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1
p. 576-577
« Le 2. de ce mois, les Comediens François representerent à la Cour la Tragédie nouvelle de [...] »
Début :
Le 2. de ce mois, les Comediens François representerent à la Cour la Tragédie nouvelle de [...]
Mots clefs :
Tragédie, Charles Dufresny, Rôles
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texteReconnaissance textuelle : « Le 2. de ce mois, les Comediens François representerent à la Cour la Tragédie nouvelle de [...] »
Le 2. de ce mois , les Comediens François reprefenterent
à la Cour la Tragédie nouvelle de
Callyfthene, qui eut un fort grand fuccès. L'Auteur
l'a retire après la neuvième Repréſentation ..
2
Les mêmes Comediens avoient joué deux
jours auparavant devant le Roi & la Reine:
deux Pieces comiques , le Médifant ,, de M..
Deftouches & les Folies amoureuses de
M. Renard, qui furent repréfentées dans la
plus grande perfection. La nouvelle Actrice
Y fit un extrême plaifir dans les deux Rôles
de Suivantes qu'elle joua avec cette vivacité &
cette jufteffe qui étonne autant qu'elle plaît. Elle
a été reçûe avec beaucoup d'agrément fur le pied.
de demi part , pour jouer les Suivantes comiques
en fecond , & les Roles Tragiques qui lui con--
viendront.
Le mardi 7. on joua auffi à la Cour la Comé-..
die de La Coquette , du feu St Baron , qui fit
un:
MARS. 1730. 577
un extrême plaifir ; les Des Labat & Dangeville
la jeune , & les Srs Dufresne & la Thorillieve
y joüoient les principaux Roles.
Le 9. les Horaces , de Corneille , & pour petite
Piéce les Vacances.
Le 14. la Surpriſe de l'Amour, de M. de Mativaux
, & les Plaideurs , de Racine .
Le 16. Le Malade imaginaire & les Bourgeoifes
de qualité.
Le mardi 21. ils jouerent la Tragédie de Po-
Heute , de P. Corneille , & la petite Comédiedu
François à Londres de M. de Boiffy. Le St Dangeville,
frere de la nouvelle Actrice, joua le principal
Rôle dans l'une & dans l'autre Piéce, & il y
fut fort applaudi.
Le 23. la Tragedie d'Oedipe , de M. de Voltaire.
Les Rôles d'Oedipe , de Jocafte , de Philo-
Hete & du Grand Prêtre furent remplis par le
Sr Dufrefne , la Dle Dufresne , le S Quinaut
& le Sr le Grand. On joua pour petite Piéce la
Comédie du Double Veuvage, de feu M.Dufrefni.
Le 24. on joua pour la clôture du Theatre à
Paris , felon la coûtume , la Tragedie de Polien-
#e , dont le Sr Quinaut jota le principal Rôle
& la Dile Dufresne , celui de Pauline. Ceux de
Severe & de Felix furent remplis par les St Dufrefne
& Sarrazin. On donna enfuite le Double.
Feuvage , & entre les deux Piéces , le St Duvat
fit un compliment auPublic , qui fut fort applaudi..
à la Cour la Tragédie nouvelle de
Callyfthene, qui eut un fort grand fuccès. L'Auteur
l'a retire après la neuvième Repréſentation ..
2
Les mêmes Comediens avoient joué deux
jours auparavant devant le Roi & la Reine:
deux Pieces comiques , le Médifant ,, de M..
Deftouches & les Folies amoureuses de
M. Renard, qui furent repréfentées dans la
plus grande perfection. La nouvelle Actrice
Y fit un extrême plaifir dans les deux Rôles
de Suivantes qu'elle joua avec cette vivacité &
cette jufteffe qui étonne autant qu'elle plaît. Elle
a été reçûe avec beaucoup d'agrément fur le pied.
de demi part , pour jouer les Suivantes comiques
en fecond , & les Roles Tragiques qui lui con--
viendront.
Le mardi 7. on joua auffi à la Cour la Comé-..
die de La Coquette , du feu St Baron , qui fit
un:
MARS. 1730. 577
un extrême plaifir ; les Des Labat & Dangeville
la jeune , & les Srs Dufresne & la Thorillieve
y joüoient les principaux Roles.
Le 9. les Horaces , de Corneille , & pour petite
Piéce les Vacances.
Le 14. la Surpriſe de l'Amour, de M. de Mativaux
, & les Plaideurs , de Racine .
Le 16. Le Malade imaginaire & les Bourgeoifes
de qualité.
Le mardi 21. ils jouerent la Tragédie de Po-
Heute , de P. Corneille , & la petite Comédiedu
François à Londres de M. de Boiffy. Le St Dangeville,
frere de la nouvelle Actrice, joua le principal
Rôle dans l'une & dans l'autre Piéce, & il y
fut fort applaudi.
Le 23. la Tragedie d'Oedipe , de M. de Voltaire.
Les Rôles d'Oedipe , de Jocafte , de Philo-
Hete & du Grand Prêtre furent remplis par le
Sr Dufrefne , la Dle Dufresne , le S Quinaut
& le Sr le Grand. On joua pour petite Piéce la
Comédie du Double Veuvage, de feu M.Dufrefni.
Le 24. on joua pour la clôture du Theatre à
Paris , felon la coûtume , la Tragedie de Polien-
#e , dont le Sr Quinaut jota le principal Rôle
& la Dile Dufresne , celui de Pauline. Ceux de
Severe & de Felix furent remplis par les St Dufrefne
& Sarrazin. On donna enfuite le Double.
Feuvage , & entre les deux Piéces , le St Duvat
fit un compliment auPublic , qui fut fort applaudi..
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Résumé : « Le 2. de ce mois, les Comediens François representerent à la Cour la Tragédie nouvelle de [...] »
En mars 1730, les Comédiens Français ont présenté plusieurs pièces à la Cour. Le 2 mars, ils ont joué la tragédie 'Callythène', retirée après la neuvième représentation en raison de son grand succès. Les 30 et 31 janvier, ils avaient interprété 'Le Médisant' de Destouches et 'Les Folies amoureuses' de Renard devant le Roi et la Reine. Une nouvelle actrice a été applaudie pour ses rôles de suivantes comiques et a été approuvée pour jouer également des rôles tragiques. Le 7 mars, la comédie 'La Coquette' de St Baron a été jouée avec Des Labat, Dangeville la jeune, Dufresne et La Thorillière dans les principaux rôles. Du 9 au 24 mars, diverses pièces ont été représentées, incluant 'Les Horaces' de Corneille, 'La Surprise de l'Amour' de Mairvaux, 'Les Plaideurs' de Racine, 'Le Malade imaginaire', 'Les Bourgeois de qualité', 'Poëte' de Corneille, 'François à Londres' de Boissy, 'Œdipe' de Voltaire et 'Polyeucte' de Corneille. Le 24 mars, pour la clôture du théâtre à Paris, 'Polyeucte' a été jouée, suivie de 'Le Double Veuvage', avec un compliment du public par Duval.
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2
p. 1348-1350
Balet des Fêtes Venitiennes, [titre d'après la table]
Début :
Le 14. on remit au Theatre le Balet des Fêtes Venitiennes, dont les paroles sont de [...]
Mots clefs :
Ballet, Entrées, Rôles
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texteReconnaissance textuelle : Balet des Fêtes Venitiennes, [titre d'après la table]
Le 14. on remit au Theatre le Balet des
Fêtes Venitiennes
, dont les paroles sont de
M. Danchet , & la Musique
de M. Cam
pra. Ce Balet , composé de plusieurs
Er
trées , avoit été donné la premiere
fois en
Juin 1710. et la derniere Reprise en Juil
let 1721. On joüe aujourd'hui
le Prologue
et trois Entrées ; sçavoir , les Devins de la
Place S. Marc , l'Amour Saltinbanque
, et
le Bal.
Les deux principaux Rôles du Prologue,
qui sont le Carnaval et la Folie , qui
avoient été joués en 1721. par le fieur le
Mire , et la Dile Souris , sont remplacez
I. Vole
par
'JU IN. 1731. 7349
par le sieur Dun , et la Dlc Erremens.
Les trois Rôles de la premiere Entrée
de Leandre , Cavalier
François , Zelie ,
jeune Vénitienne
et une Bohémienne
, qui
avoient été jouées par le fieur Thevenard
,
par la De Antier , et par la Dlle Lambert ,
sont remplis par le fieur Chassé , par
Dile Pellissier
, et la Dlle Julie.
la
Dans la deuxième Entrée de l'Amour
Saltinbanque , le fieur Dun chante le Rôle
du Chef des Saltinbanques , à la place du
fieur du Bourg ; celui d'Eraste,jeune, Fran
çois , Amant de Leonore, est chanté par le
S Tribou , à la place du S Muraire , celui
de Leonore , par la Dile le Maure , au lieu
de la Dile Tulon , et celui de la Surveil
lante de Leonore , par le fieur Cuvillier ,
qui a remplacé le sieur Mantienne . Le
Rôle de l'Amour Saltinbanque , qui avoit
été joüé par la Dlle Minier ," est exécuté
par la Dile Petitpas.
•
Le Rôle d'Alamir , Prince Polonois , dans
la 3º Entrée , est chanté par le St Chassé ,
à la place du S Thevenard ; le St Dumas
joue celui du Gentilhomme du Prince ,
qui avoit été chanté par le fieur Ariand ;
celui d'Iphise , par la Dule Pelissier , à la
place de la Dile Antier , et les deux Rô.
les , aussi originaux que singuliers , du
Maître de Musique , et du Maître de
1. Vol. Gij Dan
1350 MERCURE
DE FRANCE
Danse , sont joüez par les fieurs Tribou et
Dupré , qui ont remplacé les sieurs Man
desorte tienne et Marcel.; que tous les
Acteurs & Actrices qui joüoient dans cet
Operaily a dix ans , sont totalement
rem
placez. Au reste , ce Balet qui eft remis
d'une maniere très-brillante , est très -bien
executé , et tous les principaux
Rôles sont
remplis par differens Sujets , qui en ren
dent parfaitement
les caracteres . On n'a
rien épargné pour le bon goût , le brillant
des Habits , et la beauté du Spectacle. Les
Danses composées
par le fieur Blondi ,
sont bien caracterisćes
, variées et inge
nieuses. Le Public témoigne par des ap
plaudissemens
et de nombreuses
Assem
blées , le plaisir que lui fait cet Opera .
Fêtes Venitiennes
, dont les paroles sont de
M. Danchet , & la Musique
de M. Cam
pra. Ce Balet , composé de plusieurs
Er
trées , avoit été donné la premiere
fois en
Juin 1710. et la derniere Reprise en Juil
let 1721. On joüe aujourd'hui
le Prologue
et trois Entrées ; sçavoir , les Devins de la
Place S. Marc , l'Amour Saltinbanque
, et
le Bal.
Les deux principaux Rôles du Prologue,
qui sont le Carnaval et la Folie , qui
avoient été joués en 1721. par le fieur le
Mire , et la Dile Souris , sont remplacez
I. Vole
par
'JU IN. 1731. 7349
par le sieur Dun , et la Dlc Erremens.
Les trois Rôles de la premiere Entrée
de Leandre , Cavalier
François , Zelie ,
jeune Vénitienne
et une Bohémienne
, qui
avoient été jouées par le fieur Thevenard
,
par la De Antier , et par la Dlle Lambert ,
sont remplis par le fieur Chassé , par
Dile Pellissier
, et la Dlle Julie.
la
Dans la deuxième Entrée de l'Amour
Saltinbanque , le fieur Dun chante le Rôle
du Chef des Saltinbanques , à la place du
fieur du Bourg ; celui d'Eraste,jeune, Fran
çois , Amant de Leonore, est chanté par le
S Tribou , à la place du S Muraire , celui
de Leonore , par la Dile le Maure , au lieu
de la Dile Tulon , et celui de la Surveil
lante de Leonore , par le fieur Cuvillier ,
qui a remplacé le sieur Mantienne . Le
Rôle de l'Amour Saltinbanque , qui avoit
été joüé par la Dlle Minier ," est exécuté
par la Dile Petitpas.
•
Le Rôle d'Alamir , Prince Polonois , dans
la 3º Entrée , est chanté par le St Chassé ,
à la place du S Thevenard ; le St Dumas
joue celui du Gentilhomme du Prince ,
qui avoit été chanté par le fieur Ariand ;
celui d'Iphise , par la Dule Pelissier , à la
place de la Dile Antier , et les deux Rô.
les , aussi originaux que singuliers , du
Maître de Musique , et du Maître de
1. Vol. Gij Dan
1350 MERCURE
DE FRANCE
Danse , sont joüez par les fieurs Tribou et
Dupré , qui ont remplacé les sieurs Man
desorte tienne et Marcel.; que tous les
Acteurs & Actrices qui joüoient dans cet
Operaily a dix ans , sont totalement
rem
placez. Au reste , ce Balet qui eft remis
d'une maniere très-brillante , est très -bien
executé , et tous les principaux
Rôles sont
remplis par differens Sujets , qui en ren
dent parfaitement
les caracteres . On n'a
rien épargné pour le bon goût , le brillant
des Habits , et la beauté du Spectacle. Les
Danses composées
par le fieur Blondi ,
sont bien caracterisćes
, variées et inge
nieuses. Le Public témoigne par des ap
plaudissemens
et de nombreuses
Assem
blées , le plaisir que lui fait cet Opera .
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Résumé : Balet des Fêtes Venitiennes, [titre d'après la table]
Le 14, la pièce 'Le Ballet des Fêtes Vénitiennes' a été représentée au Théâtre. Ce ballet, créé en juin 1710 et repris pour la dernière fois en juillet 1721, comprend plusieurs entrées. Lors de cette représentation, le prologue et trois entrées ont été jouées : 'Les Devins de la Place S. Marc', 'L'Amour Saltinbanque' et 'Le Bal'. Les rôles principaux du prologue, Carnaval et Folie, initialement interprétés par le sieur Le Mire et la Dlle Souris, sont désormais joués par le sieur Dun et la Dlle Erremens. Dans la première entrée, les rôles de Leandre, Zelie et une Bohémienne sont interprétés respectivement par le sieur Chassé, la Dlle Pellissier et la Dlle Julie. Dans la deuxième entrée, le sieur Dun remplace le sieur du Bourg, le sieur Tribou remplace le sieur Muraire, la Dlle le Maure remplace la Dlle Tulon, et le sieur Cuvillier remplace le sieur Mantienne. La Dlle Petitpas remplace la Dlle Minier dans le rôle de l'Amour Saltinbanque. Dans la troisième entrée, le rôle d'Alamir est interprété par le sieur Chassé, et le rôle du Gentilhomme du Prince est joué par le sieur Dumas. La Dlle Pellissier remplace la Dlle Antier dans le rôle d'Iphise. Les rôles du Maître de Musique et du Maître de Danse sont joués par les sieurs Tribou et Dupré. Tous les acteurs et actrices ayant joué dans ce ballet il y a dix ans ont été remplacés. La représentation est brillante et bien exécutée, avec des danses composées par le sieur Blondi. Le public exprime son plaisir par des applaudissements et des assemblées nombreuses.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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3
p. 137-146
SPECTACLES, Callirhoé, Opera, Extrait, [titre d'après la table]
Début :
L'Académie Royale de Musique remit au Théâtre le 3. [...]
Mots clefs :
Callirhoé, Opéra, Académie royale de musique, Ballet, Actes, Décoration, Rôles, Habits
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : SPECTACLES, Callirhoé, Opera, Extrait, [titre d'après la table]
SPECTACLE S
La
'Académie Royale de Musique remit
au Théatre le 3. Janvier , la Tragé
die de Callirhoé. Le Poëme est de M. Roy,
et la Musique de M. Destouches , SurIntendant de la Musique du Roy. Cet
Opera fut donné pour la premiere fois le
27. Decembre 1712. il eut un succès des.
plus brillants ; il a été fort applaudi à la GY IGE
138 MERCURE DE FRANCE
reprises mais un peu moins que dans sa
naissance ; ce qui fait voir que les succès
plus ou moins éclatans , dépendent de
certaines circonstances dont on ne peut
donner de justes raisons. Comme cet Ouvrage est depuis vingt ans entre les mains
de tout le monde , nous n'en donnerons
qu'un Extrait des plus succincts.
Au Prologue , le Théatre représente
un lieu rempli d'armes differentes et deLauriers ; la Victoire y a assemblé des
Guerriers pour leur accorder les hon-.
neurs du Triomphe. La celebre journée
de Denain a donné lieu à ce Prologues
la Victoire y applaudit à des Guerriers
qu'elle sembloit avoir abandonnés depuis
quelque temps ; elle s'excuse par ces Vers.
Guerriers, ne craignez rien , je ne suis pas volage ,
Je vous aimai toujours ; mais quelque Dieu
jaloux ,
Devant mes yeux opposoit un nuage ,
En vain je vous cherchois , il m'éloignoit de yous :
Aux efforts de votre courage ,
Fai sçû vous reconnoître , et tout cede à vos
coups.
Astrée descend des Cieux , suivie des
Arts et des Plaisirs ; elle annonce la Paix
dont
JANVIER 1732. 139
dont elle donne la premiere gloire à la
Reine Anne ; la Victoire ajoûte ces Vers
à l'honneur du Héros de la France :
Au Héros glorieux dont je sers les desseins,
La Paix fut toûjours chere ;
Mais je voulois qu'elle eût des Palmes dans lea mains ;
La voilà digne de me plaire.
La Victoire et Astrée chantent ensemble ces quatre autres Vers :
Le plus sage des Héros ,
A sous ses Etendarts ramené la Victoire ;
Il peut goûter le repos ,
De l'aveu même de la Gloire..
La Suite de la Victoire , et celle d'A'strée , font le Divertissement de ce Pro--
logue.
Le Théatre représente le Temple de
Bacchus , au premier Acte. Callirboé ,
Princesse de Calydon , expose le Sujet de
la Piece par ce Monologue :
Onuit , témoin de mes soupirs secrets ,
Que ton ombre en ces lieux ne regne-t'elle en-- core !
Pourquoi l'impatiente Aurore ,
Ouvre-t'elle mes yeux aux funestes apprêts ,
G. vj D'un
140 MERCURE DE FRANCE
D'un Hymen que j'abhorre ?
Je vais donc m'engager à l'objet que je hais ,
Et je perds pour jamais un Amant que j'adore.
O nuit , &c.
La Reine de Calydon , mere de Callirhoé, vient déclarer à cette Princesse que
Coresus paroîtra bien- tôt pour recevoir sa
foy sur les Autels de Bacchus ; elle l'exhotte à se livrer toute entiere à son devoir et à ne plus penser à son amour
puisqu'Agenor, qui en étoit l'objet , n’esť
plus. Elle la quitte pour aller ordonner la
Céremonie Nuptiale.
Callirhoé se détermine à subir la Loy
que sa Mere et ses Peuples lui imposent,
quelque dure qu'elle la trouve.
Agenor qu'on croyoit mort , paroît aux
yeux de Callirhoé ; elle cache son amour
sous un simple mouvement de surprise.
Agenor lui explique ce qui a donné lieu
au bruit de sa mort ; mais il n'en peut
rien tirer de favorable pour son amour.
Il lui témoigne son étonnement par ces
Vers , qu'on a trouvez très- délicats :
Ayez-vous oublié , Princesse , que vos charmes,
Ont essayé sur moi leurs premiers coups ?
Votre pere expiroit , je recueillois vos larmes
Parmi le trouble et les allarmes ,
i
Vos
JANVIER. 1732.
14
Vos yeux brilloient déja de l'éclat le plus dour
Fappaisai des mutins les mouvemens jaloux ;
Ah ! ne jugiez -vous pas au succès de mes armes
Qu'un Amant combattoit pour vous ?
Callirhoé continue à se contraindre
elle ordonne à Agenor de sortir et lui
défend de la voir jamais.
La Reine , Coresus , et les Prêtres de
sa suite arrivent pour celebrer l'Hymen
qui fait l'action principale de ce premier
Acte. Coresus dit galamment à Calli
rhoć.
Dès Autels à vos beaux yeux
Je porterai mon hommage ,
Şans craindre, que ce partage ,
Offense jamais nos Dieux ;
J'adore en vous leur image.
La Suite de Coresus celebre la Fête de
cet Hymen ; Coresus s'approche de l'Autel avec Callirhoé ; il chante ces Vers :
Toi, qui pour éclairer le plus beau de mes jours ,
Pares le Ciel d'une clarté nouvelle
Soleil , à mes tendres amours
Tu me vérras aussi fidele ,
,
Que tu l'es à remplir ton cours..
Coresus commence le serment sur l'Autels
142: MERCURE DE FRANCE
rel; mais Callirhoé ne peut l'achever parce
qu'Agenor vientsemontrer à ses yeux; son:
aspect la fait évanouir , et par là le serment conjugal est interrompu au grand
regret de Coresus , de la Reine et des
Prêtres de Bacchus.
Au second Acte , le Théatre représente
Pavant- cour d'un Palais ; on voit à l'un
des côtez un Temple domestique.
Agenor se flate d'être aimé de Calli
thoć cette Princesse agitée de remordss
vient lui déclarer qu'elle veut achever
son Hymen , pour réparer le tort qu'elle
vient de faire à sa gloire : Agenor l'accuse de cruauté ; elle ne peut s'empêcherde lui faire connoître qu'il est la cause
de son malheur , et par consequent qu'il
est aimé. Agenor se jette à ses pieds pour
lui rendre graces d'un aveu si favorable.
Coresus surprend son Rival aux pieds de
son Amante ; il lui reproche son infidelité; elle lui répond fierement qu'elle nelui a rien promis , et se retire. Coresus
menace Agenor, qui lui répond avec une
intrépidité héroïque et le quitte.
Coresus invite les Prêtres de sa suite à vanger l'affront qu'on vient de
faire aux Autels en la personne de leur
Grand-Prêtre ; ils invoquent Bacchus et
lui demandent vangeance.Les Prêtres avec
desc
JANVIER. 1732. 1431
des flambeaux , font le Balet de cet Acte. ,
Le Théatre représente au troisiéme
Acte , un Temple rustique , consacré à
Pan. La Reine er Callirhoé déplorent less
malheurs dont Bacchus accable leurs Peu-.
ples , et en font une description très - tou--
chante. Après les plaintes , la Reine dit:
à sa fille qu'elle veut interroger l'Oracle ,
du Dieu des Forêts. Elle la quitte pour
aller donner ordre à ce qu'elle vient de se
proposer, et lui dit d'attendre Caresus
qu'elle a mandé , et de ne rien oublier.
pour le fléchir.
Coresus vient ; la Scene est vive entre
Callirhoé et lui ; ne pouvant rien obte
nir de lui , elle le menace de sa propre·
mort ; Coresus s'attendrit et lui promet
de ne rien oublier pour obtenir de Bac--
chus la grace d'un Peuple, expirant ; it
hui dit de consulter son Oracle , et la
quicte.
>
2
Le Ministre de Pan vient , on chante
des Hymnes à l'honneur de ce Dieu ,.
qui du fond du Théatre prononce cet:
Öracle.
Le calme à ces climats ne peut être rendú ,
Qu'au prix que les Destins veulent de votre zele
Que de Callirhoé le sang soit répandu ,
Ou celui d'un Amant qui s'offrira pour elle.
La
T44 MERCURE DE FRANCE
+
La Reine frémit de cet Oracle ; elle prio
le Grand Prêtre de le cacher au Peuple
et de le flater d'un plus heureux avenir.
Au quatriéme Acte la Décoration represente une Plaine bornée de Côteaux
fleuris. Callirhoé se prépare à la mort
avec constance. Agenor trompé par les
fausses esperances qu'on lui a données
d'un heureux changement , vient s'en
réjouir avec sa Princesse ; elle lui cache
son malheur autant qu'elle peut , mais
enfin elle lui déclare que les Dieux de
mandent son sang ; Agnenor furieux lui
proteste qu'il ne souffrira jamais un Sacrifice si barbare , et la quitte en lui di
sant ::
DeCoresus , que le crime s'expié ,
On me payera cher de m'avoir fait trembler..
Le bucher brule , et moi j'éteins sa flamme impie
Dans le sang du cruel qui veut vous immoler.
Mes amis sont tous prêts , ils suivront mon exemple ;
F'attaquerai vos Dieux , je briserai leur Temple,
Dût sa ruine m'accabler.
Une Troupe de Bergers et de Bergeres
viennent se réjouir du nouveau calme
dont ils jouissent; Callirhocleur dit qu'elle
va au Temple assurer leur bonheur ; ils
la
JANVIER. 1731. 145
la suivent. La Reine , qui survient , croit
qu'ils vont la conduire à l'Autel ; elle
leur reproche leur barbarie , les Bergers.
témoignent la douleur et l'effro, dont ils
sont saisis par un Choeur très- pathetique.
Agenor vient leur dire qu'il a appris
d'un des Ministres de Pan qu'un sang
moins précieux offert pour celui de la
Princesse , peut suffire aux Dieux ; il offre
le sien les Bergers applaudissent à sa
generosité et à son amour.
La Décoration du dernier Acte représente le Temple de Bacchus , orné pour
le Sacrifice de la Victime. Coresus prêt
à donner la mort à son Rival , qui veut
être immolé pour Callirhoé , ne sçait s'il
y doit consentir ; il craint de trahir sa
gloire et même son amour , puisqu'Age
nor sacrifié pour sa Princesse , n'en regnera que mieux dans son cœur..
Callithoé vient demander la mort à
Coresus , la Scene est très- vive et trèspathetique entre le Prêtre et la Victime..
Agenor arrive ; les Prêtres le menent
à l'Autel'; après une contestation trèstendre entre les deuxVictimes et Coresus;
ce dernier prend un parti noble et gene
reux , et leur dit :
Arrêtez; c'est à moi de choisir la Victime.
ER
146 MERCURE DE FRANCE
Endisant ces mots il se frappe et finit la
Tragédie par ces Vers adressez à Callirhoé:
Je sauve vos jours :
De vos malheurs, dcs miens , je termine le cours.
Vous pleurez; se peut- il que ce cœur s'atendrisse !
Je meurs content , mes feux ne vous troubleront
plus.
Approchez ; en mourant , que ma main vous unisse ;
Souvenez-vous de Coresus.
Cet Opera , au reste , est très- bien executé et très-bien remis pour le choix des
Rôles , pour les Décorations et les habits.
Les Balets du Sr.Blondi en sont variez et
executez dans la plus grande perfection ;
un Pas de Trois dansé par le sieur Dumoulin et les Dlles Camargo et Salé , est
un morceau aussi picquant et aussi agréable qu'on en ait vû à l'Opera. Deux trèsbons Poëtes ont celebré la danse de ces
deux inimitables personnes en cette ma- niere.
A
La
'Académie Royale de Musique remit
au Théatre le 3. Janvier , la Tragé
die de Callirhoé. Le Poëme est de M. Roy,
et la Musique de M. Destouches , SurIntendant de la Musique du Roy. Cet
Opera fut donné pour la premiere fois le
27. Decembre 1712. il eut un succès des.
plus brillants ; il a été fort applaudi à la GY IGE
138 MERCURE DE FRANCE
reprises mais un peu moins que dans sa
naissance ; ce qui fait voir que les succès
plus ou moins éclatans , dépendent de
certaines circonstances dont on ne peut
donner de justes raisons. Comme cet Ouvrage est depuis vingt ans entre les mains
de tout le monde , nous n'en donnerons
qu'un Extrait des plus succincts.
Au Prologue , le Théatre représente
un lieu rempli d'armes differentes et deLauriers ; la Victoire y a assemblé des
Guerriers pour leur accorder les hon-.
neurs du Triomphe. La celebre journée
de Denain a donné lieu à ce Prologues
la Victoire y applaudit à des Guerriers
qu'elle sembloit avoir abandonnés depuis
quelque temps ; elle s'excuse par ces Vers.
Guerriers, ne craignez rien , je ne suis pas volage ,
Je vous aimai toujours ; mais quelque Dieu
jaloux ,
Devant mes yeux opposoit un nuage ,
En vain je vous cherchois , il m'éloignoit de yous :
Aux efforts de votre courage ,
Fai sçû vous reconnoître , et tout cede à vos
coups.
Astrée descend des Cieux , suivie des
Arts et des Plaisirs ; elle annonce la Paix
dont
JANVIER 1732. 139
dont elle donne la premiere gloire à la
Reine Anne ; la Victoire ajoûte ces Vers
à l'honneur du Héros de la France :
Au Héros glorieux dont je sers les desseins,
La Paix fut toûjours chere ;
Mais je voulois qu'elle eût des Palmes dans lea mains ;
La voilà digne de me plaire.
La Victoire et Astrée chantent ensemble ces quatre autres Vers :
Le plus sage des Héros ,
A sous ses Etendarts ramené la Victoire ;
Il peut goûter le repos ,
De l'aveu même de la Gloire..
La Suite de la Victoire , et celle d'A'strée , font le Divertissement de ce Pro--
logue.
Le Théatre représente le Temple de
Bacchus , au premier Acte. Callirboé ,
Princesse de Calydon , expose le Sujet de
la Piece par ce Monologue :
Onuit , témoin de mes soupirs secrets ,
Que ton ombre en ces lieux ne regne-t'elle en-- core !
Pourquoi l'impatiente Aurore ,
Ouvre-t'elle mes yeux aux funestes apprêts ,
G. vj D'un
140 MERCURE DE FRANCE
D'un Hymen que j'abhorre ?
Je vais donc m'engager à l'objet que je hais ,
Et je perds pour jamais un Amant que j'adore.
O nuit , &c.
La Reine de Calydon , mere de Callirhoé, vient déclarer à cette Princesse que
Coresus paroîtra bien- tôt pour recevoir sa
foy sur les Autels de Bacchus ; elle l'exhotte à se livrer toute entiere à son devoir et à ne plus penser à son amour
puisqu'Agenor, qui en étoit l'objet , n’esť
plus. Elle la quitte pour aller ordonner la
Céremonie Nuptiale.
Callirhoé se détermine à subir la Loy
que sa Mere et ses Peuples lui imposent,
quelque dure qu'elle la trouve.
Agenor qu'on croyoit mort , paroît aux
yeux de Callirhoé ; elle cache son amour
sous un simple mouvement de surprise.
Agenor lui explique ce qui a donné lieu
au bruit de sa mort ; mais il n'en peut
rien tirer de favorable pour son amour.
Il lui témoigne son étonnement par ces
Vers , qu'on a trouvez très- délicats :
Ayez-vous oublié , Princesse , que vos charmes,
Ont essayé sur moi leurs premiers coups ?
Votre pere expiroit , je recueillois vos larmes
Parmi le trouble et les allarmes ,
i
Vos
JANVIER. 1732.
14
Vos yeux brilloient déja de l'éclat le plus dour
Fappaisai des mutins les mouvemens jaloux ;
Ah ! ne jugiez -vous pas au succès de mes armes
Qu'un Amant combattoit pour vous ?
Callirhoé continue à se contraindre
elle ordonne à Agenor de sortir et lui
défend de la voir jamais.
La Reine , Coresus , et les Prêtres de
sa suite arrivent pour celebrer l'Hymen
qui fait l'action principale de ce premier
Acte. Coresus dit galamment à Calli
rhoć.
Dès Autels à vos beaux yeux
Je porterai mon hommage ,
Şans craindre, que ce partage ,
Offense jamais nos Dieux ;
J'adore en vous leur image.
La Suite de Coresus celebre la Fête de
cet Hymen ; Coresus s'approche de l'Autel avec Callirhoé ; il chante ces Vers :
Toi, qui pour éclairer le plus beau de mes jours ,
Pares le Ciel d'une clarté nouvelle
Soleil , à mes tendres amours
Tu me vérras aussi fidele ,
,
Que tu l'es à remplir ton cours..
Coresus commence le serment sur l'Autels
142: MERCURE DE FRANCE
rel; mais Callirhoé ne peut l'achever parce
qu'Agenor vientsemontrer à ses yeux; son:
aspect la fait évanouir , et par là le serment conjugal est interrompu au grand
regret de Coresus , de la Reine et des
Prêtres de Bacchus.
Au second Acte , le Théatre représente
Pavant- cour d'un Palais ; on voit à l'un
des côtez un Temple domestique.
Agenor se flate d'être aimé de Calli
thoć cette Princesse agitée de remordss
vient lui déclarer qu'elle veut achever
son Hymen , pour réparer le tort qu'elle
vient de faire à sa gloire : Agenor l'accuse de cruauté ; elle ne peut s'empêcherde lui faire connoître qu'il est la cause
de son malheur , et par consequent qu'il
est aimé. Agenor se jette à ses pieds pour
lui rendre graces d'un aveu si favorable.
Coresus surprend son Rival aux pieds de
son Amante ; il lui reproche son infidelité; elle lui répond fierement qu'elle nelui a rien promis , et se retire. Coresus
menace Agenor, qui lui répond avec une
intrépidité héroïque et le quitte.
Coresus invite les Prêtres de sa suite à vanger l'affront qu'on vient de
faire aux Autels en la personne de leur
Grand-Prêtre ; ils invoquent Bacchus et
lui demandent vangeance.Les Prêtres avec
desc
JANVIER. 1732. 1431
des flambeaux , font le Balet de cet Acte. ,
Le Théatre représente au troisiéme
Acte , un Temple rustique , consacré à
Pan. La Reine er Callirhoé déplorent less
malheurs dont Bacchus accable leurs Peu-.
ples , et en font une description très - tou--
chante. Après les plaintes , la Reine dit:
à sa fille qu'elle veut interroger l'Oracle ,
du Dieu des Forêts. Elle la quitte pour
aller donner ordre à ce qu'elle vient de se
proposer, et lui dit d'attendre Caresus
qu'elle a mandé , et de ne rien oublier.
pour le fléchir.
Coresus vient ; la Scene est vive entre
Callirhoé et lui ; ne pouvant rien obte
nir de lui , elle le menace de sa propre·
mort ; Coresus s'attendrit et lui promet
de ne rien oublier pour obtenir de Bac--
chus la grace d'un Peuple, expirant ; it
hui dit de consulter son Oracle , et la
quicte.
>
2
Le Ministre de Pan vient , on chante
des Hymnes à l'honneur de ce Dieu ,.
qui du fond du Théatre prononce cet:
Öracle.
Le calme à ces climats ne peut être rendú ,
Qu'au prix que les Destins veulent de votre zele
Que de Callirhoé le sang soit répandu ,
Ou celui d'un Amant qui s'offrira pour elle.
La
T44 MERCURE DE FRANCE
+
La Reine frémit de cet Oracle ; elle prio
le Grand Prêtre de le cacher au Peuple
et de le flater d'un plus heureux avenir.
Au quatriéme Acte la Décoration represente une Plaine bornée de Côteaux
fleuris. Callirhoé se prépare à la mort
avec constance. Agenor trompé par les
fausses esperances qu'on lui a données
d'un heureux changement , vient s'en
réjouir avec sa Princesse ; elle lui cache
son malheur autant qu'elle peut , mais
enfin elle lui déclare que les Dieux de
mandent son sang ; Agnenor furieux lui
proteste qu'il ne souffrira jamais un Sacrifice si barbare , et la quitte en lui di
sant ::
DeCoresus , que le crime s'expié ,
On me payera cher de m'avoir fait trembler..
Le bucher brule , et moi j'éteins sa flamme impie
Dans le sang du cruel qui veut vous immoler.
Mes amis sont tous prêts , ils suivront mon exemple ;
F'attaquerai vos Dieux , je briserai leur Temple,
Dût sa ruine m'accabler.
Une Troupe de Bergers et de Bergeres
viennent se réjouir du nouveau calme
dont ils jouissent; Callirhocleur dit qu'elle
va au Temple assurer leur bonheur ; ils
la
JANVIER. 1731. 145
la suivent. La Reine , qui survient , croit
qu'ils vont la conduire à l'Autel ; elle
leur reproche leur barbarie , les Bergers.
témoignent la douleur et l'effro, dont ils
sont saisis par un Choeur très- pathetique.
Agenor vient leur dire qu'il a appris
d'un des Ministres de Pan qu'un sang
moins précieux offert pour celui de la
Princesse , peut suffire aux Dieux ; il offre
le sien les Bergers applaudissent à sa
generosité et à son amour.
La Décoration du dernier Acte représente le Temple de Bacchus , orné pour
le Sacrifice de la Victime. Coresus prêt
à donner la mort à son Rival , qui veut
être immolé pour Callirhoé , ne sçait s'il
y doit consentir ; il craint de trahir sa
gloire et même son amour , puisqu'Age
nor sacrifié pour sa Princesse , n'en regnera que mieux dans son cœur..
Callithoé vient demander la mort à
Coresus , la Scene est très- vive et trèspathetique entre le Prêtre et la Victime..
Agenor arrive ; les Prêtres le menent
à l'Autel'; après une contestation trèstendre entre les deuxVictimes et Coresus;
ce dernier prend un parti noble et gene
reux , et leur dit :
Arrêtez; c'est à moi de choisir la Victime.
ER
146 MERCURE DE FRANCE
Endisant ces mots il se frappe et finit la
Tragédie par ces Vers adressez à Callirhoé:
Je sauve vos jours :
De vos malheurs, dcs miens , je termine le cours.
Vous pleurez; se peut- il que ce cœur s'atendrisse !
Je meurs content , mes feux ne vous troubleront
plus.
Approchez ; en mourant , que ma main vous unisse ;
Souvenez-vous de Coresus.
Cet Opera , au reste , est très- bien executé et très-bien remis pour le choix des
Rôles , pour les Décorations et les habits.
Les Balets du Sr.Blondi en sont variez et
executez dans la plus grande perfection ;
un Pas de Trois dansé par le sieur Dumoulin et les Dlles Camargo et Salé , est
un morceau aussi picquant et aussi agréable qu'on en ait vû à l'Opera. Deux trèsbons Poëtes ont celebré la danse de ces
deux inimitables personnes en cette ma- niere.
A
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Résumé : SPECTACLES, Callirhoé, Opera, Extrait, [titre d'après la table]
Le texte présente la tragédie en musique 'Callirhoé', dont le poème est de M. Roy et la musique de M. Destouches, Surintendant de la Musique du Roi. Cette œuvre a été jouée pour la première fois le 27 décembre 1712 et a connu un succès éclatant. Le prologue célèbre la victoire de Denain et la paix, avec des personnages comme la Victoire et Astrée. L'intrigue principale suit Callirhoé, princesse de Calydon, qui doit se marier avec Coresus malgré son amour pour Agenor, que l'on croyait mort. Agenor réapparaît, mais Callirhoé doit se conformer aux attentes de sa mère et de son peuple. La pièce est marquée par des conflits émotionnels et des révélations dramatiques, notamment l'interruption du mariage par l'apparition d'Agenor et la menace de sacrifice divin. La tragédie se conclut par le sacrifice de Coresus, qui permet à Callirhoé et Agenor de se réunir. L'opéra est salué pour son exécution, ses décors, ses costumes et ses ballets, notamment ceux du sieur Blondy et un pas de trois dansé par le sieur Dumoulin et les demoiselles Camargo et Salé.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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4
p. 373-380
L'Opera Comique. La Comédie sans hommes, &c. [titre d'après la table]
Début :
Le 3., l'Opera Comique ouvrit son Théatre, qui est [...]
Mots clefs :
Opéra comique, Pièce, Théâtre, Acteurs, Rôles, Symphonie, Amant
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : L'Opera Comique. La Comédie sans hommes, &c. [titre d'après la table]
Le 3 , l'Opera Comique ouvrit son
Théatre , qui est toujours dans la ruë de
Bussi , partrois petites Pieces nouvelles ,
d'unActe chacune, et des Divertissemens,
Hv in-
374 MERCURE DE FRANCE
intitulées : Momus à Paris , le Nouveliste
"Dupé , et la Comédie sans hommes.
Le 13 , on donna une autre Piéce nouvelle , d'un Acte , qui a pour titre : le Pot
Pourri , Pantomime , précedé d'un Prologue. Cette Piece , dont l'idée est neuve et
fort plaisante, est joiiée en Scenes muettes,
et sur les paroles de differens Vaudevilles les plus connus ; la Simphonie en jouë
les Airs , et les Acteurs font entendre par
leurs gestes le sens et les paroles des Vaudevilles. Voicy le sujet du Prologue.
La Scene se passe sur le Théatre de
l'Opera Comique , où les Acteurs et les
Actrices se sont assemblés pour recevoir
une petite Piece d'un Acte , qu'un Auteur de Bordeaux doit leur présenter.
Cet Auteur , qui s'appelle M. de Consi
gnac , arrive un moment après et entre
d'un air familier ; il chante sur l'air : Le
Fameux Diogene.
Si dans votre Assemblée ,
Messieurs , j'entre d'emblée ,
N'en soyez point surpris
Je suis d'une Patrie ,
Où la ceremonie ?
N'est pas d'un fort grand prix
Un Acteur lui dit , que quand on vient
sous
FEVRIER 17320 375
sous les auspices des Muses , on est partout bien reçû. Cousignac chante sur
l'air: J'ai de l'excellent Elixir.
Amis , embrassez aujourd'hui ,
De vos Jeux le plus ferme appui
Je vous apporte avec ma Piece
L'antidote de la tristesse ;
Oui , mes enfans pour la guérir }
J'ai de l'admirable ,
J'ai de l'agréable ,
J'ai de l'excellent Elixir.
On lui dit qu'il ne faut point tant se
Hatter , que bien des Auteurs qui ont eû
une pareille confiance en ont été trèssouvent les dupes. Cousignac répond
qu'il est sûr de son Acte , et chante sur
Fair : Detous les Capucins du monde.
Lafaçon dont j'ai sçû l'écrire à
Est au-dessus de la Satire ,
Rien ne le sçauroit attaquer.
Ceci n'est point une hyperbole ,
Je défierois de critiquer ,
Dans tout l'Ouvrage une parole.
On lui demande s'il veut faire la lec
ture de sa Piece ; Cousignac répond qu'il
faut auparavant faire ses conventions
H vj
3-6 MERCURE DE FRANCE
1 °. Je veux , dit-il , que ma Piece soit
apprise , repetée et représentée aujourd'hui ,
sans cela rien defait. Tous les Acteurs lui
représentent que la chose est impossible
en si peu de temps , &c. Cousignac leur
dit que ce petit Morceau ne fatiguera ni
leur mémoire ni leur poitrine , qu'il est
fort simple, naturel et très- court. Il tire en
même-temps de sa poche un petit quarré
de papier qui contient , dit-il , toutes les
paroles de sa Piece. Il montre ensuite un
gros paquet qui renferme toute la Musique de son Acte nouveau. Les Acteurs
croyent qu'il veut plaisanter , mais Cousignac les rassure et leur dit que rien pe
doit les embarrasser , il chante sur l'air:
L'Amour est un voleur.
Il suffit pour cela ,
D'un peu d'intelligence ;
Sans gosier ni cadence ,
On l'executera.
Il ne faut qu'être preste,
A ce que l'Orchestre joueras
Et zeste , zeste , zeste ,
Chacun de vous l'exprimera ,
Avec le geste.
Nous allons , dit un des Acteurs , eri
risquer l'épreuve. Cousignac fait distribuer
FEVRIER. 1732. 377
buer les Rôles pour la Simphonie , et dit
à tous les Acteurs de le suivre pour les
mettre en état de jouer sur le champ et
pour leur en donner l'intelligence ; je
veux , dit-il , y faire un personnage. Il
finit par ce Couplet qu'il chante sur l'air :
Vivons pour ces fillettes.
Les bons impromptus , Cadedis , biso
Sont tous enfans de mon Pays.
Cà , que chacun entonne ,
Vivat , vivat , la Garonne :
Vivat et vivat , la Garonne.
Voici le sujet à peu près de la Piece
Pantomime pour l'intelligence des Scenes muettes, joüées par l'Orchestre et par les Acteurs.
Un Amant vient se plaindre pendant
la nuit sous le Balcon de sa Maîtresse ,
on joie l'air : Reveillez- vous , &c. elle
devient sensible à l'amour du Cavalier
et descend pour l'entretenir et pour lui
parler de plus près ; ils se déclarent réciproquement leur passion , toûjours avec
les gestes convenables aux paroles dont
la Simphonie joue les Airs.
La Suivante de la Mere', survient un
moment après pour annoncer à ces deux
Amans son arrivée ; cette Mere les surprend
378 MERCURE DE FRANCE
prend ensemble , querelle sa fille et l'emmene sans être touchée des plaintes de
son Amant. Le Valet du Cavalier trouve
son Maître désesperé de ce qui vient d'arriver ; celui- cy ordonne à son Valet de
chercher quelque expédient pour favoriser ses amours , &c.
La Mere , la Fille et la Suivante reviennent , la Fille fait de nouveaux efforts
pour engager sa Mere à accepter pour
Gendre l'Amant qu'elle aime ; elle est
infléxible et annonce à sa fille un autre
Epoux qu'elle lui a destiné. C'est un Campagnard, grand nigaud , à peu près comme M. Vivien de la Chaponardiere , qui
arrive sur ces entrefaites , accompagné
de son Valet , qui est aussi niais que son
Maître. L'Amant idiot fait une déclaration à sa Maîtresse , d'une maniere comique ; elle la reçoit avec mépris , ce qui
oblige la Mere de prendre le parti du
Campagnard et de l'emmener dans sa
Maison avec sa fille et la Suivante , pour
y conclure le mariage.
L'Amant aimé revient , et un moment
après son Rival sort de chez sa Maîtresse;
le premier veut obliger l'autre à mettre
l'épée à la main ; le Campagnard pense
mourir de frayeur ; la Suivante accourt
au bruit et empêche l'autre de pousser
plus
FEVRIER. 1732. -379
plus in la querelle , et se retire ; mais
il revient bien- tôt accompagné de la
Mere , qui est toûjours bien résoluë de
lui donner sa fille . Elle a fait venir même un Notaire. Dans le temps qu'on est
prêt à signer le Contrat , et que le Campagnard s'applaudit du bonheur dont il
croit bien-tôt jouir , l'Amant aimé vient
faire encore une tentative auprès de la
Mere , et lui fait voir une Lettre ( qui
a été supposée ) par laquelle on lui mande le gain d'un Procès qui le rend maître
de biens considerables , il la supplie de
lui accorder sa fille en mariage ; celle- cy
se joint aux instances de l'Amant aimé,
son Valet et la Soubrette se jettent aussi
aux pieds de la Mere , qui se rend enfin
à leurs prieres , le Campagnard se retire
peu content de son voyage. Les Valets
de l'Amant aimé et de l'autre se disputent ensuite la conquête de la Suivante ,
elle les met d'accord tous les deux sur le
champ , en leur déclarant qu'elle ne veut
ni l'un ni l'autre , et la Piece finit par un
très-joli Divertissement, dont la Musique
est toujours de M. Gillier.
Ces deux petites Pieces qui ont été reçûës très-favorablement du Public , sont
de la composition de M. Panard , Auteur
de celle des Petits Comediens , qui a cû
Un
380 MERCURE DE FRANCE
un si grand succès à la derniere Foire
S. Laurent , et qu'on a redemandée cette
année à la Foire S. Germain.
Théatre , qui est toujours dans la ruë de
Bussi , partrois petites Pieces nouvelles ,
d'unActe chacune, et des Divertissemens,
Hv in-
374 MERCURE DE FRANCE
intitulées : Momus à Paris , le Nouveliste
"Dupé , et la Comédie sans hommes.
Le 13 , on donna une autre Piéce nouvelle , d'un Acte , qui a pour titre : le Pot
Pourri , Pantomime , précedé d'un Prologue. Cette Piece , dont l'idée est neuve et
fort plaisante, est joiiée en Scenes muettes,
et sur les paroles de differens Vaudevilles les plus connus ; la Simphonie en jouë
les Airs , et les Acteurs font entendre par
leurs gestes le sens et les paroles des Vaudevilles. Voicy le sujet du Prologue.
La Scene se passe sur le Théatre de
l'Opera Comique , où les Acteurs et les
Actrices se sont assemblés pour recevoir
une petite Piece d'un Acte , qu'un Auteur de Bordeaux doit leur présenter.
Cet Auteur , qui s'appelle M. de Consi
gnac , arrive un moment après et entre
d'un air familier ; il chante sur l'air : Le
Fameux Diogene.
Si dans votre Assemblée ,
Messieurs , j'entre d'emblée ,
N'en soyez point surpris
Je suis d'une Patrie ,
Où la ceremonie ?
N'est pas d'un fort grand prix
Un Acteur lui dit , que quand on vient
sous
FEVRIER 17320 375
sous les auspices des Muses , on est partout bien reçû. Cousignac chante sur
l'air: J'ai de l'excellent Elixir.
Amis , embrassez aujourd'hui ,
De vos Jeux le plus ferme appui
Je vous apporte avec ma Piece
L'antidote de la tristesse ;
Oui , mes enfans pour la guérir }
J'ai de l'admirable ,
J'ai de l'agréable ,
J'ai de l'excellent Elixir.
On lui dit qu'il ne faut point tant se
Hatter , que bien des Auteurs qui ont eû
une pareille confiance en ont été trèssouvent les dupes. Cousignac répond
qu'il est sûr de son Acte , et chante sur
Fair : Detous les Capucins du monde.
Lafaçon dont j'ai sçû l'écrire à
Est au-dessus de la Satire ,
Rien ne le sçauroit attaquer.
Ceci n'est point une hyperbole ,
Je défierois de critiquer ,
Dans tout l'Ouvrage une parole.
On lui demande s'il veut faire la lec
ture de sa Piece ; Cousignac répond qu'il
faut auparavant faire ses conventions
H vj
3-6 MERCURE DE FRANCE
1 °. Je veux , dit-il , que ma Piece soit
apprise , repetée et représentée aujourd'hui ,
sans cela rien defait. Tous les Acteurs lui
représentent que la chose est impossible
en si peu de temps , &c. Cousignac leur
dit que ce petit Morceau ne fatiguera ni
leur mémoire ni leur poitrine , qu'il est
fort simple, naturel et très- court. Il tire en
même-temps de sa poche un petit quarré
de papier qui contient , dit-il , toutes les
paroles de sa Piece. Il montre ensuite un
gros paquet qui renferme toute la Musique de son Acte nouveau. Les Acteurs
croyent qu'il veut plaisanter , mais Cousignac les rassure et leur dit que rien pe
doit les embarrasser , il chante sur l'air:
L'Amour est un voleur.
Il suffit pour cela ,
D'un peu d'intelligence ;
Sans gosier ni cadence ,
On l'executera.
Il ne faut qu'être preste,
A ce que l'Orchestre joueras
Et zeste , zeste , zeste ,
Chacun de vous l'exprimera ,
Avec le geste.
Nous allons , dit un des Acteurs , eri
risquer l'épreuve. Cousignac fait distribuer
FEVRIER. 1732. 377
buer les Rôles pour la Simphonie , et dit
à tous les Acteurs de le suivre pour les
mettre en état de jouer sur le champ et
pour leur en donner l'intelligence ; je
veux , dit-il , y faire un personnage. Il
finit par ce Couplet qu'il chante sur l'air :
Vivons pour ces fillettes.
Les bons impromptus , Cadedis , biso
Sont tous enfans de mon Pays.
Cà , que chacun entonne ,
Vivat , vivat , la Garonne :
Vivat et vivat , la Garonne.
Voici le sujet à peu près de la Piece
Pantomime pour l'intelligence des Scenes muettes, joüées par l'Orchestre et par les Acteurs.
Un Amant vient se plaindre pendant
la nuit sous le Balcon de sa Maîtresse ,
on joie l'air : Reveillez- vous , &c. elle
devient sensible à l'amour du Cavalier
et descend pour l'entretenir et pour lui
parler de plus près ; ils se déclarent réciproquement leur passion , toûjours avec
les gestes convenables aux paroles dont
la Simphonie joue les Airs.
La Suivante de la Mere', survient un
moment après pour annoncer à ces deux
Amans son arrivée ; cette Mere les surprend
378 MERCURE DE FRANCE
prend ensemble , querelle sa fille et l'emmene sans être touchée des plaintes de
son Amant. Le Valet du Cavalier trouve
son Maître désesperé de ce qui vient d'arriver ; celui- cy ordonne à son Valet de
chercher quelque expédient pour favoriser ses amours , &c.
La Mere , la Fille et la Suivante reviennent , la Fille fait de nouveaux efforts
pour engager sa Mere à accepter pour
Gendre l'Amant qu'elle aime ; elle est
infléxible et annonce à sa fille un autre
Epoux qu'elle lui a destiné. C'est un Campagnard, grand nigaud , à peu près comme M. Vivien de la Chaponardiere , qui
arrive sur ces entrefaites , accompagné
de son Valet , qui est aussi niais que son
Maître. L'Amant idiot fait une déclaration à sa Maîtresse , d'une maniere comique ; elle la reçoit avec mépris , ce qui
oblige la Mere de prendre le parti du
Campagnard et de l'emmener dans sa
Maison avec sa fille et la Suivante , pour
y conclure le mariage.
L'Amant aimé revient , et un moment
après son Rival sort de chez sa Maîtresse;
le premier veut obliger l'autre à mettre
l'épée à la main ; le Campagnard pense
mourir de frayeur ; la Suivante accourt
au bruit et empêche l'autre de pousser
plus
FEVRIER. 1732. -379
plus in la querelle , et se retire ; mais
il revient bien- tôt accompagné de la
Mere , qui est toûjours bien résoluë de
lui donner sa fille . Elle a fait venir même un Notaire. Dans le temps qu'on est
prêt à signer le Contrat , et que le Campagnard s'applaudit du bonheur dont il
croit bien-tôt jouir , l'Amant aimé vient
faire encore une tentative auprès de la
Mere , et lui fait voir une Lettre ( qui
a été supposée ) par laquelle on lui mande le gain d'un Procès qui le rend maître
de biens considerables , il la supplie de
lui accorder sa fille en mariage ; celle- cy
se joint aux instances de l'Amant aimé,
son Valet et la Soubrette se jettent aussi
aux pieds de la Mere , qui se rend enfin
à leurs prieres , le Campagnard se retire
peu content de son voyage. Les Valets
de l'Amant aimé et de l'autre se disputent ensuite la conquête de la Suivante ,
elle les met d'accord tous les deux sur le
champ , en leur déclarant qu'elle ne veut
ni l'un ni l'autre , et la Piece finit par un
très-joli Divertissement, dont la Musique
est toujours de M. Gillier.
Ces deux petites Pieces qui ont été reçûës très-favorablement du Public , sont
de la composition de M. Panard , Auteur
de celle des Petits Comediens , qui a cû
Un
380 MERCURE DE FRANCE
un si grand succès à la derniere Foire
S. Laurent , et qu'on a redemandée cette
année à la Foire S. Germain.
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Résumé : L'Opera Comique. La Comédie sans hommes, &c. [titre d'après la table]
En février 1732, l'Opéra Comique a ouvert son théâtre rue de Bussi avec trois pièces nouvelles d'un acte chacune : 'Momus à Paris', 'Le Nouveliste Dupé' et 'La Comédie sans hommes'. Le 13 février, une autre pièce intitulée 'Le Pot Pourri' a été présentée. Cette pantomime, précédée d'un prologue, se distingue par son originalité et son humour. Elle est jouée en scènes muettes, accompagnées de vaudevilles connus, et les acteurs expriment les paroles par des gestes. Le prologue se déroule sur la scène de l'Opéra Comique, où les acteurs attendent la présentation d'une pièce par un auteur de Bordeaux, M. de Cousignac. Ce dernier arrive et chante des airs connus pour expliquer son enthousiasme et sa confiance en sa pièce. Les acteurs, sceptiques, lui demandent de lire sa pièce, mais Cousignac insiste pour qu'elle soit apprise et représentée le jour même. Il distribue les rôles et assure que la pièce est simple et courte. La pièce 'Le Pot Pourri' raconte l'histoire d'un amant qui se plaint sous le balcon de sa maîtresse. Ils se déclarent leur passion, mais la mère de la jeune femme les surprend et emmène sa fille. Un campagnard niais arrive ensuite, destiné à épouser la fille. L'amant véritable revient et tente de convaincre la mère, qui finit par accepter après avoir reçu une lettre annonçant une fortune pour l'amant. La pièce se termine par un divertissement musical. Les pièces ont été bien accueillies par le public et sont de la composition de M. Panard.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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5
p. 2072-2075
« Le 2. de ce mois après midy, le Roy fit dans la Cour du Château de Meudon, [...] »
Début :
Le 2. de ce mois après midy, le Roy fit dans la Cour du Château de Meudon, [...]
Mots clefs :
Prologue, Rôles, Roi, Château, Musique, Duhamel, François Colin de Blamont, Motet, Concert
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « Le 2. de ce mois après midy, le Roy fit dans la Cour du Château de Meudon, [...] »
E 2. de ce mois après midy , le Roy
Lfit dans la Cour du Château de Meudon
, la Revue des deux Compagnies
de Mousquetaires de la Garde de Sa Majesté
, et après que le Roy cut passé
dans les rangs , ils firent l'Exercice des
vant S. M. qui en parut fort satisfaite ,
2 .
La nuit du 23. au 24. du mois dernier,
le feu prit chez un Boulanger du Fauxbourg
S. Martin , avec tant de violence
que toute la maison fut enfâmée avant
qu'on pût y apporter du secours ; quel,
ques autres maisons ont été endommagées
, et 15 , ou 18. personnes ont péri
dans cet lucendie , entr'autres un Religieus
SEPTEMBRE. 1933. 207}
gieux Récollet et deux Enfans de l'Hôpital
de la Trinité , qui travailloient à
L'éteindre , le plancher sur lequel ils
étoient s'étant abîmé tout à coup dans
les flâmes.
Le Concert d'Instrumens que l'Aca
démie Royale de Musique donne tous
les ans au Château des Thuilleries ,à l'occasion
de la Fête du Roy , fut executé
par un grand nombre d'excellens Simphonistes
de la même Académie , qui
joüerent differens Morceaux de Musique
de M. de Lully et d'autres Maîtres modernes
, par une des plus belles soirées
qu'il soit possible de voir , et avec une
multitude incroyable de gens de tous
états , depuis les Princes et Princesses du
Sang , jusqu'à la plus simple Bougeoisie ;
et le tout avec un tel ordre , qu'il n'est
arrivé , non - seulement aucun accident ,
mais pas même de confusion , qu'autant
qu'il eenn falloit pour produire une va
rieté agréable et des oppositions char
mantes d'âges , de Sexes , de qualitez ,
de parures , dont le clair de la Lune ne
laissoit rien perdre ; ensorte que des
Compagnies entieres de gens de grande
condition et autres , étoient dans leur
particulier au milieu de la foule , assis sur
Hii des
2074 MERCURE
DE FRANCE
des chaises qu'on trouvoit en abondante
et qu'on disposoit en rond , &c .
Le 26. Août , il y eut Concert chez
la Reine , M. de Blamont , Sur- Intendant
de la Musique du Roy , fit chanter
le Prologue et le premier Acte de
Thetis et Pelée , qui fut continué le 29.
par le second et le troisiéme Acte , et
on finit le quatrième et le dernier Acte
le 2. Septembre. Les Rôles du Prologue
qui sont la Nuit , la Victoire et le Soleil ,
ont été chantéz par les Dlles Duhamel ,
Levy,et par le sieur le Begues les Princi
paux Rôles de la Piece ont été chantez par
les Dlles Antier , Mathieu , Lenner et
Courvasier , et par les sieurs Massé , le
Begue, Ducros, d'Angerville et du Bourg.
*
Le 29. on concerta le Prologue et le
premier Acte de Thésée ; les Rôles du
Prologue furent chantez par les Dlles Mathieu
et Duhamel , et par les sieurs du
Bourg et Richer , et ceux de la Piece
par les Diles Courvasier , Petitpas
Drouin et Duhamel , et par les sieurs
d'Angerville Chassé et Tribou ,
Le 23. la Reine voulut entendre le
Prologue de la premiere Entrée des Fêtes
Grecques et Romaines , de la composi →
tion de M. de Blamont. Les Dlles Antier.
et
SEPTEMBRE . 1733. 2079
et Petitpas chanterent dans le Prologue
les Roles de Clio et d'Erato , et les sieurs
Chassé et Jeliot , ceux d'Apollon et de
Terpsicore. On chanta la seconde et troisiéme
Entrée le 26. dont les principaux
Rôles furent remplis par les Dlles Antier
, Petitpas , le Maure et Mathieu
et par les sieurs Chassé et Jeliot ; tous
ces differens Concerts firent beaucoup
de plaisir et l'éxécution en fut parfaite.
Le 8. Septembre , Fête de la Nativité
de la Vierge , il y eut Concert Spirituel
au Château des Thuilleries , on y chanta
le Confitebor , Motet de M. de la Lande,
qui fut suivi d'un petit Motet à voix
seule , chanté par la Dlle Petitpas , et
d'un autre par la Dlle Julie ; après plusieurs
Pieces de Simphonie excellem-
- ment executées , le Concert finit par lė
Motet Exultate justi , du même Auteur .
Lfit dans la Cour du Château de Meudon
, la Revue des deux Compagnies
de Mousquetaires de la Garde de Sa Majesté
, et après que le Roy cut passé
dans les rangs , ils firent l'Exercice des
vant S. M. qui en parut fort satisfaite ,
2 .
La nuit du 23. au 24. du mois dernier,
le feu prit chez un Boulanger du Fauxbourg
S. Martin , avec tant de violence
que toute la maison fut enfâmée avant
qu'on pût y apporter du secours ; quel,
ques autres maisons ont été endommagées
, et 15 , ou 18. personnes ont péri
dans cet lucendie , entr'autres un Religieus
SEPTEMBRE. 1933. 207}
gieux Récollet et deux Enfans de l'Hôpital
de la Trinité , qui travailloient à
L'éteindre , le plancher sur lequel ils
étoient s'étant abîmé tout à coup dans
les flâmes.
Le Concert d'Instrumens que l'Aca
démie Royale de Musique donne tous
les ans au Château des Thuilleries ,à l'occasion
de la Fête du Roy , fut executé
par un grand nombre d'excellens Simphonistes
de la même Académie , qui
joüerent differens Morceaux de Musique
de M. de Lully et d'autres Maîtres modernes
, par une des plus belles soirées
qu'il soit possible de voir , et avec une
multitude incroyable de gens de tous
états , depuis les Princes et Princesses du
Sang , jusqu'à la plus simple Bougeoisie ;
et le tout avec un tel ordre , qu'il n'est
arrivé , non - seulement aucun accident ,
mais pas même de confusion , qu'autant
qu'il eenn falloit pour produire une va
rieté agréable et des oppositions char
mantes d'âges , de Sexes , de qualitez ,
de parures , dont le clair de la Lune ne
laissoit rien perdre ; ensorte que des
Compagnies entieres de gens de grande
condition et autres , étoient dans leur
particulier au milieu de la foule , assis sur
Hii des
2074 MERCURE
DE FRANCE
des chaises qu'on trouvoit en abondante
et qu'on disposoit en rond , &c .
Le 26. Août , il y eut Concert chez
la Reine , M. de Blamont , Sur- Intendant
de la Musique du Roy , fit chanter
le Prologue et le premier Acte de
Thetis et Pelée , qui fut continué le 29.
par le second et le troisiéme Acte , et
on finit le quatrième et le dernier Acte
le 2. Septembre. Les Rôles du Prologue
qui sont la Nuit , la Victoire et le Soleil ,
ont été chantéz par les Dlles Duhamel ,
Levy,et par le sieur le Begues les Princi
paux Rôles de la Piece ont été chantez par
les Dlles Antier , Mathieu , Lenner et
Courvasier , et par les sieurs Massé , le
Begue, Ducros, d'Angerville et du Bourg.
*
Le 29. on concerta le Prologue et le
premier Acte de Thésée ; les Rôles du
Prologue furent chantez par les Dlles Mathieu
et Duhamel , et par les sieurs du
Bourg et Richer , et ceux de la Piece
par les Diles Courvasier , Petitpas
Drouin et Duhamel , et par les sieurs
d'Angerville Chassé et Tribou ,
Le 23. la Reine voulut entendre le
Prologue de la premiere Entrée des Fêtes
Grecques et Romaines , de la composi →
tion de M. de Blamont. Les Dlles Antier.
et
SEPTEMBRE . 1733. 2079
et Petitpas chanterent dans le Prologue
les Roles de Clio et d'Erato , et les sieurs
Chassé et Jeliot , ceux d'Apollon et de
Terpsicore. On chanta la seconde et troisiéme
Entrée le 26. dont les principaux
Rôles furent remplis par les Dlles Antier
, Petitpas , le Maure et Mathieu
et par les sieurs Chassé et Jeliot ; tous
ces differens Concerts firent beaucoup
de plaisir et l'éxécution en fut parfaite.
Le 8. Septembre , Fête de la Nativité
de la Vierge , il y eut Concert Spirituel
au Château des Thuilleries , on y chanta
le Confitebor , Motet de M. de la Lande,
qui fut suivi d'un petit Motet à voix
seule , chanté par la Dlle Petitpas , et
d'un autre par la Dlle Julie ; après plusieurs
Pieces de Simphonie excellem-
- ment executées , le Concert finit par lė
Motet Exultate justi , du même Auteur .
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Résumé : « Le 2. de ce mois après midy, le Roy fit dans la Cour du Château de Meudon, [...] »
Le 2 septembre, le roi inspecta les Mousquetaires de la Garde à Meudon et fut satisfait de leur exercice. La nuit du 23 au 24 août, un incendie chez un boulanger à Saint-Martin détruisit sa maison et endommagea plusieurs autres, causant la mort de 15 à 18 personnes, dont un religieux Récollet et deux enfants de l'Hôpital de la Trinité. Le 26 août, un concert à l'Académie Royale de Musique aux Tuileries célébra la fête du roi avec des œuvres de Lully et d'autres compositeurs modernes, attirant une foule diverse sans incident. Du 26 août au 2 septembre, des concerts à la cour inclurent des extraits de 'Thetis et Pelée' et 'Thésée', avec des chanteurs tels que les demoiselles Duhamel, Antier, et Mathieu, ainsi que les sieurs Massé et le Begue. Le 23 août, la reine écouta le prologue des 'Fêtes Grecques et Romaines' de Blamont. Le 8 septembre, à la fête de la Nativité de la Vierge, un concert spirituel aux Tuileries présenta des motets de La Lande et des pièces de symphonie.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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6
p. 173-175
« Le premier jour de l'An le Roy entendit à son lever les Hautbois de sa Chambre, [...] »
Début :
Le premier jour de l'An le Roy entendit à son lever les Hautbois de sa Chambre, [...]
Mots clefs :
Prologue, Rôles, Destouches, Omphale, Éléments, Marthésie
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « Le premier jour de l'An le Roy entendit à son lever les Hautbois de sa Chambre, [...] »
Le premier jour de l'An le Roy entendit
à son lever les Hautbois de sa Chambre,
et pendant son diner les vingt- quatre
exécuterent une suite d'Airs de la composition
de M. Destouches , Sur- Inten
dant de la Musique du Roy , en semestre,
Le 4 , la Reine entendit dans son Salon
de Versailles , le Prologue et le premier
Acte de l'Opéra d'Omphale , du
même M. Destouches. Il fut continué
à Marly le 9 par le second et le troisiéme,
les deux derniers furent chantez le Lundi
suivant.Les Dlles Courvasieret Duhamel,
de
174 MERCURE DE FRANCE
de la Musique du Roy ,firent les rolles des
deux Graces dans le Prologue ; la Dlle
Antier et le Sr Chassé ceux d'Argine et
d'Alcide avec beaucoup de succès , de
méme que la Dlle Lenner et le Sr Petillot,
dans les rolles d'Omphale et d'Iphis . Les
Choeurs de la Simphonie furent rendus
dans tout le gout et la précision qu'on
pouvoit désirer.
Le 13 , la Reine ordonna pour Concert
le Prologue et le premier Acte du Ballet
des Elemens , dont le second et le troisiéme
furent continuez le 16 , et le 18 on chanta
le dernier Acte , précédé du Prologue
de Marthesie . La Dlle Antier fit le rolle
d'Emilie , le Sr d'Angerville , celui de
Valere et d'Ixion , et ceux de Pomoncet ,
de Vertumne , furent chantez par la Dlle
Lenner et par le Sr Petillot , lequel remplit
aussi le rolle d'Arion. La Dlle Courvafier
exécuta les rôlles de Junon et de
Leucosie. La Dlle Lenner et le Sr d'Angerville
remplirent dans le Prologue ceux
de Venus et du Destin qui furent très
bien rendus. On applaudit beaucoup le
Prologue de Marthesie , dont les rolles ,
la Simphonie et les Choeurs parurent
très brillans. Les Auteurs de cet Opéra
sont , feu M. de la Mothe , et M. Destouches
; le Public auroit souhaité que
le
JANVIER
+
1734. 175
le Poëte eut bien voulu retoucher ce
Poëme , l'Auteur de la Musique avoüe
qu'il auroit de son cô é réparé beaucoup
de négligences qu'il convient qui lui sont
échapées , si des paroles plus interressantesl'avoient
excité à ce travail .
,
Le 20 , on chanta devant la Reine , le
Prologue et le premier Acte d'Amadis
de Grece , lequel fut continué le 23 , et
le 25 la Dile Antier fit le rolle de
Zirphée dans le Prologue , et celui
d'Argine dans la Piéce ; ce dernier rolle
a aussi été rempli avec succès par la Dile
Courvasier. La Dlie Lenner , chanta celui
de Niquée , et ceux d'Amadis et idu
Prince de Thrace, par les Srs d'Angerville
et le Prince. On louia infiniment l'exécution
de cet Opéra , et sur tout la vivacité
des Airs et des Choeurs de la Magie dans
le troisiéme Acte.
à son lever les Hautbois de sa Chambre,
et pendant son diner les vingt- quatre
exécuterent une suite d'Airs de la composition
de M. Destouches , Sur- Inten
dant de la Musique du Roy , en semestre,
Le 4 , la Reine entendit dans son Salon
de Versailles , le Prologue et le premier
Acte de l'Opéra d'Omphale , du
même M. Destouches. Il fut continué
à Marly le 9 par le second et le troisiéme,
les deux derniers furent chantez le Lundi
suivant.Les Dlles Courvasieret Duhamel,
de
174 MERCURE DE FRANCE
de la Musique du Roy ,firent les rolles des
deux Graces dans le Prologue ; la Dlle
Antier et le Sr Chassé ceux d'Argine et
d'Alcide avec beaucoup de succès , de
méme que la Dlle Lenner et le Sr Petillot,
dans les rolles d'Omphale et d'Iphis . Les
Choeurs de la Simphonie furent rendus
dans tout le gout et la précision qu'on
pouvoit désirer.
Le 13 , la Reine ordonna pour Concert
le Prologue et le premier Acte du Ballet
des Elemens , dont le second et le troisiéme
furent continuez le 16 , et le 18 on chanta
le dernier Acte , précédé du Prologue
de Marthesie . La Dlle Antier fit le rolle
d'Emilie , le Sr d'Angerville , celui de
Valere et d'Ixion , et ceux de Pomoncet ,
de Vertumne , furent chantez par la Dlle
Lenner et par le Sr Petillot , lequel remplit
aussi le rolle d'Arion. La Dlle Courvafier
exécuta les rôlles de Junon et de
Leucosie. La Dlle Lenner et le Sr d'Angerville
remplirent dans le Prologue ceux
de Venus et du Destin qui furent très
bien rendus. On applaudit beaucoup le
Prologue de Marthesie , dont les rolles ,
la Simphonie et les Choeurs parurent
très brillans. Les Auteurs de cet Opéra
sont , feu M. de la Mothe , et M. Destouches
; le Public auroit souhaité que
le
JANVIER
+
1734. 175
le Poëte eut bien voulu retoucher ce
Poëme , l'Auteur de la Musique avoüe
qu'il auroit de son cô é réparé beaucoup
de négligences qu'il convient qui lui sont
échapées , si des paroles plus interressantesl'avoient
excité à ce travail .
,
Le 20 , on chanta devant la Reine , le
Prologue et le premier Acte d'Amadis
de Grece , lequel fut continué le 23 , et
le 25 la Dile Antier fit le rolle de
Zirphée dans le Prologue , et celui
d'Argine dans la Piéce ; ce dernier rolle
a aussi été rempli avec succès par la Dile
Courvasier. La Dlie Lenner , chanta celui
de Niquée , et ceux d'Amadis et idu
Prince de Thrace, par les Srs d'Angerville
et le Prince. On louia infiniment l'exécution
de cet Opéra , et sur tout la vivacité
des Airs et des Choeurs de la Magie dans
le troisiéme Acte.
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Résumé : « Le premier jour de l'An le Roy entendit à son lever les Hautbois de sa Chambre, [...] »
En janvier 1734, plusieurs événements musicaux eurent lieu à la cour royale. Le 1er janvier, le roi écouta des hautbois à son lever et des airs composés par M. Destouches durant son dîner. Le 4 janvier, la reine assista à 'Omphale' de M. Destouches à Versailles, avec des représentations à Marly les 9 et 11 janvier. Les rôles des Grâces furent interprétés par les demoiselles Courvasier et Duhamel, ceux d'Argine et d'Alcide par la demoiselle Antier et M. Chassé, et ceux d'Omphale et d'Iphis par la demoiselle Lenner et M. Petillot. Le 13 janvier, la reine ordonna un concert avec le prologue et le premier acte du ballet 'Les Éléments'. Les deuxième et troisième actes furent joués les 16 et 18 janvier, précédés du prologue de 'Marthésie'. Les rôles principaux furent interprétés par la demoiselle Antier, M. d'Angerville, la demoiselle Lenner et M. Petillot. Les auteurs de cet opéra étaient feu M. de la Motte et M. Destouches. Le 20 janvier, le prologue et le premier acte de 'Amadis de Grèce' furent chantés devant la reine, avec des représentations supplémentaires les 23 et 25 janvier. Les rôles principaux furent interprétés par la demoiselle Antier, la demoiselle Courvasier, la demoiselle Lenner, les sieurs d'Angerville et le Prince. L'exécution de cet opéra fut particulièrement louée pour la vivacité des airs et des chœurs.
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