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1
p. 781-782
POLOGNE.
Début :
Le 27. Fevrier, l'Envoyé Extraordinaire du Grand Seigneur, eut [...]
Mots clefs :
Envoyé extraordinaire, Audience publique, Carrosse, Cheval arabe, Hongrie, Traité d'Oliva
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texteReconnaissance textuelle : POLOGNE.
POLOGNE.
E 27. Fevrier , l'Envoyé Extraordinaire du
Grand Seigneur , eut son Audience de congé
avec les ceremonies observées le jour de sa premiere
Audience publique. Ce Ministre alla dîner
ensuite chez le Grand - Maréchal de la Couronne.
Le Roi et la République lui ont fait present d'un
très - beau Carosse attelé de six Mules . Il a fait
au Roi , de la part du G. S. et du Gr. Viz. de six
Chevaux de Selle , pami lesquels il y a un Cheval
Arabe , qu'on estime 2000. Ducats . Leurs Harnois
sont à la Turque et d'une grande magnificence.
Le Roi a envoyé en Hongrie un Capitaine dus
Regiment de Saxe Weimar , pour lever oo. Hus-
Sats
82 MERCURE DE FRANCE
sars que l'Empereur lui a permis de prendre à son
service.
Le Ministre de la Czarine a donné au Primat
du Royaume un Memoire contenant les prétentions
de S. M. Cz . Les principales sont la repetition
des sommes avancées à la République par le
feu Czar Pierre I. et qu'on fait monter à prés de
huit millions , la demande qu'elle fait de l'entiere
execution du Traité d'Oliva , tant au sujet des
Privileges accordez aux Protestans de ce Royaume
, que par rapport à la liberté du Duché de
Curlande , qu'elle ne veut pas permettre qu'on
divise en Palatinats.
E 27. Fevrier , l'Envoyé Extraordinaire du
Grand Seigneur , eut son Audience de congé
avec les ceremonies observées le jour de sa premiere
Audience publique. Ce Ministre alla dîner
ensuite chez le Grand - Maréchal de la Couronne.
Le Roi et la République lui ont fait present d'un
très - beau Carosse attelé de six Mules . Il a fait
au Roi , de la part du G. S. et du Gr. Viz. de six
Chevaux de Selle , pami lesquels il y a un Cheval
Arabe , qu'on estime 2000. Ducats . Leurs Harnois
sont à la Turque et d'une grande magnificence.
Le Roi a envoyé en Hongrie un Capitaine dus
Regiment de Saxe Weimar , pour lever oo. Hus-
Sats
82 MERCURE DE FRANCE
sars que l'Empereur lui a permis de prendre à son
service.
Le Ministre de la Czarine a donné au Primat
du Royaume un Memoire contenant les prétentions
de S. M. Cz . Les principales sont la repetition
des sommes avancées à la République par le
feu Czar Pierre I. et qu'on fait monter à prés de
huit millions , la demande qu'elle fait de l'entiere
execution du Traité d'Oliva , tant au sujet des
Privileges accordez aux Protestans de ce Royaume
, que par rapport à la liberté du Duché de
Curlande , qu'elle ne veut pas permettre qu'on
divise en Palatinats.
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Résumé : POLOGNE.
Le 27 février, l'Envoyé Extraordinaire du Grand Seigneur a eu son audience de congé avec les cérémonies observées lors de sa première audience publique. Il a ensuite dîné chez le Grand-Maréchal de la Couronne. Le Roi et la République lui ont offert un carrosse attelé de six mules. En retour, le Ministre a offert au Roi, de la part du Grand Seigneur et du Grand Vizir, six chevaux de selle, dont un cheval arabe estimé à 2000 ducats, avec des harnais turcs magnifiques. Le Roi a envoyé un capitaine du régiment de Saxe-Weimar en Hongrie pour lever 800 hussards, avec la permission de l'Empereur de les prendre à son service. Le Ministre de la Czarine a remis au Primat du Royaume un mémoire détaillant les prétentions de Sa Majesté Czarine. Les principales revendications incluent la répétition des sommes avancées à la République par le feu Czar Pierre Ier, estimées à près de huit millions, et la demande de l'exécution complète du Traité d'Oliva. Cela concerne les privilèges accordés aux protestants du Royaume et la liberté du Duché de Curlande, que la Czarine ne souhaite pas voir divisé en palatinats.
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2
p. 177-179
« Le 27. les Députez des Etats de Bretagne, eurent Audience publique du [...] »
Début :
Le 27. les Députez des Etats de Bretagne, eurent Audience publique du [...]
Mots clefs :
Députés des États de Bretagne, Audience publique, Église de Notre-Dame de Paris, Décoration, Chapitre, Tableaux, Neffe
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texteReconnaissance textuelle : « Le 27. les Députez des Etats de Bretagne, eurent Audience publique du [...] »
Le 27. les Députez des Etats de Breeurent Audience publique du
Roy, étant présentez par le Comte de Toulouse , Gouverneur de la Province ,
et par le Comte de S. Florentin , Secretaire d'Etat , et conduits par le Grand- Maître et le Maître des Ceremonies ; la
Députation étoit composée de l'Evêque
de S. Pol de Leon , pour le Clergé qui
porta la parole , du Comte de Kercado
pour la Noblesse , du Senechal du Quimper pour le Tiers Etat , et du Pré ident
de Bedé , Syndic de la Province. Ces Députez furent ensuite conduits à l'Audiance de la Reine, et à celles de Monseigneur
le Dauphin , de Monseigneur le Duc
d'Anjou et de Mesdames de France.
Il n'y a pas lieu d'être surpris de tous
les embellissemens qui se sont faits depuis un temps et qui se font encore dans
la celebre Eglise de Notre- Dame de Paris.
Son illustre Chapitre a toûjours eu grande attention sur ce qui regarde le culte
de Dieu , dans lequl est toujours renfermée la Décoration et la magnificence
de son Temple.
I C'est
178 MERCURE DE FRANCE
et
C'est à quoi il semble que ce Chapitre
se soit encore appliqué plus particulierement depuis un temps. Les soins et les
attentions des Abbez de la Croix , de
Fleury et de Cotte , Chanoines , et Intendans du Trésor et de la Fabrique ,
n'ont pas peu contribué à de si nobles er
de si pieuses entreprises ; et le bonheur a
voulu qu'ils ayent heureusement rencontré dans l'Abbé Colin' , Trésorier de cette
Eglise , une personne plus propre à rencherir sur leur zele , qu'à le diminuer.
Son ardeur pour tout ce qui regarde l'Eglise et sa décoration , est sans exemple
ainsi que sa vigilance et son activité.
La derniere réparation qu'on vient de
faire et qui a le plus frappé les yeux du
Public et des Curieux , est le nettoyementet la restauration de tousles Tableaux
de la Nef, qui , quoique des plus grands
Maîtres, avoient été de longue main aban.
donnez aux insultes du temps et de la
poussiere ; l'on n'y reconnoissoit plus.
rien, la plus grande partie pleins de troux
et tout écaillez. Il falloit une main legere
sçavante et habile pour les nettoyer sans
alteration et les repeindre sans qu'il y
parût, et ce fut pour cela que le sieur
Grégoire, jeune homme , Eleve de M.Reitout, neveu da celebre Jean Jouvenet
£us
JANVIER 1732. 179
1
1
fut choisi ; il s'en est acquitté si bien et
avec tant de prudence , qu'il a rendu à
tous ces Tableaux leur premier lustre et
leur ancien éclat , sans avoir rien alteré
des endroits mêmes les plus délicats. Il a
eû aussi la satisfaction de se voir applaudi , non-seulement du Public , mais même de M. Boulogne , premier Peintre du
Roy et Directeur de l'Académie , &c.
Un si, heureux succès fait esperer que
le sieur Grégoire ne se tirera pas moins
heureusement des Tableaux de la Croisée
de la même Eglise, qui sont, la plus grande partie , d'un prix infini.
Roy, étant présentez par le Comte de Toulouse , Gouverneur de la Province ,
et par le Comte de S. Florentin , Secretaire d'Etat , et conduits par le Grand- Maître et le Maître des Ceremonies ; la
Députation étoit composée de l'Evêque
de S. Pol de Leon , pour le Clergé qui
porta la parole , du Comte de Kercado
pour la Noblesse , du Senechal du Quimper pour le Tiers Etat , et du Pré ident
de Bedé , Syndic de la Province. Ces Députez furent ensuite conduits à l'Audiance de la Reine, et à celles de Monseigneur
le Dauphin , de Monseigneur le Duc
d'Anjou et de Mesdames de France.
Il n'y a pas lieu d'être surpris de tous
les embellissemens qui se sont faits depuis un temps et qui se font encore dans
la celebre Eglise de Notre- Dame de Paris.
Son illustre Chapitre a toûjours eu grande attention sur ce qui regarde le culte
de Dieu , dans lequl est toujours renfermée la Décoration et la magnificence
de son Temple.
I C'est
178 MERCURE DE FRANCE
et
C'est à quoi il semble que ce Chapitre
se soit encore appliqué plus particulierement depuis un temps. Les soins et les
attentions des Abbez de la Croix , de
Fleury et de Cotte , Chanoines , et Intendans du Trésor et de la Fabrique ,
n'ont pas peu contribué à de si nobles er
de si pieuses entreprises ; et le bonheur a
voulu qu'ils ayent heureusement rencontré dans l'Abbé Colin' , Trésorier de cette
Eglise , une personne plus propre à rencherir sur leur zele , qu'à le diminuer.
Son ardeur pour tout ce qui regarde l'Eglise et sa décoration , est sans exemple
ainsi que sa vigilance et son activité.
La derniere réparation qu'on vient de
faire et qui a le plus frappé les yeux du
Public et des Curieux , est le nettoyementet la restauration de tousles Tableaux
de la Nef, qui , quoique des plus grands
Maîtres, avoient été de longue main aban.
donnez aux insultes du temps et de la
poussiere ; l'on n'y reconnoissoit plus.
rien, la plus grande partie pleins de troux
et tout écaillez. Il falloit une main legere
sçavante et habile pour les nettoyer sans
alteration et les repeindre sans qu'il y
parût, et ce fut pour cela que le sieur
Grégoire, jeune homme , Eleve de M.Reitout, neveu da celebre Jean Jouvenet
£us
JANVIER 1732. 179
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fut choisi ; il s'en est acquitté si bien et
avec tant de prudence , qu'il a rendu à
tous ces Tableaux leur premier lustre et
leur ancien éclat , sans avoir rien alteré
des endroits mêmes les plus délicats. Il a
eû aussi la satisfaction de se voir applaudi , non-seulement du Public , mais même de M. Boulogne , premier Peintre du
Roy et Directeur de l'Académie , &c.
Un si, heureux succès fait esperer que
le sieur Grégoire ne se tirera pas moins
heureusement des Tableaux de la Croisée
de la même Eglise, qui sont, la plus grande partie , d'un prix infini.
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Résumé : « Le 27. les Députez des Etats de Bretagne, eurent Audience publique du [...] »
Le 27 janvier 1732, les députés des États de Bretagne furent reçus en audience publique par le roi, en présence du comte de Toulouse et du comte de Saint-Florentin. La délégation comprenait l'évêque de Saint-Pol-de-Léon pour le clergé, le comte de Kercado pour la noblesse, le sénéchal de Quimper pour le tiers état, et le président de Bédé, syndic de la province. Ils rencontrèrent également la reine, le dauphin, le duc d'Anjou et Mesdames de France. Le texte évoque par ailleurs les travaux récents et en cours dans l'église Notre-Dame de Paris. Le chapitre de cette église a toujours accordé une grande importance au culte divin, à la décoration et à la magnificence du temple. Les abbés de la Croix, Fleury, Cotte et Colin, trésorier, ont particulièrement contribué à ces entreprises. La dernière réparation notable fut la restauration des tableaux de la nef par le sieur Grégoire, élève de M. Reitout et neveu de Jean Jouvenet. Grégoire a restauré les tableaux avec prudence, leur rendant leur lustre initial sans les altérer. Son travail a été salué par le public et par M. Boulogne, premier peintre du roi et directeur de l'Académie. Une restauration similaire est attendue pour les tableaux de la croisée de l'église.
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3
p. 180-186
DÉTAIL de tout ce qui s'est passé depuis l'arrivée de M. le Prince de LICHTENSTEIN jusqu'au 4.
Début :
M. le Prince de Lichtenstein arriva à Parme le 1 Septembre ; [...]
Mots clefs :
Prince du Lichtenstein, Infant, Audience, Palais, Prince Ferdinand , Ministres, Officiers, Audience publique, Comte, Marquis, Valets, Honneurs, Carosse, Bataillons, Armes, Pages, Dames, Noblesse, Empereur, Gentilshommes, Opéra, Infante
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texteReconnaissance textuelle : DÉTAIL de tout ce qui s'est passé depuis l'arrivée de M. le Prince de LICHTENSTEIN jusqu'au 4.
DETAIL de tout ce qui s'eft paffé depuis l'arrivée
de M. le Prince de LICHTENSTEIN jufqu'au 4 .
M. le Prince de Lichtenſtein arriva à Parme le
1 Septembre ; auflitôt après , il fit informer M.
Dutillot , par un de fes Gentilshommes.
M. Dutillot fe tranfporta chez lui , & lui donna
l'heure que l'Infant avoit fixé pour fon audience
particuliere.
Cette audience fut le lendemain à midi & demi;
M.Dutillot alla prendre M. le Prince de Lichtenftein
au Palais Palavicini où il eſt logé , & l'amena
chez l'Infant , il le conduifit enfuite chez le Prince
Ferdinand , de là à l'appartement de Madame
Infante Ifabelle , où le trouva auffi Madame Louiſe ..
M.le Prince de Lichtenſtein, fut au fortir du Palais
, rendre la vifire à M. Dutillot ; fortit de chez
Ge Miniftre , & y revint dîner avec les Miniftres de
France , d'Espagne , de Turin , de Gènes & de
Malte ; M. le Comte de Neuilly , M le Bailli de
Breteuil , M. l'Abbé de Canillac & M. le Comte
de Mercy . Il amena avec lui les huit Chambellans
qui l'ont accompagné , & deux Officiers Majors..
OCTOBRE. 1760. 185
M. Dutillot avoit invité le Capitaine & le Major
des Gardes du Corps , le grand Ecuyer & le premier
Ecuyer de l'Infant , le Gouverneur du Frince
Ferdinand , des Gentilshommes de la Chambre ,
des Majordomes , des Dames du Palais , M. l'Evêque
de Plaifance , frere du feu Chancelier Criftiani
chargé par l'Infant , à caufe de la mort de
l'Evêque de Parme , de la cérémonie du mariage )
& quelques Perfonnes de la premiere Nobleffe du
Pays.
Après le dîner , M. de Lichtenftein retourna à
fon Hôtel , où il reçut des vifites .
Le troifiéme jour fixé pour l'Audience publique,
M. le Comte Peroli , Introducteur, partit du
Palais à onze heures & demie , dans un caroffe
de l'Infant attelé à huit chevaux ; ce caroffe étoit
précédé par un autre à fix chevaux ( vuide ) , &
fuivi par trois autres attelés à huit chevaux ; dans
chacun de ces caroffes , étoit un Majordome.
Un Officier de l'Ecurie étoit à cheval à la tête
de ce Cortége ; douze Valets de pied étoient fur
deux files aux deux côtés de la voiture de l'Infant
, où étoit M. l'Introducteur , trois derriere ce
carofie , & deux derriere chacun des autres .
Deux Palfreniers à cheval ſuivoient l'Officier
de l'Ecurie
M. le Comte Peroli fut dans cet ordre prendre
chez lui M. le Marquis Palavicini , premier Gentilhomme
de la Chambre , que l'Infant avoir
chargé de faire les honneurs à M. le Prince de
Lichtenſtein .
M. de Palavicini monta dans le même caroffe ,
dans lequel étoit venu M. le Comte Peroli ; ce
dernier lui donna la droite.
Ils furent dans le même ordre chez M. le Prin
ce de Lichtenſtein.
Ils monterent l'efcalier , fuivis des trois Majordomes
qui les avoient accompagnés : les
182 MERCURE DE FRANCE. 1
douze valets de pieds fuivoient fur deux files.
M. le Prince de Lichtenſtein étoit venu au-devant
d'eux, & avoit defcendu deux marches; il les conduifitjufques
à la chambre. MM . les Majordomest
refterent à la piéce la plus voisine de cette chambre
, où ils entrerent un moment après M. de
Palavicini & M. Peroli , à qui M. le Prince de
Lichtenſtein avoit fait partout les honneurs des
Portes.
On defcendit de chez M. le Prince , qui fit
toujours les honneurs à M. de Palavicini jufques
au bas de fon efcalier ; où étant arrivé , M. de
Palavicini lui fit les honneurs du caroffe , il y
monta , fe plaça feul dans le fond , M. de Pałavicini
fur le devant à droite , M. Peroli à gauche.
MM. les Majordomes firent également les
bonneurs des caroffes de l'Infant dans lesquels
ils étoient venus , aux huit Chambellans .
On fe mit en marche dans l'ordre fuivant :
Un Officier de l'Ecurie de l'Infant , & deur
Palfreniers à cheval.
Le caroffe de M. l'Introducteur , à fix chevaux ,
vuide.
Deux Suiffes , de M. le Prince de Lichtenſtein ,
à cheval.
24 Valets de pied.
6 Coureurs.
6 Heyducs.
12 Palfreniers , tenant chacun un cheval par la
bride.
9 Officiers , de la Maifon de M. le Prince , à
cheval.
Son Ecuyer.
& Pages, dont deux Hongrois, & fix Allemands
Quatre Gentilshommes.
Le caroffe de l'Infant , où étoit M. le Prince de
Lichtenſtein , M. de Palavicini & M. Peroli , 1 %
Valets de pied de l'Infant aux deux côtés.
OCTOBRE . 1760 . 184
Un grand caroffe d'entrée , à M. le Prince,
attelé à 8 chevaux.
Les trois caroffes de l'Infant , dont les Majordomes
faifoient les honneurs.
A une diſtance de 30 ou 40 pas , trois autres
carolles , à M. le Prince de Lichtenſtein , attelés à
huit chevaux .
Les rues étoient bordées , depuis l'Hôtel Palavicini
jufques au Palais , par les deux Bataillons du
Régiment de Parme habillés de neuf, à-peu-près
comme le Corps des Grenadiers de France
douze Compagnies de Grenadiers.
> &
Les Troupes préfentoient les armes , les tambours
rappelloient , & les Officiers ont falué du
chapeau .
La Garde du Palais étoit formée devant la
porte; elle préfentoit les armes ; les tambours rappelloient
, & les Officiers ont falué du chapeau.
12 Suifles des Portes étoient fous la voute de
l'entrée du Palais.
80 Hallebardiers de la Garde de S. A. R. bordoient
l'escalier fur deux files, depuis la premiere
marche juſques au pallier d'en- haut ; & les deux
portes qui donnent de ce pallier à l'appartement
de l'Infant & à celui de Madame Ifabelle , étoient
gardées par quatre de ces mêmes Hallebardiers ,
la hallebarde fur l'épaule.
M. Le Comte Rimbaldefi, Maître des Cérémonies,
vint recevoir M. le Prince au bas de l'efcalier
& marcha devant lui.
La Livrée de l'Infant précédoit fur deux files ;
celle de M. le Prince fuivoit ce Seigneur , qui mar
choit entre M. le Marquis Palavicini & l'Introducteur.
La Livrée de M. le Prince s'arrêta dans deur
anti-falles avec celle de l'Infant ; deux Suiffes de la
porte empêchoient celle des particuliers d'y entrer,
184 MERCURE DE FRANCE.
M. le Prince de Lichtenstein , toujours précédé
par le Maître des Cérémonies , & ayant M. de Pala
vicini à fa droite & l'Introducteur à ſa gauche, traverfa
la Salle des Gardes : les Gardes du Corps
étoient fous les armes. Le Capitaine des Gardes le
reçut à la porte de la Salle en dedans, prit la place
de M. l'Introducteur à côté de lui , & marcha
ainfi à toutes les Audiences. L'Introducteur s'étoit
avancé d'un pas , & marchoit à côté du Maître
des Cérémonies . M. le Prince étoit précédé par
les Officiers de fa Maiſon qui s'arrêterent dans la
prémiere antichambre après la Salle des Gardes ,
par les Pages qui s'arrêterent dans l'antichambre
après celle où étoient reftés les Officiers de fa
Maifon , & avant celle où étoient les Pages de
S. A. R. par fes quatre Gentilshommes qui entrerentjufques
dans la piéce du Sallon de l'Audience
de l'Infant ; & par les huit Chambellans de l'Empereur
qui les précédérent jufques aux pieds , da
Throne .
Toutes les Dames de la Nobleffe du Pays &
Etrangeres , s'étoient rendues le matin chez Madame
Ifabelle .
La Nobleffe de l'Etat , les Seigneurs les plus
diftingués d'Italie , & l'Infant , étoient placés autour
de fon thrône , & rempliffoient douze Piéces
que traverfa M. le Prince de Lichtenftein , depuis
celle où s'étoient arrêtés fes Pages juſques à la
porte de la Salle de l'Audience.
Certe Salle eft , très-vaffe , & avoit été richement
& galamment ornée ; le dais de l'Infant étoit au
fond , vis-à-vis de la porte , par où entra M. le
Prince de Lichtenftein .
Au moment où ce Seigneur parut dans la Salle,
S. A. R. fe leva du fauteuil , ou il étoit affis , falua
M. le Prince de Lichtenftein & remit fon chapeau.
M.le Prince fe couvrit , & expola l'objet de fa
million..
OCTOBRE. 1760. r&'s
M. le Comte de S. Vital fut envoyé , avec deux
Gentilshommes de la Chambre , & deux Majordomes
prendre Madame Infante Ifabelle dans fon
appartement. Elle entra dans la Salle d'audience
par une porte pratiquée à côté du dais, précédée des
perfonnes qui avoient été envoyées pour la chercher
, & fuivie par Madame de Gonzales , Madame
la Comteffe de Siffa , & cing Dames du Palais.
M. le Prince de Lichtenſtein s'adreſſant à Madame
Infante Ifabelle , lui répéta la demande qu'il
avoit faite à S. A. R. Madame fe tourna du côté de
l'Infant , comme pour lui demander fon approbation
; après quoi elle répondit à M. le Prince de
Lichtenſtein , & reçut de lui une Lettre de la main
de l'Archiduc , & le portrait de ce Prince ; enfuite
elle fe retira dans fon appartement.
L'Infant & M. le Prince de Lichtenstein resterent
découverts , tout le tems que Madame Infante
Ifabelle refta dans la Salle .
M. le Prince de Lichtenftein préfenta à l'Infant
Les huit Chambellans de l'Empereur.
M. le Prince de Lichtenſtein forrit de l'audience
de l'Infant dans le même ordre qu'il yétoit entré ,
& marcha dans ce même ordre à celle du Prince
Ferdinand ; le cérémonial y fut obfervé comme à
celle de l'Infant.
M. le Prince de Lichtenstein paffa de cette audience
à celle de Madame Infante Ifabelle. Tour y
fut obfervé comme aux précédentes, excepté que M.
le Prince ne fe couvrit qu'un moment , ôta fon chapeau
, & refta découvert julques à ce qu'il fortît.
Il paffa à l'Audience de Madame Louife où tout
fut exactement obfervé comme à celle de Madame
Infante Iíabelle.
Il fut conduit enfuite dans l'appartement qui
lui avoit été préparé à la Cour , par M. de Palavicini,
M. l'Introducteur & le Maître des Cérémo186
MERCURE DE FRANCE.
nies.Il y fut fuivi par quantité de Nobleſſe .
M. de Lichtenſtein arrivé dans cet appartement
, y fut vifité par un Gentilhomme de la
Chambre de la part dé l'Infant.
Un moment après , M. le Comte de S. Vital ,
fur auffi lui annoncer que S. A. R. le faifoit
traiter. Il lui préſenta en même- tems le Majordome
, le Comte de S. Vital , le Capitaine des
Gardes , le Gouverneur du Prince Ferdinand ,
des Gentilshommes de la Chambre , le Maître
des Cérémonies , l'Introducteur , quatre Chambellans
de l'Empereur , M. le Marquis Canoffa , &
quelques autres perfonnes de la Nobleſſe du Pays ,
& Allemande.
M. Le Prince fut fervi par les Officiers de l'Infant
, propofés pour fervir S. A. R. à table :
toutes les autres perfonnes furent fervies par la
livrée de S. A. R.
On ne s'étoit mis à table qu'après que l'Infant
eut dîné.
Après le repas , M. de Lichtenſtein paſſa chez
l'Infant lui faire une vifite , & en fortit un moment
après pour retourner dans ſon appartement,
où il reçut des vifites.
Afept heures & demie , on paffa au Théâtre
pour voir l'Opéra. L'Infant & Madame Ifabelle
furent , avec leur Cour , dans la grande loge du
milieu , appellée la loge de la Couronne. M. le
Prince de Lichtenſtein étoit , avec quelques Scigneurs
de fa fuite , dans celle qui eft la plus près
du Théâtre à droite.
Trois Majordomes avoient été chargés par
l'Infant , de faire les honneurs du Théâtre où
tout fe paffa dans le plus grand ordre.
Le parterre & les loges étoient remplis de
toute la Nobleffe du Pays , & Etrangeres , qui
avoient pu y contenir.
de M. le Prince de LICHTENSTEIN jufqu'au 4 .
M. le Prince de Lichtenſtein arriva à Parme le
1 Septembre ; auflitôt après , il fit informer M.
Dutillot , par un de fes Gentilshommes.
M. Dutillot fe tranfporta chez lui , & lui donna
l'heure que l'Infant avoit fixé pour fon audience
particuliere.
Cette audience fut le lendemain à midi & demi;
M.Dutillot alla prendre M. le Prince de Lichtenftein
au Palais Palavicini où il eſt logé , & l'amena
chez l'Infant , il le conduifit enfuite chez le Prince
Ferdinand , de là à l'appartement de Madame
Infante Ifabelle , où le trouva auffi Madame Louiſe ..
M.le Prince de Lichtenſtein, fut au fortir du Palais
, rendre la vifire à M. Dutillot ; fortit de chez
Ge Miniftre , & y revint dîner avec les Miniftres de
France , d'Espagne , de Turin , de Gènes & de
Malte ; M. le Comte de Neuilly , M le Bailli de
Breteuil , M. l'Abbé de Canillac & M. le Comte
de Mercy . Il amena avec lui les huit Chambellans
qui l'ont accompagné , & deux Officiers Majors..
OCTOBRE. 1760. 185
M. Dutillot avoit invité le Capitaine & le Major
des Gardes du Corps , le grand Ecuyer & le premier
Ecuyer de l'Infant , le Gouverneur du Frince
Ferdinand , des Gentilshommes de la Chambre ,
des Majordomes , des Dames du Palais , M. l'Evêque
de Plaifance , frere du feu Chancelier Criftiani
chargé par l'Infant , à caufe de la mort de
l'Evêque de Parme , de la cérémonie du mariage )
& quelques Perfonnes de la premiere Nobleffe du
Pays.
Après le dîner , M. de Lichtenftein retourna à
fon Hôtel , où il reçut des vifites .
Le troifiéme jour fixé pour l'Audience publique,
M. le Comte Peroli , Introducteur, partit du
Palais à onze heures & demie , dans un caroffe
de l'Infant attelé à huit chevaux ; ce caroffe étoit
précédé par un autre à fix chevaux ( vuide ) , &
fuivi par trois autres attelés à huit chevaux ; dans
chacun de ces caroffes , étoit un Majordome.
Un Officier de l'Ecurie étoit à cheval à la tête
de ce Cortége ; douze Valets de pied étoient fur
deux files aux deux côtés de la voiture de l'Infant
, où étoit M. l'Introducteur , trois derriere ce
carofie , & deux derriere chacun des autres .
Deux Palfreniers à cheval ſuivoient l'Officier
de l'Ecurie
M. le Comte Peroli fut dans cet ordre prendre
chez lui M. le Marquis Palavicini , premier Gentilhomme
de la Chambre , que l'Infant avoir
chargé de faire les honneurs à M. le Prince de
Lichtenſtein .
M. de Palavicini monta dans le même caroffe ,
dans lequel étoit venu M. le Comte Peroli ; ce
dernier lui donna la droite.
Ils furent dans le même ordre chez M. le Prin
ce de Lichtenſtein.
Ils monterent l'efcalier , fuivis des trois Majordomes
qui les avoient accompagnés : les
182 MERCURE DE FRANCE. 1
douze valets de pieds fuivoient fur deux files.
M. le Prince de Lichtenſtein étoit venu au-devant
d'eux, & avoit defcendu deux marches; il les conduifitjufques
à la chambre. MM . les Majordomest
refterent à la piéce la plus voisine de cette chambre
, où ils entrerent un moment après M. de
Palavicini & M. Peroli , à qui M. le Prince de
Lichtenſtein avoit fait partout les honneurs des
Portes.
On defcendit de chez M. le Prince , qui fit
toujours les honneurs à M. de Palavicini jufques
au bas de fon efcalier ; où étant arrivé , M. de
Palavicini lui fit les honneurs du caroffe , il y
monta , fe plaça feul dans le fond , M. de Pałavicini
fur le devant à droite , M. Peroli à gauche.
MM. les Majordomes firent également les
bonneurs des caroffes de l'Infant dans lesquels
ils étoient venus , aux huit Chambellans .
On fe mit en marche dans l'ordre fuivant :
Un Officier de l'Ecurie de l'Infant , & deur
Palfreniers à cheval.
Le caroffe de M. l'Introducteur , à fix chevaux ,
vuide.
Deux Suiffes , de M. le Prince de Lichtenſtein ,
à cheval.
24 Valets de pied.
6 Coureurs.
6 Heyducs.
12 Palfreniers , tenant chacun un cheval par la
bride.
9 Officiers , de la Maifon de M. le Prince , à
cheval.
Son Ecuyer.
& Pages, dont deux Hongrois, & fix Allemands
Quatre Gentilshommes.
Le caroffe de l'Infant , où étoit M. le Prince de
Lichtenſtein , M. de Palavicini & M. Peroli , 1 %
Valets de pied de l'Infant aux deux côtés.
OCTOBRE . 1760 . 184
Un grand caroffe d'entrée , à M. le Prince,
attelé à 8 chevaux.
Les trois caroffes de l'Infant , dont les Majordomes
faifoient les honneurs.
A une diſtance de 30 ou 40 pas , trois autres
carolles , à M. le Prince de Lichtenſtein , attelés à
huit chevaux .
Les rues étoient bordées , depuis l'Hôtel Palavicini
jufques au Palais , par les deux Bataillons du
Régiment de Parme habillés de neuf, à-peu-près
comme le Corps des Grenadiers de France
douze Compagnies de Grenadiers.
> &
Les Troupes préfentoient les armes , les tambours
rappelloient , & les Officiers ont falué du
chapeau .
La Garde du Palais étoit formée devant la
porte; elle préfentoit les armes ; les tambours rappelloient
, & les Officiers ont falué du chapeau.
12 Suifles des Portes étoient fous la voute de
l'entrée du Palais.
80 Hallebardiers de la Garde de S. A. R. bordoient
l'escalier fur deux files, depuis la premiere
marche juſques au pallier d'en- haut ; & les deux
portes qui donnent de ce pallier à l'appartement
de l'Infant & à celui de Madame Ifabelle , étoient
gardées par quatre de ces mêmes Hallebardiers ,
la hallebarde fur l'épaule.
M. Le Comte Rimbaldefi, Maître des Cérémonies,
vint recevoir M. le Prince au bas de l'efcalier
& marcha devant lui.
La Livrée de l'Infant précédoit fur deux files ;
celle de M. le Prince fuivoit ce Seigneur , qui mar
choit entre M. le Marquis Palavicini & l'Introducteur.
La Livrée de M. le Prince s'arrêta dans deur
anti-falles avec celle de l'Infant ; deux Suiffes de la
porte empêchoient celle des particuliers d'y entrer,
184 MERCURE DE FRANCE.
M. le Prince de Lichtenstein , toujours précédé
par le Maître des Cérémonies , & ayant M. de Pala
vicini à fa droite & l'Introducteur à ſa gauche, traverfa
la Salle des Gardes : les Gardes du Corps
étoient fous les armes. Le Capitaine des Gardes le
reçut à la porte de la Salle en dedans, prit la place
de M. l'Introducteur à côté de lui , & marcha
ainfi à toutes les Audiences. L'Introducteur s'étoit
avancé d'un pas , & marchoit à côté du Maître
des Cérémonies . M. le Prince étoit précédé par
les Officiers de fa Maiſon qui s'arrêterent dans la
prémiere antichambre après la Salle des Gardes ,
par les Pages qui s'arrêterent dans l'antichambre
après celle où étoient reftés les Officiers de fa
Maifon , & avant celle où étoient les Pages de
S. A. R. par fes quatre Gentilshommes qui entrerentjufques
dans la piéce du Sallon de l'Audience
de l'Infant ; & par les huit Chambellans de l'Empereur
qui les précédérent jufques aux pieds , da
Throne .
Toutes les Dames de la Nobleffe du Pays &
Etrangeres , s'étoient rendues le matin chez Madame
Ifabelle .
La Nobleffe de l'Etat , les Seigneurs les plus
diftingués d'Italie , & l'Infant , étoient placés autour
de fon thrône , & rempliffoient douze Piéces
que traverfa M. le Prince de Lichtenftein , depuis
celle où s'étoient arrêtés fes Pages juſques à la
porte de la Salle de l'Audience.
Certe Salle eft , très-vaffe , & avoit été richement
& galamment ornée ; le dais de l'Infant étoit au
fond , vis-à-vis de la porte , par où entra M. le
Prince de Lichtenftein .
Au moment où ce Seigneur parut dans la Salle,
S. A. R. fe leva du fauteuil , ou il étoit affis , falua
M. le Prince de Lichtenftein & remit fon chapeau.
M.le Prince fe couvrit , & expola l'objet de fa
million..
OCTOBRE. 1760. r&'s
M. le Comte de S. Vital fut envoyé , avec deux
Gentilshommes de la Chambre , & deux Majordomes
prendre Madame Infante Ifabelle dans fon
appartement. Elle entra dans la Salle d'audience
par une porte pratiquée à côté du dais, précédée des
perfonnes qui avoient été envoyées pour la chercher
, & fuivie par Madame de Gonzales , Madame
la Comteffe de Siffa , & cing Dames du Palais.
M. le Prince de Lichtenſtein s'adreſſant à Madame
Infante Ifabelle , lui répéta la demande qu'il
avoit faite à S. A. R. Madame fe tourna du côté de
l'Infant , comme pour lui demander fon approbation
; après quoi elle répondit à M. le Prince de
Lichtenſtein , & reçut de lui une Lettre de la main
de l'Archiduc , & le portrait de ce Prince ; enfuite
elle fe retira dans fon appartement.
L'Infant & M. le Prince de Lichtenstein resterent
découverts , tout le tems que Madame Infante
Ifabelle refta dans la Salle .
M. le Prince de Lichtenftein préfenta à l'Infant
Les huit Chambellans de l'Empereur.
M. le Prince de Lichtenſtein forrit de l'audience
de l'Infant dans le même ordre qu'il yétoit entré ,
& marcha dans ce même ordre à celle du Prince
Ferdinand ; le cérémonial y fut obfervé comme à
celle de l'Infant.
M. le Prince de Lichtenstein paffa de cette audience
à celle de Madame Infante Ifabelle. Tour y
fut obfervé comme aux précédentes, excepté que M.
le Prince ne fe couvrit qu'un moment , ôta fon chapeau
, & refta découvert julques à ce qu'il fortît.
Il paffa à l'Audience de Madame Louife où tout
fut exactement obfervé comme à celle de Madame
Infante Iíabelle.
Il fut conduit enfuite dans l'appartement qui
lui avoit été préparé à la Cour , par M. de Palavicini,
M. l'Introducteur & le Maître des Cérémo186
MERCURE DE FRANCE.
nies.Il y fut fuivi par quantité de Nobleſſe .
M. de Lichtenſtein arrivé dans cet appartement
, y fut vifité par un Gentilhomme de la
Chambre de la part dé l'Infant.
Un moment après , M. le Comte de S. Vital ,
fur auffi lui annoncer que S. A. R. le faifoit
traiter. Il lui préſenta en même- tems le Majordome
, le Comte de S. Vital , le Capitaine des
Gardes , le Gouverneur du Prince Ferdinand ,
des Gentilshommes de la Chambre , le Maître
des Cérémonies , l'Introducteur , quatre Chambellans
de l'Empereur , M. le Marquis Canoffa , &
quelques autres perfonnes de la Nobleſſe du Pays ,
& Allemande.
M. Le Prince fut fervi par les Officiers de l'Infant
, propofés pour fervir S. A. R. à table :
toutes les autres perfonnes furent fervies par la
livrée de S. A. R.
On ne s'étoit mis à table qu'après que l'Infant
eut dîné.
Après le repas , M. de Lichtenſtein paſſa chez
l'Infant lui faire une vifite , & en fortit un moment
après pour retourner dans ſon appartement,
où il reçut des vifites.
Afept heures & demie , on paffa au Théâtre
pour voir l'Opéra. L'Infant & Madame Ifabelle
furent , avec leur Cour , dans la grande loge du
milieu , appellée la loge de la Couronne. M. le
Prince de Lichtenſtein étoit , avec quelques Scigneurs
de fa fuite , dans celle qui eft la plus près
du Théâtre à droite.
Trois Majordomes avoient été chargés par
l'Infant , de faire les honneurs du Théâtre où
tout fe paffa dans le plus grand ordre.
Le parterre & les loges étoient remplis de
toute la Nobleffe du Pays , & Etrangeres , qui
avoient pu y contenir.
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Résumé : DÉTAIL de tout ce qui s'est passé depuis l'arrivée de M. le Prince de LICHTENSTEIN jusqu'au 4.
Le 1er septembre 1760, le Prince de Lichtenstein arriva à Parme et fut informé par M. Dutillot de l'heure de son audience privée avec l'Infant, fixée au lendemain à midi et demi. L'audience débuta au Palais Palavicini, où M. Dutillot accompagna le Prince de Lichtenstein chez l'Infant, puis chez le Prince Ferdinand, et enfin chez l'Infante Isabelle, en présence de Madame Louise. Après l'audience, le Prince de Lichtenstein rendit visite à M. Dutillot et dîna avec divers ministres, dont ceux de France, d'Espagne, de Turin, de Gênes et de Malte. Le troisième jour, pour l'audience publique, un cortège composé de plusieurs carrosses et de nombreux valets se rendit chez le Marquis Palavicini, premier Gentilhomme de la Chambre, qui fut chargé de faire les honneurs au Prince de Lichtenstein. Le cortège se dirigea ensuite vers l'hôtel du Prince de Lichtenstein, où il fut accueilli et conduit à l'intérieur. Le cortège, incluant le Prince de Lichtenstein, le Marquis Palavicini et l'Introducteur, se rendit au Palais de l'Infant. Les rues étaient bordées par des troupes en uniforme, et la garde du Palais était formée. À l'intérieur, le Prince de Lichtenstein traversa plusieurs salles ornées, où étaient présents la noblesse du pays et des étrangers. L'Infant se leva et salua le Prince, qui exposa l'objet de sa mission. Madame Infante Isabelle fut ensuite amenée dans la salle d'audience et reçut une lettre et un portrait de l'Archiduc. Le Prince de Lichtenstein présenta les Chambellans de l'Empereur à l'Infant et passa aux audiences du Prince Ferdinand et de Madame Infante Isabelle, suivant le même cérémonial. Il fut ensuite conduit dans son appartement à la Cour, où il reçut diverses visites de la noblesse. Après le dîner, le Prince de Lichtenstein rendit visite à l'Infant et retourna dans son appartement. En soirée, il se rendit au théâtre pour assister à l'opéra, où l'Infant et Madame Isabelle occupaient la loge royale, tandis que le Prince de Lichtenstein était dans une loge voisine.
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