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Détail
Liste
1
p. 2900-2901
POLOGNE.
Début :
Le Roy a fait publier un Decret par lequel S. M. accorde une Amnistie generale aux [...]
Mots clefs :
Moscovites, Général, Pologne, Roi, Décret, Troupes
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texteReconnaissance textuelle : POLOGNE.
POLOGNE.
E Roy a fait publier un Decret par lequel
5. M. accorde une Amnistie generale aux
Opposants , qui dans un terme prescrit lui rendront
l'hommage qu'ils lui doivent > et se joindront
à ses Troupes pour chasser les Moscovites
et les Saxons de la Pologne ; S. M. ajoute dans
ce Decret , que si après le terme qui est donné
aux Rebelles pour se soumettre,ils persistent dans
leur révolte , ils seront privez de tous les droits
de la Noblesse , et declarez infames , et que leurs
biens seront confisquez et leurs maisons rasées .
II. Vol. Plusieurs
Plusieurs des Opposans qui étoient restez à
Warsovie depuis que le General Lesci est allé
camper à Lowitz , ont profité du pardon qui
leur a été offert.
Les Moscovites souffrent toujours beaucoup
dans ce nouveau Camp qu'ils occupent , parce
que le Castellan de Czersko a ravagé tous les
environs de cette derniere Ville pour ôter aux
Ennemis les moyens de subsister , et qu'il n'a
pas même épargné les terres du Primat et les
siennes . Le Castellan, celui de Lublin et le "Comte
Pocci, Régimentaire de Lithuanie , sont toujours
près de Louwitz , et ils fatiguent par des
combats continuels les Moscovites qui sont
obligez d'être jour et nuit sur leurs gardes pour
se garantir des surprises . Les Castellans de Mariembourg
et de Plocko ne laissent pas plus
tranquilles les Troupes Saxones, qui depuis leur
entrée en Posnanie n'ont fait aucun mouvement
pour pénétrer plus avant dans le Royaume , er
il se passe peu de jour sans qu'on ait quelqu’-
avantage sur leurs détachements.
Le Comte Potocki Régimentaire de la Couronne
s'est retranché sur les bords de la Vistule ,
pour en disputer le passage aux Ennemts s'ils
marchent vers Cracovie. Quelques violences
que le General Lesci commette sur les Terres
des Seigneurs et des Gentilshommes attachez au
parti du Roy , aucun n'a trahi son devoir, et les
menaces de ce General, loin d'ébranler leur fidelité
, semblent augmenter leur empressement à
entrer dans la confédération faite par la Noblesse
des Palatinats de la Prusse Polonoise.
E Roy a fait publier un Decret par lequel
5. M. accorde une Amnistie generale aux
Opposants , qui dans un terme prescrit lui rendront
l'hommage qu'ils lui doivent > et se joindront
à ses Troupes pour chasser les Moscovites
et les Saxons de la Pologne ; S. M. ajoute dans
ce Decret , que si après le terme qui est donné
aux Rebelles pour se soumettre,ils persistent dans
leur révolte , ils seront privez de tous les droits
de la Noblesse , et declarez infames , et que leurs
biens seront confisquez et leurs maisons rasées .
II. Vol. Plusieurs
Plusieurs des Opposans qui étoient restez à
Warsovie depuis que le General Lesci est allé
camper à Lowitz , ont profité du pardon qui
leur a été offert.
Les Moscovites souffrent toujours beaucoup
dans ce nouveau Camp qu'ils occupent , parce
que le Castellan de Czersko a ravagé tous les
environs de cette derniere Ville pour ôter aux
Ennemis les moyens de subsister , et qu'il n'a
pas même épargné les terres du Primat et les
siennes . Le Castellan, celui de Lublin et le "Comte
Pocci, Régimentaire de Lithuanie , sont toujours
près de Louwitz , et ils fatiguent par des
combats continuels les Moscovites qui sont
obligez d'être jour et nuit sur leurs gardes pour
se garantir des surprises . Les Castellans de Mariembourg
et de Plocko ne laissent pas plus
tranquilles les Troupes Saxones, qui depuis leur
entrée en Posnanie n'ont fait aucun mouvement
pour pénétrer plus avant dans le Royaume , er
il se passe peu de jour sans qu'on ait quelqu’-
avantage sur leurs détachements.
Le Comte Potocki Régimentaire de la Couronne
s'est retranché sur les bords de la Vistule ,
pour en disputer le passage aux Ennemts s'ils
marchent vers Cracovie. Quelques violences
que le General Lesci commette sur les Terres
des Seigneurs et des Gentilshommes attachez au
parti du Roy , aucun n'a trahi son devoir, et les
menaces de ce General, loin d'ébranler leur fidelité
, semblent augmenter leur empressement à
entrer dans la confédération faite par la Noblesse
des Palatinats de la Prusse Polonoise.
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Résumé : POLOGNE.
Le roi de Pologne a publié un décret offrant une amnistie générale aux opposants, à condition qu'ils lui prêtent allégeance et rejoignent ses troupes pour expulser les Moscovites et les Saxons. Les réfractaires seront privés de leurs droits nobles, déclarés infâmes et leurs biens confisqués. Plusieurs opposants à Varsovie ont accepté cette amnistie. Les Moscovites, installés dans un nouveau camp, souffrent des destructions causées par le Castellan de Czersko, qui a ravagé les environs pour les priver de ressources. Les Castellans de Czersko, Lublin et le Comte Pocci harcèlent continuellement les Moscovites. Les Castellans de Mariembourg et de Plocko combattent les troupes saxones en Posnanie. Le Comte Potocki défend les rives de la Vistule pour empêcher les ennemis d'atteindre Cracovie. Malgré les violences du Général Lesci, les seigneurs et gentilshommes restent fidèles au roi et s'engagent dans la confédération de la noblesse des Palatinats de la Prusse Polonoise.
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2
p. 2901-2903
« On apprend en dernier lieu de Dantzick que la plus grande partie de la Noblesse des sept Palatinats [...] »
Début :
On apprend en dernier lieu de Dantzick que la plus grande partie de la Noblesse des sept Palatinats [...]
Mots clefs :
Nation, Roi, Électeur de Saxe, Royaume, Noblesse, Couronne
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texteReconnaissance textuelle : « On apprend en dernier lieu de Dantzick que la plus grande partie de la Noblesse des sept Palatinats [...] »
On apprend en dernier lieu de Dantzick que
la plus grande partie de la Noblesse des sept l'a-
II. Vol. G iij latinats
670.
latinats qui composent la grande Pologne , et
quelques autres Palatinats , sont entrez dans la
Confédération faite par ceux de la Prusse Polonoise.
La Cour du Roy augmente tous les jours,et il
y est arrivé depuis peu plusieursSeigneurs , du nomdesquels
sont les quatre Princes Sapieha , le
Comte Sapieha , qui a quitré la Moscovie où il
avoit été élevé par le Czar Pierre I. à la Digniré
de Feldt - Maréchal, les Princes Jean et Michel-
Czartorinski , les Palatins de Pomerelie , de Livonie,
et de Cujavie, les Castellans de Lubowski,
de Wilda , de Liominski , de Roznaczowiscxi ,
de Lubelski , et de Rokoczinzki , les Starostes
de Wisck , de Craczinski , de Sthum , de Schatowski
, de Buck , et de Ruzzeria.
On a publié un Decret par lequel le Roy
deffend à tous Gentilshommes de se trouver aux
prétendues Diettes particulieres convoquées par
M. Poninski au nom de l'Electeur de Saxe. S , M.
dit dans ce Decret qu'Elle n'est point venuë dans
le Royaume pour disputer la Couronne , mais
pour maintenir la liberté de la Nation , après
avoir fait un Parallele de la maniere dont on a
procedé à son Election , et de la violence avec
laquelle s'est faite la proclamation de l'Electeur
de Saxe , et après avoir comparé les Droits que
l'unanimité des suffrages de la Nation lui dondent
à la Couronne , avec ceux de cet Electeur,
qui n'étant appellé dans le Royaume que par un
petit nombre de rebelles , veut le conquerir par
la force des Armes , le Roy ajoute qu'il compte
que le zele de la Noblesse Polonoise pour la li
berté et pour l'honneur de la Nation , ne lui
permettra point d'obéir aux ordres d'un Prince
qui n'a point droit de lui en donner . S. M.
II. Vol. .finit
DECEMBRE. 1733. 2903.
finit en exhortant la Nation à ne point se laisser,
intimider par la grande puissance des Ennemis
et en lui promettant des secours qui surprendront
ceux qui avoient formé le projet d'assujettir
le Royaume.
la plus grande partie de la Noblesse des sept l'a-
II. Vol. G iij latinats
670.
latinats qui composent la grande Pologne , et
quelques autres Palatinats , sont entrez dans la
Confédération faite par ceux de la Prusse Polonoise.
La Cour du Roy augmente tous les jours,et il
y est arrivé depuis peu plusieursSeigneurs , du nomdesquels
sont les quatre Princes Sapieha , le
Comte Sapieha , qui a quitré la Moscovie où il
avoit été élevé par le Czar Pierre I. à la Digniré
de Feldt - Maréchal, les Princes Jean et Michel-
Czartorinski , les Palatins de Pomerelie , de Livonie,
et de Cujavie, les Castellans de Lubowski,
de Wilda , de Liominski , de Roznaczowiscxi ,
de Lubelski , et de Rokoczinzki , les Starostes
de Wisck , de Craczinski , de Sthum , de Schatowski
, de Buck , et de Ruzzeria.
On a publié un Decret par lequel le Roy
deffend à tous Gentilshommes de se trouver aux
prétendues Diettes particulieres convoquées par
M. Poninski au nom de l'Electeur de Saxe. S , M.
dit dans ce Decret qu'Elle n'est point venuë dans
le Royaume pour disputer la Couronne , mais
pour maintenir la liberté de la Nation , après
avoir fait un Parallele de la maniere dont on a
procedé à son Election , et de la violence avec
laquelle s'est faite la proclamation de l'Electeur
de Saxe , et après avoir comparé les Droits que
l'unanimité des suffrages de la Nation lui dondent
à la Couronne , avec ceux de cet Electeur,
qui n'étant appellé dans le Royaume que par un
petit nombre de rebelles , veut le conquerir par
la force des Armes , le Roy ajoute qu'il compte
que le zele de la Noblesse Polonoise pour la li
berté et pour l'honneur de la Nation , ne lui
permettra point d'obéir aux ordres d'un Prince
qui n'a point droit de lui en donner . S. M.
II. Vol. .finit
DECEMBRE. 1733. 2903.
finit en exhortant la Nation à ne point se laisser,
intimider par la grande puissance des Ennemis
et en lui promettant des secours qui surprendront
ceux qui avoient formé le projet d'assujettir
le Royaume.
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Résumé : « On apprend en dernier lieu de Dantzick que la plus grande partie de la Noblesse des sept Palatinats [...] »
En décembre 1733, des nouvelles de Dantzick signalent que la majorité de la noblesse des sept voïvodies de la Grande-Pologne et d'autres palatinats ont rejoint la confédération formée par la Prusse polonaise. La cour du roi s'est agrandie avec l'arrivée de plusieurs seigneurs, dont les princes Sapieha, les comtes Sapieha, les princes Czartorinski, ainsi que divers palatins et castellans de différentes régions. Un décret royal interdit aux gentilshommes de participer aux diètes particulières convoquées par Poninski au nom de l'Électeur de Saxe. Le roi affirme qu'il n'est pas venu pour disputer la couronne, mais pour maintenir la liberté de la nation. Il compare son élection, marquée par l'unanimité des suffrages, à la proclamation violente de l'Électeur de Saxe, soutenu par un petit nombre de rebelles. Le roi exhorte la noblesse à ne pas se laisser intimider par les ennemis et promet des secours pour surprendre ceux qui cherchent à assujettir le royaume.
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3
p. 2903-2904
ALLEMAGNE.
Début :
On apprend de Vienne que le 15. de ce mois le Comte de Preising et le baron de Morman, [...]
Mots clefs :
Empereur, Troupes, Vienne, Électeur de Bavière, Comte de Preysing, Baron de Morman
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : ALLEMAGNE.
ALLEMAG N E.
N apprend de Vienne que le 15. de ce mois
e Comte de Preising et le Baron de Morman
, Ministres Plenipotentiaires de l'Electeur
de Baviere , reçuient de l'Empereur , au nom du
Prince leur Maître , l'investiture de l'Electorat
de Baviere et des autres Fiefs de l'Empire qu'il
possede.
Le 24. Decembre , il arriva à Vienne un Courier
dépêché par le Ministre de l'Empereur à
Constantinople , pour informer S. M. I. que
dans la derniere Audience qu'il avoit euë du
Grand Seigneur , S. H. lui avoit déclaré que
ses Troupes venoient de remporter une victoire,
complette sur les Persans , et que Thamas-Kouli-
Kan étoit actuellement renfermé avec les debris
de son Armée entre deux Montagnes , d'où il ne
pouvoit sortir qu'en se soumettant aux conditions
qu'il plairoit au Vainqueur de lui imposer.
L'Empereur a appris par le mêne Courier , que
le G. S. demandoit d'être instruit des Articles
du Traité conclu entre S. M. I. et la Czarine ,
laquelle lui avoit donné divers sujets de mécontentement
, sur tout en faisant entrer les Troupes
Moscovites dans la Pologne , au préjudice
du Traité de Pruth.
L'Electeur de Saxe , accompagné du Comte de
Sulkowski , son Grand Ecuyer , de M. Brulh ,
Minstre d'Etat , du Comte Flemming et de quelques
autres Seigneurs , partit de Dresde le 9 .
de
II. Vol.
Giiij ce
2904 MERCURE DE FRANCE
ee mois pour aller se mettre à la tête des Troupes
Saxonnes qui sont en Posnanie , prenant sa
route par la Bohéme.
N apprend de Vienne que le 15. de ce mois
e Comte de Preising et le Baron de Morman
, Ministres Plenipotentiaires de l'Electeur
de Baviere , reçuient de l'Empereur , au nom du
Prince leur Maître , l'investiture de l'Electorat
de Baviere et des autres Fiefs de l'Empire qu'il
possede.
Le 24. Decembre , il arriva à Vienne un Courier
dépêché par le Ministre de l'Empereur à
Constantinople , pour informer S. M. I. que
dans la derniere Audience qu'il avoit euë du
Grand Seigneur , S. H. lui avoit déclaré que
ses Troupes venoient de remporter une victoire,
complette sur les Persans , et que Thamas-Kouli-
Kan étoit actuellement renfermé avec les debris
de son Armée entre deux Montagnes , d'où il ne
pouvoit sortir qu'en se soumettant aux conditions
qu'il plairoit au Vainqueur de lui imposer.
L'Empereur a appris par le mêne Courier , que
le G. S. demandoit d'être instruit des Articles
du Traité conclu entre S. M. I. et la Czarine ,
laquelle lui avoit donné divers sujets de mécontentement
, sur tout en faisant entrer les Troupes
Moscovites dans la Pologne , au préjudice
du Traité de Pruth.
L'Electeur de Saxe , accompagné du Comte de
Sulkowski , son Grand Ecuyer , de M. Brulh ,
Minstre d'Etat , du Comte Flemming et de quelques
autres Seigneurs , partit de Dresde le 9 .
de
II. Vol.
Giiij ce
2904 MERCURE DE FRANCE
ee mois pour aller se mettre à la tête des Troupes
Saxonnes qui sont en Posnanie , prenant sa
route par la Bohéme.
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Résumé : ALLEMAGNE.
Le texte décrit deux événements diplomatiques et militaires. Le 15 du mois, le Comte de Preising et le Baron de Morman, représentants de l'Électeur de Bavière, ont reçu de l'Empereur l'investiture de l'Électorat de Bavière et des autres fiefs impériaux. Le 24 décembre, un courrier de Constantinople a informé l'Empereur que les troupes ottomanes avaient remporté une victoire complète sur les Persans, contraignant Thamas-Kouli-Kan à se soumettre. Le Grand Seigneur a également demandé des détails sur le traité entre l'Empereur et la Czarine, se plaignant de l'entrée des troupes moscovites en Pologne. Par ailleurs, l'Électeur de Saxe, accompagné de plusieurs dignitaires, a quitté Dresde le 9 du mois pour rejoindre ses troupes en Posnanie, passant par la Bohême.
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4
p. 2904
ITALIE.
Début :
Le 10. Decembre, la Congrégation établie pour examiner les moyens de remedier aux [...]
Mots clefs :
Corse, Rebelles, Attaquer, Détachement
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : ITALIE.
ITALIE.
E 10. Decembre , la Congrégation établie
pour examiner les moyens de remedier aux
inconveniens des Asiles , et celle des Immunitez ,
s'assemblerent , et les Cardinaux qui composent
Pune et l'autre , résolurent , à la pluralité de
enze voix contre cinq , que les Sujets de l'Etat
Ecclesiastique qui ne sont pas de cette Ville et
qui auront commis quelque meurtre , pourroient
être pris par les Officiers de Justice , même dans
les Eglises où ils se seront retirez.
Les Rebelles de Corse recommencent leurs Actes
J'hostilité , et l'on a appris depuis peu à Genes ,
que soo. d'entr'eux avoient attaqué un Détachement
de so. Soldats qui alloient de Corse à
Rostino , et qu'après quelque résistance ils furent
obligez de ceder au nombre et du prendre la
fuite. Ces Lettres ajoûtent que les Rebelles avoient
attaqué un Convent où il y avoit un Détachement
de cent hommes,qu'ils avoient forcez de se
rendre et qu'ils avoient faits prisonniers de guerre
, contre ce qui avoit été convenu par les Artieles
de la Capitulation ; qu'après cette Expedition
ils avoient marché à Corse pour s'en
rendre maîtres , mais que la Garnison de ce
Château avoit fait une sortie sur eux , les avoit .
mis en fuite et leur avoit enlevé leurs bagages et
soutes leurs munitions.
E 10. Decembre , la Congrégation établie
pour examiner les moyens de remedier aux
inconveniens des Asiles , et celle des Immunitez ,
s'assemblerent , et les Cardinaux qui composent
Pune et l'autre , résolurent , à la pluralité de
enze voix contre cinq , que les Sujets de l'Etat
Ecclesiastique qui ne sont pas de cette Ville et
qui auront commis quelque meurtre , pourroient
être pris par les Officiers de Justice , même dans
les Eglises où ils se seront retirez.
Les Rebelles de Corse recommencent leurs Actes
J'hostilité , et l'on a appris depuis peu à Genes ,
que soo. d'entr'eux avoient attaqué un Détachement
de so. Soldats qui alloient de Corse à
Rostino , et qu'après quelque résistance ils furent
obligez de ceder au nombre et du prendre la
fuite. Ces Lettres ajoûtent que les Rebelles avoient
attaqué un Convent où il y avoit un Détachement
de cent hommes,qu'ils avoient forcez de se
rendre et qu'ils avoient faits prisonniers de guerre
, contre ce qui avoit été convenu par les Artieles
de la Capitulation ; qu'après cette Expedition
ils avoient marché à Corse pour s'en
rendre maîtres , mais que la Garnison de ce
Château avoit fait une sortie sur eux , les avoit .
mis en fuite et leur avoit enlevé leurs bagages et
soutes leurs munitions.
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Résumé : ITALIE.
Le 10 décembre, deux congrégations du Vatican se réunirent pour discuter des inconvénients des asiles et des immunités. Les cardinaux votèrent à onze voix contre cinq pour permettre l'arrestation des sujets de l'État ecclésiastique résidant hors de Rome et ayant commis un meurtre, même dans les églises. En Corse, les rebelles reprirent leurs actions hostiles. À Gênes, des rebelles attaquèrent un détachement de soldats en route vers Rostino, mais furent repoussés. Ils capturèrent ensuite un couvent abritant cent hommes, les prenant comme prisonniers de guerre, contrairement à la capitulation. Après cette attaque, les rebelles se dirigèrent vers la Corse, mais la garnison du château les repoussa, s'emparant de leurs bagages et munitions.
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5
p. 2905
ESPAGNE.
Début :
On écrit de Parme, que les 5000. hommes de Troupes Espagnoles, débarquez de Livourne, [...]
Mots clefs :
Troupes espagnoles, Exposition du roi
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : ESPAGNE.
ESPAGNE.
N écrit de Parme , que les rooo. hommes
de Troupes Espagnoles , débarquez de Livourne
, sont arrivez dans les Etats de l'Infant
Don Carlos
Voici l'Exposition du Roy , que nous allons
donner dans sa Langue originale.
N écrit de Parme , que les rooo. hommes
de Troupes Espagnoles , débarquez de Livourne
, sont arrivez dans les Etats de l'Infant
Don Carlos
Voici l'Exposition du Roy , que nous allons
donner dans sa Langue originale.
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6
p. 2905-2913
NOTICIA al Embaxador del REY CATHOLICO en la Corte Britanica, de las razones que han obligado a su MAGESTAD Catholica à hacer la guerra al EMPERADOR.
Début :
Jamàs el Rey Catholico ha podido mirar con ojos imparciales, ò con tranquila indiferencia, [...]
Mots clefs :
Rey Católico, Emperador, Señor infante, Majestad, Corte de Viena, Rey británico
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : NOTICIA al Embaxador del REY CATHOLICO en la Corte Britanica, de las razones que han obligado a su MAGESTAD Catholica à hacer la guerra al EMPERADOR.
NOTICIA al Embaxador del REY
CATHOLICO en la Corte Britanica ,
de las razones que han obligado a su
MAGESTAD Catholica à hacer la
guerra al EMPERADOR.
J
:
Amás el Rey Catholico ha podido mirar con
ojos imparciales , ò con tranquila indiferen-
Cia , la extravagante sèrie de ultrages , y violen-'
tos procederes del Emperador , y Corte de Viena,
para ceñir con su oposicion la autorizada libertad
de la Republica de Polonia , dissimulado
el visible intento de quitarla , con el aparente
disfraz de mantenerla todo à fin de que no se
exalte en su Solio Soberano un Principe , en
quien resplandece tan intimo respetable enlace
con la Augusta Casa de Borbòn , de que es el
Rey Catholico parte tan principal ; ò hacer ,
que elegido , ò elevado , se precipite del Trono,
El silencio de su Magestad Catholica en los
emergentes de este caso , y desde la notoria denigrativa
exclusion de el Rey Stanislao , no explicaba
menos su justo sentimiento , que las publicas
declaraciones del Rey Christianissimo su
sobrino ; ni menos agitaban su Real animo los
agravios de la no sufrible ambicion de la Corte
II. Vol. GY d<
2906 MERCURE DE FRANCE
de Viena , que los generosos estimulos de su
pondonor. Creia , no obstante , su Mag. Catholica
, que no dexaria el Emperador de reflexionar
los riesgos de su escandalosa empressa , y
la imaginaria presumpcion de su superioridad ,
para desistir del contingente monstruoso intento
de chocar ciegamente en el escollo de la delicada
tolerancia de semejantes Potencias , siendo
en entrambas comunes los agravios , y unos
mismos los impulos.
Por tanto su Mag. Catholica , todavia impelido
del deseo de la paz , y siempre influido del zelo
de la universal quietud , prosiguió en solicitar
los efectos de la mediacion , y garantia del Rey
Britanico , para la amigable satisfacion de los
insultos , daños , è infracciones executadas inde
bidamente en los Estados , y persona del Señor
Infante de España Don Carlos su hijo . Pero no
conociendo yà limites la ambicion del Emperador,
y Corte de Viena , animada de un insaciable
furor de soberania , en que le constituyò la lisonja
comun de Europa , en la adquisicion de bastos
dominios ; esforzò , en fin , medios extraordinarios
, con el dificil intento de sacrificar à su
antojo , en la persona del Rey Stanislao , la soberania
de los dos altos Monarcas ,y desatender al
mismo tiempo , con desprecio , las cuerdas proposiciones
del Rey Britanico , para eludir en la
Religiosa resignacion del Rey Catholico , las
profiquas resultas de una dilatada negociacion ,
par la un amigable convenio.
Estas no esperadas resoluciones del Emperador
, influidas de una prepotente animosidad , y
dirigidas , sin rebozo , à violár los derechos de
succession de Principes legitimos , se infieren ,
sin violencia , de los notorios despoticos proce
11. Vol. dimientos
DECEMBRE. 1733. 2907
dimientos contra la libre eleccion del Rey Stanislao.
Y aunque no son menos sabidos los que
maliciosamente se han fraguado contra la suceession
del Señor Infante Don Carlos , non parce
que deba presentemente callarios la incon
trastable justificacion del Rey Catholico.
Apenas muerto el Duque Antonio de Parma
ocupó sus Estados con la fuerza de sus Armas,
desatendiendo , u olvidando el titulo honeroso
con que se avia obligado à sobrogar la inmediata
legitima possession del Señor Infante Don
Carlos , por solemnes , repetidos , y ratificados
Tratados ; valiendose , para cohonestar la usurpacion
, del vergonzoso pretexto de un fingido
preñado de la Duquesa Henriqueta viuda , en
cuya contestacion creyò , sacrificando su decoro,
adquirir escandalosamente con el Emperador un
merito ; y éste , conseguir su injusto intento con
autorizar esta fabulosa Scena en el Teatro del
Mundo , todo con publicos Rescriptos , Juntas
de Govierno , y disposiciones à nombre del solo
imaginado venturo concepto.
Sin duda se persuadiò desde luego la Corte de
Viena de poder con este detestable artificio im
possibilitar la succession del Infante ; pero en el
discurso del tiempo previò dificil la duracion del
engaño , y creyò hacerse un gran merito con
confessarlo , facilitando en esta forma la execucion
de las estipuladas condiciones , à favor de
la succession del Señor Infante , con el Rey de
Inglaterra , que quiso interessar su fee , y autoridad
en la justicia del Señor Infante.
los
Fueron verdaderamente en este intermedio ,
poderosas en el animo del Rey Catholico las
atentas insinuaciones , los eficaces oficios , y
generosos ofrecimientos de su Mag. Britanica
II. Vel
G vi para
1958, MERCURE DE FRANCE
para que su Mag. Catholica concurriesse en la
satisfaccion , que amigablemente le procuraba ,
para la debida pacifica possession del señor Infante
Don Carlos en los Estados de Parma,y seguridad
de las futuras de Toscana.
No obstante no se escondian à la elevada
penetration del Rey Catholico , los evidentes
riesgos de su condescendentia , la experimendata
mala fee de muchos años , la violacion de muchos
Tratados , y el conocimiento de los ambiciosos
fines de la Corte de Viena, que han dado
siempre aliento à la prudente desconfianza, y
al fundado rezelo de que la forzada conniven
cia del Emperador , à la autoridad del Rey Britanico
, pudiesse llegar à tal punto , que experimentasse
limites su prepotencia , y tuviessen frepo
los arrojos mal consentidos de una altivéz
desordenada.
Con el designio de su desengaño quiso su Magestad
Catholica acordarle el riesgo ; y en 6 de
Junio de 173 1. convino con su Magestad Britanica
, que para no encender en una sensible perqurbacion
la publica tranquilidad , admitiria la
amigable , ofrecida , y acordada possession del
señor Infante Don Carlos , y la pacifica introducion
de los seis mil Españoles , con la expressa
condicion de que .... » Ni por parte del Serenissimo
Infante , ni por la de su Magestad
Catholica , fuesse necessario disputar , debatir
, ò allanas dificultad alguna , qualquiera
fuesse que pudiesse ofrecerse debaxo de
qualquier pretexto , que ser pudiesse.
Consintió el Emperador à la execucion de
este convenio , con la ratificacion de su observancia
, que estipulò tambien con el Ministro
de su Magestad Catholica, cuyo Real animo de-
11. Vol. biè
92 que
90
DECEMBRE. 1733 2909
biò esperar prompta , por tan afianzadas segu
ridades , la debida entrega de los Estados de Parma
, y Placencia al señor Infante , y pacifica la
entrada , y_permanencia en Toscana de dicho
Cuerpo de Tropas. Sin embargo , contra toda expectacion,
y solemnidad de contratos , viò la Europa
ultrajado el respeto del Señor Infante , y
desatendida del Emperador la Magestad Catholica
, mediante una nueva impensada repulsa al
Acto acordado de la possession ; prétendiendo ,
que precediesse una jamàs discurrida declaracion
del Ministro de su Mag. residente en Parma , sobre
otras distintas indecorosas condiciones , nunca
articuladas , ni propuestas , y solo dirigidas
à su arbitrio , con un Ministro no autorizado ,
apartando fraudulentamente la communicacion ,
è inteligencia de estos subrepticios procederes, de
los Ministros de su Mag. Catholica , y su Mag.
Britanica , que se hallaban residentes en Viena ,
y avian , en nombre de sus Soberanos , solemnizado
la observancia de lo poco antes diversa-
, mente estipulado. Fundado sobre tan erroneos
instrumentos , immediamente pretendiò , y amenazo
expeler con treinta Batallones , y dos mil
cavallos , los apenas introducidos seis mil Espažolės
.
"
Manifestò su Mag. Catholica al Emperador
el sentimiento que le debia causar tan inaudito
trato , y sonò en toda Europa su justa quexa ; y
no pudiendo obtener respuesta alguna las mas
atentas , y activas instancias , solo pudo conseguir
de un emphatico desprecio , una dissimulada
desistencia .
No satisfecha , al parecer , la Corte de Viena
con tanto provocar el sufrimiento , ordenò se
executassen quantos insultos pudiessen cometerse
II. Vol.
con1910
MERCURE DE FRANCE
contra los limites , y jurisdicion del Señor In
fanre Don Carlos , usurpando terrenos , sitios, y
dominio sobre subditos de tan gran Principe
prohibiendo el reconocimiento de Feudatarios
su soberania , la entrega de los Feudos del Reyno
de Napoles , è incorporando con absoluta
potestad otros à su supremo Dominio , contra
las expressas Clausulas de las Investiduras , y
Tratados. Ese arrebatamiento de voluntarias
violencias , llegò al extremo de expedir dos Rescriptos
injuriosos , condenando en el uno , como
delinquente , al Gran Duque de Toscana , por
aver recibido en su nombre el Señor Infante el
omenage de los Pueblos de aquellos Estados , en
un voluntario reconocimiento de Successor legitimo
; y en el otro al Señor Infante , por suponer
averse indebidamente abrogado el Titulo de
Gran Principe , admitido antecedentemente , sin
controversia , por el Ministerio de Viena , en
Actos publicos , en impression de monedas , y en
la aclamacion de los Pueblos , olvidanto , que
esta practica se reconoce autorizada en todos
tiempos , y aun en el actual , por otros Principes
del Imperio , con el unico identico fundamento
de las investiduras eventuales .
Viendo , en fin , la Corte de Viena descubiertos
los engañosos artes con que intentaba disfrazar
sus maximas , è idèas particulares , recurriè
al de acriminar las referidas inocentes acciones ,
abultandolas , y calificandolas de inexplicables
perjuicios à la feudalidad del Imperio , al passo
que no ay acto de sumission , que aya dexado de
observarse , con la mayor exactitud , para la admission
de Tutores , de emancipada patria potestad
, de reconocimiento de menor edad , y
consiguientemente quanto conduce à los mas
II. Vel. for.
DECEMBRE. 1733. 2971
formales , y puros procederes , aunque todo es
to no pidiesse la observancia de los Tratados , è
Investiduras eventuales.
Enmedio de estos sensibles excessos , ha querido
su Mag. Catholica , que à la vista del mun
do todo , compitiesse su prudente tolerancia
con la inconstante violencia del Emperador , y
antes valerse de la justicia , que del valor . Confiò
à la autorizada interposicion del Rey Eritanico
sus justas quexas contra los incessantes disturbios,
y desprecios , que interrumpian la tranquilidad
de las possessiones del Señor Infante, y
lastimaban el decoro de su Magestad. Adopto
su Mag. Britanica la justicia del Rey Catholico,
y empleò sus oficios con la Corte de Viena ,
tratandose en repetidas conferencias de los medios
mas oportunos para una decorosa amigable
composicion. Pero las continuas di aciones llas
respuestas ambiguas , las inadmissibles proposiciones
, los terminos imperiosos , y lesivos con
que se formaban los proyectos en Viena , las
pretestadas distancias , y la methodica lentitud
de aquel ministerio , han arrastrado la mas solicita
aplicacion à que tan solamente se huviesse
podido por los Ministros Britanicos formar un
Proyecto en 21 de Julio de 1733. que aprobado
por el Embaxador de su Magestad Catholi
ca , recusò el admitirlo el de el Emperador sin
nuevas ordenes de su Soberano. Condescendiò el
Ministro de su Magestad con repetidas protestas
de no querer incurrir en nuevas capciosas
dilaciones , que hiciessen maliciosamente perder
Ja oportunidad de la Campaña. En esta inteli
gencia se despachò à ambas Cortes el proyectado
ajuste ; y al passo que por su Magestad
Catholica fuc promptamente buelto con su Real
II. Vol.
apro2912
MERCURE DE FRANCE
aprobacion , se difiriò por largo espacio la respuesta
de Viena , atribuyendose à la contrariedad
de los vientos , ò à la seria especulacion de
los Ministros de Viena , la dilacion , que à todos
visos maliciosamente se procuraba
Finalmente , quando se esperaba una condescendencia
tan deseada , y solicitada por el Rey
Britanico de la Corte de Viena , y declarada yà
la de su Mag. Catholica al Proyecto propuesto
por su Mag. Britanica , llega con Extraordinario
un Contra - Proyecto , ò Declaracion , igualmente
ilusorio , è injurioso à quantos antes avia
expedido la altivèz de aquella Corte ; de forma ,
( que sorprehendido , è irritado de un tan extravagante
injurioso proceder el Ministro del Rey
Catholico , se viò precisado à declarar , quebrantada
enteramente toda negociacion. Conociò el
Rey Britanico quan fundada era la quexa de este
Ministro , y qual debia ser el justo enojo de su
Mag. Catholica . Y no obstante estàr yà fatigada
la eficacia de los oficios del Rey Britanico à
la Corte de Viena , quiso la zelosa solicitud de
sus Ministros esforzar un nuevo consentimiento
del Rey Catholico para una dilacion de treinta
dias mas. Pero la prudente reflexion de todo lo
ocurrido , hizo prevèr à su Mag. Catholica las
perjudiciales consequencias de su condescendencia
, y los indecorosos efectos de su ulterior tolerancia
à la vista de tan acumulados desprecios,
hechos al mismo tiempo à Principes de la Casa
de Borbón , y conocer indispensable la correspondiente
resolucion de inmediatamente juntar
sus Tropas con las del Rey Christianissimo ,
para hacer la guerra al Emperador , y en esta
forma vindicar los comunes agravios , y restablecer
el respeto de dos Monarquias , que la in-
II. Vol. tole .
DECEMBK E. 1733. 2913
tolerable ambicion del Emperador ha lastimado
con tanto excesso .
No cree su Mag. Catholica , que despues de
tan estudiadas entretenidas , de tan vissibles engañosos
insultos de la Corte de Viene y de
tan repetidas Condescendencias de la de España ,
pueda dexar de aprobar el Rey Britanico su determinacion
, al passo que comprehenderà ofendida
su mediacion , y menospreciada la sobera
nia de Principes , que no reconocen superioridad
, antes bien se persuade , que quedarà agradecido
del reconocimiento de su Mag. Catholi
ca à su loable intencion ; y que procuratà fomentar
mas que nunca una inalterable buena correspondencia
, para que prosigan à experimentar
las dos Naciones las mas beneficiosas resultas de
un continuado fiel Comercio, y logren la satisfaccion
, que afianza la apreciable amistad de los
dos Monarcos.
CATHOLICO en la Corte Britanica ,
de las razones que han obligado a su
MAGESTAD Catholica à hacer la
guerra al EMPERADOR.
J
:
Amás el Rey Catholico ha podido mirar con
ojos imparciales , ò con tranquila indiferen-
Cia , la extravagante sèrie de ultrages , y violen-'
tos procederes del Emperador , y Corte de Viena,
para ceñir con su oposicion la autorizada libertad
de la Republica de Polonia , dissimulado
el visible intento de quitarla , con el aparente
disfraz de mantenerla todo à fin de que no se
exalte en su Solio Soberano un Principe , en
quien resplandece tan intimo respetable enlace
con la Augusta Casa de Borbòn , de que es el
Rey Catholico parte tan principal ; ò hacer ,
que elegido , ò elevado , se precipite del Trono,
El silencio de su Magestad Catholica en los
emergentes de este caso , y desde la notoria denigrativa
exclusion de el Rey Stanislao , no explicaba
menos su justo sentimiento , que las publicas
declaraciones del Rey Christianissimo su
sobrino ; ni menos agitaban su Real animo los
agravios de la no sufrible ambicion de la Corte
II. Vol. GY d<
2906 MERCURE DE FRANCE
de Viena , que los generosos estimulos de su
pondonor. Creia , no obstante , su Mag. Catholica
, que no dexaria el Emperador de reflexionar
los riesgos de su escandalosa empressa , y
la imaginaria presumpcion de su superioridad ,
para desistir del contingente monstruoso intento
de chocar ciegamente en el escollo de la delicada
tolerancia de semejantes Potencias , siendo
en entrambas comunes los agravios , y unos
mismos los impulos.
Por tanto su Mag. Catholica , todavia impelido
del deseo de la paz , y siempre influido del zelo
de la universal quietud , prosiguió en solicitar
los efectos de la mediacion , y garantia del Rey
Britanico , para la amigable satisfacion de los
insultos , daños , è infracciones executadas inde
bidamente en los Estados , y persona del Señor
Infante de España Don Carlos su hijo . Pero no
conociendo yà limites la ambicion del Emperador,
y Corte de Viena , animada de un insaciable
furor de soberania , en que le constituyò la lisonja
comun de Europa , en la adquisicion de bastos
dominios ; esforzò , en fin , medios extraordinarios
, con el dificil intento de sacrificar à su
antojo , en la persona del Rey Stanislao , la soberania
de los dos altos Monarcas ,y desatender al
mismo tiempo , con desprecio , las cuerdas proposiciones
del Rey Britanico , para eludir en la
Religiosa resignacion del Rey Catholico , las
profiquas resultas de una dilatada negociacion ,
par la un amigable convenio.
Estas no esperadas resoluciones del Emperador
, influidas de una prepotente animosidad , y
dirigidas , sin rebozo , à violár los derechos de
succession de Principes legitimos , se infieren ,
sin violencia , de los notorios despoticos proce
11. Vol. dimientos
DECEMBRE. 1733. 2907
dimientos contra la libre eleccion del Rey Stanislao.
Y aunque no son menos sabidos los que
maliciosamente se han fraguado contra la suceession
del Señor Infante Don Carlos , non parce
que deba presentemente callarios la incon
trastable justificacion del Rey Catholico.
Apenas muerto el Duque Antonio de Parma
ocupó sus Estados con la fuerza de sus Armas,
desatendiendo , u olvidando el titulo honeroso
con que se avia obligado à sobrogar la inmediata
legitima possession del Señor Infante Don
Carlos , por solemnes , repetidos , y ratificados
Tratados ; valiendose , para cohonestar la usurpacion
, del vergonzoso pretexto de un fingido
preñado de la Duquesa Henriqueta viuda , en
cuya contestacion creyò , sacrificando su decoro,
adquirir escandalosamente con el Emperador un
merito ; y éste , conseguir su injusto intento con
autorizar esta fabulosa Scena en el Teatro del
Mundo , todo con publicos Rescriptos , Juntas
de Govierno , y disposiciones à nombre del solo
imaginado venturo concepto.
Sin duda se persuadiò desde luego la Corte de
Viena de poder con este detestable artificio im
possibilitar la succession del Infante ; pero en el
discurso del tiempo previò dificil la duracion del
engaño , y creyò hacerse un gran merito con
confessarlo , facilitando en esta forma la execucion
de las estipuladas condiciones , à favor de
la succession del Señor Infante , con el Rey de
Inglaterra , que quiso interessar su fee , y autoridad
en la justicia del Señor Infante.
los
Fueron verdaderamente en este intermedio ,
poderosas en el animo del Rey Catholico las
atentas insinuaciones , los eficaces oficios , y
generosos ofrecimientos de su Mag. Britanica
II. Vel
G vi para
1958, MERCURE DE FRANCE
para que su Mag. Catholica concurriesse en la
satisfaccion , que amigablemente le procuraba ,
para la debida pacifica possession del señor Infante
Don Carlos en los Estados de Parma,y seguridad
de las futuras de Toscana.
No obstante no se escondian à la elevada
penetration del Rey Catholico , los evidentes
riesgos de su condescendentia , la experimendata
mala fee de muchos años , la violacion de muchos
Tratados , y el conocimiento de los ambiciosos
fines de la Corte de Viena, que han dado
siempre aliento à la prudente desconfianza, y
al fundado rezelo de que la forzada conniven
cia del Emperador , à la autoridad del Rey Britanico
, pudiesse llegar à tal punto , que experimentasse
limites su prepotencia , y tuviessen frepo
los arrojos mal consentidos de una altivéz
desordenada.
Con el designio de su desengaño quiso su Magestad
Catholica acordarle el riesgo ; y en 6 de
Junio de 173 1. convino con su Magestad Britanica
, que para no encender en una sensible perqurbacion
la publica tranquilidad , admitiria la
amigable , ofrecida , y acordada possession del
señor Infante Don Carlos , y la pacifica introducion
de los seis mil Españoles , con la expressa
condicion de que .... » Ni por parte del Serenissimo
Infante , ni por la de su Magestad
Catholica , fuesse necessario disputar , debatir
, ò allanas dificultad alguna , qualquiera
fuesse que pudiesse ofrecerse debaxo de
qualquier pretexto , que ser pudiesse.
Consintió el Emperador à la execucion de
este convenio , con la ratificacion de su observancia
, que estipulò tambien con el Ministro
de su Magestad Catholica, cuyo Real animo de-
11. Vol. biè
92 que
90
DECEMBRE. 1733 2909
biò esperar prompta , por tan afianzadas segu
ridades , la debida entrega de los Estados de Parma
, y Placencia al señor Infante , y pacifica la
entrada , y_permanencia en Toscana de dicho
Cuerpo de Tropas. Sin embargo , contra toda expectacion,
y solemnidad de contratos , viò la Europa
ultrajado el respeto del Señor Infante , y
desatendida del Emperador la Magestad Catholica
, mediante una nueva impensada repulsa al
Acto acordado de la possession ; prétendiendo ,
que precediesse una jamàs discurrida declaracion
del Ministro de su Mag. residente en Parma , sobre
otras distintas indecorosas condiciones , nunca
articuladas , ni propuestas , y solo dirigidas
à su arbitrio , con un Ministro no autorizado ,
apartando fraudulentamente la communicacion ,
è inteligencia de estos subrepticios procederes, de
los Ministros de su Mag. Catholica , y su Mag.
Britanica , que se hallaban residentes en Viena ,
y avian , en nombre de sus Soberanos , solemnizado
la observancia de lo poco antes diversa-
, mente estipulado. Fundado sobre tan erroneos
instrumentos , immediamente pretendiò , y amenazo
expeler con treinta Batallones , y dos mil
cavallos , los apenas introducidos seis mil Espažolės
.
"
Manifestò su Mag. Catholica al Emperador
el sentimiento que le debia causar tan inaudito
trato , y sonò en toda Europa su justa quexa ; y
no pudiendo obtener respuesta alguna las mas
atentas , y activas instancias , solo pudo conseguir
de un emphatico desprecio , una dissimulada
desistencia .
No satisfecha , al parecer , la Corte de Viena
con tanto provocar el sufrimiento , ordenò se
executassen quantos insultos pudiessen cometerse
II. Vol.
con1910
MERCURE DE FRANCE
contra los limites , y jurisdicion del Señor In
fanre Don Carlos , usurpando terrenos , sitios, y
dominio sobre subditos de tan gran Principe
prohibiendo el reconocimiento de Feudatarios
su soberania , la entrega de los Feudos del Reyno
de Napoles , è incorporando con absoluta
potestad otros à su supremo Dominio , contra
las expressas Clausulas de las Investiduras , y
Tratados. Ese arrebatamiento de voluntarias
violencias , llegò al extremo de expedir dos Rescriptos
injuriosos , condenando en el uno , como
delinquente , al Gran Duque de Toscana , por
aver recibido en su nombre el Señor Infante el
omenage de los Pueblos de aquellos Estados , en
un voluntario reconocimiento de Successor legitimo
; y en el otro al Señor Infante , por suponer
averse indebidamente abrogado el Titulo de
Gran Principe , admitido antecedentemente , sin
controversia , por el Ministerio de Viena , en
Actos publicos , en impression de monedas , y en
la aclamacion de los Pueblos , olvidanto , que
esta practica se reconoce autorizada en todos
tiempos , y aun en el actual , por otros Principes
del Imperio , con el unico identico fundamento
de las investiduras eventuales .
Viendo , en fin , la Corte de Viena descubiertos
los engañosos artes con que intentaba disfrazar
sus maximas , è idèas particulares , recurriè
al de acriminar las referidas inocentes acciones ,
abultandolas , y calificandolas de inexplicables
perjuicios à la feudalidad del Imperio , al passo
que no ay acto de sumission , que aya dexado de
observarse , con la mayor exactitud , para la admission
de Tutores , de emancipada patria potestad
, de reconocimiento de menor edad , y
consiguientemente quanto conduce à los mas
II. Vel. for.
DECEMBRE. 1733. 2971
formales , y puros procederes , aunque todo es
to no pidiesse la observancia de los Tratados , è
Investiduras eventuales.
Enmedio de estos sensibles excessos , ha querido
su Mag. Catholica , que à la vista del mun
do todo , compitiesse su prudente tolerancia
con la inconstante violencia del Emperador , y
antes valerse de la justicia , que del valor . Confiò
à la autorizada interposicion del Rey Eritanico
sus justas quexas contra los incessantes disturbios,
y desprecios , que interrumpian la tranquilidad
de las possessiones del Señor Infante, y
lastimaban el decoro de su Magestad. Adopto
su Mag. Britanica la justicia del Rey Catholico,
y empleò sus oficios con la Corte de Viena ,
tratandose en repetidas conferencias de los medios
mas oportunos para una decorosa amigable
composicion. Pero las continuas di aciones llas
respuestas ambiguas , las inadmissibles proposiciones
, los terminos imperiosos , y lesivos con
que se formaban los proyectos en Viena , las
pretestadas distancias , y la methodica lentitud
de aquel ministerio , han arrastrado la mas solicita
aplicacion à que tan solamente se huviesse
podido por los Ministros Britanicos formar un
Proyecto en 21 de Julio de 1733. que aprobado
por el Embaxador de su Magestad Catholi
ca , recusò el admitirlo el de el Emperador sin
nuevas ordenes de su Soberano. Condescendiò el
Ministro de su Magestad con repetidas protestas
de no querer incurrir en nuevas capciosas
dilaciones , que hiciessen maliciosamente perder
Ja oportunidad de la Campaña. En esta inteli
gencia se despachò à ambas Cortes el proyectado
ajuste ; y al passo que por su Magestad
Catholica fuc promptamente buelto con su Real
II. Vol.
apro2912
MERCURE DE FRANCE
aprobacion , se difiriò por largo espacio la respuesta
de Viena , atribuyendose à la contrariedad
de los vientos , ò à la seria especulacion de
los Ministros de Viena , la dilacion , que à todos
visos maliciosamente se procuraba
Finalmente , quando se esperaba una condescendencia
tan deseada , y solicitada por el Rey
Britanico de la Corte de Viena , y declarada yà
la de su Mag. Catholica al Proyecto propuesto
por su Mag. Britanica , llega con Extraordinario
un Contra - Proyecto , ò Declaracion , igualmente
ilusorio , è injurioso à quantos antes avia
expedido la altivèz de aquella Corte ; de forma ,
( que sorprehendido , è irritado de un tan extravagante
injurioso proceder el Ministro del Rey
Catholico , se viò precisado à declarar , quebrantada
enteramente toda negociacion. Conociò el
Rey Britanico quan fundada era la quexa de este
Ministro , y qual debia ser el justo enojo de su
Mag. Catholica . Y no obstante estàr yà fatigada
la eficacia de los oficios del Rey Britanico à
la Corte de Viena , quiso la zelosa solicitud de
sus Ministros esforzar un nuevo consentimiento
del Rey Catholico para una dilacion de treinta
dias mas. Pero la prudente reflexion de todo lo
ocurrido , hizo prevèr à su Mag. Catholica las
perjudiciales consequencias de su condescendencia
, y los indecorosos efectos de su ulterior tolerancia
à la vista de tan acumulados desprecios,
hechos al mismo tiempo à Principes de la Casa
de Borbón , y conocer indispensable la correspondiente
resolucion de inmediatamente juntar
sus Tropas con las del Rey Christianissimo ,
para hacer la guerra al Emperador , y en esta
forma vindicar los comunes agravios , y restablecer
el respeto de dos Monarquias , que la in-
II. Vol. tole .
DECEMBK E. 1733. 2913
tolerable ambicion del Emperador ha lastimado
con tanto excesso .
No cree su Mag. Catholica , que despues de
tan estudiadas entretenidas , de tan vissibles engañosos
insultos de la Corte de Viene y de
tan repetidas Condescendencias de la de España ,
pueda dexar de aprobar el Rey Britanico su determinacion
, al passo que comprehenderà ofendida
su mediacion , y menospreciada la sobera
nia de Principes , que no reconocen superioridad
, antes bien se persuade , que quedarà agradecido
del reconocimiento de su Mag. Catholi
ca à su loable intencion ; y que procuratà fomentar
mas que nunca una inalterable buena correspondencia
, para que prosigan à experimentar
las dos Naciones las mas beneficiosas resultas de
un continuado fiel Comercio, y logren la satisfaccion
, que afianza la apreciable amistad de los
dos Monarcos.
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Résumé : NOTICIA al Embaxador del REY CATHOLICO en la Corte Britanica, de las razones que han obligado a su MAGESTAD Catholica à hacer la guerra al EMPERADOR.
Le texte est une notification adressée à l'ambassadeur du roi catholique à la cour britannique, expliquant les raisons de la déclaration de guerre du roi catholique contre l'empereur. Le roi catholique a observé les actions de l'empereur et de la cour de Vienne, qui cherchaient à limiter la liberté de la République de Pologne et à empêcher l'accession au trône d'un prince lié à la maison de Bourbon. Le silence du roi catholique cachait son mécontentement et les déclarations publiques de son neveu, le roi très chrétien. L'ambition de la cour de Vienne et son désir de domination ont poussé le roi catholique à solliciter la médiation du roi britannique pour résoudre les conflits, notamment concernant les États et la personne du prince Charles d'Espagne. Cependant, l'ambition insatiable de l'empereur et de la cour de Vienne a conduit à des violations des traités et des droits de succession légitimes. La cour de Vienne a usurpé les États du duc Antoine de Parme sous un prétexte fallacieux et a refusé de reconnaître la succession du prince Charles. Malgré les efforts de médiation du roi britannique, la cour de Vienne a continué à violer les accords et à provoquer des conflits. Le roi catholique, après avoir épuisé toutes les voies diplomatiques, a décidé de déclarer la guerre à l'empereur pour vindiquer les agravios communs et rétablir le respect des deux monarchies. Le texte mentionne également une situation diplomatique complexe impliquant plusieurs cours royales. L'auteur exprime son incrédulité face à la possibilité que le roi britannique n'approuve pas une certaine décision, malgré les efforts et les concessions des cours de Vienne et d'Espagne. Il souligne que cette décision pourrait être perçue comme une offense à la médiation britannique et un mépris de la souveraineté des princes qui ne reconnaissent pas de supériorité. L'auteur est convaincu que le roi britannique sera reconnaissant de la reconnaissance de l'intention louable de Sa Majesté Catholique. Il espère que cela conduira à un renforcement des relations amicales et à une coopération commerciale bénéfique entre les deux nations, assurant ainsi la satisfaction et l'amitié entre les deux monarques.
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7
p. 2913
GRANDE BRETAGNE.
Début :
On écrit de Londres que l'Empereur y fait chercher 250000 liv. Sterlings qu'il veut [...]
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : GRANDE BRETAGNE.
GRANDE BRETAGNE.
N écrit de Londres que l'Empereur y fait
chercher 250000 liv. Sterlings qu'il veut
emprunter à six pour cent d'intérêt , mais on
doute que les sûretez qu'offre S. M. I. soient
jugées suffisantes.
N écrit de Londres que l'Empereur y fait
chercher 250000 liv. Sterlings qu'il veut
emprunter à six pour cent d'intérêt , mais on
doute que les sûretez qu'offre S. M. I. soient
jugées suffisantes.
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8
p. 2913-2914
MORTS DES PAYS ETRANGERS.
Début :
Le Prince Joseph-Antoine de Baviere, second fils de l'Electeur de Baviere, et de Marie-Emilie [...]
Mots clefs :
Cardinal Grimaldi, Bavière, Pape
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : MORTS DES PAYS ETRANGERS.
MORTS DES PAYS ETRANGERS.
Lils de l'Electeur de Baviere , et de Marie-Emi-
E Prince Joseph- Antoine de Baviere , second
lie d'Autriche , mourut à Munich le 6 de ce mois
âgé de 6 ans 3 mois 11 jours , étant né le as
Aoust 1728,
篇
11. Vol. Le
2914 MERCURE DE FRANCE
Le Cardinal Doria mourut à Benevent ,
le 6 Decembre , âgé de 68 ans ; il avoit été fait
Cardinal le 12 Septembre de l'année 1731. par
le Pape regnant , qui lui avoit donné le Titre de
S. Jérône des Esciavons.
Le Vaisseau sur lequel le Cardinal Grimaldi
s'étoit embarqué pour aller à Naples , dont il
esperoit que l'air seroit propre au rétablissement
de sa sauté , y arriva le 17 du mois dernier . Ce
Cardinal fut attaqué en pleine Mer d'un vonissement,
accompagné de convulsions si violentes,
qu'il mourut quelques heures avant que le Bâtiment
entrât dans le Port de Naples . Il étoit
dans la 60 année de son âge , étant né le 15 Novembre
1674. il avoit été fait Cardinal le , da
mois d'Octobre de l'année 1730. par le Pape
regnant , qui lui donna le Titre de Ste Balbine ,
et le nomma Légat de Boulogne.
Le Duc de Chablais , troisiéme Fils du Roy
de Sardaigne , est mort à Turin. Il étoit né le
23 Juillet 1733.
Lils de l'Electeur de Baviere , et de Marie-Emi-
E Prince Joseph- Antoine de Baviere , second
lie d'Autriche , mourut à Munich le 6 de ce mois
âgé de 6 ans 3 mois 11 jours , étant né le as
Aoust 1728,
篇
11. Vol. Le
2914 MERCURE DE FRANCE
Le Cardinal Doria mourut à Benevent ,
le 6 Decembre , âgé de 68 ans ; il avoit été fait
Cardinal le 12 Septembre de l'année 1731. par
le Pape regnant , qui lui avoit donné le Titre de
S. Jérône des Esciavons.
Le Vaisseau sur lequel le Cardinal Grimaldi
s'étoit embarqué pour aller à Naples , dont il
esperoit que l'air seroit propre au rétablissement
de sa sauté , y arriva le 17 du mois dernier . Ce
Cardinal fut attaqué en pleine Mer d'un vonissement,
accompagné de convulsions si violentes,
qu'il mourut quelques heures avant que le Bâtiment
entrât dans le Port de Naples . Il étoit
dans la 60 année de son âge , étant né le 15 Novembre
1674. il avoit été fait Cardinal le , da
mois d'Octobre de l'année 1730. par le Pape
regnant , qui lui donna le Titre de Ste Balbine ,
et le nomma Légat de Boulogne.
Le Duc de Chablais , troisiéme Fils du Roy
de Sardaigne , est mort à Turin. Il étoit né le
23 Juillet 1733.
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Résumé : MORTS DES PAYS ETRANGERS.
Le texte mentionne plusieurs décès de personnalités étrangères. Le Prince Joseph-Antoine de Bavière, second fils de l'Électeur de Bavière et de Marie-Émilie de Habsbourg-Lorraine, est décédé à Munich à l'âge de 6 ans, 3 mois et 11 jours. Le Cardinal Doria est mort à Benevent à l'âge de 68 ans. Il avait été créé cardinal le 12 septembre 1731 par le pape régnant, qui lui avait attribué le titre de Saint-Jérôme des Esclavons. Le Cardinal Grimaldi est décédé en mer avant d'atteindre Naples, où il espérait se rétablir. Il est mort à l'âge de 60 ans, après avoir été créé cardinal en octobre 1730 par le pape régnant, qui lui avait donné le titre de Sainte-Balbine et l'avait nommé légat de Boulogne. Enfin, le Duc de Chablais, troisième fils du roi de Sardaigne, est mort à Turin. Il était né le 23 juillet 1733.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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9
p. 2914-2915
ETRENNES A M.....
Début :
Non, Ismene, pour vous je ne suis plus le même ; [...]
Mots clefs :
Changement, Ismène, Amitié, Coeur, Bontés, Bienfaits
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : ETRENNES A M.....
ETRENNES A M.....
Non , Ismene,pour vous je ne suis plus l☛
même ;
Pour vous je n'ai plus d'amitié ;
Ce changement qu'envain mon coeur eût pallié .
Vous cause , je le vois , une surprise extrême.
Quoi ! direz- vous , Eraste après tant de bontez
Après tant de bienfaits qu'il a peu méritez ,
Change soudain avec l'année ?
Qui , sans doute ; et de plus , ce sont précisé
ment ,
II. Vol. Vos
DECEMB.R E. 1733. 2915
Vos bontez , vos bienfaits , qui font mon changement
,
Mais quoique avec raison vous soyez étonnée ,
D'un aveu fait si librement ,
Je ne crois pas qu'il doive exciter votre haine ;
Car tout le changement que pour vous en ce
jour ,
Mon coeur éprouve , belle Ismene ,
C'est que mon amitié s'est changée en amour,
COCQUARD .
Non , Ismene,pour vous je ne suis plus l☛
même ;
Pour vous je n'ai plus d'amitié ;
Ce changement qu'envain mon coeur eût pallié .
Vous cause , je le vois , une surprise extrême.
Quoi ! direz- vous , Eraste après tant de bontez
Après tant de bienfaits qu'il a peu méritez ,
Change soudain avec l'année ?
Qui , sans doute ; et de plus , ce sont précisé
ment ,
II. Vol. Vos
DECEMB.R E. 1733. 2915
Vos bontez , vos bienfaits , qui font mon changement
,
Mais quoique avec raison vous soyez étonnée ,
D'un aveu fait si librement ,
Je ne crois pas qu'il doive exciter votre haine ;
Car tout le changement que pour vous en ce
jour ,
Mon coeur éprouve , belle Ismene ,
C'est que mon amitié s'est changée en amour,
COCQUARD .
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Résumé : ETRENNES A M.....
Eraste écrit à Ismène le 29 décembre 1733 pour lui annoncer un changement dans ses sentiments. Il reconnaît les bienfaits d'Ismène mais révèle que son amitié s'est transformée en amour. Il espère que cette confession sera comprise et ne suscitera pas de haine.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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10
p. 2915-2921
ARMÉE D'ITALIE, Et Siége du Château de Milan.
Début :
Le Maréchal de Villars arriva le 14 Decembre à Milan, où les Troupes [...]
Mots clefs :
Marquis, Régiment, Brigadier, Troupes du roi, Grenadiers, Tranchée, Château, Roi de Sardaigne, Siège du château de Milan, Chemin couvert , Maréchal de camp
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texteReconnaissance textuelle : ARMÉE D'ITALIE, Et Siége du Château de Milan.
ARME'E D'ITALIE,
Et Siége du Château de Milan.
E Maréchal de Villars arriva le 14
Decembre à Milan , où les Troupes
du Roy et celles du Roy de Sardaigne ,
qui étoient parties du Camp devant Pizzighitone
le 9 et le 10 de ce mois , et
qui étoient destinées à faire le Siége du
Château , s'étoient renduës le 13 .
La Tranchée fut ouverte du côté du
Bourg des Hortolani, la nuit du 15 au 16,
sous les ordres du Marquis d'Asfeld
Lieutenant Général , ét du Marquis de
Louvigni , Brigadier par 20co Travailleurs
, soûtenus du Régiment des Gardes
du Roy de Sardaigne , de celui de Tessé
et de trois Compagnies de Grenadiers des
11. Vel. Ré2918
Régimens de Champagne , du Roy et de
Piémont. On établit pendant cette nuit
deux Paralleles , dont la plus avancée
n'étoit à la gauche qu'à 60 toises du Chemin
couvert ; il n'y eut pas un seul homme
de tué ni de blessé .
Le 16 , à dix heures du matin , le Marquis
de Savines , Lieutenant General , et
le Marquis de Mison , Brigadier , releverent
la Tranchée avec trois Bataillons du
Régiment de Picardie , et trois Compagnies
de Grenadiers des Regimens d'Auvergne
, du Roy , et de la Ferté- Imbaut;
les Travailleurs furent employez à élargir
et à perfectionner la Tranchée, dont
les Ouvrages furent assez avancez pen
dant la nuit.
Le 17 , le Marquis le Cadrieux , Lieutenant
Général , et M. de Cadeville , Brigadier
, monterent la Tranchée avec les
trois Bataillons du Régiment de Champagne
, et une Compagnie de Grenadiers
du Régiment de Savoye .
On commença cette nuit à travailler à
l'établissement de plusieurs Batteries de
Canons et de Mortiers , et les Ennemis
qui n'avoient pas beaucoup tiré les deux
nuits précedentes s'étant apperçus de ces
travaux , firent un feu si considérable ,
qu'il y cut plusieurs Soldats tucz ou
blessez.
DECEM BRE. 1733. 2917
Le 18 la Tranch e fut relevée par le
Marquis de Beuil , Lieutenant Gen ral ,
et par M. de Cumiane , Brigadier des
Troupes du Roy de Sardaigne , avec les
Regimens d'Auvergne et de Flandreset
une Compagnie de Grenadiers de celui
d'Orleans.
La nuit du 19 au 20. on s'établit dans
un avant-fossé dont on fit une parallele
au pied du glacis , et on poussa en avant
trois sapes , à la tête desquelles on commença
le zo à faire des puits pour pouvoir
éventer les mines . Les assiégez continuerent
à faire un très grand feu d'Artillerie
et de Mousqueterie mais qui
diminua beaucoup le 24. que nos trois
Batteries de Canon et deux de Mortiers
commencerent à tirer.
Le 25 Décembre le Marquis de Lanion ,
Maréchal de Camp , et le Marquis de
Louvigny Brigadier, monterent la Tranchée
devant le Château avec le Regiment
de la Saarre , le second Bataillon de celui
de la Ferté- Imbaut , et deux Compagnies
de Grenadiers des Regimens de
Champagne et de Souvré. Les sapes furent
poussées jusqu'au Chemin couvert ,
et on continua les travaux necessaires
pour pouvoir éventer les mines qu'on
croyoit trouver sous les fortifications du
Chemin couvert .
2918 MERCURE DE FRANCE
La Tranchée fut relevée le 26. sous les
ordres du Marquis de Fervaques , Maréchal
de Camp , et du Marquis de Mison,
Brigadier , par le Regiment Royal Roussillon
, par celui de Piémont , des Troupes
du Roy de Sardaigne et par deux
Compagnies deGrenadiers des Regimens
d'Auvergne et de Nivernois.
Les Mineurs employez à découvrir les
mines n'ayant trouvé que des galleries
abandonnées , on entra dans le Chemin
couvert , d'où les Ennemis s'étoient retirez
, et on s'y logea par une paraliele sur
toute l'étendue de l'attaque.
›
Le lendemain on travailla à perfection .
ner les logemens , et on commença à rétablir
plusieurs Batteries pour battre les
deux faces de la demi lune celies des
deux Bastions d'Acunha et de Velasio ,
et les deux flancs des mêmes Bastions.
Le Comte de Chatillon Maréchal de
Camp , et le Comte de Boissieux Briga
dier monterent laTranchée ce jour- là avec
les deux Bataillons du Regiment des
Girdes du Roy de Sardaigne , un de celui
de Schulembourg une Compagnie
de Grenadiers du Regiment du Roy ,
et une de celui d'Orleans . Le soir , deux
Batteries de quatre piéces de Canons
chicune commencerent de battre en
11. Vol.
و
>
bréche
DECEMBRE. 1733. 2919
,
bréche les deux faces de la demie- lune .
Le 28 la Tranchée fut relevée par le
premier et le troisième Bataillon du Regiment
de Picardie , et par deux Compagnies
de Grenadiers des Regimens de
Louvigny et de Montferrat sous les ordres
de M. S. Perrier Maréchal de
Camp , et de M. de Cadeville , Brigadier,
et le 29. par le Duc d'Harcourt , Maréchal
de Camp , et de M. de Cumiane
Brigadier des Troupes du Roy de Sardai
gne , avec le second Bataillon du Regiment
de Picardie , le Regiment de Tessé,
uneCompagnie de Grenadiers de celui de
la Ferté - Imbaut , et une du Regiment
de Piémont.
On travailla ce jour- là à faire dans le
Chemin couvert six débouchez pour descendre
dans le Fossé , et ils étoient assez
avancez , lorsque le Maréchal Viscomti
qui avoit été forcé d'abandonner la demi
June , et qui jugea que les breches qui se
formoient aux faces des deux Bastions
seroient bien tôt praticables , fit battre la
chamade vers les trois heures après midi.
On lui demanda de livrer une des Portes
du Château , il la remit le lendemain 30 .
le Marquis de Villars partit le même jour
après midi pour en aller
velle au Roy.
porter la nou-
II. Vol. La
2920 MERCURE DE FRANCE
La Garnison du Château , réduite environ
à 800 hommes en sortira le 2 Janver
, avec les honneurs de la Guerre ,
et se retirera à Mantoüe suivant la capitulation
convenuë le 30 de ce mois.
Le Siége de Novarre ayant été resolu ,
15 Bataillons des Troupes du Roy et
trois de celles du Roy de Sardaigne, sont
partis de Milan pour aller faire le Siége
de cette Place , avec les Troupes qui en
ont formé le blocus depuis le commencement
de la Campagne.
· Le Marquis de Coigni , Lieutenant
General , commandera à ce Siége , et les
Maréchaux de Camp qui y serviront sous
ses ordres , sont M. d'Affry , le Marquis
de Fervaques , et le Duc d'Harcourt.
Le Comte de Broglio , Lieutenant Ceneral
, qui commande les Troupes qui
sont aux environs de Cazal Major, envoya
le 28. Decembre un Détachement d Infanterie
de 3000 hommes, cent Dragons ,
cent Carabiniers , et vingt Hussarts du
Regiment de Ratsкy pour s'emparer de
Guastalle. Le Marquis de Valence qui
commandoit ce Détachement, après avoir
fait passer le Po à ses Troupes à Dozolo
er à Viadana arriva le même jour à
Guastalle , où il fut reçû par le Comte
- de · II. Vol.
,
DECEMBRE . 1733 2921
de Spilinberg , Ministre du Duc de
Guastalle, Le Marquis de Valence avoit
été precedé d'un Officier chargé de complimenter
ce Ministre et de lui faire entendre
qu'en occupant cette Place on
n'avoit d'autre dessein que d'empêchet
les Troupes de l'Empereur de s'en emparer.
Le Comte de Boissieux s'est rendu
Maître du Château de Lecco , et du Fort
de Fuentes , dont la Garnison a été faite
prisonniere de Guerre .
Et Siége du Château de Milan.
E Maréchal de Villars arriva le 14
Decembre à Milan , où les Troupes
du Roy et celles du Roy de Sardaigne ,
qui étoient parties du Camp devant Pizzighitone
le 9 et le 10 de ce mois , et
qui étoient destinées à faire le Siége du
Château , s'étoient renduës le 13 .
La Tranchée fut ouverte du côté du
Bourg des Hortolani, la nuit du 15 au 16,
sous les ordres du Marquis d'Asfeld
Lieutenant Général , ét du Marquis de
Louvigni , Brigadier par 20co Travailleurs
, soûtenus du Régiment des Gardes
du Roy de Sardaigne , de celui de Tessé
et de trois Compagnies de Grenadiers des
11. Vel. Ré2918
Régimens de Champagne , du Roy et de
Piémont. On établit pendant cette nuit
deux Paralleles , dont la plus avancée
n'étoit à la gauche qu'à 60 toises du Chemin
couvert ; il n'y eut pas un seul homme
de tué ni de blessé .
Le 16 , à dix heures du matin , le Marquis
de Savines , Lieutenant General , et
le Marquis de Mison , Brigadier , releverent
la Tranchée avec trois Bataillons du
Régiment de Picardie , et trois Compagnies
de Grenadiers des Regimens d'Auvergne
, du Roy , et de la Ferté- Imbaut;
les Travailleurs furent employez à élargir
et à perfectionner la Tranchée, dont
les Ouvrages furent assez avancez pen
dant la nuit.
Le 17 , le Marquis le Cadrieux , Lieutenant
Général , et M. de Cadeville , Brigadier
, monterent la Tranchée avec les
trois Bataillons du Régiment de Champagne
, et une Compagnie de Grenadiers
du Régiment de Savoye .
On commença cette nuit à travailler à
l'établissement de plusieurs Batteries de
Canons et de Mortiers , et les Ennemis
qui n'avoient pas beaucoup tiré les deux
nuits précedentes s'étant apperçus de ces
travaux , firent un feu si considérable ,
qu'il y cut plusieurs Soldats tucz ou
blessez.
DECEM BRE. 1733. 2917
Le 18 la Tranch e fut relevée par le
Marquis de Beuil , Lieutenant Gen ral ,
et par M. de Cumiane , Brigadier des
Troupes du Roy de Sardaigne , avec les
Regimens d'Auvergne et de Flandreset
une Compagnie de Grenadiers de celui
d'Orleans.
La nuit du 19 au 20. on s'établit dans
un avant-fossé dont on fit une parallele
au pied du glacis , et on poussa en avant
trois sapes , à la tête desquelles on commença
le zo à faire des puits pour pouvoir
éventer les mines . Les assiégez continuerent
à faire un très grand feu d'Artillerie
et de Mousqueterie mais qui
diminua beaucoup le 24. que nos trois
Batteries de Canon et deux de Mortiers
commencerent à tirer.
Le 25 Décembre le Marquis de Lanion ,
Maréchal de Camp , et le Marquis de
Louvigny Brigadier, monterent la Tranchée
devant le Château avec le Regiment
de la Saarre , le second Bataillon de celui
de la Ferté- Imbaut , et deux Compagnies
de Grenadiers des Regimens de
Champagne et de Souvré. Les sapes furent
poussées jusqu'au Chemin couvert ,
et on continua les travaux necessaires
pour pouvoir éventer les mines qu'on
croyoit trouver sous les fortifications du
Chemin couvert .
2918 MERCURE DE FRANCE
La Tranchée fut relevée le 26. sous les
ordres du Marquis de Fervaques , Maréchal
de Camp , et du Marquis de Mison,
Brigadier , par le Regiment Royal Roussillon
, par celui de Piémont , des Troupes
du Roy de Sardaigne et par deux
Compagnies deGrenadiers des Regimens
d'Auvergne et de Nivernois.
Les Mineurs employez à découvrir les
mines n'ayant trouvé que des galleries
abandonnées , on entra dans le Chemin
couvert , d'où les Ennemis s'étoient retirez
, et on s'y logea par une paraliele sur
toute l'étendue de l'attaque.
›
Le lendemain on travailla à perfection .
ner les logemens , et on commença à rétablir
plusieurs Batteries pour battre les
deux faces de la demi lune celies des
deux Bastions d'Acunha et de Velasio ,
et les deux flancs des mêmes Bastions.
Le Comte de Chatillon Maréchal de
Camp , et le Comte de Boissieux Briga
dier monterent laTranchée ce jour- là avec
les deux Bataillons du Regiment des
Girdes du Roy de Sardaigne , un de celui
de Schulembourg une Compagnie
de Grenadiers du Regiment du Roy ,
et une de celui d'Orleans . Le soir , deux
Batteries de quatre piéces de Canons
chicune commencerent de battre en
11. Vol.
و
>
bréche
DECEMBRE. 1733. 2919
,
bréche les deux faces de la demie- lune .
Le 28 la Tranchée fut relevée par le
premier et le troisième Bataillon du Regiment
de Picardie , et par deux Compagnies
de Grenadiers des Regimens de
Louvigny et de Montferrat sous les ordres
de M. S. Perrier Maréchal de
Camp , et de M. de Cadeville , Brigadier,
et le 29. par le Duc d'Harcourt , Maréchal
de Camp , et de M. de Cumiane
Brigadier des Troupes du Roy de Sardai
gne , avec le second Bataillon du Regiment
de Picardie , le Regiment de Tessé,
uneCompagnie de Grenadiers de celui de
la Ferté - Imbaut , et une du Regiment
de Piémont.
On travailla ce jour- là à faire dans le
Chemin couvert six débouchez pour descendre
dans le Fossé , et ils étoient assez
avancez , lorsque le Maréchal Viscomti
qui avoit été forcé d'abandonner la demi
June , et qui jugea que les breches qui se
formoient aux faces des deux Bastions
seroient bien tôt praticables , fit battre la
chamade vers les trois heures après midi.
On lui demanda de livrer une des Portes
du Château , il la remit le lendemain 30 .
le Marquis de Villars partit le même jour
après midi pour en aller
velle au Roy.
porter la nou-
II. Vol. La
2920 MERCURE DE FRANCE
La Garnison du Château , réduite environ
à 800 hommes en sortira le 2 Janver
, avec les honneurs de la Guerre ,
et se retirera à Mantoüe suivant la capitulation
convenuë le 30 de ce mois.
Le Siége de Novarre ayant été resolu ,
15 Bataillons des Troupes du Roy et
trois de celles du Roy de Sardaigne, sont
partis de Milan pour aller faire le Siége
de cette Place , avec les Troupes qui en
ont formé le blocus depuis le commencement
de la Campagne.
· Le Marquis de Coigni , Lieutenant
General , commandera à ce Siége , et les
Maréchaux de Camp qui y serviront sous
ses ordres , sont M. d'Affry , le Marquis
de Fervaques , et le Duc d'Harcourt.
Le Comte de Broglio , Lieutenant Ceneral
, qui commande les Troupes qui
sont aux environs de Cazal Major, envoya
le 28. Decembre un Détachement d Infanterie
de 3000 hommes, cent Dragons ,
cent Carabiniers , et vingt Hussarts du
Regiment de Ratsкy pour s'emparer de
Guastalle. Le Marquis de Valence qui
commandoit ce Détachement, après avoir
fait passer le Po à ses Troupes à Dozolo
er à Viadana arriva le même jour à
Guastalle , où il fut reçû par le Comte
- de · II. Vol.
,
DECEMBRE . 1733 2921
de Spilinberg , Ministre du Duc de
Guastalle, Le Marquis de Valence avoit
été precedé d'un Officier chargé de complimenter
ce Ministre et de lui faire entendre
qu'en occupant cette Place on
n'avoit d'autre dessein que d'empêchet
les Troupes de l'Empereur de s'en emparer.
Le Comte de Boissieux s'est rendu
Maître du Château de Lecco , et du Fort
de Fuentes , dont la Garnison a été faite
prisonniere de Guerre .
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Résumé : ARMÉE D'ITALIE, Et Siége du Château de Milan.
Le maréchal de Villars arriva à Milan le 14 décembre 1733, où les troupes françaises et sardes, parties du camp devant Pizzighitone les 9 et 10 décembre, s'étaient rendues pour faire le siège du château de Milan. La tranchée fut ouverte la nuit du 15 au 16 décembre sous les ordres du marquis d'Asfeld et du marquis de Louvigny, avec le soutien de plusieurs régiments. Deux parallèles furent établies sans perte humaine. Le 16 décembre, la tranchée fut relevée par le marquis de Savines et le marquis de Mison avec des bataillons du régiment de Picardie et des grenadiers. Les travaux avancèrent pendant la nuit. Le 17 décembre, le marquis de Cadrieux et M. de Cadeville prirent la relève avec des bataillons du régiment de Champagne et des grenadiers du régiment de Savoie. Des batteries de canons et de mortiers furent établies, provoquant une riposte ennemie intense. Les jours suivants, les travaux continuèrent avec des relèves régulières par divers officiers et régiments. Le 20 décembre, une parallèle fut établie dans un avant-fossé, et des sapes furent poussées vers le chemin couvert. Les ennemis continuèrent à tirer, mais leur feu diminua le 24 décembre lorsque les batteries françaises commencèrent à tirer. Le 25 décembre, le marquis de Lanion et le marquis de Louvigny prirent la relève avec des régiments de la Saarre et de la Ferté-Imbaut. Les sapes atteignirent le chemin couvert, et les travaux pour éventer les mines continuèrent. Le 26 décembre, la tranchée fut relevée par le marquis de Fervaques et le marquis de Mison avec des régiments du Royal Roussillon et de Piémont. Les mineurs découvrirent des galeries abandonnées, permettant aux troupes françaises de s'installer dans le chemin couvert. Les batteries furent perfectionnées pour battre les fortifications ennemies. Le 28 décembre, la tranchée fut relevée par le duc d'Harcourt et M. de Cumiane avec des bataillons du régiment de Picardie et des grenadiers. Le 30 décembre, après la capitulation, la garnison du château, réduite à environ 800 hommes, sortit avec les honneurs de la guerre et se retira à Mantoue. Le siège de Novarre fut ensuite résolu, avec 15 bataillons français et 3 bataillons sardes partant pour cette mission. Le marquis de Coigni commanda ce siège, assisté par plusieurs maréchaux de camp. Par ailleurs, le comte de Broglio envoya un détachement pour s'emparer de Guastalle, et le comte de Boissieux prit le contrôle du château de Lecco et du fort de Fuentes, capturant leur garnison.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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