Résultats : 17070 texte(s)
Détail
Liste
2351
p. [120]
L'ANONIME amoureux.
Début :
La Dame pour qui j'ay fait ces premiers Vers a la passion [...]
Mots clefs :
Anonyme, Amoureux
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texteReconnaissance textuelle : L'ANONIME amoureux.
L'ANO NIME
amoureux.
LaDamepourquij'ayfait
ces premiers Vers a la passion
de les voir imprimez&j'ay
cellede la satisfaire, j'en fuis
passionement amoureux,&c.
amoureux.
LaDamepourquij'ayfait
ces premiers Vers a la passion
de les voir imprimez&j'ay
cellede la satisfaire, j'en fuis
passionement amoureux,&c.
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2352
p. 121-122
RÉPONSE.
Début :
Vos Vers intitulez : l'Amant instruit par la raison, sont [...]
Mots clefs :
Amour, Raison
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texteReconnaissance textuelle : RÉPONSE.
REPONSE.
Vos Vers intitulez:
l'Amantinstruit par la
raison
,
sont les seuls qus
j'ayereceu de vous. Jene
les donnerai que le mois
prochain pour la raison
quiestdans votre lettre,
si la Dame dont vous
estes passionementamoureux,
ne voit pas icy vos
vers au moins elle y verra
votre amour;qu'elleest
heureule d'avoir un amant
qui ne craigne
point d'enregistrer son
amour dans un Livre qui
pourroit quelque jour en
cas d'inconstanceestre
une preuve contre lui,
car j'ay la vanité de croire
que mes ouvrages dureront
autant que votre
amour.
Vos Vers intitulez:
l'Amantinstruit par la
raison
,
sont les seuls qus
j'ayereceu de vous. Jene
les donnerai que le mois
prochain pour la raison
quiestdans votre lettre,
si la Dame dont vous
estes passionementamoureux,
ne voit pas icy vos
vers au moins elle y verra
votre amour;qu'elleest
heureule d'avoir un amant
qui ne craigne
point d'enregistrer son
amour dans un Livre qui
pourroit quelque jour en
cas d'inconstanceestre
une preuve contre lui,
car j'ay la vanité de croire
que mes ouvrages dureront
autant que votre
amour.
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Résumé : RÉPONSE.
L'auteur a reçu des vers intitulés 'L'Amant instruit par la raison' de son destinataire, qui seront publiés le mois suivant. La dame aimée par le destinataire ne verra pas les vers mais pourra constater son amour. Elle est malheureuse que son amant déclare son amour publiquement. L'auteur est convaincu que ses ouvrages dureront autant que l'amour du destinataire.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2353
p. 122-123
I. F. G. B.
Début :
Je vais faire une tournée en Espagne pour y ramasser [...]
Mots clefs :
Espagne, Miguel de Cervantes
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texteReconnaissance textuelle : I. F. G. B.
I. F. G. B.
Je vais faireme tournée
en Espagne pouryramasser
bonne provision
d'Historietes dans legoût
deMiguel de Cervantes,
voussçavez, pour qui, tenez-
moi compte, &c.
Je vais faireme tournée
en Espagne pouryramasser
bonne provision
d'Historietes dans legoût
deMiguel de Cervantes,
voussçavez, pour qui, tenez-
moi compte, &c.
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2354
p. 123-124
RÉPONSE.
Début :
Je ne puis vous faire ici de longs complimens, ils [...]
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : RÉPONSE.
REPONSE.
Je ne puis vous faire
ici de longscomplimens,
ils ennuyroient le public;
qu'il vous remercie luimême
de ce que vous
travaillez pour lui. Votre
Don Quixote trouvera
sa place dans le mois prochain;
il faut un peu l'ha,
biller à laFrançoise.
Je ne puis vous faire
ici de longscomplimens,
ils ennuyroient le public;
qu'il vous remercie luimême
de ce que vous
travaillez pour lui. Votre
Don Quixote trouvera
sa place dans le mois prochain;
il faut un peu l'ha,
biller à laFrançoise.
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2355
p. 124
LE TONTONIC.
Début :
Si un coup d'essay peut meriter place, &c. [...]
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : LE TONTONIC.
LE TONTONIC.
Si uncoupd'essaypeut
meriterplace, &c.
Si uncoupd'essaypeut
meriterplace, &c.
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2356
p. 124-126
RÉPONSE.
Début :
Ce coup d'essay me fait souhaiter que tous ceux [...]
Mots clefs :
Poètes, Poésie, Coup d'essai
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texteReconnaissance textuelle : RÉPONSE.
REPONSE.
Ce coup d'essay me
fait souhaiter que tous
ceux qui ne sont pas Poëtes,
s'essayent à faire des
Vers., car ceux qui en
font naturellement de
bons, font plus Poëtes
que les autres. Vousm'avez
permis par votre lettre
de changer quelques
mots, vous trouverez icy
deux Vers de moije
conviens qu'ils sont
moins vifs que les deux
votres, mais vous conviendrez
qu'ils sont
moins libres. Il est vrai
que nous sommes en
Carnaval
.,
mais quelqu'un
pourroit lire mon
Livre en Carême.
Ce coup d'essay me
fait souhaiter que tous
ceux qui ne sont pas Poëtes,
s'essayent à faire des
Vers., car ceux qui en
font naturellement de
bons, font plus Poëtes
que les autres. Vousm'avez
permis par votre lettre
de changer quelques
mots, vous trouverez icy
deux Vers de moije
conviens qu'ils sont
moins vifs que les deux
votres, mais vous conviendrez
qu'ils sont
moins libres. Il est vrai
que nous sommes en
Carnaval
.,
mais quelqu'un
pourroit lire mon
Livre en Carême.
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Résumé : RÉPONSE.
Le texte aborde la poésie et la liberté d'expression. L'auteur encourage à écrire des vers et distingue les poètes naturels. Il mentionne une lettre modifiant certains mots et présente deux vers prudents. Il reconnaît le contexte du Carnaval mais évoque aussi la lecture possible pendant le Carême.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2357
p. 126-128
RONDEAU. En stile demi Marotique.
Début :
Philis tient peu de conte, d'Albicrac, [...]
Mots clefs :
Philis, Style demi marotique
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : RONDEAU. En stile demi Marotique.
RONDEAU.
En stile demi Marotique..
Philis tientpeu de conte,
d'Albicrac
,
Duvifamouriln'entend
pas le trac,
Longs complimens sans
cesse illui seringue
Gants blancs en main la
mene àsa brelingue,
fEatisruer son coeur pretent faire fric frac.
jiudouxmomentquand
il croittoucher, crac,
Elleseleve en lui chantant
Pibrac.
Présdece Fat ne pou*
vant dire tinque.
Philis tient peu.
Zlinesuffit
aussi d'estreun
Balzac,
Pour réussir en l'amoureux
micmac,
Ilfaut de l'or, ou bien un
air qui fringue,
Par ces moyens on fait
crier la tringue,
Contre grand air, contre
l'or à plein sac.
Philis tient peu.
En stile demi Marotique..
Philis tientpeu de conte,
d'Albicrac
,
Duvifamouriln'entend
pas le trac,
Longs complimens sans
cesse illui seringue
Gants blancs en main la
mene àsa brelingue,
fEatisruer son coeur pretent faire fric frac.
jiudouxmomentquand
il croittoucher, crac,
Elleseleve en lui chantant
Pibrac.
Présdece Fat ne pou*
vant dire tinque.
Philis tient peu.
Zlinesuffit
aussi d'estreun
Balzac,
Pour réussir en l'amoureux
micmac,
Ilfaut de l'or, ou bien un
air qui fringue,
Par ces moyens on fait
crier la tringue,
Contre grand air, contre
l'or à plein sac.
Philis tient peu.
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Résumé : RONDEAU. En stile demi Marotique.
Le poème 'Rondeau' décrit les tentatives de séduction de Philis par Albicrac et Du vif amour. Philis reste indifférente aux compliments et aux avances d'Albicrac, qui utilise des gants blancs. Elle se retire en chantant Pibrac, laissant Albicrac sans voix. Le poème souligne que pour réussir en amour, il faut de l'or ou un charme irrésistible. Philis se montre peu sensible à ces avances.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2358
p. 129
L'ANONIME que je voudrois bien connoître.
Début :
Monsieur, je vous fais part d'une avanture qui n'est [...]
Mots clefs :
Anonyme
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texteReconnaissance textuelle : L'ANONIME que je voudrois bien connoître.
L'A NON I M E
que je voudrois bien
connoîAtre.
, Monsieur,jevousfais
fart d'une avanture qui
ness pas fort plaisante
y mais c'est ce qu'il y a de
plus nouveau,&c.
que je voudrois bien
connoîAtre.
, Monsieur,jevousfais
fart d'une avanture qui
ness pas fort plaisante
y mais c'est ce qu'il y a de
plus nouveau,&c.
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2359
p. 129-131
RÉPONSE.
Début :
J'avouë que ceux qui ne sont curieux que d'avantures [...]
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : RÉPONSE.
REPONSE.
J'avoue que ceux qui
ne font curieux que d'avantures
plaisances ne -
trouveront pas icy leur
conte; mais ceux qui
font simplement curieux
se contentent du nouveau
pourvu qu'il foit
vrai; ilyena même qui
se contentent encore à
moins &qui veulent du
nouveau quand il ne seroit
nivrainiplaisant.
Je mets ici vostre Lettre
,
pardonnez si j'enay
retranché ce qui estoit le
plus agréablement écrit.
C'estoit des Porrraits &
je ne veux designer personne
, c'estoit des préjugez
censez; mais je ne
veux que rapporter des
faits, je ne dois rien deviner
, ni en histoires,
ni en politique.
J'avoue que ceux qui
ne font curieux que d'avantures
plaisances ne -
trouveront pas icy leur
conte; mais ceux qui
font simplement curieux
se contentent du nouveau
pourvu qu'il foit
vrai; ilyena même qui
se contentent encore à
moins &qui veulent du
nouveau quand il ne seroit
nivrainiplaisant.
Je mets ici vostre Lettre
,
pardonnez si j'enay
retranché ce qui estoit le
plus agréablement écrit.
C'estoit des Porrraits &
je ne veux designer personne
, c'estoit des préjugez
censez; mais je ne
veux que rapporter des
faits, je ne dois rien deviner
, ni en histoires,
ni en politique.
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Résumé : RÉPONSE.
Le texte distingue les lecteurs selon leurs attentes. Ceux qui cherchent des aventures plaisantes seront déçus. Les curieux et ceux acceptant des informations nouvelles, même moins plaisantes, seront satisfaits. L'auteur rapporte des faits, sans deviner ni en histoires ni en politique, après avoir supprimé les portraits et préjugés d'une lettre reçue.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2360
p. 131-137
« Le jeune Dorilas plus sage & plus arangé à vingt-cinq [...] »
Début :
Le jeune Dorilas plus sage & plus arangé à vingt-cinq [...]
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « Le jeune Dorilas plus sage & plus arangé à vingt-cinq [...] »
Le jeune Dorilas plussage
& plus arangé à vingt-cinq
ans,qu'un autre ne l'est à cinquante
,
perdit ily a un anson
pere &sa mere ,
dont lasuccession
,
jointe à celle d'uneparente
,
l'a rendu riche à peu
prés de douze mille livres de
rente;iln'apas pourcela hausséson
train, au contraire il a
vêcu encore plus modestement,
cm cet oeconomie publiée dans
Paris, lui a bientôt procuré
unmariageconsiderable;la veuve
d'unriche Gentilhomme
,
mort depuis quelques années.
avoit deuxfort aimablesfilles,
élevées dans une pieté exemplaire.
La modestie, la pieté&
l'oeconomie du jeune Dorilas
parvinrentjusqu'àsesoreilles,
elle crut ne pouvoir faire un
meilleur choixpoursa fille aînée
; elle conduit les choses
avec tant de prudence que le
jeune Dorilas fut bientôt accordé
avec la Damoiselle
, au
gran d contentement de la mere
qui ne consulta safamille&
les amis que pour leur dire
qu'elle vouloit absolument ce
mariage; la Damoiselle en fille
obeissante
,
modeste
9 & qui
n'ajamais regardé un homme
en face, trouve Dorilas fort
aimable ,parce quesamere l'assure
qu'ils'est,ellel'épouse &
passe dix jours avec lui dans
une union admirable;mais ce
qui est encore plus étonnant, u"au bout de ce temps,&
sans qu'onenpuissepenetrer les
raisons, il a tout d'uncoup disparu;
safemme en sur fortin.
quiette dés le premierjour, le
lendemainson inquietude redoubla
, & le troisiéme jour
elle estoit dans la demiere affliction
, lorsqu'un inconnu lui
rendit un pacquet ,
dont le
dessus estoit de la main de son
mary ; elle en futsi troublée
qu'elle nes'aperceut pas que le
Porteur de cette Lettre disparutdanslemomentsans
qu'elle
put luifaire aucune quetion
, elle ouvre précipitament l'enveloppe
; mais au lieu d'une
lettre qu'elley croit trouver, il
ne s'y rencontre qu'une Procuration
generalefousseing privé
, pour recevoir tous leurs
biens,les transporter, cedder,échanget,
vendre,en un motpour
en faire toutce qu'ellejugera
à propos, &ce ,
pendant l'espace
de 10ansseulement. Voilà
une femme bien étourdie
elle envoye au plus visse chercher
sa mere, à qui jusqu'alors
elle avoit caché son malheur
,
£7* qui en veritable devote ne
s'effraya point de cette nouvelle.
Mafille,lui dit-elle,avec dOU4
ceur ,
c'est une afflictionque
le Ciel vous envoye, & que
vous devez recevoit avecsoumission
; ce qui doit vous consoler,
c'est que vous estesjustifiée
dans le Public
,
&qu'il
paroist que vostre mary nes'est
point éloigné par aucun mécontentement
qu'il ait receu de
vous, puisqu'ilvous addresse
cette procuration comme une
marque de confiance qu'il a en
vostre sagesse ;il est honneste
homme , il faut sans doute
qu'ilait eû des raisons qui vous
funt inconnues, &lorsqu'elles
serontetcessées ,vous trouverez
en lui un mary tendre & fidele;
cesraisons tant bonnesque
mauvaises raffermirent un peu
l'esprit de la jeune mariée; ily
a déja unmois qu'ellevit dans
cette cruelle esperance,fort retirée
du monde, que comme une
autre Penelope
,
elle attend que
ces longuesannéessoient expirees.,
& plus arangé à vingt-cinq
ans,qu'un autre ne l'est à cinquante
,
perdit ily a un anson
pere &sa mere ,
dont lasuccession
,
jointe à celle d'uneparente
,
l'a rendu riche à peu
prés de douze mille livres de
rente;iln'apas pourcela hausséson
train, au contraire il a
vêcu encore plus modestement,
cm cet oeconomie publiée dans
Paris, lui a bientôt procuré
unmariageconsiderable;la veuve
d'unriche Gentilhomme
,
mort depuis quelques années.
avoit deuxfort aimablesfilles,
élevées dans une pieté exemplaire.
La modestie, la pieté&
l'oeconomie du jeune Dorilas
parvinrentjusqu'àsesoreilles,
elle crut ne pouvoir faire un
meilleur choixpoursa fille aînée
; elle conduit les choses
avec tant de prudence que le
jeune Dorilas fut bientôt accordé
avec la Damoiselle
, au
gran d contentement de la mere
qui ne consulta safamille&
les amis que pour leur dire
qu'elle vouloit absolument ce
mariage; la Damoiselle en fille
obeissante
,
modeste
9 & qui
n'ajamais regardé un homme
en face, trouve Dorilas fort
aimable ,parce quesamere l'assure
qu'ils'est,ellel'épouse &
passe dix jours avec lui dans
une union admirable;mais ce
qui est encore plus étonnant, u"au bout de ce temps,&
sans qu'onenpuissepenetrer les
raisons, il a tout d'uncoup disparu;
safemme en sur fortin.
quiette dés le premierjour, le
lendemainson inquietude redoubla
, & le troisiéme jour
elle estoit dans la demiere affliction
, lorsqu'un inconnu lui
rendit un pacquet ,
dont le
dessus estoit de la main de son
mary ; elle en futsi troublée
qu'elle nes'aperceut pas que le
Porteur de cette Lettre disparutdanslemomentsans
qu'elle
put luifaire aucune quetion
, elle ouvre précipitament l'enveloppe
; mais au lieu d'une
lettre qu'elley croit trouver, il
ne s'y rencontre qu'une Procuration
generalefousseing privé
, pour recevoir tous leurs
biens,les transporter, cedder,échanget,
vendre,en un motpour
en faire toutce qu'ellejugera
à propos, &ce ,
pendant l'espace
de 10ansseulement. Voilà
une femme bien étourdie
elle envoye au plus visse chercher
sa mere, à qui jusqu'alors
elle avoit caché son malheur
,
£7* qui en veritable devote ne
s'effraya point de cette nouvelle.
Mafille,lui dit-elle,avec dOU4
ceur ,
c'est une afflictionque
le Ciel vous envoye, & que
vous devez recevoit avecsoumission
; ce qui doit vous consoler,
c'est que vous estesjustifiée
dans le Public
,
&qu'il
paroist que vostre mary nes'est
point éloigné par aucun mécontentement
qu'il ait receu de
vous, puisqu'ilvous addresse
cette procuration comme une
marque de confiance qu'il a en
vostre sagesse ;il est honneste
homme , il faut sans doute
qu'ilait eû des raisons qui vous
funt inconnues, &lorsqu'elles
serontetcessées ,vous trouverez
en lui un mary tendre & fidele;
cesraisons tant bonnesque
mauvaises raffermirent un peu
l'esprit de la jeune mariée; ily
a déja unmois qu'ellevit dans
cette cruelle esperance,fort retirée
du monde, que comme une
autre Penelope
,
elle attend que
ces longuesannéessoient expirees.,
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Résumé : « Le jeune Dorilas plus sage & plus arangé à vingt-cinq [...] »
Dorilas, âgé de vingt-cinq ans, hérite d'une succession de douze mille livres de rente après la perte de ses parents. Malgré sa richesse, il mène une vie modeste, attirant l'attention d'une veuve ayant deux filles pieuses. La veuve voit en Dorilas un bon parti pour sa fille aînée. Grâce à sa modestie, sa piété et son économie, Dorilas est rapidement accepté comme mari. Leur mariage dure dix jours avant que Dorilas ne disparaisse sans explication. Sa femme reçoit une procuration générale pour gérer leurs biens pendant dix ans. La mère de la jeune mariée, une dévote, la console en lui assurant que son mari reviendra. La jeune femme vit dans l'espoir de revoir son mari, retirée du monde, attendant que les raisons de son absence cessent.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2361
p. 137-142
SUITE DES MORTS.
Début :
Cosme Roger, Prédicateur ordinaire du Roy, Evêque & Seigneur de [...]
Mots clefs :
Morts
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : SUITE DES MORTS.
SUITE DES MORTS.
Cosme Roger, Prédicateur
ordinaire du Roy, Evêque
& Seigneur de Lombcz,
& cy devant Abbé iu
Superieur GeneraldelaCongregation
deNostre Dame
des Feüillans,Ordre de Cisteaux,
mour ut en son Diocése
le 20. Decembre dernier,
âgé de 95 ans. Les
PP. Feuillans de la ruë S.
Honoré lui ont rendu les
derniers devoirs par un Service
solemnel qu'ils ont fait
dans leur Eglise.
Gilles le Sourd, Docteur
en Theologie, ancien Recteur
de l'Université de Paris
Curé de Saint Paul & PrincipalduCollege
de la Marche,
est mort le deuxiéme
jour de Janvier. MrBouret,
Docteur de la Maison
de Sorbonne & Professeur
en Theologie, a obtenu les
provisions dela Cure de S.
Paul, comme plus ancien
Gradué;on sçaitqueles Beneficesquivaquentpendant
les mois de Janvier & de
Juillet, qu'on nomme mois
derigueurappartiennent aux
plus anciens graduez; 011
appellemois defaveur,Avril
& Octobre
, parce que les
Benefices qui vaquent pen-
,
dant ces deux moispeuvent
estre donnez par le Collateur,
à des Graduez, sans
distinction d'ancienneté.
Cette Cure est disputée à
Mr Bouret par un autte Gradue
,
qui est véritablement
le plus ancien; mais Mr
Bouret prétend qu'il a perdu
son droit d'ancienneté
par un Canonicat de S. Germain
TAuxerois ; voilàle
sujet d'un Procès.
La Paroisse S. Paulestoit
Royale, du temps que les
Rois occupoient le Palais
des Tournelles;cetteEglise
sur construite du temps de
CharlesVI.
Marie Catherine de Bragelonne,
fille de Pierre de
Bragelonne
,
President des
Enquestes du Parlement de
Bretagne, mourut en couches
le 7 Janvier, âgée de
vingt ans. Elle avoit épouséMichel.
Chauvin, Consellier
au Parlement.
Marie Nicolle le Gorlier
de Dreuilly,épouse de Jean-
BaptisteMolé de Champlatreux
,
President à Mortier,
est morte le il de ce mois,
âgée de 33 ans.
René Bonncau
,
Abbé de
S. Martin d'Autun, & cidevant
Aumônier du Rojr
est mort le 23 de ce mois
en sa81 année.
Maximilien Titon
,
E- J
cuyer Seigneur d'Oignons,
Secretaire du Roy & Directeur
General des Ma gasins
d'Armes de Sa Majesté,est
mort le 24 de ce mois, âgé
de 80 ans.
Cosme Roger, Prédicateur
ordinaire du Roy, Evêque
& Seigneur de Lombcz,
& cy devant Abbé iu
Superieur GeneraldelaCongregation
deNostre Dame
des Feüillans,Ordre de Cisteaux,
mour ut en son Diocése
le 20. Decembre dernier,
âgé de 95 ans. Les
PP. Feuillans de la ruë S.
Honoré lui ont rendu les
derniers devoirs par un Service
solemnel qu'ils ont fait
dans leur Eglise.
Gilles le Sourd, Docteur
en Theologie, ancien Recteur
de l'Université de Paris
Curé de Saint Paul & PrincipalduCollege
de la Marche,
est mort le deuxiéme
jour de Janvier. MrBouret,
Docteur de la Maison
de Sorbonne & Professeur
en Theologie, a obtenu les
provisions dela Cure de S.
Paul, comme plus ancien
Gradué;on sçaitqueles Beneficesquivaquentpendant
les mois de Janvier & de
Juillet, qu'on nomme mois
derigueurappartiennent aux
plus anciens graduez; 011
appellemois defaveur,Avril
& Octobre
, parce que les
Benefices qui vaquent pen-
,
dant ces deux moispeuvent
estre donnez par le Collateur,
à des Graduez, sans
distinction d'ancienneté.
Cette Cure est disputée à
Mr Bouret par un autte Gradue
,
qui est véritablement
le plus ancien; mais Mr
Bouret prétend qu'il a perdu
son droit d'ancienneté
par un Canonicat de S. Germain
TAuxerois ; voilàle
sujet d'un Procès.
La Paroisse S. Paulestoit
Royale, du temps que les
Rois occupoient le Palais
des Tournelles;cetteEglise
sur construite du temps de
CharlesVI.
Marie Catherine de Bragelonne,
fille de Pierre de
Bragelonne
,
President des
Enquestes du Parlement de
Bretagne, mourut en couches
le 7 Janvier, âgée de
vingt ans. Elle avoit épouséMichel.
Chauvin, Consellier
au Parlement.
Marie Nicolle le Gorlier
de Dreuilly,épouse de Jean-
BaptisteMolé de Champlatreux
,
President à Mortier,
est morte le il de ce mois,
âgée de 33 ans.
René Bonncau
,
Abbé de
S. Martin d'Autun, & cidevant
Aumônier du Rojr
est mort le 23 de ce mois
en sa81 année.
Maximilien Titon
,
E- J
cuyer Seigneur d'Oignons,
Secretaire du Roy & Directeur
General des Ma gasins
d'Armes de Sa Majesté,est
mort le 24 de ce mois, âgé
de 80 ans.
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Résumé : SUITE DES MORTS.
Le texte mentionne plusieurs décès survenus en fin d'année et début d'année suivante. Cosme Roger, Prédicateur ordinaire du Roi, Évêque de Lombcz et supérieur général de la Congrégation de Notre Dame des Feuillans, est décédé le 20 décembre à l'âge de 95 ans. Les Feuillans lui ont rendu hommage par un service solennel. Gilles le Sourd, Docteur en Théologie, ancien Recteur de l'Université de Paris, Curé de Saint-Paul et Principal du Collège de la Marche, est mort le 2 janvier. Monsieur Bouret, Docteur de la Maison de Sorbonne et Professeur en Théologie, a obtenu la cure de Saint-Paul en tant que plus ancien gradué, mais cette nomination est contestée, entraînant un procès. Marie Catherine de Bragelonne, fille de Pierre de Bragelonne, Président des Enquestes du Parlement de Bretagne, est décédée en couches le 7 janvier à l'âge de 20 ans. Elle était mariée à Michel Chauvin, Conseiller au Parlement. Marie Nicolle le Gorlier de Dreuilly, épouse de Jean-Baptiste Molé de Champlatreux, Président à Mortier, est morte le 11 janvier à l'âge de 33 ans. René Bonneau, Abbé de Saint-Martin d'Autun et ancien Aumônier du Roi, est décédé le 23 janvier à l'âge de 81 ans. Maximilien Titon, Écuyer Seigneur d'Oignons, Secrétaire du Roi et Directeur Général des Magasins d'Armes de Sa Majesté, est mort le 24 janvier à l'âge de 80 ans.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2362
p. 142-144
MARIAGES.
Début :
Le Prince Frederic Guillaume Duc de Curlande, épousa le 13. [...]
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : MARIAGES.
MARIAGES.
Le Prince Frederic Guillaume
Duc de Curlande,
épousa le 13. Novembre
1710. la Princesse Anne,
fille de feu Jean, Grand Duc
de Moscovie
,
& niécede
celuiqui regne aujourd hui.
Ce Prince est fils de Casimit
,
Duc de Curlande,
mort le22. Janvier 1698.
& de Sosie de Brandebourg
sa deuxiémefemme
,
fille
de Frederic Guillaume, Electeur
de Brandebourg.
Le22 dece mois1711. Mr
le Comte de Chatillon, fils
de Claude Eleazar Duc de
Chatillon, Premier Gentilhomme
de la Chambre de
Monsieur le Duc d'Orleans
,
épousa MademoiselleVoisin,
fille de Mr
Voisin
,
Secretaire d'Etat,
Mr le Comte de Chatillon
est frereaîné du Marquisde
Chatillon ; ces deux freres
font les seuls mâles restans
de cette grande &tres-illustre
Maison, par ce que Mr
le Marquis de Chatillon n'a
que deux filles de son Mariage
avec Marie Rosalie
deBrouilly dePiennes, soeur
cadette d'Olimpe de Piennes,
Duchesse d'Aumont.
Le Prince Frederic Guillaume
Duc de Curlande,
épousa le 13. Novembre
1710. la Princesse Anne,
fille de feu Jean, Grand Duc
de Moscovie
,
& niécede
celuiqui regne aujourd hui.
Ce Prince est fils de Casimit
,
Duc de Curlande,
mort le22. Janvier 1698.
& de Sosie de Brandebourg
sa deuxiémefemme
,
fille
de Frederic Guillaume, Electeur
de Brandebourg.
Le22 dece mois1711. Mr
le Comte de Chatillon, fils
de Claude Eleazar Duc de
Chatillon, Premier Gentilhomme
de la Chambre de
Monsieur le Duc d'Orleans
,
épousa MademoiselleVoisin,
fille de Mr
Voisin
,
Secretaire d'Etat,
Mr le Comte de Chatillon
est frereaîné du Marquisde
Chatillon ; ces deux freres
font les seuls mâles restans
de cette grande &tres-illustre
Maison, par ce que Mr
le Marquis de Chatillon n'a
que deux filles de son Mariage
avec Marie Rosalie
deBrouilly dePiennes, soeur
cadette d'Olimpe de Piennes,
Duchesse d'Aumont.
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Résumé : MARIAGES.
Le texte relate deux mariages. Le Prince Frédéric Guillaume, Duc de Curlande, épousa le 13 novembre 1710 la Princesse Anne, fille du défunt Jean, Grand Duc de Moscovie. Le Comte de Chatillon, fils de Claude Éléazar Duc de Chatillon, épousa Mademoiselle Voisin, fille de Monsieur Voisin, Secrétaire d'État.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2363
p. 145-178
EXTRAIT d'un memoire touchant les vegetations artificielles, lû par Mr Hombert dans la derniere assemblée de l'Académie Royale des Sciences.
Début :
Nous avons dans les operations de Chimie beaucoup de productions [...]
Mots clefs :
Eau, Bouteille, Végétations, Végétations artificielles, Sédiment, Métal, Feu
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texteReconnaissance textuelle : EXTRAIT d'un memoire touchant les vegetations artificielles, lû par Mr Hombert dans la derniere assemblée de l'Académie Royale des Sciences.
EXTRAIT
d'un memoire touchant
les vegetations
artificielles, lu par
MrHombert dans la
derniereassemblée de
l'Académie Royale
des Sciences.
- Nous
avons dans les
operations deChimie beaucoup
de productions qui
ressemblent en quelque façonàlavegetationdes
plantes
l' ce qui a donné lieu de
lesappeller Vegetations méttaalllliiqquueess,
a,arrbbrreessddeeD[JiÍaannnnee, y &.
J'ay rangé ces sortes de
Vegetations en trois classes
I. Celles quiconsistent
en un métal pur & massif
sans aucun mélange.
2.Celles dont la composition
consiste en un metal
dissous, le dissolvant restant
meslé avec le metal, &
sassant partie de l'arbrisseau
qui en est produit.
3. Celles qui ne contiennent
rien de metalique,
maissimplement des
matieres salines,terreuses
& huileuses ses& huileu[es,
f&.;
Je donneray pourexem.
ples de la première classe
les; productions des trois
opérations suivantes. Faites une amalgame
d'une once ou deux
d'or fin ou d'argent fin, &
dedix foisautant de Mercure
,ressuscité du Cinabre
broyé; lavez cet amalgame
plusieurs fois dans de
l'eau nette de riviere, jusqu'àce
que l'amalgamene
laisse plus de falleté dans
l'eau. Pour lors sechez vôtre
amalgame, mêlez-le
dans une corne de verre,
distillé au bain de sableà
très petit feu que vous entretiendrez
pendant un
jour ou deux, plus vous
pourrez continuer le feu
sans chasser tout à fait le
Mercure,plus la végétation
fera parfaite. Vous pousserez
le feu à lafin jusques à
faire forcirtout le Mercure,
laissezéteindre le feu,
vous trouverez vostre Mercure
dans le recepient, &
l'orou l'argent qui reliera
dans la cornue,fera doux
& pliant,&de la plusbelle
couleur que ces métaux
peuvent avoir,dont la masse
aura pousse des branches
en forme de petits arbrisfaux
de différentesfigures
& de différentes hauteurs,
que l'on peut tirer de la
cornue
,
les séparer de la
masse du métal qui leur à
servi devase, les faire rougir
au feu, & les garder
tant que l'on veut sans
qu'ils le gâtent.
f»> t. ,b
",.,. Mr Hombert explifque
par ordre chaque
operation, & en devielope
la mécanique avec
tant de netteté & de précision
qu'on ne pourroit
abreger ses explications
sans lesalterer, c'est ce
qui m'adéterminé à ne
prendre de son discours
que l'instruction necessaire
à ceux qui voudront
pratiquer les experiences
qu'il explique.
Le second exemple de
cette premiere classe des vegétations
articicielesfetire
de l'opération suivante.
Prenez une once ou deux
d'argent finfondez-le dans
un creuset,& pendant qu'il
esten fonte, jettez dessus
par diversesreprises autant
pesant de soufre commun;
remuez & mêlez les bien
avez une baguette de fer,
& le retirez promptement
du feu,laissezrefondre la
matiere, puis pilez la bien
menue
, remettez la dans
un autre creuset que vous
placerez dans un feu doux
de charbons ou dans. une
soitedigestionou bain de
sable sans fondre la mariere,
le soufre s'évaporera
peu à peu de la masse qui
est dans le creuset, & entraînera
avec luy une partie
de l'argentenforme de
filets fort blancs, brillants
& fort doux, qui tiennent
à la masse du métal d'où ils
sont fortis. J'en ay vu de la
hauteur de trois pouces, &
des lames de deux lignes
de large, &: de l'epaisseur
d'une carte à joüer.
L'opération suivante
donnera nostre troisieme
exemp le. Fondez enssemble
deux onces d'argent de
vaisselle
,
& six onces de
plomb, mêlez ce mélange
dans une counelle de
cendre dessous une mourfle,
donnezle feu qui convient
pour purifier cet argent
à la cou pelle, & dés
que vous verrezla marque
que l'argent est devenu fin,
vous retirerez la cou pelle
promptement du feu,&la
laisserez refroidir. Deux
ou trois minuttesaprésque
vous l'aurez retiré du feu,
il sortira brusquement de
dessus la superficie de cet
argent, un ou plusieurs jets
d'argenr fondu de la grosseur
d'un brinde paille,&
de la hauteur de 7. ou 8.
lignes qui durciront à l'air
à mesure qu'ils sortiront
de la masse d'argent qui est
dans la coupelle. Ces jets
sont ordinairement creux,
& prennent souvent la figure
de branches de coral.
Ils restent solidement attachez
à la massed'où ils
sont sortis.
Il faut que j'éclaircisse en
quoi consi ste la marque
que l'argent est devenu fin
dans lacou pelle,puis que
c'est lepointquifaitréüssir
l'operation, ou qui la
fait manquer. Cette marque
est lors que dans le
mesme degré de feu où l'argent
a esté en parfaite fusion
pendant tout le tems
du rafinage, sa surface se
fige dans la cou pelle tout
d'un coup en une croûte
dure & brillante,qui tient
fortement attachée par ses
bor ds au corps de la coupelle,
pendant que l'interieure
de cettemasse d'argent
est encore en fusion t
c'est dans ce moment qu'on
doit tirer la coupelle du
feu, & la placer dans un
lieu froid.
Cesopérations suffisent
pour établir le caradtere des.
végétations artificielles de
la premiere classe,c'est-àdire,
de celle dont la matière
consiste en un métal
pur,massif& sans aucun
mélange. Pour ce qui est
de celles de la fécondé classe
dont la composition
consiste en un métal difsous,
& où le dissolvant
reste mélé avec le métal.
J'ay lû autrefois dans une
de nos assemblées un mémoire
qui aété imprimé
en 1692.. Ce memoirecontient
plusieurs operations
qui enfeigent différentes
manières de faire des vegétations
artificielles; elles
peuvent toutes servir
d'exemple pour établir le
caractere de celles dont
nous avons fait la seconde
classe; ainsi nous n'en parlerons
pas icy.
Nous avons rangé dans
la troisiémeclasse toutes les
autres végétations artificielles
qui netiennentrien
de metalique
, nous en
donnerons icy de mesme
trois exemples.Prenez huit
onces de salpestre fixé par
Je charbon à la manière
ordinaire, faites les résoudreà
la cave, ou huile par
défaillance, filtrez la, &
versez dedans peu à peu de
l'huiledevitriol jusques à
parfaite saturation, ou jusques
à ce que l'ébullition
cesse; faites évaporer l'humidité
,il restera une massesaline,
compacte, pure,
tres-blanche, & fort
acre ;pillez la grossierement,
& versez dessus un
demi-septir d'eau froide
de rivière dans une écuelle.
degrais, laissez la pendant
quelques jours surune table
découverte à l'air, l'eau
s'évaporera en partie, & le
sel encore humide commencera
de vegeter en plusieurs
endroits,en pouffant
destouffesen aigrettes qui
partent chacune d'un mesme
centre,&qui se divisent
en diverses branches
pointuës,roides & cassantes
, longues de i-z- à 15.
lignes. Ces aigrettes se forment
ord inairement sur
tout le bord de l'écuelle,&
y composent une espece de
couronnement. Elles cessent
de croi stre quand toute
l'eau a esté évaporée de
l'écuelle
; mais en remettant
de l'eau sur ce scieil
vegete de nouveau.
Je rapporteray pour second
exemple de cette classe
certaines cristaliations
ou arbrisseaux quej'aitrouvées
produites naturellement
sur le rivage de la
mer d'Espagne
, que l'on
peut
peut imiter facilement par
art , n'étantautre chose
qu'une tige branchuë
quelque plante desseichée
&sans feüilles,qui aété arroséeplusieur
par l'eau
de lamerdont l'humeur
aquesement esté évapofée.)
r-estresté, & s'est
cristallisédessus,encouvrant
toute la plante d'abord
fort legerement; maisayant
esté moüillée plusieursfois
en diversrems,le
sels'yaugmente peuàpeu,
& represente une plantede
sel.J'en ay vû une fort belle
de cette nature dans lecabinet
de feu Mr. de Tournefort,
qui estoit d'environun.
pied, blanchecomme de
la neige. J'en ai fait de semblables
en employant de
l'eau salée. Il faut avoir la
précaution d'osterl'écorce
de la branche quisert de
charpente ou de soutien à
cette cristallisation, parce
que l'écorce étant ordinairement
brune elle obscuciroit
la blancheur tranfparante
du sel qui l'envelope
& qui s'attache à l'entour.
Je donneray pour troisiéme
exemple l'observation
suivante. Dans un temps
dorage accompagné de
beaucoup de pluie&de tonnerre
,je remplisune bouteille
de verre d'environ
trois pintes de l'eau de cette
pluie qui avoit coulé de
dessus un vieux toit dethuiles
, & qui avoir reposé environ
une demi heure dans
un baquet de bois fous la
goutiere. Je mis cette bouteille
négligemment fermée
d'un bouchon de papier
sur unefenestreexpofée
aumidi, où l'ayantoubliée
ellerestasansestreremuée
environ trois mois,
l'eau ne paroissoit pastrouble
quand je la puisay. Cependant
il s'amassa peu à
peu au fond de la bouteille
un sediment de couleur
verte de l'épaisseur de trois
ou quatre lignes. Il se fit
apparemment une se mentation
dans cette matiere
car elle me parut fort spongieuse
& pleine de petites
bubes d'air,qui selon toutes
les apparences s'étoient
separées du limon qui fai-
:
lOlt le sediment, comme
il arrive toûjours de pareilles
réparations aériennes
dans toutes les matieres qui
fermentent.
'¡ Un jou qu'il saifoitfort
chaud dans le mois de Juillet,
vers les deux heures
aprèsmidi, je passay dan$J
l'endroit ou estoit cette'
bouteille,je 1aregdrday par
hazard,jen' trouvay paine
de limon au fond; mais je
la vis remplie d'une efpcce.
de vegetation d'une trèsbelle
couleur verte, dont
une partie paroissoit tenir
au fond de la bouteilk) ôc
le reste estoit simplement
suspendu comme des fillets
dans l'eau parmi lesquels
il y en avoir qui étoient
élevez jusques à yx
superficie de l'eau, & d'autres
qui estoient restez à
différentes distances de la
superficie,nageant entre
deux eaux, les ramifications
&filetsestoient garnieschacune
d'un grain ou
d'une petite boule qui paroisoit
blanche dans l'eau,
& brillantecomme de l'argent,
&quirepresentoit
commeunfruit sur le sommet
de la planre, en remuant
un peu la bouteille,
, 1\ je m'aperçûs que cette vegétation
n'avoir point de
consistance
; mais qu'elle
estoit soûtenuë par l'cau de
la boureille, & qu'elle flottoit
dans toute la masse de
cette eau qui d'ailleurs étoit
fort claire & fort limpide.
Le lendemain environvers
les 7. heures du matin,
voulant faire voir cette vegetation
à quelqu'un à qui
j'en avoisparlé je n'y trouvay
que de l'eau bien claire,
& du limon verdrappliqué
au fond de la bouteille
comme je l'avois vu autrefois,
ce qui me donna la
curiosité de regarder £ou-
C> vent pendant la journée
cette bouteille, pour m'éclaircir
d'un fait qui m'avoit
d'abord surpris. Versles
dix heures du matin,
quiestoit le temps que le
soleil touchoit la fenestre
où estoit posée la bouteille
,
le limon du fond COIn.,
mença de s'enfler, & à mesurequeleau
s'échauffoit
ils'éleva de dessus lasuperficie
ficie de ce limon
, une infinité
de bosses, qui peu à
peu en s'élevant davantage
diminuerent de grosf
ur ,
& produisirent des
filets de la substance du limon
même;de forte qu'en
deux heures de temps tout
ce limon qui tapissoit le
fond de la bouteille estoit
converty en filets dont
quelques-uns tenoient ensemble
ôc paroissoient sortir
les uns des autres representant
des branchages, &
les autres flottoient comme
de simples filets droits
& tournez selon qu'ilsavoient
été obligez de se détournerpar
les autres qu'ils
avoient rencontrez en
chemin, chacun ayant attaché
a son bout superieur
une perleblanche qui estoient
de differentes grosseurs
comme je les avois
vûs le jour précedent. Ils
resterent dans cette situationpendant
toutletemps
que le Soleil les éclaira;
c'est a' direjusqu'à quatre
heures aprèsmidy. Immediatement
aprés ce tems ,
jevis les filets & les ramifications
retomber peu à peu
au fond de la bouteille, &
en mesme temps les petites
boules blanches que j'avois
remarquées au bout des
ramifications, diminuer
peu à peu de grosseur
, &
estantenfin entraisnez avec
les filets au fond de la bouteille
, ilsrecomposerent la
mesme quantité de sediment
ou de limonverd
que j'avoisobservé en premier
lieu. Le lendemain il
arriva la mesme chose &
aux mesmesheures, ce qui
a continué pendant tout le
reste del'Esté;c'est à dire
les jours qu'il a fait chaud ,
,
& que le Soleil apû atteindre
la bouteille. Le reste
de l'année, non seulement
les branchages n'ont pas
paru dans l'eau; maisle
limon du fond ou le sediment
de la bouteille, qui
pendant les nuits de l'Esté
estoi épais de trois ouquatre
lignes, s'est si fort applati
pendant l'hyver qu'il
n'avoit pas une ligne d'épaisseur,&
les petites bulles
d'air dont ce limon
estoitfort sensiblement.
parsemé en Estéont disparu
entierement pendant
'hyver; de forte qu'on ne
lesvoyoit plus dutout.
J'ay de loin approché
cette phioledu feu pendant
l'hyver, les bulles d'air ont
repara dans le sediment
y &àmesure que l'eau de la
bouteille s'est échauffée,
le sediment s'est gonflé,
les branchages se sont refaits
dans toute la masse
de l'eau comme il estoit
arrivé en Esté par la chaleur
du Soleil, & en éloignant
la bouteille du feu
le sediment s'estremis au
fond de l'eau à t-iieftirz
qu'elles'estrefroidie J'ay
fait cetteexperience trois
ou quatre fois pendant
l'hyver, qui ont bien réüssy
mais la derniere fois
ayant trop échauffé la bouteille,
il s'est fait une écumesur
l'eau,ce quin'estoit
jamais arrivé
, & tous les
filaments & les branchages
qui occupoient toutel'eau,
se sont précipitez subitement
au fond de la bouteilleenforme
de limon J
qui ne s'est jamais relevé
depuis en branchages com-
Jlle il faisoit auparavanr.
L'on voit aisémenticy
que les bulles d'air enveloppées
dans le sediment
verd ont esté la cause de
l'élévation de ce sediment
en forme de filets & de
branchages qui ont occupé
toute la capacité de la bouteille
,
& que les petites
boules blanches & brillan
tes qui tenoient au haut de
chaque branche en forme
de fruits, n'estoient autre
chose que ces mesmes
bulles d'air engagées &
enveloppées en partie dans
le tissu de ce limon ; ces
bulles d'airayant esté dilatées
considerablement
par la chaleur du Soleil ou
du feu
,
sont devenuës si
legeres en comparaison
d'un pareil volume d'eau,
que l'eau de la bouteille les
a pû enlever nonobstant le
poidsdulimonà quoy
elles estoient attachées
-
de
forte qu'elles l'ont entraîné
aprés elles en forme de
branchages quiont formé
cette vegetation.Et comme
la derniere fois que j'ay
presenté la bouteille au
feu, je l'ay trop échauffée,
les bulles d'air ont esté
trop dilatées & ont entraisné
les enveloppes qui les
retenoient & elles ont
formé l'écume qui pour
lors a paru sur l'eau de la
bouteille. Aussi depuis ce
t temps le limon ne s'est
plus élevé dans son eau &
il n'y a plus paru de vege- tation.
Quand on observera
bien toutes ces circonstances
que j'ay marquées. En
amassant de l'eau de pluye
oonnrreélïtteerreerraacceetttteeeexxppeernieenn:-.
ce de la même maniere
quand on le voudra. mon
Si la fameuse Palingenisie
estoit verifiée, elle
pourroit servir encore d'exemple
de làtroifiémeelaC.
<
se des végétations artificielles.
d'un memoire touchant
les vegetations
artificielles, lu par
MrHombert dans la
derniereassemblée de
l'Académie Royale
des Sciences.
- Nous
avons dans les
operations deChimie beaucoup
de productions qui
ressemblent en quelque façonàlavegetationdes
plantes
l' ce qui a donné lieu de
lesappeller Vegetations méttaalllliiqquueess,
a,arrbbrreessddeeD[JiÍaannnnee, y &.
J'ay rangé ces sortes de
Vegetations en trois classes
I. Celles quiconsistent
en un métal pur & massif
sans aucun mélange.
2.Celles dont la composition
consiste en un metal
dissous, le dissolvant restant
meslé avec le metal, &
sassant partie de l'arbrisseau
qui en est produit.
3. Celles qui ne contiennent
rien de metalique,
maissimplement des
matieres salines,terreuses
& huileuses ses& huileu[es,
f&.;
Je donneray pourexem.
ples de la première classe
les; productions des trois
opérations suivantes. Faites une amalgame
d'une once ou deux
d'or fin ou d'argent fin, &
dedix foisautant de Mercure
,ressuscité du Cinabre
broyé; lavez cet amalgame
plusieurs fois dans de
l'eau nette de riviere, jusqu'àce
que l'amalgamene
laisse plus de falleté dans
l'eau. Pour lors sechez vôtre
amalgame, mêlez-le
dans une corne de verre,
distillé au bain de sableà
très petit feu que vous entretiendrez
pendant un
jour ou deux, plus vous
pourrez continuer le feu
sans chasser tout à fait le
Mercure,plus la végétation
fera parfaite. Vous pousserez
le feu à lafin jusques à
faire forcirtout le Mercure,
laissezéteindre le feu,
vous trouverez vostre Mercure
dans le recepient, &
l'orou l'argent qui reliera
dans la cornue,fera doux
& pliant,&de la plusbelle
couleur que ces métaux
peuvent avoir,dont la masse
aura pousse des branches
en forme de petits arbrisfaux
de différentesfigures
& de différentes hauteurs,
que l'on peut tirer de la
cornue
,
les séparer de la
masse du métal qui leur à
servi devase, les faire rougir
au feu, & les garder
tant que l'on veut sans
qu'ils le gâtent.
f»> t. ,b
",.,. Mr Hombert explifque
par ordre chaque
operation, & en devielope
la mécanique avec
tant de netteté & de précision
qu'on ne pourroit
abreger ses explications
sans lesalterer, c'est ce
qui m'adéterminé à ne
prendre de son discours
que l'instruction necessaire
à ceux qui voudront
pratiquer les experiences
qu'il explique.
Le second exemple de
cette premiere classe des vegétations
articicielesfetire
de l'opération suivante.
Prenez une once ou deux
d'argent finfondez-le dans
un creuset,& pendant qu'il
esten fonte, jettez dessus
par diversesreprises autant
pesant de soufre commun;
remuez & mêlez les bien
avez une baguette de fer,
& le retirez promptement
du feu,laissezrefondre la
matiere, puis pilez la bien
menue
, remettez la dans
un autre creuset que vous
placerez dans un feu doux
de charbons ou dans. une
soitedigestionou bain de
sable sans fondre la mariere,
le soufre s'évaporera
peu à peu de la masse qui
est dans le creuset, & entraînera
avec luy une partie
de l'argentenforme de
filets fort blancs, brillants
& fort doux, qui tiennent
à la masse du métal d'où ils
sont fortis. J'en ay vu de la
hauteur de trois pouces, &
des lames de deux lignes
de large, &: de l'epaisseur
d'une carte à joüer.
L'opération suivante
donnera nostre troisieme
exemp le. Fondez enssemble
deux onces d'argent de
vaisselle
,
& six onces de
plomb, mêlez ce mélange
dans une counelle de
cendre dessous une mourfle,
donnezle feu qui convient
pour purifier cet argent
à la cou pelle, & dés
que vous verrezla marque
que l'argent est devenu fin,
vous retirerez la cou pelle
promptement du feu,&la
laisserez refroidir. Deux
ou trois minuttesaprésque
vous l'aurez retiré du feu,
il sortira brusquement de
dessus la superficie de cet
argent, un ou plusieurs jets
d'argenr fondu de la grosseur
d'un brinde paille,&
de la hauteur de 7. ou 8.
lignes qui durciront à l'air
à mesure qu'ils sortiront
de la masse d'argent qui est
dans la coupelle. Ces jets
sont ordinairement creux,
& prennent souvent la figure
de branches de coral.
Ils restent solidement attachez
à la massed'où ils
sont sortis.
Il faut que j'éclaircisse en
quoi consi ste la marque
que l'argent est devenu fin
dans lacou pelle,puis que
c'est lepointquifaitréüssir
l'operation, ou qui la
fait manquer. Cette marque
est lors que dans le
mesme degré de feu où l'argent
a esté en parfaite fusion
pendant tout le tems
du rafinage, sa surface se
fige dans la cou pelle tout
d'un coup en une croûte
dure & brillante,qui tient
fortement attachée par ses
bor ds au corps de la coupelle,
pendant que l'interieure
de cettemasse d'argent
est encore en fusion t
c'est dans ce moment qu'on
doit tirer la coupelle du
feu, & la placer dans un
lieu froid.
Cesopérations suffisent
pour établir le caradtere des.
végétations artificielles de
la premiere classe,c'est-àdire,
de celle dont la matière
consiste en un métal
pur,massif& sans aucun
mélange. Pour ce qui est
de celles de la fécondé classe
dont la composition
consiste en un métal difsous,
& où le dissolvant
reste mélé avec le métal.
J'ay lû autrefois dans une
de nos assemblées un mémoire
qui aété imprimé
en 1692.. Ce memoirecontient
plusieurs operations
qui enfeigent différentes
manières de faire des vegétations
artificielles; elles
peuvent toutes servir
d'exemple pour établir le
caractere de celles dont
nous avons fait la seconde
classe; ainsi nous n'en parlerons
pas icy.
Nous avons rangé dans
la troisiémeclasse toutes les
autres végétations artificielles
qui netiennentrien
de metalique
, nous en
donnerons icy de mesme
trois exemples.Prenez huit
onces de salpestre fixé par
Je charbon à la manière
ordinaire, faites les résoudreà
la cave, ou huile par
défaillance, filtrez la, &
versez dedans peu à peu de
l'huiledevitriol jusques à
parfaite saturation, ou jusques
à ce que l'ébullition
cesse; faites évaporer l'humidité
,il restera une massesaline,
compacte, pure,
tres-blanche, & fort
acre ;pillez la grossierement,
& versez dessus un
demi-septir d'eau froide
de rivière dans une écuelle.
degrais, laissez la pendant
quelques jours surune table
découverte à l'air, l'eau
s'évaporera en partie, & le
sel encore humide commencera
de vegeter en plusieurs
endroits,en pouffant
destouffesen aigrettes qui
partent chacune d'un mesme
centre,&qui se divisent
en diverses branches
pointuës,roides & cassantes
, longues de i-z- à 15.
lignes. Ces aigrettes se forment
ord inairement sur
tout le bord de l'écuelle,&
y composent une espece de
couronnement. Elles cessent
de croi stre quand toute
l'eau a esté évaporée de
l'écuelle
; mais en remettant
de l'eau sur ce scieil
vegete de nouveau.
Je rapporteray pour second
exemple de cette classe
certaines cristaliations
ou arbrisseaux quej'aitrouvées
produites naturellement
sur le rivage de la
mer d'Espagne
, que l'on
peut
peut imiter facilement par
art , n'étantautre chose
qu'une tige branchuë
quelque plante desseichée
&sans feüilles,qui aété arroséeplusieur
par l'eau
de lamerdont l'humeur
aquesement esté évapofée.)
r-estresté, & s'est
cristallisédessus,encouvrant
toute la plante d'abord
fort legerement; maisayant
esté moüillée plusieursfois
en diversrems,le
sels'yaugmente peuàpeu,
& represente une plantede
sel.J'en ay vû une fort belle
de cette nature dans lecabinet
de feu Mr. de Tournefort,
qui estoit d'environun.
pied, blanchecomme de
la neige. J'en ai fait de semblables
en employant de
l'eau salée. Il faut avoir la
précaution d'osterl'écorce
de la branche quisert de
charpente ou de soutien à
cette cristallisation, parce
que l'écorce étant ordinairement
brune elle obscuciroit
la blancheur tranfparante
du sel qui l'envelope
& qui s'attache à l'entour.
Je donneray pour troisiéme
exemple l'observation
suivante. Dans un temps
dorage accompagné de
beaucoup de pluie&de tonnerre
,je remplisune bouteille
de verre d'environ
trois pintes de l'eau de cette
pluie qui avoit coulé de
dessus un vieux toit dethuiles
, & qui avoir reposé environ
une demi heure dans
un baquet de bois fous la
goutiere. Je mis cette bouteille
négligemment fermée
d'un bouchon de papier
sur unefenestreexpofée
aumidi, où l'ayantoubliée
ellerestasansestreremuée
environ trois mois,
l'eau ne paroissoit pastrouble
quand je la puisay. Cependant
il s'amassa peu à
peu au fond de la bouteille
un sediment de couleur
verte de l'épaisseur de trois
ou quatre lignes. Il se fit
apparemment une se mentation
dans cette matiere
car elle me parut fort spongieuse
& pleine de petites
bubes d'air,qui selon toutes
les apparences s'étoient
separées du limon qui fai-
:
lOlt le sediment, comme
il arrive toûjours de pareilles
réparations aériennes
dans toutes les matieres qui
fermentent.
'¡ Un jou qu'il saifoitfort
chaud dans le mois de Juillet,
vers les deux heures
aprèsmidi, je passay dan$J
l'endroit ou estoit cette'
bouteille,je 1aregdrday par
hazard,jen' trouvay paine
de limon au fond; mais je
la vis remplie d'une efpcce.
de vegetation d'une trèsbelle
couleur verte, dont
une partie paroissoit tenir
au fond de la bouteilk) ôc
le reste estoit simplement
suspendu comme des fillets
dans l'eau parmi lesquels
il y en avoir qui étoient
élevez jusques à yx
superficie de l'eau, & d'autres
qui estoient restez à
différentes distances de la
superficie,nageant entre
deux eaux, les ramifications
&filetsestoient garnieschacune
d'un grain ou
d'une petite boule qui paroisoit
blanche dans l'eau,
& brillantecomme de l'argent,
&quirepresentoit
commeunfruit sur le sommet
de la planre, en remuant
un peu la bouteille,
, 1\ je m'aperçûs que cette vegétation
n'avoir point de
consistance
; mais qu'elle
estoit soûtenuë par l'cau de
la boureille, & qu'elle flottoit
dans toute la masse de
cette eau qui d'ailleurs étoit
fort claire & fort limpide.
Le lendemain environvers
les 7. heures du matin,
voulant faire voir cette vegetation
à quelqu'un à qui
j'en avoisparlé je n'y trouvay
que de l'eau bien claire,
& du limon verdrappliqué
au fond de la bouteille
comme je l'avois vu autrefois,
ce qui me donna la
curiosité de regarder £ou-
C> vent pendant la journée
cette bouteille, pour m'éclaircir
d'un fait qui m'avoit
d'abord surpris. Versles
dix heures du matin,
quiestoit le temps que le
soleil touchoit la fenestre
où estoit posée la bouteille
,
le limon du fond COIn.,
mença de s'enfler, & à mesurequeleau
s'échauffoit
ils'éleva de dessus lasuperficie
ficie de ce limon
, une infinité
de bosses, qui peu à
peu en s'élevant davantage
diminuerent de grosf
ur ,
& produisirent des
filets de la substance du limon
même;de forte qu'en
deux heures de temps tout
ce limon qui tapissoit le
fond de la bouteille estoit
converty en filets dont
quelques-uns tenoient ensemble
ôc paroissoient sortir
les uns des autres representant
des branchages, &
les autres flottoient comme
de simples filets droits
& tournez selon qu'ilsavoient
été obligez de se détournerpar
les autres qu'ils
avoient rencontrez en
chemin, chacun ayant attaché
a son bout superieur
une perleblanche qui estoient
de differentes grosseurs
comme je les avois
vûs le jour précedent. Ils
resterent dans cette situationpendant
toutletemps
que le Soleil les éclaira;
c'est a' direjusqu'à quatre
heures aprèsmidy. Immediatement
aprés ce tems ,
jevis les filets & les ramifications
retomber peu à peu
au fond de la bouteille, &
en mesme temps les petites
boules blanches que j'avois
remarquées au bout des
ramifications, diminuer
peu à peu de grosseur
, &
estantenfin entraisnez avec
les filets au fond de la bouteille
, ilsrecomposerent la
mesme quantité de sediment
ou de limonverd
que j'avoisobservé en premier
lieu. Le lendemain il
arriva la mesme chose &
aux mesmesheures, ce qui
a continué pendant tout le
reste del'Esté;c'est à dire
les jours qu'il a fait chaud ,
,
& que le Soleil apû atteindre
la bouteille. Le reste
de l'année, non seulement
les branchages n'ont pas
paru dans l'eau; maisle
limon du fond ou le sediment
de la bouteille, qui
pendant les nuits de l'Esté
estoi épais de trois ouquatre
lignes, s'est si fort applati
pendant l'hyver qu'il
n'avoit pas une ligne d'épaisseur,&
les petites bulles
d'air dont ce limon
estoitfort sensiblement.
parsemé en Estéont disparu
entierement pendant
'hyver; de forte qu'on ne
lesvoyoit plus dutout.
J'ay de loin approché
cette phioledu feu pendant
l'hyver, les bulles d'air ont
repara dans le sediment
y &àmesure que l'eau de la
bouteille s'est échauffée,
le sediment s'est gonflé,
les branchages se sont refaits
dans toute la masse
de l'eau comme il estoit
arrivé en Esté par la chaleur
du Soleil, & en éloignant
la bouteille du feu
le sediment s'estremis au
fond de l'eau à t-iieftirz
qu'elles'estrefroidie J'ay
fait cetteexperience trois
ou quatre fois pendant
l'hyver, qui ont bien réüssy
mais la derniere fois
ayant trop échauffé la bouteille,
il s'est fait une écumesur
l'eau,ce quin'estoit
jamais arrivé
, & tous les
filaments & les branchages
qui occupoient toutel'eau,
se sont précipitez subitement
au fond de la bouteilleenforme
de limon J
qui ne s'est jamais relevé
depuis en branchages com-
Jlle il faisoit auparavanr.
L'on voit aisémenticy
que les bulles d'air enveloppées
dans le sediment
verd ont esté la cause de
l'élévation de ce sediment
en forme de filets & de
branchages qui ont occupé
toute la capacité de la bouteille
,
& que les petites
boules blanches & brillan
tes qui tenoient au haut de
chaque branche en forme
de fruits, n'estoient autre
chose que ces mesmes
bulles d'air engagées &
enveloppées en partie dans
le tissu de ce limon ; ces
bulles d'airayant esté dilatées
considerablement
par la chaleur du Soleil ou
du feu
,
sont devenuës si
legeres en comparaison
d'un pareil volume d'eau,
que l'eau de la bouteille les
a pû enlever nonobstant le
poidsdulimonà quoy
elles estoient attachées
-
de
forte qu'elles l'ont entraîné
aprés elles en forme de
branchages quiont formé
cette vegetation.Et comme
la derniere fois que j'ay
presenté la bouteille au
feu, je l'ay trop échauffée,
les bulles d'air ont esté
trop dilatées & ont entraisné
les enveloppes qui les
retenoient & elles ont
formé l'écume qui pour
lors a paru sur l'eau de la
bouteille. Aussi depuis ce
t temps le limon ne s'est
plus élevé dans son eau &
il n'y a plus paru de vege- tation.
Quand on observera
bien toutes ces circonstances
que j'ay marquées. En
amassant de l'eau de pluye
oonnrreélïtteerreerraacceetttteeeexxppeernieenn:-.
ce de la même maniere
quand on le voudra. mon
Si la fameuse Palingenisie
estoit verifiée, elle
pourroit servir encore d'exemple
de làtroifiémeelaC.
<
se des végétations artificielles.
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Résumé : EXTRAIT d'un memoire touchant les vegetations artificielles, lû par Mr Hombert dans la derniere assemblée de l'Académie Royale des Sciences.
M. Hombert présente un mémoire à l'Académie Royale des Sciences sur les végétations artificielles en chimie, classées en trois catégories : métaux purs et massifs, métaux dissous et mélangés avec un dissolvant, et matières salines, terreuses et huileuses. Pour la première catégorie, Hombert décrit trois opérations : 1. **Amalgame d'or ou d'argent avec du mercure** : En mélangeant de l'or ou de l'argent avec du mercure, puis en chauffant et en lavant, des structures métalliques semblables à des arbrisseaux se forment. 2. **Fusion d'argent avec du soufre** : En fondant de l'argent et en ajoutant du soufre, des filaments blancs et brillants apparaissent à la surface de l'argent. 3. **Fusion d'argent et de plomb** : En fondant ensemble de l'argent et du plomb, des jets d'argent se forment à la surface, prenant souvent des formes de branches de corail. Pour la troisième catégorie, Hombert donne trois exemples : 1. **Cristallisation de sel** : En dissolvant du salpêtre dans de l'huile et en ajoutant de l'eau, des structures cristallines se forment. 2. **Cristallisation sur des plantes** : En arrosant des plantes avec de l'eau salée, des cristaux de sel se forment sur les branches. 3. **Végétation dans une bouteille d'eau** : En laissant de l'eau de pluie dans une bouteille, des structures végétales se forment et se déforment selon la température, montrant un cycle de formation et de dissolution. Hombert explique chaque opération avec précision, fournissant des instructions détaillées pour reproduire ces phénomènes. Le texte décrit également un phénomène observé dans une bouteille contenant de l'eau et du limon. Initialement, des bulles d'air emprisonnées dans le sédiment verdâtre ont provoqué l'élévation du limon sous forme de filets et de branchages, occupant toute la capacité de la bouteille. Ces bulles, dilatées par la chaleur du Soleil ou du feu, sont devenues plus légères que l'eau, entraînant le limon avec elles et formant une végétation artificielle. Lors d'un échauffement excessif, les bulles se sont trop dilatées, entraînant les enveloppes qui les retenaient et formant une écume à la surface de l'eau. Depuis cet incident, le limon ne s'est plus élevé et aucune végétation n'est réapparue. Le texte suggère que ce phénomène pourrait être reproduit en observant les circonstances décrites et en utilisant de l'eau de pluie. Il mentionne également la possibilité d'utiliser cet exemple pour illustrer la palingenésie, le processus de régénération ou de transformation.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2364
p. 178-188
MORTS.
Début :
On a oublié dans le mois passé l'Article de Suzanne-Henriette [...]
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : MORTS.
a oublié dans le
mois passé l'Article de Suzanne-
Henriette de Lorraine,
Duchesse de Mantouë,
morte sans posterité
le6. Decembre 1710.en sa
25eannée,estantnée le I.
Février 1686. Elle estoie
fille de Charles de Lorrainetroisiéme
du nom, Duc
d'Elbeuf, & de Françoise
de Montaut de Navailles,
sa troisiéme femme. Elle
fut mariée le 8. Novembre
1704. à FerdinandCharles
de Gonzague quatriéme
du nom, Duc de Mantoue,
mort à Padouë le 5.
Juillet 1708. Cette Princesse
a esté inhumée dans
l'Eglise des Jacobins du
Fauxbourg S. Germain dans le Tombeau du Ma-,
réchal Duc de Navailles
3
Ion grand-pere. La premierefemmedu
Duc de Mantouë
estoit Gonzague, heritiere
de la branche de
Gouastal
, & luy apporta
en mariage la Principauté
deGouastal. Eleonor de
Gonzague grande-mere de
l'Empereur
,
estoit soeur
du pereduDuc deMantouë
qui avoit épousé Claire-
Isabelle d'Autriche.
La Maison de Gonzague
a regné1 environ 400.
ans dans Mantouë, d'abord
fous le nom de Capitaines,
ensuite de Marquis,
& enfin fous le nom de
Ducs.
Les Gonzagues tuerent
dans une sedition certain
tyran nomméPasserinqui
avoit usurpéMantouë,&
l'on m'a assuré qu'on avoit
lû dans un Manuscrit ancien
les circonstances qui
suivent. Passerin avoit enlevé
une soeur des Gonzagues
, ôcta tenoit enfermée
dans son Chasteau ; les
Gonzagues ne pouvant
forcer ce chasteau qui estoittres-
fortcomme il l'est
l'est encore à present
,
se
joignirent secretement à
quelques Chevaliers qui,
feignant de prendre querelle
contre d'autres aussi
de leur complot, firent un
défi à jour nommé pour
vuider leur querelle dans
la grande place de Mantouë,
ils s'y rendirent armez
de pied en cap, & la
lance au poing. L'on en
avertit Passerin qui estant
fort curieux de ces sortes
de spectacles, sortit de son
Chasteau avec ses gens armez
feulement en simples
spectateurs.NosChevaliers
commencerent entr'eux le
combat concerté, & tout
d'un coup les deux quadrilles
seréünissant tournerent
leur furie contre Passerin
& ses gens ,
& après
l'avoir blessé à mort ils
furent s'emparer du Chasteau.
On voit dans le Cabinet
du feu Duc de Mantouë
une grande Médaille de
marbre du tempsd'Auguste
c'est le Portrait du
Poëte Virgile, qui, comme
en sçait
,
estoit natif de
., Mantouë. Mantuamegenuit,
&. Cette Epitaphe
de Virgile est trop connuë
pour la mettreicy. La
Ville de Mantouë a tant
de vénération pour ce Poëte
, que sa Médaille gravée
sert encore de Cachet ou de
Sceau à certains Passeports
qu'on appelle, Billets de
Santé, & que la Ville donne
dans les temps de peste.
La Maison de plaisance
de Claire-Isabelle estoit autrefois
celle du Poëte Virgile.
Mr Antoine de la Porte
Chanoine de l'Eglise de
NostreNostre-
Dame de Paris,
mourut le 14. Décembre
1710.en sa 83e année. Il
a fait de sonvivant des
presens considerables à
l'Eglise de Nostre-Dame;
entrautres un Soleil magnifique,
& de tres-beaux
Ornements.
MrleCardinaldeNoaillesa
donnéà Mr l'Abbé
Tambouneau le Canonicat
deMr de laPorte.
Ferdinand Obizzi
Marquis du , S. Empire,
Chambellan & Conseiller
dtEfiat & de Guerre de
l'Empereur, Maréchal
General de Camp
,
'C;y.:.
devant Colonel & Com- ymandant à Vienne,& Sur- t
Intendant General des Ordonnances
de Sa M. I.
mourut à Vienne le n.
Décembre17 10.âgé de
71. ans aprés en avoir
paffé cinquante au service
de la Maison d'Autriche,
tant dans la guerre que
dans les negociations &
commissions imporcanres.
Son corps a esté transporté
dans le Tombeau de [es.
ancestres. Il avoit épouse
en premières nôces Marie
TheresePalsi,veuved'Auguste,
Comte de Sinzemdosse
; & en secondes
, Anne-Marie-Elisabeth
Comtesse de Rathmans-,
dorf. Il avoit pris une troisiéme
alliance avec Marie
Claire Apolline,Comtesse
deStaremberg, veuve de
François Leopold Guillaume
, Comte de Slavata,
desquelles il n'a point eu
d'enfants.
N. Mansart
, fille de
feu Mr. Mansart, Sur-Intendant
des Bastiments,
est morte dans un âge peu
avancé. Elle avoit épousé
Mr de Montargis, Garde
du Tresor Royal.
mois passé l'Article de Suzanne-
Henriette de Lorraine,
Duchesse de Mantouë,
morte sans posterité
le6. Decembre 1710.en sa
25eannée,estantnée le I.
Février 1686. Elle estoie
fille de Charles de Lorrainetroisiéme
du nom, Duc
d'Elbeuf, & de Françoise
de Montaut de Navailles,
sa troisiéme femme. Elle
fut mariée le 8. Novembre
1704. à FerdinandCharles
de Gonzague quatriéme
du nom, Duc de Mantoue,
mort à Padouë le 5.
Juillet 1708. Cette Princesse
a esté inhumée dans
l'Eglise des Jacobins du
Fauxbourg S. Germain dans le Tombeau du Ma-,
réchal Duc de Navailles
3
Ion grand-pere. La premierefemmedu
Duc de Mantouë
estoit Gonzague, heritiere
de la branche de
Gouastal
, & luy apporta
en mariage la Principauté
deGouastal. Eleonor de
Gonzague grande-mere de
l'Empereur
,
estoit soeur
du pereduDuc deMantouë
qui avoit épousé Claire-
Isabelle d'Autriche.
La Maison de Gonzague
a regné1 environ 400.
ans dans Mantouë, d'abord
fous le nom de Capitaines,
ensuite de Marquis,
& enfin fous le nom de
Ducs.
Les Gonzagues tuerent
dans une sedition certain
tyran nomméPasserinqui
avoit usurpéMantouë,&
l'on m'a assuré qu'on avoit
lû dans un Manuscrit ancien
les circonstances qui
suivent. Passerin avoit enlevé
une soeur des Gonzagues
, ôcta tenoit enfermée
dans son Chasteau ; les
Gonzagues ne pouvant
forcer ce chasteau qui estoittres-
fortcomme il l'est
l'est encore à present
,
se
joignirent secretement à
quelques Chevaliers qui,
feignant de prendre querelle
contre d'autres aussi
de leur complot, firent un
défi à jour nommé pour
vuider leur querelle dans
la grande place de Mantouë,
ils s'y rendirent armez
de pied en cap, & la
lance au poing. L'on en
avertit Passerin qui estant
fort curieux de ces sortes
de spectacles, sortit de son
Chasteau avec ses gens armez
feulement en simples
spectateurs.NosChevaliers
commencerent entr'eux le
combat concerté, & tout
d'un coup les deux quadrilles
seréünissant tournerent
leur furie contre Passerin
& ses gens ,
& après
l'avoir blessé à mort ils
furent s'emparer du Chasteau.
On voit dans le Cabinet
du feu Duc de Mantouë
une grande Médaille de
marbre du tempsd'Auguste
c'est le Portrait du
Poëte Virgile, qui, comme
en sçait
,
estoit natif de
., Mantouë. Mantuamegenuit,
&. Cette Epitaphe
de Virgile est trop connuë
pour la mettreicy. La
Ville de Mantouë a tant
de vénération pour ce Poëte
, que sa Médaille gravée
sert encore de Cachet ou de
Sceau à certains Passeports
qu'on appelle, Billets de
Santé, & que la Ville donne
dans les temps de peste.
La Maison de plaisance
de Claire-Isabelle estoit autrefois
celle du Poëte Virgile.
Mr Antoine de la Porte
Chanoine de l'Eglise de
NostreNostre-
Dame de Paris,
mourut le 14. Décembre
1710.en sa 83e année. Il
a fait de sonvivant des
presens considerables à
l'Eglise de Nostre-Dame;
entrautres un Soleil magnifique,
& de tres-beaux
Ornements.
MrleCardinaldeNoaillesa
donnéà Mr l'Abbé
Tambouneau le Canonicat
deMr de laPorte.
Ferdinand Obizzi
Marquis du , S. Empire,
Chambellan & Conseiller
dtEfiat & de Guerre de
l'Empereur, Maréchal
General de Camp
,
'C;y.:.
devant Colonel & Com- ymandant à Vienne,& Sur- t
Intendant General des Ordonnances
de Sa M. I.
mourut à Vienne le n.
Décembre17 10.âgé de
71. ans aprés en avoir
paffé cinquante au service
de la Maison d'Autriche,
tant dans la guerre que
dans les negociations &
commissions imporcanres.
Son corps a esté transporté
dans le Tombeau de [es.
ancestres. Il avoit épouse
en premières nôces Marie
TheresePalsi,veuved'Auguste,
Comte de Sinzemdosse
; & en secondes
, Anne-Marie-Elisabeth
Comtesse de Rathmans-,
dorf. Il avoit pris une troisiéme
alliance avec Marie
Claire Apolline,Comtesse
deStaremberg, veuve de
François Leopold Guillaume
, Comte de Slavata,
desquelles il n'a point eu
d'enfants.
N. Mansart
, fille de
feu Mr. Mansart, Sur-Intendant
des Bastiments,
est morte dans un âge peu
avancé. Elle avoit épousé
Mr de Montargis, Garde
du Tresor Royal.
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Résumé : MORTS.
Le texte relate plusieurs décès et événements historiques. Suzanne-Henriette de Lorraine, Duchesse de Mantoue, est décédée sans descendance le 6 décembre 1710 à l'âge de 25 ans. Née le 1er février 1686, elle était la fille de Charles de Lorraine, Duc d'Elbeuf, et de Françoise de Montaut de Navailles. Elle s'était mariée le 8 novembre 1704 à Ferdinand Charles de Gonzague, Duc de Mantoue, décédé le 5 juillet 1708. Suzanne-Henriette a été inhumée dans l'Église des Jacobins du Faubourg Saint-Germain, dans le tombeau de son grand-père, le Maréchal de Navailles. La Maison de Gonzague a régné environ 400 ans sur Mantoue, d'abord comme Capitaines, puis comme Marquis, et enfin comme Ducs. Les Gonzague ont tué un tyran nommé Passerin qui avait usurpé Mantoue et enlevé une sœur des Gonzague. La ville de Mantoue vénère le poète Virgile, natif de la région, et utilise son effigie sur certains passeports. Le texte mentionne également le décès de Monsieur Antoine de la Porte, Chanoine de l'Église Notre-Dame de Paris, le 14 décembre 1710 à l'âge de 83 ans. Il avait fait des dons significatifs à l'église, notamment un soleil magnifique et des ornements. Le Cardinal de Noailles a donné le canonicat de Monsieur de la Porte à l'Abbé Tambonneau. Ferdinand Obizzi, Marquis du Saint-Empire, Chambellan et Conseiller de l'Empereur, est décédé à Vienne le 11 décembre 1710 à l'âge de 71 ans après cinquante années de service. Il avait épousé trois fois mais n'a pas eu d'enfants. Enfin, N. Mansart, fille de l'ancien Surintendant des Bâtiments, est décédée à un jeune âge. Elle était mariée à Monsieur de Montargis, Garde du Trésor Royal.
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2365
p. 188-192
VERS en stile Marotique. Par Mr de la F. Sur la Comedie d'Amphitrion representée au Chasteau de Sceaux.
Début :
Lorsque Baron ce Protheus charmant [...]
Mots clefs :
Marotique, Style marotique
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texteReconnaissance textuelle : VERS en stile Marotique. Par Mr de la F. Sur la Comedie d'Amphitrion representée au Chasteau de Sceaux.
VERS
en stile Marotique.
ParMrde laF.
Sur la Comedie d'Amphitrion
representée au
Chasteau de Sceaux.
Lorsque Baron ce Protheus
charmant
Vient meditant sa conquestefuretive
Qui ne croit vray que
JupiterAmant
Chezalemenasousfaux
semblant arrive.
Quand il paroistavoir
de crainte vive
Le coeur saisy par ce
prompt changement,
Mesemble voir danssa
douleur naïve
Amphitriotrompécruellement.
Pareil au sien est mon
estonnement
Quand la beauté quison
ame captive
Le triste aveu luy fait
ingenuëment
Ducas à qui tantsied la
negative.
Soziamesme, infortuné
convive,
Ou Serfbattu, me touche
également i
Contre raison faut-il que
foysouscrive
Atout cCC) quoyquefeint
seulement?
Oüy, belle Alemene, ay
cru le toutvrayment,
- Devostrejeu,force persuasive,
Esprits&coeursentraisne
seurement
Etbien qu'Ovide en cecy
fable ecrive
Fable rreennddeeTz-vous à nos
yeuxeffective
Car Jner-ite[le Dieu du
firmament.
De Cleantis àson droit
attentive,
Et de la nuit si bonnementtardive,
Eusse voulu dire aussi
l'agrements;
Le coeur m'en dit; mais
Rimefugitive
Malàproposenordonne
autrement.
en stile Marotique.
ParMrde laF.
Sur la Comedie d'Amphitrion
representée au
Chasteau de Sceaux.
Lorsque Baron ce Protheus
charmant
Vient meditant sa conquestefuretive
Qui ne croit vray que
JupiterAmant
Chezalemenasousfaux
semblant arrive.
Quand il paroistavoir
de crainte vive
Le coeur saisy par ce
prompt changement,
Mesemble voir danssa
douleur naïve
Amphitriotrompécruellement.
Pareil au sien est mon
estonnement
Quand la beauté quison
ame captive
Le triste aveu luy fait
ingenuëment
Ducas à qui tantsied la
negative.
Soziamesme, infortuné
convive,
Ou Serfbattu, me touche
également i
Contre raison faut-il que
foysouscrive
Atout cCC) quoyquefeint
seulement?
Oüy, belle Alemene, ay
cru le toutvrayment,
- Devostrejeu,force persuasive,
Esprits&coeursentraisne
seurement
Etbien qu'Ovide en cecy
fable ecrive
Fable rreennddeeTz-vous à nos
yeuxeffective
Car Jner-ite[le Dieu du
firmament.
De Cleantis àson droit
attentive,
Et de la nuit si bonnementtardive,
Eusse voulu dire aussi
l'agrements;
Le coeur m'en dit; mais
Rimefugitive
Malàproposenordonne
autrement.
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Résumé : VERS en stile Marotique. Par Mr de la F. Sur la Comedie d'Amphitrion representée au Chasteau de Sceaux.
Le poème de Monsieur de la F. célèbre la comédie 'Amphitryon' représentée au château de Sceaux. Il décrit les émotions des personnages et du narrateur face aux intrigues de la pièce. Baron, comparé à Protée, médite sur sa conquête furtive, croyant que Jupiter, déguisé, arrive pour séduire Alcmène. Amphitryon, trompé, ressent une douleur naïve, partageant l'étonnement du narrateur. La beauté captive l'âme d'Amphitryon, qui avoue tristement sa négative à Sosie, également touché. Le narrateur admire le jeu persuasif d'Alcmène, qui entraîne les esprits et les cœurs. Il reconnaît la réalité de la fable d'Ovide, affirmant la présence de Jupiter, le dieu du firmament. Le poème mentionne également Cléante, attentive à ses droits, et la nuit tardive, mais la rime fugitive empêche le narrateur de développer davantage.
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2366
p. 192-194
« Monsieur d'Hosier a fait recevoir son neveu en survivance [...] »
Début :
Monsieur d'Hosier a fait recevoir son neveu en survivance [...]
Mots clefs :
Hosier, Charges
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « Monsieur d'Hosier a fait recevoir son neveu en survivance [...] »
Monsieur d'Hofier a
fait recevoir son neveu en
survivance des Charges de
Juge general des Armes &
des Blasons de France,&
de Genealogiste de France,
& des Ecuries de Sa Majesté.
Monsieur d'Hosier
qui a exercé dignement
ces Charges depuis cinquante
quante ans,avoit succedé
au celebre d'Hosier
,
son
pere, homme excellent qui
s'étoit rend u recomandable
en ce genre d'estude. Il
avoit une vasteconnoissance
de toutes les Races de
l'Europe,& unememoire.
qui tenoit du-prodige. Le
fameux d'A blancourt disoit
de ce rare homme
qu'il avoitassisté à , tous les
Contrats de Mariage & à
tous les Baptesmesdel'Univers,
parce qu'il connoissoit
toutes lesfamilles en détail
par Noms
)
Surnoms, Titres,
& Armoiries. Mrs
d'Hosier
, pere & fils,
ayant également travaillé
depuis cent ans à former le
fond d'un precieux Cabinet
qui contient tout ce qu'il
y a de plus sûr & de plus
curieux dans la discussion s
des Genealogies. La No- j
blesse de France doit jerter
# les yeux avecplaisir sur un
Neveu élevé en si bonne
école, & que son Oncle J,
acheve de former en luy •
inspirant l'honneur, l'exactitude,
& laprobité qui
luy ont attiré la confiance i
detoutle monde.
fait recevoir son neveu en
survivance des Charges de
Juge general des Armes &
des Blasons de France,&
de Genealogiste de France,
& des Ecuries de Sa Majesté.
Monsieur d'Hosier
qui a exercé dignement
ces Charges depuis cinquante
quante ans,avoit succedé
au celebre d'Hosier
,
son
pere, homme excellent qui
s'étoit rend u recomandable
en ce genre d'estude. Il
avoit une vasteconnoissance
de toutes les Races de
l'Europe,& unememoire.
qui tenoit du-prodige. Le
fameux d'A blancourt disoit
de ce rare homme
qu'il avoitassisté à , tous les
Contrats de Mariage & à
tous les Baptesmesdel'Univers,
parce qu'il connoissoit
toutes lesfamilles en détail
par Noms
)
Surnoms, Titres,
& Armoiries. Mrs
d'Hosier
, pere & fils,
ayant également travaillé
depuis cent ans à former le
fond d'un precieux Cabinet
qui contient tout ce qu'il
y a de plus sûr & de plus
curieux dans la discussion s
des Genealogies. La No- j
blesse de France doit jerter
# les yeux avecplaisir sur un
Neveu élevé en si bonne
école, & que son Oncle J,
acheve de former en luy •
inspirant l'honneur, l'exactitude,
& laprobité qui
luy ont attiré la confiance i
detoutle monde.
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Résumé : « Monsieur d'Hosier a fait recevoir son neveu en survivance [...] »
Le texte décrit la succession de charges honorifiques au sein de la famille d'Hosier. Monsieur d'Hosier a exercé les fonctions de Juge général des Armes et des Blasons de France, de Généalogiste de France et des Écuries de Sa Majesté pendant cinquante ans. Il a succédé à son père, également nommé d'Hosier, reconnu pour son excellence et sa vaste connaissance des races de l'Europe ainsi que pour sa mémoire prodigieuse. Le célèbre d'Ablancourt avait loué le père d'Hosier, le qualifiant de connaisseur de toutes les familles de l'univers par leurs noms, surnoms, titres et armoiries. Les d'Hosier, père et fils, ont contribué à la création d'un cabinet précieux contenant des informations sûres et curieuses sur les généalogies. La noblesse de France peut se réjouir de voir le neveu de Monsieur d'Hosier, élevé dans cette tradition, être formé par son oncle aux valeurs d'honneur, d'exactitude et de probité, ce qui lui a valu la confiance de tous.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2367
p. 195-198
Parapluies & Parasols nouvellement inventez, & qui se portent dans la poche.
Début :
Cette nouvelle invention me fait souvenir d'un soldat qui [...]
Mots clefs :
Parapluie, Parasol, Poche, Inventions
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Parapluies & Parasols nouvellement inventez, & qui se portent dans la poche.
Faràpluies & jJaraJÓls
nouvellement inventeZ,
f5 qui se portent
dans lapoche. JGette nouvelle invention
me faitsouvenir
d'un loldat qui pendant
un orage affreux suivoit
tranquillement son che-
I min malgré la pluye qui
j le perçoit. Je luy criay
1
d'une maison où j'étois
qu'ilentraftpour se met,
trc à couvert. Vous ne
sçavez donc pasrécriat'il,
qu'un bon Soldat a
toûjours dans sa poche
dequoy se garentirdes
injures du temps
,
ëC
disant cela, il tira une
longue bouteille defer
blanc quil acheva de
vuider en me deman-
-'
dant dequoy la remplir.
Onpourra donc dire
à present très - [erieuiè'"j'
ment, j'ay dans ma
po-d
chedequoy me garantir I
des injures du temps ,
car ces nouveaux Parapluies
dont on peut faire
usage, ne tiennent
pas plus deplace que la
bouteille du Soldat. J'en
ferois bien icy la description
exacte
,
mais
elle seroit longue; on
n'a qu'à les acheter : c'est le plus court. Ils se
vendent proche la barriere
S. Honoré. Celuy
qui les a inventez cest
Mr Marius à qui on a
l'obligation de ces Claveflins
brisez qu'on
pourroit presque appel-
1eraussi des Clavessins
de poche. Je ne desespere
pas que son industrie
ne parvienne jusqu'à
nous donner pour nos
Armées des Tentes, ou
du moins des Baraques
de poche.
nouvellement inventeZ,
f5 qui se portent
dans lapoche. JGette nouvelle invention
me faitsouvenir
d'un loldat qui pendant
un orage affreux suivoit
tranquillement son che-
I min malgré la pluye qui
j le perçoit. Je luy criay
1
d'une maison où j'étois
qu'ilentraftpour se met,
trc à couvert. Vous ne
sçavez donc pasrécriat'il,
qu'un bon Soldat a
toûjours dans sa poche
dequoy se garentirdes
injures du temps
,
ëC
disant cela, il tira une
longue bouteille defer
blanc quil acheva de
vuider en me deman-
-'
dant dequoy la remplir.
Onpourra donc dire
à present très - [erieuiè'"j'
ment, j'ay dans ma
po-d
chedequoy me garantir I
des injures du temps ,
car ces nouveaux Parapluies
dont on peut faire
usage, ne tiennent
pas plus deplace que la
bouteille du Soldat. J'en
ferois bien icy la description
exacte
,
mais
elle seroit longue; on
n'a qu'à les acheter : c'est le plus court. Ils se
vendent proche la barriere
S. Honoré. Celuy
qui les a inventez cest
Mr Marius à qui on a
l'obligation de ces Claveflins
brisez qu'on
pourroit presque appel-
1eraussi des Clavessins
de poche. Je ne desespere
pas que son industrie
ne parvienne jusqu'à
nous donner pour nos
Armées des Tentes, ou
du moins des Baraques
de poche.
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Résumé : Parapluies & Parasols nouvellement inventez, & qui se portent dans la poche.
Le texte décrit une nouvelle invention, des parapluies portables, qui rappelle à l'auteur une anecdote impliquant un soldat. Durant un orage, ce soldat continua son chemin sans se soucier de la pluie. Lorsqu'on lui suggéra de se mettre à l'abri, il répondit qu'un bon soldat a toujours de quoi se protéger des intempéries, illustrant cela en sortant une bouteille de fer-blanc pour la recueillir. L'auteur compare ces parapluies à la bouteille du soldat, soulignant qu'ils offrent une protection similaire contre les intempéries. Ces parapluies sont vendus près de la barrière Saint-Honoré et sont l'œuvre de Monsieur Marius. L'auteur espère que l'inventivité de Marius puisse un jour aboutir à des tentes ou des baraques portables pour les armées.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2368
p. 199-208
L'AMOUR puni & justifié. Vers libres.
Début :
Loin de ces prisons redoutables, [...]
Mots clefs :
Amour
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : L'AMOUR puni & justifié. Vers libres.
Ausone à qui les Muses
ouvrirent la roure à
la plus haute Magistrature;
Ausone, Poëte &:
Consul,fitautrefois une
Piece intitulée, Cupido
cruciaassixus. Il dit que
c'est d'aprés un Tableau
placé à Treves, dans la
Galerie d'Eole, qu'il a
tiré son Poëme. Mr R..
a imité cette Pièce,&
l'a renduë en Vers françois.
L' A MO U R
puni &justifié.
Verslibres.
Loin de ces prisons redoutables,
OùPluton aux Ombres
coupables
Faitsentirsonjustecourroux,
Il est dans les Enfers des
aZilesplus doux.
Des Myrthes tousjours
verdsyforment des
ombrages
Quin'ont rien de l'horreur
de l'eternelle nuit.
Des Fleuvesy coulent
sans bruits;
DesPavots languissants
couronnent leur rivages.
On voitparmi les fleurs
quiparent cesejour,
Hyacinthe
,
Narcijje,
&tant d'autres encore
Qui,mortels autrejois-3
de L'empire d'Amour
Ont paffe dans celuy de
Flore.
CesBeautezdontlesnoms
fameux
Remplissentla FableeS
CHistoire,
Malgrél'eau du Lethé
conservent la memoïre
De leurs malheurs f5 deleursfeux.
-
L'ambitieuseimprudente
Qui voulut ruoirJupiter
Armé de la foudre tonnante,
Rappelle ce plaisri qui
< luy coustasi cher.
La maistressedeCephale,
Plaignanttoûjours son
vainqueur,
Chérit laflechefatale,
Dont il luy perça le coeur.
Hero d'une main tremblante
Tient la lampe étincelante,
Qui luyservitseulement
Avoirperirson Amant.
Ariane roule en colere
Ce fil, triste instrument
d'unperfide attentat.
Infortunée
,
helas
,
d'avoirtrahisonpere
Pour ne rendre heureux
qu'uningrat.
Phedre interdite, es confitfe,
Baigne trop tard deses
pleurs
L'écrit,oùsamainaccuse
Sescriminelles ardeurs.
Moinscoupables centfois,
e5plus à plaindre
qu'elle,
EtDidon fîfThijbévont
se frapper lefem.
D'unperfideennemi l'une
a lefer en main
L'autre celujd'un Amant
tropfidelle.
De leurs douleurs L'Amourvoulut
estre
témoin.
Car dans nos maux le
traistre admireson
ouvrage.
o
Il cachoit Jon carquois
finflambeau dun
nuage.
Vaine adreJJè ! inutile
foin! oln.
Le voila découvert.La
cohorte rebelle
Le menace. Il veutfuir.
•
linebatque dune aile.
- Iltombe. Onlesaisît. Il
versè en vain des fleurs.
AttachéJur un Myrthe,
unefureur nouvelle
Luj va de mille morts
frefenter les horreurs.
TendreAmour de ton
sein l'une approche
l'epee
Parquisa tramesutcoupee;
L'autre offreates regards
les débris enJlla¡rJÍneZ
Du Bûcher
3
ouses jours
ont ete confume\^
Mjrrha de quilesDieux
ont endurcy les larmes,
EnfaitpouJrt'accabler de
redoutables armes.
Tes cris ont attire ta mere
dans ces lieux.
Vient-elle a tonsecours ?
INion. Quel'audacieux
DitVenus5éprouvé ma rage.rote-ve ma,
Desflets deVulcain, des
ris malins des Dieuxy
J-e riay pas oublié Coutrage.
Vn Buisson epineux offre
auxjeux de Cypris ','
DeIon?sbouquetsde ro-
- j'es
De leur boutons apeine écloses.
Elle en arme samain;
elle approche[onfils.
ArrestezDesseirritée
S'ecrte avec transport la
troupe epouvantée :
Lorsque nous respirions le
jour
Lefort fit nos malheursi
ce nefloîtpas l'Amour.
ouvrirent la roure à
la plus haute Magistrature;
Ausone, Poëte &:
Consul,fitautrefois une
Piece intitulée, Cupido
cruciaassixus. Il dit que
c'est d'aprés un Tableau
placé à Treves, dans la
Galerie d'Eole, qu'il a
tiré son Poëme. Mr R..
a imité cette Pièce,&
l'a renduë en Vers françois.
L' A MO U R
puni &justifié.
Verslibres.
Loin de ces prisons redoutables,
OùPluton aux Ombres
coupables
Faitsentirsonjustecourroux,
Il est dans les Enfers des
aZilesplus doux.
Des Myrthes tousjours
verdsyforment des
ombrages
Quin'ont rien de l'horreur
de l'eternelle nuit.
Des Fleuvesy coulent
sans bruits;
DesPavots languissants
couronnent leur rivages.
On voitparmi les fleurs
quiparent cesejour,
Hyacinthe
,
Narcijje,
&tant d'autres encore
Qui,mortels autrejois-3
de L'empire d'Amour
Ont paffe dans celuy de
Flore.
CesBeautezdontlesnoms
fameux
Remplissentla FableeS
CHistoire,
Malgrél'eau du Lethé
conservent la memoïre
De leurs malheurs f5 deleursfeux.
-
L'ambitieuseimprudente
Qui voulut ruoirJupiter
Armé de la foudre tonnante,
Rappelle ce plaisri qui
< luy coustasi cher.
La maistressedeCephale,
Plaignanttoûjours son
vainqueur,
Chérit laflechefatale,
Dont il luy perça le coeur.
Hero d'une main tremblante
Tient la lampe étincelante,
Qui luyservitseulement
Avoirperirson Amant.
Ariane roule en colere
Ce fil, triste instrument
d'unperfide attentat.
Infortunée
,
helas
,
d'avoirtrahisonpere
Pour ne rendre heureux
qu'uningrat.
Phedre interdite, es confitfe,
Baigne trop tard deses
pleurs
L'écrit,oùsamainaccuse
Sescriminelles ardeurs.
Moinscoupables centfois,
e5plus à plaindre
qu'elle,
EtDidon fîfThijbévont
se frapper lefem.
D'unperfideennemi l'une
a lefer en main
L'autre celujd'un Amant
tropfidelle.
De leurs douleurs L'Amourvoulut
estre
témoin.
Car dans nos maux le
traistre admireson
ouvrage.
o
Il cachoit Jon carquois
finflambeau dun
nuage.
Vaine adreJJè ! inutile
foin! oln.
Le voila découvert.La
cohorte rebelle
Le menace. Il veutfuir.
•
linebatque dune aile.
- Iltombe. Onlesaisît. Il
versè en vain des fleurs.
AttachéJur un Myrthe,
unefureur nouvelle
Luj va de mille morts
frefenter les horreurs.
TendreAmour de ton
sein l'une approche
l'epee
Parquisa tramesutcoupee;
L'autre offreates regards
les débris enJlla¡rJÍneZ
Du Bûcher
3
ouses jours
ont ete confume\^
Mjrrha de quilesDieux
ont endurcy les larmes,
EnfaitpouJrt'accabler de
redoutables armes.
Tes cris ont attire ta mere
dans ces lieux.
Vient-elle a tonsecours ?
INion. Quel'audacieux
DitVenus5éprouvé ma rage.rote-ve ma,
Desflets deVulcain, des
ris malins des Dieuxy
J-e riay pas oublié Coutrage.
Vn Buisson epineux offre
auxjeux de Cypris ','
DeIon?sbouquetsde ro-
- j'es
De leur boutons apeine écloses.
Elle en arme samain;
elle approche[onfils.
ArrestezDesseirritée
S'ecrte avec transport la
troupe epouvantée :
Lorsque nous respirions le
jour
Lefort fit nos malheursi
ce nefloîtpas l'Amour.
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Résumé : L'AMOUR puni & justifié. Vers libres.
Le texte présente une pièce poétique intitulée 'L'Amour puni & justifié', inspirée du poème 'Cupido cruciatus' d'Ausone. Ce dernier, poète et consul, avait écrit son œuvre d'après un tableau à Trèves. Monsieur R. a traduit cette pièce en vers français. Le poème décrit les Enfers comme un lieu agréable, avec des myrtes verts, des ombrages doux, des fleuves silencieux et des pavots languissants. Parmi les fleurs, on trouve Hyacinthe, Narcisse et d'autres figures mythologiques célèbres. Ces personnages, malgré l'eau du Léthé, conservent la mémoire de leurs malheurs et de leurs amours. Le texte énumère plusieurs personnages mythologiques punis par l'Amour : Junon, Procris, Héro, Ariane, Phèdre, Didon et Hippolyte. Le poème se termine par la description de la punition de Cupidon, attaché à un myrte et menacé par une cohorte rebelle. Myrrha, accablée par les dieux, appelle sa mère à l'aide sans succès. Vénus, la mère de Cupidon, se venge des moqueries des dieux en armant sa main de rosiers épineux.
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2369
p. 208-250
Livres nouveaux, [titre d'après la table]
Début :
Il paroist depuis peu un Livre qui a pour titre : [...]
Mots clefs :
Fables, Héros, Histoire, Histoire ancienne
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Livres nouveaux, [titre d'après la table]
Livre qui a pour titre:
Explicationbiflorique des
Fables
y
où l'on découvre leur
origine & leur conformité
avec l'histoire ancienne, &' où
l'on rapporte les époques des
Héros,
Hérosj edes principaux événements
dont il estfait men- tion.- Si les Anciens revenoient
nous parler de
bonne foy
,
ils roien,tq,u-'iflsn'on*t pas
cru mettre dans leurs
Fables obscures toutes
les beautez que nous y
voyons. ( - - On y a trouvé tout ce
qu'on a voulu, dit l'Auteur;
le Physiçien y a ap- ;
perçu les mystere-s de la
Nature; k Politique
,
les
rafinements de la SageUey
le Philosophe
,
la Morale
laplus pure;& le Chymi- ;
fte y trouve les Secrets les :
plus importants de son;
Art,&c.; Quoyqu'on ne puissè i
;
douter que les Fables ne
renferment une partie de j
l'Histoire , il ne faut pas
1
croire cependant que tou-;
tes les circonstances yfassentallusion,
&c.i Les Poètes quiont esté.
les premiers Historiens, y
ont mêle la vérité avec les
vains oirnements de la. Fsh
ble.C'est lepremier estat,
Se pour ainsi direl'enfance
des Fables, &c.
Ccux qui dans la fuite
traitèrent des mesmes fujets
, y mêlerenc aussi plurieurs
- i circonstances par
rapport à leur Philosophie,
;'& à leur Religion; ainsi,
les mêmesFablesquin'estoient
d'abord qu'historiques
devinrent dans la
fuite, morales
,
theologiques,
& physiques
) &c.
r Les événements de ces
Fables n'ayantpas paruaux
Poètes assèz glorieux pour
les Héros qu'ils vouloient
chanter, ils y ont mêlé
millefictions pompeuses
qui ont passez pour des événementsréels.
C'est à les
développer, àles démêler,
& a voir ce qui peut y avoir
donné lieu
y que l'Auteur
de ce Livre stefi: uniquement
attaché,&c.
On peut distinguer dans
les Poëtes cinq fortes de
Fables. Les Fables historiques
font d'anciennes HLstoiresmêlées
avec plufielirs.
fiâions- telles font
celles qui nous parlent
d'Hercules, de Jason,&c.
Les Fables philosophiques
font cellesque les Anciens
ont inventées comme
des paraboles propresà envelopper
les my steres de
leur Philosophie ; comme
quand ils nousdépeignent
l'Ocean par des Fleoves &c. ,
Les allegoriques- font
aufil des paraboles où ils
cachent quelques sens myfterieux;
commecelle que
Platon racontede Porus$c
dePenie,ôcc..
Les morales font celles
qu'on a inventées pour debiter
quelques precepres
propres à regler les moeurs;
telles sonn les Fables defope,
& autres semblables
Apologues,&C..
Les Fables inventees a • plaisir font celles qui n'ont
daufre but que le divertit
sement ; comme celles de PlÎché. Generalemenc
parlant, il y atres- peu de
-Fables dans lesAnciensqui
ne renferment quelque
traitd'hiftoire^&c.
SourCe8 des Fables.
La vanité des hommes
est sans doute la premiere
source des Fables;lavérité
ne leur ayant pas tousjours
paru assez belle ni assez
amusante
,
ils ont cru que
pour paroistre elle avoit
besoin du merveilleux ôc
du sublime,&c.
Avant que l'usage des
lettres fut introduit dans la
Grece, les grands évenements
& les belles actions
n'avoient d'autres monumentsque
lamemoire des-,
hommes, ou tout au plus
quelques hiéroglyphes obscurs,
& dont le sens toûjours
ambigu pouvoit si- * gnifier tout ce qu'on vouloit
; de sorte que pour perpetuer
lesouvenirde leurs
faits éclatants, les peres les
racontoient aux enfants
lX. suivant la louable coutume
de ne dire jamais les
choses simplement aux jeunes
gens,ilsmêloient dans
le récit des avantures quel-
-
ques circonstances propres
à les y rendre attentifs, & aenfairesouvenir.Ainsise
remplissoit d'idées sublimes
la memoire & l'imagination
foible des enfants - :
,
qui 1
qui venant dans la fuite à
raconter les mesmes choses
à leur tour ,
yajoustoient
encore quelques autres circonstances,
ensorte que
quand on avoulu faire des
Annales deces Histoires,
on n'atrouvé d'autres monuments
que cette tradition
confuse & défigurée,
&c
Anciennementonavoit
coutume de loüer les Heros
après leur mort, & les
jours de leursfestes par
des Panegyriques estudiez,
r
où de jeunes Rheteuts
,
dont on vou loir éprouver
le genie par ces coups d'essay,
se donnoient une enticre
libertéde feindre ôc
d'inventer tout ce qui pouvoit
contribuer à la gloire
desHeros qu'ils representoient
non tels qu'ilsavoient
esté, mais tels qu'ils
auroient dû estre Ainsi
lorsque dans la suite on a
voulu faire l'histoirede ces
grandsHommes
, on n'a
pû travailler que sur des
memoires plus fabuleux
que verita bles, &c.
Les Voyageurs & les
Marchandsontaussi beaucoupgastél'histoire
par
leurs relations fabuleuses:
carcessortesdegensestant *
cy ordinairement ignorants
ou menteurssetrompent
eux-mêmes en voulant
tromper les autres, 'tcc.TX
'H! Ce qui a donné lieu à
la multiplication des Héros
,
c'est qu'on a partagé
entre plusieurs les actions
d'un seul sous differents
noms. Mercurepar exem-
,
ple qui s'appellpit Teutas
chez nos anciens Gaulois,
se nommoit Faune en Italie
, &: Hermés chez les
Grecs, &c.Aucontraire
on a multiplié les actions
d'un seul Heros en luy
attribuant celles de plusieurs
sous un même nom
comme dans l'histoire
d'Hercules de Thebes ou j
l'on a mêlé les voyages & 1
les actions d'HerculesPhenicien,
& de plusieurs autres
Heros de même nom,
&c.
1 Tous les hommes sestant
trouvées submergez
par les eaux du Deluge,
excepté Noé & sa famille
,
le monde ne pust estre repeuplé
que tres-longtemps
après. Mais quoyq e la
Syrie,la Palestine
,
l' Arabie,
l'Egypte, & lesautres
Pays les plus proches du
lieu où 1 Arches'arresta
furent repeuplez les premiers,&
long-tempsavant
les Provinces d'Occident,
cependant il ne laissoit pas
de s'échapper de temps en
temps quelques-uns des
plus hardis pouraller chercher
fortune ailleurs.Ceux
qui arriverent les premiers
dans la Grece, y vécurent
dans une ignorance & une
grossieretéestonnante, sans
Arts, sans Coutumes ; sans
Loix; se couvrant de seüilles
, & broutant l'herbe
commedes bestes. Quand
dans la fuite les estrangers
Egyptiens & Pheniciens
gens plus polis & plus sçavants,
y arrivèrent, ils tâchèrent
d'adoucir , l'humeur
feroce & barbare de
ces premiers habirancs
leur firent part de leurs
Couru mes &: de leurs Loix,
&leurapprirent la manierede
s'habiller, de se nourrir
& de cultiver la terre.
Cette nouvelle maniere de
vivre leur parut si belle,
que ne sçachant comment
leur,témoigner la reconnoissance
qu'ils en avoient,
ilsles prirentpour des
hommes envoyez du ciel ,
& les regarderentcomme
des Dieux à qui ils sacrifierent.
C'est ce qui a donné
lieu àla Fable qui dit que
Promethée avoir dérobe le
feu du ciel
,
c'est à
-
dire,
l'esprit divin,&c.., Ilya beaucou p d'apparence,
& la pluspart des
Sçavants en sont persuadez
, que presquetoutle
sublime & lesurnaturel
qui setrouve dans les ouvrages
fabuleux desPoëtes,
est tirédequelquescirconstances
de la vie de Noé,
: de Moyse, de Josué ,'&
de quelques autres Heros
de l'Ecriture Sainte l,AleC
quels
-1 ayant répandu le
bruit de leurs bellesactions
jusqu'en Egypte
, en Phenicie,
&: jJns plusieurs au- tres Pays, ces Peuplesidolatres,
& sur tout les Grecs
grands amateursdu sublime
& du surnaturel, ne
manquerent pas d'en emrbellir
dans la suite l'histoire
de leurs è-Iclos. Celles
d'Hercules &de Bacchus,
ont beaucoup de ressemblance
avec Josué & Moyse.
Celles de Deucalion U
deSaturne, avec Noëlle
Deluge,&c.
r'.
Pour ce quiregarde les
Arts & les Sciences,ils
substituent a tout propos
leurs Divinitez fabuleuses
a la place des anciens Patriarches
,quel'Ecriture
nous apprend en avoir esté
les premiers inventeurs. J
Jubal
,
par exemple
,
fut
l'inventeurde la Musique; : delà vicnt leur Apollon
qu'ilsfont encore inventeur
des Sciences au lieu de
Moyse. D'A bel qui le premier
a mené lavie piflorale,
ilsont fait Pan. Vulcain
pour Tubalcaïn a le
premier appris à forger le Fer. Cemesme Vulcain
qu'ils disent estre tombé
du Ciel n'est autre chose
que Moyse descendu de la
Montagne Au reste
l'histoi,r..,e des Grecs ne
commença à devenir un
peu raisonnable que du
tempsdesOlympiades, 6c
du temps d'Esdras
,
c'està-
dire,long-temps aprés
la guerre de Troye. Tout
ce qui se passa auparavant
n'estque confusion & que
chimère.
Les temps inconnus
font depuis la Creation
jusqu'au Deluge d'Ogigis.
arrive vers l'an 2240. Les
temps fabuleux renferment
ce qui s'est palle depuis
ce Deluge jusqu'à la
premiere Olympiade qui
tombe sur la 3203. Enfin
les temps historiques regardentcequis'est
écoulé
depuis l'establissement des
Olympiades, &c.
Le peu d'habileté qu'on
avoitdans l'Art de la Navigation
& dans la Geographie,
a donnélieu à
beaucoup de Fables aussibien
que le soin charitable
qu'onavoit de sauver
l'honneur des Dames galantes.
Lorsque quelques
Princesses avoit eu de la
foiblesse pourson Amant,
les flatteurs appelloient au
secours de sa reputation
quelque Divinité favorable,
qu 'on fuppofoit avoir
triomphé de son insensibilité.
Ces fortes de galanteriesestoient
mesme si honorables
,
qu'il n'y avoit
pas jusqu'aux Epoux qui
ne les favorisassent. L'histoire
deMundus & de Pauline
n'en est pas le seul
exemple,&c..
Apres avoir découvert
l'origine des Fables,
l'Autheur commence
l'histoire des Dieux.
Ilestbien difficile de
fixerl'époque del'idolatrie,&
de dire précisément
parquielle acommencé;
car qnoyque iTcrKure
nous apprenne que lesen-
:
fanes de Caïn tombèrent
dans l'idolatrie ellene.
nous dit riend'explicite
deces Idolatres.Ansi
iln'est pas moins difficile
dedéciderquel enaesté le j
premierobjet. l es uns pré-;
tendentqu'onacommencé !
paradorer lesAstres.D'autres
veulent que la plus ancienne
idolatriea esté celle
des deux Principes
,
c'està
dire de reconnoistre un
bon & un mauvais Genie
à qui on
sacrifia,àl'un
par
reconnoissance du bien
qu'on encroyoitrecevoir,
& à l'autre par la crainte
des maux qu'il pouvoit
causer,&c.. ~-t
D'autresontcruqueles
bonsAnges mediateursentre
Dieu & les hommes
avoient cft-c le premier
objet de l'idolatrie. Quoyqu'il
en soit, il est certain
quel'idolatrie ne fut pas
d'abord si grossiere qu'elle
le devint par degrez. On
n'adora au commencement
que lesAstres, &sur
tout le Soleil & la Lune
> delà on passa à l'adoration
des Elements,& ensuite à
celle des choses animées,
comme des Princes & des
autres hommes illustres
,
& enfin les choies inanimées
& mesmes les plus
viles devinrent l'objet du
culte des hommes.
Comme le nombre de
ces faux Dieux devint presque
infini, ils les diviserenten
plusieursclasses. La
premiere
premiere estoit de ceux
qu'ils appelloient majorum
gentium Dii. C'estoient des
Dieux estrangers ; comme
le Soleil & les autres Astres.
La seconde classe estoit
deceuxqu'ilsnommoient
minorumgentium & c'estoient
des Dieux dedifferents
Peuples.
On les * divisa ensuite
en grands Dieux ou Dieux
du Conseil. Les Grecs en
connoissoient douze de
cette forte; Junon, Vesta,
Minerve, Cerés
,
Diane,
Venus, Mars
,
Mercure,
Jupiter , Neptune
,
Vulcain,&
Apollon.
Les Romains y en joignirent
huit autres qu'ils
nommoienr Dieux choisis.
Sçavoir, Janus
,
Saturne, leGenie,leSoleil, la Lune,
Pluton, Bacchus, &
l'ancienneVesta
, ou la
Terre.
Ensuite venaient les
Dieux Senones, qu'on ne
croyoit pas assez grands
pour habiter dans le Ciel.
; IlYavoitaussi desDieux
communs quifavorisoient
les Partis, comme Mars,
Bellone&
Il y en avoir outre cela
dans chaque Pays qu'on
nommoit Indigetcs
, parce
qu'ils estoient rousjours
prestsàécouter.les besoins
de çeux qui avoient recoursàeux.
Il y avoir encore les
Dieux Cabbires
, comme
qui dirotc Associez. Les
Historiens en varient le
nombre.Quelques-uns n'en
admettent que deux :
sçovoir
; Jupiter & Bacc hus;
d'autresveulent qu'il y en
aie quatre qui fontCerés,
Proserpine, Pluton & Mercure.
OnenadoroitenSicile
d'une especeparticulière
qu'on nommoitPalices,&c
Enfinonconnoissoitdes
Dieux particulier, comme
les Dieux Penates,les Dieux
Lares
-%
que chacun adoroit
dans sa maison,&lesDieux
Compitales
,
qu'on adoroit
dans les Carrefours; sans
parler de la populace des
Dieux,comme les Nymphes
,les Syrenes, les. Satyres,&
c. On y peut joindre
encore des Dieux Animez
&desDieuxNaturels
Les premiers estoient ou
les Démons,ou les Ames
des grands Hommes
, ou
des Esprits bienfaisants.
Les autres n'estoient. que
les symboles fous lesquels
on adoroit ou la nature
entiere commePan ou
quelques-une de ses parties,
comme Apis,Dagon
,
&c.
Au reste pour donner
une idée generale de tous
ces Dieux, il n'ya qu'à
dire qu'ils estoientCelestes
ou Terrestres,Aquariques
-
ouInsernaux
La plupart des Dieux
n'ontcité que des hommes
illustres,&souvent plus
recommandables par leurs
vices que par leurs adions
heroïques. Coelus par
exemple
, ou Ouranos
qui estoit fils d'Agamemnon
& petit filsde Gomer,
se rendit maistre d'une
grande parrie de la Grece
par la bravoure. Il épousa
Tirée la soeur dont il eut
Titan, Hisperion Japher,
&Saturne.Celuy -cv quoyque
le plus jeune eut assez
d'esprit & d'intrigue pour
monter sur le tronc,au
préjudice deles aînez à
conditiontoutefois que
,Tiran
Titanvyr~e"Cm:1ioarn~t{rrooiittap;1 prèréssssaa
mort.Saturneayantépousé
sRahceraif(iaersàoeCuroe,lursessoolnuptedree.
toussesenfants mallies
, mais sa femme trouva le
moyen de sauver Jupiter
en substituant un autre en
sa placé, cequrobligea
Tiran à Ce revolcer contre
Saturne qui fut mis en prison.
-"
*î -t Mais Jupiter estant devenu
grand se fit des brigues,
&fit la guerre a son
oncle & aux Titans, 5z
restablis son pcrc sur le
trône; mais Saturne s'éslantbrouilléavec
Jupiter,
fut ensuite deposé par luy,
& obligé de s'enfuir en
Italie
,
ou quelque temps
aprèss'estant ligué avec les
Titans contre Jupiter, ce.
luy-cy les défit tous prés le
Tartesse & les chassa des
Gaules & des Espagnes, &
& enfin après soixante 5c
deux ans de regneil mourut
dans l'Ille de Crete, où
l'on voyoit anciennement
cette
cette Epitaphe sur son
Tombeau. Cy gist Zan que
l'on nommoitJupiter. Com-
! me il demeuroit ordinai-
I rement sur leMont Olymf
pe , on le regarda depuis
comme Dieu du Ciel. Ce
! qui a donné lieu auxPoëtes
l
de dire que Jupiter avoit
lperécipitez les Titans dans
Tartare) où Neptune les
tenoit enfermez
,
etfparcequ'il
les avoir defait prés
de Cadix qu'on regardoit
alors comme le bout du
monde. Neptune est dit
Dieu de la Mer parce qu'il
estoit Amiral de la flotte
de Jupiter.. Pluton n'a parte
pour
le
Roy des Enfers
,
que parce qu'il eut ce Pays
en partage,&qu'il faisoit
faisoit travail ler aux m
falfoit travailler -•* im<
ncs. •
Cette mesme guerre a j
donné lieu à lavable qui
.tiit que les Geans voulurent
détrôner JupiterJ
&c. 'J
La raison pourquoy on
les a fait passer pourles enfants
du Ciel & de la Terre,
c'est qu'ils estoient des- *
cendu d'Ouranus qui en
longue Grecque signifie
Ciel,& deTirée ou Titeia
qui en langue Celtique
veut dire Terre. Le
mot de Geant veut dire
pareillemment forti de
Terre, du Grec yti, terra ôc
Îd61
,
nascor.
Voilàledénouement
de toutes les Fables que
quelques-uns expliquent
autrementy disant que Saturne
est le mesme que
Noé,&queJupiter, Neptune
& Pluton n'ont esté
autres que Sem
,
Cham
Japhet, ôc que lacruauté
de Jupiter envers son pere, i
n'est qu'une imitation de 1
la curiositédeCham ou
Chanaan, mal interprétée.
Comme Mercure estoit
le plus braveSe le plus adroit
de tous les enfants de
Jupiter, ce Prince s'en fervoit
ordinairement pour
les négociations qu'il avoit
avec les Princes voisins.& 1
c'est sans doute ce qui l'a j
fait nommer Messager des
Dieux. Les Gaulois mesme
le regardaient comme l'inc?
venteur des beaux Arts.
&c.
Diodore nous apprend
que prés laVillede Memphis
est un Lac nommé
Acherusie,au delà duquel
on enterroit anciennement
les morts: de forte qu'aprés
lesavoir embaumez y
on les portoit sur le rivage
d'où l'on indiquoit aux
Juges le jour de leur passage.
Ils s'y rendoient pour
faire le Procez aux Morts
qui devoient passer
; on
examinoit la vie qu'ils
avoient mené, & s'ils es.
toient jugez dignes de fopulture
on faisoit. passer
leurs cadavres dans une
barque par un Batelier qui
en langue du Pays s'appelloit
Caron. Ceux qui estoient
jugez indignes de la <
pulture, ne passoient point
le Lac,&estoient jettez à
la voirie ou enterrez fecrettement.
Cettecoutumeestoit
aussi pratiquée a l'égard
des Princes mesmes,
ce qui ne contribuoit pas
peu à retenir les vivants
dans leur devoir. Comme
le Batelier prenoit quelque
droit pour le passage
, on
avoit coutume de mettre
une piece d'argent fous la
langue dumort. -'
Au-delà du Lac Acherusse
estoient des bois u
des bocages charmants
,
un Temple consacré à He-
CcttCyte deux autres fameux
Marais le Cocite & le Le-'
thé. Il y avoit encore prés
de là une autre Ville nommée
Achante, où un Pre..
stre versoit tous les jours
mysterieusement. de l'eau
du Nil dans un vaisseau
percé. Il y a grande apparence
que ces sepultures estoient
gardées par quelques
chiens de peur qu'on
ne vint déterrer ces Mo.
mies. Toutcelaa donné
cccasion à la Fabie des Poëtes
touchant le sejour des
Ames heureuses dans les
Champs Elisées, leur paffage
par la Barque à Caron,&
c. -:
Mais ce qui a fait appeller
Cerbere
,
le Chien
qui gardoit l'entrée de cet
Enfer, est un affreux Serpentou
Dragon qui habitoit
autrefois la Caverne
de Tenare. Parce qu'on regardoit
l'entrée de cette
1 Caverne comme la bouche
de l'Enfer, on a pris de là •
occasion de dire que ce
Dragon estoit le Portier de
ces tristes demeures. Voilà
le Chien des Enfers.
*ï& Pour ce qui est des Furies&
desParques
,
l'Autheur
en attribue l'origine
à l'imagination des Poëtes,
& dans tout le reste de son
Livre ,
il démêlesçavamment
la verité des évene.
ments historiques d'avec
les imaginations fabuleuses
qui les ont défigurez.
At. Ce Livre qui se vend à
Paris chez le Breton, au j
bout duPont- neuf, entre la
ruëDauphine & lar ruë 1
GGuenegaudd,a',étécomposé, ?
par M. L. B.
Explicationbiflorique des
Fables
y
où l'on découvre leur
origine & leur conformité
avec l'histoire ancienne, &' où
l'on rapporte les époques des
Héros,
Hérosj edes principaux événements
dont il estfait men- tion.- Si les Anciens revenoient
nous parler de
bonne foy
,
ils roien,tq,u-'iflsn'on*t pas
cru mettre dans leurs
Fables obscures toutes
les beautez que nous y
voyons. ( - - On y a trouvé tout ce
qu'on a voulu, dit l'Auteur;
le Physiçien y a ap- ;
perçu les mystere-s de la
Nature; k Politique
,
les
rafinements de la SageUey
le Philosophe
,
la Morale
laplus pure;& le Chymi- ;
fte y trouve les Secrets les :
plus importants de son;
Art,&c.; Quoyqu'on ne puissè i
;
douter que les Fables ne
renferment une partie de j
l'Histoire , il ne faut pas
1
croire cependant que tou-;
tes les circonstances yfassentallusion,
&c.i Les Poètes quiont esté.
les premiers Historiens, y
ont mêle la vérité avec les
vains oirnements de la. Fsh
ble.C'est lepremier estat,
Se pour ainsi direl'enfance
des Fables, &c.
Ccux qui dans la fuite
traitèrent des mesmes fujets
, y mêlerenc aussi plurieurs
- i circonstances par
rapport à leur Philosophie,
;'& à leur Religion; ainsi,
les mêmesFablesquin'estoient
d'abord qu'historiques
devinrent dans la
fuite, morales
,
theologiques,
& physiques
) &c.
r Les événements de ces
Fables n'ayantpas paruaux
Poètes assèz glorieux pour
les Héros qu'ils vouloient
chanter, ils y ont mêlé
millefictions pompeuses
qui ont passez pour des événementsréels.
C'est à les
développer, àles démêler,
& a voir ce qui peut y avoir
donné lieu
y que l'Auteur
de ce Livre stefi: uniquement
attaché,&c.
On peut distinguer dans
les Poëtes cinq fortes de
Fables. Les Fables historiques
font d'anciennes HLstoiresmêlées
avec plufielirs.
fiâions- telles font
celles qui nous parlent
d'Hercules, de Jason,&c.
Les Fables philosophiques
font cellesque les Anciens
ont inventées comme
des paraboles propresà envelopper
les my steres de
leur Philosophie ; comme
quand ils nousdépeignent
l'Ocean par des Fleoves &c. ,
Les allegoriques- font
aufil des paraboles où ils
cachent quelques sens myfterieux;
commecelle que
Platon racontede Porus$c
dePenie,ôcc..
Les morales font celles
qu'on a inventées pour debiter
quelques precepres
propres à regler les moeurs;
telles sonn les Fables defope,
& autres semblables
Apologues,&C..
Les Fables inventees a • plaisir font celles qui n'ont
daufre but que le divertit
sement ; comme celles de PlÎché. Generalemenc
parlant, il y atres- peu de
-Fables dans lesAnciensqui
ne renferment quelque
traitd'hiftoire^&c.
SourCe8 des Fables.
La vanité des hommes
est sans doute la premiere
source des Fables;lavérité
ne leur ayant pas tousjours
paru assez belle ni assez
amusante
,
ils ont cru que
pour paroistre elle avoit
besoin du merveilleux ôc
du sublime,&c.
Avant que l'usage des
lettres fut introduit dans la
Grece, les grands évenements
& les belles actions
n'avoient d'autres monumentsque
lamemoire des-,
hommes, ou tout au plus
quelques hiéroglyphes obscurs,
& dont le sens toûjours
ambigu pouvoit si- * gnifier tout ce qu'on vouloit
; de sorte que pour perpetuer
lesouvenirde leurs
faits éclatants, les peres les
racontoient aux enfants
lX. suivant la louable coutume
de ne dire jamais les
choses simplement aux jeunes
gens,ilsmêloient dans
le récit des avantures quel-
-
ques circonstances propres
à les y rendre attentifs, & aenfairesouvenir.Ainsise
remplissoit d'idées sublimes
la memoire & l'imagination
foible des enfants - :
,
qui 1
qui venant dans la fuite à
raconter les mesmes choses
à leur tour ,
yajoustoient
encore quelques autres circonstances,
ensorte que
quand on avoulu faire des
Annales deces Histoires,
on n'atrouvé d'autres monuments
que cette tradition
confuse & défigurée,
&c
Anciennementonavoit
coutume de loüer les Heros
après leur mort, & les
jours de leursfestes par
des Panegyriques estudiez,
r
où de jeunes Rheteuts
,
dont on vou loir éprouver
le genie par ces coups d'essay,
se donnoient une enticre
libertéde feindre ôc
d'inventer tout ce qui pouvoit
contribuer à la gloire
desHeros qu'ils representoient
non tels qu'ilsavoient
esté, mais tels qu'ils
auroient dû estre Ainsi
lorsque dans la suite on a
voulu faire l'histoirede ces
grandsHommes
, on n'a
pû travailler que sur des
memoires plus fabuleux
que verita bles, &c.
Les Voyageurs & les
Marchandsontaussi beaucoupgastél'histoire
par
leurs relations fabuleuses:
carcessortesdegensestant *
cy ordinairement ignorants
ou menteurssetrompent
eux-mêmes en voulant
tromper les autres, 'tcc.TX
'H! Ce qui a donné lieu à
la multiplication des Héros
,
c'est qu'on a partagé
entre plusieurs les actions
d'un seul sous differents
noms. Mercurepar exem-
,
ple qui s'appellpit Teutas
chez nos anciens Gaulois,
se nommoit Faune en Italie
, &: Hermés chez les
Grecs, &c.Aucontraire
on a multiplié les actions
d'un seul Heros en luy
attribuant celles de plusieurs
sous un même nom
comme dans l'histoire
d'Hercules de Thebes ou j
l'on a mêlé les voyages & 1
les actions d'HerculesPhenicien,
& de plusieurs autres
Heros de même nom,
&c.
1 Tous les hommes sestant
trouvées submergez
par les eaux du Deluge,
excepté Noé & sa famille
,
le monde ne pust estre repeuplé
que tres-longtemps
après. Mais quoyq e la
Syrie,la Palestine
,
l' Arabie,
l'Egypte, & lesautres
Pays les plus proches du
lieu où 1 Arches'arresta
furent repeuplez les premiers,&
long-tempsavant
les Provinces d'Occident,
cependant il ne laissoit pas
de s'échapper de temps en
temps quelques-uns des
plus hardis pouraller chercher
fortune ailleurs.Ceux
qui arriverent les premiers
dans la Grece, y vécurent
dans une ignorance & une
grossieretéestonnante, sans
Arts, sans Coutumes ; sans
Loix; se couvrant de seüilles
, & broutant l'herbe
commedes bestes. Quand
dans la fuite les estrangers
Egyptiens & Pheniciens
gens plus polis & plus sçavants,
y arrivèrent, ils tâchèrent
d'adoucir , l'humeur
feroce & barbare de
ces premiers habirancs
leur firent part de leurs
Couru mes &: de leurs Loix,
&leurapprirent la manierede
s'habiller, de se nourrir
& de cultiver la terre.
Cette nouvelle maniere de
vivre leur parut si belle,
que ne sçachant comment
leur,témoigner la reconnoissance
qu'ils en avoient,
ilsles prirentpour des
hommes envoyez du ciel ,
& les regarderentcomme
des Dieux à qui ils sacrifierent.
C'est ce qui a donné
lieu àla Fable qui dit que
Promethée avoir dérobe le
feu du ciel
,
c'est à
-
dire,
l'esprit divin,&c.., Ilya beaucou p d'apparence,
& la pluspart des
Sçavants en sont persuadez
, que presquetoutle
sublime & lesurnaturel
qui setrouve dans les ouvrages
fabuleux desPoëtes,
est tirédequelquescirconstances
de la vie de Noé,
: de Moyse, de Josué ,'&
de quelques autres Heros
de l'Ecriture Sainte l,AleC
quels
-1 ayant répandu le
bruit de leurs bellesactions
jusqu'en Egypte
, en Phenicie,
&: jJns plusieurs au- tres Pays, ces Peuplesidolatres,
& sur tout les Grecs
grands amateursdu sublime
& du surnaturel, ne
manquerent pas d'en emrbellir
dans la suite l'histoire
de leurs è-Iclos. Celles
d'Hercules &de Bacchus,
ont beaucoup de ressemblance
avec Josué & Moyse.
Celles de Deucalion U
deSaturne, avec Noëlle
Deluge,&c.
r'.
Pour ce quiregarde les
Arts & les Sciences,ils
substituent a tout propos
leurs Divinitez fabuleuses
a la place des anciens Patriarches
,quel'Ecriture
nous apprend en avoir esté
les premiers inventeurs. J
Jubal
,
par exemple
,
fut
l'inventeurde la Musique; : delà vicnt leur Apollon
qu'ilsfont encore inventeur
des Sciences au lieu de
Moyse. D'A bel qui le premier
a mené lavie piflorale,
ilsont fait Pan. Vulcain
pour Tubalcaïn a le
premier appris à forger le Fer. Cemesme Vulcain
qu'ils disent estre tombé
du Ciel n'est autre chose
que Moyse descendu de la
Montagne Au reste
l'histoi,r..,e des Grecs ne
commença à devenir un
peu raisonnable que du
tempsdesOlympiades, 6c
du temps d'Esdras
,
c'està-
dire,long-temps aprés
la guerre de Troye. Tout
ce qui se passa auparavant
n'estque confusion & que
chimère.
Les temps inconnus
font depuis la Creation
jusqu'au Deluge d'Ogigis.
arrive vers l'an 2240. Les
temps fabuleux renferment
ce qui s'est palle depuis
ce Deluge jusqu'à la
premiere Olympiade qui
tombe sur la 3203. Enfin
les temps historiques regardentcequis'est
écoulé
depuis l'establissement des
Olympiades, &c.
Le peu d'habileté qu'on
avoitdans l'Art de la Navigation
& dans la Geographie,
a donnélieu à
beaucoup de Fables aussibien
que le soin charitable
qu'onavoit de sauver
l'honneur des Dames galantes.
Lorsque quelques
Princesses avoit eu de la
foiblesse pourson Amant,
les flatteurs appelloient au
secours de sa reputation
quelque Divinité favorable,
qu 'on fuppofoit avoir
triomphé de son insensibilité.
Ces fortes de galanteriesestoient
mesme si honorables
,
qu'il n'y avoit
pas jusqu'aux Epoux qui
ne les favorisassent. L'histoire
deMundus & de Pauline
n'en est pas le seul
exemple,&c..
Apres avoir découvert
l'origine des Fables,
l'Autheur commence
l'histoire des Dieux.
Ilestbien difficile de
fixerl'époque del'idolatrie,&
de dire précisément
parquielle acommencé;
car qnoyque iTcrKure
nous apprenne que lesen-
:
fanes de Caïn tombèrent
dans l'idolatrie ellene.
nous dit riend'explicite
deces Idolatres.Ansi
iln'est pas moins difficile
dedéciderquel enaesté le j
premierobjet. l es uns pré-;
tendentqu'onacommencé !
paradorer lesAstres.D'autres
veulent que la plus ancienne
idolatriea esté celle
des deux Principes
,
c'està
dire de reconnoistre un
bon & un mauvais Genie
à qui on
sacrifia,àl'un
par
reconnoissance du bien
qu'on encroyoitrecevoir,
& à l'autre par la crainte
des maux qu'il pouvoit
causer,&c.. ~-t
D'autresontcruqueles
bonsAnges mediateursentre
Dieu & les hommes
avoient cft-c le premier
objet de l'idolatrie. Quoyqu'il
en soit, il est certain
quel'idolatrie ne fut pas
d'abord si grossiere qu'elle
le devint par degrez. On
n'adora au commencement
que lesAstres, &sur
tout le Soleil & la Lune
> delà on passa à l'adoration
des Elements,& ensuite à
celle des choses animées,
comme des Princes & des
autres hommes illustres
,
& enfin les choies inanimées
& mesmes les plus
viles devinrent l'objet du
culte des hommes.
Comme le nombre de
ces faux Dieux devint presque
infini, ils les diviserenten
plusieursclasses. La
premiere
premiere estoit de ceux
qu'ils appelloient majorum
gentium Dii. C'estoient des
Dieux estrangers ; comme
le Soleil & les autres Astres.
La seconde classe estoit
deceuxqu'ilsnommoient
minorumgentium & c'estoient
des Dieux dedifferents
Peuples.
On les * divisa ensuite
en grands Dieux ou Dieux
du Conseil. Les Grecs en
connoissoient douze de
cette forte; Junon, Vesta,
Minerve, Cerés
,
Diane,
Venus, Mars
,
Mercure,
Jupiter , Neptune
,
Vulcain,&
Apollon.
Les Romains y en joignirent
huit autres qu'ils
nommoienr Dieux choisis.
Sçavoir, Janus
,
Saturne, leGenie,leSoleil, la Lune,
Pluton, Bacchus, &
l'ancienneVesta
, ou la
Terre.
Ensuite venaient les
Dieux Senones, qu'on ne
croyoit pas assez grands
pour habiter dans le Ciel.
; IlYavoitaussi desDieux
communs quifavorisoient
les Partis, comme Mars,
Bellone&
Il y en avoir outre cela
dans chaque Pays qu'on
nommoit Indigetcs
, parce
qu'ils estoient rousjours
prestsàécouter.les besoins
de çeux qui avoient recoursàeux.
Il y avoir encore les
Dieux Cabbires
, comme
qui dirotc Associez. Les
Historiens en varient le
nombre.Quelques-uns n'en
admettent que deux :
sçovoir
; Jupiter & Bacc hus;
d'autresveulent qu'il y en
aie quatre qui fontCerés,
Proserpine, Pluton & Mercure.
OnenadoroitenSicile
d'une especeparticulière
qu'on nommoitPalices,&c
Enfinonconnoissoitdes
Dieux particulier, comme
les Dieux Penates,les Dieux
Lares
-%
que chacun adoroit
dans sa maison,&lesDieux
Compitales
,
qu'on adoroit
dans les Carrefours; sans
parler de la populace des
Dieux,comme les Nymphes
,les Syrenes, les. Satyres,&
c. On y peut joindre
encore des Dieux Animez
&desDieuxNaturels
Les premiers estoient ou
les Démons,ou les Ames
des grands Hommes
, ou
des Esprits bienfaisants.
Les autres n'estoient. que
les symboles fous lesquels
on adoroit ou la nature
entiere commePan ou
quelques-une de ses parties,
comme Apis,Dagon
,
&c.
Au reste pour donner
une idée generale de tous
ces Dieux, il n'ya qu'à
dire qu'ils estoientCelestes
ou Terrestres,Aquariques
-
ouInsernaux
La plupart des Dieux
n'ontcité que des hommes
illustres,&souvent plus
recommandables par leurs
vices que par leurs adions
heroïques. Coelus par
exemple
, ou Ouranos
qui estoit fils d'Agamemnon
& petit filsde Gomer,
se rendit maistre d'une
grande parrie de la Grece
par la bravoure. Il épousa
Tirée la soeur dont il eut
Titan, Hisperion Japher,
&Saturne.Celuy -cv quoyque
le plus jeune eut assez
d'esprit & d'intrigue pour
monter sur le tronc,au
préjudice deles aînez à
conditiontoutefois que
,Tiran
Titanvyr~e"Cm:1ioarn~t{rrooiittap;1 prèréssssaa
mort.Saturneayantépousé
sRahceraif(iaersàoeCuroe,lursessoolnuptedree.
toussesenfants mallies
, mais sa femme trouva le
moyen de sauver Jupiter
en substituant un autre en
sa placé, cequrobligea
Tiran à Ce revolcer contre
Saturne qui fut mis en prison.
-"
*î -t Mais Jupiter estant devenu
grand se fit des brigues,
&fit la guerre a son
oncle & aux Titans, 5z
restablis son pcrc sur le
trône; mais Saturne s'éslantbrouilléavec
Jupiter,
fut ensuite deposé par luy,
& obligé de s'enfuir en
Italie
,
ou quelque temps
aprèss'estant ligué avec les
Titans contre Jupiter, ce.
luy-cy les défit tous prés le
Tartesse & les chassa des
Gaules & des Espagnes, &
& enfin après soixante 5c
deux ans de regneil mourut
dans l'Ille de Crete, où
l'on voyoit anciennement
cette
cette Epitaphe sur son
Tombeau. Cy gist Zan que
l'on nommoitJupiter. Com-
! me il demeuroit ordinai-
I rement sur leMont Olymf
pe , on le regarda depuis
comme Dieu du Ciel. Ce
! qui a donné lieu auxPoëtes
l
de dire que Jupiter avoit
lperécipitez les Titans dans
Tartare) où Neptune les
tenoit enfermez
,
etfparcequ'il
les avoir defait prés
de Cadix qu'on regardoit
alors comme le bout du
monde. Neptune est dit
Dieu de la Mer parce qu'il
estoit Amiral de la flotte
de Jupiter.. Pluton n'a parte
pour
le
Roy des Enfers
,
que parce qu'il eut ce Pays
en partage,&qu'il faisoit
faisoit travail ler aux m
falfoit travailler -•* im<
ncs. •
Cette mesme guerre a j
donné lieu à lavable qui
.tiit que les Geans voulurent
détrôner JupiterJ
&c. 'J
La raison pourquoy on
les a fait passer pourles enfants
du Ciel & de la Terre,
c'est qu'ils estoient des- *
cendu d'Ouranus qui en
longue Grecque signifie
Ciel,& deTirée ou Titeia
qui en langue Celtique
veut dire Terre. Le
mot de Geant veut dire
pareillemment forti de
Terre, du Grec yti, terra ôc
Îd61
,
nascor.
Voilàledénouement
de toutes les Fables que
quelques-uns expliquent
autrementy disant que Saturne
est le mesme que
Noé,&queJupiter, Neptune
& Pluton n'ont esté
autres que Sem
,
Cham
Japhet, ôc que lacruauté
de Jupiter envers son pere, i
n'est qu'une imitation de 1
la curiositédeCham ou
Chanaan, mal interprétée.
Comme Mercure estoit
le plus braveSe le plus adroit
de tous les enfants de
Jupiter, ce Prince s'en fervoit
ordinairement pour
les négociations qu'il avoit
avec les Princes voisins.& 1
c'est sans doute ce qui l'a j
fait nommer Messager des
Dieux. Les Gaulois mesme
le regardaient comme l'inc?
venteur des beaux Arts.
&c.
Diodore nous apprend
que prés laVillede Memphis
est un Lac nommé
Acherusie,au delà duquel
on enterroit anciennement
les morts: de forte qu'aprés
lesavoir embaumez y
on les portoit sur le rivage
d'où l'on indiquoit aux
Juges le jour de leur passage.
Ils s'y rendoient pour
faire le Procez aux Morts
qui devoient passer
; on
examinoit la vie qu'ils
avoient mené, & s'ils es.
toient jugez dignes de fopulture
on faisoit. passer
leurs cadavres dans une
barque par un Batelier qui
en langue du Pays s'appelloit
Caron. Ceux qui estoient
jugez indignes de la <
pulture, ne passoient point
le Lac,&estoient jettez à
la voirie ou enterrez fecrettement.
Cettecoutumeestoit
aussi pratiquée a l'égard
des Princes mesmes,
ce qui ne contribuoit pas
peu à retenir les vivants
dans leur devoir. Comme
le Batelier prenoit quelque
droit pour le passage
, on
avoit coutume de mettre
une piece d'argent fous la
langue dumort. -'
Au-delà du Lac Acherusse
estoient des bois u
des bocages charmants
,
un Temple consacré à He-
CcttCyte deux autres fameux
Marais le Cocite & le Le-'
thé. Il y avoit encore prés
de là une autre Ville nommée
Achante, où un Pre..
stre versoit tous les jours
mysterieusement. de l'eau
du Nil dans un vaisseau
percé. Il y a grande apparence
que ces sepultures estoient
gardées par quelques
chiens de peur qu'on
ne vint déterrer ces Mo.
mies. Toutcelaa donné
cccasion à la Fabie des Poëtes
touchant le sejour des
Ames heureuses dans les
Champs Elisées, leur paffage
par la Barque à Caron,&
c. -:
Mais ce qui a fait appeller
Cerbere
,
le Chien
qui gardoit l'entrée de cet
Enfer, est un affreux Serpentou
Dragon qui habitoit
autrefois la Caverne
de Tenare. Parce qu'on regardoit
l'entrée de cette
1 Caverne comme la bouche
de l'Enfer, on a pris de là •
occasion de dire que ce
Dragon estoit le Portier de
ces tristes demeures. Voilà
le Chien des Enfers.
*ï& Pour ce qui est des Furies&
desParques
,
l'Autheur
en attribue l'origine
à l'imagination des Poëtes,
& dans tout le reste de son
Livre ,
il démêlesçavamment
la verité des évene.
ments historiques d'avec
les imaginations fabuleuses
qui les ont défigurez.
At. Ce Livre qui se vend à
Paris chez le Breton, au j
bout duPont- neuf, entre la
ruëDauphine & lar ruë 1
GGuenegaudd,a',étécomposé, ?
par M. L. B.
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Résumé : Livres nouveaux, [titre d'après la table]
Le livre 'Explication biflorique des Fables' examine l'origine et la conformité des fables avec l'histoire ancienne, ainsi que les époques des héros et des principaux événements mentionnés. L'auteur souligne que les Anciens n'ont pas intentionnellement caché des beautés dans leurs fables. Les fables ont été interprétées de diverses manières par les Physiciens, les Politiques, les Philosophes et les Chimistes, chacun y trouvant des mystères ou des secrets selon leur domaine. Elles mêlent vérité et fictions, évoluant au fil du temps pour inclure des aspects moraux, théologiques et physiques. L'auteur distingue cinq types de fables : historiques (comme celles d'Hercule et de Jason), philosophiques (utilisant des paraboles pour enseigner des mystères), allégoriques (cachant des sens mystérieux), morales (transmettant des préceptes) et celles inventées pour le divertissement. La plupart des fables anciennes contiennent des traits d'histoire. Les sources des fables incluent la vanité humaine, la nécessité de rendre les récits plus amusants et sublimes, et la tradition orale. Avant l'écriture, les événements étaient transmis oralement, enrichis de fictions pour captiver l'audience. Les panégyriques et les récits des voyageurs et marchands ont également contribué à la multiplication des fables. Les fables grecques et romaines ont souvent embelli les actions de héros comme Hercule et Bacchus, inspirées par des figures bibliques comme Noé, Moïse et Josué. Les arts et les sciences étaient souvent attribués à des divinités fabuleuses plutôt qu'à des patriarches bibliques. L'histoire grecque est devenue plus raisonnable à partir des Olympiades et du temps d'Esdras. Les temps sont classés en inconnus (jusqu'au Déluge), fabuleux (jusqu'à la première Olympiade) et historiques (après les Olympiades). La navigation et la géographie ont également influencé les fables, ainsi que le désir de protéger la réputation des dames galantes. Le texte explore ensuite les mythes grecs et leurs interprétations. Saturne, ayant épousé Rhéa, fut contraint par son père Titan de l'emprisonner. Rhéa sauva Jupiter en substituant un autre enfant à sa place, ce qui poussa Titan à se révolter contre Saturne. Jupiter, devenu adulte, fit la guerre à son oncle et aux Titans, rétablit son pouvoir et déposa Saturne, qui s'enfuit en Italie. Après une nouvelle rébellion avec les Titans, Jupiter les défit près du Tartesse et les chassa des Gaules et des Espagnes. Il régna soixante-deux ans et mourut en Crète. Les mythes expliquent que Jupiter fut considéré comme le dieu du Ciel, Neptune comme le dieu de la Mer, et Pluton comme le roi des Enfers. La guerre contre les Géants, enfants du Ciel et de la Terre, est également mentionnée. Le texte explore aussi les rôles de Mercure, considéré comme le messager des dieux et inventeur des beaux-arts chez les Gaulois. Diodore décrit des coutumes funéraires près de Memphis, où les morts étaient jugés avant d'être transportés par Caron. Ces pratiques ont inspiré des fables sur le séjour des âmes dans les Champs Élysées et le chien Cerbère gardant l'Enfer. L'auteur démêle la vérité historique des imaginations fabuleuses des poètes.
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2370
p. 250-259
Festes de Mr le Duc d'Albe.
Début :
Mr le Duc d'Albe donne tous les ans une belle Feste, [...]
Mots clefs :
Fêtes, Bal, Duc d'Albe
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Festes de Mr le Duc d'Albe.
Festes deMr le Ducd'Albe.
Mr le Duc d'Albe donne
tous lesansunebelleFeste,
selon l'usage de son Pays , le jour de la Naissance du
Roy d'Espagne. Les Efpagnols
appellent ce jour,
Dia de Anos, jour d'Années.
Son Excellence a du
grand & du magnifique
dans tout ce qu'Elle faicj
mais la nouvelledusuccez
de Brihuega,quElle reçût
lematin
, augmenta bien
la joye & l'éclat de cette
Feste, ce qui lafait differer
de quelques jours. Les
personnes dedistinction
qui y furent invitées en
grand nombre, & le Public
qui en peut juger par le dehors
, furent dans une égale
surprise, qu'à l'occasion
d'une nouvelle qui estoit
arrivée le mesme jour, Ôc
qui ne pouvoit pas estre
prévûë
, on put donner
deux repas decette magnificence,
des divertissements
publics & particuliers. &
le soir une grande illumination,
& un beau de joye, ,
qui fut suivi d'un bal qui 1
ddurua jumsqu'àacitnqinlie.uâ,es *
,- » Son Excellence eut un
peu plus detempsà donnerses
ordres & a.&preparer à";
la rejoiüssance que meritoit
la victoire complete de
Villaviciofa qui assure le
- thrône au Roy son Maistre
,
dont il a si fort à
coeur laPersonne, la gloire.,
& les interests, a ewncoçre
donné à cette occasion
une Feste qui n'a pû estre
c*omparéequ'à celles , qu a ce lCS qU.1
Elle a déjàdonné à Paris
*
sur tout à la Naissance du
Prince des Asturies. Cellecy
s'est donnée Dimanche
28. Decembre.Ellecommença
dés le midy. Il y eut
un grand dîner,&un grand
jeu l'aprés-midy. Sur le
soir trois ou quatre cens
personnes des plus qualifiées
&duplus haut rang,
qui y avoientesté invitées,
s'y rendirent. Le jeu continua
; il y eut des concerts
de musque au dehors &
au dedans de l'Hostel. A
l'entrée de la nuit. Il y eut
une illumination qui dura
toute le reste de la nuit, en
gros flambeaux de cire
blanche. Madame la Duchesse
de Vendosme s'y
renditsur les 9. heures.Entre
neuf & dix on servit un
des plus somptueux souper
qui se soit encore donné.
La premiere table où estoit
Madame de Vendosme avec
des Princesses & des
Duchessesinvitées, &des
Seigneurs du premier rang.
estoit de quarante couverts.
Cette Table estoit en
feràCheval, Il y fut servi
plus de trois cens pLus,
portez & rapportez par des
Suissesavecdes habits uniformes.
Trois ou quatre
autresTables furentservies
en mesme temps. Les plus
excellents mets y furent
servis avec autant d'ordre
que de profusion. Les Liqueurs
les
plus rares y furent
prodiguées.Dés qu'on
sortit de table entre onze
heures &minuit, ilpartit
un grand nombre de fufées
que le feu d'artifice
suivit de prés. Le Bal mencaimmédiatemecntoma-- ainimediatement a_.
prés. Il fut ouvert par Mr
le Prince d'Espinoy & par
Me la Marquise deTorcy.
J A minuit les Masques en-
, trerent,& le concours du
plus beau monde,masque
la pluspart magniifquement,
y fut si prodigieux
que l'on compte qu'il est
entré cette nuit-là chez
Son Excellence environ
douze mille personnes
masquées, & qu'ellea donnéàsouperce
soir-lààplus
de
de cinq cens personnes. Les
Appartements estoient ornez
& éclairez magnifiquement.
Le Jeu continua
toute la nuit dans une Galerie.
Le Bal dura jusqu'a
neuf heures dumatin. Les
rafraichissements y furent
prodiguez sans inierruption.
On dança en six endroits
differents. Il ne s'est
gueres vû ensemble un plus
grand nombre de belles
personnes & d'hommes de
meilleur air, ni masquez
d'un plus grand goust. Les
concerts au dehors & au
dedans de l'Hostel, ne finirene
qu'à l'ouverture du
Bal. Les ordres y furent
donnez si à propos qu'il
BY eut ni contretemps ni
accident fâcheux. Quelqu'un
vint dire à Mr le
Duc d'Albequel'affluence
des Masques quise pressoient
contre lesTremeaux
avoienc cassé plusieurs glacesde
grand prix, a quoy
Son Excellence répondit
en riant, les verres cassez
font des marqués de joye.
Le 4. de ce mois, Son
Excellence fit de nouvelles,
rejouissances pour la victoire
de Villaviciofa. Il
donna un magnifique repas
sur trois Tables differences.
La premiere estoit
de quarante-six couverts,&
les deux autres de douze ôc
de treize seulement. Ce regal
fut suivi d'un Bal, &
d'une collation abondante,
d'illuminations & de feux
d'artifice. Ces réjoüissances
durerentjusqu'au matin.
Mr le Duc d'Albe donne
tous lesansunebelleFeste,
selon l'usage de son Pays , le jour de la Naissance du
Roy d'Espagne. Les Efpagnols
appellent ce jour,
Dia de Anos, jour d'Années.
Son Excellence a du
grand & du magnifique
dans tout ce qu'Elle faicj
mais la nouvelledusuccez
de Brihuega,quElle reçût
lematin
, augmenta bien
la joye & l'éclat de cette
Feste, ce qui lafait differer
de quelques jours. Les
personnes dedistinction
qui y furent invitées en
grand nombre, & le Public
qui en peut juger par le dehors
, furent dans une égale
surprise, qu'à l'occasion
d'une nouvelle qui estoit
arrivée le mesme jour, Ôc
qui ne pouvoit pas estre
prévûë
, on put donner
deux repas decette magnificence,
des divertissements
publics & particuliers. &
le soir une grande illumination,
& un beau de joye, ,
qui fut suivi d'un bal qui 1
ddurua jumsqu'àacitnqinlie.uâ,es *
,- » Son Excellence eut un
peu plus detempsà donnerses
ordres & a.&preparer à";
la rejoiüssance que meritoit
la victoire complete de
Villaviciofa qui assure le
- thrône au Roy son Maistre
,
dont il a si fort à
coeur laPersonne, la gloire.,
& les interests, a ewncoçre
donné à cette occasion
une Feste qui n'a pû estre
c*omparéequ'à celles , qu a ce lCS qU.1
Elle a déjàdonné à Paris
*
sur tout à la Naissance du
Prince des Asturies. Cellecy
s'est donnée Dimanche
28. Decembre.Ellecommença
dés le midy. Il y eut
un grand dîner,&un grand
jeu l'aprés-midy. Sur le
soir trois ou quatre cens
personnes des plus qualifiées
&duplus haut rang,
qui y avoientesté invitées,
s'y rendirent. Le jeu continua
; il y eut des concerts
de musque au dehors &
au dedans de l'Hostel. A
l'entrée de la nuit. Il y eut
une illumination qui dura
toute le reste de la nuit, en
gros flambeaux de cire
blanche. Madame la Duchesse
de Vendosme s'y
renditsur les 9. heures.Entre
neuf & dix on servit un
des plus somptueux souper
qui se soit encore donné.
La premiere table où estoit
Madame de Vendosme avec
des Princesses & des
Duchessesinvitées, &des
Seigneurs du premier rang.
estoit de quarante couverts.
Cette Table estoit en
feràCheval, Il y fut servi
plus de trois cens pLus,
portez & rapportez par des
Suissesavecdes habits uniformes.
Trois ou quatre
autresTables furentservies
en mesme temps. Les plus
excellents mets y furent
servis avec autant d'ordre
que de profusion. Les Liqueurs
les
plus rares y furent
prodiguées.Dés qu'on
sortit de table entre onze
heures &minuit, ilpartit
un grand nombre de fufées
que le feu d'artifice
suivit de prés. Le Bal mencaimmédiatemecntoma-- ainimediatement a_.
prés. Il fut ouvert par Mr
le Prince d'Espinoy & par
Me la Marquise deTorcy.
J A minuit les Masques en-
, trerent,& le concours du
plus beau monde,masque
la pluspart magniifquement,
y fut si prodigieux
que l'on compte qu'il est
entré cette nuit-là chez
Son Excellence environ
douze mille personnes
masquées, & qu'ellea donnéàsouperce
soir-lààplus
de
de cinq cens personnes. Les
Appartements estoient ornez
& éclairez magnifiquement.
Le Jeu continua
toute la nuit dans une Galerie.
Le Bal dura jusqu'a
neuf heures dumatin. Les
rafraichissements y furent
prodiguez sans inierruption.
On dança en six endroits
differents. Il ne s'est
gueres vû ensemble un plus
grand nombre de belles
personnes & d'hommes de
meilleur air, ni masquez
d'un plus grand goust. Les
concerts au dehors & au
dedans de l'Hostel, ne finirene
qu'à l'ouverture du
Bal. Les ordres y furent
donnez si à propos qu'il
BY eut ni contretemps ni
accident fâcheux. Quelqu'un
vint dire à Mr le
Duc d'Albequel'affluence
des Masques quise pressoient
contre lesTremeaux
avoienc cassé plusieurs glacesde
grand prix, a quoy
Son Excellence répondit
en riant, les verres cassez
font des marqués de joye.
Le 4. de ce mois, Son
Excellence fit de nouvelles,
rejouissances pour la victoire
de Villaviciofa. Il
donna un magnifique repas
sur trois Tables differences.
La premiere estoit
de quarante-six couverts,&
les deux autres de douze ôc
de treize seulement. Ce regal
fut suivi d'un Bal, &
d'une collation abondante,
d'illuminations & de feux
d'artifice. Ces réjoüissances
durerentjusqu'au matin.
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Résumé : Festes de Mr le Duc d'Albe.
Le Duc d'Albe organisait chaque année une grande fête en l'honneur de la naissance du roi d'Espagne, appelée 'Dia de Anos'. En 1610, cette célébration fut particulièrement somptueuse en raison de la récente victoire de Brihuega, dont la nouvelle fut annoncée le matin même du 28 décembre. La fête débuta à midi par un grand dîner et des jeux, suivis le soir par un souper somptueux à neuf heures. Environ quatre cents personnes de haut rang furent invitées, et une illumination avec des flambeaux de cire blanche éclaira la nuit. La première table comptait quarante couverts, et plusieurs autres tables furent également servies. Après le souper, des feux d'artifice et un bal furent organisés, ouverts par le Prince d'Espinoy et la Marquise de Torcy. Environ douze mille personnes masquées assistèrent à la fête, et plus de cinq cents personnes furent invitées à souper. Les appartements étaient magnifiquement ornés et éclairés, et le jeu et le bal se poursuivirent toute la nuit dans différents endroits. Le 4 janvier, de nouvelles réjouissances furent organisées pour célébrer la victoire de Villaviciosa, incluant un repas somptueux, un bal, une collation abondante, des illuminations et des feux d'artifice.
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2371
p. 259-262
Dons faits par le Roy d'Espagne.
Début :
Le 20. Decembre le Roy d'Espagne donna à Mr le [...]
Mots clefs :
Dons, Roi d'Espagne
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Dons faits par le Roy d'Espagne.
Dons faits par le Roy.
d'Espagne.
Le20. Decembre le Roy
d'Espagne donna à Mr le
Marquis de Jamaïca,à
prefencque de Veraguas,
la Commanderie d'Aravaca
vacante par le decez de
1.. MrleDucdeVillada.oi 1
Celled'Alinge,vacante
par le decez de Me la
Comtesse de Monterey;à
MrleMarquis de Castil- 1
lar, Intendant General. 2
Celle de la Sarçat, vacante
par le decez de Mr le
Duc de Veraguas,à Mr le 1
Comte deGermiencourt,
Maréchal général des Lo- !
gisde la Cavalerie.
Celle de Liveravacante
par le decez de Mr le
Marquis de Lançaroté, à
Mrle Marquis de Muya,
fils de Mr le Duc d'Escalona.
D'autres qui estoient
aussi vacantes ont esté données
à Mr le Marquis de
Valdecanas, Capitaine general
,
à Dom Antonio
d'Amezaga, à Don Joseph
de Armendaris & à Mr le
Comte Mahoni, Lieutenants
Generaux, 8<. àMrs
Graston, Pimentel & Toalba.
Mr de Bonnetot fils du
feu Premier President de la
Chambre des Comptes de
Roüen, & beau-frere du
Premier President du Parlement
de cette Ville, a
acheté le Regiment donc
feu Mr de Louvignies,
Gouverneur de Lerida estoit
Colonel. Il l'a payé
70000. liv:argent comptant.
d'Espagne.
Le20. Decembre le Roy
d'Espagne donna à Mr le
Marquis de Jamaïca,à
prefencque de Veraguas,
la Commanderie d'Aravaca
vacante par le decez de
1.. MrleDucdeVillada.oi 1
Celled'Alinge,vacante
par le decez de Me la
Comtesse de Monterey;à
MrleMarquis de Castil- 1
lar, Intendant General. 2
Celle de la Sarçat, vacante
par le decez de Mr le
Duc de Veraguas,à Mr le 1
Comte deGermiencourt,
Maréchal général des Lo- !
gisde la Cavalerie.
Celle de Liveravacante
par le decez de Mr le
Marquis de Lançaroté, à
Mrle Marquis de Muya,
fils de Mr le Duc d'Escalona.
D'autres qui estoient
aussi vacantes ont esté données
à Mr le Marquis de
Valdecanas, Capitaine general
,
à Dom Antonio
d'Amezaga, à Don Joseph
de Armendaris & à Mr le
Comte Mahoni, Lieutenants
Generaux, 8<. àMrs
Graston, Pimentel & Toalba.
Mr de Bonnetot fils du
feu Premier President de la
Chambre des Comptes de
Roüen, & beau-frere du
Premier President du Parlement
de cette Ville, a
acheté le Regiment donc
feu Mr de Louvignies,
Gouverneur de Lerida estoit
Colonel. Il l'a payé
70000. liv:argent comptant.
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Résumé : Dons faits par le Roy d'Espagne.
Le 20 décembre, le roi d'Espagne a attribué plusieurs commanderies. La Commanderie d'Aravaca a été donnée au Marquis de Jamaïca, préfet de Veraguas, après le décès du Duc de Villada. La Commanderie d'Alinge a été attribuée au Marquis de Castillar, Intendant Général, suite au décès de la Comtesse de Monterey. La Commanderie de la Sarçat a été octroyée au Comte de Germiencourt, Maréchal général des Logis de la Cavalerie, après le décès du Duc de Veraguas. La Commanderie de Livera a été attribuée au Marquis de Muya, fils du Duc d'Escalona, suite au décès du Marquis de Lançaroté. D'autres commanderies vacantes ont été attribuées à plusieurs personnes, dont le Marquis de Valdecanas, Capitaine général, Dom Antonio d'Amezaga, Don Joseph de Armendaris, le Comte Mahoni, Lieutenants Généraux, ainsi qu'à Messieurs Graston, Pimentel et Toalba. Par ailleurs, Monsieur de Bonnetot a acheté le régiment du défunt Monsieur de Louvignies, Gouverneur de Lerida, pour 70 000 livres en argent comptant.
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2372
p. 262-265
Suite des Nouvelles d'Espagne.
Début :
De Saragosse le 11. Janvier 1711. La Reine devoit partir [...]
Mots clefs :
Espagne, Saragosse, Troupes, Roi
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Suite des Nouvelles d'Espagne.
Suite des l\oi/,ruelles
d'Espagne..
De Saragosse le II..
Janvier 1711.
La Reine devoitpartir
avant-hierdeNajera où Elle
avoitsejourné plusieurs jours
en attendantlesordres du Roy
peurvenir à Saragosse
,
d'où
Sa Majesté partiraMercredy
prochain 14. de ce mois pour
aller au devant de la Reine
jusqu'à Mallen
,
Village
neuflieuës de cette Ville. Le
lendemain
15. Leurs Majestez
en partiront, ter irontcoucher
àAlagon, & le 16. Ellesarriveront
icy où ily a apparence
qu'Ellespasseront le reste de
thyver. Le Roy ayantenvoyé
toutes ses Troupes dans des
quartierspourse delassre des
fatigues qu'elles
O rteuës depuis
plusieursmois.
Le debris de l'Armée du
Comte Staremberg
,
suivant
les derniers avis , a Iht/lé L
Se<gre-à)B<ala"gu)err pourentrer en Catalogne
, où le Roy a
actuellement deux detachements
de Cavalerie, commandez
par Dom Feliciano Bracamonte,
Maréchalde Camp,
&DomJoseph Vallejo, Brigadier
qui font tousjours à la
poursuite des Ennemis. On attendincessamment
la nouvelle
de la prise de Gironne, dont la
conquestefacilitera beaucoup
a
celle du reste de la Catalogue.
, Des Deserteurs rapportent
que les habitants deBarcelone
sont partagez en deux partis
cantonnez l'un contre l'autre ;'
que celuy du RoyPhilippe
grossit tous les jours,& qu'il
n'attend que l'approche de nos
Troupes pour se declarer ouvertement
; de sorte qu'on a
estéobligéde mettre une forte
Garde au Palais ou loge t,lr-.
chiduc.
d'Espagne..
De Saragosse le II..
Janvier 1711.
La Reine devoitpartir
avant-hierdeNajera où Elle
avoitsejourné plusieurs jours
en attendantlesordres du Roy
peurvenir à Saragosse
,
d'où
Sa Majesté partiraMercredy
prochain 14. de ce mois pour
aller au devant de la Reine
jusqu'à Mallen
,
Village
neuflieuës de cette Ville. Le
lendemain
15. Leurs Majestez
en partiront, ter irontcoucher
àAlagon, & le 16. Ellesarriveront
icy où ily a apparence
qu'Ellespasseront le reste de
thyver. Le Roy ayantenvoyé
toutes ses Troupes dans des
quartierspourse delassre des
fatigues qu'elles
O rteuës depuis
plusieursmois.
Le debris de l'Armée du
Comte Staremberg
,
suivant
les derniers avis , a Iht/lé L
Se<gre-à)B<ala"gu)err pourentrer en Catalogne
, où le Roy a
actuellement deux detachements
de Cavalerie, commandez
par Dom Feliciano Bracamonte,
Maréchalde Camp,
&DomJoseph Vallejo, Brigadier
qui font tousjours à la
poursuite des Ennemis. On attendincessamment
la nouvelle
de la prise de Gironne, dont la
conquestefacilitera beaucoup
a
celle du reste de la Catalogue.
, Des Deserteurs rapportent
que les habitants deBarcelone
sont partagez en deux partis
cantonnez l'un contre l'autre ;'
que celuy du RoyPhilippe
grossit tous les jours,& qu'il
n'attend que l'approche de nos
Troupes pour se declarer ouvertement
; de sorte qu'on a
estéobligéde mettre une forte
Garde au Palais ou loge t,lr-.
chiduc.
Fermer
Résumé : Suite des Nouvelles d'Espagne.
En janvier 1711, la Reine et le Roi se déplacèrent en Espagne. La Reine quitta Najera pour Saragosse, où elle rejoignit le Roi. Ensemble, ils se rendirent à Mallen, puis à Alagon, et enfin à Saragosse pour y passer l'hiver. Le Roi avait envoyé ses troupes en quartiers pour les reposer après plusieurs mois de fatigue. Les restes de l'armée du Comte Staremberg se dirigeaient vers Balaguer pour entrer en Catalogne. Deux détachements de cavalerie, commandés par Dom Feliciano Bracamonte et Dom Joseph Vallejo, poursuivaient les ennemis. La prise de Gérone était attendue, facilitant ainsi la conquête du reste de la Catalogne. À Barcelone, les habitants étaient divisés en deux partis, celui du Roi Philippe gagnant en influence chaque jour. Une forte garde avait été placée au palais du duc pour assurer la sécurité.
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2373
p. 266-267
Le retour des Officiers. Par Mr D. O. L. V.
Début :
Pour le Myrthe amoureux Mars quitte les .... Lauriers, [...]
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texteReconnaissance textuelle : Le retour des Officiers. Par Mr D. O. L. V.
Le retour des Officiers.
Par MrD. O.L.V.
Pour le Myrthe amoureux
Mars quitte les. Lauriers,
Et ntJUJ ramene enfin nos
aimables Guerriers.
Chacun deuxflolastrant
auson de la Musette
S'enyure du plaisir de
revoirsa.. Lisette.
Les Bergers au retour de
cesjeunes Cesars,
Devanteux,de l'amour
baissent les Etendars.
De Rubans neufs ornant
sa teste&sa Houlette,
LaBergere bondit,chan-
, te, f5fait lafolette
Pdouor anttetndrir ces coeurs l'intrepidité
Semblenerespirerque
i l'immortarelriqtuée
PatienceBergers
,
les
,
printanters , ramages
Danspeu vontles chasser
de vos charmants
bocages.
Par MrD. O.L.V.
Pour le Myrthe amoureux
Mars quitte les. Lauriers,
Et ntJUJ ramene enfin nos
aimables Guerriers.
Chacun deuxflolastrant
auson de la Musette
S'enyure du plaisir de
revoirsa.. Lisette.
Les Bergers au retour de
cesjeunes Cesars,
Devanteux,de l'amour
baissent les Etendars.
De Rubans neufs ornant
sa teste&sa Houlette,
LaBergere bondit,chan-
, te, f5fait lafolette
Pdouor anttetndrir ces coeurs l'intrepidité
Semblenerespirerque
i l'immortarelriqtuée
PatienceBergers
,
les
,
printanters , ramages
Danspeu vontles chasser
de vos charmants
bocages.
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Résumé : Le retour des Officiers. Par Mr D. O. L. V.
Le texte 'Le retour des Officiers' célèbre le retour des guerriers après la guerre. Mars, dieu de la guerre, quitte les lauriers, symbolisant la fin des combats. L'amour ramène les guerriers aimables, qui jouent de la musette pour exprimer leur joie de revoir leur bien-aimée, Lisette. Les bergers baissent leurs étendards devant l'amour. La bergère, ornée de rubans, bondit, chante et danse, inspirée par une immortelle vertu. Le texte appelle à la patience des bergers, car les printemps chasseront bientôt les souvenirs de la guerre.
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2374
p. 268-270
Article burlesque.
Début :
Je vous demande excuse de n'estre pas en humeur [...]
Mots clefs :
Burlesque, Chanson
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Article burlesque.
JA>e>'TvéoviÓisúJdsdeemria1natdldeècèxx^J
cuse de n'estre-pas,en
humeur de rire. Je 11ç
vousdonnerayque la
Chansonsuivante pour
tout burlesque. Ce titre
est necessaire pour autoriser
un jeu de mots sur
quoy roulent les refrains.
Encore un mot de digression;
j'ay tout privi-,
lege dans cet Article, -æ
pour vous dédommager
de ce que vous ne nez
point, je ve'u:x au-moins vousennuyer. J'ayfaitdepuisdixou
douze ansplus decent
Chansons, &depuisdix
ou douze ans j'ay la patienced'en
entendre es-
, ,- tropier les airs & lesparoles.
Ce n'esepas manqued'affectionpour
mes
Ouvrages , mais j'ay
toujours esteaussi paresseux
de les écrire que de
les chanter. Je me punis
assez de ma paresse
,
ç&r ilm'en couste à chaque
Mercure plusieurs Cou-
:plets nouveaux pour en
faire passer un vieux.
cuse de n'estre-pas,en
humeur de rire. Je 11ç
vousdonnerayque la
Chansonsuivante pour
tout burlesque. Ce titre
est necessaire pour autoriser
un jeu de mots sur
quoy roulent les refrains.
Encore un mot de digression;
j'ay tout privi-,
lege dans cet Article, -æ
pour vous dédommager
de ce que vous ne nez
point, je ve'u:x au-moins vousennuyer. J'ayfaitdepuisdixou
douze ansplus decent
Chansons, &depuisdix
ou douze ans j'ay la patienced'en
entendre es-
, ,- tropier les airs & lesparoles.
Ce n'esepas manqued'affectionpour
mes
Ouvrages , mais j'ay
toujours esteaussi paresseux
de les écrire que de
les chanter. Je me punis
assez de ma paresse
,
ç&r ilm'en couste à chaque
Mercure plusieurs Cou-
:plets nouveaux pour en
faire passer un vieux.
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Résumé : Article burlesque.
L'auteur, malgré une longue expérience de l'écriture de chansons, exprime sa réticence actuelle à en composer. Il justifie un jeu de mots dans les refrains par une chanson burlesque. Il avoue écrire des chansons depuis dix ou douze ans mais manque de motivation. Il se punit de sa paresse en fournissant régulièrement des couplets au Mercure, une publication périodique.
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2375
p. 270-274
CHANSON.
Début :
Bon vin, bon vin, [...]
Mots clefs :
Vin
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : CHANSON.
Bon vin, bon vin, - 1
Quoyque tonpouvoirsoit
divin,
Malgrétoy nos jours prendrontfin.
Mais pendantque le
i*:*vpss'écoule, -
Coule ;roule, bon <vm*y
ÇfiUte
1
AIRA
BOIRE.
Sans cesse coule, •,
Puïfiquon ne peut fixer
1 nos jours,
-
Jours
Gardons-nous defixerton
cours.
II. COUPLET.
Sur la Science.
Bonsèns,bonsèns,
Te chercher parmy les
Sçavants, L'el perdreson tuile fS,
son temps.
0 toy ,
qui pastis sur ta
: lampe,
lLaampme,lamppe,eDoc:te,ur,
Dottementlampe, V
Jurisconsulte m Medea
PmfèstQnfèa<voir dansle
vin.
111. COUPLET.
-
Sur la Jalousie. * Qientends-je kelasi , l
yaj laisse ma femme la
bas,
,. Quelquun'vient, njfuispÇaj?sje.\
Pour mecacherce quis'y
passe,
:Passe,passe,bonvin,- Me>':'rv
Dans mesyeux f^jfe,
sQQuuuaannd,dijeJsesfuùiissyyvv;rree ,jè, bien
, - Mesyeuxouvertsnever-
-
rontrien.
> -
IV. COUPLET.
,
Le vieux Yvrogne.
QQuueevlfoainst-ojesm, ôeDieux
l -fantofrne-tvliicennt tà
mesyeux
Mouillerles doigts dans
mon rvln vieux.
C'est la Parque qui mes
joursfile>
File file, bon vin,file,
Doucement file, ,',
Tant que mon bon vin
- ',' durera,
Pour moy la Parquesi-
4
lera*
Quoyque tonpouvoirsoit
divin,
Malgrétoy nos jours prendrontfin.
Mais pendantque le
i*:*vpss'écoule, -
Coule ;roule, bon <vm*y
ÇfiUte
1
AIRA
BOIRE.
Sans cesse coule, •,
Puïfiquon ne peut fixer
1 nos jours,
-
Jours
Gardons-nous defixerton
cours.
II. COUPLET.
Sur la Science.
Bonsèns,bonsèns,
Te chercher parmy les
Sçavants, L'el perdreson tuile fS,
son temps.
0 toy ,
qui pastis sur ta
: lampe,
lLaampme,lamppe,eDoc:te,ur,
Dottementlampe, V
Jurisconsulte m Medea
PmfèstQnfèa<voir dansle
vin.
111. COUPLET.
-
Sur la Jalousie. * Qientends-je kelasi , l
yaj laisse ma femme la
bas,
,. Quelquun'vient, njfuispÇaj?sje.\
Pour mecacherce quis'y
passe,
:Passe,passe,bonvin,- Me>':'rv
Dans mesyeux f^jfe,
sQQuuuaannd,dijeJsesfuùiissyyvv;rree ,jè, bien
, - Mesyeuxouvertsnever-
-
rontrien.
> -
IV. COUPLET.
,
Le vieux Yvrogne.
QQuueevlfoainst-ojesm, ôeDieux
l -fantofrne-tvliicennt tà
mesyeux
Mouillerles doigts dans
mon rvln vieux.
C'est la Parque qui mes
joursfile>
File file, bon vin,file,
Doucement file, ,',
Tant que mon bon vin
- ',' durera,
Pour moy la Parquesi-
4
lera*
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Résumé : CHANSON.
Le texte explore la brièveté de la vie et le plaisir éphémère du vin. Le narrateur admire le pouvoir divin du vin, qui apporte une joie temporaire. Il compare le temps à un fil filé par la Parque, la déesse du destin. Tant que le bon vin dure, la Parque ne file pas pour lui, suggérant que le vin prolonge sa vie ou son plaisir.
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2376
p. 274-281
Questions & Réponses, [titre d'après la table]
Début :
A propos de bon Vin, on a demandé dans le [...]
Mots clefs :
Vin
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Questions & Réponses, [titre d'après la table]
A propos de bonVin,
on a demandé dans le
dernier Mercure: Si le
Vinestune bonnechose.
REPON SË.
';, ParMrL.Magni. ,Lasotechose quele'Vim
jelegaftesije*lemejle ;
-ToutPurtl'gasse ma cer- velle>..j
que le vin.
Mais non,J).aime ce jus l- di'VÎTly
Pur,il égaye ma cervet-
-
le, , -, J[de rafraîchit si je le
w- - rnejlp.)3 -
Lva ibonnne .chose quele ~~P~~
-ni ^rf^n inoî Plusieurspersonne~sn
ont répondu differemment
chacun selon son caractere. -,
\",-,',.
">VWW &0L
R E' P ONS E
d'un homme sincere.
-
k Le vin est une bonne
chose,parcequ'ilfaitdire
-'
<
-' , ~~CjL ~i laverité.
<
f*-r» Je conclus delà,dit
l'hommepprruuddeennt t;,que c le Vin est une mauvaise
i:»»». J
chose, car toutes veritez
ne sont pas bonnesàdi-
_: ,'¡-C'
.: L'A V ARE.
La bronne chose quet le-' /-evin,- QuvanodonilseboiitncIJ.éZfonh
Le Vin est le lien de
la societé, dit un Yvrognequi
a le Vin sociable,
mais Alexandre en
avoit bu, quand il tua
Clitus.
LE PHILOSOPHÉ;
OC le MEDECIN.
Nousdefendons le Vin s jleflpernicieuxs
Nous le LïÚvonspourtant;
il est delicieux. "-
UN TURC,
Nous trouvons leVin
bon, parce qu'il nous
est deffendu.
UN GOURMET.
,
Le Vin est bon y
quand ilest bon.
UN YVROGNE.
Tout Vin est bon,
pourvu que ce soit du
Vin.
UNE FEMME COQUETTE.
LeVin est unebonne
chose, il endort mon
Mary.
LE MARY PAISIBLE.
Peste soit du Vin, il
reveille le caquet de ma
Femme.
UNHOMMESAGE.
Le Vin est mauvais,
car ilenyvre.
UNSOT.
,
Le Vinestbôn,'car
il enyvre. [
DEMOCRITE. k J'aime le Vin, car il
faitrire.
HERACLITE.
J'aime le Vin, car il
fait pleurer.
Ou
Ou d'une autre façon.
T. HERACLITE.
Je deffends le Vin,
car ilfaitrire.
DEMOCRITE.
Jedeffends le Vin,
car il fait pleurer.
Réponse par l'un des
troisProcureursquifaute
de sçavoir le prixdu Vin
deChampagne, en ont
bu innocemmentpourcent
francs, en attendant
l'heure du Palais.
on a demandé dans le
dernier Mercure: Si le
Vinestune bonnechose.
REPON SË.
';, ParMrL.Magni. ,Lasotechose quele'Vim
jelegaftesije*lemejle ;
-ToutPurtl'gasse ma cer- velle>..j
que le vin.
Mais non,J).aime ce jus l- di'VÎTly
Pur,il égaye ma cervet-
-
le, , -, J[de rafraîchit si je le
w- - rnejlp.)3 -
Lva ibonnne .chose quele ~~P~~
-ni ^rf^n inoî Plusieurspersonne~sn
ont répondu differemment
chacun selon son caractere. -,
\",-,',.
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R E' P ONS E
d'un homme sincere.
-
k Le vin est une bonne
chose,parcequ'ilfaitdire
-'
<
-' , ~~CjL ~i laverité.
<
f*-r» Je conclus delà,dit
l'hommepprruuddeennt t;,que c le Vin est une mauvaise
i:»»». J
chose, car toutes veritez
ne sont pas bonnesàdi-
_: ,'¡-C'
.: L'A V ARE.
La bronne chose quet le-' /-evin,- QuvanodonilseboiitncIJ.éZfonh
Le Vin est le lien de
la societé, dit un Yvrognequi
a le Vin sociable,
mais Alexandre en
avoit bu, quand il tua
Clitus.
LE PHILOSOPHÉ;
OC le MEDECIN.
Nousdefendons le Vin s jleflpernicieuxs
Nous le LïÚvonspourtant;
il est delicieux. "-
UN TURC,
Nous trouvons leVin
bon, parce qu'il nous
est deffendu.
UN GOURMET.
,
Le Vin est bon y
quand ilest bon.
UN YVROGNE.
Tout Vin est bon,
pourvu que ce soit du
Vin.
UNE FEMME COQUETTE.
LeVin est unebonne
chose, il endort mon
Mary.
LE MARY PAISIBLE.
Peste soit du Vin, il
reveille le caquet de ma
Femme.
UNHOMMESAGE.
Le Vin est mauvais,
car ilenyvre.
UNSOT.
,
Le Vinestbôn,'car
il enyvre. [
DEMOCRITE. k J'aime le Vin, car il
faitrire.
HERACLITE.
J'aime le Vin, car il
fait pleurer.
Ou
Ou d'une autre façon.
T. HERACLITE.
Je deffends le Vin,
car ilfaitrire.
DEMOCRITE.
Jedeffends le Vin,
car il fait pleurer.
Réponse par l'un des
troisProcureursquifaute
de sçavoir le prixdu Vin
deChampagne, en ont
bu innocemmentpourcent
francs, en attendant
l'heure du Palais.
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Résumé : Questions & Réponses, [titre d'après la table]
Le texte explore diverses opinions sur la question de savoir si le vin est une bonne chose. Un homme sincère estime que le vin révèle la vérité, mais conclut qu'il est mauvais car toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire. Un avare le considère bon s'il est gratuit. Un ivrogne le voit comme un lien social, malgré les exemples historiques de violence. Un philosophe et un médecin reconnaissent son goût délicieux mais nuisible. Un Turc l'apprécie pour son interdiction. Un gourmet le juge bon s'il est de qualité. Un autre ivrogne trouve tout vin bon tant qu'il en est. Une femme coquette l'apprécie pour endormir son mari, tandis que celui-ci le maudit car il réveille sa femme. Un homme sage et un sot le jugent mauvais car il enivre. Démocrite l'aime pour le rire qu'il procure, Héraclite pour les larmes. Les avis varient donc largement, allant de l'appréciation pour ses effets sociaux ou gustatifs à la critique de ses dangers.
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2377
p. 282-283
CHANSON.
Début :
On prie Mr du Bousset d'y faire un air. [...]
Mots clefs :
Vin
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : CHANSON.
CHANS ON. l. On prie Mr du Bousset
d'y faire un air.
La bonne chose que le
,
Vin.
J'en connois un que pour
Jupin
FitexpresleDieu de la
treille..
Il chatouille,ilgrate
3
il
reveille.
•
Maisun retoursmaudît
faitsecouer l'oreille,
Quand, le Cabaretier
mutin
Nous force à le payer
: deux ecus la bouteille.
d'y faire un air.
La bonne chose que le
,
Vin.
J'en connois un que pour
Jupin
FitexpresleDieu de la
treille..
Il chatouille,ilgrate
3
il
reveille.
•
Maisun retoursmaudît
faitsecouer l'oreille,
Quand, le Cabaretier
mutin
Nous force à le payer
: deux ecus la bouteille.
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2378
p. 283-285
« Je garde pour le mois prochain plusieurs autres réponses qu'on [...] »
Début :
Je garde pour le mois prochain plusieurs autres réponses qu'on [...]
Mots clefs :
Vin, Galanterie
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « Je garde pour le mois prochain plusieurs autres réponses qu'on [...] »
Je garde pour le mois
prochain plusieurs aû-
,
tresN réponsesqu'on m'a
cnvoyees, tant sur cette
question : Si le Vin est
une bonne chose? que sur
la question galante: Que
peut-on dire pour blasmer
ou pourjustiferuntom.r
me amoureux d'unefemmequi
n'auroit nybeauté
ny esprit?
Laissons aussi la même
question galante pource
mois-cy. La matiere est
ample, & il est bon de
fonder à perpetuité dans
les Mercures un Article
Galant,aussi-bien qu'un
Article Bachique. Il y a
longtemps que l'Amour
& le Vin font des sujets
amusants. On ne s'en est
pointennuyédepuis tant
de siecles Si l'on s'en ennuyv-
e, ce sera ma faute
oucelle des Anonymes
quiselasseront de traiter
agréablementdes sujets
Aheureux*^.J*
prochain plusieurs aû-
,
tresN réponsesqu'on m'a
cnvoyees, tant sur cette
question : Si le Vin est
une bonne chose? que sur
la question galante: Que
peut-on dire pour blasmer
ou pourjustiferuntom.r
me amoureux d'unefemmequi
n'auroit nybeauté
ny esprit?
Laissons aussi la même
question galante pource
mois-cy. La matiere est
ample, & il est bon de
fonder à perpetuité dans
les Mercures un Article
Galant,aussi-bien qu'un
Article Bachique. Il y a
longtemps que l'Amour
& le Vin font des sujets
amusants. On ne s'en est
pointennuyédepuis tant
de siecles Si l'on s'en ennuyv-
e, ce sera ma faute
oucelle des Anonymes
quiselasseront de traiter
agréablementdes sujets
Aheureux*^.J*
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Résumé : « Je garde pour le mois prochain plusieurs autres réponses qu'on [...] »
Un texte annonce la publication prochaine de réponses sur deux questions. La première concerne les bienfaits du vin. La seconde, galante, explore les arguments pour blâmer ou justifier un homme amoureux d'une femme sans beauté ni esprit. L'auteur reporte cette discussion au mois suivant. Il souligne l'importance de traiter régulièrement l'amour et le vin, sources d'amusement depuis des siècles.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2379
p. 285-286
Piéce d'Eloquence, [titre d'après la table]
Début :
Le R.P. Porée, Professeur d'Eloquence au College de Louis [...]
Mots clefs :
Éloquence
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Piéce d'Eloquence, [titre d'après la table]
Le R. P. Porée;Profelïèur
d'Eloquence, au
Collège a de Louis
?
le
Grand
, a fait un Ditcours
Latin sur la Satyre.
Un de mes amis qui
çftoItdei'Afïèrnbiée, &
qui a une mémoire prqdigieuse
m'en a promis
un Extrait en François
que j'espere vous donner
le mois prochain.
d'Eloquence, au
Collège a de Louis
?
le
Grand
, a fait un Ditcours
Latin sur la Satyre.
Un de mes amis qui
çftoItdei'Afïèrnbiée, &
qui a une mémoire prqdigieuse
m'en a promis
un Extrait en François
que j'espere vous donner
le mois prochain.
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2380
p. 286-287
RECEPTIONS au Parlement.
Début :
Le 7. de ce mois, Mr le Prince de Conty prit [...]
Mots clefs :
Prince de Conti, Parlement
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : RECEPTIONS au Parlement.
RECEPTIONS
au Parlement.
Le 7. de ce mois,Mr
le Prince de Conty prie
seance au Parlement avec
les ceremonies ordinaires.
Le mesme jour
,
Mr le
Duc de la Tremoille y fut
reçu Duc& Pair de Fran-
, ce.
Le 1.t. de ce mois, Mr
leDuc de S. Agnan fut
reçu Duc & Pair au Parle-
> ment,.&y prit seance sur
la démission deMr le Duc
de Beauvilliers son frere
-ainé.
au Parlement.
Le 7. de ce mois,Mr
le Prince de Conty prie
seance au Parlement avec
les ceremonies ordinaires.
Le mesme jour
,
Mr le
Duc de la Tremoille y fut
reçu Duc& Pair de Fran-
, ce.
Le 1.t. de ce mois, Mr
leDuc de S. Agnan fut
reçu Duc & Pair au Parle-
> ment,.&y prit seance sur
la démission deMr le Duc
de Beauvilliers son frere
-ainé.
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2381
p. 287-293
Dons faits par le Roy.
Début :
On a oublié de dire dans le dernier mois que [...]
Mots clefs :
Chevaliers, Dons, Roi
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Dons faits par le Roy.
DonsfaitsparleRoy.
On a oublié de dire
dans le dernier mois que
Mr le Marquis de Miromeni
aestéfait Maréchal
deCamp,en consideration
de ses services. Il estoit
auparavant Brigadier d'Infanterie,
commandant celle
de la Garnison de Bethune
pendant le siege de
cette Ville, on il fit cette
grande sortie dont on a
tant parlé, danslaquelle il
pousse les Ennemissort
loin,tuaungrand nombre
de ceuxde la Tranchée,&
rasa tous leurstravaux. ,: Mr Boucher d'Orsay,
.-
Maistredes Requestes,&
fils duConseiller d'Estat,
de mesmenom
, a esté fait
Intendant de Limoges.
.y ,..
.# Chevaliers
CHEVALIERS
del'Ordre.
Le 31 Decembre1710,
le Roy fit Chevaliers de
S. Michel.
M. le Prince de Conry.
M.le ComtedeMédavi.
M. le Comte du Bourg.
M.d'Albergoty. 7
M.lbe MrairqauisndedGoe.f-
Et le premier Janv.1711.
illes fit Chevaliers du saint
Esprit.
Voicy leurs noms & ceux de
leurs peres &meres.
Louis-Armand de Bourbon
,Prince de Conty, fils
de François Louis de Bourbon,
Prince de Conry&de
Marie-Theresede Bburbon
deCondé.
Jacques. Léonor Rouxel
Comtede Médavi & de
Grancey, Lieutenant Generaldes
Armées du Roy,
Gouverneur dfeDu'nkl'sque,
fils de Pierre Rouxcl Comte
de Grancey,& d'Henriette
de la Pallu de Bouligneux,
& petit-fils de Jacques
Rouxel Comte de Grancey
Maréchalde.France, Chevalier
des Ordres.,
Léonor-Marie du Maine
Comte du Bourg, Marquis
de S.Ciran, Lieutenant
General des Armées du Roy
fils de Philippe du Maine,
Comte du Bourg & deLéonor
de Damas de Thianges.
François Zénobe. Philippe
Albergoti, Lieutenant
General desArmées du
Roy Gouverneur deSancLouis,
fils de Rerovio Albergoti
Sénateur de Florencc
,
& de Madeleine
Bardi. Les Albergoti sont
originaires d'Arerzo établis
depuis long-temps à Florencc.
Ilsont possedé plusieurs
Charges dans ces Villes
lorsqu'elles estoient en
République.
Louis-François Marquis
de Goësbriand
,
Lieutenant
General desArmées du Roy,
fils d'Yves Marquis de Coëfbriand.
& de Francoife-
Gabrielle de Kerquesay.
CetteMaison est originaire
de Bretagne & possede la
- Terre de Goësbriand dans
l'Evêché de Treguier,de
temps immémorial.
On a oublié de dire
dans le dernier mois que
Mr le Marquis de Miromeni
aestéfait Maréchal
deCamp,en consideration
de ses services. Il estoit
auparavant Brigadier d'Infanterie,
commandant celle
de la Garnison de Bethune
pendant le siege de
cette Ville, on il fit cette
grande sortie dont on a
tant parlé, danslaquelle il
pousse les Ennemissort
loin,tuaungrand nombre
de ceuxde la Tranchée,&
rasa tous leurstravaux. ,: Mr Boucher d'Orsay,
.-
Maistredes Requestes,&
fils duConseiller d'Estat,
de mesmenom
, a esté fait
Intendant de Limoges.
.y ,..
.# Chevaliers
CHEVALIERS
del'Ordre.
Le 31 Decembre1710,
le Roy fit Chevaliers de
S. Michel.
M. le Prince de Conry.
M.le ComtedeMédavi.
M. le Comte du Bourg.
M.d'Albergoty. 7
M.lbe MrairqauisndedGoe.f-
Et le premier Janv.1711.
illes fit Chevaliers du saint
Esprit.
Voicy leurs noms & ceux de
leurs peres &meres.
Louis-Armand de Bourbon
,Prince de Conty, fils
de François Louis de Bourbon,
Prince de Conry&de
Marie-Theresede Bburbon
deCondé.
Jacques. Léonor Rouxel
Comtede Médavi & de
Grancey, Lieutenant Generaldes
Armées du Roy,
Gouverneur dfeDu'nkl'sque,
fils de Pierre Rouxcl Comte
de Grancey,& d'Henriette
de la Pallu de Bouligneux,
& petit-fils de Jacques
Rouxel Comte de Grancey
Maréchalde.France, Chevalier
des Ordres.,
Léonor-Marie du Maine
Comte du Bourg, Marquis
de S.Ciran, Lieutenant
General des Armées du Roy
fils de Philippe du Maine,
Comte du Bourg & deLéonor
de Damas de Thianges.
François Zénobe. Philippe
Albergoti, Lieutenant
General desArmées du
Roy Gouverneur deSancLouis,
fils de Rerovio Albergoti
Sénateur de Florencc
,
& de Madeleine
Bardi. Les Albergoti sont
originaires d'Arerzo établis
depuis long-temps à Florencc.
Ilsont possedé plusieurs
Charges dans ces Villes
lorsqu'elles estoient en
République.
Louis-François Marquis
de Goësbriand
,
Lieutenant
General desArmées du Roy,
fils d'Yves Marquis de Coëfbriand.
& de Francoife-
Gabrielle de Kerquesay.
CetteMaison est originaire
de Bretagne & possede la
- Terre de Goësbriand dans
l'Evêché de Treguier,de
temps immémorial.
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Résumé : Dons faits par le Roy.
En décembre 1710, le roi a promu le Marquis de Miromeni au rang de Maréchal de camp pour ses services, notamment lors du siège de Béthune où il avait commandé les troupes. Mr Boucher d'Orsay, Maître des Requêtes et fils du Conseiller d'État, a été nommé Intendant de Limoges. Le 31 décembre 1710, plusieurs personnalités ont été faites Chevaliers de Saint-Michel, dont le Prince de Conty, le Comte de Médavi, le Comte du Bourg, M. d'Albergoty et le Marquis de Goësbriand. Le 1er janvier 1711, ces mêmes individus ont été élevés au rang de Chevaliers du Saint-Esprit. Parmi eux, Louis-Armand de Bourbon, Prince de Conty, fils de François Louis de Bourbon et de Marie-Thérèse de Bourbon-Condé, et Jacques Léonor Rouxel, Comte de Médavi, Lieutenant Général des Armées du Roi et Gouverneur de Dunquerque.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2382
p. 293-303
NOUVELLES de Turquie.
Début :
A Vienne en Autriche, le 9 Janvier 1711. Il n'est [...]
Mots clefs :
Roi, Troupes, Empereur, Turquie, Vienne
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texteReconnaissance textuelle : NOUVELLES de Turquie.
NOUVELLES
de Turquie.
A Vienne en Autriche, le
9 Janvier 1711.
Il n'est plus question de
douter de la déclaration de
la guerre quele Grand Seigneur
a faite au Czar,
au Roy Auguste & à leurs
adherans; elle a elle publiée
à Belgrade & dans toutes
les Villes de Livonie & de
Pologne, d'où on mande
que le Czarenavoit lanouvelle.
Il y a des avis à Vienne
que l'Ambassadeur de
Moscovie a estéarrêté à
Consraminople; & il est certain
que le sieur d'Alman
Envoyé de l'Empereur en
cette Ville a écrit que l'on
se tint sur ses gardes, qu'il
y avoit un corps, de Troupesde
quarante mille hommesqui
ne tarderoit pas à
faire des incursions; & cela
s'accorde assez avec ce que
l'on m'écrit deDuntzic,dont
je parlerai tout à l'heure.
Voicy comment les Turcs ont
disposé leurs forces.
Le Kam des Tarrates
commanderaune armée qui
agira en Moscovie au delà
du Boristhéne.
Le Roy de Suéde en
commandera une autre,
composée de ce qu'il a pu
conserver desesTroupes,
de lapetite armée- du P^lia«.
tCinosdaeKqiuoveies&.ddecqquliecllqouuecss
Eciatroilieme de cent
mille hommes, sera commandée
par le Grand Seigneur
en personne, assisté
de Cuproly dernier Visir
déposé, que sa Hautesse a
rappelle auprés d Elle.Cette
armée, doit estre le15 Mars
à Andrinople;& si cela est
vrai, il n'y a presque point
à douter que le Turc n'ait
formé un dessein sur la
Tranfilvanieou la Hongrie;
car si le seulobjet estoit d'aller
contre les Moscovites;
il ne faudroit pas prendre
une route si détournée.
Quoiqu'il en soit, jamais
la Cour de Vienne na
esté plus intriguée qu'elle
l'est aujourd'hui. Elle a donné
ses ordres à ses Generaux
qui font en Hongrie,
malgré la saison si avancée;
le besoin que souffrent les
Troupes, & le dégât que
fait dans ce pays la contagion,
de pour suivre les avantages
qu'ils y ont eu depuis
quelques mois.
Sa Majesté Imperiale
risque beaucoup pour son
armée à cause de la contagion
qui cil: parmi lesHongrois,
mais le peril presse y
& l'on regarde comme un,
grand bien la conqueste do
quelques Places qui peuvent
servir à barrer le Turc.
Aprés ia prisc d'Esperies les
Allemands venoient de se
rendre Maistre deScharkat
petitePlace, mais tres-forte,
qui en le passage entre
Arath & le grand Wacadin.
Les conseils quel'on tient
tous les jours à la Cour de
Vienne sont assez connoître
à l'Empereur de quelle
importance il est pour lui
d''aaVvoOiIrr une ggrroossec aarrnmlCéCe cn;i
Hongrie, qui le rende respectabte
au Turc, & pour
cela on netrouve point de
plus prompt moyen que celui
d'y faire repasser ses
Troupes d'Italie, mais l'on
craint en même temps que
les Princes Italiens se voyant
délivrezdeces Hôtes quileur
ontesté si onereux,
ne fassent entr'euxune ligue
pourleur liberté;& l'on
m' écrit que cetteconsiderationadéterminél'Empereur
à les y laisser,afin de s'y
maintenir en credit, cependant
comme il estimpossible
que dansces embarras
pressans l'on se détermine
tout d'un coup à un parti.
Sa Majesté Imperiale a fait
demander au Nonce du Pape
si Sa Sainteté ne voudra
pas contribuer, à l'imitation
d'Innocent XI. à une
guerre quiinteresse toute la
Chrétienté ,puisqu'elle se
fait contre les Moscovites,
avec qui le Roy Auguste a
de tres - étroites liaisons.
Il a recommandé au Nonce
d'avoir incessamment réponse
du Pape sur cela
,
pour prendre ses mesures;
j tous les Couriers, qu'il Ireçoit de Catalogne ne
sont que pour avoir de
prompts secours, &tous
ceux que le Comte deZinzendorf
envoye de la Haye,
tendent à la même chose.
L'on dit donc que l'Empereur
fera passer en Catalogne
quelques Regimens qui
sont en Italie,& qu'on les
remplacera le mieux que
l'on pourra par des recruës
que l'on y fera filer; en ce
cas il restera peu de Troupes
en Hongrie & en Italie.
L'on me mande de Dantzick
que l'on y avoit des
nouvelles que quarante milleTarcares,
lesquels devoient
estrejoints par douze mille
Janissaires,estoinet entrez en
Valachie; qu'on craignoit
pour Caminiek, où le Roy
Augusteavoit donné ordre
d'envoyer incessamment
quelque argent pour payer
la Garnison&relever les
Fortificationsde cette Place
;quece Prince seroitobligéde
retirer les Troupes
du service des Hollandois,
& que l'onest d'autant plus
Jemba-
rrae sasé' pourl'a1,rmé1e
d'Allemagne qui doit maintenir
laneutralitéduNord,
qu'on avoit appris que l'on
préparoit en Suéde douze
mille hommes pour les faire
passer en Pomeranie & se
joindre au General Craffaw,
Le Moscovice jusqu'à..prosent
fait bonne mine;ilprétend
qu'après avoitassuré
ses conquestes en Livonie;
il opposera quatre-vingt-dix
mille hommes au Royde
Suéde.
de Turquie.
A Vienne en Autriche, le
9 Janvier 1711.
Il n'est plus question de
douter de la déclaration de
la guerre quele Grand Seigneur
a faite au Czar,
au Roy Auguste & à leurs
adherans; elle a elle publiée
à Belgrade & dans toutes
les Villes de Livonie & de
Pologne, d'où on mande
que le Czarenavoit lanouvelle.
Il y a des avis à Vienne
que l'Ambassadeur de
Moscovie a estéarrêté à
Consraminople; & il est certain
que le sieur d'Alman
Envoyé de l'Empereur en
cette Ville a écrit que l'on
se tint sur ses gardes, qu'il
y avoit un corps, de Troupesde
quarante mille hommesqui
ne tarderoit pas à
faire des incursions; & cela
s'accorde assez avec ce que
l'on m'écrit deDuntzic,dont
je parlerai tout à l'heure.
Voicy comment les Turcs ont
disposé leurs forces.
Le Kam des Tarrates
commanderaune armée qui
agira en Moscovie au delà
du Boristhéne.
Le Roy de Suéde en
commandera une autre,
composée de ce qu'il a pu
conserver desesTroupes,
de lapetite armée- du P^lia«.
tCinosdaeKqiuoveies&.ddecqquliecllqouuecss
Eciatroilieme de cent
mille hommes, sera commandée
par le Grand Seigneur
en personne, assisté
de Cuproly dernier Visir
déposé, que sa Hautesse a
rappelle auprés d Elle.Cette
armée, doit estre le15 Mars
à Andrinople;& si cela est
vrai, il n'y a presque point
à douter que le Turc n'ait
formé un dessein sur la
Tranfilvanieou la Hongrie;
car si le seulobjet estoit d'aller
contre les Moscovites;
il ne faudroit pas prendre
une route si détournée.
Quoiqu'il en soit, jamais
la Cour de Vienne na
esté plus intriguée qu'elle
l'est aujourd'hui. Elle a donné
ses ordres à ses Generaux
qui font en Hongrie,
malgré la saison si avancée;
le besoin que souffrent les
Troupes, & le dégât que
fait dans ce pays la contagion,
de pour suivre les avantages
qu'ils y ont eu depuis
quelques mois.
Sa Majesté Imperiale
risque beaucoup pour son
armée à cause de la contagion
qui cil: parmi lesHongrois,
mais le peril presse y
& l'on regarde comme un,
grand bien la conqueste do
quelques Places qui peuvent
servir à barrer le Turc.
Aprés ia prisc d'Esperies les
Allemands venoient de se
rendre Maistre deScharkat
petitePlace, mais tres-forte,
qui en le passage entre
Arath & le grand Wacadin.
Les conseils quel'on tient
tous les jours à la Cour de
Vienne sont assez connoître
à l'Empereur de quelle
importance il est pour lui
d''aaVvoOiIrr une ggrroossec aarrnmlCéCe cn;i
Hongrie, qui le rende respectabte
au Turc, & pour
cela on netrouve point de
plus prompt moyen que celui
d'y faire repasser ses
Troupes d'Italie, mais l'on
craint en même temps que
les Princes Italiens se voyant
délivrezdeces Hôtes quileur
ontesté si onereux,
ne fassent entr'euxune ligue
pourleur liberté;& l'on
m' écrit que cetteconsiderationadéterminél'Empereur
à les y laisser,afin de s'y
maintenir en credit, cependant
comme il estimpossible
que dansces embarras
pressans l'on se détermine
tout d'un coup à un parti.
Sa Majesté Imperiale a fait
demander au Nonce du Pape
si Sa Sainteté ne voudra
pas contribuer, à l'imitation
d'Innocent XI. à une
guerre quiinteresse toute la
Chrétienté ,puisqu'elle se
fait contre les Moscovites,
avec qui le Roy Auguste a
de tres - étroites liaisons.
Il a recommandé au Nonce
d'avoir incessamment réponse
du Pape sur cela
,
pour prendre ses mesures;
j tous les Couriers, qu'il Ireçoit de Catalogne ne
sont que pour avoir de
prompts secours, &tous
ceux que le Comte deZinzendorf
envoye de la Haye,
tendent à la même chose.
L'on dit donc que l'Empereur
fera passer en Catalogne
quelques Regimens qui
sont en Italie,& qu'on les
remplacera le mieux que
l'on pourra par des recruës
que l'on y fera filer; en ce
cas il restera peu de Troupes
en Hongrie & en Italie.
L'on me mande de Dantzick
que l'on y avoit des
nouvelles que quarante milleTarcares,
lesquels devoient
estrejoints par douze mille
Janissaires,estoinet entrez en
Valachie; qu'on craignoit
pour Caminiek, où le Roy
Augusteavoit donné ordre
d'envoyer incessamment
quelque argent pour payer
la Garnison&relever les
Fortificationsde cette Place
;quece Prince seroitobligéde
retirer les Troupes
du service des Hollandois,
& que l'onest d'autant plus
Jemba-
rrae sasé' pourl'a1,rmé1e
d'Allemagne qui doit maintenir
laneutralitéduNord,
qu'on avoit appris que l'on
préparoit en Suéde douze
mille hommes pour les faire
passer en Pomeranie & se
joindre au General Craffaw,
Le Moscovice jusqu'à..prosent
fait bonne mine;ilprétend
qu'après avoitassuré
ses conquestes en Livonie;
il opposera quatre-vingt-dix
mille hommes au Royde
Suéde.
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Résumé : NOUVELLES de Turquie.
En janvier 1711, la déclaration de guerre du Grand Seigneur contre le Czar, le roi Auguste et leurs alliés est confirmée. Cette guerre est annoncée à Belgrade et dans diverses villes de Livonie et de Pologne. À Vienne, des rumeurs indiquent l'arrestation de l'ambassadeur de Moscovie à Constantinople et la présence d'un corps de troupes turques de quarante mille hommes prêt à attaquer. Les Turcs ont déployé leurs forces de manière stratégique. Le Khan des Tartares commandera une armée en Moscovie au-delà du Dniestr. Le roi de Suède dirigera une autre armée composée de ses troupes restantes et de celles du prince de Moldavie. Une troisième armée, forte de cent mille hommes, sera commandée par le Grand Seigneur en personne, assisté du dernier vizir déposé. Cette armée doit se rassembler à Andrinople le 15 mars, suggérant une possible attaque sur la Transylvanie ou la Hongrie. La Cour de Vienne est en alerte maximale. Malgré la saison avancée et la contagion parmi les troupes, l'Empereur a ordonné à ses généraux de poursuivre les avantages militaires. Les conseils à la Cour de Vienne soulignent l'importance de maintenir une grande armée en Hongrie pour dissuader les Turcs. Cependant, l'Empereur craint que les princes italiens, libérés des troupes impériales, ne forment une ligue pour leur liberté. L'Empereur a également sollicité l'aide du Pape pour une guerre contre les Moscovites, alliés du roi Auguste. Des renforts sont demandés en Catalogne et en Allemagne pour maintenir la neutralité du Nord. Le roi Auguste prépare des défenses en Valachie et envisage de retirer ses troupes du service des Hollandais. Le Czar, quant à lui, affirme qu'il opposera quatre-vingt-dix mille hommes au roi de Suède après avoir sécurisé ses conquêtes en Livonie.
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2383
p. 304-311
PROMOTION de Benefices.
Début :
EVESCHEZ. Le 4 Decembre 1710. Dominique Barnabé Turgot [...]
Mots clefs :
Promotion de bénéfices, Évêché, Abbayes
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : PROMOTION de Benefices.
PROMOTION
de Benefices.
EVESCHEZ.
- Le 4 Dccembre 1710.DominiqueBarnabe
Turgot
de S. Clair,Aumônier ordinaire
du Roy &Agent
General du Clergé de France
,
fut sacréEvêque de
Séez, dans l'Eglise des Jefuites
de la ruë S. Antoine
par Mr Le Cardinal de
Noailles, assisté des Evêques
d'Aire& de Tournay,
Le 11. Décembre 1710.
Jean le Normand Docteur
de la Maison deSor bonc,
Officier & Sindic du Clergé
du Diocefc de Paris, fut
Sacré Evêque d'Evreux dans
l'Eglisede Sorbonne, par
Mr le Cardinal de Noailles
assisté des Evêques de Tournay
,
& de saintMalo.
Le 4. de Janvier 1711.
Alexandre le Filleul de la
Chapelle, fut Sacré Evêquc
de Vabres
,
dans la Chapelledel'Archevêché
de Paris,
par MrleCardinaldeNoaillles,
ayant pour assistans les
Evêques deCahors,& de
Séez.
«.Lemêmejour,Cesar
Gaspar de Montmorin de
Saint Herem
,
fut Sacré
Evêque d'Aire en Gascogne
dansl'Eglise Métropolitain-
?
ne de Saint Maurice de |
Vienne, par l'Archevêque 1
de cette Ville
,
assisté des
EvêquesdeValence,&de 1
Grenoble. Ce Prelat avoic i
estemarié le 10.
Fevrier
1684.à Louise Françoise j
de ~Bnid'Aynai fille de j
Louis Armand de Bigni
Corme d'Aynai;ellemou-.j
rut le 28. Novembre 1700.j
luy laissant huit enfans, fça- i
Voir Ónq garçons, J&: trois
filles; s'eitant fait Prestre
après sa mort ,
Armand de
Montmorin son cou£ntAçf
chevêque: deVienne,le &;
ion Grand
-
Vicaire.
v AB
Le Roy a
donnél'Abbaye;
de Lendeveau Pere du Vau,
Chanoine de Sainte Geneviéve&
Chancelier de rU:h
niversité de Paris;cette Abbaeeest
del Ordre des Chanoines
Rqgufeer:s,>& fcnyéq"
dans |ç-Piipcféft;d.e
&non de l'Ordre de S. Benoin
dans le Diocéle de
Kimper
, commo- le porte
le mémoire qu'on m'avoit
donné pour le mois de Novembre.
S. M. a donné l'Abbaye
des Trois Roys, dire aussi
Licu-Croiuanr à Mr l'Abbé
de SaulxTavanes, Comte
de S. Jean de Lyon;elle
est de 1Ordre de Cisteaux,
dans le Diocése de Besançon.
Celle de Sainte Marguerite,
Ordre de S. Auguflin:,
Diocése d'Autun) à
Mr l'Abbé Machecos de
Premeau, qui est Abbé de
S. Paul de Nar bonne;il est
neveu de Mr dela Bcrchere
,
Archevêque de Narbonne.
Celle de Chastillon de
l'Ordre de S. AuguHin, au
Diocése de Langres à Mr
l'AbbéGuier.
CelledeRelo, Ordre des
Prémontrez, Diocése de
Sens,àMr l'Abbéde Ville- fort.
L'Abbaye de Cendras
Ordre , de S. Bcnoift
,
DiocésedeNîmes
à Mr l'Abbé
de Broissa.
CelledeS. Pierredu Vigeois,
Ordre deS. Benoist,
& Diocése de Limoges
,
à
Mr de Boiste de 14 Forge,
Grand Vicaire de Limoges,.
Celle de Rosebercq, de
l'Ordre de S. Angustin
dans le Diocése d'Ipres, à
Dame N. de Marquant. *
-* Et le Prieuré de Peyrat à
Mr l'Abbé de Prye.
Mr le CardinaldeNoailles
a donné à Mr l'Abbé
Tambonneau le Canonicat
de feu Mr l'Abbé de la-
Porrr.,qui estoitresté seul de
laclasse dans la Tpntine,pt1,-.
il avoit tous les ans 14QOOQ
livres de revenu.Mir l'Abbé
Tambonneauest fils deMr.
le PresidentTambonneau,
dont laméreestoitsoeur dé
Madame laDuchesse de
Noailles,&de Madame de
Bigni.
de Benefices.
EVESCHEZ.
- Le 4 Dccembre 1710.DominiqueBarnabe
Turgot
de S. Clair,Aumônier ordinaire
du Roy &Agent
General du Clergé de France
,
fut sacréEvêque de
Séez, dans l'Eglise des Jefuites
de la ruë S. Antoine
par Mr Le Cardinal de
Noailles, assisté des Evêques
d'Aire& de Tournay,
Le 11. Décembre 1710.
Jean le Normand Docteur
de la Maison deSor bonc,
Officier & Sindic du Clergé
du Diocefc de Paris, fut
Sacré Evêque d'Evreux dans
l'Eglisede Sorbonne, par
Mr le Cardinal de Noailles
assisté des Evêques de Tournay
,
& de saintMalo.
Le 4. de Janvier 1711.
Alexandre le Filleul de la
Chapelle, fut Sacré Evêquc
de Vabres
,
dans la Chapelledel'Archevêché
de Paris,
par MrleCardinaldeNoaillles,
ayant pour assistans les
Evêques deCahors,& de
Séez.
«.Lemêmejour,Cesar
Gaspar de Montmorin de
Saint Herem
,
fut Sacré
Evêque d'Aire en Gascogne
dansl'Eglise Métropolitain-
?
ne de Saint Maurice de |
Vienne, par l'Archevêque 1
de cette Ville
,
assisté des
EvêquesdeValence,&de 1
Grenoble. Ce Prelat avoic i
estemarié le 10.
Fevrier
1684.à Louise Françoise j
de ~Bnid'Aynai fille de j
Louis Armand de Bigni
Corme d'Aynai;ellemou-.j
rut le 28. Novembre 1700.j
luy laissant huit enfans, fça- i
Voir Ónq garçons, J&: trois
filles; s'eitant fait Prestre
après sa mort ,
Armand de
Montmorin son cou£ntAçf
chevêque: deVienne,le &;
ion Grand
-
Vicaire.
v AB
Le Roy a
donnél'Abbaye;
de Lendeveau Pere du Vau,
Chanoine de Sainte Geneviéve&
Chancelier de rU:h
niversité de Paris;cette Abbaeeest
del Ordre des Chanoines
Rqgufeer:s,>& fcnyéq"
dans |ç-Piipcféft;d.e
&non de l'Ordre de S. Benoin
dans le Diocéle de
Kimper
, commo- le porte
le mémoire qu'on m'avoit
donné pour le mois de Novembre.
S. M. a donné l'Abbaye
des Trois Roys, dire aussi
Licu-Croiuanr à Mr l'Abbé
de SaulxTavanes, Comte
de S. Jean de Lyon;elle
est de 1Ordre de Cisteaux,
dans le Diocése de Besançon.
Celle de Sainte Marguerite,
Ordre de S. Auguflin:,
Diocése d'Autun) à
Mr l'Abbé Machecos de
Premeau, qui est Abbé de
S. Paul de Nar bonne;il est
neveu de Mr dela Bcrchere
,
Archevêque de Narbonne.
Celle de Chastillon de
l'Ordre de S. AuguHin, au
Diocése de Langres à Mr
l'AbbéGuier.
CelledeRelo, Ordre des
Prémontrez, Diocése de
Sens,àMr l'Abbéde Ville- fort.
L'Abbaye de Cendras
Ordre , de S. Bcnoift
,
DiocésedeNîmes
à Mr l'Abbé
de Broissa.
CelledeS. Pierredu Vigeois,
Ordre deS. Benoist,
& Diocése de Limoges
,
à
Mr de Boiste de 14 Forge,
Grand Vicaire de Limoges,.
Celle de Rosebercq, de
l'Ordre de S. Angustin
dans le Diocése d'Ipres, à
Dame N. de Marquant. *
-* Et le Prieuré de Peyrat à
Mr l'Abbé de Prye.
Mr le CardinaldeNoailles
a donné à Mr l'Abbé
Tambonneau le Canonicat
de feu Mr l'Abbé de la-
Porrr.,qui estoitresté seul de
laclasse dans la Tpntine,pt1,-.
il avoit tous les ans 14QOOQ
livres de revenu.Mir l'Abbé
Tambonneauest fils deMr.
le PresidentTambonneau,
dont laméreestoitsoeur dé
Madame laDuchesse de
Noailles,&de Madame de
Bigni.
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Résumé : PROMOTION de Benefices.
En 1710 et 1711, plusieurs promotions de bénéfices ecclésiastiques ont eu lieu. Le 4 décembre 1710, Dominique Barnabé Turgot de Saint-Clair fut sacré évêque de Séez par le Cardinal de Noailles, assisté des évêques d'Aire et de Tournay. Le 11 décembre 1710, Jean le Normand devint évêque d'Évreux, sacré par le même cardinal, assisté des évêques de Tournay et de Saint-Malo. Le 4 janvier 1711, Alexandre le Filleul fut sacré évêque de Vabres par le Cardinal de Noailles, assisté des évêques de Cahors et de Séez. Le même jour, César Gaspar de Montmorin de Saint-Hérem devint évêque d'Aire en Gascogne, sacré par l'archevêque de Vienne, assisté des évêques de Valence et de Grenoble. Ce prélat avait été marié en 1684 et avait huit enfants avant de devenir prêtre. Le roi attribua diverses abbayes, notamment Lendeveau à Pere du Vau, les Trois Roys à l'abbé de Saulx-Tavanes, Sainte Marguerite à l'abbé Machecos de Premeau, Chastillon à l'abbé Guier, Rélo à l'abbé de Villefort, Cendras à l'abbé de Broissa, Saint-Pierre-du-Vigeois à Boiste de la Forge, et le prieuré de Rosebercq à Dame de Marquant. Le Cardinal de Noailles attribua le canonicat de l'abbé de la Porrée à l'abbé Tambonneau, fils du Président Tambonneau.
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2384
p. 311-314
Supplément d'Anonimes, [titre d'après la table]
Début :
Uranie d'Hanover & les Philosophes de Bruxelles trouveront ici [...]
Mots clefs :
Anonyme, Bruxelles, Hanovre
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Supplément d'Anonimes, [titre d'après la table]
Uranied'Hanover&
les Philosophes deBruxelestrouverontici-
des excuses,
leurs réponsessont
venues trop tard; je
mettray d'ors en avant
pendant trois mois de sui--
te lesréponses anciennes
avec les nouvelles3
en faveur des Lettres cardives
des Pays Etrangers
& des Provinces, à qui
l'espace d'un mois ne
suffit pas pour recevoir
les Mercures, composer
leurs pièces & les envoyer,
cela fera commode
aussi pour les Anonimesde
Paris & de la
Cour
Cour, quile multiplient
de plus en plus
, & nie
fournissent en un mois
trop de vers pour un
seul Mercure. Je place
ici les premieres receuës*
& j'en obmets de trèsbonnes
,
dont les Auteurs
ont peut-être raison
de se plaindre,je leur
en fais excuse; les assujettissemens
de l'impression&
de l'arrengemet
m'empêchent de rendre
justice àplusieurs Anonimes
que j'estime, &C
que j'honore infiniment,
les Philosophes deBruxelestrouverontici-
des excuses,
leurs réponsessont
venues trop tard; je
mettray d'ors en avant
pendant trois mois de sui--
te lesréponses anciennes
avec les nouvelles3
en faveur des Lettres cardives
des Pays Etrangers
& des Provinces, à qui
l'espace d'un mois ne
suffit pas pour recevoir
les Mercures, composer
leurs pièces & les envoyer,
cela fera commode
aussi pour les Anonimesde
Paris & de la
Cour
Cour, quile multiplient
de plus en plus
, & nie
fournissent en un mois
trop de vers pour un
seul Mercure. Je place
ici les premieres receuës*
& j'en obmets de trèsbonnes
,
dont les Auteurs
ont peut-être raison
de se plaindre,je leur
en fais excuse; les assujettissemens
de l'impression&
de l'arrengemet
m'empêchent de rendre
justice àplusieurs Anonimes
que j'estime, &C
que j'honore infiniment,
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Résumé : Supplément d'Anonimes, [titre d'après la table]
L'auteur d'une publication périodique annonce la publication trimestrielle de contributions littéraires pour accommoder les auteurs anonymes et la réception des œuvres. Il s'excuse pour les omissions dues aux contraintes d'impression et honore les auteurs non inclus.
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2385
p. 314-316
BOUTS RIMEZ. Par le genie Champêtre de L. R. D. P.
Début :
Philis tient peu compte d'un Albicrac, [...]
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : BOUTS RIMEZ. Par le genie Champêtre de L. R. D. P.
BOUTS RIMEZ.
Par le genie Champêtre
deL.R.D.JP,
Philis tient peu compte
d'un Albicrac,
Dont l'esprit lent ne va
que trie& trac.,
Fade minois à Rubarbe,
à seringue,
Corps enchasse tout droit
danssa brelingue,
Jà dans son coeurnefera
fric m fricni frac.
Jeune étourdi vient - il
chez elle, crac.
Elle en estfolleen dépit
de Pibrac.
Contreunbabil où lesien
tope&tingue.
Philis tientpeu.
Elle lit plus Rabelaisque
L '1.', Balzac,
Toutsérieux est pour elle
un micmac;
L'ennui laprendsilepied
ne lui fringue,
Allant, venant comme
rideausur tringue,
En même lien la mit-on
dansun sac.
Philis tientpeu.
-
Par le genie Champêtre
deL.R.D.JP,
Philis tient peu compte
d'un Albicrac,
Dont l'esprit lent ne va
que trie& trac.,
Fade minois à Rubarbe,
à seringue,
Corps enchasse tout droit
danssa brelingue,
Jà dans son coeurnefera
fric m fricni frac.
Jeune étourdi vient - il
chez elle, crac.
Elle en estfolleen dépit
de Pibrac.
Contreunbabil où lesien
tope&tingue.
Philis tientpeu.
Elle lit plus Rabelaisque
L '1.', Balzac,
Toutsérieux est pour elle
un micmac;
L'ennui laprendsilepied
ne lui fringue,
Allant, venant comme
rideausur tringue,
En même lien la mit-on
dansun sac.
Philis tientpeu.
-
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Résumé : BOUTS RIMEZ. Par le genie Champêtre de L. R. D. P.
Philis montre peu d'intérêt pour Albicrac, décrit comme lent et peu attrayant, et reste indifférente à la visite d'un jeune homme étourdi. Elle trouve les œuvres de Rabelais et Balzac sérieuses et ennuyeuses, ce qui la rend apathique et indécise. Comparée à un rideau, elle est finalement mise dans un sac, soulignant son manque d'engagement.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2386
p. 316-318
AUTRE Sur les mêmes Bouts rimez. Par Monsieur d'Albicrac.
Début :
Philis tient peu sa place aux côtez d'Albicrac. [...]
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texteReconnaissance textuelle : AUTRE Sur les mêmes Bouts rimez. Par Monsieur d'Albicrac.
AUTRE
Sur les mêmes Bouts
rimez.
Par Monsieur d'Albicrac,
Philis tient peusa place
aux côtez d'Albicrac.
Ce mariparle-t-il, elle
jouëau trictrac.
Veut-il aller en ville elle
prendla seringue,
L'arrose&le conduitjus-
: ques àsa brelingue.
Puisforçantsestiroirsni
laisse fric ni frac.
Veut-illui remontrer, elleluirépond
crac.
J'en sçais autant que
vous,n'ai-je pas là
Pibrac.
Desafamillesage ou bon
sensse dif tingue.
Philis tient peu.
JVlaaame, lui dit - on,
ausiecle deBalzac,
Nulmarin'eutsouffertcet
-
étrange micmac.
Elle écoute un moment,
:'. puis rit, gambade,
fringue.
Puisvêveufe, roulant un
rideau sur-sat,rin.- gue.
Elle promet, on croit l'asfaire
dans le lac.
Philistient peu.
Sur les mêmes Bouts
rimez.
Par Monsieur d'Albicrac,
Philis tient peusa place
aux côtez d'Albicrac.
Ce mariparle-t-il, elle
jouëau trictrac.
Veut-il aller en ville elle
prendla seringue,
L'arrose&le conduitjus-
: ques àsa brelingue.
Puisforçantsestiroirsni
laisse fric ni frac.
Veut-illui remontrer, elleluirépond
crac.
J'en sçais autant que
vous,n'ai-je pas là
Pibrac.
Desafamillesage ou bon
sensse dif tingue.
Philis tient peu.
JVlaaame, lui dit - on,
ausiecle deBalzac,
Nulmarin'eutsouffertcet
-
étrange micmac.
Elle écoute un moment,
:'. puis rit, gambade,
fringue.
Puisvêveufe, roulant un
rideau sur-sat,rin.- gue.
Elle promet, on croit l'asfaire
dans le lac.
Philistient peu.
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Résumé : AUTRE Sur les mêmes Bouts rimez. Par Monsieur d'Albicrac.
Le texte décrit les interactions entre Philis et Albicrac, incluant des activités quotidiennes et des jeux de mots. Philis refuse de donner de l'argent ou des vêtements à Albicrac, répondant 'crac'. Elle est comparée à des figures littéraires comme Pibrac et Balzac. Philis finit par se comporter comme une veuve, roulant un rideau sur sa rhingue, et promet, mais on doute qu'elle tienne parole.
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2387
p. 319
ARTICLE des Enigmes.
Début :
Le mot de la grande Enigme du mois passé est [...]
Mots clefs :
Fin
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texteReconnaissance textuelle : ARTICLE des Enigmes.
article desEnigmes. :.
1 Lemotde lagrande
Enigme du moispassé
estla Fin;
1 Lemotde lagrande
Enigme du moispassé
estla Fin;
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2388
p. 319-321
« Madame *** a parodié ainsi l'Enigme en la devinant, [...] »
Début :
Madame *** a parodié ainsi l'Enigme en la devinant, [...]
Mots clefs :
Énigme, Parodie
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texteReconnaissance textuelle : « Madame *** a parodié ainsi l'Enigme en la devinant, [...] »
Madame * ** a parodié
ainsil'Enigme en la
devinant, sansy rien
changer que trois ou
quatre mots.
Toutfinitpar la fin ,soit
calmesoit-orage,
Soit liberté,soit esclava- J*'ajye bnieenmp'yetsréocmespempoatss--,)
Et c'estsur la fin d'un
repasj Quon senyvreen disant
merveilles,
L'ardente soifprent fin
envuidantles bouteilles,
OnJçait qu'onfinira,c'est
l'arrest du destin,
Les Chiens prennent le
Lièvre,&le Lièvre
prend fin.
La fin dansles plaisirs
affireuje,
Est charmante dans U
douleur,
Dans le malheur tresparesseusè9
Diligente dans le bonheur.
Lafin pour les mortels;
trop prompte ou trop
tardive,
Avec la mort toujours
Arrive.
ainsil'Enigme en la
devinant, sansy rien
changer que trois ou
quatre mots.
Toutfinitpar la fin ,soit
calmesoit-orage,
Soit liberté,soit esclava- J*'ajye bnieenmp'yetsréocmespempoatss--,)
Et c'estsur la fin d'un
repasj Quon senyvreen disant
merveilles,
L'ardente soifprent fin
envuidantles bouteilles,
OnJçait qu'onfinira,c'est
l'arrest du destin,
Les Chiens prennent le
Lièvre,&le Lièvre
prend fin.
La fin dansles plaisirs
affireuje,
Est charmante dans U
douleur,
Dans le malheur tresparesseusè9
Diligente dans le bonheur.
Lafin pour les mortels;
trop prompte ou trop
tardive,
Avec la mort toujours
Arrive.
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Résumé : « Madame *** a parodié ainsi l'Enigme en la devinant, [...] »
Le texte explore la fin inévitable des choses, illustrée par une parodie de l'Enigme. Toute situation, calme ou orageuse, libre ou esclave, se termine. La fin est charmante dans les plaisirs, diligente dans le bonheur, mais paresseuse dans le malheur. Pour les mortels, elle arrive soit trop promptement, soit trop tardivement, toujours accompagnée de la mort.
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2389
p. 322
Le Critique Gaulois.
Début :
Un commencement de bibus, [...]
Mots clefs :
Énigme
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texteReconnaissance textuelle : Le Critique Gaulois.
LeCritiqueGaulois.
Un commencement de
bibus '- ..,
Dans tonEnigme tient
unpeutropdu rébus,
En approuvant la suite
à ta santé je bus,
Mais FINIS coronat
opus
Un commencement de
bibus '- ..,
Dans tonEnigme tient
unpeutropdu rébus,
En approuvant la suite
à ta santé je bus,
Mais FINIS coronat
opus
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2390
p. 322-323
« Je souhaiterois que les Autheurs à qui j'ay demandé [...] »
Début :
Je souhaiterois que les Autheurs à qui j'ay demandé [...]
Mots clefs :
Énigme, Critique
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texteReconnaissance textuelle : « Je souhaiterois que les Autheurs à qui j'ay demandé [...] »
Autheurs à qui j'ay
demandé des Critiques,
a
fissentcelles de leur piece
comme on fait celle de
mon Enigme;s'ils vouloient
commencer comme
je commence, je finirois
commeleCritique
gauloisafini.,
demandé des Critiques,
a
fissentcelles de leur piece
comme on fait celle de
mon Enigme;s'ils vouloient
commencer comme
je commence, je finirois
commeleCritique
gauloisafini.,
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2391
p. 323-324
ENVOY de la jeune Cloris.
Début :
A quinze ans jeune & belle au seul plaisir je pense, [...]
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : ENVOY de la jeune Cloris.
ENVO Y
de la > jeuneCloris.
A quinzeansjeune
belle auseul plaisirje
.p",,e' fnP.IsIne?!;e" ..,'
Pourquoi m'inspirer deï,
chagrin r
A pNNe mon printems
commence,
Tu mefaispenser à la
fin.
de la > jeuneCloris.
A quinzeansjeune
belle auseul plaisirje
.p",,e' fnP.IsIne?!;e" ..,'
Pourquoi m'inspirer deï,
chagrin r
A pNNe mon printems
commence,
Tu mefaispenser à la
fin.
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2392
p. 324-326
DE ROTERDAM. Sur le mot FIN, qui est celui de l'Enigme du mois.
Début :
L'Air & le feu, la terre & l'onde, [...]
Mots clefs :
Énigme, Rotterdam
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texteReconnaissance textuelle : DE ROTERDAM. Sur le mot FIN, qui est celui de l'Enigme du mois.
DEROTERDAM
Sur le mot FIN,qui est
celui de l'Enigme
du mois. ".f
L'Air& le feu, la terre
&l'onde
Toumt ce oquinPadroiest ,en ce -
Ainsi que nous doitprendre
fin,
D'un destin sifatal nul
nepeut sedeffendre,
C'edstuniavrretidenl'Or,acle
Chaque instant,il peut
noussurprendre,
Et chacun de nous doit
l'attendre.
Cependant insensible à
cette vérité,
Et de mille autres soins
jour& nuit agité,
Sans cesse l'homme met
son efpntà la gene,
Pour achever quelqu'en
treprije vaine,
0 ciel! quelle temerité!
Mortel prêtasortïr deta
captivité , y:
C'eftta fin qui détruitou
courrùinetes oeuvres: Renoncesdoncatesfolles
maIloeuvreç,.w
Ne pense qu'àl'éternité.
L.C.D.T.
Sur le mot FIN,qui est
celui de l'Enigme
du mois. ".f
L'Air& le feu, la terre
&l'onde
Toumt ce oquinPadroiest ,en ce -
Ainsi que nous doitprendre
fin,
D'un destin sifatal nul
nepeut sedeffendre,
C'edstuniavrretidenl'Or,acle
Chaque instant,il peut
noussurprendre,
Et chacun de nous doit
l'attendre.
Cependant insensible à
cette vérité,
Et de mille autres soins
jour& nuit agité,
Sans cesse l'homme met
son efpntà la gene,
Pour achever quelqu'en
treprije vaine,
0 ciel! quelle temerité!
Mortel prêtasortïr deta
captivité , y:
C'eftta fin qui détruitou
courrùinetes oeuvres: Renoncesdoncatesfolles
maIloeuvreç,.w
Ne pense qu'àl'éternité.
L.C.D.T.
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Résumé : DE ROTERDAM. Sur le mot FIN, qui est celui de l'Enigme du mois.
Le texte traite de la finitude de la vie et de l'inévitabilité de la mort, comparée à un destin fatal. Il met en garde contre la négligence de cette vérité et l'affairement à des tâches vaines. La mort met fin à toutes les œuvres humaines. Il exhorte à se concentrer sur l'éternité plutôt que sur des œuvres éphémères.
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2393
p. 327
« Le mot de la petite Enigme, est l'ombre. L'ombre [...] »
Début :
Le mot de la petite Enigme, est l'ombre. L'ombre [...]
Mots clefs :
Énigme
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texteReconnaissance textuelle : « Le mot de la petite Enigme, est l'ombre. L'ombre [...] »
Le mot de la périrai
Enigme ,
est l'ombre.
L'ombre est au Ciel
9 ee
l'air,surla Terre &.ffi.r'
l'Onde;
L'ombre n'est pourtant rien ellesuittoutle
monde.
Enigme ,
est l'ombre.
L'ombre est au Ciel
9 ee
l'air,surla Terre &.ffi.r'
l'Onde;
L'ombre n'est pourtant rien ellesuittoutle
monde.
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2394
p. 327-328
ENVOY par Monsieur Anseau.
Début :
De l'homme tel est le destin, [...]
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : ENVOY par Monsieur Anseau.
ENVOY *
pa Monsieur Anfeau.
De l'hommeteleji1$
destin
,
-
toujours son esprit va*
gue &fombrc,
Entassedesseinsurdessein,
Et pourquoi, pour un
rien,tout au pluspour
un ombre.
pa Monsieur Anfeau.
De l'hommeteleji1$
destin
,
-
toujours son esprit va*
gue &fombrc,
Entassedesseinsurdessein,
Et pourquoi, pour un
rien,tout au pluspour
un ombre.
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2395
p. 328-329
AUTRE ENVOY.
Début :
Dans un Jardin Belise à l'Enigme rêvoit, [...]
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AUTRE ENVOY.
AUTRE ENVOY.
Dans un Jardin Belise
à l'Enigmerêvoit
1 Voyant au grandSoleil
son mary qu'elleaimoit,
Elle cria soudain d'un
réduitfrais&sombre.,
Venez,
Venez,mon cher Epoux,
venez, j'ay trouvê
l'ombre.
Dans un Jardin Belise
à l'Enigmerêvoit
1 Voyant au grandSoleil
son mary qu'elleaimoit,
Elle cria soudain d'un
réduitfrais&sombre.,
Venez,
Venez,mon cher Epoux,
venez, j'ay trouvê
l'ombre.
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2396
p. 329-331
NOMS, Dictums, rebus, &c, de ceux qui ont deviné l'Enigme de l'ombre.
Début :
Le gros boeuf ruë S. Pierre aux Boeufs, l'a deviné [...]
Mots clefs :
Énigme
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texteReconnaissance textuelle : NOMS, Dictums, rebus, &c, de ceux qui ont deviné l'Enigme de l'ombre.
NOMS,
Dictums., rebus, ~&c, de
ceux qui ont deviné
l'Enigme de l'ombre.
Le gros boeuf ruë S.
Pierreaux Boeufs, l'a deviné
en ruminant; Tamiriste;
l'Oiseau de proye
l'a atrapée en volant; le
Devin obscur; Ganoj'ai
deviné l'ombre; brin-d'a,
voine; un Peintre a deviné
l'Enigme
,
le coloris
n'en vaut rien,l'ombre
y estplus clair quelejour;
la belle ombrageuses l'extraordinairement
réflechissante
;Duvivié,bon
vers trop louangeurs, le
Pirhonien s'en est douté,
la Rocheloise, leTaciturne
trouve l'ombre
par toutCristine
Perinne ; le Lanterniste
; je me rafraîchis,
j'ay trouvél'ombre, FOracle
de Nancy.
Dictums., rebus, ~&c, de
ceux qui ont deviné
l'Enigme de l'ombre.
Le gros boeuf ruë S.
Pierreaux Boeufs, l'a deviné
en ruminant; Tamiriste;
l'Oiseau de proye
l'a atrapée en volant; le
Devin obscur; Ganoj'ai
deviné l'ombre; brin-d'a,
voine; un Peintre a deviné
l'Enigme
,
le coloris
n'en vaut rien,l'ombre
y estplus clair quelejour;
la belle ombrageuses l'extraordinairement
réflechissante
;Duvivié,bon
vers trop louangeurs, le
Pirhonien s'en est douté,
la Rocheloise, leTaciturne
trouve l'ombre
par toutCristine
Perinne ; le Lanterniste
; je me rafraîchis,
j'ay trouvél'ombre, FOracle
de Nancy.
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Résumé : NOMS, Dictums, rebus, &c, de ceux qui ont deviné l'Enigme de l'ombre.
Le texte énumère des personnes et des figures allégoriques ayant résolu 'l'Enigme de l'ombre'. Parmi eux, on trouve 'le gros boeuf ruë S. Pierreaux Boeufs', 'Tamiriste', 'Duvivié', 'l'Oiseau de proye', 'le Devin obscur' et 'le Pirhonien'. Chaque personnage découvre l'ombre de manière unique. Le texte mentionne des descriptions comme 'la belle ombrageuses l'extraordinairement réflechissante' et des jugements tels que 'le coloris n'en vaut rien, l'ombre y est plus clair que le jour'. Il se conclut par 'je me rafraîchis, j'ay trouvél'ombre, FOracle de Nancy'.
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2397
p. 331-332
NOMS, &c. de ceux qui ont deviné l'Enigme de la fin.
Début :
Pour deviner l'Enigme, [...]
Mots clefs :
Énigme, Fin
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : NOMS, &c. de ceux qui ont deviné l'Enigme de la fin.
N OMS,&c. ;,' deceuxqui ontdeviné
l'Enigme de lafin.
Pourdeviner l'Énigme* ilfautestreun Lutin,
Ah : j'y suis,mon esPrit
s'ébranle,
Le commencement d'un
bran le,
Mesait deviner la fini
La Lucresse de la ruë
Galande; Finette a trouvé
fin; fin, l'oedipe
clair-voyant; voici mon
rébus enfin j'ai trouvé le
mot, du Vivic
,
leSçavant
Grivois;pour avoir
lû le Mercure en Classe,
j'ai eu une ferule,mais
je l'ai devinée, je ne sçai
rien, mais je devine tout,
rubi sur l'ongle, placez
moi sur lafin,leQuietiste
de Londres
l'Enigme de lafin.
Pourdeviner l'Énigme* ilfautestreun Lutin,
Ah : j'y suis,mon esPrit
s'ébranle,
Le commencement d'un
bran le,
Mesait deviner la fini
La Lucresse de la ruë
Galande; Finette a trouvé
fin; fin, l'oedipe
clair-voyant; voici mon
rébus enfin j'ai trouvé le
mot, du Vivic
,
leSçavant
Grivois;pour avoir
lû le Mercure en Classe,
j'ai eu une ferule,mais
je l'ai devinée, je ne sçai
rien, mais je devine tout,
rubi sur l'ongle, placez
moi sur lafin,leQuietiste
de Londres
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Résumé : NOMS, &c. de ceux qui ont deviné l'Enigme de la fin.
Le texte relate la résolution d'une énigme par divers personnages, dont 'La Lucresse de la ruë Galande', 'Finette' et 'l'oedipe clair-voyant'. L'auteur, se décrivant comme un 'Sçavant Grivois' et 'rubi sur l'ongle', affirme avoir deviné l'énigme grâce à un lutin et avoir trouvé le mot du 'Vivic'. Il mentionne une punition pour avoir lu le Mercure en classe mais assure avoir deviné l'énigme malgré cela.
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2398
p. 333-334
ENIGME.
Début :
Chez moi pour mes voisins, je fais boüillir le pot, [...]
Mots clefs :
Estomac
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texteReconnaissance textuelle : ENIGME.
ENIGME. :
Chez., moipour mes voifins)
jefais boüilir
,- lepot,
': Aceinètierieme ruine;
Quelqu'un d'eux cependantmepayejonEcot,
E;n travaillant pour la cuisine, Entreux estcertaine voi-
* fine,
Chut,tropparler luinuit,
avec cettte coquine >
L'on me confond "UeZ
souvent,
Je l'entretiens déssa jeuhep
, Desonsexe ellea la foiblep,
Et quand ellefait mal,
c.est à moi qu'on s'en
prend.
Chez., moipour mes voifins)
jefais boüilir
,- lepot,
': Aceinètierieme ruine;
Quelqu'un d'eux cependantmepayejonEcot,
E;n travaillant pour la cuisine, Entreux estcertaine voi-
* fine,
Chut,tropparler luinuit,
avec cettte coquine >
L'on me confond "UeZ
souvent,
Je l'entretiens déssa jeuhep
, Desonsexe ellea la foiblep,
Et quand ellefait mal,
c.est à moi qu'on s'en
prend.
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2399
p. 335-337
BOUTS RIMEZ. Par le Chevalier d'Argentac.
Début :
Philis tient peu de son pere Albicrac, [...]
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : BOUTS RIMEZ. Par le Chevalier d'Argentac.
BOUTSRIMEZ.
-
Par le Chevalier
d'Argentac.
Philis tient peu de son:
pere Albicrac,
Il lui laissapourtout meu- -
ble un tric trac,.
Maisson tein fraisqu'-
entretientsa seringue,
Etses beaux yeux font
rouler sa brelingue^
Pourson espritcen'est ni
fric ni frac.
VAmant à pied chez
elle est casse, crac,
Eut-tltejpritduConfeil•
ler Pibrac.
Maiscontre unsot heureux
au tope~& tin.
gue.
philis tient peu.
Elle
Elle ne lit Voiture ni
Balzac,
Elle aime mieux un turbulant
mic mac,
Chez,elle on rit, on boit,
on saute,l'on fringue,
On brisetout, table
,
miroir~&
tringue,
Dans un quartiersans
dérangerson sac.
Philis tientpeu.
-
Par le Chevalier
d'Argentac.
Philis tient peu de son:
pere Albicrac,
Il lui laissapourtout meu- -
ble un tric trac,.
Maisson tein fraisqu'-
entretientsa seringue,
Etses beaux yeux font
rouler sa brelingue^
Pourson espritcen'est ni
fric ni frac.
VAmant à pied chez
elle est casse, crac,
Eut-tltejpritduConfeil•
ler Pibrac.
Maiscontre unsot heureux
au tope~& tin.
gue.
philis tient peu.
Elle
Elle ne lit Voiture ni
Balzac,
Elle aime mieux un turbulant
mic mac,
Chez,elle on rit, on boit,
on saute,l'on fringue,
On brisetout, table
,
miroir~&
tringue,
Dans un quartiersans
dérangerson sac.
Philis tientpeu.
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Résumé : BOUTS RIMEZ. Par le Chevalier d'Argentac.
Philis, fille d'Albicrac, mène une vie désordonnée et agitée. Elle possède une maison fraîche et des beaux yeux. Son amant, esprit du conseiller Pibrac, partage son mode de vie turbulent. Philis ne s'intéresse ni à Voiture ni à Balzac. Elle vit librement, sans souci des conséquences, dans un quartier animé.
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2400
p. 338
« Chute qu'on donne pour un autre Rondeau. Peut-estre bien. [...] »
Début :
Chute qu'on donne pour un autre Rondeau. Peut-estre bien. [...]
Mots clefs :
Rondeau, Bouts-rimés
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « Chute qu'on donne pour un autre Rondeau. Peut-estre bien. [...] »
Chute qu'on donne
pour un autre Rondeau.
Peut-estre bien.
Cette chute peut avoir
plusieurs sens différents
comme l'autre.
Bouts rïmezj pour un
Sixain.
bondi.
bonde.
ronde.
arondi.
profonde.
approfondi.
pour un autre Rondeau.
Peut-estre bien.
Cette chute peut avoir
plusieurs sens différents
comme l'autre.
Bouts rïmezj pour un
Sixain.
bondi.
bonde.
ronde.
arondi.
profonde.
approfondi.
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