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1
p. 205-206
PEINTURE.
Début :
COMME la lettre que nous avons insérée dans le Mercure d'Octobre sur [...]
Mots clefs :
Prix, Académie royale de peinture
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texteReconnaissance textuelle : PEINTURE.
PEINTURE.
Cférée dans le Mercure d'Octobre fur
OMME la lettre que nous avons in
la féance publique, tenue le ro Septembre
par l'Académie Royale de Peinture , n'eft
entrée dans aucun détail de la diftribution
des prix , nous allons y fuppléer avec
le plus de précision qu'il nous fera poffible.
M. le Marquis de Marigny , Directeur
& Ordonnateur général des bâtimens du
Roi , diftribua ce jour-là les médailles d'or
& d'argent , que Sa Majefté accorde aux
éleves de cette Académie leur encoupour
ragement. Son gout & fon amour pour les
arts lui font joindre tant de politeffe à
cette diftribution des graces du Roi , qu'en
quelque maniere elles en augmentent de
prix.
206 MERCURE DE FRANCE.
Le premier prix de peinture fut adjugé
au Sr Chardin , fils du célébre M. Chardin
, Confeiller & Tréforier de la même
Académie. Le premier prix de Sculpture
au fieur Bridau. Le fecond prix de Peinture
au Sr Joullain , & le fecond de Sculpture
au Sr Berré. M. le Directeur général fit
enfuite la diftribution des médailles d'argent
accordées aux éleves fur des Académies
deffinées ou modelées . Nous attendons
, comme tout Paris , avec la plus vive
impatience l'impreffion du Poëme dont M.
Watelet fit la lecture dans cette féance ,
pour en rendre compte au Public , & lui
donner toutes les louanges qu'il mérite.
Cférée dans le Mercure d'Octobre fur
OMME la lettre que nous avons in
la féance publique, tenue le ro Septembre
par l'Académie Royale de Peinture , n'eft
entrée dans aucun détail de la diftribution
des prix , nous allons y fuppléer avec
le plus de précision qu'il nous fera poffible.
M. le Marquis de Marigny , Directeur
& Ordonnateur général des bâtimens du
Roi , diftribua ce jour-là les médailles d'or
& d'argent , que Sa Majefté accorde aux
éleves de cette Académie leur encoupour
ragement. Son gout & fon amour pour les
arts lui font joindre tant de politeffe à
cette diftribution des graces du Roi , qu'en
quelque maniere elles en augmentent de
prix.
206 MERCURE DE FRANCE.
Le premier prix de peinture fut adjugé
au Sr Chardin , fils du célébre M. Chardin
, Confeiller & Tréforier de la même
Académie. Le premier prix de Sculpture
au fieur Bridau. Le fecond prix de Peinture
au Sr Joullain , & le fecond de Sculpture
au Sr Berré. M. le Directeur général fit
enfuite la diftribution des médailles d'argent
accordées aux éleves fur des Académies
deffinées ou modelées . Nous attendons
, comme tout Paris , avec la plus vive
impatience l'impreffion du Poëme dont M.
Watelet fit la lecture dans cette féance ,
pour en rendre compte au Public , & lui
donner toutes les louanges qu'il mérite.
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Résumé : PEINTURE.
Le 9 septembre, la distribution des prix de l'Académie Royale de Peinture a eu lieu sous la présidence de M. le Marquis de Marigny, Directeur et Ordonnateur général des bâtiments du Roi. Les médailles d'or et d'argent ont été remises aux lauréats. Le premier prix de peinture a été attribué au Sr Chardin, fils du célèbre M. Chardin, Conseiller et Trésorier de l'Académie. Le premier prix de sculpture a été décerné au Sr Bridau. Le second prix de peinture a été remporté par le Sr Joullain, et le second prix de sculpture par le Sr Berré. Des médailles d'argent ont également été distribuées aux élèves des académies dessinées ou modelées. Le poème de M. Watelet, lu lors de cette séance, sera imprimé pour être rendu public.
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2
p. 206-209
Lettre à l'Auteur du Mercure.
Début :
MONSIEUR, n'étant point connu de M. Gautier, & ne le connoissant [...]
Mots clefs :
Inventeur, Planches, Imprimer, Peinture, Couleurs, Jacques Gautier d'Agoty
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Lettre à l'Auteur du Mercure.
Lettre à l'Auteur du Mercure.
MONSIEUR, cont
ONSIEUR , n'étant point connu
de M. Gautier , & ne le connoiffant
que par fa grande réputation qu'il appuie
de tout fon crédit auprès du Public , permettez-
moi que par votre moyen je lui
demande l'explication de ce qu'il a avancé
dans le Mercure du mois de Novembre
dernier. Il nous affure qu'il eft l'inventeur
de l'art d'imprimer les tableaux à quatre
Cuivres. Je n'ai jufqu'ici rien revoqué en
doute de tout ce qu'il lui a plu dire.puDECEMBRE.
1755. 207
bliquement , & fur fa parole j'ai cru , lui
voyant écrire fur toutes fortes de matieres
qu'il y étoit très -entendu . J'ai même
porté ma croyance jufqu'à me perfuader
qu'il avoit fait , ainfi qu'il le dit à qui
veut l'entendre , un fyftême meilleur que
celui de Newton , & j'attribuois à une obfl'inattention
tination impardonnable
,
allant jufqu'au mépris qu'ont les Sçavans
pour les découvertes : enfin j'étois
difpofé à croire des chofes encore plus incroyables
, & je fuis extrêmement affligé
de me voir dans la néceffité de lui retirer
cette confiance aveugle. Il fe dit l'inventeur
de ce qu'il appelle l'Art d'imprimer
les eftampes coloriées. Peut - il avoir oublié
qu'il eft de notoriété publique que M.
Le Blond l'avoit trouvé bien des années
avant qu'il fût en âge d'y penfer , & en
avoit donné des preuves connues pendant
long- tems en Angleterre , & dans fa vieilleffe
à Paris : que M. Gautier lui -même ,
entra chez M. Le Blond pour y apprendre
ce talent , auquel il ne s'étoit pas deftiné
d'abord , puifque s'il s'étoit propofé cette
Occupation plufieurs années auparavant ,
il s'y feroit apparemment préparé par une
longue étude du deffein ? La vafte étendue
des connoiffances dont on a vu depuis
les fruits , le tenoit alors dans une espece
zo8 MERCURE DE FRANCE.
d'indécifion , & c'eft maintenant fans
doute ce qui lui caufe ce manque de mémoire
. Je penfe cependant entrevoir quelque
caufe à l'erreur qui lui donne lieu de
fe croire inventeur.
M. Le Blond ne fe fervoit que de trois
planches chargées chacune d'une couleur ,
& plus ou moins travaillées , felon la quantité
dont cette couleur doit entrer dans la
teinte ; M. Gautier en a ajouté une quatrieme.
Seroit- ce là ce qu'il prendroit pour
une invention ? & fe peut-il qu'il ne s'apperçoive
pas que l'invention de cet art ,
affez peu important , confiſte à avoir conçu
le premier qu'on pourroit, par des planches
gravées & imprimées de différentes
couleurs , imiter les tons de la Peinture ?
M. Le Blond n'en mettoit que trois , M.
Gautier , pour ne faire que la même chofe,
en met quatre , un autre en mettra cinq ,
fix , tant que l'on voudra. Compteronsnous
le nombre des inventeurs par le nombre
des planches ? Quand on fuppoferoit
même que cette quatrieme planche auroit
apporté quelque perfection dans les ouvrages
de ce genre, ne devroit- on pas dire ,
pour parler exactement : M. Gautier , ani
moyen d'un privilege exclusif, a feul perfectionné
l'art d'imprimer les eftampes coloriées
à quatre cuivres.
DECEMBRE . 1755 : 209
Je fuis vraiment fâché que M. Gautier
m'ait mis dans le cas de l'incertitude à
l'égard du dégré de croyance qui lui eft
dûe ; & je ne vous cacherai pas que je
ferois curieux de fçavoir quels font ces
Académiciens qui ont approuvé les morceaux
qu'il a préfentés à M. le Marquis de
Marigny. Ces fuffrages font de poids , & je
crois que le Public , ainfi que moi , feroit
charmé de n'avoir là- deffus aucun doute.
J'ai l'honneur d'être , & c.
MONSIEUR, cont
ONSIEUR , n'étant point connu
de M. Gautier , & ne le connoiffant
que par fa grande réputation qu'il appuie
de tout fon crédit auprès du Public , permettez-
moi que par votre moyen je lui
demande l'explication de ce qu'il a avancé
dans le Mercure du mois de Novembre
dernier. Il nous affure qu'il eft l'inventeur
de l'art d'imprimer les tableaux à quatre
Cuivres. Je n'ai jufqu'ici rien revoqué en
doute de tout ce qu'il lui a plu dire.puDECEMBRE.
1755. 207
bliquement , & fur fa parole j'ai cru , lui
voyant écrire fur toutes fortes de matieres
qu'il y étoit très -entendu . J'ai même
porté ma croyance jufqu'à me perfuader
qu'il avoit fait , ainfi qu'il le dit à qui
veut l'entendre , un fyftême meilleur que
celui de Newton , & j'attribuois à une obfl'inattention
tination impardonnable
,
allant jufqu'au mépris qu'ont les Sçavans
pour les découvertes : enfin j'étois
difpofé à croire des chofes encore plus incroyables
, & je fuis extrêmement affligé
de me voir dans la néceffité de lui retirer
cette confiance aveugle. Il fe dit l'inventeur
de ce qu'il appelle l'Art d'imprimer
les eftampes coloriées. Peut - il avoir oublié
qu'il eft de notoriété publique que M.
Le Blond l'avoit trouvé bien des années
avant qu'il fût en âge d'y penfer , & en
avoit donné des preuves connues pendant
long- tems en Angleterre , & dans fa vieilleffe
à Paris : que M. Gautier lui -même ,
entra chez M. Le Blond pour y apprendre
ce talent , auquel il ne s'étoit pas deftiné
d'abord , puifque s'il s'étoit propofé cette
Occupation plufieurs années auparavant ,
il s'y feroit apparemment préparé par une
longue étude du deffein ? La vafte étendue
des connoiffances dont on a vu depuis
les fruits , le tenoit alors dans une espece
zo8 MERCURE DE FRANCE.
d'indécifion , & c'eft maintenant fans
doute ce qui lui caufe ce manque de mémoire
. Je penfe cependant entrevoir quelque
caufe à l'erreur qui lui donne lieu de
fe croire inventeur.
M. Le Blond ne fe fervoit que de trois
planches chargées chacune d'une couleur ,
& plus ou moins travaillées , felon la quantité
dont cette couleur doit entrer dans la
teinte ; M. Gautier en a ajouté une quatrieme.
Seroit- ce là ce qu'il prendroit pour
une invention ? & fe peut-il qu'il ne s'apperçoive
pas que l'invention de cet art ,
affez peu important , confiſte à avoir conçu
le premier qu'on pourroit, par des planches
gravées & imprimées de différentes
couleurs , imiter les tons de la Peinture ?
M. Le Blond n'en mettoit que trois , M.
Gautier , pour ne faire que la même chofe,
en met quatre , un autre en mettra cinq ,
fix , tant que l'on voudra. Compteronsnous
le nombre des inventeurs par le nombre
des planches ? Quand on fuppoferoit
même que cette quatrieme planche auroit
apporté quelque perfection dans les ouvrages
de ce genre, ne devroit- on pas dire ,
pour parler exactement : M. Gautier , ani
moyen d'un privilege exclusif, a feul perfectionné
l'art d'imprimer les eftampes coloriées
à quatre cuivres.
DECEMBRE . 1755 : 209
Je fuis vraiment fâché que M. Gautier
m'ait mis dans le cas de l'incertitude à
l'égard du dégré de croyance qui lui eft
dûe ; & je ne vous cacherai pas que je
ferois curieux de fçavoir quels font ces
Académiciens qui ont approuvé les morceaux
qu'il a préfentés à M. le Marquis de
Marigny. Ces fuffrages font de poids , & je
crois que le Public , ainfi que moi , feroit
charmé de n'avoir là- deffus aucun doute.
J'ai l'honneur d'être , & c.
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Résumé : Lettre à l'Auteur du Mercure.
L'auteur d'une lettre demande des éclaircissements à un destinataire concernant une affirmation de M. Gautier publiée dans le Mercure de novembre précédent. L'auteur avait initialement cru sans réserve les déclarations de M. Gautier, notamment l'invention de l'art d'imprimer les tableaux à quatre cuivres. Cependant, il remet en question cette affirmation en soulignant que M. Le Blond avait déjà développé cette technique avant M. Gautier. L'auteur précise que M. Gautier avait appris cette technique auprès de M. Le Blond et que l'ajout d'une quatrième planche par M. Gautier ne constitue pas une véritable invention, mais une modification mineure. L'auteur exprime son regret de devoir révoquer sa confiance en M. Gautier et souhaite connaître les académiciens ayant approuvé les travaux de M. Gautier pour lever tout doute.
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3
p. 209-212
Explication d'un Tableau peint à l'encre de la Chine, par M. Gosmond, représentant les Graces animant & encourageant les Talens ; dédié à Madame de Pompadour.
Début :
Les Graces descendant du Ciel, pour animer les Talens & les Arts, forment [...]
Mots clefs :
Tableau, Talents, Gloire, Grâces, Couronne, Madame de Pompadour
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Explication d'un Tableau peint à l'encre de la Chine, par M. Gosmond, représentant les Graces animant & encourageant les Talens ; dédié à Madame de Pompadour.
Explication d'un Tableau peint à l'encre de
la Chine , par M. Gefmond , repréfentant
les Graces animant & encourageant les
Talens ; dédié à Madame de Pompadour.
Es Graces defcendant du Ciel , pour
, le
LE Grec lesTalens & les Arts , forment
le principal grouppe , & donnent ,
par la lumiere qui les environne
jour à tous les objets dont le Tableau
eft compofé. Elles font accompagnées de
la Libéralité , qui récompenfe les dons ,
que les Graces répandent fur les heureux
Génies des Sciences & des Beaux-
Arts. Ces mêmes Génies. font reprétentés
au deffous , travaillant à l'envi , pour
fe rendre dignes des faveurs qu'ils reçoivent
des Divinités qui les éclairent & qui
les animent. Ils caractériſent , la Mufique,
le Deffein , la Poéfie , l'Architecture , com210
MERCURE DE FRANCE.
me les attributs , qui font au milieu d'eux ,
défignent la Peinture & la Sculpture , Arts,
fi juftement & fi dignement protégés aujourd'hui.
On voit , fur le devant , la
Déelle des Talens , couronnée de laurier ,
& affife au pied d'un palmier , appuyée fur
un ancre , fymbole de l'Efpérance . Elle
tient un cartouche , où font gravées les
armes de Madame de Pompadour , & elle
contemple , avec autant de plaifir que d'admiration
, les Graces animer par leurs . regards
& leurs bienfaits , les Génies dont
elle eft la mere. Apollon , du côté oppofé ,
invite les Mufes qui l'environnent , à rendre
hommage aux Graces & à leur confaerer
leurs talens , puifque ce font elles fenles
, qui les peuvent faire valoir , & les
couronner d'une gloire immortelle . Au
bas du Tableau , on lit ces vers :
Dans les cieux , fur la terre , on invoque les
Graces ;
L'Amour leur doit les coeurs qui volent fur fes
traces ,
Apollon , tout le prix de fes heureux talens :
Elles ornent le coeur , l'efprit , les fentimens.
Sur le Tibre on les vit , dans Augufte & Mécene
Pour former le bon goût , prodiguer leurs faveurs :
Leur regne eft aujourd'hui fur le bord de la Seine ,
On le Dieu des Beaux- Arts leur doit les protecteurs.
DECEMBRE. 1755. 211
Nous ajouterons encore du même Auteur
, ( qui a donné au Public en 1752 .
Hiftoire métallique des campagnes du Roi ,
dédiée à Sa Majefté , & qui fe vend à
Paris , chez le fieur Vanheck , rue d'Enfer ,
près S. Landry, dans la Cité , ) la defcription
d'un tableau allégorique de fa compofition
, repréfentant Hercule couronné par
Les foins de la Sageffe , dédié à M. le Maréchal
Duc de Belle-Ifle , à qui il en avoit
fait un hommage particulier en 1752 , &
dont nous allons donner une légere explication.
Le principal objet qu'a eu l'Auteur de
ce tableau , eft d'y peindre la gloire que
s'eft acquife M. le Maréchal , par fes nobles
travaux . Le Roi y eft défigné fous la
forme de Jupiter , & Minerve eft auprès de
lui . L'illuftre feigneur que l'on a eu deffein
d'y caractériſer , y eft repréſenté fous la
figure d'Hercule. Ce Héros , foulant à fes
pieds l'Hydre de Lerne , Type du plus
glorieux de fes exploits , regarde le fouverain
des Dieux , avec une expreffion , qui
fait voir tout fon amour & toute fa reconnoiffance
; image dont l'objet eft de faire
allufion aux différens emplois politiques
& militares que Sa Majefté a confiés au
Maréchal Duc de Belle- Ifle , dans lesquels
il s'eft autant diftingué par la fupériorité
de fon génie , que par la force de fon cou-
#
212 MERCURE DE FRANCE.
rage . On voit la Victoire fur le devant du
tableau , aflife à l'ombre d'un palmier , fur
des trophées d'armes . Cette Déeffe , d'un
air fatisfait , confidere Hercule , couronné
par les mains de la Sageffe , & elle montre
fur fon bouclier cette infcription : Sic
Herculeo labore , novus Alcides , Heros Gallia
, immortali coronatur gloria , Jove probante
: qui fignifie : C'eft ainfi qu'un nouvel
Alcide , ce Héros François , a mérité , par des
travaux dignes d'Hercule , d'être couronné
d'une gloire immortelle , fous le bon plaifir
même de Jupiter. Au bas du tableau on lic
ces vers :
Un homme jufte , fage , & ferme en fes projets ;
Verroit , fans s'étonner , l'univers fe diffoudre ,
S'écrouler fur la tête , & le réduire en poudre,
Qu'il périrait conftant dans fes nobles objets .
Quand on fuit la vertu , jamais on ne recule :
C'eft par là qu'autrefois la Grece vit Hercule ,
Soutenant des deftins toute l'iniquité ; i
Vôler en dépit d'eux à l'immortalité.
Tel on vit de nos jours , le généreux BELLE-ISLE ,
Inébranlable au fort , à la gloire docile ,
A Prague , nous montrer un nouveau Xénophon ;
Fabius en Provence , au confeil un Caton .
Minerve , couronnant la Gloire qui le guide ,
Lecouronne aujourdhui fous tous les traits d'Alcide.
la Chine , par M. Gefmond , repréfentant
les Graces animant & encourageant les
Talens ; dédié à Madame de Pompadour.
Es Graces defcendant du Ciel , pour
, le
LE Grec lesTalens & les Arts , forment
le principal grouppe , & donnent ,
par la lumiere qui les environne
jour à tous les objets dont le Tableau
eft compofé. Elles font accompagnées de
la Libéralité , qui récompenfe les dons ,
que les Graces répandent fur les heureux
Génies des Sciences & des Beaux-
Arts. Ces mêmes Génies. font reprétentés
au deffous , travaillant à l'envi , pour
fe rendre dignes des faveurs qu'ils reçoivent
des Divinités qui les éclairent & qui
les animent. Ils caractériſent , la Mufique,
le Deffein , la Poéfie , l'Architecture , com210
MERCURE DE FRANCE.
me les attributs , qui font au milieu d'eux ,
défignent la Peinture & la Sculpture , Arts,
fi juftement & fi dignement protégés aujourd'hui.
On voit , fur le devant , la
Déelle des Talens , couronnée de laurier ,
& affife au pied d'un palmier , appuyée fur
un ancre , fymbole de l'Efpérance . Elle
tient un cartouche , où font gravées les
armes de Madame de Pompadour , & elle
contemple , avec autant de plaifir que d'admiration
, les Graces animer par leurs . regards
& leurs bienfaits , les Génies dont
elle eft la mere. Apollon , du côté oppofé ,
invite les Mufes qui l'environnent , à rendre
hommage aux Graces & à leur confaerer
leurs talens , puifque ce font elles fenles
, qui les peuvent faire valoir , & les
couronner d'une gloire immortelle . Au
bas du Tableau , on lit ces vers :
Dans les cieux , fur la terre , on invoque les
Graces ;
L'Amour leur doit les coeurs qui volent fur fes
traces ,
Apollon , tout le prix de fes heureux talens :
Elles ornent le coeur , l'efprit , les fentimens.
Sur le Tibre on les vit , dans Augufte & Mécene
Pour former le bon goût , prodiguer leurs faveurs :
Leur regne eft aujourd'hui fur le bord de la Seine ,
On le Dieu des Beaux- Arts leur doit les protecteurs.
DECEMBRE. 1755. 211
Nous ajouterons encore du même Auteur
, ( qui a donné au Public en 1752 .
Hiftoire métallique des campagnes du Roi ,
dédiée à Sa Majefté , & qui fe vend à
Paris , chez le fieur Vanheck , rue d'Enfer ,
près S. Landry, dans la Cité , ) la defcription
d'un tableau allégorique de fa compofition
, repréfentant Hercule couronné par
Les foins de la Sageffe , dédié à M. le Maréchal
Duc de Belle-Ifle , à qui il en avoit
fait un hommage particulier en 1752 , &
dont nous allons donner une légere explication.
Le principal objet qu'a eu l'Auteur de
ce tableau , eft d'y peindre la gloire que
s'eft acquife M. le Maréchal , par fes nobles
travaux . Le Roi y eft défigné fous la
forme de Jupiter , & Minerve eft auprès de
lui . L'illuftre feigneur que l'on a eu deffein
d'y caractériſer , y eft repréſenté fous la
figure d'Hercule. Ce Héros , foulant à fes
pieds l'Hydre de Lerne , Type du plus
glorieux de fes exploits , regarde le fouverain
des Dieux , avec une expreffion , qui
fait voir tout fon amour & toute fa reconnoiffance
; image dont l'objet eft de faire
allufion aux différens emplois politiques
& militares que Sa Majefté a confiés au
Maréchal Duc de Belle- Ifle , dans lesquels
il s'eft autant diftingué par la fupériorité
de fon génie , que par la force de fon cou-
#
212 MERCURE DE FRANCE.
rage . On voit la Victoire fur le devant du
tableau , aflife à l'ombre d'un palmier , fur
des trophées d'armes . Cette Déeffe , d'un
air fatisfait , confidere Hercule , couronné
par les mains de la Sageffe , & elle montre
fur fon bouclier cette infcription : Sic
Herculeo labore , novus Alcides , Heros Gallia
, immortali coronatur gloria , Jove probante
: qui fignifie : C'eft ainfi qu'un nouvel
Alcide , ce Héros François , a mérité , par des
travaux dignes d'Hercule , d'être couronné
d'une gloire immortelle , fous le bon plaifir
même de Jupiter. Au bas du tableau on lic
ces vers :
Un homme jufte , fage , & ferme en fes projets ;
Verroit , fans s'étonner , l'univers fe diffoudre ,
S'écrouler fur la tête , & le réduire en poudre,
Qu'il périrait conftant dans fes nobles objets .
Quand on fuit la vertu , jamais on ne recule :
C'eft par là qu'autrefois la Grece vit Hercule ,
Soutenant des deftins toute l'iniquité ; i
Vôler en dépit d'eux à l'immortalité.
Tel on vit de nos jours , le généreux BELLE-ISLE ,
Inébranlable au fort , à la gloire docile ,
A Prague , nous montrer un nouveau Xénophon ;
Fabius en Provence , au confeil un Caton .
Minerve , couronnant la Gloire qui le guide ,
Lecouronne aujourdhui fous tous les traits d'Alcide.
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Résumé : Explication d'un Tableau peint à l'encre de la Chine, par M. Gosmond, représentant les Graces animant & encourageant les Talens ; dédié à Madame de Pompadour.
Le texte présente deux tableaux allégoriques réalisés par M. Gefmond. Le premier tableau, exécuté à l'encre de Chine, est dédié à Madame de Pompadour et met en scène les Grâces animant et encourageant les talents. Les Grâces, descendues du ciel, illuminent les objets du tableau et sont accompagnées de la Libéralité, qui récompense les dons des Grâces aux génies des sciences et des beaux-arts. Ces génies, représentés au-dessous, travaillent pour se rendre dignes des faveurs des divinités. Les arts tels que la musique, le dessin, la poésie, l'architecture, la peinture et la sculpture sont également représentés. La Déesse des Talents, couronnée de laurier, contemple les Grâces animant les génies. Apollon invite les Muses à rendre hommage aux Grâces. Le tableau est orné de vers soulignant l'importance des Grâces dans les arts. Le second tableau, également de M. Gefmond, est dédié au Maréchal Duc de Belle-Isle et représente Hercule couronné par les fruits de la Sagesse. Hercule, foulant l'Hydre de Lerne, symbolise les exploits du Maréchal. Le Roi est représenté sous la forme de Jupiter, et Minerve est à ses côtés. La Victoire, assise à l'ombre d'un palmier, contemple Hercule couronné par la Sagesse. Une inscription sur le bouclier de la Victoire célèbre les travaux du Maréchal, comparés à ceux d'Hercule. Des vers en bas du tableau louent la fermeté et le courage du Maréchal, comparé à Hercule et à d'autres figures historiques.
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4
p. 213-216
GRAVURE.
Début :
Le Sieur Chenu, Graveur, vient de donner au Public deux parfaitement [...]
Mots clefs :
Gravure, Estampes, Tableau, Graveur
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : GRAVURE.
GRAVURE.
E Sieur Chenu , Graveur , vient de
donner au Public deux parfaitement
belles eftampes d'après les tableaux peints
à Rome , par M. Pierré , Ecuyer , premier
Peintre de S. A. S. Mgneur le Duc d'Or-
Léans. Les fujets font deux Académies de
grandeur naturelle qui paroiffent ici ,
Tous les titres du Supplice de Promethée &
du Repos de Bacchus , parce que l'une qui
eft vue de face , eft attachée avec des chaînes
à un rocher; & l'autre vue par le dos
Le repofe fur une peau de Tigre & a des
pampres de vigne auprès , ce qui caractérife
l'un & l'autre fujet. Il n'eft pas poffible
d'exiger du burin une plus grande
précifion , & les chairs y font rendues avec
la plus grande vérité. Ces deux tableaux
font dans le cabinet de M. le Comte de
Vence. Le fieur Defcamps , Profeffeur de
l'école du deffein à Rouen , qui a eu l'honneur
de lui dédier la vie des Peintres Flamands
, Allemands & Hollandois , dont
les deux premiers tomes ont déja été donnés
au Public , n'a pu fe refufer aux juftes
éloges qu'ils méritent ; & malgré le principe
qu'il s'eft fait de ne parler que des
2
214 MERCURE DE FRANCE.
Peintres de ces trois nations , il dit dans
fon épître dédicatoire que ces tableaux
placés à côté d'un tableau du Rembrandt ,
s'y foutiennent par la couleur , & leur
font fort fupérieurs du côté de la correction
& de l'élegance du deſſein .
LE ST CHEDEL , Graveur , vient de donner
au Public une eftampe d'après Breugel
de Velour , de la même grandeur du tableau
; elle a pour titre Vente de poiffons à
Schevelinge. On y voit une grande multiplicité
de marchands , & plusieurs perfonnes
qui fe promenent au bord de la mer ,
foit à cheval ou dans des voitures. La rade
paroît couverte de vaiffeaux & de bâtimens
de pêcheurs. Ce tableau a tout le
précieux que l'on connoît à ceux de ce
Maître , & le Graveur connu depuis longtems
par fa touche fiere & hardie , en a
rendu les fineffes & les détails avec une
précifion qui né láiffe rien à défirer. Il
loge rue S. André des Arts , en face de la
rue Gît- le- coeur.
LE SI ALIAMET, Graveur, vient de donner
au Public en même tems une eftampe ,
qui a pour titre l'Humilité récompenſée ,
& qui fait pendant à la précédente ;
elle eft d'après le plus grand tableau que
DECEMBRE . 1755. 215
l'on connoiffe de Bartholomée Brehemberg.
Il eft peint fur bois , & a quatre pieds
de large fur trois de hauteur ; mais il a été
réduit de façon que les figures & le tout
fe trouvent en même proportion . Le Peintre
dont les tableaux font l'ornement des
cabinets des curieux , a choisi pour fon
fujet notre Seigneur , & le Centenier qui
eft à fes genoux ; plufieurs figures parfaitement
bien grouppées forment un cercle ,
& paroiffent l'écouter avec attention : le
payfage eft orné fur le devant d'un beau
morceau d'architecture en ruine. On apperçoit
une ville fur des rochers au bord
de la mer qui termine l'horizon ; & le ciel
qui paroît orageux , contribue à faire briller
les parties éclairées de ce tableau . Celui
de Breugel de Velour & ce dernier
font tous les deux du cabinet de M. le
Comte de Vence . Le Sieur Chedel a fait
l'eau- forte de l'un & de l'autre ; mais celle
de Bartholomée Brehemberg a été entierement
finie & retouchée au burin par le
fieur Aliamet , logé rue des Mathurins
la quatrieme porte cochere en entrant par
la rue de la Harpe. On trouvera chez l'un
& l'autre à acheter les deux pendans .
LE Sr DUFLOS vient de faire paroître
deux jolies eftampes qui ont pour titre
216 MERCURE DE FRANCE.
le Billet doux & la Revendeuse à la toilette.
Elles font gravées d'après deux tableaux
peints par M. Louis Aubert. L'un de ces
tableaux repréfente une Dame aflife fur un
fopha , lifant une lettre que vient de lui
apporter un domeftique. Dans l'autre tableau
on voit une Dame à fa toilette , qui
examine des dentelles que lui préfente une
marchande. Ces deux fujets font traités
dans le gout du célebre M. Chardin. Le
Graveur les a rendus avec beaucoup d'intelligence
, & a très bien faifi l'efprit du
Peintre. Les deux eftampes que j'annonce
au Public , fe vendent chez le fieur Duflos
Graveur , rue Galande, à côté de S. Blaiſe .
LE SE RIGAUD vient de mettre au jour
trois différentes vues du château de Bellevae.
Ces trois eftampes font dédiées à
Madame de Pompadour . On trouve chez
lui toutes les vues des Maifons Royales
& autres , & différentes marines & payafages
propres pour l'optique.
Il demeure rue S. Jacques , un peu audeffus
de la rue des Mathurins.
E Sieur Chenu , Graveur , vient de
donner au Public deux parfaitement
belles eftampes d'après les tableaux peints
à Rome , par M. Pierré , Ecuyer , premier
Peintre de S. A. S. Mgneur le Duc d'Or-
Léans. Les fujets font deux Académies de
grandeur naturelle qui paroiffent ici ,
Tous les titres du Supplice de Promethée &
du Repos de Bacchus , parce que l'une qui
eft vue de face , eft attachée avec des chaînes
à un rocher; & l'autre vue par le dos
Le repofe fur une peau de Tigre & a des
pampres de vigne auprès , ce qui caractérife
l'un & l'autre fujet. Il n'eft pas poffible
d'exiger du burin une plus grande
précifion , & les chairs y font rendues avec
la plus grande vérité. Ces deux tableaux
font dans le cabinet de M. le Comte de
Vence. Le fieur Defcamps , Profeffeur de
l'école du deffein à Rouen , qui a eu l'honneur
de lui dédier la vie des Peintres Flamands
, Allemands & Hollandois , dont
les deux premiers tomes ont déja été donnés
au Public , n'a pu fe refufer aux juftes
éloges qu'ils méritent ; & malgré le principe
qu'il s'eft fait de ne parler que des
2
214 MERCURE DE FRANCE.
Peintres de ces trois nations , il dit dans
fon épître dédicatoire que ces tableaux
placés à côté d'un tableau du Rembrandt ,
s'y foutiennent par la couleur , & leur
font fort fupérieurs du côté de la correction
& de l'élegance du deſſein .
LE ST CHEDEL , Graveur , vient de donner
au Public une eftampe d'après Breugel
de Velour , de la même grandeur du tableau
; elle a pour titre Vente de poiffons à
Schevelinge. On y voit une grande multiplicité
de marchands , & plusieurs perfonnes
qui fe promenent au bord de la mer ,
foit à cheval ou dans des voitures. La rade
paroît couverte de vaiffeaux & de bâtimens
de pêcheurs. Ce tableau a tout le
précieux que l'on connoît à ceux de ce
Maître , & le Graveur connu depuis longtems
par fa touche fiere & hardie , en a
rendu les fineffes & les détails avec une
précifion qui né láiffe rien à défirer. Il
loge rue S. André des Arts , en face de la
rue Gît- le- coeur.
LE SI ALIAMET, Graveur, vient de donner
au Public en même tems une eftampe ,
qui a pour titre l'Humilité récompenſée ,
& qui fait pendant à la précédente ;
elle eft d'après le plus grand tableau que
DECEMBRE . 1755. 215
l'on connoiffe de Bartholomée Brehemberg.
Il eft peint fur bois , & a quatre pieds
de large fur trois de hauteur ; mais il a été
réduit de façon que les figures & le tout
fe trouvent en même proportion . Le Peintre
dont les tableaux font l'ornement des
cabinets des curieux , a choisi pour fon
fujet notre Seigneur , & le Centenier qui
eft à fes genoux ; plufieurs figures parfaitement
bien grouppées forment un cercle ,
& paroiffent l'écouter avec attention : le
payfage eft orné fur le devant d'un beau
morceau d'architecture en ruine. On apperçoit
une ville fur des rochers au bord
de la mer qui termine l'horizon ; & le ciel
qui paroît orageux , contribue à faire briller
les parties éclairées de ce tableau . Celui
de Breugel de Velour & ce dernier
font tous les deux du cabinet de M. le
Comte de Vence . Le Sieur Chedel a fait
l'eau- forte de l'un & de l'autre ; mais celle
de Bartholomée Brehemberg a été entierement
finie & retouchée au burin par le
fieur Aliamet , logé rue des Mathurins
la quatrieme porte cochere en entrant par
la rue de la Harpe. On trouvera chez l'un
& l'autre à acheter les deux pendans .
LE Sr DUFLOS vient de faire paroître
deux jolies eftampes qui ont pour titre
216 MERCURE DE FRANCE.
le Billet doux & la Revendeuse à la toilette.
Elles font gravées d'après deux tableaux
peints par M. Louis Aubert. L'un de ces
tableaux repréfente une Dame aflife fur un
fopha , lifant une lettre que vient de lui
apporter un domeftique. Dans l'autre tableau
on voit une Dame à fa toilette , qui
examine des dentelles que lui préfente une
marchande. Ces deux fujets font traités
dans le gout du célebre M. Chardin. Le
Graveur les a rendus avec beaucoup d'intelligence
, & a très bien faifi l'efprit du
Peintre. Les deux eftampes que j'annonce
au Public , fe vendent chez le fieur Duflos
Graveur , rue Galande, à côté de S. Blaiſe .
LE SE RIGAUD vient de mettre au jour
trois différentes vues du château de Bellevae.
Ces trois eftampes font dédiées à
Madame de Pompadour . On trouve chez
lui toutes les vues des Maifons Royales
& autres , & différentes marines & payafages
propres pour l'optique.
Il demeure rue S. Jacques , un peu audeffus
de la rue des Mathurins.
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Résumé : GRAVURE.
Le texte présente plusieurs gravures récemment réalisées par des artistes renommés. Le Sieur Chenu a produit deux estampes d'après les tableaux de M. Pierré, premier Peintre du Duc d'Orléans. Ces œuvres, intitulées 'Le Supplice de Prométhée' et 'Le Repos de Bacchus', sont situées dans le cabinet du Comte de Vence et sont louées pour leur précision et la vérité des chairs représentées. Le Sieur Descamp, professeur à Rouen, a salué la qualité de ces tableaux, les comparant favorablement à un tableau de Rembrandt. Le Sieur Le St Chedel a gravé une estampe d'après Breugel de Velours, intitulée 'Vente de poissons à Schevelinge', montrant une scène maritime animée. Cette œuvre est appréciée pour sa précision et ses détails. Le Sieur Aliamet a publié une estampe, 'L'Humilité récompensée', d'après Bartholomée Brehemberg, représentant une scène biblique avec Jésus et un centurion. Cette gravure est également située dans le cabinet du Comte de Vence. Le Sieur Duflos a créé deux estampes, 'Le Billet doux' et 'La Revendeuse à la toilette', d'après les tableaux de M. Louis Aubert, dans le style de M. Chardin. Enfin, le Sieur Rigaud a publié trois vues du château de Bellevue, dédiées à Madame de Pompadour, ainsi que diverses autres vues et paysages.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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