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Détail
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Résultats : 2 texte(s)
1
p. 219-224
Lettre de M. Keyser à Messieurs ses Correspondans, tant dans les principales Villes du Royaume, que dans l'étranger.
Début :
J'ai reçu, Messieurs, toutes les Lettres dont vous m'avez honoré. [...]
Mots clefs :
Vérité, Critiques, Remède, Certificats, Fausses accusations, Amitié, Médecins, Cure, Composants, Maréchal de Biron
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texteReconnaissance textuelle : Lettre de M. Keyser à Messieurs ses Correspondans, tant dans les principales Villes du Royaume, que dans l'étranger.
LETTRE de M. Keyfer à Meffieurs fes
Correfpondans , tant dans les principales
Villes du Royaume , que dans
l'étranger.
J'AI ' AI reçu , Meffieurs , toutes les Lettres dont
vous m'avez honoré . Je fais fenfible comme je
le dois à toutes les marques de bonté & de zèle
Kij
220 MERCURE DE FRANCE.
que vous n'avez ceffé de me témoigner jufqu'ici,
Je vous fais mille remercimens du mépris & du
renvoi que vous m'avez fait du fot imprimé en
forme de prophétie , qui vous a été adreflé fans
doute par quelqu'un de ces Anonymes dont les
écrits font auffi méprifables que leurs perfonnes ,
gens qui ne s'occupent qu'à imaginer des noirceurs
pour fatisfaire à la fois leur jaloufie & leur
envie de nuire. Je fuis également pénétré de reconnoiffance
du peu de croyance que vous avez
donnée à tout ce que l'Auteur du Traité des Tumeurs
& Ulcères a légèrement avancé contre
mon remède , dont vous connoiſſez & avez été
à portée de voir les effets beaucoup mieux que lui.
Vous fçavez , Meffieurs , que lorſqu'il a été
queftion de vous envoyer ce remède , je ne vous
ai jamais demandé que ce que l'honneur , la jultice
& la vérité pouvoient exiger de vous . Jefuis
même perfuadé que j'aurois très- mal réuffi s'il
en eût été autrement . Vous fçavez qu'aucun motif
d'intérêt n'eft encore entré dans notre corref
pondance , puifque non feulement je ne vous ai
encore fixé aucun prix , mais que je vous ai toujours
prié de faire des effais , de m'en dire votre
fentiment avec franchiſe , & de foulager les Pauvres
dans l'occafion . Ce font ici des faits , Meffieurs:
vous fçavez qu'il n'y a point de myſtères
entre nous , & que je ne vous ai jamais demandé
pi grace ni faveur. La querelle que l'on me fait ,"
quoiqu'injufte & défapprouvée des honnêtes
gens , devient longue & férieufe. C'eſt la cauſe du
Public , c'eft la vôtre , c'eſt la mienne , & il eſt
aifé de voir que je ne crains pas de la plaider
ouvertement , ne voulant avoir que la vérité pour
moi , & ne réclamant que ce que vous m'avez.
mandé avoir fait & vu.
Yous avez depuis quatre ans eu la bonić de
DECEMBRE. 1759 2212
me témoigner par quantité de lettres remiſes à
Mgr le Maréchal Duc de Biron , & qui feront
préfentées avant qu'il foit peu à l'Académie des
Sciences, une fatisfaction générale, en m'envoyant
même les détails des guérifons nombreuſes &
étonnantes que vous avez opérées partout. Suivant
vos certificats , vos lettres & vos aveux , je
les ai fucceffivement fait inférer dans les différens
Mercures.
Vous fçavez , Meffieurs , fi ces détails ont été
faux , fi vos Certificats ont été factices , mendics
ou extorqués , & vous trouverez fans doute bien
fingulier , pour ne pas dire plus , que fans voir ,
fans rien examiner , dans le temps que j'annonce
que ces Pièces font entre les mains d'un Maréchal
de France , il fe trouve quelqu'un qui ofe les
combattre , doute de leur réalité , & veuille raifonner
imprudemment de ce qu'il ne connoît
pas.
Vous avez reconnu de plus par les analyfes que
vous avez bien voulu faire faire partout fous VOS
yeux , & celles que vous avez faites vous-même ,
la légéreté de la premiere imputation de mon
adverfaire , n'ayant trouvé ni reconnu aucune
trace de Sublimé corrofif dans le remède ; cependant
je dois vous prévenir que quoiqu'il en ait été
bien perfuadé lui - même , ou qu'il air du moins
fait lemblant de l'être , il vient de m'attaquer
de nouveau , & avec plus de vivacité que jamais
dans un extrait de fon dernier ouvrage accompagné
de Lettres qu'il a intitulées Lettres de Mé--
decins de Paris , dé Province , &c . Or comme
vous êtes , Meffieurs , en état actuellement de fçavoir
à quoi vous en tenir par vos propres faits anciens
& journaliers , je vous prie de vouloir bien
faire acheter ces belles & magnifiques lettres
ou plutôt libelles contre moi , qui ne fe vendent:
Kiij
222 MERCURE DE FRANCE.
que 18 fols chez Cavelier à Paris , afin de comparer
tous les raifonnemens dont elles font remplies
avec ce que vous avez vû .
Je finis en vous priant de me continuer votre
amitié , mais en vous recommandant de n'avoir ja
mais que le bien public en vue , de n'avoir à
mon égard aucune complaifance quelconque.
Dans les cas où vous ne feriez pas contens ,
ou que vous auriez des raifons particulieres de
ne plus vous fervir de mon remede , je vous
fupplie de l'abandonner ou de me le renvoyer
tout uniment , mon intention n'ayant jamais
été de vous demander grace , ni faveur , ni de
vous gêner d'aucune façon ; ayant , ( quelque ,
chofe que puiffe dire mon adverfaire , ) beaucoup
moins en vue les motifs d'intérêt & de fortune ,
que l'avantage public & le falut des Citoyens.
Quant aux autres reproches que non adverfaire
me fait dans fes lettres , j'aurai l'honneur
de lui répondre inceffamment , & je ne fuis pas
embarraffé de mettre les perfonnes vraies &
impartiales de mon parti , comme je me flatte
de l'avoir toujours fait. En attendant je vous prie
d'être perfuadés que tant que vous verrez fubfifter
cet Hôpital , ce fera une preuve indubitable
de l'efficacité de mon remede ; car il feroit extra--
vagant de croire que M. le Maréchal de Biron
s'obftinât à l'y faire adminiftrer à moins d'une
fuite conftante de guérifons réelles.
Quelqu'un qui avant de fe inettre en état
de connoître & de juger mon remede difoit?
tout haut à qui vouloit l'entendre qu'il m'écraféroit
; qui ayant vu en diverfes occafions de
belles cures & des effets étonnans , toujours feul
de fon avis , toujours déclamant contre moi
fans juftice & fans raifon , quoi qu'ayent pu lu
DECEMBRE. 1759: 223
•
dire plufieurs Médecins célèbres & d'habiles Chirurgiens
, n'a jamais voulu convenir ni´de la ma- ´
ladie , ni de la guérifon ;
Quelqu'un qui ayant reconnu chez MM. Piat
& Cadet la premiere erreur à l'égard du fubli
mé corrofif, ayant dit en préfence de témoinst
qu'il étoit galant homme , qu'il fe rétracteroit ,.
loin de fuivre ces fentimens généreux , imagine?
& employe de nouveaux moyens pour m'écra--
fer & intimider le Public mal - à- propos ;
Quelqu'un qui lorfque j'ai cité 3 ou 4 mille
cures operées par vous , Meffieurs , & par moi ,
tant à Paris que dans les Provinces , ne dédaigne
pas de fe joindre avec le fieur Thomas & le
heur Maunier pour me fufciter un pauvre garcon
Perruquier qui n'a pas été traité par moi
libertin obftiné qu'on n'a pas guéri à caufe'
de fa débauche continuelle même pendant le:
traitement , qui n'a pris qu'une centaine de dragées
au plus , lorfqu'il en faut cinq à fix cent:
pour un traitement ; à qui l'on a fait figner un
certificat qu'il défavoue par un autre certificat qui
eft entre les mains de M. le Maréchal de Biron ;
Quelqu'un qui lorfque l'Académie des Scien--
ces eft fuppliée de vouloir bien examiner & juger
publiquement la compofition du remede &
fes effets , moyen approuvé du Public & de tous
les honnêtes gens , n'a rien de plus preffé que de
faire affembler la Faculté pour tâcher de s'oppofer
à cette démarche , & finit par pier la
compétence de l'Académie , quoiqu'il y ait plufieurs
de fes Confreres , & d'habiles Chirurgiens
reconnus pour être plus en état que qui que ce
foit de terminer la querelle d'une façon juſte &
décente ;
Quelqu'un enfin qui n'a mis dans tout ceci
que de l'injuftice , de l'entêtement & de l'animo
224 MERCURE DE FRANCE.
fité , n'eft pas je crois au tribunal des gens équi
tables & éclau és un ennemi bien redoutable.
Plufieurs de vous , Mellieurs , m'offrent d'écrire
à mon adverfaire & de lui prouver que fes raifonnemens
ne tiennent pas contre des faits . J'accepte
vos offres ; mais en même temps M. le Maréchal
Duc de Biron m'ordonne de vous mander
de vouloir bien lui envoyer directement la copie
fignée des lettres que vous écrirez au Médecin
, ou bien un détail abrégé de ce que vous avez
fait , de ce que vous avez vu , & de ce que vous
penfez du remede; mondit Seigneur voulant outre
les preuves qu'il a acquifes , connoître la vérité de
toutes parts. Vous êtes foixante ; il n'y a parmi
vous que deux perſonnes à qui on puiffe donner
le nom de mes élèves ; cette cauſe vous intérelle .
Soyez mes juges , & montrez- vous foit en me
confondant , foit en confondant mon adverfaire,
les Partifans de la vérité.
Jai l'honnneur d'être & c. KEYSER.
Correfpondans , tant dans les principales
Villes du Royaume , que dans
l'étranger.
J'AI ' AI reçu , Meffieurs , toutes les Lettres dont
vous m'avez honoré . Je fais fenfible comme je
le dois à toutes les marques de bonté & de zèle
Kij
220 MERCURE DE FRANCE.
que vous n'avez ceffé de me témoigner jufqu'ici,
Je vous fais mille remercimens du mépris & du
renvoi que vous m'avez fait du fot imprimé en
forme de prophétie , qui vous a été adreflé fans
doute par quelqu'un de ces Anonymes dont les
écrits font auffi méprifables que leurs perfonnes ,
gens qui ne s'occupent qu'à imaginer des noirceurs
pour fatisfaire à la fois leur jaloufie & leur
envie de nuire. Je fuis également pénétré de reconnoiffance
du peu de croyance que vous avez
donnée à tout ce que l'Auteur du Traité des Tumeurs
& Ulcères a légèrement avancé contre
mon remède , dont vous connoiſſez & avez été
à portée de voir les effets beaucoup mieux que lui.
Vous fçavez , Meffieurs , que lorſqu'il a été
queftion de vous envoyer ce remède , je ne vous
ai jamais demandé que ce que l'honneur , la jultice
& la vérité pouvoient exiger de vous . Jefuis
même perfuadé que j'aurois très- mal réuffi s'il
en eût été autrement . Vous fçavez qu'aucun motif
d'intérêt n'eft encore entré dans notre corref
pondance , puifque non feulement je ne vous ai
encore fixé aucun prix , mais que je vous ai toujours
prié de faire des effais , de m'en dire votre
fentiment avec franchiſe , & de foulager les Pauvres
dans l'occafion . Ce font ici des faits , Meffieurs:
vous fçavez qu'il n'y a point de myſtères
entre nous , & que je ne vous ai jamais demandé
pi grace ni faveur. La querelle que l'on me fait ,"
quoiqu'injufte & défapprouvée des honnêtes
gens , devient longue & férieufe. C'eſt la cauſe du
Public , c'eft la vôtre , c'eſt la mienne , & il eſt
aifé de voir que je ne crains pas de la plaider
ouvertement , ne voulant avoir que la vérité pour
moi , & ne réclamant que ce que vous m'avez.
mandé avoir fait & vu.
Yous avez depuis quatre ans eu la bonić de
DECEMBRE. 1759 2212
me témoigner par quantité de lettres remiſes à
Mgr le Maréchal Duc de Biron , & qui feront
préfentées avant qu'il foit peu à l'Académie des
Sciences, une fatisfaction générale, en m'envoyant
même les détails des guérifons nombreuſes &
étonnantes que vous avez opérées partout. Suivant
vos certificats , vos lettres & vos aveux , je
les ai fucceffivement fait inférer dans les différens
Mercures.
Vous fçavez , Meffieurs , fi ces détails ont été
faux , fi vos Certificats ont été factices , mendics
ou extorqués , & vous trouverez fans doute bien
fingulier , pour ne pas dire plus , que fans voir ,
fans rien examiner , dans le temps que j'annonce
que ces Pièces font entre les mains d'un Maréchal
de France , il fe trouve quelqu'un qui ofe les
combattre , doute de leur réalité , & veuille raifonner
imprudemment de ce qu'il ne connoît
pas.
Vous avez reconnu de plus par les analyfes que
vous avez bien voulu faire faire partout fous VOS
yeux , & celles que vous avez faites vous-même ,
la légéreté de la premiere imputation de mon
adverfaire , n'ayant trouvé ni reconnu aucune
trace de Sublimé corrofif dans le remède ; cependant
je dois vous prévenir que quoiqu'il en ait été
bien perfuadé lui - même , ou qu'il air du moins
fait lemblant de l'être , il vient de m'attaquer
de nouveau , & avec plus de vivacité que jamais
dans un extrait de fon dernier ouvrage accompagné
de Lettres qu'il a intitulées Lettres de Mé--
decins de Paris , dé Province , &c . Or comme
vous êtes , Meffieurs , en état actuellement de fçavoir
à quoi vous en tenir par vos propres faits anciens
& journaliers , je vous prie de vouloir bien
faire acheter ces belles & magnifiques lettres
ou plutôt libelles contre moi , qui ne fe vendent:
Kiij
222 MERCURE DE FRANCE.
que 18 fols chez Cavelier à Paris , afin de comparer
tous les raifonnemens dont elles font remplies
avec ce que vous avez vû .
Je finis en vous priant de me continuer votre
amitié , mais en vous recommandant de n'avoir ja
mais que le bien public en vue , de n'avoir à
mon égard aucune complaifance quelconque.
Dans les cas où vous ne feriez pas contens ,
ou que vous auriez des raifons particulieres de
ne plus vous fervir de mon remede , je vous
fupplie de l'abandonner ou de me le renvoyer
tout uniment , mon intention n'ayant jamais
été de vous demander grace , ni faveur , ni de
vous gêner d'aucune façon ; ayant , ( quelque ,
chofe que puiffe dire mon adverfaire , ) beaucoup
moins en vue les motifs d'intérêt & de fortune ,
que l'avantage public & le falut des Citoyens.
Quant aux autres reproches que non adverfaire
me fait dans fes lettres , j'aurai l'honneur
de lui répondre inceffamment , & je ne fuis pas
embarraffé de mettre les perfonnes vraies &
impartiales de mon parti , comme je me flatte
de l'avoir toujours fait. En attendant je vous prie
d'être perfuadés que tant que vous verrez fubfifter
cet Hôpital , ce fera une preuve indubitable
de l'efficacité de mon remede ; car il feroit extra--
vagant de croire que M. le Maréchal de Biron
s'obftinât à l'y faire adminiftrer à moins d'une
fuite conftante de guérifons réelles.
Quelqu'un qui avant de fe inettre en état
de connoître & de juger mon remede difoit?
tout haut à qui vouloit l'entendre qu'il m'écraféroit
; qui ayant vu en diverfes occafions de
belles cures & des effets étonnans , toujours feul
de fon avis , toujours déclamant contre moi
fans juftice & fans raifon , quoi qu'ayent pu lu
DECEMBRE. 1759: 223
•
dire plufieurs Médecins célèbres & d'habiles Chirurgiens
, n'a jamais voulu convenir ni´de la ma- ´
ladie , ni de la guérifon ;
Quelqu'un qui ayant reconnu chez MM. Piat
& Cadet la premiere erreur à l'égard du fubli
mé corrofif, ayant dit en préfence de témoinst
qu'il étoit galant homme , qu'il fe rétracteroit ,.
loin de fuivre ces fentimens généreux , imagine?
& employe de nouveaux moyens pour m'écra--
fer & intimider le Public mal - à- propos ;
Quelqu'un qui lorfque j'ai cité 3 ou 4 mille
cures operées par vous , Meffieurs , & par moi ,
tant à Paris que dans les Provinces , ne dédaigne
pas de fe joindre avec le fieur Thomas & le
heur Maunier pour me fufciter un pauvre garcon
Perruquier qui n'a pas été traité par moi
libertin obftiné qu'on n'a pas guéri à caufe'
de fa débauche continuelle même pendant le:
traitement , qui n'a pris qu'une centaine de dragées
au plus , lorfqu'il en faut cinq à fix cent:
pour un traitement ; à qui l'on a fait figner un
certificat qu'il défavoue par un autre certificat qui
eft entre les mains de M. le Maréchal de Biron ;
Quelqu'un qui lorfque l'Académie des Scien--
ces eft fuppliée de vouloir bien examiner & juger
publiquement la compofition du remede &
fes effets , moyen approuvé du Public & de tous
les honnêtes gens , n'a rien de plus preffé que de
faire affembler la Faculté pour tâcher de s'oppofer
à cette démarche , & finit par pier la
compétence de l'Académie , quoiqu'il y ait plufieurs
de fes Confreres , & d'habiles Chirurgiens
reconnus pour être plus en état que qui que ce
foit de terminer la querelle d'une façon juſte &
décente ;
Quelqu'un enfin qui n'a mis dans tout ceci
que de l'injuftice , de l'entêtement & de l'animo
224 MERCURE DE FRANCE.
fité , n'eft pas je crois au tribunal des gens équi
tables & éclau és un ennemi bien redoutable.
Plufieurs de vous , Mellieurs , m'offrent d'écrire
à mon adverfaire & de lui prouver que fes raifonnemens
ne tiennent pas contre des faits . J'accepte
vos offres ; mais en même temps M. le Maréchal
Duc de Biron m'ordonne de vous mander
de vouloir bien lui envoyer directement la copie
fignée des lettres que vous écrirez au Médecin
, ou bien un détail abrégé de ce que vous avez
fait , de ce que vous avez vu , & de ce que vous
penfez du remede; mondit Seigneur voulant outre
les preuves qu'il a acquifes , connoître la vérité de
toutes parts. Vous êtes foixante ; il n'y a parmi
vous que deux perſonnes à qui on puiffe donner
le nom de mes élèves ; cette cauſe vous intérelle .
Soyez mes juges , & montrez- vous foit en me
confondant , foit en confondant mon adverfaire,
les Partifans de la vérité.
Jai l'honnneur d'être & c. KEYSER.
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Résumé : Lettre de M. Keyser à Messieurs ses Correspondans, tant dans les principales Villes du Royaume, que dans l'étranger.
M. Keyfer écrit une lettre à ses correspondants dans diverses villes du Royaume et à l'étranger pour exprimer sa gratitude pour leur soutien et leur zèle. Il remercie également ses correspondants d'avoir ignoré et renvoyé un écrit anonyme diffamatoire et de ne pas avoir cru aux accusations du Traité des Tumeurs et Ulcères contre son remède. Keyfer souligne que sa correspondance avec eux n'a jamais été motivée par l'intérêt personnel et qu'il n'a jamais demandé de faveur ou de grâce. Il mentionne une querelle injuste et longue qui se prolonge, affirmant qu'il ne craint pas de la plaider ouvertement, ne voulant que la vérité. Depuis quatre ans, Keyfer a reçu des lettres de satisfaction générale, notamment via le Maréchal Duc de Biron, concernant les guérisons opérées grâce à son remède. Ces témoignages ont été publiés dans divers Mercures. Il invite ses correspondants à acheter et comparer les lettres diffamatoires récemment publiées contre lui, afin de les confronter avec les faits qu'ils ont observés. Keyfer conclut en demandant à ses correspondants de continuer leur amitié tout en ayant uniquement le bien public en vue. Il les encourage à abandonner ou à lui renvoyer son remède s'ils ne sont pas satisfaits, affirmant que son intention n'a jamais été de demander des faveurs ou de les gêner. Il promet de répondre aux autres reproches de son adversaire et de prouver l'efficacité de son remède, soutenu par les guérisons constantes observées à l'hôpital sous la direction du Maréchal de Biron.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2
p. 256-258
LETTRE de M. Keyser, à Messieurs ses Corespondans, tant dans les principales Villes du Royaume, que chez l'étranger.
Début :
Monseigneur le Maréchal de Biron, m'a fait l'honneur, Messieurs, de me communiquer [...]
Mots clefs :
Curés, Exemplaires, Défense, Réponse, Guérison, Efficacité, Certificats, Maréchal de Biron, Mensonges
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : LETTRE de M. Keyser, à Messieurs ses Corespondans, tant dans les principales Villes du Royaume, que chez l'étranger.
LETTRE de M. Keyfer , à Meffieurs fes Corefpondans
, tant dans les principales Villes du Royaume,
que chez l'étranger.
MONSEIGNEUR le Maréchal de Biron , m'a
fait l'honneur , Meffieurs , de me communiquer
toutes les Lettres que vous avez bien voulu lui
écrire , en y joignant les détails des cures que
vous avez faites , & les copies des Lettres que
vous avez également adreffées à M. A... Je vous
prie d'en recevoir mes remercîmens
perfuadés que je fuis fenfible , comme je le dois,
à ces nouvelles marques de vos bontés ,
juftice que vous rendez à la vérité .
& d'être
& à la
J'ai l'honneur de vous prévenir , que j'aifaic
mettre aux Caroffes & Meffageries , à vos adreffes
, divers paquets contenant mes derniers écrits ,
fervant de réponſe aux imputations de l'Auteur
du Traité des tumeurs & ulcères ; entr'autres , une
Differtation épiftolaire , adreffée à M. le Maréchal
de Biron.
Je me flatte que tout Lecteur judicieux & partial
, qui voudra lire avec quelque attention les
raifonnemens de mon adverfaire , & ceux que
je lui expoſe , me rendra d'autant plus de juftice
, que je n'ai celé d'établir & de prouver des
faits , contre tout ce qu'on a imaginé pour me
nuire .
Je vous ferai infiniment obligé Meffieurs ,
de vouloir bien répandre , & faire lire partout ,
les exemplaires que je vous adreffe , afin de dé
fabufer le Public , prévenu mal-à - propos & injuftement
, par ce qui eft avancé dans le livre &
l'extrait du Traité des tumeurs.
AVRIL. 1760 . 257
Je finirai cette Lettre , en laiffant le Public
Juger les faits principaux que voici.
L'on a commencé à répandre dans le monde ,
que le Régiment des Gardes fe plaignoit ouvertement
de mon reméde. Il y a quatre ans que
mon Hôpital fubfifte : cinq cens hommes y ont
été jufqu'ici bien réellement & très-radicalement
gaéris , fans aucune efpéce d'accident. Les Soldats
ont été, & font fans ceffe nommés dans tous
les Mercures . On a grande attention de nommer
auffi les Compagnies. En réfléchiffant fur cette
conduite , on obfervera que tous Meffieurs les .
Capitaines envoyent fucceffivement & tour-à
tour , leurs malades à cet hôpital ; qu'ils n'ont
encore ceffé de les y faire paffer . S'ils avoient
lieu de fe plaindre , ou que leurs Soldats n'euffent
effectivement pas êté guéris , continueroient
ils à les envoyer? Que le Public juge...
L'on a attaqué , combattu , & nié vos certifi
cats , Meffieurs , quoiqu'inferés authentiquement
dans tous les Mercures , & déposés entre les mains
de Mgr le Maréchal de Biron . Vous venez de
les adreffer directement à un de mes aggreſſeurs ;
il les a vûs & lûs fans doute : que le Public juge.
L'on a avancé, fans avoir fait le plus léger examen
, qu'il entroit du fublimé corrofif dans mon
reméde. Mais ils ont reconnu enfuite, par les analyfes
qui ont été faites , que l'on s'étoit trompé ;
& l'on en a fait l'aveu.L'on convient aujourd'hui ,
qu'il n'y en a point. Que répondre à cela ?
L'on fe retourne. L'on veut prétendre que
puifqu'il n'y a plus de fublimé corrofif, le reméde
doit être infuffifant , & ne doit pas avoir plus
de vertu que les panacées ordinaires . Je cite
soo Soldats guéris . Vous faites , Meffieurs , tous
les jours , des cures qui vous étonnent ; vous convenez
prèlque généralement que mon reméde
258 MERCURE DE FRANCE.
vous a réuſſi ſur des malades ; que les frictions
n'avoient pû guérir : Eſt- ce là de l'inſuffiſance ?
Sont - ce des menfonges de votre part ? Jugeż
vous-mêmes , Meffieurs , de la valeur des imputations
de mes Adverfaires.
J'ai l'honneur d'être , &c.
KEYSER.
, tant dans les principales Villes du Royaume,
que chez l'étranger.
MONSEIGNEUR le Maréchal de Biron , m'a
fait l'honneur , Meffieurs , de me communiquer
toutes les Lettres que vous avez bien voulu lui
écrire , en y joignant les détails des cures que
vous avez faites , & les copies des Lettres que
vous avez également adreffées à M. A... Je vous
prie d'en recevoir mes remercîmens
perfuadés que je fuis fenfible , comme je le dois,
à ces nouvelles marques de vos bontés ,
juftice que vous rendez à la vérité .
& d'être
& à la
J'ai l'honneur de vous prévenir , que j'aifaic
mettre aux Caroffes & Meffageries , à vos adreffes
, divers paquets contenant mes derniers écrits ,
fervant de réponſe aux imputations de l'Auteur
du Traité des tumeurs & ulcères ; entr'autres , une
Differtation épiftolaire , adreffée à M. le Maréchal
de Biron.
Je me flatte que tout Lecteur judicieux & partial
, qui voudra lire avec quelque attention les
raifonnemens de mon adverfaire , & ceux que
je lui expoſe , me rendra d'autant plus de juftice
, que je n'ai celé d'établir & de prouver des
faits , contre tout ce qu'on a imaginé pour me
nuire .
Je vous ferai infiniment obligé Meffieurs ,
de vouloir bien répandre , & faire lire partout ,
les exemplaires que je vous adreffe , afin de dé
fabufer le Public , prévenu mal-à - propos & injuftement
, par ce qui eft avancé dans le livre &
l'extrait du Traité des tumeurs.
AVRIL. 1760 . 257
Je finirai cette Lettre , en laiffant le Public
Juger les faits principaux que voici.
L'on a commencé à répandre dans le monde ,
que le Régiment des Gardes fe plaignoit ouvertement
de mon reméde. Il y a quatre ans que
mon Hôpital fubfifte : cinq cens hommes y ont
été jufqu'ici bien réellement & très-radicalement
gaéris , fans aucune efpéce d'accident. Les Soldats
ont été, & font fans ceffe nommés dans tous
les Mercures . On a grande attention de nommer
auffi les Compagnies. En réfléchiffant fur cette
conduite , on obfervera que tous Meffieurs les .
Capitaines envoyent fucceffivement & tour-à
tour , leurs malades à cet hôpital ; qu'ils n'ont
encore ceffé de les y faire paffer . S'ils avoient
lieu de fe plaindre , ou que leurs Soldats n'euffent
effectivement pas êté guéris , continueroient
ils à les envoyer? Que le Public juge...
L'on a attaqué , combattu , & nié vos certifi
cats , Meffieurs , quoiqu'inferés authentiquement
dans tous les Mercures , & déposés entre les mains
de Mgr le Maréchal de Biron . Vous venez de
les adreffer directement à un de mes aggreſſeurs ;
il les a vûs & lûs fans doute : que le Public juge.
L'on a avancé, fans avoir fait le plus léger examen
, qu'il entroit du fublimé corrofif dans mon
reméde. Mais ils ont reconnu enfuite, par les analyfes
qui ont été faites , que l'on s'étoit trompé ;
& l'on en a fait l'aveu.L'on convient aujourd'hui ,
qu'il n'y en a point. Que répondre à cela ?
L'on fe retourne. L'on veut prétendre que
puifqu'il n'y a plus de fublimé corrofif, le reméde
doit être infuffifant , & ne doit pas avoir plus
de vertu que les panacées ordinaires . Je cite
soo Soldats guéris . Vous faites , Meffieurs , tous
les jours , des cures qui vous étonnent ; vous convenez
prèlque généralement que mon reméde
258 MERCURE DE FRANCE.
vous a réuſſi ſur des malades ; que les frictions
n'avoient pû guérir : Eſt- ce là de l'inſuffiſance ?
Sont - ce des menfonges de votre part ? Jugeż
vous-mêmes , Meffieurs , de la valeur des imputations
de mes Adverfaires.
J'ai l'honneur d'être , &c.
KEYSER.
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Résumé : LETTRE de M. Keyser, à Messieurs ses Corespondans, tant dans les principales Villes du Royaume, que chez l'étranger.
M. Keyfer écrit à ses correspondants en France et à l'étranger pour les remercier des informations sur les cures effectuées et des copies des lettres envoyées à M. A... Le maréchal de Biron a transmis ces lettres et détails à M. Keyfer. Ce dernier informe ses correspondants qu'il a envoyé divers paquets contenant ses réponses aux accusations de l'auteur du Traité des tumeurs et ulcères, incluant une dissertation épistolaire au maréchal de Biron. Il espère que ses arguments et ceux de son adversaire seront jugés favorablement. M. Keyfer demande à ses correspondants de diffuser ses écrits pour contrer les rumeurs malveillantes du Traité des tumeurs. Il souligne que son hôpital, existant depuis quatre ans, a guéri cinq cents soldats sans incident, et que les capitaines continuent d'y envoyer leurs malades, prouvant ainsi l'efficacité de son remède. Il aborde les attaques contre les certificats authentiques publiés dans les Mercures et déposés auprès du maréchal de Biron, niés par ses adversaires malgré leur authenticité. Initialement, ceux-ci avaient affirmé que son remède contenait du sublimé corrosif, mais ont reconnu leur erreur après analyse. M. Keyfer réfute l'argument selon lequel l'absence de sublimé corrosif rendrait son remède insuffisant, en citant les nombreux soldats guéris et les témoignages des correspondants. Il invite le public à juger de la valeur des accusations de ses adversaires.
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Résultats : 8 texte(s)
1
p. 234-236
A M. KEYSER, EPITRE.
Début :
A mes voeux, à mes pleurs, tu rends enfin Sylvie : [...]
Mots clefs :
Art, Morts, Succès, Humanité, Keyser
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texteReconnaissance textuelle : A M. KEYSER, EPITRE.
A M. KEYSER ,
EPITRE.
mes voeux, à mes pleurs , tu rends enfin Sylvie:
Sçavant Keyfer ; enfin ton art vainqueur ,
Et de la mort , & de l'envie ,
SEPTEMBRE . 1757 . 235
Rétablit à jamais l'amoureufe harmonie
Des appas qui charment mon coeur .
Le calme par tes foins fuccede à la douleur.
Dans le fein de la mort , ton art porte la vie ,
Et déja tes travaux ont éclairé Perreur.
En vain tes ennemis qui te fervent peut - être ,
Combattent tes fuccès dont ils font envieux.
Mépriſe des méchans les complots ténébreux :
En confervant nos jours fais- leur toujours connoître
Que les brillants lauriers que les talens font naître
Sont immortels comme eux.
Qu'un nouveau jour s'éleve au ſein de ma patrie ,
Que le plaifir y renaiffe à ta voix !
Et vous , qui de Cypris fuivez les tendres loix ,
Que la crainte du blâme ou l'amour de la vie ,
Ne trouble plus le cours de vos galans exploits !
De ce mal effrayant , & qui fut incurable,
Des vices des humains monument douloureux ,
Keyſer vient arrêter le torrent furieux :
Il éteint dans nos flancs fon venin redoutable.
O mere des plaifirs ! Vénus , reine des coeurs ,
La honte , les remords & l'horrible fouffrance ,
Ne fuivront plus vos aimables ardeurs.
Comme aux jours fortunés de l'antique innocence,
Nous pourrons goûter tes faveurs.
Et toi , Keyſer , pourfuis ta brillante carriere :
Souviens-toi qu'un Héros , que la raiſon éclaire *,
M. le Duc de Biron.
236 MERCURE DE FRANCE .
Daigne y guider tes pas.
Pour impoſer filence aux cris de l'impofture ,
Que ne t'eft- il permis de nommer aux François
Tous ceux qui , par tes foins , rendus à la nature
Doivent le jour à tes fuccès !
De ces heureux humains le catalogue immenſe ,
Ajouteroit encore à ta célébrité.
Pourquoi faut- il que le filence
Soit le fceau de ta probité !
Mais n'importe , que rien n'altere ton courage ;
Sers ton pays , fais plus , fers la Divinité ,
En confervant en nous fon plus parfait ouvrage.
Bientôt de tes jaloux l'infructueuſe rage
S'éteindra comme un feu par la terre enfanté :
Va : qui fçait , comme toi , fervir l'humanité ,
Eft certain , tôt ou tard , d'en obtenir l'hommage.
EPITRE.
mes voeux, à mes pleurs , tu rends enfin Sylvie:
Sçavant Keyfer ; enfin ton art vainqueur ,
Et de la mort , & de l'envie ,
SEPTEMBRE . 1757 . 235
Rétablit à jamais l'amoureufe harmonie
Des appas qui charment mon coeur .
Le calme par tes foins fuccede à la douleur.
Dans le fein de la mort , ton art porte la vie ,
Et déja tes travaux ont éclairé Perreur.
En vain tes ennemis qui te fervent peut - être ,
Combattent tes fuccès dont ils font envieux.
Mépriſe des méchans les complots ténébreux :
En confervant nos jours fais- leur toujours connoître
Que les brillants lauriers que les talens font naître
Sont immortels comme eux.
Qu'un nouveau jour s'éleve au ſein de ma patrie ,
Que le plaifir y renaiffe à ta voix !
Et vous , qui de Cypris fuivez les tendres loix ,
Que la crainte du blâme ou l'amour de la vie ,
Ne trouble plus le cours de vos galans exploits !
De ce mal effrayant , & qui fut incurable,
Des vices des humains monument douloureux ,
Keyſer vient arrêter le torrent furieux :
Il éteint dans nos flancs fon venin redoutable.
O mere des plaifirs ! Vénus , reine des coeurs ,
La honte , les remords & l'horrible fouffrance ,
Ne fuivront plus vos aimables ardeurs.
Comme aux jours fortunés de l'antique innocence,
Nous pourrons goûter tes faveurs.
Et toi , Keyſer , pourfuis ta brillante carriere :
Souviens-toi qu'un Héros , que la raiſon éclaire *,
M. le Duc de Biron.
236 MERCURE DE FRANCE .
Daigne y guider tes pas.
Pour impoſer filence aux cris de l'impofture ,
Que ne t'eft- il permis de nommer aux François
Tous ceux qui , par tes foins , rendus à la nature
Doivent le jour à tes fuccès !
De ces heureux humains le catalogue immenſe ,
Ajouteroit encore à ta célébrité.
Pourquoi faut- il que le filence
Soit le fceau de ta probité !
Mais n'importe , que rien n'altere ton courage ;
Sers ton pays , fais plus , fers la Divinité ,
En confervant en nous fon plus parfait ouvrage.
Bientôt de tes jaloux l'infructueuſe rage
S'éteindra comme un feu par la terre enfanté :
Va : qui fçait , comme toi , fervir l'humanité ,
Eft certain , tôt ou tard , d'en obtenir l'hommage.
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Résumé : A M. KEYSER, EPITRE.
En septembre 1757, l'auteur adresse une épître à M. Keyser pour exprimer sa gratitude. Keyser est loué pour son art qui triomphe de la mort et de l'envie, et pour ses succès médicaux qui apportent la vie et éclairent l'erreur, malgré les complots de ses ennemis. L'auteur célèbre les talents immortels de Keyser et souhaite que ses travaux continuent de bénéficier à la patrie. Keyser est également salué pour avoir arrêté un mal incurable, permettant de goûter aux plaisirs de l'amour sans honte ni remords. L'épître se conclut par un appel à Keyser pour qu'il poursuive sa brillante carrière, guidé par la raison, et qu'il serve l'humanité, certain d'obtenir un jour son hommage.
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2
p. 208-211
LETTRE de M. Rey, à M. Keyser, en date du 29 Août.
Début :
Depuis que nous nous sommes quittés, Monsieur, & que vous avez bien voulu [...]
Mots clefs :
Remèdes, Symptômes, Dragées, Guérison, Malades
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texteReconnaissance textuelle : LETTRE de M. Rey, à M. Keyser, en date du 29 Août.
LETTRE de M. Reg , à M. Keyfer , en date
du 29 Août .
Depuis que nous nous fommes quittés, Monfieur,
& que vous avez bien voulu me confier l'adminif
tration de votre remede , j'ai eu occafion de traiter
& de guérir cinq malades . Le hazard m'a fait
rencontrer les maladies les plus épineules , & quoi
qu'après tout ce que j'avois vu à l'hôpital de M.
le Maréchal de Biron , je ne fille aucun doute de
réuffir , je vous avouerai que fi j'ai été un peu hardi
d'entreprendre tout ce qu'il y avoit de plus grave
& de plus invétéré en maladies vénériennes , je
vous dois la juftice d'avouer qu'il faut abfolument
que votre remede ait bien de la vertu , & que malgré
vos ennemis & les miens , car je m'en fuis
fait un bon nombre , je ne puis n'empêcher de
dire hautement que ce remede eft fans contredit
le plus grand qui foit aujourd'hui dans la nature ;
& dans la médecine . C'eft un tribut qu'un galant
homme doit à la vérité ; & comme cette profesion
eft la premiere de toutes , je ne craindrai jamais
de lui donner la préférence .
Voici l'état & la guérifon de ces cinq malades ,
en attendant celle de plufieurs autres qui font entre
mes mairs,
Le premier avoit paffé , il y a huit ans , par les
grands remedes ; felon le récit du malade & des
parens dignes de foi , on l'avoit adminiftré dans
toutes les formes , en excitant une ample ſalivation
, & employant tous les moyens que des gens
habiles mettent en ufage pour parvenir à une gué
rifon radicale. Il avoit prefque tout ce que l'on
peut avoir en fymptomes , que ce premier traite
ment fit difparoître , & il fur jugé alors guéri par
OCTOBRE. 1757. 209,
les perfonnes qui l'avoient traité. Ces fymptomes
étant revenus quelque mois après , même avec
plus d'accidens , on le repaffa par extinction , &
ce fut encore inutilement . On lui a fait prendre
enfuite pendant des années des bols fondans ;
des panacées , des pillules de toutes façons , rien.
ne mordit , & il étoit dans un état affreux quand
il vint le préfenter à moi . Outre une immenfité de
fymptomes qu'on ne peut nommer , il avoit des
bubons à chaque aine , & des obftructions fi confidérables
dans les glandes axillaires & les ingui
nales, que je craignis d'abord qu'il n'y eût plus de
reffources . Je l'entrepris : vos feules dragées pouvoient
en faire la guérifon . Elle eft authentique ,
& j'en ai de bons certificats. Ce malade n'a ceflé
de vaquer à fes affaires : fon embonpoint eft
revenu , & fon teint qui étoit jaune & noir , a repris
la couleur naturelle . Il jouit enfin d'une fanté
qu'il n'avoit pas depuis huit années. Je l'ai tenu
près de deux mois , & fon état ne permettoit pas
d'être mené plus promptement.
Le fecond avoit pour fymptomes une chûte de
cheveux prefque totale , la voûte du palais dans un
défordre affreux , des ulcérations chancreufes , les
amygdales gonflées & ulcérées , enfin un mal de
tête fi cruel , que la chaleur du lit lui étoit devenue
infupportable , & qu'il ne pouvoit prendre aucun
repos . Je fuis obligé de vous dire qu'au bout de
15 jours de l'ufage de vos dragées , les ulceres fe
font cicatrifés , les obftructions fe font fondues
la chute des cheveux s'eft arrêté , & qu'enfin au
bout de 45 jours , la guériſon a été totale , &
qu'il jouit aujourd'hui de la meilleure fanté .
Le troifieme avoit une gonorrhée virulente de ,
la plus grave efpece qui lui occafionnoit une difurie
des plus mordicantes , & lui interdifoit toute
210 MERCURE DE FRANCE.
efpece de repos , quantité d'autres ſymptomes ;
dont un traverſoit dans la foffe naviculaire juſqu'à
P'extérieure , & s'étendoit vers le filet , un bubon
confidérable dans l'aine droite , & un tempérament
on ne peut pas plus délicat : l'ufage de vos
dragées en 25 jours a cicatrifé les ulceres , a enlevé
les maux de tête , le bubon s'eft terminé par
réfolution , & cela va vous paroître fort plaifant ,
mais quoique ce malade à mon infcu ait fait pendant
fon traitement à diverfes repriſes plus de
cent lieues en pofte pour des affaires indifpenfable
, le remede n'en a pas agi avec moins de vivacité
, & enfin il jouit de la meilleure fanté du
monde.
Le quatrieme étoit dans un état digne de pitié.
Tous les fymptomes étoient fi invétérés , que la premiere
fois que je le vis , je me crus dans l'obligation
indifpenfable de lui faire l'opération , tant la gangrene
menaçoit les parties attaquées. La guérifon
fuccéda cependant plus promptement & plus heureufement
que je ne pouvois l'imaginer , & après
les fympromes bien effacés , j'obfervai de continuer
encore quinze jours ou trois semaines , afin
de bien affurer le traitement .
Le cinquieme avoit une très - petite maladie ,
c'eft-à- dire fort peu de choſe Il a voulu abfolument
prendre le remede , malgré que je lui difois qu'il
pouvoit s'en paffer , & qu'il guériroit par le moindre
remede ordinaire . Toute fa maladie confiftoir
en un écoulement que je regardois de très - petite
conféquence. Il apris le remede pendant fix femaines
, & fon écoulement qui effectivement
avoit refifté à beaucoup de remedes que différentes
perfonnes de l'art lui avoit fuggetés inutilement ,
s'eft terminé , & il fe porte à merveille .
Voilà , Monfieur , le détail auffi vrai que fimOCTOBRE
. 1757. 211
ple & fuccinct des cures que j'ai déja faites . J'aurai
foin dans la fuite de vous apprendre les nouveaux
fuccès de vos dragées.
J'ai l'honneur d'être , &c.
REY.
du 29 Août .
Depuis que nous nous fommes quittés, Monfieur,
& que vous avez bien voulu me confier l'adminif
tration de votre remede , j'ai eu occafion de traiter
& de guérir cinq malades . Le hazard m'a fait
rencontrer les maladies les plus épineules , & quoi
qu'après tout ce que j'avois vu à l'hôpital de M.
le Maréchal de Biron , je ne fille aucun doute de
réuffir , je vous avouerai que fi j'ai été un peu hardi
d'entreprendre tout ce qu'il y avoit de plus grave
& de plus invétéré en maladies vénériennes , je
vous dois la juftice d'avouer qu'il faut abfolument
que votre remede ait bien de la vertu , & que malgré
vos ennemis & les miens , car je m'en fuis
fait un bon nombre , je ne puis n'empêcher de
dire hautement que ce remede eft fans contredit
le plus grand qui foit aujourd'hui dans la nature ;
& dans la médecine . C'eft un tribut qu'un galant
homme doit à la vérité ; & comme cette profesion
eft la premiere de toutes , je ne craindrai jamais
de lui donner la préférence .
Voici l'état & la guérifon de ces cinq malades ,
en attendant celle de plufieurs autres qui font entre
mes mairs,
Le premier avoit paffé , il y a huit ans , par les
grands remedes ; felon le récit du malade & des
parens dignes de foi , on l'avoit adminiftré dans
toutes les formes , en excitant une ample ſalivation
, & employant tous les moyens que des gens
habiles mettent en ufage pour parvenir à une gué
rifon radicale. Il avoit prefque tout ce que l'on
peut avoir en fymptomes , que ce premier traite
ment fit difparoître , & il fur jugé alors guéri par
OCTOBRE. 1757. 209,
les perfonnes qui l'avoient traité. Ces fymptomes
étant revenus quelque mois après , même avec
plus d'accidens , on le repaffa par extinction , &
ce fut encore inutilement . On lui a fait prendre
enfuite pendant des années des bols fondans ;
des panacées , des pillules de toutes façons , rien.
ne mordit , & il étoit dans un état affreux quand
il vint le préfenter à moi . Outre une immenfité de
fymptomes qu'on ne peut nommer , il avoit des
bubons à chaque aine , & des obftructions fi confidérables
dans les glandes axillaires & les ingui
nales, que je craignis d'abord qu'il n'y eût plus de
reffources . Je l'entrepris : vos feules dragées pouvoient
en faire la guérifon . Elle eft authentique ,
& j'en ai de bons certificats. Ce malade n'a ceflé
de vaquer à fes affaires : fon embonpoint eft
revenu , & fon teint qui étoit jaune & noir , a repris
la couleur naturelle . Il jouit enfin d'une fanté
qu'il n'avoit pas depuis huit années. Je l'ai tenu
près de deux mois , & fon état ne permettoit pas
d'être mené plus promptement.
Le fecond avoit pour fymptomes une chûte de
cheveux prefque totale , la voûte du palais dans un
défordre affreux , des ulcérations chancreufes , les
amygdales gonflées & ulcérées , enfin un mal de
tête fi cruel , que la chaleur du lit lui étoit devenue
infupportable , & qu'il ne pouvoit prendre aucun
repos . Je fuis obligé de vous dire qu'au bout de
15 jours de l'ufage de vos dragées , les ulceres fe
font cicatrifés , les obftructions fe font fondues
la chute des cheveux s'eft arrêté , & qu'enfin au
bout de 45 jours , la guériſon a été totale , &
qu'il jouit aujourd'hui de la meilleure fanté .
Le troifieme avoit une gonorrhée virulente de ,
la plus grave efpece qui lui occafionnoit une difurie
des plus mordicantes , & lui interdifoit toute
210 MERCURE DE FRANCE.
efpece de repos , quantité d'autres ſymptomes ;
dont un traverſoit dans la foffe naviculaire juſqu'à
P'extérieure , & s'étendoit vers le filet , un bubon
confidérable dans l'aine droite , & un tempérament
on ne peut pas plus délicat : l'ufage de vos
dragées en 25 jours a cicatrifé les ulceres , a enlevé
les maux de tête , le bubon s'eft terminé par
réfolution , & cela va vous paroître fort plaifant ,
mais quoique ce malade à mon infcu ait fait pendant
fon traitement à diverfes repriſes plus de
cent lieues en pofte pour des affaires indifpenfable
, le remede n'en a pas agi avec moins de vivacité
, & enfin il jouit de la meilleure fanté du
monde.
Le quatrieme étoit dans un état digne de pitié.
Tous les fymptomes étoient fi invétérés , que la premiere
fois que je le vis , je me crus dans l'obligation
indifpenfable de lui faire l'opération , tant la gangrene
menaçoit les parties attaquées. La guérifon
fuccéda cependant plus promptement & plus heureufement
que je ne pouvois l'imaginer , & après
les fympromes bien effacés , j'obfervai de continuer
encore quinze jours ou trois semaines , afin
de bien affurer le traitement .
Le cinquieme avoit une très - petite maladie ,
c'eft-à- dire fort peu de choſe Il a voulu abfolument
prendre le remede , malgré que je lui difois qu'il
pouvoit s'en paffer , & qu'il guériroit par le moindre
remede ordinaire . Toute fa maladie confiftoir
en un écoulement que je regardois de très - petite
conféquence. Il apris le remede pendant fix femaines
, & fon écoulement qui effectivement
avoit refifté à beaucoup de remedes que différentes
perfonnes de l'art lui avoit fuggetés inutilement ,
s'eft terminé , & il fe porte à merveille .
Voilà , Monfieur , le détail auffi vrai que fimOCTOBRE
. 1757. 211
ple & fuccinct des cures que j'ai déja faites . J'aurai
foin dans la fuite de vous apprendre les nouveaux
fuccès de vos dragées.
J'ai l'honneur d'être , &c.
REY.
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Résumé : LETTRE de M. Rey, à M. Keyser, en date du 29 Août.
Dans une lettre datée du 29 août, M. Rey informe M. Keyfer des succès obtenus avec un remède confié par ce dernier. Depuis leur séparation, M. Rey a traité et guéri cinq malades atteints de maladies vénériennes graves et invétérées. Il reconnaît la grande efficacité du remède, le qualifiant comme le plus grand actuellement connu en médecine. Le premier malade, après huit années de traitements infructueux et un état critique, a été guéri en deux mois grâce aux dragées de M. Keyfer. Le second, souffrant de symptômes variés dont une chute de cheveux et des ulcères, a été guéri en 45 jours. Le troisième, atteint d'une gonorrhée virulente, a vu ses symptômes disparaître en 25 jours, malgré des déplacements fréquents. Le quatrième, en état de gangrène, a été guéri rapidement et a continué le traitement pour assurer la guérison. Le cinquième, avec une maladie légère, a insisté pour prendre le remède et a été guéri après six semaines. M. Rey conclut en promettant de rapporter les futurs succès du remède.
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3
p. 206-211
LETTRE de M. Naudinat, Administrateur des dragées, antivéneriennes, à Marseille, à M. Keyser, en date du 25 Septembre 1757.
Début :
Les bontés & la protection particuliere dont il a plu, Monsieur, à M. le Duc [...]
Mots clefs :
Dragées, Guérison, Malades, Succès, Symptômes, Douleurs, Maladies vénériennes, Certificats, Médecins, Marseille, Chirurgiens, Hôtel-Dieu, Échevins
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texteReconnaissance textuelle : LETTRE de M. Naudinat, Administrateur des dragées, antivéneriennes, à Marseille, à M. Keyser, en date du 25 Septembre 1757.
LETTRE de M. Naudinat, Administrateur des
dragées , antivéneriennes , à Marseille , à M.
Keyfer , en date du 25 Septembre 1757.
Les bontés & la protection particuliere dont il
a plu , Monfieur , à M. le Duc de Villars de
m'honorer , celles de MM . les Magiftrats &
Echevins de cette Ville , le zele & l'amour da
bien public , qui a animé MM . les Recteurs de
l'Hôtel - Dieu & de l'Hôpital , les bons offices
& l'impartialité de M. le Médecin de quartier , &
de M. le Chirurgien Gagnant maîtrife ; tout a
concouru ici , Monfieur , à faire mes épreuves
avec tout l'agrément & l'authenticité poffibles
Fo
ΣΟ
E
27
C
C
E
NOVEMBRE. 1757. 207
Point de brigue point de jaloufie aidé par
tout , & éclairé cependant , tous les fecours
m'ont été procurés. Les malades m'ont été donnés
: mes traitemens ont été fuivis , la vérité s'eft
montrée dans tout fon jour . Chacun a voulu voir,a
été fatisfait de mes épreuves , & c'eft avec le plus
grand empreffement qu'il m'a été donné , Monheur
, les certificats authentiques que j'ai l'honneur
de vous envoyer , avec le compte des dix
malades ci joints . Permettez moi de vous ajouter
en même temps , que plus ces temoignages font
flatteurs pour vous , pour votre remede & pour
moi , plus nous en devons rendre les hommages les
plus refpectueux aux illuftres protecteurs qui nous
honorent , & plus nous devons redoubler de
zele ; vous , pour m'aider de vos confeils , & me
fournir les moyens d'être de plus en plus utile à
l'humanité , & moi , pour en profiter , en confacrant
mes jours au fervice des pauvres & de tous
ceux qui auront befoin de mes fecours .
ETAT de dix malades traités à l'Hôtel- Dieu da
Marfeille , avec les dragées de M. Keyfer , fuivant
l'état conftaté par M. Montagnier , Medecin
de quartier , & M. Melicy , Chirurgien
dudit Hopital ygagnant maitrife.
1º. Jean Baptifte Neton , âgé de 10 ans , né
avec la maladie vénérienne , avoit un ulcere au
gofier , large d'environ un écu de trois livres ,
lequel avoit détruit une partie de la cloifon de la
luette & de la glande amygdale droite ; il avoit
plufieurs autres ulceres dans la bouche : cet enfant
a été parfaitement guéri .
2º. Jean Arge , âgé de 22 ans , outre plufieurs
fymptômes bien caractérisés , avoit des douleurs
4
208 MERCURE DE FRANCE.
nocturnes à prefque toutes les parties du corps,
& une entr'autres très- vive au bras droit , avec
un gonflement fur la partie latérale externe de l'avant
bras , qui empêchoit de faire aucune fonction
de fon bras depuis 3 mois. Vers le quinzieme
jour de fon traitement , ce malade fut attaqué de
la petite vérole , & il a été délivré de ces deux ma
ladies fans aucune incommodité.
3. Chriftophe Jourdan âgé de 20 ans , à la
fuite de graves fymptômes qui lui avoient paru il
y a7 à 8 mois , avoit des puftules feches au front,
une dureté confidérable & d'un pouce d'épaiffeur,
des douleurs de tête affreufes , & qui lui occafion.
noient des infomnies perpétuelles. Ce malade a été
parfaitement guéri .
4°. Catherine Canonge , âgée de 18 ans , ou
tre des fymptômes bien caractérités , avoit des
douleurs nocturnes aux extrêmités fupérieures
& inférieures : elle a été parfaitement guérie.
5. Marie Audibert , âgée de 22 ans , outre
des fymptômes bien caractérisés , avoit une ulcération
dans l'aîne , & une dureté confidérable à
une des glandes inguinales de la groffeur de
noix , elle avoit de plus des douleurs très-aigués à
la cuiffe droite. Elle a été parfaitement guérie.
6. Agnès Roche , âgée de 25 ans , avoit gagné
la maladie vénérienne , d'un enfant qu'elle
avoit nourri . Ses mammelles étoient à moitié rongées
par le virus , & elle y avoit deux chancres de
la largeur d'une piece de 24 fols chacun : elle avoit
de plus des douleurs fi aiguës , qu'elle ne pouvoit
dormir la nuit. Elle a été parfaitement guérie.
Les quatre malades qui fuivent , font encore
dans les remedes ; mais fur la fin de leurs traitemens
, & dans le meilleur état du monde.
7°. Honoré Mouton, âgé de 18 ans, eft atteint de
NOVEMBRE. 1757. 209
Tymptômes bien caractérisés à chaque côté des al
nes & autres. La fuppuration s'eft bien établie , &
fa guérifon eft très prochaine.
8. Marguerite Michel , âgée de 32 ans , à la
fuite d'un mal contidérable , fe trouve atteinte de
deux ulceres au gofier , un à chaque glande amygdale
, de la largeur d'une piece de 24 fols chacun.
Ces deux ulceres font prefque cicatrifes & fa guézifon
très - prochaine.
9. Marie Caftellant , âgée de 26 ans, étoit atreinte
d'une quantité de fymptômes bien caractérifés
, & entr'autres de dix à douze puftules fuppurées.
Tout eft féché, & fa guérifon très prochaine.
10°. Marie Rochet , eft auffi atteinte , d'une
quantité de fymptômes , & entr'autres de plufieurs
puftules durcies. Sa guérifon cit de même trèsprochaine.
J'aurai l'honneur de vous envoyer par le premier
Courier , la confirmation de ces quatres guérifons
, & j'ai celui d'être bien fincérement
Monfieur , votre & c. NAUDINAT
Certificat de M.le Médecin de quartier , de l'Hôtel-
Dieu de Marfeille.
En qualité de Médecin de quartier actuellement
de fervice , j'attefte que les fix premiers malades
ei - deffus , font fortis , qu'ils nous ont paru
bien guéris , & que les quatre autres font en voie
de guérifon. A Marseille , le 22 Septembre 1797-
Montagnier , Médecin .
Certificat de M. Mélicy , Chirurgiengagnant mak
trife à l'Hôtel-Dieu de Marfeille.
Je, fouffigné Chirurgien gagnant maîtriſe à l'Hô
el- Dieu de Marſeille attefte avoir vifité les mala
210 MERCURE DE FRANCE.
des denoncés dans cet état , & les avoir trouvé
tous atteints des fymptômes y mentionnés , &
qu'ayant fuivi le traitement du fieur Naudinat , je
déclare qu'il ne s'eft fervi que des dragées antivénériennes
de M. Keyfer , que les fix premiers malades
font fortis guéris , & que les quatre autres
font en voie d'une heureuſe guériſon , attendu
qu'il n'ont commencé à uſer du remede , que
quelque jours après les autres . A Marseille , le 22
Septembre 1757. Melicy.
Certificat de MM. les Directeurs de l'Hôtel - Dien
de Marſeille.
Nous , Directeurs dudit Hôtel- Dieu , certifions
le contenu des deux certificats ci- deffus , & atteftons
à tous qu'il appartiendra , que ceux qui les
ont fignés , font tels qu'ils fe qualifient . En foi de
quoi , nous avons figné le prefent , & à icelui fait
appofer le fceau des armes de cet Hôpital . Fait à
Marseille , le 22 Septembre 1757. Nouvil , Orry ,
Granier , Boiffon , Daller , Arnaud , Gouffet.
Certificat de MM. les Echevins de Marſeillle.
Nous , Echevins , Confeillers du Roi , Lieutenants
Généraux de police de cette ville de Marfeille
, certifions & atteftons à tous qu'il appartiendra
, que le fieur Naudinat , Chirurgien,
éleve de M. Keyfer pour adminiftrer les dragées
antivénériennes , s'eft préfenté à nous , & nous
a requis de lui indiquer des perfonnes pauvres de
l'un & de l'autre fexe , atteintes du mal vénérien ,
pour les traiter gratis , à quoi adhéraus , & informés
de l'efficacité de ce remede , nous lui avons
affigné les dix pauvres malades dénommés dans l'état
ci-deffus , dont fix ont été parfaitement guéris
fous nos yeux , & les quatre autres font en vois
NOVEMBRE: 1757. 211
de guériſon , conformément à ce qui nous eft
porté par les certificats des fieurs Directeurs de
Î'Hôtel- Dieu , du Médecin de quartier , & du
Chirurgien gagnant maîtrife . En foi de quoi nous
avons figné les préfentes , & à icelles ,
fait appofer
le fceau & armes de la Ville , pour fervir & valoir
ce que de raifon. Fait & donné , dans l'Hôtel
de Ville de Marfeille , le 24 Septembre 1757.
Mennicard , Ricaud , Couturier , la Force.
dragées , antivéneriennes , à Marseille , à M.
Keyfer , en date du 25 Septembre 1757.
Les bontés & la protection particuliere dont il
a plu , Monfieur , à M. le Duc de Villars de
m'honorer , celles de MM . les Magiftrats &
Echevins de cette Ville , le zele & l'amour da
bien public , qui a animé MM . les Recteurs de
l'Hôtel - Dieu & de l'Hôpital , les bons offices
& l'impartialité de M. le Médecin de quartier , &
de M. le Chirurgien Gagnant maîtrife ; tout a
concouru ici , Monfieur , à faire mes épreuves
avec tout l'agrément & l'authenticité poffibles
Fo
ΣΟ
E
27
C
C
E
NOVEMBRE. 1757. 207
Point de brigue point de jaloufie aidé par
tout , & éclairé cependant , tous les fecours
m'ont été procurés. Les malades m'ont été donnés
: mes traitemens ont été fuivis , la vérité s'eft
montrée dans tout fon jour . Chacun a voulu voir,a
été fatisfait de mes épreuves , & c'eft avec le plus
grand empreffement qu'il m'a été donné , Monheur
, les certificats authentiques que j'ai l'honneur
de vous envoyer , avec le compte des dix
malades ci joints . Permettez moi de vous ajouter
en même temps , que plus ces temoignages font
flatteurs pour vous , pour votre remede & pour
moi , plus nous en devons rendre les hommages les
plus refpectueux aux illuftres protecteurs qui nous
honorent , & plus nous devons redoubler de
zele ; vous , pour m'aider de vos confeils , & me
fournir les moyens d'être de plus en plus utile à
l'humanité , & moi , pour en profiter , en confacrant
mes jours au fervice des pauvres & de tous
ceux qui auront befoin de mes fecours .
ETAT de dix malades traités à l'Hôtel- Dieu da
Marfeille , avec les dragées de M. Keyfer , fuivant
l'état conftaté par M. Montagnier , Medecin
de quartier , & M. Melicy , Chirurgien
dudit Hopital ygagnant maitrife.
1º. Jean Baptifte Neton , âgé de 10 ans , né
avec la maladie vénérienne , avoit un ulcere au
gofier , large d'environ un écu de trois livres ,
lequel avoit détruit une partie de la cloifon de la
luette & de la glande amygdale droite ; il avoit
plufieurs autres ulceres dans la bouche : cet enfant
a été parfaitement guéri .
2º. Jean Arge , âgé de 22 ans , outre plufieurs
fymptômes bien caractérisés , avoit des douleurs
4
208 MERCURE DE FRANCE.
nocturnes à prefque toutes les parties du corps,
& une entr'autres très- vive au bras droit , avec
un gonflement fur la partie latérale externe de l'avant
bras , qui empêchoit de faire aucune fonction
de fon bras depuis 3 mois. Vers le quinzieme
jour de fon traitement , ce malade fut attaqué de
la petite vérole , & il a été délivré de ces deux ma
ladies fans aucune incommodité.
3. Chriftophe Jourdan âgé de 20 ans , à la
fuite de graves fymptômes qui lui avoient paru il
y a7 à 8 mois , avoit des puftules feches au front,
une dureté confidérable & d'un pouce d'épaiffeur,
des douleurs de tête affreufes , & qui lui occafion.
noient des infomnies perpétuelles. Ce malade a été
parfaitement guéri .
4°. Catherine Canonge , âgée de 18 ans , ou
tre des fymptômes bien caractérités , avoit des
douleurs nocturnes aux extrêmités fupérieures
& inférieures : elle a été parfaitement guérie.
5. Marie Audibert , âgée de 22 ans , outre
des fymptômes bien caractérisés , avoit une ulcération
dans l'aîne , & une dureté confidérable à
une des glandes inguinales de la groffeur de
noix , elle avoit de plus des douleurs très-aigués à
la cuiffe droite. Elle a été parfaitement guérie.
6. Agnès Roche , âgée de 25 ans , avoit gagné
la maladie vénérienne , d'un enfant qu'elle
avoit nourri . Ses mammelles étoient à moitié rongées
par le virus , & elle y avoit deux chancres de
la largeur d'une piece de 24 fols chacun : elle avoit
de plus des douleurs fi aiguës , qu'elle ne pouvoit
dormir la nuit. Elle a été parfaitement guérie.
Les quatre malades qui fuivent , font encore
dans les remedes ; mais fur la fin de leurs traitemens
, & dans le meilleur état du monde.
7°. Honoré Mouton, âgé de 18 ans, eft atteint de
NOVEMBRE. 1757. 209
Tymptômes bien caractérisés à chaque côté des al
nes & autres. La fuppuration s'eft bien établie , &
fa guérifon eft très prochaine.
8. Marguerite Michel , âgée de 32 ans , à la
fuite d'un mal contidérable , fe trouve atteinte de
deux ulceres au gofier , un à chaque glande amygdale
, de la largeur d'une piece de 24 fols chacun.
Ces deux ulceres font prefque cicatrifes & fa guézifon
très - prochaine.
9. Marie Caftellant , âgée de 26 ans, étoit atreinte
d'une quantité de fymptômes bien caractérifés
, & entr'autres de dix à douze puftules fuppurées.
Tout eft féché, & fa guérifon très prochaine.
10°. Marie Rochet , eft auffi atteinte , d'une
quantité de fymptômes , & entr'autres de plufieurs
puftules durcies. Sa guérifon cit de même trèsprochaine.
J'aurai l'honneur de vous envoyer par le premier
Courier , la confirmation de ces quatres guérifons
, & j'ai celui d'être bien fincérement
Monfieur , votre & c. NAUDINAT
Certificat de M.le Médecin de quartier , de l'Hôtel-
Dieu de Marfeille.
En qualité de Médecin de quartier actuellement
de fervice , j'attefte que les fix premiers malades
ei - deffus , font fortis , qu'ils nous ont paru
bien guéris , & que les quatre autres font en voie
de guérifon. A Marseille , le 22 Septembre 1797-
Montagnier , Médecin .
Certificat de M. Mélicy , Chirurgiengagnant mak
trife à l'Hôtel-Dieu de Marfeille.
Je, fouffigné Chirurgien gagnant maîtriſe à l'Hô
el- Dieu de Marſeille attefte avoir vifité les mala
210 MERCURE DE FRANCE.
des denoncés dans cet état , & les avoir trouvé
tous atteints des fymptômes y mentionnés , &
qu'ayant fuivi le traitement du fieur Naudinat , je
déclare qu'il ne s'eft fervi que des dragées antivénériennes
de M. Keyfer , que les fix premiers malades
font fortis guéris , & que les quatre autres
font en voie d'une heureuſe guériſon , attendu
qu'il n'ont commencé à uſer du remede , que
quelque jours après les autres . A Marseille , le 22
Septembre 1757. Melicy.
Certificat de MM. les Directeurs de l'Hôtel - Dien
de Marſeille.
Nous , Directeurs dudit Hôtel- Dieu , certifions
le contenu des deux certificats ci- deffus , & atteftons
à tous qu'il appartiendra , que ceux qui les
ont fignés , font tels qu'ils fe qualifient . En foi de
quoi , nous avons figné le prefent , & à icelui fait
appofer le fceau des armes de cet Hôpital . Fait à
Marseille , le 22 Septembre 1757. Nouvil , Orry ,
Granier , Boiffon , Daller , Arnaud , Gouffet.
Certificat de MM. les Echevins de Marſeillle.
Nous , Echevins , Confeillers du Roi , Lieutenants
Généraux de police de cette ville de Marfeille
, certifions & atteftons à tous qu'il appartiendra
, que le fieur Naudinat , Chirurgien,
éleve de M. Keyfer pour adminiftrer les dragées
antivénériennes , s'eft préfenté à nous , & nous
a requis de lui indiquer des perfonnes pauvres de
l'un & de l'autre fexe , atteintes du mal vénérien ,
pour les traiter gratis , à quoi adhéraus , & informés
de l'efficacité de ce remede , nous lui avons
affigné les dix pauvres malades dénommés dans l'état
ci-deffus , dont fix ont été parfaitement guéris
fous nos yeux , & les quatre autres font en vois
NOVEMBRE: 1757. 211
de guériſon , conformément à ce qui nous eft
porté par les certificats des fieurs Directeurs de
Î'Hôtel- Dieu , du Médecin de quartier , & du
Chirurgien gagnant maîtrife . En foi de quoi nous
avons figné les préfentes , & à icelles ,
fait appofer
le fceau & armes de la Ville , pour fervir & valoir
ce que de raifon. Fait & donné , dans l'Hôtel
de Ville de Marfeille , le 24 Septembre 1757.
Mennicard , Ricaud , Couturier , la Force.
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Résumé : LETTRE de M. Naudinat, Administrateur des dragées, antivéneriennes, à Marseille, à M. Keyser, en date du 25 Septembre 1757.
Dans une lettre datée du 25 septembre 1757, M. Naudinat, administrateur des dragées antivénériennes à Marseille, informe M. Keyfer des résultats positifs des traitements effectués sur des malades atteints de la maladie vénérienne. Naudinat exprime sa gratitude envers le Duc de Villars, les magistrats et échevins de Marseille, ainsi que les recteurs de l'Hôtel-Dieu et de l'hôpital, pour leur soutien et leur collaboration. Les traitements ont été suivis avec succès, conduisant à la guérison ou à une amélioration notable des patients. L'état des dix malades traités à l'Hôtel-Dieu de Marseille, établi par M. Montagnier, médecin de quartier, et M. Melicy, chirurgien, révèle que six malades ont été parfaitement guéris. Les quatre autres sont en voie de guérison. Parmi les cas notables, Jean Baptiste Neton, âgé de 10 ans, a été guéri d'un ulcère au goitre et d'autres ulcères dans la bouche. Jean Arge, âgé de 22 ans, a été délivré de douleurs nocturnes et d'un gonflement au bras droit, tout en surmontant la petite vérole. Catherine Canonge, âgée de 18 ans, et Marie Audibert, âgée de 22 ans, ont également été parfaitement guéries de leurs symptômes. Les certificats des directeurs de l'Hôtel-Dieu, du médecin de quartier, du chirurgien, et des échevins de Marseille confirment l'efficacité des dragées antivénériennes de M. Keyfer et la guérison des malades. Naudinat conclut en exprimant son désir de continuer à servir l'humanité et de redoubler de zèle pour aider les pauvres et ceux qui ont besoin de ses soins.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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4
p. 206
Lettre de M. Delaplaine, Chirurgien de M. de Thomond, écrite de Bordeaux, en date du 22 Octobre, à M. Keyser,
Début :
J'ai eu l'honneur de vous informer par mes précédentes, Monsieur, que j'avois entrepris [...]
Mots clefs :
Maladie, Soins, Dragées, Traitements, Succès, Guérison
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texteReconnaissance textuelle : Lettre de M. Delaplaine, Chirurgien de M. de Thomond, écrite de Bordeaux, en date du 22 Octobre, à M. Keyser,
Lettre de M. Delaplaine , Chirurgien de M.
de Thomond , écrite de Bordeaux , en date du
22 Octobre , à M. Keyfer,
>
J'ai eu l'honneur de vous informer par mes
précédentes , Monfieur , que j'avois entrepris de
traiter avec vos dragées, deux filles , dont l'état extrêmement
fâcheux étoit connu , & au fçu de
toute la Ville de Bordeaux ; qu'avant de les comcommencer
, je les avois préfentées à MM. de la
Montagne & Betbeder , Docteur en médecine
qui avoient eu la bonté de conftater avec moi l'état
cruel où ces deux malheureuſes fe trouvoient.
Sans rentrer dans les détails que je vous en ai fait ,
ni vous importuner de ceux des traitemens que j'aî
conduits , je crois n'avoir rien de mieux à faire
que de vous envoyer les certificats de Meffieurs
les Médecins ci - deffus nommés , par lefquels
Vous verrez la guérifon de ces deux filles , & le
fuccès de vos dragées entre mes mains . Ces traite
mens ont été comme publics : les filles font
trop connues dans la ville & à la Comédie , pour
que l'on puiffe révoquer leur guérifon en
doute les fuffrages n'ont point été mandiés , &
je crois pouvoir vous affurer que leur état & leur
curé n'ont pas laiffé que de faire du bruit dans
cette Ville.
de Thomond , écrite de Bordeaux , en date du
22 Octobre , à M. Keyfer,
>
J'ai eu l'honneur de vous informer par mes
précédentes , Monfieur , que j'avois entrepris de
traiter avec vos dragées, deux filles , dont l'état extrêmement
fâcheux étoit connu , & au fçu de
toute la Ville de Bordeaux ; qu'avant de les comcommencer
, je les avois préfentées à MM. de la
Montagne & Betbeder , Docteur en médecine
qui avoient eu la bonté de conftater avec moi l'état
cruel où ces deux malheureuſes fe trouvoient.
Sans rentrer dans les détails que je vous en ai fait ,
ni vous importuner de ceux des traitemens que j'aî
conduits , je crois n'avoir rien de mieux à faire
que de vous envoyer les certificats de Meffieurs
les Médecins ci - deffus nommés , par lefquels
Vous verrez la guérifon de ces deux filles , & le
fuccès de vos dragées entre mes mains . Ces traite
mens ont été comme publics : les filles font
trop connues dans la ville & à la Comédie , pour
que l'on puiffe révoquer leur guérifon en
doute les fuffrages n'ont point été mandiés , &
je crois pouvoir vous affurer que leur état & leur
curé n'ont pas laiffé que de faire du bruit dans
cette Ville.
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Résumé : Lettre de M. Delaplaine, Chirurgien de M. de Thomond, écrite de Bordeaux, en date du 22 Octobre, à M. Keyser,
M. Delaplaine, chirurgien de M. de Thomond, adresse une lettre à M. Keyfer depuis Bordeaux le 22 octobre. Il y relate le traitement de deux jeunes filles dont l'état de santé préoccupant était connu dans toute la ville. Avant de commencer le traitement, Delaplaine a présenté les patientes à MM. de la Montagne et Betbeder, docteur en médecine, qui ont confirmé leur état critique. Il ne détaille pas les traitements mais envoie les certificats médicaux attestant la guérison des deux filles grâce aux dragées de M. Keyfer. Les traitements ayant été publics, la guérison des patientes, bien connues à Bordeaux et à la Comédie, est incontestable. Leur état et leur rétablissement ont suscité une grande attention dans la ville.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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5
p. 210-211
Lettre de M. Defréssiniat, Docteur en Médecine, à Limoges, écrites à M. Keyser, le 28 Octobre 1757.
Début :
C'est avec le plus grand plaisir, Monsieur, que je vous apprends que, [...]
Mots clefs :
Dragées, Malades, Remèdes, Succès, Guérison
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Lettre de M. Defréssiniat, Docteur en Médecine, à Limoges, écrites à M. Keyser, le 28 Octobre 1757.
Lettre de M. Defréffiniat , Docteur en Médecine ,
à Limoges , écrites à M. Keyfer , le 28 Octobre
1757.
C'eft avec le plus grand plaifir , Monfieur ,
que je vous apprends que , graces à vos merveilleufes
dragées , le malade pour lequel je vous les
avois demandées , fe trouve parfaitement guéri.
C'est un homme nouveau qui ne fe reffent plus des
maux paffés , qui a pris l'embonpoint le plus parfait
, & enfin jouit d'une très-bonne fanté . Vous
pouvez me citer dans le Mercure , & dans tel
Journal qu'il vous plaira , parce que je me ferai
toujours gloire & honneur de procurer au Public
tous les fecours qu'il me fera poffible , & de lui
faire éprouver les avantages d'un remede dans
lequel je viens de voir par moi - même autant d'efficacité.
Je vous ferai très-obligé de m'en faire
paffer encore quelque boîtes , & vous exhorte à
prendre courage . L'on eft bien fort , quand on
combat avec les armes de la vérité. Jefuis , &c.
De Freffiniat , Docteur en médecine , à Limoges .
M. Keyfer avertit le Public , qu'il a encore
plus de 30 à 40 lettres , venues de toutes parts , &
à lui écrites , par les plus habiles maîtres de l'art
JANVIER, 1758. 211
dans toutes les provinces , lefquels ont fait par
eux-mêmes les expériences les plus authentiques ,
& defquels il rendra compte fucceffivement.
à Limoges , écrites à M. Keyfer , le 28 Octobre
1757.
C'eft avec le plus grand plaifir , Monfieur ,
que je vous apprends que , graces à vos merveilleufes
dragées , le malade pour lequel je vous les
avois demandées , fe trouve parfaitement guéri.
C'est un homme nouveau qui ne fe reffent plus des
maux paffés , qui a pris l'embonpoint le plus parfait
, & enfin jouit d'une très-bonne fanté . Vous
pouvez me citer dans le Mercure , & dans tel
Journal qu'il vous plaira , parce que je me ferai
toujours gloire & honneur de procurer au Public
tous les fecours qu'il me fera poffible , & de lui
faire éprouver les avantages d'un remede dans
lequel je viens de voir par moi - même autant d'efficacité.
Je vous ferai très-obligé de m'en faire
paffer encore quelque boîtes , & vous exhorte à
prendre courage . L'on eft bien fort , quand on
combat avec les armes de la vérité. Jefuis , &c.
De Freffiniat , Docteur en médecine , à Limoges .
M. Keyfer avertit le Public , qu'il a encore
plus de 30 à 40 lettres , venues de toutes parts , &
à lui écrites , par les plus habiles maîtres de l'art
JANVIER, 1758. 211
dans toutes les provinces , lefquels ont fait par
eux-mêmes les expériences les plus authentiques ,
& defquels il rendra compte fucceffivement.
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Résumé : Lettre de M. Defréssiniat, Docteur en Médecine, à Limoges, écrites à M. Keyser, le 28 Octobre 1757.
Le Docteur Defréffiniat de Limoges écrit à M. Keyfer le 28 octobre 1757 pour annoncer la guérison complète d'un patient grâce aux dragées de M. Keyfer. Le malade, désormais en parfaite santé, a retrouvé un poids idéal. Defréffiniat exprime sa satisfaction et son honneur à recommander ce remède, affirmant qu'il se fera toujours un plaisir de promouvoir les bienfaits de ce traitement. Il demande à M. Keyfer de lui envoyer d'autres boîtes de dragées et l'encourage à persévérer, soulignant la force de la vérité. En janvier 1758, M. Keyfer informe le public qu'il possède plus de 30 à 40 lettres de maîtres éminents de diverses provinces, attestant de l'efficacité des dragées après des expériences authentiques. Keyfer prévoit de rendre compte de ces témoignages successivement.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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6
p. 207-208
Expérience faite à Rheims. Lettre de M. Méric, Maitre en Chirurgie, à M. Keyser, en date du 14 Février 1758.
Début :
Je crois devoir vous faire part, Monsieur, du succès de vos dragées [...]
Mots clefs :
Dragées, Maladies vénériennes, Guérison
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Expérience faite à Rheims. Lettre de M. Méric, Maitre en Chirurgie, à M. Keyser, en date du 14 Février 1758.
Expériencefaite à Rheims
Lettre de M. Méric , Maitre en Chirurgie , à M..
Keyfer , en date du
Février 1758.
14
Je crois devoir vous faire part , Monfieur , du
fuccès de vos dragées antivénériennes , dont je
viens de me fervir fur une homme d'environ quarante
ans , lequel avoit deux larges & profondes
puftules véroliques avec un gonflement confidé--
rable dans les glandes inguinales. Ce qui lui étoir
furvenu à la fuite de plufieurs g... maltraitées , &
qui a été parfaitement guéri le trente- cinquieme
jour de l'ufage de vos dragées , quoique le maladefoit
forti tous les jours pour aller à les occupa
20 MERCURE DE FRANCE.
·
tions ordinaires , excepté les jours de purgation
Le tout a été exécuté fous les yeux d'un habile
Médecin de cette Ville. Cer exemple me prouve
l'efficacité de votre remede , que j'adminiftrerai
déformais avec la plus grande confiance à tous
ceux qui feront dans le cas d'en avoir beſoin , &
qui s'adrefferont à moi. Je me flatte qu'en fuivant
exactement votre méthode & vos confeils dans les
cas particuliers , je réuffirai toujours , & me ferai
gloire de contribuer avec vous au bien de lafo
ciété. J'ai l'honneur d'être , &c. Signé , Méric.
Lettre de M. Méric , Maitre en Chirurgie , à M..
Keyfer , en date du
Février 1758.
14
Je crois devoir vous faire part , Monfieur , du
fuccès de vos dragées antivénériennes , dont je
viens de me fervir fur une homme d'environ quarante
ans , lequel avoit deux larges & profondes
puftules véroliques avec un gonflement confidé--
rable dans les glandes inguinales. Ce qui lui étoir
furvenu à la fuite de plufieurs g... maltraitées , &
qui a été parfaitement guéri le trente- cinquieme
jour de l'ufage de vos dragées , quoique le maladefoit
forti tous les jours pour aller à les occupa
20 MERCURE DE FRANCE.
·
tions ordinaires , excepté les jours de purgation
Le tout a été exécuté fous les yeux d'un habile
Médecin de cette Ville. Cer exemple me prouve
l'efficacité de votre remede , que j'adminiftrerai
déformais avec la plus grande confiance à tous
ceux qui feront dans le cas d'en avoir beſoin , &
qui s'adrefferont à moi. Je me flatte qu'en fuivant
exactement votre méthode & vos confeils dans les
cas particuliers , je réuffirai toujours , & me ferai
gloire de contribuer avec vous au bien de lafo
ciété. J'ai l'honneur d'être , &c. Signé , Méric.
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Résumé : Expérience faite à Rheims. Lettre de M. Méric, Maitre en Chirurgie, à M. Keyser, en date du 14 Février 1758.
En février 1758, M. Méric, maître en chirurgie, écrit à M. Keyfer pour partager le succès des dragées antivénériennes de ce dernier. Méric a soigné un homme d'environ quarante ans atteint de deux pustules vénériennes profondes et d'un gonflement des glandes inguinales, suite à des relations sexuelles non protégées. Après trente-cinq jours de traitement par les dragées, le patient a été guéri, malgré ses activités quotidiennes, sauf les jours de purgation. Le traitement a été supervisé par un médecin compétent de Reims. Méric confirme l'efficacité du remède et s'engage à l'utiliser pour ses futurs patients en suivant les instructions de Keyfer. Il exprime son désir de collaborer avec Keyfer pour le bien-être de la société.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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7
p. 208-209
Lettre de M. Perrin maître en Chirurgie, & Greffier de M. le premier Chirurgien du Roi, à Vernon en Normandie, à M. Keyser.
Début :
J'ai été longtemps sans vous donner de mes nouvelles, Monsieur, parce qu'avant de rien [...]
Mots clefs :
Remèdes, Efficacité, Enfant, Nourrice, Boutons, Mort, Douleurs, Guérison
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Lettre de M. Perrin maître en Chirurgie, & Greffier de M. le premier Chirurgien du Roi, à Vernon en Normandie, à M. Keyser.
Lettre de M. Perrin maître en Chirurgie , & Gref
fier de M. le premier Chirurgien du Roi ,
Vernon en Normandie , à M. Keyfer.
J'ai été longtemps fans vous donner de mes
nouvelles , Monfieur , parce qu'avant de rien pro
noncer fur l'efficacité de vos remedes , & malgré
la quantité des cures que je vous ai vu faire , j'ai
voulu par moi-même être sûr d'une qui fût bien
radicale ; la voici , & je me hâte de vous en faire
part , en vous priant de la faire inférer dans le
Mercure.
Elizabeth Laurent âgée de 35 ans , femme de
Jean Grenier Vigneron de la Paroiffe de Nieville
avoit pris à Paris en 1756 un nourriffon . Quel
que temps après fon retour , cet enfant deving
cruel ce qu'elle attribua à des tranchées , mala
dies affez ordinaires aux enfans nouveaux nés. Auk
mois de mars , il furvint des boutons à cet enfanc
efquels jettoient un pus verdâtre , & ne furent
pas regardés comme des puftules , quoique c'em
étoit bien effectivement. L'on fe contenta de faigner
& purger la nourrice , de lui faire prendre
des plantes rafraichiffantes , ce qui ne ' fit aucun
effer . Les boutons fe multiplierent de plus en plus
AVRIL 1758. 209
furvint des ulceres , l'enfant mourut & fon corps
devint dans une fi grande mortification , qu'on fut
obligé de l'enterrer deux heures après.
La nourrice vers ce même temps fut at aquée
des plus violens maux de tête , des douleurs dans
tous les membres & dans les articulations des démangeaifons
cruelles aux nymphos , des ulceres
& deux chancres , dont il y en avoit un qui conmençoit
à ronger les parties , un condiiôme ; enfin
cette femme étoit dans un état affreux , fans
qu'on eût voulu connoître fon mal , ni que le
Chirurgien qui la foignoit , eût imaginé de lui
donner le Mercure. Dans cet état , elle vint donc
me confulter , je n'eus rien de plus preffé que de
lui confeiller votre remede , je la fis voir à un
Seigneur de notre Ville , qui toujours prêt à fecourir
& protéger les malheureux , voulut bien
écrire à M. le Major des Gardes- Françoiſes , pour
lui procurer le remede qu'elle a pris , & au moyen
de quoi elle eft parfaitement guérie , dormant
bien , & dans le meilleur embonpoint . Je l'ai fuivie
exactement. Aucun fymptôme n'a reparu , &
la femme a accouché depuis très- heureuſement.
Or , quoique votre remede n'ait pas befoin , Monfieur
, de l'authenticité de cette cure pour le faire
adopter , je me ferois reproché de ne l'avoir pas
rendue publique , en certifiant avec vérité que
l'effet de la cure a été prompt & radical , le traitement
fort doux , & que cette malheureuſe n'a
fouffert en aucune maniere. A Vernon , ce 6 décembre
1757. Perrin
fier de M. le premier Chirurgien du Roi ,
Vernon en Normandie , à M. Keyfer.
J'ai été longtemps fans vous donner de mes
nouvelles , Monfieur , parce qu'avant de rien pro
noncer fur l'efficacité de vos remedes , & malgré
la quantité des cures que je vous ai vu faire , j'ai
voulu par moi-même être sûr d'une qui fût bien
radicale ; la voici , & je me hâte de vous en faire
part , en vous priant de la faire inférer dans le
Mercure.
Elizabeth Laurent âgée de 35 ans , femme de
Jean Grenier Vigneron de la Paroiffe de Nieville
avoit pris à Paris en 1756 un nourriffon . Quel
que temps après fon retour , cet enfant deving
cruel ce qu'elle attribua à des tranchées , mala
dies affez ordinaires aux enfans nouveaux nés. Auk
mois de mars , il furvint des boutons à cet enfanc
efquels jettoient un pus verdâtre , & ne furent
pas regardés comme des puftules , quoique c'em
étoit bien effectivement. L'on fe contenta de faigner
& purger la nourrice , de lui faire prendre
des plantes rafraichiffantes , ce qui ne ' fit aucun
effer . Les boutons fe multiplierent de plus en plus
AVRIL 1758. 209
furvint des ulceres , l'enfant mourut & fon corps
devint dans une fi grande mortification , qu'on fut
obligé de l'enterrer deux heures après.
La nourrice vers ce même temps fut at aquée
des plus violens maux de tête , des douleurs dans
tous les membres & dans les articulations des démangeaifons
cruelles aux nymphos , des ulceres
& deux chancres , dont il y en avoit un qui conmençoit
à ronger les parties , un condiiôme ; enfin
cette femme étoit dans un état affreux , fans
qu'on eût voulu connoître fon mal , ni que le
Chirurgien qui la foignoit , eût imaginé de lui
donner le Mercure. Dans cet état , elle vint donc
me confulter , je n'eus rien de plus preffé que de
lui confeiller votre remede , je la fis voir à un
Seigneur de notre Ville , qui toujours prêt à fecourir
& protéger les malheureux , voulut bien
écrire à M. le Major des Gardes- Françoiſes , pour
lui procurer le remede qu'elle a pris , & au moyen
de quoi elle eft parfaitement guérie , dormant
bien , & dans le meilleur embonpoint . Je l'ai fuivie
exactement. Aucun fymptôme n'a reparu , &
la femme a accouché depuis très- heureuſement.
Or , quoique votre remede n'ait pas befoin , Monfieur
, de l'authenticité de cette cure pour le faire
adopter , je me ferois reproché de ne l'avoir pas
rendue publique , en certifiant avec vérité que
l'effet de la cure a été prompt & radical , le traitement
fort doux , & que cette malheureuſe n'a
fouffert en aucune maniere. A Vernon , ce 6 décembre
1757. Perrin
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Résumé : Lettre de M. Perrin maître en Chirurgie, & Greffier de M. le premier Chirurgien du Roi, à Vernon en Normandie, à M. Keyser.
La lettre de M. Perrin, maître en chirurgie et greffier du premier chirurgien du roi, adressée à M. Keyfer, décrit une cure réussie grâce aux remèdes de ce dernier. M. Perrin a voulu vérifier personnellement l'efficacité des remèdes avant de les recommander. Il relate le cas d'Elizabeth Laurent, âgée de 35 ans, femme de Jean Grenier, vigneron de la paroisse de Nieville. En 1756, Elizabeth Laurent avait pris un nourrisson à Paris, qui tomba malade peu après leur retour. L'enfant développa des boutons purulents, des ulcères, et mourut rapidement. La nourrice contracta ensuite des maux de tête violents, des douleurs articulaires, des démangeaisons, des ulcères et des chancres. Un seigneur de Vernon intervint pour lui procurer le remède de M. Keyfer, qui la guérit parfaitement. M. Perrin certifie que le traitement a été prompt et radical, sans souffrances pour la patiente, qui accoucha ensuite heureusement. La lettre est datée du 6 décembre 1757.
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8
p. 211-212
LETTRE A M. KEYSER.
Début :
J'ai l'honneur de vous adresser, Monsieur, un état de cinq malades attaqués [...]
Mots clefs :
Dragées, Traitements, Succès, Guérison
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texteReconnaissance textuelle : LETTRE A M. KEYSER.
LETTRE A M. KEYSER.
J'AI P'honneur de vous adreffer , Monfieur , un
état de cinq malades attaqués de la maladie vénérienne
, que j'ai traités avec vos dragées & fuivant.
votre méthode de les adminiftrer : vous verrez
que le fuccès ne pouvoit en être plus complet , ni
les atteftations plus authentiques. Il n'y a cependant
rien d'exagéré , ni qui ne foit conforme à la
plus exacte vérité. Je ne vous diffimulerai pas .
212 MERCURE DE FRANCE.
Monfieur , que j'avois befoin de ces preuves pour
croire : accoutumé depuis un très- long- temps à
employer le mercure, par les frictions , je ne
croyois pas que toute autre maniere de le donner
pût produire de fi bon effets que celle- là ; mais
je fuis défabufé , & il eft juste que j'en fafle l'aveu.
Une circonfiance qui me plaît encore,& à laquelle
on doit faire attention , c'eft que la cure de cette
maladie par vos dragées eft beaucoup plus courte
que par les frictions , & qu'elle eft pour le moins
auf fure. J'ai l'honneur d'être , & c. Leriche,
Chirurgien Major de l'hôpital Militaire de Strafe
bourg.
A Strasbourg , le 28 Mai 1758.
J'AI P'honneur de vous adreffer , Monfieur , un
état de cinq malades attaqués de la maladie vénérienne
, que j'ai traités avec vos dragées & fuivant.
votre méthode de les adminiftrer : vous verrez
que le fuccès ne pouvoit en être plus complet , ni
les atteftations plus authentiques. Il n'y a cependant
rien d'exagéré , ni qui ne foit conforme à la
plus exacte vérité. Je ne vous diffimulerai pas .
212 MERCURE DE FRANCE.
Monfieur , que j'avois befoin de ces preuves pour
croire : accoutumé depuis un très- long- temps à
employer le mercure, par les frictions , je ne
croyois pas que toute autre maniere de le donner
pût produire de fi bon effets que celle- là ; mais
je fuis défabufé , & il eft juste que j'en fafle l'aveu.
Une circonfiance qui me plaît encore,& à laquelle
on doit faire attention , c'eft que la cure de cette
maladie par vos dragées eft beaucoup plus courte
que par les frictions , & qu'elle eft pour le moins
auf fure. J'ai l'honneur d'être , & c. Leriche,
Chirurgien Major de l'hôpital Militaire de Strafe
bourg.
A Strasbourg , le 28 Mai 1758.
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Résumé : LETTRE A M. KEYSER.
Le chirurgien Leriche écrit à M. Keyser pour présenter les résultats positifs obtenus en traitant cinq malades atteints de la maladie vénérienne avec les dragées de M. Keyser. Leriche souligne que les résultats sont authentiques et complets, sans exagération. Initialement sceptique, ayant l'habitude d'utiliser le mercure par frictions, il reconnaît désormais l'efficacité des dragées. Il note que la cure par dragées est plus rapide et au moins aussi sûre que celle par frictions. Leriche exprime son honneur de partager cette expérience, datée du 28 mai 1758, depuis l'hôpital militaire de Strasbourg.
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