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1
p. 133-137
Ceremonie faite par l'Electeur de Cologne.
Début :
Le Serenissime Electeur du S. Empire Romain, Joseph-Clement, Archevesque [...]
Mots clefs :
Prince, Messe, Cologne
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texteReconnaissance textuelle : Ceremonie faite par l'Electeur de Cologne.
Ceremonie faiteparl*Electîeurde
Cologne.
Le Serenissïme Electeur
du S.Empire Romain,
Joseph-Clement
,
Archevesque
de Cologne, Legat
né du S. Siege Apostolique
&c. célébra à Paris
pontifie,lement le c. Février
1711. sa millième
Messe
,
suivant un usage
pieux observé parmy les
Trelats d'Allemagne. Pour
cet effetayant envoyé un
de ses Officiers prier de sa
part Mgr le Cardinal de
Noailles d'avoir agreable
que pour cette célébration
ce Prince put officier pontisicalement
dans son Dioccfc,
sois Eminencerépondit
que Son A. S. pouvoit
disposerde toute son autorité
qu'elle luy remettoit
avec un extrêmeplailîr.
L'Eglisè du Val de Grâce
ayantesté choisie,SonA.
S.s'yrenditJe?.de Février,
ê~ aprèsavoir salué 1-Ab
beuea ion parloir,ilentra
dans l'Eglisesuinvi d'ungrand
nombre d'Ecclesiastiques,
& de sesOfficiers,
8c estantmonté sur un
throne préparé du cofté de
l'Evangile
,
il futrevestu
de ses habits Pontificaux,
& celebra la Messe chantée
par la Musiquesous la conduite
du Sieur Beauregard,
Maistre de la Musique de
la Chapelle de ce Prince.
On remarqua trois choses
singulieres danscette Mes-
Cej la premicre c'est qu'après
la Communion
, Son
A S. entonna le Te Deum
qui futcontinué par la
Musique ; la leçonde que
pendantque l'Electeurdonnoit
les bencd ¡¿lions,l'ACo.
filiant cria à haute voix,
humiliâte njos ad benediftiomm
;
la troisiéme & la plus,
remarquable
,
& qu'on
croyoit ne s'observer qu à
l'exaltation du SaintPere,
c'est qu'après la Messe le
Prince estant remonte sur
le throne revestu pontificalement,
le Prestre assistant
lfuilyacéducollédel'Epiûréi.
fdi-t à h~aute voix ad\ multos
mulos annos & s'estant a..
vance à trois reprises
,
il
allaluy baiser la main, &
recevoir sa bénédiction,cc
que firent aussi tous ceux
de sa Cour Aprés la Messe
Son A. S. alla du costé de
la grille où reposent les
coeurs de la Reine & de Me
la Dauphine, sasoeur, où
il fit sa priere pour le repos
de leurs ames. -
Histoiregenerale
Cologne.
Le Serenissïme Electeur
du S.Empire Romain,
Joseph-Clement
,
Archevesque
de Cologne, Legat
né du S. Siege Apostolique
&c. célébra à Paris
pontifie,lement le c. Février
1711. sa millième
Messe
,
suivant un usage
pieux observé parmy les
Trelats d'Allemagne. Pour
cet effetayant envoyé un
de ses Officiers prier de sa
part Mgr le Cardinal de
Noailles d'avoir agreable
que pour cette célébration
ce Prince put officier pontisicalement
dans son Dioccfc,
sois Eminencerépondit
que Son A. S. pouvoit
disposerde toute son autorité
qu'elle luy remettoit
avec un extrêmeplailîr.
L'Eglisè du Val de Grâce
ayantesté choisie,SonA.
S.s'yrenditJe?.de Février,
ê~ aprèsavoir salué 1-Ab
beuea ion parloir,ilentra
dans l'Eglisesuinvi d'ungrand
nombre d'Ecclesiastiques,
& de sesOfficiers,
8c estantmonté sur un
throne préparé du cofté de
l'Evangile
,
il futrevestu
de ses habits Pontificaux,
& celebra la Messe chantée
par la Musiquesous la conduite
du Sieur Beauregard,
Maistre de la Musique de
la Chapelle de ce Prince.
On remarqua trois choses
singulieres danscette Mes-
Cej la premicre c'est qu'après
la Communion
, Son
A S. entonna le Te Deum
qui futcontinué par la
Musique ; la leçonde que
pendantque l'Electeurdonnoit
les bencd ¡¿lions,l'ACo.
filiant cria à haute voix,
humiliâte njos ad benediftiomm
;
la troisiéme & la plus,
remarquable
,
& qu'on
croyoit ne s'observer qu à
l'exaltation du SaintPere,
c'est qu'après la Messe le
Prince estant remonte sur
le throne revestu pontificalement,
le Prestre assistant
lfuilyacéducollédel'Epiûréi.
fdi-t à h~aute voix ad\ multos
mulos annos & s'estant a..
vance à trois reprises
,
il
allaluy baiser la main, &
recevoir sa bénédiction,cc
que firent aussi tous ceux
de sa Cour Aprés la Messe
Son A. S. alla du costé de
la grille où reposent les
coeurs de la Reine & de Me
la Dauphine, sasoeur, où
il fit sa priere pour le repos
de leurs ames. -
Histoiregenerale
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Résumé : Ceremonie faite par l'Electeur de Cologne.
Le 1er février 1711, Joseph-Clement, Électeur du Saint-Empire Romain et Archevêque de Cologne, célébra sa millième messe à Paris. Cet événement respectait une tradition pieuse observée parmi les prélats d'Allemagne. Joseph-Clement avait sollicité le Cardinal de Noailles pour officier dans son diocèse, ce que le Cardinal accepta. La cérémonie se déroula à l'église du Val-de-Grâce. Après avoir salué l'Abbesse, Joseph-Clement entra dans l'église accompagné de nombreux ecclésiastiques et officiers. Il monta sur un trône, revêtu de ses habits pontificaux, et célébra la messe, accompagnée par la musique dirigée par le Sieur Beauregard. Trois éléments remarquables furent notés : après la communion, l'Électeur entonna le Te Deum ; pendant les bénédictions, l'abbé cria 'humiliate nos ad benedictionem' ; et après la messe, le prêtre assistant acclama 'ad multos annos' trois fois, permettant à chacun de baiser la main de l'Électeur et de recevoir sa bénédiction. Joseph-Clement pria ensuite pour le repos des âmes de la Reine et de la Dauphine, sa sœur, dont les cœurs reposaient derrière une grille.
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2
p. 123-132
EXTRAIT.
Début :
Il nous est venu des Pays Estrangers un Receüil qui [...]
Mots clefs :
Allemagne, Recueil, Empire, Électeurs, Empereur, Cologne
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texteReconnaissance textuelle : EXTRAIT.
EXTRAIT.
Il nous est venu des Pays
Estrangersun Receüilqui
Comprend diffc'rentsE..
crirs sur les affaires d'Allemagne
que peu de gens
entendent bien, mais sur
lesquelles c'est la mode
aujourd'hui de raisonner
sans lesentendre;ce recuil
contient des reflexions
Politiques sur la fituatioii
presente dAllemagne,&
des avis dont lesEledeurs
& les autres Princes de
l'Empire pourront faire
usagesicet imprimé leur
tombe entre les mains.
Il y est parlé du Testament
d'un Ministre: de
l'Empereur Léopold lequel
y donnoit à son tnaiP.
tre pourassujettir l'Ailemagne
à sa Maison des
avis qui sontàla portée
de tout le monde~& qui
ne se ressentent pas des
1-. ..,J_.;
rafinemens de Machiavel.
On y voit beaucoup plus
d'intention de mal faire
que de capacité.Depuis
la publication du Telta.
ment Politique du Cardinal
de Richelieu qui s'est
acquis tant d'estime dans
le Public, bien des personnes
moins habiles que
luy ont voulu en composer
aussi.
UndesEcrits duRecuëil
dont je parle est une Lettretouchant
le Royaume
deBoheme, dans laquelle
on voit qu'elle a esté
la destinée de ce Royaume
fous les Rois de la
Maison de Luxembourg;
& des Jagellons, & d'Autriche.
Ses Princes ont
prétendu estre héreditaires
,
& les Bohemiens
ont prétenduqu'ils estoient
electifs. J'ay entendu
dire qu'on avoit des
Actes par lesquels il paroissoit
que rEmpereur
Rodolpheôcl'Empereur
Mathias Roy deBoheme
dela Maisond'Autriche
reconnoissoientlesprétentions
des Bohemiens pour
n'estre pas mal fondées,
mais la Lettre n'enparle
point. On y voit que les
Bohemiens pourroient
bien contester à l'Archiduc
le droit de prendre
seance dans le Collegé
Elecrotal en qualité de
Roy de Boheme.
L'autre Ecrit qui est le
fecond dans l'ordre de ce
Recuëil où on l' a renferméentre
les deux dont
jeviensde parler, paroist
tres -
solide & tres-sensé.
On y traite à fond la question
si l'Empereur peut
mettre au Ban un Eftàè
de l'Empire avec le concours
du seul College des
Electeurs,sansen consulter
le College des Princes
& le College des Villes
, sans faire l'application
de la question à aucun
; car l'article 28. de
laCapitulation Im periale
semble dire que l'Empereur
peut le faire avec le
consentement préalable
des Electeurs; mais l'Autheur
fait voir doctement
qu'elle ne peut estre entenduë
ainsi. La Capitulation
Imperiale qui n'est
dressée que par le College
des Electeurs,estunActe
subordonné à ceux qui
ont esté dressez par les
trois Colleges, c'est àdi*-
re, par l'Empire entier.
Telleestla PaixdeWestphalie
qui a esté mise par laDietede 1654.au nombre
des Constitutions de
l'Em pire. Or cette Paix
parle du Ban des Estars
de l'Empire comme d'une
matiere reservée aux Dietes.
Les Electeurs ne peuvent
doncen dressant la
Capitulation, s'arroger à
eux seu ls le droit d'authoriserun
Ban par leur
concours quand tout
l'Empire se l'est reservé.
Il cit facile de faire l'a pplication
de cette question
au cas où sont les
Electeurs de Cologne &
de Baviere. La proclamation
fulminée contre l'Electeur
de Cologne en
i-;o<. & le Ban publié en
mesme remps contre rE.
leétcur de Baviere furent
faits sans que l'Empereur
Joseph cuit consulté les
trois Colleges. L'affaire se
pouvoir se differer,& d'ailleurs
laDieteestoitactuel.
lement sceante à Ratisbonne.
La proclamation
contre l'Electeur de Cologne
,
ni la Sentence rendue
contre l'Electeur de
Baviere ne peut s'appeller
Ban, parce qu'il n'en a
point toutes les formes,
commeon la prouvé clairement
par un petit imprimé
qui paroist il y a
quelques années. Ce dernier
Ecrit dont j'ay parlé,
a paru aussi il y a deux
ans, or on donnera le
mois prochain d'autres
Remarques écrites sur
l'estat present de l'Allemagne.
Il nous est venu des Pays
Estrangersun Receüilqui
Comprend diffc'rentsE..
crirs sur les affaires d'Allemagne
que peu de gens
entendent bien, mais sur
lesquelles c'est la mode
aujourd'hui de raisonner
sans lesentendre;ce recuil
contient des reflexions
Politiques sur la fituatioii
presente dAllemagne,&
des avis dont lesEledeurs
& les autres Princes de
l'Empire pourront faire
usagesicet imprimé leur
tombe entre les mains.
Il y est parlé du Testament
d'un Ministre: de
l'Empereur Léopold lequel
y donnoit à son tnaiP.
tre pourassujettir l'Ailemagne
à sa Maison des
avis qui sontàla portée
de tout le monde~& qui
ne se ressentent pas des
1-. ..,J_.;
rafinemens de Machiavel.
On y voit beaucoup plus
d'intention de mal faire
que de capacité.Depuis
la publication du Telta.
ment Politique du Cardinal
de Richelieu qui s'est
acquis tant d'estime dans
le Public, bien des personnes
moins habiles que
luy ont voulu en composer
aussi.
UndesEcrits duRecuëil
dont je parle est une Lettretouchant
le Royaume
deBoheme, dans laquelle
on voit qu'elle a esté
la destinée de ce Royaume
fous les Rois de la
Maison de Luxembourg;
& des Jagellons, & d'Autriche.
Ses Princes ont
prétendu estre héreditaires
,
& les Bohemiens
ont prétenduqu'ils estoient
electifs. J'ay entendu
dire qu'on avoit des
Actes par lesquels il paroissoit
que rEmpereur
Rodolpheôcl'Empereur
Mathias Roy deBoheme
dela Maisond'Autriche
reconnoissoientlesprétentions
des Bohemiens pour
n'estre pas mal fondées,
mais la Lettre n'enparle
point. On y voit que les
Bohemiens pourroient
bien contester à l'Archiduc
le droit de prendre
seance dans le Collegé
Elecrotal en qualité de
Roy de Boheme.
L'autre Ecrit qui est le
fecond dans l'ordre de ce
Recuëil où on l' a renferméentre
les deux dont
jeviensde parler, paroist
tres -
solide & tres-sensé.
On y traite à fond la question
si l'Empereur peut
mettre au Ban un Eftàè
de l'Empire avec le concours
du seul College des
Electeurs,sansen consulter
le College des Princes
& le College des Villes
, sans faire l'application
de la question à aucun
; car l'article 28. de
laCapitulation Im periale
semble dire que l'Empereur
peut le faire avec le
consentement préalable
des Electeurs; mais l'Autheur
fait voir doctement
qu'elle ne peut estre entenduë
ainsi. La Capitulation
Imperiale qui n'est
dressée que par le College
des Electeurs,estunActe
subordonné à ceux qui
ont esté dressez par les
trois Colleges, c'est àdi*-
re, par l'Empire entier.
Telleestla PaixdeWestphalie
qui a esté mise par laDietede 1654.au nombre
des Constitutions de
l'Em pire. Or cette Paix
parle du Ban des Estars
de l'Empire comme d'une
matiere reservée aux Dietes.
Les Electeurs ne peuvent
doncen dressant la
Capitulation, s'arroger à
eux seu ls le droit d'authoriserun
Ban par leur
concours quand tout
l'Empire se l'est reservé.
Il cit facile de faire l'a pplication
de cette question
au cas où sont les
Electeurs de Cologne &
de Baviere. La proclamation
fulminée contre l'Electeur
de Cologne en
i-;o<. & le Ban publié en
mesme remps contre rE.
leétcur de Baviere furent
faits sans que l'Empereur
Joseph cuit consulté les
trois Colleges. L'affaire se
pouvoir se differer,& d'ailleurs
laDieteestoitactuel.
lement sceante à Ratisbonne.
La proclamation
contre l'Electeur de Cologne
,
ni la Sentence rendue
contre l'Electeur de
Baviere ne peut s'appeller
Ban, parce qu'il n'en a
point toutes les formes,
commeon la prouvé clairement
par un petit imprimé
qui paroist il y a
quelques années. Ce dernier
Ecrit dont j'ay parlé,
a paru aussi il y a deux
ans, or on donnera le
mois prochain d'autres
Remarques écrites sur
l'estat present de l'Allemagne.
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Résumé : EXTRAIT.
Un recueil d'écrits sur les affaires d'Allemagne, bien que peu comprises, est populaire. Il contient des réflexions politiques sur la situation actuelle de l'Allemagne et des avis destinés aux électeurs et autres princes de l'Empire. Le recueil mentionne le testament d'un ministre de l'Empereur Léopold, visant à soumettre l'Allemagne à sa maison, mais sans stratégie raffinée. Depuis la publication du Testament Politique du Cardinal de Richelieu, de nombreuses personnes ont tenté de composer des œuvres similaires. Un des écrits traite des disputes au Royaume de Bohême entre les princes prétendant à l'hérédité et les Bohemiens affirmant l'élection. Un autre écrit examine si l'Empereur peut mettre au ban un État de l'Empire avec seulement le concours des électeurs, sans consulter les princes et les villes. L'auteur argue que la Capitulation Impériale, rédigée par les électeurs, est subordonnée aux actes des trois collèges de l'Empire, comme stipulé par la Paix de Westphalie. Cette question est pertinente pour les cas des électeurs de Cologne et de Bavière, proclamés sans consulter les trois collèges, alors que la Diète était en session à Ratisbonne. Les proclamations contre ces électeurs ne peuvent être considérées comme des bans complets, car elles n'ont pas toutes les formes requises. D'autres remarques sur l'état présent de l'Allemagne seront publiées prochainement.
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3
p. 43-61
EXTRAIT des protestations des Electeurs de Baviere & de Cologne.
Début :
L'Electeur de Cologne expose que son intention estoit de [...]
Mots clefs :
Électeur, Bavière, Cologne, Empire, Empereur, Guerre, Paix, Neutralité, Troupes, Alliés
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : EXTRAIT des protestations des Electeurs de Baviere & de Cologne.
EXTRAIT
des protestations des Llechuri
-
de Baviere & de Cologne. L'Electeur de Cologne
expose que son intennon
estoit de demeurer
neutre durant la guerre
qu'il voyoitpreste às'allumer
entre les Maisons de
France & d'Autriche pour
la successiond'Espagne. Il
devoit cette neutralité à
son peuple,attendu la situation
de sesétats,qui les
exposoit aux premiers desordres
de la guerre si le
Prince avoit pris un parti.
S. A. E. fit donc toutes les
démarches necessaires durant
l'automne de 1701. à
Vienne &à la Haye,pour
obtenir cette neutralité, &
il les fit avec d'autant plus
d'instance, que la guerre
estoit desormais certaine.
Dés le 7. du mois de Septembre
1701. l'Empereur
Leopold, le Roy Guillaume
,
& lesEtats Généraux
avoient signé le traité si
connu fous le nom de la
grandeAlliance.Le traitéestoit
une ligue offensive
contre les couronnes de
France & d'Espagne, par
laquelle les Puissancescontractantes
s'engagerent à
leur faire conjointementla
guerre,si dans six mois elles
ne donnoient à ces Alliez
des satisfactions & des
sûretez telles que des Princes
qui ont les armes à la
main ne les donnent qu'aprés
plusieurscampagnes
malheureuses. Suivant toutes
les constitutions de
l'Empire l'Electeur de Cologne
estoit loüable de
prendre le parti de la neutralité.
Jusques au 27. Septembre
1702.la guerre que
l'Empereur a faire aux couronnes
n'a point eité une
guerre de l'Empire. Ce ne
fut que le 27. Septembre
1701. datte itmirquable,
quel'Empire declara par
un resultat des trois Colleges
qui composentla
Diette,qu'il épousoit la
querelle de la Maison
d'Autriche, Se qu'il entroit
en sonnomdansla guerre
qu'elle faisoit aux couron
nes. Neanmoinslaneutralité
fut refusée à l'Electeur
deCologne à Vienne dés
le mois d'Octobre 1701. & laréponsequ'onluy tIt à la
Haye valoit un refus. Les
Hollandois dés le mois
d'Octobre 1701. commencerent
même a agir holli.
lement sur le territoire de
Liege, dont il est Evêque
&Prince, en y élevant des
fortifications sans son consentement.
Cet Electeur
qui n'avoit pas assez de
troupes pour maintenir sa
neutralité contre de si puissans
voisins, & contre l'Electeur
Palatin, & d'autres
Princes leurs Alliez,appella
& reçut dans ses places
au mois de Novembre
1701. les troupes du cercle
de Bourgogne,aprés leur
voir fait prêter serment
de
ae ne rien attenter contre
l'Empire, & de sortir de ses
placesdés qu'illerequereroit.
Suivant les constitutions
de l'Empire, il est
permis aux érars de l'Empire
dappeller à leur secours
les troupes des autres
états de l'Empire. Depuis
Charles-Quint le cercle
de Bourgogne est un
des états de l'Empire, &
les Empereurs de la Maison
d'Auftriche ont appellé
à leur secours, &
introduit souvent dans
: rf-a-npire les troupes de ce
cercle. L'Empereur publia
plusieurs mandemenscontre
l'Electeur de Cologne
qui écrivit le 19. Mars 1702.
à l'Empereur une lettre
aussi forte que respectueuse
pour défendre sa con
duite,dans laquelleon voit
que S. A. E. étoit prête d'écouter
la Diette, qui seule
étoit son juge competant,
avec toute sorte de déference.
Néanmoins dés le
mois de May 1702.les Hollandois
& d'autres Princes
alliez de l'Empereur attaquerent
Kaiservvert
, &
l'Electeur de Cologne estoit
presque dépoüillé de
tous ses états pour n a»-
voir pas voulu faire la
guerreconjointement avec
l'Empereur, quand
l'Empire declara le 27.
Septembre 1702. que ses
Membres devoient prendre
part à cette guerre.
Les choses en resterent
là durant la vie de l'Empereur
Leopold. L'Empereur
Joseph, dans la- premiere
année de son regne
,
publia une proclamation
dattée du25. Avril
1706. parlaquelle il mit
SonAltesse Electorale au
ban de l'Empire, autant
qu'un Ecclesiastique y
peut estre mis. La protestation
fait voir pleinement
l'iniquité ôç la nullité
de cette Sentence,
renduë contre un Prince
qui n'estoit pas coupable,
par un Tribunal incompetant;
puisque, suivant
les constitutions de l'Empire
,
la Diete seule peut
connoistre des causes capitales
des Electeurs, Princes,&
autres états del'Empîre.
Son Altesse Electoralefinit,
en protestant
de nullité contre l'élection
future d'un Empereur,
à laquelleon ne l'auroit
pas invitée, pour la
conservation de ses droits
& pour celle des droits de
son Eglise.
,-
La protestation de l'Electeur
de Baviere dattée
de Namur le 7. Juillet est
beaucoup plus courte. Cet
Electeur expose que son
honneur & ses interêts ne
lui permettoient pas d'entrer
en- guerre contre les
couronnes, lorsque l'Empereur
commença de sors
autorité privée en 1701. la
guerre qui dure encore
quil prit des mesures pour
demeurer neutre, & que
plusieurs estatsdel'Empire
se trouverent dans lesmêmes
sentimens que lui. Il
concerta avec eux pour
empêcher que la Cour de
Vienne n'arrachât d'eux
une déclaration forcée:
Mais cette Courgagna la
plûpart des états qui s'étoient
joints, ou qui devoient
sejoindre avec S. A.
E. pour empêcher que
l'Empirene fût obligé à
rentreren guerre,&à rom-r
pre la paix de Risvvik làns
sujet: en effet dés le mois
d'Avril 1702. il se fit plusieursviolences
dans l'Empire
par les Alliez de l'Empereur,
quiforçoient ceux
qui témoignoient vouloir
demeurer neutres, à se défaire
de leurs troupes. Dés,'
le mois de Juillet l'Empereur,
àquilesconstitutions
de l'Empiredéfendent é..:-,
troitement d'attaquerjamais
directement ni indirectement
la couronne de
France sans leconsentement
des trois Colleges ,
commençalefiegedeLandau,
de sa feule autorité.
L'Electeur de Bavieré ne
pouvoitplus douter aprés
ce qui s'étoit passé,qu'il ne
dût être attaqué incessamment,&
le 8Septemb. 1701.
il jetta des troupes dans
Ulm& dans Meminguen,
quiouvrent l'entrée de ses
états, pour se couvrir de
ces places durant le danger
, avec promesse de les
évacuer dés qu'il feroit
paffé. La Diette ne declara
qu'il falloit faire la guerre
à la France quele27.Septembre
1702. L'Electeur
de Baviere voulut demeurerneutre:
maisau mois de
Mars 1703.le Comte Schlik
entra hostilement dans ses
états, & le mit en droit de
pourvoir par toutes fortes
devoyes àsa juftedéfenfe;,,
Le 26.d'Avril 1706.l'Empereur
Joseph le mit au
ban de l'Empireparune
Sentenceémanée sur des
procedures du ConseilAulique,
qui n'est pas Juge
competanten pareil cas.
Le pretexte de cette Sentence
est l'infractiondela
constitutionde la paix publique
commise par l'Electeur
quand il occupaUlm.
On appelle enAllemagne
constitution de la paix publique
l'Ordonnance qui
fut publiée dans laDiete tenuëà
Vorms en 1495. sous
l'Empereur Maximilien I.
par laquelle il est défendu
aux états de l'Empire d'user
d'hostilitez les uns envers
les autres dans leurs querelles
particulieres :
L'Electeurn'occupa
Ulm que
pour fegarantir des insultes
qui avoient été faites à
d'autresPrincesdepuis peu.
de mois, parce qu'ils étoient
dans le même cas
que lui, avec promesse de
l'évacuerdésque labourasque
seroit passée.Toute occupation
de place n'est pas
une infraction de la paix
publique,& depuis quatre
mois il s'en est fait dans l'interieur
de l'Empire, qui
sont plus odieuses que celle
d'Ulm, & qui n'ont pas attiré
le moindre mandemenant
fait écrire aucunes
lettres avocatoires à l'EmpereurJoseph.
La plûpart
..¿es autres griefs rapportez
dans la Sentence de Ban ne
regardent pas l'Empire
mais l'Empereur comme
Archiduc d"Autricl-ic.»
L'Electeur proteste contre
ce Ban injuste dans le
fonds & dans les formes,
& contre ce qui s'estpassé
depuis; ainsi que contre
l'election d'un Empereur,
à laquelle il n'auroit point
étéappellé ,déclarant que
d'autres que lui seront coupables
pables des malheurs qu'une
pareille élection, faire
contre les Loix,pourroit
attirer sur l'Allemagne.
L'histoire qui fuit
des protestations des Llechuri
-
de Baviere & de Cologne. L'Electeur de Cologne
expose que son intennon
estoit de demeurer
neutre durant la guerre
qu'il voyoitpreste às'allumer
entre les Maisons de
France & d'Autriche pour
la successiond'Espagne. Il
devoit cette neutralité à
son peuple,attendu la situation
de sesétats,qui les
exposoit aux premiers desordres
de la guerre si le
Prince avoit pris un parti.
S. A. E. fit donc toutes les
démarches necessaires durant
l'automne de 1701. à
Vienne &à la Haye,pour
obtenir cette neutralité, &
il les fit avec d'autant plus
d'instance, que la guerre
estoit desormais certaine.
Dés le 7. du mois de Septembre
1701. l'Empereur
Leopold, le Roy Guillaume
,
& lesEtats Généraux
avoient signé le traité si
connu fous le nom de la
grandeAlliance.Le traitéestoit
une ligue offensive
contre les couronnes de
France & d'Espagne, par
laquelle les Puissancescontractantes
s'engagerent à
leur faire conjointementla
guerre,si dans six mois elles
ne donnoient à ces Alliez
des satisfactions & des
sûretez telles que des Princes
qui ont les armes à la
main ne les donnent qu'aprés
plusieurscampagnes
malheureuses. Suivant toutes
les constitutions de
l'Empire l'Electeur de Cologne
estoit loüable de
prendre le parti de la neutralité.
Jusques au 27. Septembre
1702.la guerre que
l'Empereur a faire aux couronnes
n'a point eité une
guerre de l'Empire. Ce ne
fut que le 27. Septembre
1701. datte itmirquable,
quel'Empire declara par
un resultat des trois Colleges
qui composentla
Diette,qu'il épousoit la
querelle de la Maison
d'Autriche, Se qu'il entroit
en sonnomdansla guerre
qu'elle faisoit aux couron
nes. Neanmoinslaneutralité
fut refusée à l'Electeur
deCologne à Vienne dés
le mois d'Octobre 1701. & laréponsequ'onluy tIt à la
Haye valoit un refus. Les
Hollandois dés le mois
d'Octobre 1701. commencerent
même a agir holli.
lement sur le territoire de
Liege, dont il est Evêque
&Prince, en y élevant des
fortifications sans son consentement.
Cet Electeur
qui n'avoit pas assez de
troupes pour maintenir sa
neutralité contre de si puissans
voisins, & contre l'Electeur
Palatin, & d'autres
Princes leurs Alliez,appella
& reçut dans ses places
au mois de Novembre
1701. les troupes du cercle
de Bourgogne,aprés leur
voir fait prêter serment
de
ae ne rien attenter contre
l'Empire, & de sortir de ses
placesdés qu'illerequereroit.
Suivant les constitutions
de l'Empire, il est
permis aux érars de l'Empire
dappeller à leur secours
les troupes des autres
états de l'Empire. Depuis
Charles-Quint le cercle
de Bourgogne est un
des états de l'Empire, &
les Empereurs de la Maison
d'Auftriche ont appellé
à leur secours, &
introduit souvent dans
: rf-a-npire les troupes de ce
cercle. L'Empereur publia
plusieurs mandemenscontre
l'Electeur de Cologne
qui écrivit le 19. Mars 1702.
à l'Empereur une lettre
aussi forte que respectueuse
pour défendre sa con
duite,dans laquelleon voit
que S. A. E. étoit prête d'écouter
la Diette, qui seule
étoit son juge competant,
avec toute sorte de déference.
Néanmoins dés le
mois de May 1702.les Hollandois
& d'autres Princes
alliez de l'Empereur attaquerent
Kaiservvert
, &
l'Electeur de Cologne estoit
presque dépoüillé de
tous ses états pour n a»-
voir pas voulu faire la
guerreconjointement avec
l'Empereur, quand
l'Empire declara le 27.
Septembre 1702. que ses
Membres devoient prendre
part à cette guerre.
Les choses en resterent
là durant la vie de l'Empereur
Leopold. L'Empereur
Joseph, dans la- premiere
année de son regne
,
publia une proclamation
dattée du25. Avril
1706. parlaquelle il mit
SonAltesse Electorale au
ban de l'Empire, autant
qu'un Ecclesiastique y
peut estre mis. La protestation
fait voir pleinement
l'iniquité ôç la nullité
de cette Sentence,
renduë contre un Prince
qui n'estoit pas coupable,
par un Tribunal incompetant;
puisque, suivant
les constitutions de l'Empire
,
la Diete seule peut
connoistre des causes capitales
des Electeurs, Princes,&
autres états del'Empîre.
Son Altesse Electoralefinit,
en protestant
de nullité contre l'élection
future d'un Empereur,
à laquelleon ne l'auroit
pas invitée, pour la
conservation de ses droits
& pour celle des droits de
son Eglise.
,-
La protestation de l'Electeur
de Baviere dattée
de Namur le 7. Juillet est
beaucoup plus courte. Cet
Electeur expose que son
honneur & ses interêts ne
lui permettoient pas d'entrer
en- guerre contre les
couronnes, lorsque l'Empereur
commença de sors
autorité privée en 1701. la
guerre qui dure encore
quil prit des mesures pour
demeurer neutre, & que
plusieurs estatsdel'Empire
se trouverent dans lesmêmes
sentimens que lui. Il
concerta avec eux pour
empêcher que la Cour de
Vienne n'arrachât d'eux
une déclaration forcée:
Mais cette Courgagna la
plûpart des états qui s'étoient
joints, ou qui devoient
sejoindre avec S. A.
E. pour empêcher que
l'Empirene fût obligé à
rentreren guerre,&à rom-r
pre la paix de Risvvik làns
sujet: en effet dés le mois
d'Avril 1702. il se fit plusieursviolences
dans l'Empire
par les Alliez de l'Empereur,
quiforçoient ceux
qui témoignoient vouloir
demeurer neutres, à se défaire
de leurs troupes. Dés,'
le mois de Juillet l'Empereur,
àquilesconstitutions
de l'Empiredéfendent é..:-,
troitement d'attaquerjamais
directement ni indirectement
la couronne de
France sans leconsentement
des trois Colleges ,
commençalefiegedeLandau,
de sa feule autorité.
L'Electeur de Bavieré ne
pouvoitplus douter aprés
ce qui s'étoit passé,qu'il ne
dût être attaqué incessamment,&
le 8Septemb. 1701.
il jetta des troupes dans
Ulm& dans Meminguen,
quiouvrent l'entrée de ses
états, pour se couvrir de
ces places durant le danger
, avec promesse de les
évacuer dés qu'il feroit
paffé. La Diette ne declara
qu'il falloit faire la guerre
à la France quele27.Septembre
1702. L'Electeur
de Baviere voulut demeurerneutre:
maisau mois de
Mars 1703.le Comte Schlik
entra hostilement dans ses
états, & le mit en droit de
pourvoir par toutes fortes
devoyes àsa juftedéfenfe;,,
Le 26.d'Avril 1706.l'Empereur
Joseph le mit au
ban de l'Empireparune
Sentenceémanée sur des
procedures du ConseilAulique,
qui n'est pas Juge
competanten pareil cas.
Le pretexte de cette Sentence
est l'infractiondela
constitutionde la paix publique
commise par l'Electeur
quand il occupaUlm.
On appelle enAllemagne
constitution de la paix publique
l'Ordonnance qui
fut publiée dans laDiete tenuëà
Vorms en 1495. sous
l'Empereur Maximilien I.
par laquelle il est défendu
aux états de l'Empire d'user
d'hostilitez les uns envers
les autres dans leurs querelles
particulieres :
L'Electeurn'occupa
Ulm que
pour fegarantir des insultes
qui avoient été faites à
d'autresPrincesdepuis peu.
de mois, parce qu'ils étoient
dans le même cas
que lui, avec promesse de
l'évacuerdésque labourasque
seroit passée.Toute occupation
de place n'est pas
une infraction de la paix
publique,& depuis quatre
mois il s'en est fait dans l'interieur
de l'Empire, qui
sont plus odieuses que celle
d'Ulm, & qui n'ont pas attiré
le moindre mandemenant
fait écrire aucunes
lettres avocatoires à l'EmpereurJoseph.
La plûpart
..¿es autres griefs rapportez
dans la Sentence de Ban ne
regardent pas l'Empire
mais l'Empereur comme
Archiduc d"Autricl-ic.»
L'Electeur proteste contre
ce Ban injuste dans le
fonds & dans les formes,
& contre ce qui s'estpassé
depuis; ainsi que contre
l'election d'un Empereur,
à laquelle il n'auroit point
étéappellé ,déclarant que
d'autres que lui seront coupables
pables des malheurs qu'une
pareille élection, faire
contre les Loix,pourroit
attirer sur l'Allemagne.
L'histoire qui fuit
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Résumé : EXTRAIT des protestations des Electeurs de Baviere & de Cologne.
En 1701, l'Électeur de Cologne tenta de maintenir la neutralité face à la guerre imminente entre les Maisons de France et d'Autriche pour la succession d'Espagne, justifiant cette position par la vulnérabilité de ses États. Ses démarches à Vienne et à La Haye restèrent vaines, et le 7 septembre 1701, le traité de la Grande Alliance fut signé par l'Empereur Léopold, le Roi Guillaume et les États Généraux, formant une ligue offensive contre les couronnes de France et d'Espagne. La neutralité de l'Électeur fut refusée en octobre 1701, et les Hollandais commencèrent à agir sur le territoire de Liège sans son consentement. L'Électeur, manquant de troupes pour défendre sa neutralité, appela les troupes du cercle de Bourgogne en novembre 1701. L'Empereur publia des mandements contre lui, mais l'Électeur défendit sa conduite dans une lettre en mars 1702. En mai 1702, les Hollandais et d'autres Princes alliés attaquèrent Kaiservert, privant presque l'Électeur de tous ses États. L'Empire déclara le 27 septembre 1702 que ses Membres devaient prendre part à la guerre. En 1706, l'Empereur Joseph mit l'Électeur de Cologne au ban de l'Empire, mais celui-ci protesta, affirmant que seule la Diète était compétente pour juger les causes capitales des Électeurs. L'Électeur de Bavière exprima son désir de neutralité dès 1701, mais fut forcé d'entrer en guerre. Il occupa Ulm et Memmingen pour se protéger et promit d'évacuer ces places une fois le danger passé. En avril 1706, l'Empereur Joseph mit également l'Électeur de Bavière au ban de l'Empire pour infraction à la constitution de la paix publique. L'Électeur de Bavière protesta contre cette décision, justifiant son occupation d'Ulm par les insultes subies par d'autres Princes.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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4
p. 109-113
Nouvelles d'Utrecht.
Début :
On écrit d'Utrecht, que le 5. Octobre les Ambassadeurs [...]
Mots clefs :
Ambassadeurs, Naissance, Prince Ferdinand , Conférence, Troupes, Cologne
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Nouvelles d'Utrecht.
NouvellescTVtrtcht.
;
On écrit d'Utrecht,quq
le5 Octobre les Ambassadeurs
d'Espagnereçurent
un courier qui leur apporta
la nouvelle que la Reine
éçpje., accouchéed'un trou
sime Pri'nçeiqtji,,,Ivçit
nommé Ferdinand;que le
9.le Duc d'Ossone, pourcelebrer
la naissancedece
Prince, donnaun magnifique
repas à divers Ministres
& autres personnes de
diftinftion, & quç-t le soir
son Hôtel fut illuminé en
dehors & en dedans,&orné
d'une decoration magnifique
d'emblêmes&de
devises sur des médaillons,
Les lettres de la Haye
portent que le Comte de
Strafford & les dépurez des
Estats Générauxeurent une
conférence avec le Prince
Kurakin & le Baron de
Gersdorf, envoyez du Czar
&duRoyAuguste,&enfuite
avec le Baron Palmquist
envoyé du Roy de
Suede, touchant les affaires
duNord,Seque les EÙ
tats de Hollande avoient
donné la charge de contre-
Amiral de l'Amirauté de
la Meuse au Capitaine ja,
cob van Koperen,& celle
de l'Amirautéd'Amsterdam
au Capitaine Lucas
de Veth.Les nouvelles d'Allemagne
portent qu*tnpa$e
ti Françoisavoit enlevécinquante
soldats Allemans à
une lieuë au-dessus deCologne
;que le 7.les troupes
de Prusse ôc de Hanover
étoient encore au-deçà du
Mein; & que le Prince Eugene
, qui étoit encore le
6. en son camp de Mulberg,
avoit détaché six regimens
de cavalerie & dix bataillons
, pour renforcer le
camp du General Vaubonne
qui se retranchoit près
de Rotvveil.
: On écrit de Cologne,
queleRoy dePrusse fait
fairedes levées à Vesel &
dans tous ses Estats, & qu'il
prend à son service lessoldatslicentiez
par lesEstats
voisins,que les troupes de.
ce Prince qui se preparoienc
à passer le Mein pouraller
joindre l'armc'cdel'Em--
pire,
pire,avoient recû un contre
ordre.
;
On écrit d'Utrecht,quq
le5 Octobre les Ambassadeurs
d'Espagnereçurent
un courier qui leur apporta
la nouvelle que la Reine
éçpje., accouchéed'un trou
sime Pri'nçeiqtji,,,Ivçit
nommé Ferdinand;que le
9.le Duc d'Ossone, pourcelebrer
la naissancedece
Prince, donnaun magnifique
repas à divers Ministres
& autres personnes de
diftinftion, & quç-t le soir
son Hôtel fut illuminé en
dehors & en dedans,&orné
d'une decoration magnifique
d'emblêmes&de
devises sur des médaillons,
Les lettres de la Haye
portent que le Comte de
Strafford & les dépurez des
Estats Générauxeurent une
conférence avec le Prince
Kurakin & le Baron de
Gersdorf, envoyez du Czar
&duRoyAuguste,&enfuite
avec le Baron Palmquist
envoyé du Roy de
Suede, touchant les affaires
duNord,Seque les EÙ
tats de Hollande avoient
donné la charge de contre-
Amiral de l'Amirauté de
la Meuse au Capitaine ja,
cob van Koperen,& celle
de l'Amirautéd'Amsterdam
au Capitaine Lucas
de Veth.Les nouvelles d'Allemagne
portent qu*tnpa$e
ti Françoisavoit enlevécinquante
soldats Allemans à
une lieuë au-dessus deCologne
;que le 7.les troupes
de Prusse ôc de Hanover
étoient encore au-deçà du
Mein; & que le Prince Eugene
, qui étoit encore le
6. en son camp de Mulberg,
avoit détaché six regimens
de cavalerie & dix bataillons
, pour renforcer le
camp du General Vaubonne
qui se retranchoit près
de Rotvveil.
: On écrit de Cologne,
queleRoy dePrusse fait
fairedes levées à Vesel &
dans tous ses Estats, & qu'il
prend à son service lessoldatslicentiez
par lesEstats
voisins,que les troupes de.
ce Prince qui se preparoienc
à passer le Mein pouraller
joindre l'armc'cdel'Em--
pire,
pire,avoient recû un contre
ordre.
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Résumé : Nouvelles d'Utrecht.
Le 5 octobre, les ambassadeurs d'Espagne à Utrecht apprirent la naissance du prince Ferdinand, fils de la reine d'Espagne. Le duc d'Ossone organisa un repas somptueux pour célébrer cet événement, illuminant et décorant son hôtel avec des symboles et devises. À La Haye, le comte de Strafford et les députés des États Généraux eurent des conférences avec des envoyés du tsar, du roi Auguste, et du roi de Suède concernant les affaires du Nord. Les États de Hollande nommèrent Jacob van Koperen contre-amiral de l'Amirauté de la Meuse et Lucas de Veth à l'Amirauté d'Amsterdam. En Allemagne, François Ier captura cinquante soldats allemands près de Cologne. Les troupes prussiennes et hanovriennes étaient positionnées au-delà du Mein. Le prince Eugène envoya des renforts au général Vaubonne près de Rotweil. À Cologne, on rapporta que le roi de Prusse levait des troupes à Wesel et dans ses États, recrutant également des soldats licenciés par les États voisins. Les troupes prussiennes, initialement prêtes à traverser le Mein pour rejoindre l'armée impériale, reçurent un contre-ordre.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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5
p. 140-143
MORTS, BAPTESMES & Mariages des Pays Etrangers.
Début :
Mr. Jagozinski a épousé à Petersbourg Made la Comtesse Gollofskin [...]
Mots clefs :
Mort, Princesse, Reine, Cologne, Épouse, Comtesse
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : MORTS, BAPTESMES & Mariages des Pays Etrangers.
MORTS, B ALTES MES
& Mariages des Pays Etrangers.
Mk Jagozinski a épousé à PeterÇ.
bowrg Mad: la Comtesse Goiïofsk'in,
fille du Grand Chancelier de
Russie. Ces noces ont été celebrées avec
beaucoup de magnificence , en presence
du Czar, representant avec le Duc d'Holstein
, les peres des deux nouveaux époux,
de la Czarine , accompagnée de la Prin
cesse Menzikoss, repreíentant les meres ,
M. Toistoy , Conseiller d'Etat , & M.
îe General Butterling repreíentaient les
Freres, Mad^ la Comtesse de Mattueof
& Made épouse du Vice-
Amiral Sinets repreíêntoient les íoeurs.
Made Albertine , Michelle , Comtesle
d'Althan, est morte à Vienne le 24.
Novembre, âgée de 17. ans.
Le R. Pere Frederic Confbrug , Je
íuite , Confesseur de l'Imperatrice , est
mort à Vienne le 2 9. Novembre.
Made de Geminghen , Gouvernan
te du jeune Prince Guillaume - Augus
te, & de la jeune Princesse , Se Damed'Honneur
de la Princesse de Galles , est
morte à Londres le premier Decembre.
J A NVïE R' 1714'. ; "4?
La Comtesse de Marlborough , épouse
de M. le Comte de Gòdolphin , est ac
couchée d'une fìlie à Londres le 4. De
cembre. ;
On mande de Londres que le Roy i
d'Angleterre doit declarer la conclusion
du mariage du Prince Frederic , son petjt.
fils, avec la Princesse , fille aînée du'
Roy de Prusse , que Si M. a arrêté pen*.
dant son séjour en Allemagne.
«k. Le R. Pere Joseph Diaíde Mouray
Beneficier dans. l'Eglise Paroissiale de
5, Barthelemy , à Lisbone, y est mort le
6. Novembre , âgé de cent douze ans.
Dom Joseph Hogan, Irlandois', Che
valier de l'Ordre de Christ & Sergent
Major de bataille dans les armées du Roy
de Portugal , est mort à Liíbone le jo.
Octobre.
Dom Jerôme de Camera , quatrième
fils du feu Comte de Ribeïra. Grande ^
Ambassadeur à la Cour de France , est
rnort à Liíbone , & c'est le quatrième
heritier mâle que cette Masson a perdu
dans le courant de cette annee.
Le 6. Decembre le Patriarche de Lis-
.bone baptiíà le quatrième Infant dans
l'Eglise Patriarchale. Ce Prince fut por.
ré par Don Gaston Joseph de Camera
Goutinho , Contrôleur de la Maison de
U Reine, Se il sut tenu sur les Fonts par
G iij le
i4* MERCUTRÏ DE FRANCÉ.
. le Marquis de Capichelatro , au' nom du*
Roy d'Espagne , & pour la Reine Douai
riere d'Esp.gne par Don Numa Alvares.
Pereira , Duc de Cadanel , Conseiller
t d'Etat, Majordome. Major de la Reine,..
President du Desembargo du Palais, po
Mestre de Camp General de la Cour &
de la Province d'Estremadoure. il fut
nommé Franf ois-Joseph. Antoine.Nicolas*
Après la ceremonie le Patriarche enton
na le Te Deum , qui fut chanté par la*
Musique y eníuite ce Prélat donna la be
nediction au peuple. La nuit íuivante it
y eut des illuminations , & autres mar
ques d'une' fête publique dans les deux;
Villes. L'Ambaíïadeur d'Espagne pour jr
contribuer donna ust concert d'instru-^
.mens , avec des rafraîchislgmens à tous. ;
ceux qui le reconduisirent à son Hôtel.
: Le Comte François Malacerta est mort
k Florence fans enfans: Il ne reste plus
de cette ancienne famille que le Mar
quis Malaterra , qui est actuellement
Gouverneur de Volterra.
La Princesse Christine.Amelie , dont
la Reine de Dannemark accoucha il y a
deux mois , est morte le 8. de ce mois à
Coppenhague. ^ . \
.Le 5. de cé mots le corps dq feu
Electeur de Cologne y fut porté de Bonn
' dans un Caroslè à S. chevaux caparaçon-
' ; nea.
.. f A. N V I E R 1714. .ï+s
riéz de deuil Le Clergé Seculier & Re
gulier de Cologne , alla le recevoir hors
de là Porte de S. Se verin ', Se le conduisit
à l'Eglise Metropolitaine, où il fut mis
fous un Dais magnifique. Le 4. le Non-
. ce du Pape accompagné des Prélats Mi
tiez de Rrechsteden , de Steinfeld , d'Altemberg
, de Gladbach , de Deutz , de
Brauveiller , de S.' Martin & de S. Pan,.
taleon , des Ministres Etrangers quí sonc
. à Cologne , de la principale Nobleilè
de cet Electorat , & des Magistrats de
. cette Ville , se rendjt à l'Eglrse Metro
politaine , où il celebra pontificalement
la MeflTe , qui sot suivie de deux Orai.
íòns funèbres , l'une prononcée en Alle
mand par le P. Averhausen , Jesuite, Se
l'autre en' JLatiny pus fó: Curé de Sains
Albin , après quoi le corps de l'Electeur
de Cologne fut inhumé au bruit d'une tri-
J>ie salve de l'artillerie des remparts.
& Mariages des Pays Etrangers.
Mk Jagozinski a épousé à PeterÇ.
bowrg Mad: la Comtesse Goiïofsk'in,
fille du Grand Chancelier de
Russie. Ces noces ont été celebrées avec
beaucoup de magnificence , en presence
du Czar, representant avec le Duc d'Holstein
, les peres des deux nouveaux époux,
de la Czarine , accompagnée de la Prin
cesse Menzikoss, repreíentant les meres ,
M. Toistoy , Conseiller d'Etat , & M.
îe General Butterling repreíentaient les
Freres, Mad^ la Comtesse de Mattueof
& Made épouse du Vice-
Amiral Sinets repreíêntoient les íoeurs.
Made Albertine , Michelle , Comtesle
d'Althan, est morte à Vienne le 24.
Novembre, âgée de 17. ans.
Le R. Pere Frederic Confbrug , Je
íuite , Confesseur de l'Imperatrice , est
mort à Vienne le 2 9. Novembre.
Made de Geminghen , Gouvernan
te du jeune Prince Guillaume - Augus
te, & de la jeune Princesse , Se Damed'Honneur
de la Princesse de Galles , est
morte à Londres le premier Decembre.
J A NVïE R' 1714'. ; "4?
La Comtesse de Marlborough , épouse
de M. le Comte de Gòdolphin , est ac
couchée d'une fìlie à Londres le 4. De
cembre. ;
On mande de Londres que le Roy i
d'Angleterre doit declarer la conclusion
du mariage du Prince Frederic , son petjt.
fils, avec la Princesse , fille aînée du'
Roy de Prusse , que Si M. a arrêté pen*.
dant son séjour en Allemagne.
«k. Le R. Pere Joseph Diaíde Mouray
Beneficier dans. l'Eglise Paroissiale de
5, Barthelemy , à Lisbone, y est mort le
6. Novembre , âgé de cent douze ans.
Dom Joseph Hogan, Irlandois', Che
valier de l'Ordre de Christ & Sergent
Major de bataille dans les armées du Roy
de Portugal , est mort à Liíbone le jo.
Octobre.
Dom Jerôme de Camera , quatrième
fils du feu Comte de Ribeïra. Grande ^
Ambassadeur à la Cour de France , est
rnort à Liíbone , & c'est le quatrième
heritier mâle que cette Masson a perdu
dans le courant de cette annee.
Le 6. Decembre le Patriarche de Lis-
.bone baptiíà le quatrième Infant dans
l'Eglise Patriarchale. Ce Prince fut por.
ré par Don Gaston Joseph de Camera
Goutinho , Contrôleur de la Maison de
U Reine, Se il sut tenu sur les Fonts par
G iij le
i4* MERCUTRÏ DE FRANCÉ.
. le Marquis de Capichelatro , au' nom du*
Roy d'Espagne , & pour la Reine Douai
riere d'Esp.gne par Don Numa Alvares.
Pereira , Duc de Cadanel , Conseiller
t d'Etat, Majordome. Major de la Reine,..
President du Desembargo du Palais, po
Mestre de Camp General de la Cour &
de la Province d'Estremadoure. il fut
nommé Franf ois-Joseph. Antoine.Nicolas*
Après la ceremonie le Patriarche enton
na le Te Deum , qui fut chanté par la*
Musique y eníuite ce Prélat donna la be
nediction au peuple. La nuit íuivante it
y eut des illuminations , & autres mar
ques d'une' fête publique dans les deux;
Villes. L'Ambaíïadeur d'Espagne pour jr
contribuer donna ust concert d'instru-^
.mens , avec des rafraîchislgmens à tous. ;
ceux qui le reconduisirent à son Hôtel.
: Le Comte François Malacerta est mort
k Florence fans enfans: Il ne reste plus
de cette ancienne famille que le Mar
quis Malaterra , qui est actuellement
Gouverneur de Volterra.
La Princesse Christine.Amelie , dont
la Reine de Dannemark accoucha il y a
deux mois , est morte le 8. de ce mois à
Coppenhague. ^ . \
.Le 5. de cé mots le corps dq feu
Electeur de Cologne y fut porté de Bonn
' dans un Caroslè à S. chevaux caparaçon-
' ; nea.
.. f A. N V I E R 1714. .ï+s
riéz de deuil Le Clergé Seculier & Re
gulier de Cologne , alla le recevoir hors
de là Porte de S. Se verin ', Se le conduisit
à l'Eglise Metropolitaine, où il fut mis
fous un Dais magnifique. Le 4. le Non-
. ce du Pape accompagné des Prélats Mi
tiez de Rrechsteden , de Steinfeld , d'Altemberg
, de Gladbach , de Deutz , de
Brauveiller , de S.' Martin & de S. Pan,.
taleon , des Ministres Etrangers quí sonc
. à Cologne , de la principale Nobleilè
de cet Electorat , & des Magistrats de
. cette Ville , se rendjt à l'Eglrse Metro
politaine , où il celebra pontificalement
la MeflTe , qui sot suivie de deux Orai.
íòns funèbres , l'une prononcée en Alle
mand par le P. Averhausen , Jesuite, Se
l'autre en' JLatiny pus fó: Curé de Sains
Albin , après quoi le corps de l'Electeur
de Cologne fut inhumé au bruit d'une tri-
J>ie salve de l'artillerie des remparts.
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Résumé : MORTS, BAPTESMES & Mariages des Pays Etrangers.
En 1714, plusieurs événements marquants ont eu lieu dans diverses cours européennes. Le marquis Jagozinski a épousé la comtesse Gojofsk'in, fille du Grand Chancelier de Russie, en présence du Czar et d'autres dignitaires. À Vienne, la comtesse Albertine Michelle d'Althan est décédée à l'âge de 17 ans, ainsi que le père Frédéric Confbrug, confesseur de l'impératrice. À Londres, madame de Geminghen, gouvernante du prince Guillaume-Auguste et dame d'honneur de la princesse de Galles, est décédée. La comtesse de Marlborough y a accouché d'une fille. Le roi d'Angleterre a annoncé le mariage du prince Frédéric, son petit-fils, avec la fille aînée du roi de Prusse. À Lisbonne, plusieurs décès notables ont été enregistrés. Le père Joseph Diade Mouray, bénéficiant dans l'église paroissiale de Saint-Barthélemy, est mort à l'âge de 112 ans. Dom Joseph Hogan, chevalier de l'Ordre de Christ et sergent-major dans les armées du roi de Portugal, ainsi que Dom Jérôme de Camera, fils du comte de Ribeira, sont également décédés. Dom Jérôme était le quatrième héritier mâle perdu par cette maison cette année-là. Le patriarche de Lisbonne a baptisé le quatrième infant, nommé François-Joseph-Antoine-Nicolas, en présence de dignitaires espagnols et portugais. À Florence, le marquis Malacerta est mort sans enfants, ne laissant que le marquis Malaterra. À Copenhague, la princesse Christine-Amelie, fille de la reine de Danemark, est décédée. Enfin, le corps de l'électeur de Cologne a été transféré de Bonn à Cologne pour des funérailles solennelles.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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6
p. 221-223
DU NORD.
Début :
L'Impératrice, toujours attentive à soulager les malheureux, a fait remettre [...]
Mots clefs :
Saint-Petersbourg, Grand Varadin, Grad Varazdin, Dresde, Cologne, Impératrice, Tombeau royal, Sauterelles, Borax, Accident, Jean-Pierre de Herwegh
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : DU NORD.
DU NORD.
DE PETERSBOURG , le 15 Août.
L'Impératrice , toujours attentive à foulager
les malheureux , a fait remettre cent mille roubles
au Gouverneur de Mofcou , pour être diftria
Kiij
222 MERCURE DE FRANCE.
bués aux habitans de cette ville , qui ont le plus
fouffert par les derniers incendies.
Les lettres de Belogorodfled marquent que des
fauterelles , d'une efpece qui n'eſt connue en
Ruffie que depuis quelques années , ont ravagé
une grande étendue de pays dans le diftrict de
Nowoskolski , & qu'enfuite elles ont été prefque
toutes dévorées par des fauterelles d'une autre
espece.
DU GRAND VARADIN , le 22 Août.
Des ouvriers en creufant la terre , ont trouvé
un tombeau de brique , couvert de trois pierres
de taille , dans lequel étoient un globe de vermeil
, une couronne à fleurons auffi d'argent doré,
garnie de rubis & d'éméraudes , un manteau d'une
riche étoffe , & une agrafe d'or maffif. Ces différens
indices font juger que ce Monument eft un
tombeau royal . En effet , l'hiftoire nous apprend
que dans l'endroit où il a été découvert , Saint
Ladiflas Roi de Hongrie, a bâti une églife , & que
ce Prince qui eft mort en 1995 , y a été inhumé ,
ainsi que le Roi André , mort en 1235 ; & la Reine
Marie , morte en 1392. Les offemens qu'on a
tirés de ce monument étant petits & grêles , on
préfume que ce tombeau eft celui de la Reine
Marie. On a demandé à l'Impératrice la permiffion
de fouiller dans les environs pour chercher
les tombeaux de S. Ladiflas & du Roi André.
DE DRESDE , le 31 Août
.
Un particulier a découvert dans cet électorat ,
une terre minérale , dont on compofe un borax ,
qui s'emploie avec fuccès pour fondre l'or &
l'argent , ainfi que pour la foudure . Les CommifOCTOBRE.
1755. 223'
faires que le Gouvernement a chargés d'en faire
l'examen , ont jugé que ce borax avoit toutes les
propriétés que celui de Venife.
On a arrêté dans la Luface une voiture , qui
conduifoit en pays étranger plufieurs quintaux
de la terre , dont on fe fert pour fabriquer la porcelaine
de Saxe . Les lettres de Græfenhain font
mention d'un cruel accident . Un effain étranger
s'étant introduit dans une ruche du Juge du lieu ,
les abeilles domeftiques font entrées en fureur.
Elles fe fopt jettées fur tout ce qu'elles ont rencontré
dans la cour de la maiſon entr'autres
fur un cocher qui y rentroit avec les chevaux
& elles ne l'ont point quitté qu'elles ne Payent
laiffé mort fur la place .
,
DE COLOGNE , le 25 Août.
"
M. Jean -Pierre de Herwegh étant mort le 15
de ce mois , après avoir été trente-quatre ans à
la tête de la Régence , le Sénat s'affembla le zi
pour lui donner un fucceffeur. Tous les fuffrages
fe font réunis en faveur de M. Jean-Gafpard - Tofeph
Zum de Putz.
DE PETERSBOURG , le 15 Août.
L'Impératrice , toujours attentive à foulager
les malheureux , a fait remettre cent mille roubles
au Gouverneur de Mofcou , pour être diftria
Kiij
222 MERCURE DE FRANCE.
bués aux habitans de cette ville , qui ont le plus
fouffert par les derniers incendies.
Les lettres de Belogorodfled marquent que des
fauterelles , d'une efpece qui n'eſt connue en
Ruffie que depuis quelques années , ont ravagé
une grande étendue de pays dans le diftrict de
Nowoskolski , & qu'enfuite elles ont été prefque
toutes dévorées par des fauterelles d'une autre
espece.
DU GRAND VARADIN , le 22 Août.
Des ouvriers en creufant la terre , ont trouvé
un tombeau de brique , couvert de trois pierres
de taille , dans lequel étoient un globe de vermeil
, une couronne à fleurons auffi d'argent doré,
garnie de rubis & d'éméraudes , un manteau d'une
riche étoffe , & une agrafe d'or maffif. Ces différens
indices font juger que ce Monument eft un
tombeau royal . En effet , l'hiftoire nous apprend
que dans l'endroit où il a été découvert , Saint
Ladiflas Roi de Hongrie, a bâti une églife , & que
ce Prince qui eft mort en 1995 , y a été inhumé ,
ainsi que le Roi André , mort en 1235 ; & la Reine
Marie , morte en 1392. Les offemens qu'on a
tirés de ce monument étant petits & grêles , on
préfume que ce tombeau eft celui de la Reine
Marie. On a demandé à l'Impératrice la permiffion
de fouiller dans les environs pour chercher
les tombeaux de S. Ladiflas & du Roi André.
DE DRESDE , le 31 Août
.
Un particulier a découvert dans cet électorat ,
une terre minérale , dont on compofe un borax ,
qui s'emploie avec fuccès pour fondre l'or &
l'argent , ainfi que pour la foudure . Les CommifOCTOBRE.
1755. 223'
faires que le Gouvernement a chargés d'en faire
l'examen , ont jugé que ce borax avoit toutes les
propriétés que celui de Venife.
On a arrêté dans la Luface une voiture , qui
conduifoit en pays étranger plufieurs quintaux
de la terre , dont on fe fert pour fabriquer la porcelaine
de Saxe . Les lettres de Græfenhain font
mention d'un cruel accident . Un effain étranger
s'étant introduit dans une ruche du Juge du lieu ,
les abeilles domeftiques font entrées en fureur.
Elles fe fopt jettées fur tout ce qu'elles ont rencontré
dans la cour de la maiſon entr'autres
fur un cocher qui y rentroit avec les chevaux
& elles ne l'ont point quitté qu'elles ne Payent
laiffé mort fur la place .
,
DE COLOGNE , le 25 Août.
"
M. Jean -Pierre de Herwegh étant mort le 15
de ce mois , après avoir été trente-quatre ans à
la tête de la Régence , le Sénat s'affembla le zi
pour lui donner un fucceffeur. Tous les fuffrages
fe font réunis en faveur de M. Jean-Gafpard - Tofeph
Zum de Putz.
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Résumé : DU NORD.
Le texte relate divers événements historiques et découvertes en Europe. À Saint-Pétersbourg, le 15 août, l'Impératrice a alloué cent mille roubles au Gouverneur de Moscou pour aider les habitants touchés par des incendies récents. À Belogorod, des sauterelles ont ravagé le district de Nowoskolski avant d'être détruites par une autre espèce. À Grand Varadin, le 22 août, des ouvriers ont découvert un tombeau de brique contenant un globe de vermeil, une couronne d'argent doré garnie de rubis et d'émeraudes, un manteau richement orné, et une agrafe d'or massif. Ce tombeau est présumé appartenir à la Reine Marie, morte en 1392. Des recherches sont autorisées pour localiser les tombeaux de Saint Ladislas et du Roi André. À Dresde, le 31 août, un particulier a découvert une terre minérale permettant de composer un borax utilisé pour fondre l'or et l'argent, ainsi que pour la soudure. Cette découverte a été validée par les commissaires du Gouvernement. Par ailleurs, une voiture transportant de la terre pour fabriquer la porcelaine de Saxe a été arrêtée en Lusace. Un accident tragique est également rapporté à Græfenhain, où un essaim d'abeilles a tué un cocher après avoir été perturbé par un étranger. À Cologne, le 25 août, M. Jean-Pierre de Herwegh est décédé après trente-quatre ans à la tête de la Régence. Le Sénat s'est réuni pour élire M. Jean-Gaspard-Joseph Zum de Putz comme successeur.
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7
p. 227-228
ALLEMAGNE.
Début :
On apprend d'Erford, que la nuit du 13 au 14 de Janvier, [...]
Mots clefs :
Dresde, Hanovre, Cologne, Ouragan, Création d'un gouffre, Contrebande, Tabac, Capitation, Tremblement de terre
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texteReconnaissance textuelle : ALLEMAGNE.
ALLE MÀ G N E.
DE DRESDE , le 2 Février.
On apprend d'Erford , que la nuit du 13 au 14
de Janvier , pendant un violent ouragan , la terre
s'eft entr'ouverte dans le village d'Ofermiffen , &
qu'il s'eft formé un gouffre , dont l'ouvertute a 33
pieds de diametre. Sa partie inférieure eft remplie
d'eau , & l'on n'a pu en trouver le fond avec une
corde de cinquante toifes de longueur.
On écrit de Bilvenfels , de Bavenſtein , d'Inwalde
& d'Altenbourg , qu'on y a effuyé diverſes
fecouffes de tremblement de terre , & que plufieurs
maiſons en ont été fortement ébranlées .
DE HANOVRE , le 28 Janvier.
Depuis l'arrivée du dernier courier que la Régence
a reçu de Londres , le bruit court qu'on fera
une réforme de quelques hommes par Compagnie
dans les troupes de cet Electorat . Comme
il eft extrêmement difficile d'empêcher la contrebande
du tabac , on penfe à fupprimer l'impoſition
établie ſur cette marchandiſe , & l'on y ſubftituera
une capitation modique , que payeront
toutes les perfonnes au deflus de l'âge de feize
ans .
K vj
228 MERCURE DE FRANCE.
DE COLOGNE , le 26 Janvier.
Ce matin , à trois heures cinquante - cinq minutes
, on a effuyé ici pendant fept ou huit fecondes
une legere fecouffe de tremblement de terre ,
dont la direction paroiffoit être de l'Ouest à l'Eft
DE DRESDE , le 2 Février.
On apprend d'Erford , que la nuit du 13 au 14
de Janvier , pendant un violent ouragan , la terre
s'eft entr'ouverte dans le village d'Ofermiffen , &
qu'il s'eft formé un gouffre , dont l'ouvertute a 33
pieds de diametre. Sa partie inférieure eft remplie
d'eau , & l'on n'a pu en trouver le fond avec une
corde de cinquante toifes de longueur.
On écrit de Bilvenfels , de Bavenſtein , d'Inwalde
& d'Altenbourg , qu'on y a effuyé diverſes
fecouffes de tremblement de terre , & que plufieurs
maiſons en ont été fortement ébranlées .
DE HANOVRE , le 28 Janvier.
Depuis l'arrivée du dernier courier que la Régence
a reçu de Londres , le bruit court qu'on fera
une réforme de quelques hommes par Compagnie
dans les troupes de cet Electorat . Comme
il eft extrêmement difficile d'empêcher la contrebande
du tabac , on penfe à fupprimer l'impoſition
établie ſur cette marchandiſe , & l'on y ſubftituera
une capitation modique , que payeront
toutes les perfonnes au deflus de l'âge de feize
ans .
K vj
228 MERCURE DE FRANCE.
DE COLOGNE , le 26 Janvier.
Ce matin , à trois heures cinquante - cinq minutes
, on a effuyé ici pendant fept ou huit fecondes
une legere fecouffe de tremblement de terre ,
dont la direction paroiffoit être de l'Ouest à l'Eft
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Résumé : ALLEMAGNE.
Le 2 février, des nouvelles d'Erfurt signalent la formation d'un gouffre à Ofermiffen la nuit du 13 au 14 janvier, durant un ouragan. Ce gouffre, d'un diamètre de 33 pieds et d'une profondeur supérieure à 50 toises, est rempli d'eau. Des secousses sismiques ont également été ressenties à Bilvenfels, Bavenstein, Inwalde et Altenbourg, provoquant des ébranlements dans plusieurs maisons. Le 28 janvier, des rumeurs à Hanovre évoquent une possible réforme des troupes et la suppression de l'imposition sur le tabac, remplacée par une capitation modique pour les personnes âgées de plus de 12 ans. Le 26 janvier, une légère secousse sismique a été ressentie à Cologne pendant sept ou huit secondes, allant de l'Ouest à l'Est.
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