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1
p. 238-241
DU NORD.
Début :
On équippe à Cronstadt quatre frégates, sur lesquelles on fera embarquer [...]
Mots clefs :
Saint-Petersbourg, Varsovie, Stockholm, Copenhague, Comte, Incendie, Ministre du grand seigneur, Comte de Frisenbourg, Alger, Paix, Inoculation de la petite vérole sur des enfants, Cosaques Haydamakis, Accident
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texteReconnaissance textuelle : DU NORD.
DU NOR D.
DE PETERSBOURG , le 16 Juin.
On équippe à Cronstadt quatre frégates , fur
lefquelles on fera embarquer un certain nombre
de cadets de marine , pour les exercer dans Part
de la navigation. Il eft décidé que le commeree
demeurera libre entre Conftantinople & Temernikow
, jufqu'à ce qu'il fe forme une compagnie
marchande dans ce dernier port.
Sa Majefté Impériale a gratifié d'une penfion de
cinquante mille roubles le Comte Rafoumowski
, Hetman de l'Ukraine , pour l'indemnifer de
la perte de divers droits dont il jouiffoit , & qu'on
a fupprimés.
On n'a reçu que le 4 de ce mois les lettres qu'on
devoit recevoir de Stockholm le 29 du mois dernier.
La plupart étoient ouvertes . Il en manquoit
quelques-unes de celles qu'on attendoit. Le Maître
de la derniere pofte de Suede a mandé , que la
valife avoit été trouvée fur le grand chemin dans
l'état qu'il l'envoyoit , & que l'on ignoroit ce que
le courier étoit devenu .
Selon les nouvelles d'Efthonie , la ville de
Dorpt a été prefque totalement détruite par un
incendie. On doit au Régiment de Peterſbourg la
confervation du petit nombre de maifons qui ont
AOUST . 1755. 239
été préfervées de l'embrafement. Quatre foldats
de ce Régiment ont eu le malheur de périr dans
les flammes , & plus de cinquante ont été bleffés,
Sa Majesté Impériale tint le 12 de ce mois un
Confeil d'Etat , à l'occafion de quelques dépêches
de M. Obreskoy , fon Réfident à Conftantinople.
On vient de recevoir la trifte nouvelle d'un incendie
, qui a réduit deux mille cinq cens mai
fons en cendres dans la ville de Moſcou.
DE WARSOVIE , le 16 Juin.
Le Miniftre du Grand Seigneur , en revenant
de Frauſtadt , a repaffé à Radom , & il y a été
reçu avec beaucoup de magnificence par le Comte
Malachowski , Maréchal du tribunal des revenus
de la Couronne. Le Gouvernement a affigné
feize mille écus pour les frais du voyage du Comte
de Mnifzeck , qui doit aller complimenter , au
nom du Roi & de la République , le Grand Seigneur
fur fon avenement au trône . Un tiers de
cette fomme fera payé par le Grand Duché de
Lithuanie. Le Roi a envoyé au Miniftre de Sa
Hauteffe un fervice de porcelaine , de la plus grande
beauté. Les Cofaques Haydamakis ont recommencé
depuis peu leurs courfes. Une troupe de
ces brigands ayant pénétré dans la Staroftie de
Byalacerkiew , a pillé le village de Jenifzewska ,
& maffacré le Prêtre qui deffervoit l'églife grec
que.
DE STOCKHOLM , le 18 Juin.
Des lettres écrites d'Alger , le 2 du mois dera
nier , donnent lieu d'efperer que la paix continue
ra de ſubſiſter entre la Suede & les Algériens. -
240 MERCURE DE FRANCE.
1
Le 6 , le Comte de Solms , nouvel Envoyé ex→
traordinaire du Roi de Pruffe , arriva de Berlin , &
le 10 il eut fes premieres audiences du Roi & de
la Reine.
Il paroît une Ordonnance , portant que conformément
à ce qui a été réglé dans la derniere
Diéte , aucun repréfentant d'une famille noble
n'aura féance aux Etats , s'il ne produit des pouvoirs
fignés par la famille qu'il fera chargé de
repréſenter.
M. Aurivillius , Médecin à Upfal , y a effayé
l'inoculation de la petite vérole fur un petit garçon
de huit ans. Cette expérience a eu tout lefuccès
qu'on pouvoit defirer. M. Leche , Profeffeur
à Abo , vient de faire la même épreuve ſur ſa propre
fille , & il a également réuffi .
DE COPPENHAGUE , le 21 Juin.
Sa Majesté a nommé Chevalier de l'Ordre de
l'Elephant le Comte de Frifenbourg , Lieutenantgénéral
, & Confeiller privé .
Un navire Hollandois a conduit ici un rhinoceros
, âgé de treize ans . Cet animal chaque jour
mange trente livres de pain , & quatre-vingt livres
de foin. Il pefe foixante quintaux.
Le Roi pofa le 12 de ce mois la premiere pierre
de l'Eglife Allemande , que l'on conftruit à Chriftianshaven.
Les troupes qui étoient campées , fe féparerent
le 16. Dès le 14 , elles avoient ceffé de mancuvrer.
Ce dernier jour a été marqué par un fâcheux
accident. Dans le tems qu'un Canonier ouvroit
une caiffe remplie de cartouches , & pofée ſur un
charior , un étincelle d'une méche fut portée de
ce côté par le vent , & mit le feu à la poudre.
A O UST.
1755. 241
Le chariot ayant fauté en l'air , les éclats tuerent
trois hommes , & en blefferent plufieurs autres.
DE PETERSBOURG , le 16 Juin.
On équippe à Cronstadt quatre frégates , fur
lefquelles on fera embarquer un certain nombre
de cadets de marine , pour les exercer dans Part
de la navigation. Il eft décidé que le commeree
demeurera libre entre Conftantinople & Temernikow
, jufqu'à ce qu'il fe forme une compagnie
marchande dans ce dernier port.
Sa Majefté Impériale a gratifié d'une penfion de
cinquante mille roubles le Comte Rafoumowski
, Hetman de l'Ukraine , pour l'indemnifer de
la perte de divers droits dont il jouiffoit , & qu'on
a fupprimés.
On n'a reçu que le 4 de ce mois les lettres qu'on
devoit recevoir de Stockholm le 29 du mois dernier.
La plupart étoient ouvertes . Il en manquoit
quelques-unes de celles qu'on attendoit. Le Maître
de la derniere pofte de Suede a mandé , que la
valife avoit été trouvée fur le grand chemin dans
l'état qu'il l'envoyoit , & que l'on ignoroit ce que
le courier étoit devenu .
Selon les nouvelles d'Efthonie , la ville de
Dorpt a été prefque totalement détruite par un
incendie. On doit au Régiment de Peterſbourg la
confervation du petit nombre de maifons qui ont
AOUST . 1755. 239
été préfervées de l'embrafement. Quatre foldats
de ce Régiment ont eu le malheur de périr dans
les flammes , & plus de cinquante ont été bleffés,
Sa Majesté Impériale tint le 12 de ce mois un
Confeil d'Etat , à l'occafion de quelques dépêches
de M. Obreskoy , fon Réfident à Conftantinople.
On vient de recevoir la trifte nouvelle d'un incendie
, qui a réduit deux mille cinq cens mai
fons en cendres dans la ville de Moſcou.
DE WARSOVIE , le 16 Juin.
Le Miniftre du Grand Seigneur , en revenant
de Frauſtadt , a repaffé à Radom , & il y a été
reçu avec beaucoup de magnificence par le Comte
Malachowski , Maréchal du tribunal des revenus
de la Couronne. Le Gouvernement a affigné
feize mille écus pour les frais du voyage du Comte
de Mnifzeck , qui doit aller complimenter , au
nom du Roi & de la République , le Grand Seigneur
fur fon avenement au trône . Un tiers de
cette fomme fera payé par le Grand Duché de
Lithuanie. Le Roi a envoyé au Miniftre de Sa
Hauteffe un fervice de porcelaine , de la plus grande
beauté. Les Cofaques Haydamakis ont recommencé
depuis peu leurs courfes. Une troupe de
ces brigands ayant pénétré dans la Staroftie de
Byalacerkiew , a pillé le village de Jenifzewska ,
& maffacré le Prêtre qui deffervoit l'églife grec
que.
DE STOCKHOLM , le 18 Juin.
Des lettres écrites d'Alger , le 2 du mois dera
nier , donnent lieu d'efperer que la paix continue
ra de ſubſiſter entre la Suede & les Algériens. -
240 MERCURE DE FRANCE.
1
Le 6 , le Comte de Solms , nouvel Envoyé ex→
traordinaire du Roi de Pruffe , arriva de Berlin , &
le 10 il eut fes premieres audiences du Roi & de
la Reine.
Il paroît une Ordonnance , portant que conformément
à ce qui a été réglé dans la derniere
Diéte , aucun repréfentant d'une famille noble
n'aura féance aux Etats , s'il ne produit des pouvoirs
fignés par la famille qu'il fera chargé de
repréſenter.
M. Aurivillius , Médecin à Upfal , y a effayé
l'inoculation de la petite vérole fur un petit garçon
de huit ans. Cette expérience a eu tout lefuccès
qu'on pouvoit defirer. M. Leche , Profeffeur
à Abo , vient de faire la même épreuve ſur ſa propre
fille , & il a également réuffi .
DE COPPENHAGUE , le 21 Juin.
Sa Majesté a nommé Chevalier de l'Ordre de
l'Elephant le Comte de Frifenbourg , Lieutenantgénéral
, & Confeiller privé .
Un navire Hollandois a conduit ici un rhinoceros
, âgé de treize ans . Cet animal chaque jour
mange trente livres de pain , & quatre-vingt livres
de foin. Il pefe foixante quintaux.
Le Roi pofa le 12 de ce mois la premiere pierre
de l'Eglife Allemande , que l'on conftruit à Chriftianshaven.
Les troupes qui étoient campées , fe féparerent
le 16. Dès le 14 , elles avoient ceffé de mancuvrer.
Ce dernier jour a été marqué par un fâcheux
accident. Dans le tems qu'un Canonier ouvroit
une caiffe remplie de cartouches , & pofée ſur un
charior , un étincelle d'une méche fut portée de
ce côté par le vent , & mit le feu à la poudre.
A O UST.
1755. 241
Le chariot ayant fauté en l'air , les éclats tuerent
trois hommes , & en blefferent plufieurs autres.
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Résumé : DU NORD.
Le 16 juin, quatre frégates sont équipées à Cronstadt pour l'entraînement des cadets de marine. Il est décidé que le commerce restera libre entre Constantinople et Temernikow jusqu'à la création d'une compagnie marchande à Temernikow. Le Comte Rafoumowski, Hetman de l'Ukraine, reçoit une pension de cinquante mille roubles pour compenser la suppression de certains droits. Les lettres de Stockholm, attendues le 29 mai, sont reçues le 4 juin, certaines étant ouvertes ou manquantes. Un incendie a détruit la ville de Dorpt en Estonie, épargnant quelques maisons grâce à l'intervention du Régiment de Petersbourg, qui a perdu quatre soldats et en a blessé plus de cinquante. Un autre incendie à Moscou a réduit deux mille cinq cents maisons en cendres. Le 12 juin, la Russie tient un Conseil d'État concernant des dépêches de son résident à Constantinople. À Varsovie, le ministre du Grand Seigneur est reçu magnifiquement à Radom. Le gouvernement alloue seize mille écus pour le voyage du Comte de Mnifzeck auprès du Grand Seigneur. Les Cosaques Haydamakis reprennent leurs pillages, attaquant un village en Ukraine. À Stockholm, des lettres d'Alger laissent espérer la continuation de la paix entre la Suède et les Algériens. Le Comte de Solms, nouvel envoyé du Roi de Prusse, arrive à Stockholm. Une ordonnance stipule que les représentants nobles doivent produire des pouvoirs signés. Des expériences d'inoculation de la variole réussissent en Suède. À Copenhague, le Comte de Frisenbourg est nommé Chevalier de l'Ordre de l'Élephant. Un rhinocéros est amené par un navire hollandais. Le Roi pose la première pierre de l'Église Allemande à Christianshaven. Un accident impliquant un canonnier fait trois morts et plusieurs blessés.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2
p. 226-227
DU NORD.
Début :
On n'apprend poin que les derniers tremblemens ayant causé de dommages dans aucune Ville [...]
Mots clefs :
Copenhague, Trondheim, Tremblement de terre, Agitation des eaux, Dégâts, Petite vérole, Malades, Inoculation de la petite vérole sur des enfants, Guérison
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texteReconnaissance textuelle : DU NORD.
DU NORD.
DE COPPENHAGUE, le 8 Janvier.
On n'apprend point que les derniers tremble.
mens ayent caufé de dommages dans aucune Ville
de Danemarck. Les effets produits par les fecouffes
ont été beaucoup moins fenfibles fur terre ,
que fur les eaux. Celles d'un Lac du Comté de
Laurvig ont éprouvé une agitation extraordinaire.
Les liens d'un train de bois de charpente
fe font rompus , & tout le bois a été difperfé.
Quelques barques ont été jettées fur le rivage ,
mais une feule a été fubmergée par les flots.
DE DRONTHEIM , le 16 Janvier.
La petite vérole ayant fait ici beaucoup de ravage
l'année derniere , M. Wachsmuth , Chirurgien
, a cru rendre fervice à cette Ville , en y introduifant
l'ufage de l'inoculation . Il en a fair
l'effai fur un de les enfans , âgé de deux ans. Cette
premiere expérience ayant réuffi , on en aten¬
MAR S. 17565 227
té plufieurs autres . Elles ont eu toutes un égal
fuccès , & il y a déja eu quarante enfans inoculés
. Un jeune homme de vingt- deux ans , ne fe
fouvenant pas s'il avoit eu la petite vérole , fe
l'eft fait donner par la même méthode . L'inocu
lation n'a produit aucun effet , & le jeune homme
n'en a point été incommodé .
DE COPPENHAGUE, le 8 Janvier.
On n'apprend point que les derniers tremble.
mens ayent caufé de dommages dans aucune Ville
de Danemarck. Les effets produits par les fecouffes
ont été beaucoup moins fenfibles fur terre ,
que fur les eaux. Celles d'un Lac du Comté de
Laurvig ont éprouvé une agitation extraordinaire.
Les liens d'un train de bois de charpente
fe font rompus , & tout le bois a été difperfé.
Quelques barques ont été jettées fur le rivage ,
mais une feule a été fubmergée par les flots.
DE DRONTHEIM , le 16 Janvier.
La petite vérole ayant fait ici beaucoup de ravage
l'année derniere , M. Wachsmuth , Chirurgien
, a cru rendre fervice à cette Ville , en y introduifant
l'ufage de l'inoculation . Il en a fair
l'effai fur un de les enfans , âgé de deux ans. Cette
premiere expérience ayant réuffi , on en aten¬
MAR S. 17565 227
té plufieurs autres . Elles ont eu toutes un égal
fuccès , & il y a déja eu quarante enfans inoculés
. Un jeune homme de vingt- deux ans , ne fe
fouvenant pas s'il avoit eu la petite vérole , fe
l'eft fait donner par la même méthode . L'inocu
lation n'a produit aucun effet , & le jeune homme
n'en a point été incommodé .
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Résumé : DU NORD.
En janvier 1756, des tremblements de terre ont eu lieu au Danemark et en Norvège. À Copenhague, ces secousses n'ont pas causé de dommages significatifs dans les villes danoises. Les effets ont été plus notables sur les eaux, notamment dans un lac du comté de Laurvig, où des liens d'un train de bois se sont rompus et des barques ont été jetées sur le rivage, une seule étant submergée. À Drontheim, la variole a causé de nombreux décès en 1755. Le chirurgien M. Wachsmuth a introduit l'inoculation pour prévenir la maladie. Après une première expérience réussie sur un enfant de deux ans, quarante autres enfants ont été inoculés avec succès. Un jeune homme de vingt-deux ans, incertain d'avoir déjà contracté la variole, s'est également fait inoculer sans effet secondaire.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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3
p. 179-184
DU NORD
Début :
Le 15 de ce mois, le Chevalier Douglas, Ministre du Roi de France, [...]
Mots clefs :
Saint-Petersbourg, Prières pour le Roi de France, Copenhague, Inoculation de la petite vérole sur des enfants, Varsovie, Réponse au Mémoire raisonné de la Cour de Berlin, Roi de Prusse, Cour de Berlin, Mémoire, Roi
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : DU NORD
DU NORD
DE PETERSBOURG , le 26 Février.
Le 15 de ce mois , le Chevalier Douglas , Miniftre
du Roi de France , fit chanter le Te Deum
dans l'Eglife des Miffionnaires Catholiques Romains
, en action de graces de la confervation des
jours de Sa Majefté Très- Chrétienne. La Mufique
de l'Impératrice exécuta le Motet . Prefque tous les
Miniftres Etrangers & les Seigneurs y affifterent.
Le Chevalier Douglas donna le même jour une
fête des plus brillantes dans l'Hôtel loué pour le
Marquis de l'Hopital , qui vient réfider ici en qualité
d'Ambaffadeur de France. Cette Cour a partagé
la joie que le rétabliffement de la fanté du
Roi Très-Chrétien a caufée aux François établis
en cette Ville. Plufieurs Seigneurs Ruffiens ont
fait éclater leurs fentimens à cet égard , par de
fplendides repas & par des bals magnifiques.
DE COPENHAGUE , le 12 Mars.
Afin que le peuple puiffe profiter des avantages
de l'infertion de la petite vérole, le Gouvernement
a établi dans la mailon de Bonftræd , fix lits pour
pauvres enfans que leurs parens voudront les
faire inoculer.
H vj
180 MERCURE DE FRANCE.
Une tempête a jetté derniérement fur la côte de
Wefterhever dans l'Eiderftad , un poiffon dont on
ne connoît pas l'efpece , & qui a so pieds de longueur.
DE WARSOVIE , le 22 Février.
Dans l'écrit intitulé , Les preuves évidentes : réponse
au Mémoire raisonné de la Cour de Berlin ,
on compare la conduite du Roi à celle de Sa Majefté
Pruffienne. Au fujet de l'enlevement de plufieurs
papiers du Cabinet de Drefde , on fait les
obfervations fuivantes . « Il falloit , avant toutes
» chofes , que la Cour de Berlin fongeât à pallier
l'infraction qu'elle méditoit contre le droit
» des Gens. Pour cet effet , elle commença par
» débiter que le hazard avoit fait tomber les co-
» pies de diverfes pieces entre les mains du Roi de
» Pruffe , & que ces copies donnoient de juftes
» foupçons contre la Cour de Saxe. On parla de
» négociations fecrettes ; & fous le pretexte des
» inquiétudes qu'elles caufoient , on allégua la
» néceffité de s'emparer des actes originaux , de
crainte , difoit - on que le Miniftere Saxon ne
pût nier leur exiftence. Mais fi ces prétendues
copies font parvenues au Roi de Pruffe
» avant fon invafion en Saxe , comment ce Prince
» a-t'il déclaré formellement à la face de l'Euro-
» pe , qu'il n'avoit rien à la charge du Roi ? En
» même temps , fi Sa Majesté Pruffienne a eu
» quelques foupçons , n'étoit- il pas dans l'ordre
» de s'éclaircir s'ils étoient fondés ? Un Prince ,
» qui exalte fi fort fon amour pour le genre hune
devoit -il pas attendre qu'il n'y eût
» plus d'espérance à la réconciliation , avant que
» de fe permettre des hoftilités , qui entraînent la
» ruine de tant de milliers de Sujets innocens ?
» main
AVRIL 1757 1S1
» Le Roi de Pruffe a reconnu lui - même la juſtice
» de cette loi , en faisant demander trois fois à
» l'Impératrice Reine de Hongrie & de Bohême
» les intentions de cette Princeffe , quoiqu'il pré-
» tendît que les motifs de fon mécontentement
» contre Elle étoient fuffifans pour lui déclarer la
» guerre....... Les raifonnemens de la Cour de
> Berlin , ajoute-t'on , ne font pas plus confé-
» quens que les procédés . Qu'on examine toutes
» les pieces , qu'elle produit comme des témoins
>> non équivoques des dangereux projets de la
» Cour de Saxe , on trouvera qu'elles prouvent
>> feulement que
les Cours de Vienne & de Lon-
» dres ont follicité le Roi d'accéder au Traité de
» Petersbourg. Certainement cette acceffion au-
>> roit été auffi exempre de blâme , que le Traité
» même. Mais de plus , quoique l'Impératrice
» Reine de Ho grie , & le Roi de la Grande- Bretagne
aient pouffé très - vivement certe affaire
» depuis la premiere propofition qui en fut faite
» il y a dix ans , cette négociation n'est jamais
» parvenue à fa conclufion . Reconnoît-on à cela,
» cela ce defir ardent , que l'Auteur du mémoire
» raisonné , en faifant mention de la premiere
» inftruction donnée au Miniftre du Roi à Peters-
>> bourg , impure à la Cour de Saxe pour l'accef-
>> fion ? Etoit - ce à rechercher avidement l'occa-
» fion favorable de remettre fur le rapis le traité
» de partage projetté pour la ruine totale du Roi
» de Proffe , ainsi que S. M. Praffienne en accufe
» cette Cour dans le Mémoire préfenté le 4 Oc-
» tobre à Rat bonne de la part de ce Prince ? ..
» Que deviendroient les liens les plus facrés de la
» Société Quelle fûreté refteroit - il aux Nations
» pour u repos , fi pour juftifier l'attentat d'une
» invaſion hoſtile , entrepriſe contre un Voisin au
182 MERCURE DE FRANCE.
» fein de la paix , & fans avertiffement, il ne falloir
J
que le rendre fufpect de mauvaiſe volonté , &
» donner de fimples fuppofitions pour des preu-
» ves ? ... Les Miniftres de S. M. Polonoife , eft-
» il dit dans un autre endroit de cette réponſe
» ont le malheur d'être des objets marqués de difgrace
aux yeux de S. M. Pruffienne , & de fe
voir traités par fon ordre avec les expreffions les
» plus dures , & d'une maniere dont il eft difficile
de trouver des exemples. Quoique pénétrés de
» douleur d'avoir déplu à un fi grand Monarque ,
» ils ont cependant cette confolation , que faire
» éclater fa haine contre les Miniftres d'un Souve
>> rain , dont on fe déclare l'ennemi , c'eft ren-
» dre un témoignage authentique à la vigilance &
» à la fidélité de ces mêmes Miniftres pour le fer-
» vice de leur Maître. »
Ce Mémoire eſt ſuivi de quarante- quatre pieces
Juftificatives. Une des plus remarquables eft une
Lettre écrite de Strupen par le Roi au Roi de
Pruffe le 12 du mois de Septembre dernier. Elle eſt
conçue en ces termes.
"
« Monfieur mon Frere . Le Comte de Bellegarde
m'ayant rendu hier au foir , à fon retour
» la réponſe par laquelle Votre Majefté me donne
» encore à connoître , qu'il lui faut des précau-
» tions fuffifantes pour le libre cours de l'Elbe
» pendant la guerre qui s'allume entre Elle &
I'Impératrice Reine , & pour que mes troupes
» n'entreprennent rien contre Votre Majefté pen-
» dant cette même guerre , qui puiffe arrêter la
» Marche de fes troupes , je m'empreffe d'y faire
une autre réponſe , pour lever s'il eft poffi-
» ble , l'obftacle des défiances que Votre Majeſté
» femble avoir. Prêt à accorder l'un , & à promettre
l'autre , je fouhaiterois que Votre Ma-
>
AVRIL. 1757 . 183
30
» jefté voulût fe confier à ma parole royale ,
qu'aucun Miniftre n'a jamais tenté ni n'oferoit
» tenter de me faire violer. Cependant , fi Votre
» Majefté croit devoir infifter fur des fûretés en-
» core plus réelles , quoique ma parole pourroit
» fuffire , j'offre à Votre Majefté , pour lui affu-
» rer le libre cours de l'Elbe , qu'Elle tienne ,
>> pendant tout le temps de la guerre , des Garni-
»fons à Wittemberg & à Torgau , & je confenti-
>> rai même qu'Elle en mette une à Pyrna. Quant
» à la fûreté par rapport à l'armée , je ne vois
» d'autre expédient , que de lui donner des ôta-
» ges. Ces offres , à ce que j'efpere , fatisferont
» entiérement Votre Majefté , & la convaincront
» de la pureté de mes fentimens .
» Les conditions que j'ai à lui demander en
» échange , font , que Votre Majefté faffe éva-
» cuer tout le refte de mes Etats. Qu'Elle remette
» toutes les chofes dans la fituation où elles
» étoient avant l'entrée de fes troupes en Saxe ,
» & qu'Elle facilite & affure également le retour
>> des miennes dans leurs quartiers , avec les pré-
» cautions requiſes en pareille circonftance , aux
Places près que j'accorde , ainfi qu'il eft dit ci-
>> deffus , aux troupes de Votre Majeſté , lef-
» quelles y vivront pour leur argent , & ne s'y
» mêleront point du Gouvernement Civil . Pour
» abréger le détail de ces arrangemens , il dépen-
» dra de Votre Majefté de nommer quelqu'un
» comme je ferai de ma part , pour en convenir
» enſemble jufqu'à notre ratification . Votre Majefté
voit , combien je prends fur moi par les
> offres que je lui fais . Il me feroit impoffible de
» rien faire davantage , & j'aimerois mieux at-
» tendre toutes les extrêmités , que de manquer
» à ce que je dois à moi -même , à mes états & à
184 MERCURE DE FRANCE.
» mon armée. Remerciant au refte Votre Majeſté
» de tout ce qu'elle me dit d'obligeant pour moi &
» pour toute ma Famille Royale , je la prie d'être
» perfuadée des fentimens pleins de confidération
» d'eftime , avec lefquels je fuis , & c. »
DE PETERSBOURG , le 26 Février.
Le 15 de ce mois , le Chevalier Douglas , Miniftre
du Roi de France , fit chanter le Te Deum
dans l'Eglife des Miffionnaires Catholiques Romains
, en action de graces de la confervation des
jours de Sa Majefté Très- Chrétienne. La Mufique
de l'Impératrice exécuta le Motet . Prefque tous les
Miniftres Etrangers & les Seigneurs y affifterent.
Le Chevalier Douglas donna le même jour une
fête des plus brillantes dans l'Hôtel loué pour le
Marquis de l'Hopital , qui vient réfider ici en qualité
d'Ambaffadeur de France. Cette Cour a partagé
la joie que le rétabliffement de la fanté du
Roi Très-Chrétien a caufée aux François établis
en cette Ville. Plufieurs Seigneurs Ruffiens ont
fait éclater leurs fentimens à cet égard , par de
fplendides repas & par des bals magnifiques.
DE COPENHAGUE , le 12 Mars.
Afin que le peuple puiffe profiter des avantages
de l'infertion de la petite vérole, le Gouvernement
a établi dans la mailon de Bonftræd , fix lits pour
pauvres enfans que leurs parens voudront les
faire inoculer.
H vj
180 MERCURE DE FRANCE.
Une tempête a jetté derniérement fur la côte de
Wefterhever dans l'Eiderftad , un poiffon dont on
ne connoît pas l'efpece , & qui a so pieds de longueur.
DE WARSOVIE , le 22 Février.
Dans l'écrit intitulé , Les preuves évidentes : réponse
au Mémoire raisonné de la Cour de Berlin ,
on compare la conduite du Roi à celle de Sa Majefté
Pruffienne. Au fujet de l'enlevement de plufieurs
papiers du Cabinet de Drefde , on fait les
obfervations fuivantes . « Il falloit , avant toutes
» chofes , que la Cour de Berlin fongeât à pallier
l'infraction qu'elle méditoit contre le droit
» des Gens. Pour cet effet , elle commença par
» débiter que le hazard avoit fait tomber les co-
» pies de diverfes pieces entre les mains du Roi de
» Pruffe , & que ces copies donnoient de juftes
» foupçons contre la Cour de Saxe. On parla de
» négociations fecrettes ; & fous le pretexte des
» inquiétudes qu'elles caufoient , on allégua la
» néceffité de s'emparer des actes originaux , de
crainte , difoit - on que le Miniftere Saxon ne
pût nier leur exiftence. Mais fi ces prétendues
copies font parvenues au Roi de Pruffe
» avant fon invafion en Saxe , comment ce Prince
» a-t'il déclaré formellement à la face de l'Euro-
» pe , qu'il n'avoit rien à la charge du Roi ? En
» même temps , fi Sa Majesté Pruffienne a eu
» quelques foupçons , n'étoit- il pas dans l'ordre
» de s'éclaircir s'ils étoient fondés ? Un Prince ,
» qui exalte fi fort fon amour pour le genre hune
devoit -il pas attendre qu'il n'y eût
» plus d'espérance à la réconciliation , avant que
» de fe permettre des hoftilités , qui entraînent la
» ruine de tant de milliers de Sujets innocens ?
» main
AVRIL 1757 1S1
» Le Roi de Pruffe a reconnu lui - même la juſtice
» de cette loi , en faisant demander trois fois à
» l'Impératrice Reine de Hongrie & de Bohême
» les intentions de cette Princeffe , quoiqu'il pré-
» tendît que les motifs de fon mécontentement
» contre Elle étoient fuffifans pour lui déclarer la
» guerre....... Les raifonnemens de la Cour de
> Berlin , ajoute-t'on , ne font pas plus confé-
» quens que les procédés . Qu'on examine toutes
» les pieces , qu'elle produit comme des témoins
>> non équivoques des dangereux projets de la
» Cour de Saxe , on trouvera qu'elles prouvent
>> feulement que
les Cours de Vienne & de Lon-
» dres ont follicité le Roi d'accéder au Traité de
» Petersbourg. Certainement cette acceffion au-
>> roit été auffi exempre de blâme , que le Traité
» même. Mais de plus , quoique l'Impératrice
» Reine de Ho grie , & le Roi de la Grande- Bretagne
aient pouffé très - vivement certe affaire
» depuis la premiere propofition qui en fut faite
» il y a dix ans , cette négociation n'est jamais
» parvenue à fa conclufion . Reconnoît-on à cela,
» cela ce defir ardent , que l'Auteur du mémoire
» raisonné , en faifant mention de la premiere
» inftruction donnée au Miniftre du Roi à Peters-
>> bourg , impure à la Cour de Saxe pour l'accef-
>> fion ? Etoit - ce à rechercher avidement l'occa-
» fion favorable de remettre fur le rapis le traité
» de partage projetté pour la ruine totale du Roi
» de Proffe , ainsi que S. M. Praffienne en accufe
» cette Cour dans le Mémoire préfenté le 4 Oc-
» tobre à Rat bonne de la part de ce Prince ? ..
» Que deviendroient les liens les plus facrés de la
» Société Quelle fûreté refteroit - il aux Nations
» pour u repos , fi pour juftifier l'attentat d'une
» invaſion hoſtile , entrepriſe contre un Voisin au
182 MERCURE DE FRANCE.
» fein de la paix , & fans avertiffement, il ne falloir
J
que le rendre fufpect de mauvaiſe volonté , &
» donner de fimples fuppofitions pour des preu-
» ves ? ... Les Miniftres de S. M. Polonoife , eft-
» il dit dans un autre endroit de cette réponſe
» ont le malheur d'être des objets marqués de difgrace
aux yeux de S. M. Pruffienne , & de fe
voir traités par fon ordre avec les expreffions les
» plus dures , & d'une maniere dont il eft difficile
de trouver des exemples. Quoique pénétrés de
» douleur d'avoir déplu à un fi grand Monarque ,
» ils ont cependant cette confolation , que faire
» éclater fa haine contre les Miniftres d'un Souve
>> rain , dont on fe déclare l'ennemi , c'eft ren-
» dre un témoignage authentique à la vigilance &
» à la fidélité de ces mêmes Miniftres pour le fer-
» vice de leur Maître. »
Ce Mémoire eſt ſuivi de quarante- quatre pieces
Juftificatives. Une des plus remarquables eft une
Lettre écrite de Strupen par le Roi au Roi de
Pruffe le 12 du mois de Septembre dernier. Elle eſt
conçue en ces termes.
"
« Monfieur mon Frere . Le Comte de Bellegarde
m'ayant rendu hier au foir , à fon retour
» la réponſe par laquelle Votre Majefté me donne
» encore à connoître , qu'il lui faut des précau-
» tions fuffifantes pour le libre cours de l'Elbe
» pendant la guerre qui s'allume entre Elle &
I'Impératrice Reine , & pour que mes troupes
» n'entreprennent rien contre Votre Majefté pen-
» dant cette même guerre , qui puiffe arrêter la
» Marche de fes troupes , je m'empreffe d'y faire
une autre réponſe , pour lever s'il eft poffi-
» ble , l'obftacle des défiances que Votre Majeſté
» femble avoir. Prêt à accorder l'un , & à promettre
l'autre , je fouhaiterois que Votre Ma-
>
AVRIL. 1757 . 183
30
» jefté voulût fe confier à ma parole royale ,
qu'aucun Miniftre n'a jamais tenté ni n'oferoit
» tenter de me faire violer. Cependant , fi Votre
» Majefté croit devoir infifter fur des fûretés en-
» core plus réelles , quoique ma parole pourroit
» fuffire , j'offre à Votre Majefté , pour lui affu-
» rer le libre cours de l'Elbe , qu'Elle tienne ,
>> pendant tout le temps de la guerre , des Garni-
»fons à Wittemberg & à Torgau , & je confenti-
>> rai même qu'Elle en mette une à Pyrna. Quant
» à la fûreté par rapport à l'armée , je ne vois
» d'autre expédient , que de lui donner des ôta-
» ges. Ces offres , à ce que j'efpere , fatisferont
» entiérement Votre Majefté , & la convaincront
» de la pureté de mes fentimens .
» Les conditions que j'ai à lui demander en
» échange , font , que Votre Majefté faffe éva-
» cuer tout le refte de mes Etats. Qu'Elle remette
» toutes les chofes dans la fituation où elles
» étoient avant l'entrée de fes troupes en Saxe ,
» & qu'Elle facilite & affure également le retour
>> des miennes dans leurs quartiers , avec les pré-
» cautions requiſes en pareille circonftance , aux
Places près que j'accorde , ainfi qu'il eft dit ci-
>> deffus , aux troupes de Votre Majeſté , lef-
» quelles y vivront pour leur argent , & ne s'y
» mêleront point du Gouvernement Civil . Pour
» abréger le détail de ces arrangemens , il dépen-
» dra de Votre Majefté de nommer quelqu'un
» comme je ferai de ma part , pour en convenir
» enſemble jufqu'à notre ratification . Votre Majefté
voit , combien je prends fur moi par les
> offres que je lui fais . Il me feroit impoffible de
» rien faire davantage , & j'aimerois mieux at-
» tendre toutes les extrêmités , que de manquer
» à ce que je dois à moi -même , à mes états & à
184 MERCURE DE FRANCE.
» mon armée. Remerciant au refte Votre Majeſté
» de tout ce qu'elle me dit d'obligeant pour moi &
» pour toute ma Famille Royale , je la prie d'être
» perfuadée des fentimens pleins de confidération
» d'eftime , avec lefquels je fuis , & c. »
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Résumé : DU NORD
Le 15 février, le Chevalier Douglas, ministre du Roi de France, a organisé un Te Deum dans l'église des Missionnaires Catholiques Romains à Saint-Pétersbourg pour célébrer la récupération de la santé du Roi de France. La musique de l'Impératrice a interprété un motet, et presque tous les ministres étrangers et les seigneurs y ont assisté. Le même jour, Douglas a donné une fête somptueuse dans l'hôtel loué pour le Marquis de l'Hôpital, nouvel ambassadeur de France. La cour russe a partagé la joie des Français établis en ville, et plusieurs seigneurs russes ont exprimé leurs sentiments par des repas somptueux et des bals magnifiques. À Copenhague, le gouvernement a établi des lits pour les enfants pauvres dans la maison de Bonftræd afin qu'ils puissent être inoculés contre la petite vérole. Une tempête a jeté sur la côte de Westerhever un poisson inconnu de six pieds de longueur. À Varsovie, un écrit intitulé 'Les preuves évidentes' compare la conduite du Roi de Pologne à celle du Roi de Prusse concernant l'enlèvement de documents du Cabinet de Dresde. Le texte critique la Prusse pour avoir justifié son invasion en Saxe par des soupçons non fondés et des copies de documents. Il souligne l'injustice de déclarer la guerre sans preuve solide et sans tentative de réconciliation. Le Roi de Prusse a reconnu la nécessité de clarifier ses soupçons avant d'agir. Le mémoire est suivi de quarante-quatre pièces justificatives, dont une lettre du Roi de Pologne au Roi de Prusse datée du 12 septembre. Cette lettre propose des garanties pour assurer la libre navigation de l'Elbe et la sécurité des troupes pendant la guerre. Le Roi de Pologne offre également de retirer ses troupes des territoires prussiens en échange de la restitution de ses États et de la sécurité de ses armées.
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