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1
p. 43-48
EGLOGUE par Mr H**.
Début :
Dans le temps où nous sommes une Eglogue amoureuse, [...]
Mots clefs :
Églogue, Esprit, Coeur
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texteReconnaissance textuelle : EGLOGUE par Mr H**.
E GL OG U E
par Mr H***.
Dans le temps où nous
sommes une Eglogue amoureuse,
quelque parfaite
qu'elle soit, n'est
goûtéeque de peu de
gens, parce que l'amour
d'Eglogue n'est plus en
usage. Ilfaut avoir aimé
commeon aimoit du
tempsd'Astrée ,pour
bien goûter la délicatesse
dessentimens dont l'Eglogue
de Mr H**est
remplie,comme jela place
icy malgré l'Auteur,il
m'est permis de la louer
aussi malgré lui. -
On la lut l'autre jour
dans une maisond'où elle
me vient, &de quatre
que nous estions,trois en
furent charmez; mais un
quatrièmedemeurafroid
immobile, il ne sourcilla
pas, je ne suis touché
que du parfait dit-il
y
dun air grave & dédaigneux,
& je trouve
dans cette Eglogue un
deffaut insportable,c'est
qu'il y a trop d'esprit;une
femme qui avoir aussi
trop d'esprit selon nostre
Censeur , lui répondit
d'un air simple,il faut
que ce :soit. un défaut
bien choquant, Monsieur,
queledéfaut;d'avoir
trop d'esprit; car
ceux qui n'ontpoint-ce
défautlasontau desespoir
de le voir aux autres.
1 A proprement parler
il ne peut y avoir rrop
d'esprit dans les Ouvrages
même les plus amples
, pourveu qu'il y
soit si bien mis en oeuvre
, qu'il nen oste ni -
la simplicité,ni le naturel.
; J Le simple devient
puerile, dés que l'esprit
y paroist affecté oster
entierement l'esprit du
simple , c'est faire du
sublime à trop bon marché
; cacher beaucoup
d'esprit dans le simple
>
c'est la difficulté du vrai
Sublime.
Après cela
, on peut
faire cent chicannes sur
la signification
,
Se sur
l'étendue du mot d'esprit,
chacunl'explique
selon le sien;mais je crois,
à propos d'Eglogue
qu'on peut faire entrer
beaucoup d'esprit dans
les sentimens du coeur'-
& quoi que le coeur seul
doive parler dans un
Dialogue amoureux, il
est certain que le coeur
d'un Berger de l'Astrée
doit s'exprimer plus finement,
que celui d'un
Berger de Village.
par Mr H***.
Dans le temps où nous
sommes une Eglogue amoureuse,
quelque parfaite
qu'elle soit, n'est
goûtéeque de peu de
gens, parce que l'amour
d'Eglogue n'est plus en
usage. Ilfaut avoir aimé
commeon aimoit du
tempsd'Astrée ,pour
bien goûter la délicatesse
dessentimens dont l'Eglogue
de Mr H**est
remplie,comme jela place
icy malgré l'Auteur,il
m'est permis de la louer
aussi malgré lui. -
On la lut l'autre jour
dans une maisond'où elle
me vient, &de quatre
que nous estions,trois en
furent charmez; mais un
quatrièmedemeurafroid
immobile, il ne sourcilla
pas, je ne suis touché
que du parfait dit-il
y
dun air grave & dédaigneux,
& je trouve
dans cette Eglogue un
deffaut insportable,c'est
qu'il y a trop d'esprit;une
femme qui avoir aussi
trop d'esprit selon nostre
Censeur , lui répondit
d'un air simple,il faut
que ce :soit. un défaut
bien choquant, Monsieur,
queledéfaut;d'avoir
trop d'esprit; car
ceux qui n'ontpoint-ce
défautlasontau desespoir
de le voir aux autres.
1 A proprement parler
il ne peut y avoir rrop
d'esprit dans les Ouvrages
même les plus amples
, pourveu qu'il y
soit si bien mis en oeuvre
, qu'il nen oste ni -
la simplicité,ni le naturel.
; J Le simple devient
puerile, dés que l'esprit
y paroist affecté oster
entierement l'esprit du
simple , c'est faire du
sublime à trop bon marché
; cacher beaucoup
d'esprit dans le simple
>
c'est la difficulté du vrai
Sublime.
Après cela
, on peut
faire cent chicannes sur
la signification
,
Se sur
l'étendue du mot d'esprit,
chacunl'explique
selon le sien;mais je crois,
à propos d'Eglogue
qu'on peut faire entrer
beaucoup d'esprit dans
les sentimens du coeur'-
& quoi que le coeur seul
doive parler dans un
Dialogue amoureux, il
est certain que le coeur
d'un Berger de l'Astrée
doit s'exprimer plus finement,
que celui d'un
Berger de Village.
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Résumé : EGLOGUE par Mr H**.
La critique de l'œuvre 'Eglogue' de Mr H*** met en lumière la difficulté d'apprécier les églogues amoureuses contemporaines, car l'amour tel que décrit dans ces œuvres n'est plus en vogue. Pour pleinement apprécier cette œuvre, il faut avoir connu l'amour comme à l'époque de 'L'Astrée'. Lors d'une lecture récente, trois personnes ont été charmées par l'églogue, tandis qu'une quatrième l'a critiquée pour son excès d'esprit. Une femme présente a défendu l'esprit comme une qualité. La critique explore ensuite la notion d'esprit dans les œuvres littéraires, affirmant qu'il ne peut y avoir trop d'esprit s'il est bien intégré et ne nuit ni à la simplicité ni au naturel. L'esprit affecté dans le simple devient puéril, tandis que le cacher entièrement est trop facile. Le véritable sublime réside dans l'intégration subtile de l'esprit dans le simple. Enfin, la critique conclut que l'esprit peut et doit être présent dans les sentiments du cœur, même dans un dialogue amoureux. Le cœur d'un berger de 'L'Astrée' doit s'exprimer plus finement que celui d'un berger de village.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2
p. 169-176
EGLOGUE.
Début :
Bergers qui craignez la peine, [...]
Mots clefs :
Églogue, Berger, Languir, Plaisir, Beauté
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texteReconnaissance textuelle : EGLOGUE.
E G LOG U E.
BErgers qui craignez la
peine,
Les rigueurs, & les mes-
,
pris;
Gardez de porter la chais
ne
De la ifere Amarillis :
Que peut-on attendre
d'elle
Si pour la tendre Tirfis
Elle est tousjours si cruelle,
Qu'au plus fort de son tourment
Il n'ose à cette inhumaine
Faire connoistre sa peine
-
Par un souspir seulement?
Estime,respect,ccndresse,
Tout l'offense
, tout la
.b!esîe,
Tout ce qui vient à sa Cour
Sous l'Etendart de l'Armour
, Est receu d'unairsevere,
Et le Berger a beau faire,
Elle le verra mourir
Sans se laisser attendrir.
Une ardeur sans esperance
Doitsignaler sa confiance.
Le malheureux! il voit
bien
Ce qu'il faudra qu'il endure
,
Mais un Amour sans mesure
Ne s'épouvante de rien;
Qu'Amarillis soit contente,
Que tout refponde à ses
voeux, Cet Amant qu'elle tourmente
Se croira tousjours heureux.
Dansl'excès de sa tendresse
Nul autre foin ne le presse;
Il voudroit dans son transport,
Il voudroit pour la Cruelle
Souffrir cent fois une mort,
Qui ladeust rendre immortelle.
S'il falloit, pour couronner
Ce cher objet de ses peines,
S'aller mettre dans les
chaisnes:
Nuls supplices,nullesgesnes
Ne le pourroient estonner.
Cependant, est-il possible?
Amarillisinsensible
Voit ces difcrettes langueurs
,
Sans modérer ses rigueurs.
La crainte respectueuse
De ce fidelle Berger,
Sa tendresse ingenieuse
Qui ne cesse de songer
A ce qui peut l'obliger,
Rien ne la sçauroit changer.
Tousjours sierc, & serieuse
Elle prend foin d'éviter
De le voir, de l'écouter:
Elle jouë avec Acante,
t Et rit avec Licidas;
Mais siTirsis se presente,
Atoutautrecomplaisante,
,
Elle ne l'écoute pas.
! De cette injuste malice
Quand pour demander justice
Il cherche de toutes parts
A rencontrer ses régards ;
L'inhumaine prévenuë
Du dessein de cet Amant,
Mesnage si bien sa veuë,
Qu'il la cherche vainement.
Lorsqu'il vient sur saMusette,
1
La plus douce du Hameau)
Entonner un Air nouveau)
Affectantd'estre distraire,
Elle écoute avec Lysette
Quelque grossier Chalumeau.
-
Quand il danse à quelque,
Feste
Tout s'approche, , tout s'arreste;
Elle feule avec dédain ,.
- M
S'esloigne, tourne la teste,
Et le trouve trop badin.
Combien de Fleurs respanduës
A sa porte, sous ses pas,
Soins inutiles, helas!
Cene font que Fleurs perduës
L'ingrate ) ne les voit pas.
Dans cetterigueur extrême
Conserver pour ce qu'on
aime
Tousjours le mesme penchant,
Est-ilrien de si touchant?
Ce transportinconcevable
Dans un Siecle si gafil,
Est d'un prix inestimable,
Et cette fiere Beauté
N'en verra point de semblable.
Nous ne voyons plus d'Amants
A l'épreuve des tourments
, Le seul plaisir les engage,
& l'on blasme le Berger
Qui plustost que de changer,
Veut languir dans l'esclavage
, Et tel aujourd'huy charmé
Dés demain veut estre
, aimé.
BErgers qui craignez la
peine,
Les rigueurs, & les mes-
,
pris;
Gardez de porter la chais
ne
De la ifere Amarillis :
Que peut-on attendre
d'elle
Si pour la tendre Tirfis
Elle est tousjours si cruelle,
Qu'au plus fort de son tourment
Il n'ose à cette inhumaine
Faire connoistre sa peine
-
Par un souspir seulement?
Estime,respect,ccndresse,
Tout l'offense
, tout la
.b!esîe,
Tout ce qui vient à sa Cour
Sous l'Etendart de l'Armour
, Est receu d'unairsevere,
Et le Berger a beau faire,
Elle le verra mourir
Sans se laisser attendrir.
Une ardeur sans esperance
Doitsignaler sa confiance.
Le malheureux! il voit
bien
Ce qu'il faudra qu'il endure
,
Mais un Amour sans mesure
Ne s'épouvante de rien;
Qu'Amarillis soit contente,
Que tout refponde à ses
voeux, Cet Amant qu'elle tourmente
Se croira tousjours heureux.
Dansl'excès de sa tendresse
Nul autre foin ne le presse;
Il voudroit dans son transport,
Il voudroit pour la Cruelle
Souffrir cent fois une mort,
Qui ladeust rendre immortelle.
S'il falloit, pour couronner
Ce cher objet de ses peines,
S'aller mettre dans les
chaisnes:
Nuls supplices,nullesgesnes
Ne le pourroient estonner.
Cependant, est-il possible?
Amarillisinsensible
Voit ces difcrettes langueurs
,
Sans modérer ses rigueurs.
La crainte respectueuse
De ce fidelle Berger,
Sa tendresse ingenieuse
Qui ne cesse de songer
A ce qui peut l'obliger,
Rien ne la sçauroit changer.
Tousjours sierc, & serieuse
Elle prend foin d'éviter
De le voir, de l'écouter:
Elle jouë avec Acante,
t Et rit avec Licidas;
Mais siTirsis se presente,
Atoutautrecomplaisante,
,
Elle ne l'écoute pas.
! De cette injuste malice
Quand pour demander justice
Il cherche de toutes parts
A rencontrer ses régards ;
L'inhumaine prévenuë
Du dessein de cet Amant,
Mesnage si bien sa veuë,
Qu'il la cherche vainement.
Lorsqu'il vient sur saMusette,
1
La plus douce du Hameau)
Entonner un Air nouveau)
Affectantd'estre distraire,
Elle écoute avec Lysette
Quelque grossier Chalumeau.
-
Quand il danse à quelque,
Feste
Tout s'approche, , tout s'arreste;
Elle feule avec dédain ,.
- M
S'esloigne, tourne la teste,
Et le trouve trop badin.
Combien de Fleurs respanduës
A sa porte, sous ses pas,
Soins inutiles, helas!
Cene font que Fleurs perduës
L'ingrate ) ne les voit pas.
Dans cetterigueur extrême
Conserver pour ce qu'on
aime
Tousjours le mesme penchant,
Est-ilrien de si touchant?
Ce transportinconcevable
Dans un Siecle si gafil,
Est d'un prix inestimable,
Et cette fiere Beauté
N'en verra point de semblable.
Nous ne voyons plus d'Amants
A l'épreuve des tourments
, Le seul plaisir les engage,
& l'on blasme le Berger
Qui plustost que de changer,
Veut languir dans l'esclavage
, Et tel aujourd'huy charmé
Dés demain veut estre
, aimé.
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Résumé : EGLOGUE.
Le poème relate la souffrance de Tirsis, un berger épris d'Amarillis, une femme cruelle et insensible. Tirsis endure en silence ses tourments, incapable de révéler sa peine à Amarillis, qui reste sévère et indifférente à ses avances. Malgré les rigueurs et les mépris d'Amarillis, Tirsis continue d'espérer et de souffrir pour elle, prêt à endurer n'importe quelle épreuve pour la rendre heureuse. Amarillis, cependant, évite Tirsis, préférant la compagnie d'autres bergers comme Acante et Licidas. Elle ignore les marques d'affection de Tirsis, ne l'écoute pas et ne voit pas les fleurs qu'il lui offre. Le poème souligne la constance et la profondeur de l'amour de Tirsis, contrastant avec l'ingratitude et la dureté d'Amarillis. Il met en lumière la rareté des amours capables de résister aux tourments dans une époque où les sentiments sont souvent éphémères.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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3
p. 2714-2718
DAPHNIS, EGLOGUE.
Début :
Tytire et Palemon, assis au pied d'un hestre, [...]
Mots clefs :
Églogue, Troupeaux, Liqueur souveraine, Clémence
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : DAPHNIS, EGLOGUE.
DAPHNI S
EGLOGUE.
་
Tytire et Palemon , assis au pied d'un hestre ,
En l'honneur de Daphnis , sur un pipeau champestre
,
Exprimoient l'autre jour , ces agréables sons ,
Tandis que leurs Troupeaux paissoient dans les
Vallons,
Tytire.
L'absence de Daphnis exilant l'allégresse ,
Répandit dans nos champs une sombre tris
tesse ;
Les fougueux Aquilons rassemblant les frimats ,
D'un éternel hyver couvrirent nos climats ;
L'herbe secha par tout , et la naissante Aurore
Ne versa plus ses pleurs sur les présens de
Flore ;
De ses utiles dons , la prodigue Cérès
Ne se ressouvint plus d'enrichir nos Guérets ;
Dans nos Vases taris , l'éleve de Silene ,
Refusa d'épancher sa liqueur souveraine.
Les malignes vapeurs , de l'ardente saison ,
1. Vol. Sur
>
DECEMBRE 1731. 2715
Sur nos Troupeaux mourans , verserent leur poison
;
A nos champs altérez les Fontaines fécondes ,
Cesserent de payer le tribut de leurs ondes,
Palémon.
Daphnis est de retour. La clemence des
Dieux ,
Comble par ce present , le plus doux de nos
voeux ;
Conduit par son destin , au bord d'une Onde
claire ,
Auprès du Chien oisif , le Dain se désaltere ;
Le vent n'agite plus les fragiles roseaux ;
Le Loup paît dans les bois au milieu des
Agneaux ;
Loin du Faune importun , Pinnocente Bergere
Danse d'un pas léger sur la tendre fougere ;
La Colombe en tremblant ne fuit plus le Vau
tour ,
Depuis que sur ces bords Daphnis est de retou
Tytire.
Quand des Dieux irritez , l'infléxible van
geance
'
De l'aimable Daphnis nous fit sentir l'absence ,
Quels furent nos soupirs ? Les hôtes des Forêts ,
Poussant sans cesse au ciel d'inutiles regrets ,
Laisserent écouler les beaux jours de l'Automne ,
1. Vol. Sans
2716 MERCURE DE FRANCE
Sans songer à cueillir les faveurs de Pomone ;
Philomele livrée à ses vives douleurs
D'une race coupable oublia les malheurs ;
Et tes tendres accents , plaintive Tourterelle ,
Cesserent d'appeller ta Compagne fidelle.
Palemon.
Daphnis est de retour. Son aspect gracieux
A changé tout à coup la face de ces lieux.
Les Nymphes par des chants , prémices de leur
joye ,
Celebrant le bonheur que le ciel leur envoye ,
Précipitant leurs pas , au son des Chalumeaux ,
Les Bergers pour le voir, désertent les Hameaux ;
Les Oyseaux soupirant, leur amoureux martyre,
Les hestres agitez au souffle de Zéphire ,
Et les ruisseaux plaintifs , redisent tour 3 tour;
Sur nos bords fortunez , Daphnis est de retour.
Tytire.
Quand Daphnis cut quitté nos retraites paisibles
,
Les Nymphes aux plaisirs devinrent insensibles
Les Bergers accablez sous le poids des ennuis ,
Négligerent long - temps le soin de leurs Brebis.
Les Taureaux paresseux , couchez dans les campagnes
,
De leurs mugissemens remplirent les montagnes,
A Vol.
Les
DECEMBRE. 1731. 2717
Les Echos d'alentour , touchez de leurs malheurs
,
Daignerent par pitié répondre à leurs douleurs ;
Et les Dieux dégoutez de ce funeste azile ,
Chercherent dans le ciel un séjour plus tranquile.
Palemon.
Daphnis est de retour. Dans le moindre Bercail
,
Nous verrons désormais abonder le Bétail.
Dans nos champs par ses soins l'innocence adorée
,
Va bien- tôt ramener l'heureux siecle de Rhée.
Prodigue du talent qu'elle a reçû du ciel ,
L'Abeille augmentera le tribut de son miel.
Rien ne troublera plus la paix de nos retraites ,
Que les Agneaux bélans , et le son des Musettes
Qui feront répéter aux Côteaux d'alentour ,
Sur nos bords fortunez , Daphnis est de retour.
Tytire.
Sur un Autel sanglant , des Victimes mourantes
>
Nos Prêtres consultoient les entrailles fumantes
Lorsque le ciel enfin , touché de nos malheurs
Résolut de tarir la source de nos pleurs
Et sa bonté propice à notre impatience ,
De l'aimable Daphnis , nous rendit la, présence.
1. Vol. B Le
2718 MERCURE DE FRANC
Le Soleil plus brillant , sortit du sein des Eaux ,
L'Olympe se dora de ses feux les plus beaux .
Aimons toûjours Daphnis , qu'il nous aime de
même ,
Bergers , telle est des Dieux la volonté suprême.
Palemon .
Avant que dans nos coeurs, par un honteux
retour ,
Nous sentions pour Daphnis , rallentir notre
amour ,
On verra les Poissons habiter les Montagnes ;
Le lait à flots pressez , couler dans les Campagnes.
La Colombe éviter l'Oyseleur captieux ,
L'Abeille abandonner son travail précieux;
Les Astres de la nuit , interrompre leur course
Les Fleuves étonnez , remonter vers leur sources
Tytire.
Il suffit , reprenons le chemin des Hameaux ,
Déja l'Astre du jour se cache sous les Eaux.
J. M. GAULTISA,
EGLOGUE.
་
Tytire et Palemon , assis au pied d'un hestre ,
En l'honneur de Daphnis , sur un pipeau champestre
,
Exprimoient l'autre jour , ces agréables sons ,
Tandis que leurs Troupeaux paissoient dans les
Vallons,
Tytire.
L'absence de Daphnis exilant l'allégresse ,
Répandit dans nos champs une sombre tris
tesse ;
Les fougueux Aquilons rassemblant les frimats ,
D'un éternel hyver couvrirent nos climats ;
L'herbe secha par tout , et la naissante Aurore
Ne versa plus ses pleurs sur les présens de
Flore ;
De ses utiles dons , la prodigue Cérès
Ne se ressouvint plus d'enrichir nos Guérets ;
Dans nos Vases taris , l'éleve de Silene ,
Refusa d'épancher sa liqueur souveraine.
Les malignes vapeurs , de l'ardente saison ,
1. Vol. Sur
>
DECEMBRE 1731. 2715
Sur nos Troupeaux mourans , verserent leur poison
;
A nos champs altérez les Fontaines fécondes ,
Cesserent de payer le tribut de leurs ondes,
Palémon.
Daphnis est de retour. La clemence des
Dieux ,
Comble par ce present , le plus doux de nos
voeux ;
Conduit par son destin , au bord d'une Onde
claire ,
Auprès du Chien oisif , le Dain se désaltere ;
Le vent n'agite plus les fragiles roseaux ;
Le Loup paît dans les bois au milieu des
Agneaux ;
Loin du Faune importun , Pinnocente Bergere
Danse d'un pas léger sur la tendre fougere ;
La Colombe en tremblant ne fuit plus le Vau
tour ,
Depuis que sur ces bords Daphnis est de retou
Tytire.
Quand des Dieux irritez , l'infléxible van
geance
'
De l'aimable Daphnis nous fit sentir l'absence ,
Quels furent nos soupirs ? Les hôtes des Forêts ,
Poussant sans cesse au ciel d'inutiles regrets ,
Laisserent écouler les beaux jours de l'Automne ,
1. Vol. Sans
2716 MERCURE DE FRANCE
Sans songer à cueillir les faveurs de Pomone ;
Philomele livrée à ses vives douleurs
D'une race coupable oublia les malheurs ;
Et tes tendres accents , plaintive Tourterelle ,
Cesserent d'appeller ta Compagne fidelle.
Palemon.
Daphnis est de retour. Son aspect gracieux
A changé tout à coup la face de ces lieux.
Les Nymphes par des chants , prémices de leur
joye ,
Celebrant le bonheur que le ciel leur envoye ,
Précipitant leurs pas , au son des Chalumeaux ,
Les Bergers pour le voir, désertent les Hameaux ;
Les Oyseaux soupirant, leur amoureux martyre,
Les hestres agitez au souffle de Zéphire ,
Et les ruisseaux plaintifs , redisent tour 3 tour;
Sur nos bords fortunez , Daphnis est de retour.
Tytire.
Quand Daphnis cut quitté nos retraites paisibles
,
Les Nymphes aux plaisirs devinrent insensibles
Les Bergers accablez sous le poids des ennuis ,
Négligerent long - temps le soin de leurs Brebis.
Les Taureaux paresseux , couchez dans les campagnes
,
De leurs mugissemens remplirent les montagnes,
A Vol.
Les
DECEMBRE. 1731. 2717
Les Echos d'alentour , touchez de leurs malheurs
,
Daignerent par pitié répondre à leurs douleurs ;
Et les Dieux dégoutez de ce funeste azile ,
Chercherent dans le ciel un séjour plus tranquile.
Palemon.
Daphnis est de retour. Dans le moindre Bercail
,
Nous verrons désormais abonder le Bétail.
Dans nos champs par ses soins l'innocence adorée
,
Va bien- tôt ramener l'heureux siecle de Rhée.
Prodigue du talent qu'elle a reçû du ciel ,
L'Abeille augmentera le tribut de son miel.
Rien ne troublera plus la paix de nos retraites ,
Que les Agneaux bélans , et le son des Musettes
Qui feront répéter aux Côteaux d'alentour ,
Sur nos bords fortunez , Daphnis est de retour.
Tytire.
Sur un Autel sanglant , des Victimes mourantes
>
Nos Prêtres consultoient les entrailles fumantes
Lorsque le ciel enfin , touché de nos malheurs
Résolut de tarir la source de nos pleurs
Et sa bonté propice à notre impatience ,
De l'aimable Daphnis , nous rendit la, présence.
1. Vol. B Le
2718 MERCURE DE FRANC
Le Soleil plus brillant , sortit du sein des Eaux ,
L'Olympe se dora de ses feux les plus beaux .
Aimons toûjours Daphnis , qu'il nous aime de
même ,
Bergers , telle est des Dieux la volonté suprême.
Palemon .
Avant que dans nos coeurs, par un honteux
retour ,
Nous sentions pour Daphnis , rallentir notre
amour ,
On verra les Poissons habiter les Montagnes ;
Le lait à flots pressez , couler dans les Campagnes.
La Colombe éviter l'Oyseleur captieux ,
L'Abeille abandonner son travail précieux;
Les Astres de la nuit , interrompre leur course
Les Fleuves étonnez , remonter vers leur sources
Tytire.
Il suffit , reprenons le chemin des Hameaux ,
Déja l'Astre du jour se cache sous les Eaux.
J. M. GAULTISA,
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Résumé : DAPHNIS, EGLOGUE.
L'églogue 'Daphnis' présente une conversation entre deux bergers, Tytire et Palémon, sur les conséquences de l'absence et du retour de Daphnis. En l'absence de Daphnis, la nature et les habitants des champs sont plongés dans la tristesse et la désolation. Les vents froids, la sécheresse et l'absence de récoltes affectent les champs, rendant la vie difficile pour les animaux et les bergers. Même les dieux semblent abandonner ces lieux. Cependant, avec le retour de Daphnis, la nature retrouve sa beauté et sa fertilité. Les animaux vivent en harmonie, les bergers et les nymphes célèbrent son retour, et la paix revient dans les champs. Les bergers expriment leur joie et leur gratitude envers Daphnis, affirmant que son retour est un don des dieux. Ils décident de retourner aux hameaux, marquant la fin de leur discussion.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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4
p. 1032-1036
EGLOGUE, Pour celebrer la Santé et le Retour du R. P. R. D. L. O.
Début :
Loin d'ici, noir chagrin, cherche un autre séjour; [...]
Mots clefs :
Bergers, Chants, Flore, Églogue
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : EGLOGUE, Pour celebrer la Santé et le Retour du R. P. R. D. L. O.
EGLOGUE
Pour celebrer la Santé et le Retour
du R. P. R. D. L. O. .
L
Silvandre.
Oin d'ici , noir chagrin , cherche un autre
séjour ;
Dans ces heureux climats Daphnis est de tetour,
Il est de nos hameaux, l'ornement & la joye ,
Benissons , Bergers , le Ciel qui nous l'envoyez
En ce jour solemnel que nos jeunes agneaux
sensibles , fassent voir leur aise par des sauts ;
Hâtez-vous de venir , solitaires Dryades ;
Ac-
MAY. 1732. 1033
Accourez , joignez - vous aux humides Nayades
Foulez l'herbe naissante au gré de nos desirs ;
Flore , reparoissez , ramenez les Zephirs.
Les Nymphes quitteront leur rétraite rustique
Pour être les témoins d'une Fête publique.
Damon.
Cher Silvandre , tirons des chants de nos hau→
bois ,
Tels qu'un Chantre fameux en fit entendre aux
bois ;
Les Frênes , les Ormeaux descendant des montagnes ,
Nous suivront attentifs dans nos vastes campagnes ,
Commencez ; c'est à vous , celebrons tour
. tour ,
De l'illustre Daphnis l'agréable retour ,
Les maux & les soucis que causa son absence ,
Et les plaisirs qu'on sent de sa convalescence.
Silvandre.
Ce qu'un Loup ravissant est à notre bercail ,
Un mal contagieux au debile bétail ,
Un pâtre mercenaire aux tristes bergerics ,"
Un fougueux Aquilon à l'émail des prairies ,
L'absence des brebis à leurs tendres agneaux ,
La langueur de Daphnis l'étoit à nos troupeaux,
Damon.
Ce que sont aux Jardins les larmes de l'Aurore,
I iiij .. Les
1034 MERCURE DE FRANCEぶ
Les amoureux Zephirs aux dons brillants de Flore ,
La Plante la plus verte aux meres des chevreaux ,
Aux Moissonneurs lassez le cristal des ruisseaux ;
Ce qu'est pour les Bergers l'ombrage frais d'un hêtre,
La santé de Daphnis l'est au bétail , au Maître,
Silvandre.
Depuis le jour fatal qu'il partit de ces lieux ,
On n'a plus entendu de son mélodieux ;
Ma Flute étoit sans voix , et ma tendre Mu
setre
Tristement suspenduë étoit toûjours muette ;
Nul Berger n'avoit soin d'enfler ses chalumeaux
Nos soupirs étoient seuls repetez des échos.
Damon.
Dès l'instant que Daphnis reparut dans nos
plaines ,
On vit tarir nos pleurs , on vit cesser nos pei--
nes ;
Par tes Airs les plus doux nous chantons son
retour ;
Pour signaler au loin sa gloire & mon amour;
Tous les ans de ce Dieu qui daigne nous le
* rendre ,
J'arroserai l'Autel du sang d'un Agneau tendre.
Silvandre.
Pour son heureux retour les Nymphes de ces lieux
MAY. 17.32.
1035
Par "
des accens plaintifs importunoient les Cieux,
Sensible à son départ , presqu'autant que le maî- tre ,
Le bétail negligeoit et de boire et de paître ,
La douleur arracha des plaintes d'un rocher ;
Apollon & Palès coururent se cacher.
Damon.
Le Tigre calme enfin sa fureur homicide :
Du sang, de nos Agneaux le Loup n'est plus avide ;
Le Serpent a perdu son venin dangereux ;
Avoir les doux transports de nos Troupeaux nombreux ,
On diroit que Pallas est en cette Contrée ,
Ou que nous revoyons l'heureux siecle d'Astrée.
Silvandre.
Au lieu du pur Froment l'yvroie & les chardons
S'élevoient sous nos yeux , et couvroient nos sillons ;
Tranquilles nous voyions la Terre sans parure ;
Nos Vignes sans façon , nos Vergers sans cul- ture ;
Les Fleuves , les Rochers , les Pins , les Arbris
seaux >
Vous rapelloient , Daphnis , auprès de nos troupeaux..
Damon.
Nos Prez sont tapissez d'une aimable verdure ร
Les
1026 MERCURE DE FRANCE
Les Arbres ont repris leur verte chevelure ;
Le Printemps , les Zephirs , Flore et toute sa Cour ,
Annoncent de Daphnis la santé , le retour ;
Pendant les belles nuits , Diane en nos Campagnes
Foule à pas cadencez l'herbe avec ses compagnes.
Silvandre.
Daphnis aime mes Vers , il aprouve mes Chants,
Il m'a dit plusieurs fois qu'il les trouve tou- chants :
Mes Sons , à beaucoup près , de lui ne sont pas
dignes ;
Je fais , comme un Oison , du bruit entre les
Cignes ,
J'imite nos Bergers , mais ce qui plaît le plus ,
C'est l'effort que je fais pour chanter ses vertus.
Damon.
•
Sur le mont Helicon pour Poëte on l'avoue ;
Il peut le disputer au Pasteur de Mantouë ,
Muses , qui protegez vos doctes Nourrissons
Pour lui faites couler du parfum, des buissons ;
Vous , Parques , filez-lui des jours d'or & de soye
Et les Bergers alois nageront dans la joye.
M. Chabaud.
Pour celebrer la Santé et le Retour
du R. P. R. D. L. O. .
L
Silvandre.
Oin d'ici , noir chagrin , cherche un autre
séjour ;
Dans ces heureux climats Daphnis est de tetour,
Il est de nos hameaux, l'ornement & la joye ,
Benissons , Bergers , le Ciel qui nous l'envoyez
En ce jour solemnel que nos jeunes agneaux
sensibles , fassent voir leur aise par des sauts ;
Hâtez-vous de venir , solitaires Dryades ;
Ac-
MAY. 1732. 1033
Accourez , joignez - vous aux humides Nayades
Foulez l'herbe naissante au gré de nos desirs ;
Flore , reparoissez , ramenez les Zephirs.
Les Nymphes quitteront leur rétraite rustique
Pour être les témoins d'une Fête publique.
Damon.
Cher Silvandre , tirons des chants de nos hau→
bois ,
Tels qu'un Chantre fameux en fit entendre aux
bois ;
Les Frênes , les Ormeaux descendant des montagnes ,
Nous suivront attentifs dans nos vastes campagnes ,
Commencez ; c'est à vous , celebrons tour
. tour ,
De l'illustre Daphnis l'agréable retour ,
Les maux & les soucis que causa son absence ,
Et les plaisirs qu'on sent de sa convalescence.
Silvandre.
Ce qu'un Loup ravissant est à notre bercail ,
Un mal contagieux au debile bétail ,
Un pâtre mercenaire aux tristes bergerics ,"
Un fougueux Aquilon à l'émail des prairies ,
L'absence des brebis à leurs tendres agneaux ,
La langueur de Daphnis l'étoit à nos troupeaux,
Damon.
Ce que sont aux Jardins les larmes de l'Aurore,
I iiij .. Les
1034 MERCURE DE FRANCEぶ
Les amoureux Zephirs aux dons brillants de Flore ,
La Plante la plus verte aux meres des chevreaux ,
Aux Moissonneurs lassez le cristal des ruisseaux ;
Ce qu'est pour les Bergers l'ombrage frais d'un hêtre,
La santé de Daphnis l'est au bétail , au Maître,
Silvandre.
Depuis le jour fatal qu'il partit de ces lieux ,
On n'a plus entendu de son mélodieux ;
Ma Flute étoit sans voix , et ma tendre Mu
setre
Tristement suspenduë étoit toûjours muette ;
Nul Berger n'avoit soin d'enfler ses chalumeaux
Nos soupirs étoient seuls repetez des échos.
Damon.
Dès l'instant que Daphnis reparut dans nos
plaines ,
On vit tarir nos pleurs , on vit cesser nos pei--
nes ;
Par tes Airs les plus doux nous chantons son
retour ;
Pour signaler au loin sa gloire & mon amour;
Tous les ans de ce Dieu qui daigne nous le
* rendre ,
J'arroserai l'Autel du sang d'un Agneau tendre.
Silvandre.
Pour son heureux retour les Nymphes de ces lieux
MAY. 17.32.
1035
Par "
des accens plaintifs importunoient les Cieux,
Sensible à son départ , presqu'autant que le maî- tre ,
Le bétail negligeoit et de boire et de paître ,
La douleur arracha des plaintes d'un rocher ;
Apollon & Palès coururent se cacher.
Damon.
Le Tigre calme enfin sa fureur homicide :
Du sang, de nos Agneaux le Loup n'est plus avide ;
Le Serpent a perdu son venin dangereux ;
Avoir les doux transports de nos Troupeaux nombreux ,
On diroit que Pallas est en cette Contrée ,
Ou que nous revoyons l'heureux siecle d'Astrée.
Silvandre.
Au lieu du pur Froment l'yvroie & les chardons
S'élevoient sous nos yeux , et couvroient nos sillons ;
Tranquilles nous voyions la Terre sans parure ;
Nos Vignes sans façon , nos Vergers sans cul- ture ;
Les Fleuves , les Rochers , les Pins , les Arbris
seaux >
Vous rapelloient , Daphnis , auprès de nos troupeaux..
Damon.
Nos Prez sont tapissez d'une aimable verdure ร
Les
1026 MERCURE DE FRANCE
Les Arbres ont repris leur verte chevelure ;
Le Printemps , les Zephirs , Flore et toute sa Cour ,
Annoncent de Daphnis la santé , le retour ;
Pendant les belles nuits , Diane en nos Campagnes
Foule à pas cadencez l'herbe avec ses compagnes.
Silvandre.
Daphnis aime mes Vers , il aprouve mes Chants,
Il m'a dit plusieurs fois qu'il les trouve tou- chants :
Mes Sons , à beaucoup près , de lui ne sont pas
dignes ;
Je fais , comme un Oison , du bruit entre les
Cignes ,
J'imite nos Bergers , mais ce qui plaît le plus ,
C'est l'effort que je fais pour chanter ses vertus.
Damon.
•
Sur le mont Helicon pour Poëte on l'avoue ;
Il peut le disputer au Pasteur de Mantouë ,
Muses , qui protegez vos doctes Nourrissons
Pour lui faites couler du parfum, des buissons ;
Vous , Parques , filez-lui des jours d'or & de soye
Et les Bergers alois nageront dans la joye.
M. Chabaud.
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Résumé : EGLOGUE, Pour celebrer la Santé et le Retour du R. P. R. D. L. O.
Le texte est une églogue célébrant le retour et la santé retrouvée du R. P. R. D. L. O., surnommé Daphnis. Deux bergers, Silvandre et Damon, expriment leur joie et leur soulagement à travers des dialogues poétiques. Silvandre invite à célébrer ce retour en conviant les Dryades et les Nayades à se joindre à la fête. Damon propose de chanter les maux causés par l'absence de Daphnis et les plaisirs de sa convalescence. Silvandre compare l'absence de Daphnis à divers maux affectant la nature et les bergers, tandis que Damon associe la santé de Daphnis à des éléments bénéfiques pour la nature et les bergers. Les deux bergers décrivent la tristesse et le silence qui ont régné pendant l'absence de Daphnis et la joie revenue avec son retour. Ils mentionnent également les transformations positives dans la nature, comme la verdure revenue et les animaux apaisés. Silvandre et Damon louent les talents poétiques de Daphnis et souhaitent qu'il soit protégé par les Muses et les Parques, afin que les bergers puissent vivre dans la joie.
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5
p. 1592
« OEUVRES mêlées de M *** contenant un Discours sur la fin qu'a eue Virgile [...] »
Début :
OEUVRES mêlées de M *** contenant un Discours sur la fin qu'a eue Virgile [...]
Mots clefs :
Virgile, Églogue, Paraphrases, Psaumes
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texteReconnaissance textuelle : « OEUVRES mêlées de M *** contenant un Discours sur la fin qu'a eue Virgile [...] »
OEUVRES mêlées de M *** contenant
un Discours sur la fin qu'a eue Virgile
en composant ses Bucoliques , une
Traduction de ses Eglogues en Vers François
; un autre Discours sur les Régles de
l'Eglogue , des Paraphrases en Vers sur
les Pseaumes de David , et sur quelques
Chapitres des Proverbes de Salomon ; des
Lettres , des Epitres en Vers , des Refiéxions
Morales ; qu lques Odes , quelques
autres Pieces de Poësie , et pour fin , un
Traité sur la maniere de juger des Ouvrages
d'esprit. A Paris , chez Barrois
Quai des Augustins , Nully au Palais
Alix , ruë S. Facques 1733. vol. in 12 .
p . 42c.
un Discours sur la fin qu'a eue Virgile
en composant ses Bucoliques , une
Traduction de ses Eglogues en Vers François
; un autre Discours sur les Régles de
l'Eglogue , des Paraphrases en Vers sur
les Pseaumes de David , et sur quelques
Chapitres des Proverbes de Salomon ; des
Lettres , des Epitres en Vers , des Refiéxions
Morales ; qu lques Odes , quelques
autres Pieces de Poësie , et pour fin , un
Traité sur la maniere de juger des Ouvrages
d'esprit. A Paris , chez Barrois
Quai des Augustins , Nully au Palais
Alix , ruë S. Facques 1733. vol. in 12 .
p . 42c.
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Résumé : « OEUVRES mêlées de M *** contenant un Discours sur la fin qu'a eue Virgile [...] »
Le document compile diverses œuvres de M ***. Il inclut un discours sur la fin de Virgile, une traduction des Églogues de Virgile, des paraphrases des Psaumes de David et des Proverbes de Salomon, des lettres, des épîtres, des réflexions morales, des odes et un traité sur l'évaluation des ouvrages d'esprit. Publié à Paris en 1733 par Barrois, il compte 424 pages.
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