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1
p. 2822-2830
Poësies du P. Vaniere, Jesuite, &c. [titre d'après la table]
Début :
On ne sçauroit trop multiplier les bons Livres, Robert, Libraire à Toulouze, [...]
Mots clefs :
Chasse, Poules, Jeunesse, Inaction, Ménage des champs, Agriculture
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texteReconnaissance textuelle : Poësies du P. Vaniere, Jesuite, &c. [titre d'après la table]
On ne sçauroit trop multiplier les
bons Livres , Robert , Libraire à Toulouze,
a réimprimé les Poësies du R. P. Vaniere
Jesuite , sur l'Agriculture , et le Ménage
des Champs. Cette Edition surpasse de
beaucoup les précedentes , non- seulement
à cause de l'augmentation de deux Livres,
P'une sur les Maladies des Arbres , l'autre
sur les Abeilles , mais parce que l'Auteur
a retouché beaucoup d'endroits , et qu'il
a répandu d'ailleurs dans tout l'Ouvrage
des Digressions , qui en rendent la lectu
re plus agréable par la beauté et par la
varieté des images.
Les bornes qui nous resserrent , nous
permettent à peine d'indiquer quelques-
I. Fol. unes
DECEMBRE 1731. 2823
unes de ces agréables Additions. Dans la
Digression sur la maniere dont il faut se
loger à la Campagne , l'Auteur , après
avoir preferé l'ancienne mode à la nou
velle , qui est d'éclairer extrémement les
Bâtimens , conclud que les François sont
si fort tyrannisez par les modes que in
morem sit venerit , aurum argentumque levi
placeat mutare papyro , &c . ce que l'Histoire
ne confirmera que trop un jour.
Dans le second Livre , rempli d'excellens
préceptes et d'images brillantes , on
trouve un trait réjouissant sur les Paniers
des Dames , qu'un Vilageois obligé de
faire un voyage à la Ville , voit pour
premiere fois. On ne peut guere mieux
exprimer le ridicule de cette mode que
par ce trait,
Obstupet in primis cum spectat in urbe puellas ,
Purpureis grandes intexere vestibus orbes ,
Qualibus ille solet sua cingere dolia vinclis :
Occupat una vias , laxosque Canephora vicos ,
Vixque suas intrat foribus bipatentibus ædes ;
Protensis latè tunicis , inflantur ut Austro ,
Carbusa , cum plenis sulcat ratis æquora velis.
la
Une Nôce de Village , morceau travaillé
avec soin finit agreablement ce
Livre.
*
1. Vol.
F vj
Le
2824 MERCURE DE FRANCE
Le troisiéme contient une Digression
bien differente , et non moins artistement
maniée ; elle est sur la Peste de Marseille ,
dont le Poëte fait le triomphe de notre Religion
, qui seule peut apprendre aux hommes
à exposer leur vie pour sauver celle de
leur Prochain. Les Ministres du Seigneur
accourent en foule pour ce pieux sujet ,
jusqu'à traverser à la nâge un Fleuve ra
pide pour arriver plutôt à Marseille.
Iter per Alumina quærunt ,
Nec dubitant ( via quæ sibi visa brevissima }
vastos ,
Amnis inexpertinando perrumpere fluctus ,
Et duplici fortes animas committere fato.
Ce grand exemple de courage et de
charité fut donné par deux PP. Capucins.
Le P. Vaniere n'oublie pas le grand
mobile de l'oeuvre de Dieu dans Marseille
, durant tout le temps que dura
cette affreuse calamité , c'est- à - dire M. l'Evêque
, dont le nom seul sera toujours un
grand Eloge.
Fecerat hos animos vitæ qui Præsul et auri ,
Prodigus , assiduis animas et corpora curis ,
Sustinuit , mortem visus calcare metumque ,
latrepida vadens per strata cadavera passu .
I. Fol.. Less
1
"
(
DECEMBRE 1731. 2825
Les justes louanges dues en cette occasion
à M les Officiers des Galeres ne
sont pas non- plus omises. Ils ne convien
dront cependant pas eux-mêmes de tout
ce que l'enthousiasme poëtique fait dire
à notre Auteur de ces combats de Mer ,
ausquels ils se sont , dit-il , auparavant
trouvez , &c. On sçait que les Galéres
n'en ont point donné depuis près 'd'un ·
siecle , faure d'occasion , mais cela ne fair
aucun tort à leur veritable gloire sur le
sujet dont il s'agit ici ..
Necisque Ministram ,
Inter bella manum vitæ admovere tuendæ ;
Afflatam neque peste magis timuere , cruentam -
Quam prius horruerant media inter prælia mor-
Iem ..
Nous passons bien des choses agréables
et utiles , par la raison que nous
avons dite , pour ne point omettre quelques
endroits qui méritent d'être particu
lierement remarquez ; par exemple , dans
le dixiéme Livre le Poëte s'exprime ainsi
sur les Larmes de la Vigne , utiles pour :
le soulagement des douleurs de la Pierre,
et your faire passer l'yvresse .
Si largius olim ,
Hausta nocent quæ vina dabit , præsaga futuri , )
I. Vol. Pro
2826 MERCURE DE FRANCE
Providet auxilium succo lacrymosa salubri ,
Vulnus opemque ferens uno de stipite vitis.
Dans le XII . la peinture et tout ce qu'il
dit du Paon , a quelque chose qui frappe
et qui doit contenter les Connoisseurs les
plus difficiles.
En pictas ut in orbem gemineus alas ,
Explicat ; et caudæ longo quasi syrmate verrens,
Atria , gallinas inter gallumque minorem ,
Atque humiles inter capos , anatumque cohortem
Fluctivagam , cunctis mirantibus , altior unus ,
Ingreditur , plumisque tumens , cristâque su
perbus ,
Regia fastosa jactat diademata frontis.
Et un peu plus bas sur l'usage des Plu
mes de ce superbe Oyseau.
Pictæ det gemmea caudæ ,
Ornamenta Ducum Galeis , det et aurea Flabra
Queis molles animant Zephiros æstate Puellæ,
L'empressement qu'ont les meres ambitieuses
des jeunes Paons , de les produire
avant qu'elles ayent suffisamment couvé
tous les oeufs , donne ici lieu au P. Vaniere
de les comparer , avec son énergie
ordinaire , aux Poëtes trop avides de gloi-
> qui ne prennent pas assez de peine
I. Vol. • pous
DECEMBRE. 1731. 4 2827
pour rendre leurs Ouvrages finis et parfaits
, avant que de les exposer au grand
jour.
Ce qu'il a ajoûté dans le même Livre
au sujet des Poules , est également d'un
excellent Poëte et d'un bon Physicien .
Quoique les Poules se levent et se couchent
ordinairement avec le Soleil , l'Auteur
les a vûës se retirer à Midi pendant
l'Eclipse du mois de May 1715.
et sortir incessamment après que le Soleil'
eut reparû .
Obstupuere breues tenebras , er solis oborti ,
Præcipitem , Gallo non compellante, recursum
Le XIII. Livre destiné à chanter les Colombes
, a reçû aussi des changemens et des
Additions heureuses de la main de l'habile
Auteur. Par exemple , sur l'attachement
qu'ont les Pigeons pour leur ancienne
demeure , il n'a pas oublié l'avantage que
les Romains en tirerent pendant le Siege
de la Ville de Modene. Ils avoient transporté
au Camp des Pigeons de la Ville ,
et ils avoient envoyé au Gouverneur de
la Place des Pigeons de la Campagne
qu'on lâchoit de part et d'autre , quand
il y avoit quelque chose d'important à
faire sçavoir.
I. Vol
-
Ob
2828 MERCURE DE FRANCE
Obsessis tellure viis , it nuncia Coelo ,
Sub pennis nexas ultro citroque tabellas ;
Telorum secura ferens.
Notre Poëté a sans doute ignoré , car
il en auroit dit un mot , que la mêmé
chose se pratique encore tous les jours
entre nos Marchands François d'Alep ;
et leurs Correspondans d'Alexandrete ,
lesquels par le moyen des Pigeons , se
donnent réciproquement avis de l'arrivée
des Vaisseaux d'Europe , de leurs charges
mens, du prix courant des Marchandises ,
du passage des Caravannes et de tout ce
qui peut interesser leur Commerce."
Nous finirons par une Digression heu
reuse et des mieux travaillées , sur les Chasses
du Roi , ajoutée au seiziéme Livre .
Ce noble exercice donne à la Jeunesse
des avantages,sur lesquels le Poëte préludè
d'abord en ces termes :
Nobilium labor ille virum est, bellique cruenti ,
Dulce rudimentum : Juvenes exercita cursu ,
Corpora venando durant ad frigus et æstum ,
Corda sibi generosa parant, animamque capacem3.
Mortis et expertem media inter tela pavoris :
Exercent et ad arma manus ; astuque ferarum ,
At nemorum insidiis et bellica furte docentur , 1
Is Vol. HostilesDECEMBRE.
1731. 2825
Hostilesque dolos ; domitorum strage Luporum ,
Nobile Martis opus discunt ; et ab hoste tuentur ,
Defensos Apris à vastatoribus agros.
Il n'y a que la Chasse , ajoûte- t'il , qui
puisse disposer la Jeunesse aux penibles
travaux de la guerre , et suppléer à l'utilité
des Carousels et des autres exercices
depuis long- temps abandonnez , les .
quels fortifioient le corps en délassant
Besprit.
Fluxit in hos juvenum nunc mollis inertia mores
Ut nisi venandi studium firmaverit artus
Torpeat enervi cum corpore bellicus ardor :
Deservere pilam, simulacraque ludricæ pugnæ ,
Et celeres in equo cursus , &c....
Vestitu indulgent muliebrite , oraque fuco
Dedecorant , speculumque magis quàm ferrea
tractant
Tela manu : dant vel choreis vel amoribus unum ,
Dulcibus aut epulis ludum ; resolutaque luxu
Corpora militiæ tradunt ; nisi forte Dianæ .
Quam Veneri servire , ferisque nivosa sequendis,
Per loca maluerint acri praludere bello.
Pour remedier à l'inaction , source des
desordres du temps,que le Poëte vient de
remarquer ; un grand Roy , continuë- t'il ,
L.. Vol. yeut
2830 MERCURE DE FRANCE
veut tacher par son exemple d'inspirer
l'amour de la Chasse à la Noblesse Françoise
et empêcher par ce laborieux exercice
qu'une longue Paix n'énerve enfin
son courage.
Exemplo mores et tempora Princeps
Emendare volens , ubi magna negotia Regni
Explicuit ; vacuas rerum venatibus horas
Dans Lodoix , bellum Gallos desuescere longâ ,
Pace vetat : juvenum ftoremper acerba Locorum
Indefessus agit vaga post vestigia cervi :
Et soles hyememque pati , Martisque labores
Ferre docet,presensque levat : duce Principe sudor
Erroresque placent ; neque jam palatia curant ,
Cum populi Lodoix amor inde recedit , et
Aulæ
Delicias secum montes transmutat in altos,
bons Livres , Robert , Libraire à Toulouze,
a réimprimé les Poësies du R. P. Vaniere
Jesuite , sur l'Agriculture , et le Ménage
des Champs. Cette Edition surpasse de
beaucoup les précedentes , non- seulement
à cause de l'augmentation de deux Livres,
P'une sur les Maladies des Arbres , l'autre
sur les Abeilles , mais parce que l'Auteur
a retouché beaucoup d'endroits , et qu'il
a répandu d'ailleurs dans tout l'Ouvrage
des Digressions , qui en rendent la lectu
re plus agréable par la beauté et par la
varieté des images.
Les bornes qui nous resserrent , nous
permettent à peine d'indiquer quelques-
I. Fol. unes
DECEMBRE 1731. 2823
unes de ces agréables Additions. Dans la
Digression sur la maniere dont il faut se
loger à la Campagne , l'Auteur , après
avoir preferé l'ancienne mode à la nou
velle , qui est d'éclairer extrémement les
Bâtimens , conclud que les François sont
si fort tyrannisez par les modes que in
morem sit venerit , aurum argentumque levi
placeat mutare papyro , &c . ce que l'Histoire
ne confirmera que trop un jour.
Dans le second Livre , rempli d'excellens
préceptes et d'images brillantes , on
trouve un trait réjouissant sur les Paniers
des Dames , qu'un Vilageois obligé de
faire un voyage à la Ville , voit pour
premiere fois. On ne peut guere mieux
exprimer le ridicule de cette mode que
par ce trait,
Obstupet in primis cum spectat in urbe puellas ,
Purpureis grandes intexere vestibus orbes ,
Qualibus ille solet sua cingere dolia vinclis :
Occupat una vias , laxosque Canephora vicos ,
Vixque suas intrat foribus bipatentibus ædes ;
Protensis latè tunicis , inflantur ut Austro ,
Carbusa , cum plenis sulcat ratis æquora velis.
la
Une Nôce de Village , morceau travaillé
avec soin finit agreablement ce
Livre.
*
1. Vol.
F vj
Le
2824 MERCURE DE FRANCE
Le troisiéme contient une Digression
bien differente , et non moins artistement
maniée ; elle est sur la Peste de Marseille ,
dont le Poëte fait le triomphe de notre Religion
, qui seule peut apprendre aux hommes
à exposer leur vie pour sauver celle de
leur Prochain. Les Ministres du Seigneur
accourent en foule pour ce pieux sujet ,
jusqu'à traverser à la nâge un Fleuve ra
pide pour arriver plutôt à Marseille.
Iter per Alumina quærunt ,
Nec dubitant ( via quæ sibi visa brevissima }
vastos ,
Amnis inexpertinando perrumpere fluctus ,
Et duplici fortes animas committere fato.
Ce grand exemple de courage et de
charité fut donné par deux PP. Capucins.
Le P. Vaniere n'oublie pas le grand
mobile de l'oeuvre de Dieu dans Marseille
, durant tout le temps que dura
cette affreuse calamité , c'est- à - dire M. l'Evêque
, dont le nom seul sera toujours un
grand Eloge.
Fecerat hos animos vitæ qui Præsul et auri ,
Prodigus , assiduis animas et corpora curis ,
Sustinuit , mortem visus calcare metumque ,
latrepida vadens per strata cadavera passu .
I. Fol.. Less
1
"
(
DECEMBRE 1731. 2825
Les justes louanges dues en cette occasion
à M les Officiers des Galeres ne
sont pas non- plus omises. Ils ne convien
dront cependant pas eux-mêmes de tout
ce que l'enthousiasme poëtique fait dire
à notre Auteur de ces combats de Mer ,
ausquels ils se sont , dit-il , auparavant
trouvez , &c. On sçait que les Galéres
n'en ont point donné depuis près 'd'un ·
siecle , faure d'occasion , mais cela ne fair
aucun tort à leur veritable gloire sur le
sujet dont il s'agit ici ..
Necisque Ministram ,
Inter bella manum vitæ admovere tuendæ ;
Afflatam neque peste magis timuere , cruentam -
Quam prius horruerant media inter prælia mor-
Iem ..
Nous passons bien des choses agréables
et utiles , par la raison que nous
avons dite , pour ne point omettre quelques
endroits qui méritent d'être particu
lierement remarquez ; par exemple , dans
le dixiéme Livre le Poëte s'exprime ainsi
sur les Larmes de la Vigne , utiles pour :
le soulagement des douleurs de la Pierre,
et your faire passer l'yvresse .
Si largius olim ,
Hausta nocent quæ vina dabit , præsaga futuri , )
I. Vol. Pro
2826 MERCURE DE FRANCE
Providet auxilium succo lacrymosa salubri ,
Vulnus opemque ferens uno de stipite vitis.
Dans le XII . la peinture et tout ce qu'il
dit du Paon , a quelque chose qui frappe
et qui doit contenter les Connoisseurs les
plus difficiles.
En pictas ut in orbem gemineus alas ,
Explicat ; et caudæ longo quasi syrmate verrens,
Atria , gallinas inter gallumque minorem ,
Atque humiles inter capos , anatumque cohortem
Fluctivagam , cunctis mirantibus , altior unus ,
Ingreditur , plumisque tumens , cristâque su
perbus ,
Regia fastosa jactat diademata frontis.
Et un peu plus bas sur l'usage des Plu
mes de ce superbe Oyseau.
Pictæ det gemmea caudæ ,
Ornamenta Ducum Galeis , det et aurea Flabra
Queis molles animant Zephiros æstate Puellæ,
L'empressement qu'ont les meres ambitieuses
des jeunes Paons , de les produire
avant qu'elles ayent suffisamment couvé
tous les oeufs , donne ici lieu au P. Vaniere
de les comparer , avec son énergie
ordinaire , aux Poëtes trop avides de gloi-
> qui ne prennent pas assez de peine
I. Vol. • pous
DECEMBRE. 1731. 4 2827
pour rendre leurs Ouvrages finis et parfaits
, avant que de les exposer au grand
jour.
Ce qu'il a ajoûté dans le même Livre
au sujet des Poules , est également d'un
excellent Poëte et d'un bon Physicien .
Quoique les Poules se levent et se couchent
ordinairement avec le Soleil , l'Auteur
les a vûës se retirer à Midi pendant
l'Eclipse du mois de May 1715.
et sortir incessamment après que le Soleil'
eut reparû .
Obstupuere breues tenebras , er solis oborti ,
Præcipitem , Gallo non compellante, recursum
Le XIII. Livre destiné à chanter les Colombes
, a reçû aussi des changemens et des
Additions heureuses de la main de l'habile
Auteur. Par exemple , sur l'attachement
qu'ont les Pigeons pour leur ancienne
demeure , il n'a pas oublié l'avantage que
les Romains en tirerent pendant le Siege
de la Ville de Modene. Ils avoient transporté
au Camp des Pigeons de la Ville ,
et ils avoient envoyé au Gouverneur de
la Place des Pigeons de la Campagne
qu'on lâchoit de part et d'autre , quand
il y avoit quelque chose d'important à
faire sçavoir.
I. Vol
-
Ob
2828 MERCURE DE FRANCE
Obsessis tellure viis , it nuncia Coelo ,
Sub pennis nexas ultro citroque tabellas ;
Telorum secura ferens.
Notre Poëté a sans doute ignoré , car
il en auroit dit un mot , que la mêmé
chose se pratique encore tous les jours
entre nos Marchands François d'Alep ;
et leurs Correspondans d'Alexandrete ,
lesquels par le moyen des Pigeons , se
donnent réciproquement avis de l'arrivée
des Vaisseaux d'Europe , de leurs charges
mens, du prix courant des Marchandises ,
du passage des Caravannes et de tout ce
qui peut interesser leur Commerce."
Nous finirons par une Digression heu
reuse et des mieux travaillées , sur les Chasses
du Roi , ajoutée au seiziéme Livre .
Ce noble exercice donne à la Jeunesse
des avantages,sur lesquels le Poëte préludè
d'abord en ces termes :
Nobilium labor ille virum est, bellique cruenti ,
Dulce rudimentum : Juvenes exercita cursu ,
Corpora venando durant ad frigus et æstum ,
Corda sibi generosa parant, animamque capacem3.
Mortis et expertem media inter tela pavoris :
Exercent et ad arma manus ; astuque ferarum ,
At nemorum insidiis et bellica furte docentur , 1
Is Vol. HostilesDECEMBRE.
1731. 2825
Hostilesque dolos ; domitorum strage Luporum ,
Nobile Martis opus discunt ; et ab hoste tuentur ,
Defensos Apris à vastatoribus agros.
Il n'y a que la Chasse , ajoûte- t'il , qui
puisse disposer la Jeunesse aux penibles
travaux de la guerre , et suppléer à l'utilité
des Carousels et des autres exercices
depuis long- temps abandonnez , les .
quels fortifioient le corps en délassant
Besprit.
Fluxit in hos juvenum nunc mollis inertia mores
Ut nisi venandi studium firmaverit artus
Torpeat enervi cum corpore bellicus ardor :
Deservere pilam, simulacraque ludricæ pugnæ ,
Et celeres in equo cursus , &c....
Vestitu indulgent muliebrite , oraque fuco
Dedecorant , speculumque magis quàm ferrea
tractant
Tela manu : dant vel choreis vel amoribus unum ,
Dulcibus aut epulis ludum ; resolutaque luxu
Corpora militiæ tradunt ; nisi forte Dianæ .
Quam Veneri servire , ferisque nivosa sequendis,
Per loca maluerint acri praludere bello.
Pour remedier à l'inaction , source des
desordres du temps,que le Poëte vient de
remarquer ; un grand Roy , continuë- t'il ,
L.. Vol. yeut
2830 MERCURE DE FRANCE
veut tacher par son exemple d'inspirer
l'amour de la Chasse à la Noblesse Françoise
et empêcher par ce laborieux exercice
qu'une longue Paix n'énerve enfin
son courage.
Exemplo mores et tempora Princeps
Emendare volens , ubi magna negotia Regni
Explicuit ; vacuas rerum venatibus horas
Dans Lodoix , bellum Gallos desuescere longâ ,
Pace vetat : juvenum ftoremper acerba Locorum
Indefessus agit vaga post vestigia cervi :
Et soles hyememque pati , Martisque labores
Ferre docet,presensque levat : duce Principe sudor
Erroresque placent ; neque jam palatia curant ,
Cum populi Lodoix amor inde recedit , et
Aulæ
Delicias secum montes transmutat in altos,
Fermer
Résumé : Poësies du P. Vaniere, Jesuite, &c. [titre d'après la table]
Le texte présente une réimpression des 'Poësies' du Père Vaniere, jésuite, spécialisées dans l'agriculture et le ménage des champs. Cette édition, réalisée par Robert, libraire à Toulouse, est enrichie par l'ajout de deux nouveaux livres : l'un sur les maladies des arbres et l'autre sur les abeilles. De plus, l'auteur a apporté des retouches et des digressions qui enrichissent le contenu original. Parmi les digressions notables, l'auteur critique les nouvelles modes d'éclairage des bâtiments, comparant les changements fréquents des modes françaises aux changements de papyrus. Dans le second livre, une description humoristique des paniers des dames est mise en avant. Le troisième livre contient une digression sur la peste de Marseille, soulignant le courage et la charité des ministres du Seigneur, notamment deux pères capucins et l'évêque de Marseille. Le texte mentionne également des louanges pour les officiers des galères, bien que leur rôle dans les combats de mer soit discuté. D'autres digressions traitent des larmes de la vigne, utiles pour soulager les douleurs de la pierre, et des caractéristiques du paon. Le treizième livre, dédié aux colombes, inclut des anecdotes historiques sur l'utilisation des pigeons pour la communication. Enfin, une digression sur les chasses du roi est ajoutée au seizième livre. Cette digression souligne les avantages de cet exercice pour la jeunesse et son utilité pour préparer à la guerre. Le roi est présenté comme un modèle pour inspirer la noblesse française à pratiquer la chasse et à maintenir leur courage.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
2
p. 2957-2963
EXTRAIT d'un Mémoire lû à la rentrée de l'Académie Royale des Sciences, le 14 Novembre 1731. par M. Duhamel du Monceau,
Début :
Dans le dessein que M. D. s'est formé, de faire sur des Plantes des [...]
Mots clefs :
Arbres, Greffes, Poirier, Sauvageon, Expériences, Agriculture
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : EXTRAIT d'un Mémoire lû à la rentrée de l'Académie Royale des Sciences, le 14 Novembre 1731. par M. Duhamel du Monceau,
EXTRAIT d'un Mémoire lû à la rentrée
de l'Académie Royale des Sciences , le
14 Novembre 1731. par M. Duhamel
du Monceau ,
Dmé
و
Ans le dessein- que M. D. s'est forde
faire sur les Plantes des
recherches physiques dont on pût retirer
des avantages pour l'Agriculture , la
Greffe , ne pouvoit pas manquer de devenir
l'objet de son travail , la singularité
II. Vol.
qu'il
298 MERCURE DE FRANCE
gere ,
qu'il y a de voir un Arbre adopter sur
'son tronc une branche qui lui est étranet
la nourrir comme les siennes
propres , est un fait assès singulier "pour
mériter l'application d'un Physicien , et
le grand usage que l'on fait de cette pratique
d'Agriculture , pour multiplier les
bonnes especes de fruits , la rend extrêmement
utile , et par conséquent digne
de l'attention de celui qui travaille à perfectionner
l'Agriculture.
A peine aussi la Greffe a- t'elle été connuë
, que tous les Auteurs d'Agriculture
se sont efforcez de lui donner des louanges
, et ont été à ce point d'éxageration ,
qu'ils lui ont attribue le pouvoir de changer
entierement les especes , et d'autres
proprietés merveilleuses , dont M. D. ne
convient pas. Et pour ne laisser aucun
doute sur ce point , et prouver incontestablement
que , quoique la Greffe donne
quelque perfection aux fruits , elle ne
peut cependant changer les especes ; M.
D... s'est engagé dans un nombre prodigieux
d'esperances. Non - seulement tous
Les Arbres ont été greffés les uns sur les
autres comme le Poirier sur l'Epine , le
Neflier , l'Alisier , le Cormier , l'Orme ,
le Chêne , l'Erable le Charme , &c.
mais même ils l'ont été de differentes ma-
II. Vol. nieres
و
DECEMBRE . 1731. 2959.
nieres , en fente , en couronne , en écusson
, à oeil poussant , et à oeil dormant ,
ou par approche. Bien plus , ces expériences
ont été répetées trois ans de suite,.
afin qu'on ne pût imputer ni à l'impéritie
du Jardinier , ni à quelques fâcheuses
circonstances des saisons , le mauvais succès
de plusieurs de ces Greffes ; aussi après
toutes ces précautions , M. D ... croit- il
pouvoir assurer qu'entre les Greffes qui
sont rapportées dans les ouvrages d'Agriculture
, les unes ne peuvent absolument
réüssir , et celles qui réussissent ne changent
jamais les especes. Mais comme M.
D... ne s'est pas contenté , en faisant ses
expériences , de remarquer les Greffes qui
ont réussi , et celles qui ont péri , mais
qu'il a encore observé les circonstances
qui ont accompagné la réussite des unes ,
et la mort des autres. Par exemple , que
quelques Greffes périssoient d'une surabondance
de substance et comme noyées
par la sève du sujet , pendant que
d'autres mouroient d'inanition , et après
avoir désseché et appauvri le tronc sur
lequel elles étoient appliquées. Ces observations
, et quantité d'autres , lui ont
donné lieu d'avancer comme un principe
certain que la réussite des Greffes n'est
assurée et satisfaisante pour celui qui la
11. Vol.
pra
2960 MERCURE DE FRANCE
pratique , que quand il se trouve un cèrtain
rapport et une conformité entre la
Greffe et le sujet. Le Poirier , par exemple
,, pousse avec force et vigueur sur son
sauvageon , et est presque à tous égards
semblable aux Arbres non greffés. Quand
au contraire les oppositions sont grandes,
il est inutile d'y mettre ces expériences ,
le Prunier et l'Orme ont toûjours réfusé
de s'allier , et si le Poirier et l'Erable ou
le Chêne , le Prunier et l'Amandier , le
Meurier et l'Orme , et beaucoup d'autres
Arbres greffés les uns sur les autres ont
repris , leurs pousses étoient petites , leurs
feuilles étoient jaunes , d'autant moins vigoureuses
, que la disproportion étoit
plus considerable , ces Greffes ont enfin
perdu tous leurs Gets , et sont enfin péris
comme les autres .
-D...
Il s'embleroit suivre delà , continue M.
que notre travail sur la Greffe devroit
principalement se borner à étudier le
rapport des Arbres entr'eux , pour n'appliquer
les uns sur les autres , que ceux
qui ont entr'eux une Analogie la plus
parfaite , et cette pratique est veritablement
la meilleure , quand il ne s'agit que
d'avoir des Arbres forts , vigoureux et de
longue durée , comme sont ceux qu'on
met en avenue ; mais à l'égard des Arbres
II. Vol.
FruiDECEMBRE.
1731. 2961
por-
Fruitiers , le but principal de leur cul
ture étant d'avoir beaucoup de beau et
bon Fruit , M. D... croit qu'il peut être
avantageux pour remplir ces vûës d'éviter
une Analogie trop parfaite entre la
Greffe et le sujet or voici son raisonnément
; beaucoup d'Arbres ne portent
point de fruits , parce qu'ils poussent
avec trop de force et de vigueur , il faut
donc les affoiblir pour leur en faire
ter en abondance. Assurés par plusieurs
expériences, premierement , que la Greffe
affoiblit toûjours les Arbres , et en second
lieu , qu'elle les affoiblit à proportion ,
qu'il y a moins d'Analogie entre la Greffe
et le sujet , nous pouvons leur ôter cette
trop grande vigueur qui les rend infructueux
soit en faisant plusieurs Greffes
les unes sur les autres comme en greffant
sur un Sauvageon un Beuré et sur
le Beuré un Colmar ou une autre espece
qu'on veut avoir dans son Jardin
en choisissant des sujets qui ayent moins
d'Analagie avec le Poirier qu'il n'en a
avec son Sauvageon , comme sont les Coignassiers
, ou les Nefliers ou les Cormiers
, ou les Epines blanches , et plusieurs
autres Arbres sur lesquels le Poirier
ne laisse
pas de reprendre , quoique
leur Analogie avec le Poirier soit moins
11. Vol. G par
,
›
soit
2962 MERCURE DE FRANCE
parfaite que celle du Poirier franc avec
son Sauvageon ; mais cès Arbres ne viennent
pas également bien par tout , et il
y a quantité de Terroirs où les Poiriers
greffés sur des Coignassiers ne font que
languir , de même que dans plusieurs
endroits , il n'est pas possible d'élever des
Poiriers sur le Neflier ..ou sur l'Epine ;
c'est ce qui engage M. D... à proposer
un troisiéme moyen d'affoiblir les Arbres
et qui pourra être employé dans
ces sortes de Terres , aussi bien que celui
qu'il a proposé en premier lieu , il consiste
à rompre la trop grande Anologie ,
qui est entre le Poirier franc et son Sauvageon
, par l'interposition d'une espece
qui soit moins analogue à l'un et à l'autre,
comme seroit , par exemple un Coignassier
; ainsi , après avoir greffé un
Coignassier sur Sauvageon , il faudroit
greffer le Poirier franc sur la pousse du
Coignassier. Au reste , M. D... avouë
que les expériences qu'il a faites pour
s'assurer de la bonté de ce dernier moïen ,
ne sont pas assès avancées pour en assurer
entierement la réussite ; mais il la croit
assès probable pour inviter ceux qui ont
des Arbres qui ne donnent point de fruit,
à tenter de les réduire par quelques - uns
de ces moyens.
II. Vol.
›
M.
1
DECEMBRE 1731.
2963
M. D... remarque ensuite que par ces
differentes pratiques , on ne peut qu'àméliorer
les fruits d'autant que les unes
et les autres tendent ou à multiplier un
noeud , ou un certain entortillement de
Vaisseaux qui se rencontrent toûjours à
l'endroit de l'application de la Greffe , et
l'autre à le rendre plus compacte , plus
serré , et ainsi plus efficace ; car les recherches
que M. D... a faites sur la Greffe
, l'ont persuadé que l'avantage que les
fruits en retirent dépend principalement
de ce noeud , qui fait , en quelque maniere
, l'office d'une glande .
Enfin , M. D. , réfute quelques Auteurs
qui ont proposé de fortifier les Arbres
par des Greffes réïverées , et il conclud
sa Dissertation par une Table des
meilleures especes de Poires, rangées sous
trois colomnes , l'une renferme les especes
de Poires qui se mettent très aisément
à fruit , l'autre , celles qui se mettent assès
aisément et enfin la troisiéme contiennent
celles qui ne s'y mettent que
difficilement.
de l'Académie Royale des Sciences , le
14 Novembre 1731. par M. Duhamel
du Monceau ,
Dmé
و
Ans le dessein- que M. D. s'est forde
faire sur les Plantes des
recherches physiques dont on pût retirer
des avantages pour l'Agriculture , la
Greffe , ne pouvoit pas manquer de devenir
l'objet de son travail , la singularité
II. Vol.
qu'il
298 MERCURE DE FRANCE
gere ,
qu'il y a de voir un Arbre adopter sur
'son tronc une branche qui lui est étranet
la nourrir comme les siennes
propres , est un fait assès singulier "pour
mériter l'application d'un Physicien , et
le grand usage que l'on fait de cette pratique
d'Agriculture , pour multiplier les
bonnes especes de fruits , la rend extrêmement
utile , et par conséquent digne
de l'attention de celui qui travaille à perfectionner
l'Agriculture.
A peine aussi la Greffe a- t'elle été connuë
, que tous les Auteurs d'Agriculture
se sont efforcez de lui donner des louanges
, et ont été à ce point d'éxageration ,
qu'ils lui ont attribue le pouvoir de changer
entierement les especes , et d'autres
proprietés merveilleuses , dont M. D. ne
convient pas. Et pour ne laisser aucun
doute sur ce point , et prouver incontestablement
que , quoique la Greffe donne
quelque perfection aux fruits , elle ne
peut cependant changer les especes ; M.
D... s'est engagé dans un nombre prodigieux
d'esperances. Non - seulement tous
Les Arbres ont été greffés les uns sur les
autres comme le Poirier sur l'Epine , le
Neflier , l'Alisier , le Cormier , l'Orme ,
le Chêne , l'Erable le Charme , &c.
mais même ils l'ont été de differentes ma-
II. Vol. nieres
و
DECEMBRE . 1731. 2959.
nieres , en fente , en couronne , en écusson
, à oeil poussant , et à oeil dormant ,
ou par approche. Bien plus , ces expériences
ont été répetées trois ans de suite,.
afin qu'on ne pût imputer ni à l'impéritie
du Jardinier , ni à quelques fâcheuses
circonstances des saisons , le mauvais succès
de plusieurs de ces Greffes ; aussi après
toutes ces précautions , M. D ... croit- il
pouvoir assurer qu'entre les Greffes qui
sont rapportées dans les ouvrages d'Agriculture
, les unes ne peuvent absolument
réüssir , et celles qui réussissent ne changent
jamais les especes. Mais comme M.
D... ne s'est pas contenté , en faisant ses
expériences , de remarquer les Greffes qui
ont réussi , et celles qui ont péri , mais
qu'il a encore observé les circonstances
qui ont accompagné la réussite des unes ,
et la mort des autres. Par exemple , que
quelques Greffes périssoient d'une surabondance
de substance et comme noyées
par la sève du sujet , pendant que
d'autres mouroient d'inanition , et après
avoir désseché et appauvri le tronc sur
lequel elles étoient appliquées. Ces observations
, et quantité d'autres , lui ont
donné lieu d'avancer comme un principe
certain que la réussite des Greffes n'est
assurée et satisfaisante pour celui qui la
11. Vol.
pra
2960 MERCURE DE FRANCE
pratique , que quand il se trouve un cèrtain
rapport et une conformité entre la
Greffe et le sujet. Le Poirier , par exemple
,, pousse avec force et vigueur sur son
sauvageon , et est presque à tous égards
semblable aux Arbres non greffés. Quand
au contraire les oppositions sont grandes,
il est inutile d'y mettre ces expériences ,
le Prunier et l'Orme ont toûjours réfusé
de s'allier , et si le Poirier et l'Erable ou
le Chêne , le Prunier et l'Amandier , le
Meurier et l'Orme , et beaucoup d'autres
Arbres greffés les uns sur les autres ont
repris , leurs pousses étoient petites , leurs
feuilles étoient jaunes , d'autant moins vigoureuses
, que la disproportion étoit
plus considerable , ces Greffes ont enfin
perdu tous leurs Gets , et sont enfin péris
comme les autres .
-D...
Il s'embleroit suivre delà , continue M.
que notre travail sur la Greffe devroit
principalement se borner à étudier le
rapport des Arbres entr'eux , pour n'appliquer
les uns sur les autres , que ceux
qui ont entr'eux une Analogie la plus
parfaite , et cette pratique est veritablement
la meilleure , quand il ne s'agit que
d'avoir des Arbres forts , vigoureux et de
longue durée , comme sont ceux qu'on
met en avenue ; mais à l'égard des Arbres
II. Vol.
FruiDECEMBRE.
1731. 2961
por-
Fruitiers , le but principal de leur cul
ture étant d'avoir beaucoup de beau et
bon Fruit , M. D... croit qu'il peut être
avantageux pour remplir ces vûës d'éviter
une Analogie trop parfaite entre la
Greffe et le sujet or voici son raisonnément
; beaucoup d'Arbres ne portent
point de fruits , parce qu'ils poussent
avec trop de force et de vigueur , il faut
donc les affoiblir pour leur en faire
ter en abondance. Assurés par plusieurs
expériences, premierement , que la Greffe
affoiblit toûjours les Arbres , et en second
lieu , qu'elle les affoiblit à proportion ,
qu'il y a moins d'Analogie entre la Greffe
et le sujet , nous pouvons leur ôter cette
trop grande vigueur qui les rend infructueux
soit en faisant plusieurs Greffes
les unes sur les autres comme en greffant
sur un Sauvageon un Beuré et sur
le Beuré un Colmar ou une autre espece
qu'on veut avoir dans son Jardin
en choisissant des sujets qui ayent moins
d'Analagie avec le Poirier qu'il n'en a
avec son Sauvageon , comme sont les Coignassiers
, ou les Nefliers ou les Cormiers
, ou les Epines blanches , et plusieurs
autres Arbres sur lesquels le Poirier
ne laisse
pas de reprendre , quoique
leur Analogie avec le Poirier soit moins
11. Vol. G par
,
›
soit
2962 MERCURE DE FRANCE
parfaite que celle du Poirier franc avec
son Sauvageon ; mais cès Arbres ne viennent
pas également bien par tout , et il
y a quantité de Terroirs où les Poiriers
greffés sur des Coignassiers ne font que
languir , de même que dans plusieurs
endroits , il n'est pas possible d'élever des
Poiriers sur le Neflier ..ou sur l'Epine ;
c'est ce qui engage M. D... à proposer
un troisiéme moyen d'affoiblir les Arbres
et qui pourra être employé dans
ces sortes de Terres , aussi bien que celui
qu'il a proposé en premier lieu , il consiste
à rompre la trop grande Anologie ,
qui est entre le Poirier franc et son Sauvageon
, par l'interposition d'une espece
qui soit moins analogue à l'un et à l'autre,
comme seroit , par exemple un Coignassier
; ainsi , après avoir greffé un
Coignassier sur Sauvageon , il faudroit
greffer le Poirier franc sur la pousse du
Coignassier. Au reste , M. D... avouë
que les expériences qu'il a faites pour
s'assurer de la bonté de ce dernier moïen ,
ne sont pas assès avancées pour en assurer
entierement la réussite ; mais il la croit
assès probable pour inviter ceux qui ont
des Arbres qui ne donnent point de fruit,
à tenter de les réduire par quelques - uns
de ces moyens.
II. Vol.
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M.
1
DECEMBRE 1731.
2963
M. D... remarque ensuite que par ces
differentes pratiques , on ne peut qu'àméliorer
les fruits d'autant que les unes
et les autres tendent ou à multiplier un
noeud , ou un certain entortillement de
Vaisseaux qui se rencontrent toûjours à
l'endroit de l'application de la Greffe , et
l'autre à le rendre plus compacte , plus
serré , et ainsi plus efficace ; car les recherches
que M. D... a faites sur la Greffe
, l'ont persuadé que l'avantage que les
fruits en retirent dépend principalement
de ce noeud , qui fait , en quelque maniere
, l'office d'une glande .
Enfin , M. D. , réfute quelques Auteurs
qui ont proposé de fortifier les Arbres
par des Greffes réïverées , et il conclud
sa Dissertation par une Table des
meilleures especes de Poires, rangées sous
trois colomnes , l'une renferme les especes
de Poires qui se mettent très aisément
à fruit , l'autre , celles qui se mettent assès
aisément et enfin la troisiéme contiennent
celles qui ne s'y mettent que
difficilement.
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Résumé : EXTRAIT d'un Mémoire lû à la rentrée de l'Académie Royale des Sciences, le 14 Novembre 1731. par M. Duhamel du Monceau,
En novembre 1731, M. Duhamel du Monceau soumet un mémoire à l'Académie Royale des Sciences sur les recherches physiques des plantes, visant à améliorer l'agriculture. Il se concentre particulièrement sur la greffe, une technique permettant de multiplier les bonnes espèces de fruits. La greffe consiste à attacher une branche étrangère sur le tronc d'un arbre, qui la nourrit comme ses propres branches. Cette pratique est reconnue par de nombreux auteurs d'agriculture, bien que certains lui attribuent des propriétés merveilleuses que M. Duhamel conteste. M. Duhamel a réalisé de nombreuses expériences en greffant divers arbres les uns sur les autres, utilisant différentes techniques. Il conclut que certaines greffes ne peuvent réussir et que celles qui réussissent ne changent jamais les espèces. La réussite des greffes dépend d'un certain rapport et d'une conformité entre la greffe et le sujet. Par exemple, le poirier pousse bien sur son sauvageon, tandis que des combinaisons comme le prunier et l'orme échouent. Pour les arbres fruitiers, M. Duhamel suggère d'éviter une analogie trop parfaite entre la greffe et le sujet afin d'affaiblir la vigueur excessive des arbres et favoriser la production de fruits. Il propose plusieurs méthodes pour y parvenir, comme greffer plusieurs espèces les unes sur les autres ou interposer une espèce moins analogue. Il note également que certaines pratiques améliorent les fruits en multipliant ou en compactant un nœud vasculaire à l'endroit de la greffe. Enfin, M. Duhamel réfute les auteurs proposant de fortifier les arbres par des greffes réitérées et conclut son mémoire par une table des meilleures espèces de poires, classées selon leur facilité à produire des fruits.
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3
p. 136-137
« On nous écrit de Châlons, en Champagne, du 23 Janvier, que le Sr Farochon, Marchand [...] »
Début :
On nous écrit de Châlons, en Champagne, du 23 Janvier, que le Sr Farochon, Marchand [...]
Mots clefs :
Marchand apothicaire, Marchand faïencier, Agriculture
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « On nous écrit de Châlons, en Champagne, du 23 Janvier, que le Sr Farochon, Marchand [...] »
n nous écrit de Châlons , en Champagne
du 23 Janvier , que le Sr Farochon , Marchand
Apoticaire , a fait en public dans l'Hôtel de Ville , la composition de la Thériaque en presence
de l'Evêque de Châlons , Pair de France , de l'Inendant de la Province , des Lieutenans de Roy ,
Gouverneurs , et de tout le Corps de Ville , accompagné de la principale Bourgeoisie. Le Sieur
Farochon , après avoir été présenté à l'Assem–
blée par M. Lasson , Docteur- Regent en Medecine , prononça un Discours qui fut fort applaudi , sur le Sujet en question. Il fit ensuite l'Analise de toutes les Drogues étalées pour cette composition , en fit connoître les vertus et les proprietez &c. Et enfin il proceda à la composition
même , laquelle fut continuée le lendemain , et a duré près de deux jours. On ajoûte que les personnes qui se sont déja servies de cette nouvelle
Theriaque , s'en sont très- bien trouvées.
On apprend d'Irlande , qu'il s'est formé depuis peu à Dublin , une Societé composée d'un
grand nombre de Gentilshommes , pour perfectionner l'Agriculture , les Arts Mécaniques , et les Manufactures de ce Royaume : le Viceroy en
est le Président , le Primat du Royaume , et le Vice- Président.
Les Sieurs Cholets , Marchands Fayanciers ,
ruë S. Honoré , vis - à- vis la rue de l'Echelle ,
l'Enseigne de la Levrette , qui sont les seuls à
Paris qui vendent des Thermometres construits
sur les Principes de Mr. de Reaumur , de l'Aca- démie Royale des Sciences , donnent avis qu'ils
en ont actuellement de moins grands que ne l'éroient les premiers , et tels que les ont désirés сецк
JANVIER 1722. 137
seux qui n'ont pas de pl
du 23 Janvier , que le Sr Farochon , Marchand
Apoticaire , a fait en public dans l'Hôtel de Ville , la composition de la Thériaque en presence
de l'Evêque de Châlons , Pair de France , de l'Inendant de la Province , des Lieutenans de Roy ,
Gouverneurs , et de tout le Corps de Ville , accompagné de la principale Bourgeoisie. Le Sieur
Farochon , après avoir été présenté à l'Assem–
blée par M. Lasson , Docteur- Regent en Medecine , prononça un Discours qui fut fort applaudi , sur le Sujet en question. Il fit ensuite l'Analise de toutes les Drogues étalées pour cette composition , en fit connoître les vertus et les proprietez &c. Et enfin il proceda à la composition
même , laquelle fut continuée le lendemain , et a duré près de deux jours. On ajoûte que les personnes qui se sont déja servies de cette nouvelle
Theriaque , s'en sont très- bien trouvées.
On apprend d'Irlande , qu'il s'est formé depuis peu à Dublin , une Societé composée d'un
grand nombre de Gentilshommes , pour perfectionner l'Agriculture , les Arts Mécaniques , et les Manufactures de ce Royaume : le Viceroy en
est le Président , le Primat du Royaume , et le Vice- Président.
Les Sieurs Cholets , Marchands Fayanciers ,
ruë S. Honoré , vis - à- vis la rue de l'Echelle ,
l'Enseigne de la Levrette , qui sont les seuls à
Paris qui vendent des Thermometres construits
sur les Principes de Mr. de Reaumur , de l'Aca- démie Royale des Sciences , donnent avis qu'ils
en ont actuellement de moins grands que ne l'éroient les premiers , et tels que les ont désirés сецк
JANVIER 1722. 137
seux qui n'ont pas de pl
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Résumé : « On nous écrit de Châlons, en Champagne, du 23 Janvier, que le Sr Farochon, Marchand [...] »
Le 23 janvier à Châlons, en Champagne, le sieur Farochon, apothicaire, a présenté publiquement la composition de la thériaque à l'Hôtel de Ville. Cette démonstration, réalisée en présence de l'évêque de Châlons, de l'intendant de la province, des lieutenants du roi, des gouverneurs, du corps de ville et de la principale bourgeoisie, a été introduite par M. Lasson, docteur-régent en médecine. Farochon a analysé les drogues utilisées, expliqué leurs vertus et propriétés, puis procédé à la composition de la thériaque sur une durée de près de deux jours. Les utilisateurs de cette nouvelle thériaque en ont été satisfaits. En Irlande, une société de gentilshommes s'est formée à Dublin pour améliorer l'agriculture, les arts mécaniques et les manufactures du royaume. Le vice-roi en est le président et le primat du royaume, le vice-président. À Paris, les sieurs Cholets, marchands faïenciers rue Saint-Honoré, sont les seuls à vendre des thermomètres construits selon les principes de M. de Reaumur, de l'Académie Royale des Sciences. Ils proposent des modèles de plus petite taille, répondant ainsi aux demandes de leurs clients.
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4
p. 760-762
EXTRAIT d'une Lettre écrite de la Rochelle, le 7. Mars 1733. sur une Operation d'Agriculture.
Début :
L'Amour que j'ai toûjours eu pour l'Agriculture, m'ayant engagé il y a 5. à 6. ans à faire [...]
Mots clefs :
Provigner, Arbres, Agriculture, Arbrisseaux étrangers, Boutures
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : EXTRAIT d'une Lettre écrite de la Rochelle, le 7. Mars 1733. sur une Operation d'Agriculture.
EXTRAIT d'une Lettre écrite de la
Rochelle , le 7. Mars 1733. sur une Operation
d'Agriculture.
Lin
'Amour que j'ai toûjours eu pour l'Agriculture,
m'ayant engagé il y a 5. à 6. ans à faire
dea recherches sur la maniere de provigner les
Arbres
AVRI L. I-33. 761
Arbres et les Arbrisseaux étrangers , je fis des
essais d'autant de manieres que j'en trouvai de
décrites , et de toutes celles que j'imaginai ; mais*
tout ce que je fis la premiere année répondit assez
mal à mon attente ; celle de M. Lignon ( qu'a décrite
M. de Vallemont , p . 406. ) me fit esperer
quelque réussite pour l'avenir. Dans cette esperance
, je la refis l'année suivante avec toute l'atténtion
dont je puis être capable , mais mes soins
furent presque tous infructueux , elle ne répondit
guere mieux à mes esperances que la premiere
année ; car par cette Méthode de 10. Sujets que
j'ai mis en experience , à peine m'n a - t'il réussi
deux ou trois , et qui le plus souvent sont morts /
Pannée suivante.
Après beaucoup de recherches , dont je craindrois
, Monsieur, que le long dêtail ne vous filt
ennuyeux,j'ai enfin été assez heureux pour réussir
à provigner par des boutures les Arbres et les
Arbrisseaux étrangers , ( chose tant souhaitée
par M. de Laquintinic ) puisque de dix boutures
souvent il n'en manque pas une par ma Méthode,
qui est entierement differente de celle de M. Lignon
, si l'on en excepte l'eau. J'ai actuellement
des Grenadiers nains , Citronniers et Jasmins
jaunes, odorés d'Inde , que j'ai provignés de boutu
re. Il est vrai qu'il y a un grand choix à faire
des branches qu'il faut prendre pour réussir
àtte multiplication . Le temps le plus convenable
est le mois d'Avril et de May , où il est facile
d'en transporter , en mettant les boutures
dans de la mousse fraiche et dans une boëte bien
fermée , comme on le pratique depuis long- temps
pour les Greffes des Arbres fruitiers qu'on transporte
d'une Province et même d'un Royaume
dans un autre.
Si
762 MERCURE DE FRANCE
Si vous jugez , Monsieur , que ce que je viens
d'avoir l'honneur de vous écrire puisse être utile
aux Amateurs de l'Agriculture , je vous serai
obligé si vous voulez bien en mettre un Extrait
dans votre Journal ; et si quelques Amateurs veulent
s'assurer de ce que j'ai écrit , ils n'auront
qu'à m'envoyer des morceaux des Arbrisseaux
qu'ils desireront provigner , et je me ferai un
vrai plaisir de les leur provigner avec les miens, et
de les leur renvoyer. Signé, Faneuil de la Croix.
Rochelle , le 7. Mars 1733. sur une Operation
d'Agriculture.
Lin
'Amour que j'ai toûjours eu pour l'Agriculture,
m'ayant engagé il y a 5. à 6. ans à faire
dea recherches sur la maniere de provigner les
Arbres
AVRI L. I-33. 761
Arbres et les Arbrisseaux étrangers , je fis des
essais d'autant de manieres que j'en trouvai de
décrites , et de toutes celles que j'imaginai ; mais*
tout ce que je fis la premiere année répondit assez
mal à mon attente ; celle de M. Lignon ( qu'a décrite
M. de Vallemont , p . 406. ) me fit esperer
quelque réussite pour l'avenir. Dans cette esperance
, je la refis l'année suivante avec toute l'atténtion
dont je puis être capable , mais mes soins
furent presque tous infructueux , elle ne répondit
guere mieux à mes esperances que la premiere
année ; car par cette Méthode de 10. Sujets que
j'ai mis en experience , à peine m'n a - t'il réussi
deux ou trois , et qui le plus souvent sont morts /
Pannée suivante.
Après beaucoup de recherches , dont je craindrois
, Monsieur, que le long dêtail ne vous filt
ennuyeux,j'ai enfin été assez heureux pour réussir
à provigner par des boutures les Arbres et les
Arbrisseaux étrangers , ( chose tant souhaitée
par M. de Laquintinic ) puisque de dix boutures
souvent il n'en manque pas une par ma Méthode,
qui est entierement differente de celle de M. Lignon
, si l'on en excepte l'eau. J'ai actuellement
des Grenadiers nains , Citronniers et Jasmins
jaunes, odorés d'Inde , que j'ai provignés de boutu
re. Il est vrai qu'il y a un grand choix à faire
des branches qu'il faut prendre pour réussir
àtte multiplication . Le temps le plus convenable
est le mois d'Avril et de May , où il est facile
d'en transporter , en mettant les boutures
dans de la mousse fraiche et dans une boëte bien
fermée , comme on le pratique depuis long- temps
pour les Greffes des Arbres fruitiers qu'on transporte
d'une Province et même d'un Royaume
dans un autre.
Si
762 MERCURE DE FRANCE
Si vous jugez , Monsieur , que ce que je viens
d'avoir l'honneur de vous écrire puisse être utile
aux Amateurs de l'Agriculture , je vous serai
obligé si vous voulez bien en mettre un Extrait
dans votre Journal ; et si quelques Amateurs veulent
s'assurer de ce que j'ai écrit , ils n'auront
qu'à m'envoyer des morceaux des Arbrisseaux
qu'ils desireront provigner , et je me ferai un
vrai plaisir de les leur provigner avec les miens, et
de les leur renvoyer. Signé, Faneuil de la Croix.
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Résumé : EXTRAIT d'une Lettre écrite de la Rochelle, le 7. Mars 1733. sur une Operation d'Agriculture.
Dans une lettre datée du 7 mars 1733 à La Rochelle, l'auteur exprime sa passion pour l'agriculture et ses recherches sur la provignation des arbres et arbrisseaux étrangers. Il a expérimenté diverses méthodes, dont celle de M. Lignon décrite par M. de Vallemont, sans succès notable. Après plusieurs tentatives infructueuses, il a réussi à provigner des arbres par bouturage, obtenant un taux de réussite élevé. Sa méthode, distincte de celle de M. Lignon, utilise des branches sélectionnées et de la mousse fraîche, avec une période idéale de réalisation en avril et mai. L'auteur propose de partager cette méthode avec les amateurs d'agriculture et offre ses services pour provigner des arbrisseaux pour ceux qui en font la demande.
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5
p. 309-310
AUTRE.
Début :
Je ne suis pas un Art d'une extrême noblesse, [...]
Mots clefs :
Agriculture
6
p. 99-100
LOGOGRYPHE.
Début :
Je regne de tout temps, fille de l'Indigence : [...]
Mots clefs :
Agriculture
7
p. 208
De METZ, le 18 Septembre.
Début :
Sa Majesté vient d'accorder des Lettres patentes à une nouvelle Société [...]
Mots clefs :
Lettres patentes, Société des sciences et des arts, Maréchal, Ministre, Progrès, Agriculture, Prix
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : De METZ, le 18 Septembre.
De METZ , le 18 Septembre.
'Sa Majesté vient d'accorder des Lettres patentes
à une nouvelle Société des Sciences & des Arts
établie dans cette Ville , fous les aufpices du ,
Maréchal Duc de Belle- Ifle , Pair de France , Miniftre
& Secrétaire d'Etat de la guerre , Gouverneur
des Trois Evéchés . L'objet de cet établiffement
eft de contribuer aux progrès de l'Agriculture
& des Arts utiles à l'économie & au Commerce
. Le Maréchal Duc de Belle -Ifle a fair en
fa faveur une fondation de trois mille livres de
renté annuelle. Cette Société propoſera chaque
année un fujet de Prix , qui fera toujours relatif
aux Arts utiles . Le prix fera une médaille d'Or
de la valeur de quatre cens livres & portant l'effigie
de fon Fondateur. Elle tiendra fa premiere
Allemblée publique le 17 Novembre prochain .
'Sa Majesté vient d'accorder des Lettres patentes
à une nouvelle Société des Sciences & des Arts
établie dans cette Ville , fous les aufpices du ,
Maréchal Duc de Belle- Ifle , Pair de France , Miniftre
& Secrétaire d'Etat de la guerre , Gouverneur
des Trois Evéchés . L'objet de cet établiffement
eft de contribuer aux progrès de l'Agriculture
& des Arts utiles à l'économie & au Commerce
. Le Maréchal Duc de Belle -Ifle a fair en
fa faveur une fondation de trois mille livres de
renté annuelle. Cette Société propoſera chaque
année un fujet de Prix , qui fera toujours relatif
aux Arts utiles . Le prix fera une médaille d'Or
de la valeur de quatre cens livres & portant l'effigie
de fon Fondateur. Elle tiendra fa premiere
Allemblée publique le 17 Novembre prochain .
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Résumé : De METZ, le 18 Septembre.
Le 18 septembre, Sa Majesté a créé la Société des Sciences et des Arts à Metz, sous la protection du Maréchal Duc de Belle-Isle. Cette société vise à promouvoir l'agriculture et les arts utiles. Une rente annuelle de trois mille livres a été fondée. Chaque année, un sujet de prix sera proposé avec une médaille d'or. La première assemblée publique se tiendra le 17 novembre.
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Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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8
p. 79-88
AVERTISSEMENT Au sujet du Corps complet de l'AGRICULTURE, du Commerce & des Arts & Métiers de France, dédié au Roi, sous le titre de l'AGRONOMIE & de L'INDUSTRIE, par une Société d'Agriculteurs, de Commerçans & d'Artistes.
Début :
CULTIVER avec foin les branches d'un Arbre, & négliger ses [...]
Mots clefs :
Tarifs, Souscriptions, Agriculture, Volumes, Commerce, Métiers, Observations, Cahiers
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texteReconnaissance textuelle : AVERTISSEMENT Au sujet du Corps complet de l'AGRICULTURE, du Commerce & des Arts & Métiers de France, dédié au Roi, sous le titre de l'AGRONOMIE & de L'INDUSTRIE, par une Société d'Agriculteurs, de Commerçans & d'Artistes.
AVERTISSEMENT
Aufujet du Corps complet de l'AGRICULTURE
, du Commerce & des Arts
& Métiers de France , dédié au Ror ,
fous le titre de l'AGRONOMIE & de
L'INDUSTRIE , par une Société.
d'Agriculteurs , de Commerçans &
d'Artiftes.
Renouvellement des Soufcriptions .
ANNÉE 1763.
CULTIVER
ULTIVER avec foin les bran-
» ches d'un Arbre , & négliger fes
» racines , dit un Philofophe , c'eſt tra-
" vailler en vain . Il en feroit de même
de notre Ouvrage , fi nous n'euffions
pofé des fondemens folides avant d'en
élever l'édifice .
En fuivant ce principe , nous avons
fait précéder par une Théorie lumineufe
& néceffaire , les Méthodes que
nous nous propofons de développer
dans les Volumes fuivans.
Div
80 MERCURE DE FRANCE.
Perfonne n'ignore que la fcience de
la Navigation doit le degré de perfection
où elle eſt parvenue aux découvertes
faites en Aftronomie & en Algébre
, appliquées à la Géométrie : nous
foutenons , avec la fçavante Société de
Bretagne ( a ) que les découvertes faites
en Chymie & en Phyfique feront
pareillement la fource des progrès du
Cultivateur dans fon Art.
Cet Art abandonné à des mains efclaves
de la coutume & des préjugés ,
doit puifer les fecours qui lui font néceffaires
dans les fources de la Philofophie.
Cette fcience développe les principes
de la Nature , & la connoiffance
de ces principes doit être celle des
Agriculteurs. C'est donc à ces hommes
intelligens , qui feuls peuvent conduire
les opérations du Laboureur , que nous
avons dû nous adreffer en premier lieu.
Nous allons maintenant entrer dans
les champs du Cultivateur ( b ) & faire
nos efforts pour lui dévoiler les myftères
de la Nature.
( a ) Page 131 , fecond Volume de fon Corps
d'Obfervations.
(b ) Le volume d'Agriculture qui va paroître
, traitera de l'Agriculture-pratique.
FEVRIER. 1763. 81
> Nous parlerons au Laboureur &
nous nous mettrons à fa portée . ( c )
Nous lui enfeignerons le moyen de
rendre fes travaux plus utiles à fes
Concitoyens & à lui- même.
Cette Claffe d'hommes fi néceffaire
& fi précieuſe à l'Etat , encouragée
par le Gouvernement & éclairée par nos
leçons , trouvera moins de terreins ftériles
, & rendra plus fertiles ceux qui
l'étoient déja .
Nous continuerons fur le même plan
la partie du Commerce & celle des
Arts & Métiers. Le Public fatisfait ›
nous y invite par fes éloges. On joindra
au premier Volume du Corps d'Ofervations
, qui paroîtra en 1763 , le
Tableau des perfonnes qui contribuent
avec nous à ce grand Ouvrage. Ces
Citoyens eftimables ont bien voulu confentir
que leurs noms fuiviffent ceux
des Protecteurs de la Société : on donnera
auffi les noms de ceux qui la
compofent. Heureux fi par notre zéle
& notre amour pour la patrie
pouvons inſpirer une entiere confiance
dans nos travaux !
, nous
(c) Voyez notre Préface , partie d'Agricultu
re ; pag. xxj . Nous l'y avons promis.
Dv
82 MERCURE DE FRANCE.
CONDITION S.
?
LE Public paroiffant empreffé de jouir
du fruit de l'Ouvrage de la Société
dont une partie féparée traite de l'Agriculture
, une autre du Commerce , &
une troifiéme des Arts & Métiers , il
fera formé pendant l'année 1763 , deux
Volumes complets de chacune de ces
trois parties ; au lieu que jufques à
préfent il n'en a été diſtribué que deux
d'Agriculture , & un feul des autres
parties.
Les matériaux néceffaires pour la confection
du Corps général d'Obfervations.
de cette Société , fe trouvant affez
abondans on en diftribuera trois
Volumes complets l'année prochaine.
Il n'en a été fourni précédemment que
deux Volumes.
?
Il paroîtra donc dans le courant de
1763 , fix Volumes du Corps de l'Ouvrage,
& trois volumes du Corps général
dobfervations , ce qui fera neuf Volumes
complets.
On continuera de divifer les Volumes
en Cahiers de cinq feuilles d'impreffion
, in-8° , & d'un caractère paFEVRIER.
1763. 83
reil à celui dont on s'eft fervi jufqu'à
préfent.
Les Cahiers de chaque partie du Corps
de l'Ouvrage , pafferont aux Soufcripteurs
alternativement & fucceffivement ,
chaque quinzaine. Il leur paffera auffi
chaque mois un Cahier du Corps d'Obfervations.
Les mefures & les précautions
néceffaires étant prifes pour le
conformer exactement à ce plan & à
ces Epoques , les premiers Cahiers du
Corps d'Ouvrage partiront toujours du
Bureau de la Société , dans les quatre
premiers jours de chaque mois , les feconds
Cahiers vers le 12 ou le 15 , &
ceux du Corps d'Obfervations s'enverront
réguliérement à la fin de chaque
mois.
Chaque Cahier continuera d'être timbré
à l'ordinaire . Il aura fa dénomination
, afin qu'il ne puiffe arriver aucune
confufion , & qu'on puiffe les raffembler
aifément , pour compofer les
volumes qui feront de 320 pages chacun
, ou environ .
Cette diftribution par Cahiers , n'aura
cependant lieu qu'à l'égard des Soufcripteurs
, pour la facilité des envois.
Il ne fera plus diftribué de Cahiers
féparés au Public , lorfqu'il n'aura pas
foufcrit.
" D·VI
84 MERCURE DE FRANCE.
Les Volumes qu'on diftribuera féparément
feront timbrés avec ordre , de
même que les Cahiers
afin que les
perfonnes qui les leveront , puiffent en
faire la diftinction avec facilité.
Le peu d'exactitude des Graveurs
avoit mis dans le cas d'annoncer la diftribution
des Planches par Volumes
féparés ; mais au moyen des précautions
prifes pour l'avenir , cet inconvénient
ne fubfiftera plus : on placera dorénavant
les Planches à la fin de chaque
Volume . Elles feront difpofées de façon
que le Lecteur pourra , dans le même
coup d'oeil , voir la Planche , & lire
la defcription qui lui eft relative .
Ces Planches formant un objet difpendieux
, chaque Planche tiendra lieu
d'une demie feuille d'impreffion , ainſi
qu'il eft d'ufage .
On fera paffer vers le premier de Mai
prochain , aux Soufcripteurs de l'année
dernière , les Planches concernant les
quatre Volumes du Corps de l'Ouvrage
qui ont paru ; & quant aux perfonnes
qui ont pris des Volumes féparés fans
foufeription , on leur livrera les Planches
fur la repréſentation de leurs Volumes.
Les foufcriptions pour l'année 1763
feront ouvertes dès ce jourjufqu'au premier
Mars prochain.
FEVRIER. 1763. 85
PRIX DES SOUSCRIPTIONS.
Le prix de la foufcription fera le même déja
fixé , c'est-à- dire , de 3 liv. par Volume.
Au moyen de quoi , diſtribuant en 176 ; neuf
Volumes en tout , dont deux de l'Agriculture ,
deux du Commerce , deux des Arts & Métiers , &
trois du Corps d'Obfervations , & les neufVolumes
étant pris enſemble & Planches compriſes , l'objet
de payement pour 1763 fera de 27 1.
Pour le port , par la grand-pofie , pour la Province
, à raifon de 4 1. par cahier , ou 16 f. le
vol. fait en tout , 7 1. 4 f.
Et pour le port à Paris , par la petite-pofte , à
raifon de 6 d. par cahier ou 2 f. le vol. 18 f.
On a la liberté
de l'envoyer
prendre
aux Bureaux
de l'Agronomie
, alors il n'y aura point de
frais de port
à payer
.
Les perfonnes qui n'ont point encore ſouſcrit ,
depuis que cet Ouvrage a paru , payeront pour
les fix Volumes de 1762 , 18 1 .
Pour le port de la grand-pofte pour la Pro- vince, à raifon de 4 f. le cahier , 4 1. 16 f.
Et par la petite-pofte pour Paris , à den. par cahier ,
12 f.
Ceux qui ne vondront pas foufcrire en 1763 pour
la totalité de POuvrage , payeront , favoir:
Pour la partie de l'Agriculture , en trois Volumes
complets,
Pour celle du Commerce, idem ,
Pour celle des Arts & Métiers , idem ,
7 1.
7 1.
7 1.
Et pour le Corps général d'Obfervations , en 3
Volumes complets , 10 l. 10 f.
Total , 31L 10l.
86 MERCURE DE FRANCE.
Les Soufcripteurs entrans , qui defireront avoir les
Volumes des parties dénommées ci- deſſus , qui ont
paru depuis le commencement de l'ouvrage , payerontpar
parties féparées ; favoir:
Pour les deux Vol. de l'Agriculture , ci , 7 1.6 L
Pour celui du Commerce , 31. 14 f.
3 l. 14f.
Pour les deux du Corps d'Obfervations
, 7 l. 6f.
Pour le port par la grand-pofte pour la Province
, fur le pied de 16 fols par volume ou 4 f.
par cahier , comme eft dit ci - deffus ,
Pour celui des Arts & Métiers ,
16 f.
Et pour Paris , par la petite-pofte , à raison de 2 f par volume , ou de 6 den , par cahier , comme eft dit ci- deffus ,
2 f. Chaque Volume féparé , foit de 1762 , ou qui
paroîtront à l'avenir , fe diftribueront à Paris , à
l'accoutumée , fur le pied de 4 1. chacun , 4 l .
Ceux qui voudront avoir cet Ouvrage par les
voitures publiques ou particulières , en fe chargeant
du port , pourront continuer de les faire
prendre aux Bureaux de la Société , ou écrire ,
pour donner les indications certaines , en affranchiffant
les Lettres d'Avis : Chaque volume leur
fera adreffé fur le pied feulement des foufcriptions
fufdites.
Il y aura à Paris deux Bureaux de recette établis
; l'un chez Defpilly , Libraire , rue S. Jacques
, à la Vieille- Pofte , & l'autre rue des Orties
, Butte S. Roch .
Les reconnoiffances des foufcriptions feront
fignées par le Préposé de la Société aux recouvremens.
Elles feront vilées par le Caiſſier , ainfi
que par le Libraire de ladite Société.
On tiendra des Regiftres en forme , paraphés
par la Société , & les Receveurs n'y porteront auFEVRIER.
1763 . 87
can enregistrement de foufcriptions , qu'au prealable
elle n'ait été payée comptant .
de
Les perfonnes de Province qui auront envie de
foufcrire , en préviendront par Lettres franches
port , & on leur fera paffer les reconnoiſſances
des fommes qu'ils auront payées , avec les cahiers
publiés de l'Ouvrage.
On prie les perfonnes qui écriront de vouloir
bien le faire , le plus lifiblement qu'il fera poffible
, & fur- tout d'indiquer très-politivement les
demeures & les endroits où paffe la grand-poſte ,
afin que rien n'y refte au rebut.
TARI F.
SOUSCRIPTIONS GENÉRALES
.OU
pour la totalité de l'Ovvrage & port compris .
1753.
La Soufcription générale pour la Province fera
de 34 liv. 4 f.
Pour Paris , de 27 liv. 18 f.
1762 , auffi port compris.
Pour la Province , 2.2 liv. 16 f.
Pour Paris ,
18 liv. 12 f.
1763.
SOUSCRIPTIONS PARTICULIERES,
OU
pour parties féparées de l'Ouvrage. , Port compris.
Agriculture , ou Commerce , ou Arts & Métiers
88 MERCURE DE FRANCE.
Pour la Province ,
Pour Paris ,
Corps d'Obfervations.
Pour la Province ,
Pour Paris ,
1762.
8 liv. 12 f.
7 liv. 4 f.
12 liv 18 f.
10 liv. 16 f.
SOUSCRIPTIONS PARTICULIERES.
Pour chaque Partie pour la Province , on payera
Port compris , fçavoir :
Pour les deux Vol . de l'Agriculture , ci 8 liv. 18 f.
Pour le Vol . du Commerce ,
Pour le Vol. des Arts & Métiers ,
liv . 10 f.
liv. ro f.
Pour les deux Vol du Corps d'Obfervations
8 liv. 18 f.
Pour chaque Partie pour Paris , on payera ,
Port compris fçavoir :
Pour les deux Vol. de l'Agriculture , 7 liv. 10 f.
du Commerce,
des Arts & Métiers ,
3 liv. 16 f.
3 liv. 161,
Pour les deux Vol.du Corps d'Obſervations
7. liv. 10 f.
On trouve chez DESPILLY , tous les Livres qui
concernent l'Agriculture , le Commerce & les Arts &
Métiers ; entr'autres le Guide des Laboureurs , ou
l'Abrégé de l'Agriculture Pratique . Cet Ouvrage eft
divifé en Entretiens & Recueils , pour lafacilité des
Curés , qui voudront enfeigner les Principes & la
Pratique de l'Agriculture à leurs jeunes Paroiffiens,
& en même temps pour l'utilité des Cultivateurs
aduels.
Aufujet du Corps complet de l'AGRICULTURE
, du Commerce & des Arts
& Métiers de France , dédié au Ror ,
fous le titre de l'AGRONOMIE & de
L'INDUSTRIE , par une Société.
d'Agriculteurs , de Commerçans &
d'Artiftes.
Renouvellement des Soufcriptions .
ANNÉE 1763.
CULTIVER
ULTIVER avec foin les bran-
» ches d'un Arbre , & négliger fes
» racines , dit un Philofophe , c'eſt tra-
" vailler en vain . Il en feroit de même
de notre Ouvrage , fi nous n'euffions
pofé des fondemens folides avant d'en
élever l'édifice .
En fuivant ce principe , nous avons
fait précéder par une Théorie lumineufe
& néceffaire , les Méthodes que
nous nous propofons de développer
dans les Volumes fuivans.
Div
80 MERCURE DE FRANCE.
Perfonne n'ignore que la fcience de
la Navigation doit le degré de perfection
où elle eſt parvenue aux découvertes
faites en Aftronomie & en Algébre
, appliquées à la Géométrie : nous
foutenons , avec la fçavante Société de
Bretagne ( a ) que les découvertes faites
en Chymie & en Phyfique feront
pareillement la fource des progrès du
Cultivateur dans fon Art.
Cet Art abandonné à des mains efclaves
de la coutume & des préjugés ,
doit puifer les fecours qui lui font néceffaires
dans les fources de la Philofophie.
Cette fcience développe les principes
de la Nature , & la connoiffance
de ces principes doit être celle des
Agriculteurs. C'est donc à ces hommes
intelligens , qui feuls peuvent conduire
les opérations du Laboureur , que nous
avons dû nous adreffer en premier lieu.
Nous allons maintenant entrer dans
les champs du Cultivateur ( b ) & faire
nos efforts pour lui dévoiler les myftères
de la Nature.
( a ) Page 131 , fecond Volume de fon Corps
d'Obfervations.
(b ) Le volume d'Agriculture qui va paroître
, traitera de l'Agriculture-pratique.
FEVRIER. 1763. 81
> Nous parlerons au Laboureur &
nous nous mettrons à fa portée . ( c )
Nous lui enfeignerons le moyen de
rendre fes travaux plus utiles à fes
Concitoyens & à lui- même.
Cette Claffe d'hommes fi néceffaire
& fi précieuſe à l'Etat , encouragée
par le Gouvernement & éclairée par nos
leçons , trouvera moins de terreins ftériles
, & rendra plus fertiles ceux qui
l'étoient déja .
Nous continuerons fur le même plan
la partie du Commerce & celle des
Arts & Métiers. Le Public fatisfait ›
nous y invite par fes éloges. On joindra
au premier Volume du Corps d'Ofervations
, qui paroîtra en 1763 , le
Tableau des perfonnes qui contribuent
avec nous à ce grand Ouvrage. Ces
Citoyens eftimables ont bien voulu confentir
que leurs noms fuiviffent ceux
des Protecteurs de la Société : on donnera
auffi les noms de ceux qui la
compofent. Heureux fi par notre zéle
& notre amour pour la patrie
pouvons inſpirer une entiere confiance
dans nos travaux !
, nous
(c) Voyez notre Préface , partie d'Agricultu
re ; pag. xxj . Nous l'y avons promis.
Dv
82 MERCURE DE FRANCE.
CONDITION S.
?
LE Public paroiffant empreffé de jouir
du fruit de l'Ouvrage de la Société
dont une partie féparée traite de l'Agriculture
, une autre du Commerce , &
une troifiéme des Arts & Métiers , il
fera formé pendant l'année 1763 , deux
Volumes complets de chacune de ces
trois parties ; au lieu que jufques à
préfent il n'en a été diſtribué que deux
d'Agriculture , & un feul des autres
parties.
Les matériaux néceffaires pour la confection
du Corps général d'Obfervations.
de cette Société , fe trouvant affez
abondans on en diftribuera trois
Volumes complets l'année prochaine.
Il n'en a été fourni précédemment que
deux Volumes.
?
Il paroîtra donc dans le courant de
1763 , fix Volumes du Corps de l'Ouvrage,
& trois volumes du Corps général
dobfervations , ce qui fera neuf Volumes
complets.
On continuera de divifer les Volumes
en Cahiers de cinq feuilles d'impreffion
, in-8° , & d'un caractère paFEVRIER.
1763. 83
reil à celui dont on s'eft fervi jufqu'à
préfent.
Les Cahiers de chaque partie du Corps
de l'Ouvrage , pafferont aux Soufcripteurs
alternativement & fucceffivement ,
chaque quinzaine. Il leur paffera auffi
chaque mois un Cahier du Corps d'Obfervations.
Les mefures & les précautions
néceffaires étant prifes pour le
conformer exactement à ce plan & à
ces Epoques , les premiers Cahiers du
Corps d'Ouvrage partiront toujours du
Bureau de la Société , dans les quatre
premiers jours de chaque mois , les feconds
Cahiers vers le 12 ou le 15 , &
ceux du Corps d'Obfervations s'enverront
réguliérement à la fin de chaque
mois.
Chaque Cahier continuera d'être timbré
à l'ordinaire . Il aura fa dénomination
, afin qu'il ne puiffe arriver aucune
confufion , & qu'on puiffe les raffembler
aifément , pour compofer les
volumes qui feront de 320 pages chacun
, ou environ .
Cette diftribution par Cahiers , n'aura
cependant lieu qu'à l'égard des Soufcripteurs
, pour la facilité des envois.
Il ne fera plus diftribué de Cahiers
féparés au Public , lorfqu'il n'aura pas
foufcrit.
" D·VI
84 MERCURE DE FRANCE.
Les Volumes qu'on diftribuera féparément
feront timbrés avec ordre , de
même que les Cahiers
afin que les
perfonnes qui les leveront , puiffent en
faire la diftinction avec facilité.
Le peu d'exactitude des Graveurs
avoit mis dans le cas d'annoncer la diftribution
des Planches par Volumes
féparés ; mais au moyen des précautions
prifes pour l'avenir , cet inconvénient
ne fubfiftera plus : on placera dorénavant
les Planches à la fin de chaque
Volume . Elles feront difpofées de façon
que le Lecteur pourra , dans le même
coup d'oeil , voir la Planche , & lire
la defcription qui lui eft relative .
Ces Planches formant un objet difpendieux
, chaque Planche tiendra lieu
d'une demie feuille d'impreffion , ainſi
qu'il eft d'ufage .
On fera paffer vers le premier de Mai
prochain , aux Soufcripteurs de l'année
dernière , les Planches concernant les
quatre Volumes du Corps de l'Ouvrage
qui ont paru ; & quant aux perfonnes
qui ont pris des Volumes féparés fans
foufeription , on leur livrera les Planches
fur la repréſentation de leurs Volumes.
Les foufcriptions pour l'année 1763
feront ouvertes dès ce jourjufqu'au premier
Mars prochain.
FEVRIER. 1763. 85
PRIX DES SOUSCRIPTIONS.
Le prix de la foufcription fera le même déja
fixé , c'est-à- dire , de 3 liv. par Volume.
Au moyen de quoi , diſtribuant en 176 ; neuf
Volumes en tout , dont deux de l'Agriculture ,
deux du Commerce , deux des Arts & Métiers , &
trois du Corps d'Obfervations , & les neufVolumes
étant pris enſemble & Planches compriſes , l'objet
de payement pour 1763 fera de 27 1.
Pour le port , par la grand-pofie , pour la Province
, à raifon de 4 1. par cahier , ou 16 f. le
vol. fait en tout , 7 1. 4 f.
Et pour le port à Paris , par la petite-pofte , à
raifon de 6 d. par cahier ou 2 f. le vol. 18 f.
On a la liberté
de l'envoyer
prendre
aux Bureaux
de l'Agronomie
, alors il n'y aura point de
frais de port
à payer
.
Les perfonnes qui n'ont point encore ſouſcrit ,
depuis que cet Ouvrage a paru , payeront pour
les fix Volumes de 1762 , 18 1 .
Pour le port de la grand-pofte pour la Pro- vince, à raifon de 4 f. le cahier , 4 1. 16 f.
Et par la petite-pofte pour Paris , à den. par cahier ,
12 f.
Ceux qui ne vondront pas foufcrire en 1763 pour
la totalité de POuvrage , payeront , favoir:
Pour la partie de l'Agriculture , en trois Volumes
complets,
Pour celle du Commerce, idem ,
Pour celle des Arts & Métiers , idem ,
7 1.
7 1.
7 1.
Et pour le Corps général d'Obfervations , en 3
Volumes complets , 10 l. 10 f.
Total , 31L 10l.
86 MERCURE DE FRANCE.
Les Soufcripteurs entrans , qui defireront avoir les
Volumes des parties dénommées ci- deſſus , qui ont
paru depuis le commencement de l'ouvrage , payerontpar
parties féparées ; favoir:
Pour les deux Vol. de l'Agriculture , ci , 7 1.6 L
Pour celui du Commerce , 31. 14 f.
3 l. 14f.
Pour les deux du Corps d'Obfervations
, 7 l. 6f.
Pour le port par la grand-pofte pour la Province
, fur le pied de 16 fols par volume ou 4 f.
par cahier , comme eft dit ci - deffus ,
Pour celui des Arts & Métiers ,
16 f.
Et pour Paris , par la petite-pofte , à raison de 2 f par volume , ou de 6 den , par cahier , comme eft dit ci- deffus ,
2 f. Chaque Volume féparé , foit de 1762 , ou qui
paroîtront à l'avenir , fe diftribueront à Paris , à
l'accoutumée , fur le pied de 4 1. chacun , 4 l .
Ceux qui voudront avoir cet Ouvrage par les
voitures publiques ou particulières , en fe chargeant
du port , pourront continuer de les faire
prendre aux Bureaux de la Société , ou écrire ,
pour donner les indications certaines , en affranchiffant
les Lettres d'Avis : Chaque volume leur
fera adreffé fur le pied feulement des foufcriptions
fufdites.
Il y aura à Paris deux Bureaux de recette établis
; l'un chez Defpilly , Libraire , rue S. Jacques
, à la Vieille- Pofte , & l'autre rue des Orties
, Butte S. Roch .
Les reconnoiffances des foufcriptions feront
fignées par le Préposé de la Société aux recouvremens.
Elles feront vilées par le Caiſſier , ainfi
que par le Libraire de ladite Société.
On tiendra des Regiftres en forme , paraphés
par la Société , & les Receveurs n'y porteront auFEVRIER.
1763 . 87
can enregistrement de foufcriptions , qu'au prealable
elle n'ait été payée comptant .
de
Les perfonnes de Province qui auront envie de
foufcrire , en préviendront par Lettres franches
port , & on leur fera paffer les reconnoiſſances
des fommes qu'ils auront payées , avec les cahiers
publiés de l'Ouvrage.
On prie les perfonnes qui écriront de vouloir
bien le faire , le plus lifiblement qu'il fera poffible
, & fur- tout d'indiquer très-politivement les
demeures & les endroits où paffe la grand-poſte ,
afin que rien n'y refte au rebut.
TARI F.
SOUSCRIPTIONS GENÉRALES
.OU
pour la totalité de l'Ovvrage & port compris .
1753.
La Soufcription générale pour la Province fera
de 34 liv. 4 f.
Pour Paris , de 27 liv. 18 f.
1762 , auffi port compris.
Pour la Province , 2.2 liv. 16 f.
Pour Paris ,
18 liv. 12 f.
1763.
SOUSCRIPTIONS PARTICULIERES,
OU
pour parties féparées de l'Ouvrage. , Port compris.
Agriculture , ou Commerce , ou Arts & Métiers
88 MERCURE DE FRANCE.
Pour la Province ,
Pour Paris ,
Corps d'Obfervations.
Pour la Province ,
Pour Paris ,
1762.
8 liv. 12 f.
7 liv. 4 f.
12 liv 18 f.
10 liv. 16 f.
SOUSCRIPTIONS PARTICULIERES.
Pour chaque Partie pour la Province , on payera
Port compris , fçavoir :
Pour les deux Vol . de l'Agriculture , ci 8 liv. 18 f.
Pour le Vol . du Commerce ,
Pour le Vol. des Arts & Métiers ,
liv . 10 f.
liv. ro f.
Pour les deux Vol du Corps d'Obfervations
8 liv. 18 f.
Pour chaque Partie pour Paris , on payera ,
Port compris fçavoir :
Pour les deux Vol. de l'Agriculture , 7 liv. 10 f.
du Commerce,
des Arts & Métiers ,
3 liv. 16 f.
3 liv. 161,
Pour les deux Vol.du Corps d'Obſervations
7. liv. 10 f.
On trouve chez DESPILLY , tous les Livres qui
concernent l'Agriculture , le Commerce & les Arts &
Métiers ; entr'autres le Guide des Laboureurs , ou
l'Abrégé de l'Agriculture Pratique . Cet Ouvrage eft
divifé en Entretiens & Recueils , pour lafacilité des
Curés , qui voudront enfeigner les Principes & la
Pratique de l'Agriculture à leurs jeunes Paroiffiens,
& en même temps pour l'utilité des Cultivateurs
aduels.
Fermer
Résumé : AVERTISSEMENT Au sujet du Corps complet de l'AGRICULTURE, du Commerce & des Arts & Métiers de France, dédié au Roi, sous le titre de l'AGRONOMIE & de L'INDUSTRIE, par une Société d'Agriculteurs, de Commerçans & d'Artistes.
Le document est un avertissement concernant la publication de l'ouvrage 'Corps complet de l'AGRICULTURE, du Commerce & des Arts & Métiers de France' pour l'année 1763. Cet ouvrage, dédié au roi, est produit par une société d'agriculteurs, de commerçants et d'artisans. Il met en avant l'importance de la théorie et de la philosophie pour guider les pratiques agricoles, commerciales et artisanales. La société souligne que les découvertes en chimie et en physique sont essentielles pour les progrès en agriculture, tout comme l'astronomie et l'algèbre l'ont été pour la navigation. L'ouvrage se compose de plusieurs volumes : deux sur l'agriculture, deux sur le commerce, deux sur les arts et métiers, et trois sur les observations générales. Ces volumes seront distribués en cahiers tous les quinze jours aux abonnés. Les planches illustratives seront placées à la fin de chaque volume pour faciliter leur consultation. Les souscriptions pour l'année 1763 sont ouvertes et les prix sont détaillés, incluant les frais de port pour la province et Paris. Des bureaux de réception sont établis à Paris pour faciliter les abonnements et les paiements. Le document invite également les personnes de province à souscrire en envoyant des lettres franches.
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9
p. 116-118
L'ART de s'enrichir promptement par l'Agriculture, prouvé par des expériences ; par le Sr DES POMMIERS. Nouvelle Edition, corrigée & considérablement augmentée de plusieurs expériences, & de la manière de cultiver les bois pour la construction des vaisseaux. A Paris, chez GUILLYN, Libraire, quai des Augustins, au Lys d'or, du côté du pont S. Michel 1763 ; avec approbation & privilége du Roi, vol. in-12 , d'environ 200 pages.
Début :
LORSQUE cet Ouvrage utile partit pour la première fois, toute l'Edition [...]
Mots clefs :
Expériences, Agriculture, Terres
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texteReconnaissance textuelle : L'ART de s'enrichir promptement par l'Agriculture, prouvé par des expériences ; par le Sr DES POMMIERS. Nouvelle Edition, corrigée & considérablement augmentée de plusieurs expériences, & de la manière de cultiver les bois pour la construction des vaisseaux. A Paris, chez GUILLYN, Libraire, quai des Augustins, au Lys d'or, du côté du pont S. Michel 1763 ; avec approbation & privilége du Roi, vol. in-12 , d'environ 200 pages.
L'ART de s'enrichir promptement par
l'Agriculture , prouvé par des expériences
; parle Sr DES POMMIERS .
Nouvelle Edition , corrigée & confi
dérablement augmentée de plufieurs
expériences , & de la manière de cultiver
les bois pour la conftruction des
vaiffeaux. A Paris , chez GUILLYN,
Libraire , quai des Auguftins , au
Lys d'or , du côté dupont S. Michel
2763 ; avec approbation & privilége
du Roi , vol. in - 12 , d'environ 200
pages.
LORSQUE cet Ouvrage utile partit
pour la première fois , toute l'Edition
fut enlevée en très - peu de temps ; &
l'Auteur fentit la néceffité d'en faire une
feconde , à laquelle il'a fait des augmen
tations qui la rendent fort fupérieure à
la première . Ces augmentations font étaM
A I. 1763. 117
blies fur des expériences nouvelles , qui
ont eu tout le fuccès qu'on pouvoit defirer
, & ces expériences font rapportées
dans l'Ouvrage même. Il a pour objet
tout ce qui peut contribuer à rendre les
terres plus fertiles , & les Cultivateurs
plus riches. C'eft la matière de vingtneuf
Chapitres très-intéreffans pour les
poffeffeurs des terres , & très - inftructifs
pour quiconque a du goût pour l'Agriculture.
On y recherche d'abord les
caufes de l'état malheureux des Cultivateurs
; & l'on expofe les moyens de
rendre le Royaume plus floriffant. On
traite enfuite de différentes productions ,
comme la luzerne , le treffe , le fainfoin
, les troupeaux , la laine , le miel ,
le beurre , le fuif, les arbres fruitiers
les prairies artificielles , & enfin tout ce
qui peut être l'objet de l'attention duCultivateur.
On y trouve des inftructions:
très utiles fur les défrichemens , fur les
pays montagneux , fur les enclos , fur
le fervice des boeufs & des chevaux , & c,
& c. On a ajouté à tout cela , comme if
eft annoncé dans le titre , la manière de
cultiver les bois pour la conftruction
des vaiffeaux ; ce qui fera d'une grande
utilité pour la France , qui eft obligée
de faire de gros frais pour fe les procurer.
118 MERCURE DE FRANCE.
Il réſulte de ce livre , que la culture des
terres ou négligée ou peu entendue , eft
l'unique caufe de la mifère ; que nous
poffédons les vraies richeffes , mais que
nous l'ignorons ; que nous voyons dans
nos Provinces une forte envie de perfectionner
l'Agriculture , mais que les
principes de la fécondité manquent ;
que les fourrages ne font pas fuffifans
pour élever des beftiaux , & c ; mais
qu'avec les moyens propofés par l'Auteur
, ils trouveront en peu de temps
une nourriture abondante , & c . Toutes
ces affertions ne font établies que fur
des faits qui marquent dans M. Des Pommiers
, un obfervateur exact & un bon
citoyen.
l'Agriculture , prouvé par des expériences
; parle Sr DES POMMIERS .
Nouvelle Edition , corrigée & confi
dérablement augmentée de plufieurs
expériences , & de la manière de cultiver
les bois pour la conftruction des
vaiffeaux. A Paris , chez GUILLYN,
Libraire , quai des Auguftins , au
Lys d'or , du côté dupont S. Michel
2763 ; avec approbation & privilége
du Roi , vol. in - 12 , d'environ 200
pages.
LORSQUE cet Ouvrage utile partit
pour la première fois , toute l'Edition
fut enlevée en très - peu de temps ; &
l'Auteur fentit la néceffité d'en faire une
feconde , à laquelle il'a fait des augmen
tations qui la rendent fort fupérieure à
la première . Ces augmentations font étaM
A I. 1763. 117
blies fur des expériences nouvelles , qui
ont eu tout le fuccès qu'on pouvoit defirer
, & ces expériences font rapportées
dans l'Ouvrage même. Il a pour objet
tout ce qui peut contribuer à rendre les
terres plus fertiles , & les Cultivateurs
plus riches. C'eft la matière de vingtneuf
Chapitres très-intéreffans pour les
poffeffeurs des terres , & très - inftructifs
pour quiconque a du goût pour l'Agriculture.
On y recherche d'abord les
caufes de l'état malheureux des Cultivateurs
; & l'on expofe les moyens de
rendre le Royaume plus floriffant. On
traite enfuite de différentes productions ,
comme la luzerne , le treffe , le fainfoin
, les troupeaux , la laine , le miel ,
le beurre , le fuif, les arbres fruitiers
les prairies artificielles , & enfin tout ce
qui peut être l'objet de l'attention duCultivateur.
On y trouve des inftructions:
très utiles fur les défrichemens , fur les
pays montagneux , fur les enclos , fur
le fervice des boeufs & des chevaux , & c,
& c. On a ajouté à tout cela , comme if
eft annoncé dans le titre , la manière de
cultiver les bois pour la conftruction
des vaiffeaux ; ce qui fera d'une grande
utilité pour la France , qui eft obligée
de faire de gros frais pour fe les procurer.
118 MERCURE DE FRANCE.
Il réſulte de ce livre , que la culture des
terres ou négligée ou peu entendue , eft
l'unique caufe de la mifère ; que nous
poffédons les vraies richeffes , mais que
nous l'ignorons ; que nous voyons dans
nos Provinces une forte envie de perfectionner
l'Agriculture , mais que les
principes de la fécondité manquent ;
que les fourrages ne font pas fuffifans
pour élever des beftiaux , & c ; mais
qu'avec les moyens propofés par l'Auteur
, ils trouveront en peu de temps
une nourriture abondante , & c . Toutes
ces affertions ne font établies que fur
des faits qui marquent dans M. Des Pommiers
, un obfervateur exact & un bon
citoyen.
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Résumé : L'ART de s'enrichir promptement par l'Agriculture, prouvé par des expériences ; par le Sr DES POMMIERS. Nouvelle Edition, corrigée & considérablement augmentée de plusieurs expériences, & de la manière de cultiver les bois pour la construction des vaisseaux. A Paris, chez GUILLYN, Libraire, quai des Augustins, au Lys d'or, du côté du pont S. Michel 1763 ; avec approbation & privilége du Roi, vol. in-12 , d'environ 200 pages.
L'ouvrage 'L'ART de s'enrichir promptement par l'Agriculture' du Sr Des Pommiers, publié à Paris chez Guillyn, est une nouvelle édition corrigée et augmentée de méthodes pour cultiver les bois destinés à la construction de vaisseaux. La première édition s'étant rapidement épuisée, une seconde édition enrichie d'expériences nouvelles et réussies a été nécessaire. Le livre, d'environ 200 pages, est structuré en vingt-neuf chapitres couvrant divers aspects de l'agriculture pour améliorer la fertilité des terres et enrichir les cultivateurs. Les sujets abordés incluent les causes de la misère des cultivateurs, les moyens de rendre le royaume plus florissant, et des instructions sur diverses productions agricoles telles que la luzerne, le trèfle, le foin, les troupeaux, la laine, le miel, le beurre, le suif, les arbres fruitiers, et les prairies artificielles. Des conseils pratiques sont également fournis sur le défrichage, la gestion des terres montagneuses, les enclos, et le service des bovins et des chevaux. L'ouvrage souligne que la négligence ou la mauvaise gestion de la culture des terres est la principale cause de la misère. Il met en avant l'existence de richesses potentielles ignorées et une envie de perfectionner l'agriculture, mais manque de principes de fécondité. Des solutions sont proposées pour améliorer la production de fourrages et nourrir abondamment le bétail. Les affirmations du livre sont basées sur des observations précises et un engagement citoyen de l'auteur.
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L'ART de s'enrichir promptement par l'Agriculture, prouvé par des expériences ; par le Sr DES POMMIERS. Nouvelle Edition, corrigée & considérablement augmentée de plusieurs expériences, & de la manière de cultiver les bois pour la construction des vaisseaux. A Paris, chez GUILLYN, Libraire, quai des Augustins, au Lys d'or, du côté du pont S. Michel 1763 ; avec approbation & privilége du Roi, vol. in-12 , d'environ 200 pages.
10
p. 213-214
« L'Auteur du Semoir-à-bras de Languedoc, desirant faire connoître aux [...] »
Début :
L'Auteur du Semoir-à-bras de Languedoc, desirant faire connoître aux [...]
Mots clefs :
Semoir, Agriculture, Auteur, Languedoc, Abbé
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « L'Auteur du Semoir-à-bras de Languedoc, desirant faire connoître aux [...] »
L'AUTEUR du Semoir- à-bras de Languedoc
; defirant faire connoître aux Agriculteurs
de la Capitale du Royaume , la commodité &
l'utilité de cet inſtrument de labourage , déjà
au gré du Public dans les Provinces Méridionales
& autres , a cru devoir en faire faire un dépôt à
Paris. Ceux qui deſireront prendre connoiffance
& ſe procurer de ces inſtrumens , pourront s'adreſſer
an fieur BLEUZE , à l'Hôtel de la Prévôté,
rue d' Argenteuil , chargé de ce dépôt & des envois
en Province.
Le prix du Semoirpris à Paris eſt de 53 livres ,
emballage compris. AAvignon il coûte 39 livres
emballage également compris.
On ſe chargede les envoyer dans tels pays quece
ſoit , à la charge aux Amateurs d'en payer le
port.
Les perſonnes qui deſireront s'en procuser, ſçavoir,
à Paris, doivent s'adreſſer au ſieur BLEUZE;
A Avignon , il faut s'adreſſer à M. l'Abbé Soumille.
Il faut payer d'avance 24 liv parce qu'on
ne fait ces inftrumens que de commande , & le
ſurplus ſera exigé lorſque la fabrication en ſera
faite, & avant l'envoi,
Il faut affranchir les ports de Lettres & de l'argent.
L'AUTEUR du Semoir- à-bras de Languedoc vient
de publier la figure , les proportions & l'explications
d'un ſecond Inſtrument d'Agriculture qui
fait pendant au premier. C'eſt une machine propre
a brifer les mottes des champs que l'on veut
enfemencer. Il a eu P'honneur d'en préſenterun
modèle engrand à ladernière l'Aſſemblée des Etats
Généraux de cette Province , qui ontdélibéré d'en
envoyer des copies dans tous les Diocéfes pour
le faire connoître . C'eſt une demie feuille d'impreſſion
, gratuite , qu'il offre à tous ceux qui
214 MERCURE DE FRANCE.
A
la lui demanderont par une lettre affranchie.
Ildélivre auſſi gratuitement unedemie feuille,
contenant une ſeconde ſuite d'expériences faites
avec ſon Semoir &tirées de la récolte de 1763 .
On y voit , entre autre choſe , un mémoire fort
inftructif , dreſſé par M. Duverger , Secrétaire
perpétuel du Bureau Royal d'Agriculture de
la Ville du Mans. Le Public paroît goûter de
plus en plns cette nouvelle méthode , puiſque
la liſte des Souſcripteurs que nous avons lous
les yeux , a été porté à cent ſeize dans l'intervalle
de trois années , lans y comprendre
ceux de ces Semoirs que l'on conſtruit ailleurs
par imitation , d'après les moyens qu'il en a
fournis lui-même dans une petite brochure qu'il
donne gratuitement.
L'Adreſſe eſt à l'Abbé Soumille , Correſpondant
des Académies Royales des Sciences de Paris
, Toulouſe & Montpellier , Aſſocié libre de la
Société Royale d'Agriculture de Limoges , d
Villeneuve-lés-Avignon. On doit affranchir le
port des Lettres.
; defirant faire connoître aux Agriculteurs
de la Capitale du Royaume , la commodité &
l'utilité de cet inſtrument de labourage , déjà
au gré du Public dans les Provinces Méridionales
& autres , a cru devoir en faire faire un dépôt à
Paris. Ceux qui deſireront prendre connoiffance
& ſe procurer de ces inſtrumens , pourront s'adreſſer
an fieur BLEUZE , à l'Hôtel de la Prévôté,
rue d' Argenteuil , chargé de ce dépôt & des envois
en Province.
Le prix du Semoirpris à Paris eſt de 53 livres ,
emballage compris. AAvignon il coûte 39 livres
emballage également compris.
On ſe chargede les envoyer dans tels pays quece
ſoit , à la charge aux Amateurs d'en payer le
port.
Les perſonnes qui deſireront s'en procuser, ſçavoir,
à Paris, doivent s'adreſſer au ſieur BLEUZE;
A Avignon , il faut s'adreſſer à M. l'Abbé Soumille.
Il faut payer d'avance 24 liv parce qu'on
ne fait ces inftrumens que de commande , & le
ſurplus ſera exigé lorſque la fabrication en ſera
faite, & avant l'envoi,
Il faut affranchir les ports de Lettres & de l'argent.
L'AUTEUR du Semoir- à-bras de Languedoc vient
de publier la figure , les proportions & l'explications
d'un ſecond Inſtrument d'Agriculture qui
fait pendant au premier. C'eſt une machine propre
a brifer les mottes des champs que l'on veut
enfemencer. Il a eu P'honneur d'en préſenterun
modèle engrand à ladernière l'Aſſemblée des Etats
Généraux de cette Province , qui ontdélibéré d'en
envoyer des copies dans tous les Diocéfes pour
le faire connoître . C'eſt une demie feuille d'impreſſion
, gratuite , qu'il offre à tous ceux qui
214 MERCURE DE FRANCE.
A
la lui demanderont par une lettre affranchie.
Ildélivre auſſi gratuitement unedemie feuille,
contenant une ſeconde ſuite d'expériences faites
avec ſon Semoir &tirées de la récolte de 1763 .
On y voit , entre autre choſe , un mémoire fort
inftructif , dreſſé par M. Duverger , Secrétaire
perpétuel du Bureau Royal d'Agriculture de
la Ville du Mans. Le Public paroît goûter de
plus en plns cette nouvelle méthode , puiſque
la liſte des Souſcripteurs que nous avons lous
les yeux , a été porté à cent ſeize dans l'intervalle
de trois années , lans y comprendre
ceux de ces Semoirs que l'on conſtruit ailleurs
par imitation , d'après les moyens qu'il en a
fournis lui-même dans une petite brochure qu'il
donne gratuitement.
L'Adreſſe eſt à l'Abbé Soumille , Correſpondant
des Académies Royales des Sciences de Paris
, Toulouſe & Montpellier , Aſſocié libre de la
Société Royale d'Agriculture de Limoges , d
Villeneuve-lés-Avignon. On doit affranchir le
port des Lettres.
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Résumé : « L'Auteur du Semoir-à-bras de Languedoc, desirant faire connoître aux [...] »
L'auteur du Semoir-à-bras de Languedoc informe les agriculteurs parisiens de l'utilité et de la commodité de cet outil, déjà apprécié dans les provinces méridionales. Un dépôt est établi à Paris chez le sieur BLEUZE, à l'Hôtel de la Prévôté, rue d'Argenteuil. Le prix du semoir est de 53 livres à Paris, contre 39 livres à Avignon. Les instruments peuvent être envoyés partout, les acheteurs payant le port. Les commandes se font auprès du sieur BLEUZE à Paris et de M. l'Abbé Soumille à Avignon, avec un acompte de 24 livres requis à l'avance. L'auteur présente également une machine pour briser les mottes des champs, dont un modèle a été montré aux États Généraux de la province. Il offre gratuitement des informations sur cet instrument et des expériences réalisées avec le semoir en 1763. La méthode suscite un intérêt croissant, avec 116 souscripteurs en trois ans. Les demandes doivent être adressées à l'Abbé Soumille, correspondant des académies royales des sciences de Paris, Toulouse et Montpellier, et associé de la Société Royale d'Agriculture de Limoges et Villeneuve-lès-Avignon.
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11
p. 12-13
LOGOGRIPHE.
Début :
Les présens que Cérès nous fait en abondance, [...]
Mots clefs :
Agriculture