Résultats : 6 texte(s)
Détail
Liste
1
s. p.
ODE. A LA POESIE.
Début :
C'est toi, divine Poësie, [...]
Mots clefs :
Poésie, Autels, Divin langage, Harmonie, Renommée
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texteReconnaissance textuelle : ODE. A LA POESIE.
OD E.
A LA POESIE.
'Est toi , divine Poësie ,
Qu'on entend seule dans les Cieur
De concert avec l'Ambroisie ,
Tu donnes l'être à tous les Dieux {
Apollon te tient lieu de Pere ;
Il commande qu'on te revere ,
Et qu'on t'éleve des Autels,
II. Vol. A ij Los
2734 MERCURE DE FRANCE
Les chastes filles de memoire ,
Ne cessent de chanter ta gloire ,
Et de l'inspirer aux Mortels,
Ils étoient avant te connoître ,
Errans dans le vaste Univers ;
Mais dès qu'ils te virent paroître ,
Charmez de tes accens divers ,
Ennemis de la solitude ,
Ils coururent en multitude ,
Jouir des fruits de ta beauté ;
Bien-tôt leurs rustiques aziles ,
Formerent de superbes Villes ,
Ou ton nom seul fut respecté.
諾
Quelle fut alors ta puissance
Tu regnois seule dans les cœurs ;
Sans effort et sans violence ,
Tout fléchissoit sous tes douceurs,
Maîtresse de toute la Terre ,
Tu sçus sans le Dieu de la guerre ,
Sur le Trône placer des Rois ;
Et des fiers Lions de la Thrace ,
Adoucir la féroce audace ,
Par les seuls charmes de ta voix.
II, Vol.
On
DECEMBRE. 1732. 2735.
On ne vit plus cet air sauvage ,
Regner parmi les Nations,
Chacun de ton divin langage .
Faisoit ses occupations.
Jusques à la Philosophie ,
Cette fille du Ciel chérie ,
Emprunta l'éclat de tes sons;
Afin d'être sûre de plaire ,
Et de paroître moins severe ,
En donnant ses sages leçons.
Dans peu sur la double Colline ,
On vit monter tes Favoris ,
Soutenus de l'ardeur divine ,
Dont tu remplissois leurs esprits.
Une Couronne toute prête ,
Les attendoit au haut du faîte ,
Pour prix de leurs rares efforts ;
Les Mortels qui s'en voyoient ceindre ,
N'avoient plus desormais à craindre ,
D'augmenter le nombre des Morts.
Par ton secours le tendre Orphée,
Jadis dans l'infernal séjour ,
Se sçut élever un Trophée ,
Dont se glorifia l'Amour.
11. Vol. A
Pluton iij
736 MERCURE DE FRANCE
Pluton , Némesis , les Furies ,
Suspendirent leurs barbaries ,
Et Cerbere ses hurlemens ;
Aux premiers accords de sa Lyre ,
Les plaisirs dans le sombre Empire ,
Prirent la place des tourmens.
Arion en Proye aux Corsaires ,
'Alloit voir terminer son sort :
Déja par leurs mains sanguinaires ,
Il voyoit préparer sa mort ,
Mais par la puissance infinie ,
De ton attrayante harmonie ,
Il désarma leur cruauté ;
Et força le Peuple de l'Onde ,
A quitter sa Grotte profonde ,
Pour lui rendre la liberté.
來
Thebes vit jadis ses murailles ,
Renaître à la voix d'Amphion.
Oui, c'est ainsi que tu travailles.
Fille pleine d'invention ;
Tului fis faire ce miracle ,
Sans qu'il trouvât aucun obstacle ,
Dans son projet audacieux.1
Quel n'est pas ton bonheur suprême ?
II. Vol. Le
DECEMBRE. 1732 2737
Le Dieu du Tonnerre lui-même ,
Tient de toi le Sceptre des Cieux !
Qu'un Héros gagne des batailles ,
Et renverse mille remparts ;
Que la mort et les funerailles ,
Suivent par tout ses Etendarts.
Quoiqu'en dise la Renommée ,
Cette gloire n'est que fumée ,
Le temps la met vite au tombeau ;
Son bras eût-il lancé la foudre ,
Réduit tout l'Univers en poudre ,
Cela n'est rien sans ton Pinceau ,
Le Dieu qui fit armer la Grece ,
Contre les malheureux Troyens ,
Le Dieu qui nous plaît , qui nous blesse ,
Le fait souvent par tes moyens.
De l'ame la plus indocile ,
Tu lui rends la route facile ,
Tu l'y fais regner en vainqueur.
Il en seroit bien moius à craindre ,
Si tu ne l'aidois à se plaindre ,
Quand on l'accable de rigueurs.
Je ne marche dans ta carriere ,
II. Vol. A iiij En-
2738 MERCURE DE FRANCE
Encore que d'un pas tremblant ;
Depeur
de heurter la barriere ,
Qui deffend d'aller en avant.
Heureux si dans cette peinture ,
Ebauche foible et sans parure ,
De ce que peuvent tes attraits ,
Je pouvois avoir l'avantage ,
.
Que l'on reconnut ton ouvrage ,
Ou du moins quelqu'un de tes traits.
M. de S. R.
A LA POESIE.
'Est toi , divine Poësie ,
Qu'on entend seule dans les Cieur
De concert avec l'Ambroisie ,
Tu donnes l'être à tous les Dieux {
Apollon te tient lieu de Pere ;
Il commande qu'on te revere ,
Et qu'on t'éleve des Autels,
II. Vol. A ij Los
2734 MERCURE DE FRANCE
Les chastes filles de memoire ,
Ne cessent de chanter ta gloire ,
Et de l'inspirer aux Mortels,
Ils étoient avant te connoître ,
Errans dans le vaste Univers ;
Mais dès qu'ils te virent paroître ,
Charmez de tes accens divers ,
Ennemis de la solitude ,
Ils coururent en multitude ,
Jouir des fruits de ta beauté ;
Bien-tôt leurs rustiques aziles ,
Formerent de superbes Villes ,
Ou ton nom seul fut respecté.
諾
Quelle fut alors ta puissance
Tu regnois seule dans les cœurs ;
Sans effort et sans violence ,
Tout fléchissoit sous tes douceurs,
Maîtresse de toute la Terre ,
Tu sçus sans le Dieu de la guerre ,
Sur le Trône placer des Rois ;
Et des fiers Lions de la Thrace ,
Adoucir la féroce audace ,
Par les seuls charmes de ta voix.
II, Vol.
On
DECEMBRE. 1732. 2735.
On ne vit plus cet air sauvage ,
Regner parmi les Nations,
Chacun de ton divin langage .
Faisoit ses occupations.
Jusques à la Philosophie ,
Cette fille du Ciel chérie ,
Emprunta l'éclat de tes sons;
Afin d'être sûre de plaire ,
Et de paroître moins severe ,
En donnant ses sages leçons.
Dans peu sur la double Colline ,
On vit monter tes Favoris ,
Soutenus de l'ardeur divine ,
Dont tu remplissois leurs esprits.
Une Couronne toute prête ,
Les attendoit au haut du faîte ,
Pour prix de leurs rares efforts ;
Les Mortels qui s'en voyoient ceindre ,
N'avoient plus desormais à craindre ,
D'augmenter le nombre des Morts.
Par ton secours le tendre Orphée,
Jadis dans l'infernal séjour ,
Se sçut élever un Trophée ,
Dont se glorifia l'Amour.
11. Vol. A
Pluton iij
736 MERCURE DE FRANCE
Pluton , Némesis , les Furies ,
Suspendirent leurs barbaries ,
Et Cerbere ses hurlemens ;
Aux premiers accords de sa Lyre ,
Les plaisirs dans le sombre Empire ,
Prirent la place des tourmens.
Arion en Proye aux Corsaires ,
'Alloit voir terminer son sort :
Déja par leurs mains sanguinaires ,
Il voyoit préparer sa mort ,
Mais par la puissance infinie ,
De ton attrayante harmonie ,
Il désarma leur cruauté ;
Et força le Peuple de l'Onde ,
A quitter sa Grotte profonde ,
Pour lui rendre la liberté.
來
Thebes vit jadis ses murailles ,
Renaître à la voix d'Amphion.
Oui, c'est ainsi que tu travailles.
Fille pleine d'invention ;
Tului fis faire ce miracle ,
Sans qu'il trouvât aucun obstacle ,
Dans son projet audacieux.1
Quel n'est pas ton bonheur suprême ?
II. Vol. Le
DECEMBRE. 1732 2737
Le Dieu du Tonnerre lui-même ,
Tient de toi le Sceptre des Cieux !
Qu'un Héros gagne des batailles ,
Et renverse mille remparts ;
Que la mort et les funerailles ,
Suivent par tout ses Etendarts.
Quoiqu'en dise la Renommée ,
Cette gloire n'est que fumée ,
Le temps la met vite au tombeau ;
Son bras eût-il lancé la foudre ,
Réduit tout l'Univers en poudre ,
Cela n'est rien sans ton Pinceau ,
Le Dieu qui fit armer la Grece ,
Contre les malheureux Troyens ,
Le Dieu qui nous plaît , qui nous blesse ,
Le fait souvent par tes moyens.
De l'ame la plus indocile ,
Tu lui rends la route facile ,
Tu l'y fais regner en vainqueur.
Il en seroit bien moius à craindre ,
Si tu ne l'aidois à se plaindre ,
Quand on l'accable de rigueurs.
Je ne marche dans ta carriere ,
II. Vol. A iiij En-
2738 MERCURE DE FRANCE
Encore que d'un pas tremblant ;
Depeur
de heurter la barriere ,
Qui deffend d'aller en avant.
Heureux si dans cette peinture ,
Ebauche foible et sans parure ,
De ce que peuvent tes attraits ,
Je pouvois avoir l'avantage ,
.
Que l'on reconnut ton ouvrage ,
Ou du moins quelqu'un de tes traits.
M. de S. R.
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Résumé : ODE. A LA POESIE.
Le poème célèbre la poésie comme une force divine et puissante, honorée par les dieux, notamment Apollon, et chantée par les filles de la mémoire. Avant la poésie, les mortels erraient dans l'univers, mais après l'avoir découverte, ils se rassemblèrent pour en jouir, formant des villes où son nom était respecté. La poésie régna dans les cœurs, plaçant des rois sur le trône sans violence et adoucissant les lions féroces de la Thrace. Elle transforma les nations et influença la philosophie pour la rendre plus agréable. Les poètes, soutenus par l'ardeur divine, reçurent des couronnes pour leurs efforts. La poésie permit à Orphée de charmer les enfers et à Arion d'échapper à la mort grâce à sa musique. Thèbes vit ses murailles renaître à la voix d'Amphion. Même le dieu du tonnerre tient son sceptre des cieux grâce à la poésie, et les héros doivent leur gloire à l'art poétique. Le poète exprime son désir de suivre la voie de la poésie, espérant que son œuvre reflète ses attraits.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2
p. 1067-1070
LA VIE DE L'HOMME. ODE.
Début :
Ou suis-je ? quelle est la lumiére, [...]
Mots clefs :
Âme, Vol, Vie, Voix, Instant
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texteReconnaissance textuelle : LA VIE DE L'HOMME. ODE.
LA VIE DE L'HOMME.
O
O D E.
U suis-je ? quelle est la lumiére ,
Qui vient frapper mes yeux surpris ?
O ciel ! quelle vaste carriere !
Où vont s'égarer mes esprits !
Quel amas confus de merveilles !
Que de cris frapent mes oreilles !
Quel est ce superbe appareil ?
C'est la vie où tout est mensonge ,
Et qui n'est dans le fond qu'un songe ,
Dont la mort seule est le réveil-
1.Vol. B Ainsi
1068 MERCURE DE FRANCE
Ainsi dans la plus tendre enfance ,
Tout nous ravit , tout nous surprend ;
Ensevelis dans l'ignorance
L'Etre pour nous est le néant,
Une clarté qui luit à peine ,
De notre ame encore incertaine ‚ '
Eclaire les timides pas ;
Mais bien-tôt ce Printemps s'envole ,
Sur l'aîle des Sujets d'Eole ,
Et nous livre à mille combats.
Les passions dans la jeunesse ,
Sont les idoles de nos coeurs ;
Plongés dans leur coupable yvresse ,
Ils n'encensent que leurs erreurs.
Envain la raison se presente ,
Pour sauver notre ame flotante
Sur cette Mer d'égarements ,
Envain elle crie et murmure
La seule voix de la nature ,
?
Regle nos divers mouvements.
M
Dans un écueil non moins à craindre ,
L'âge mur bien- tôt nous conduit ;
Sans cesse nous voulons atteindre ,
Tout ce qui plaît , tout ce qui luit,
1. Vol. Richesse
JUIN
1733. 1069
Richesses , honneurs , rang.suprême ;
Il n'est rien jusqu'au diadême ,
Où nous n'élevions nos projets ,
Ne vivant que dans l'espérance ,
Et méprisant la joüissance ,
De tout ce qui fit nos souhaits .
Mais je vois déja la vieillesse ,
Qui vient arrêter nos désirs ,
Tout la chagrine , tout la blesse ,
Ambition , tendres plaisirs.
Le seul soin d'amasser l'agite
Et telle qu'une Israëlite ,
Elle n'idolâtre que l'or ;
Dans le tems qu'un instant funeste ,
Va lui ravir le triste reste
De sa vie avec son trésor.
Dans peu notre foible machine ,
En proïe à mille maux divers ,
Avant- coureurs de sa ruine ,
Eprouve de nouveaux revers.
Chaque instant enfante un supplice ;
Ce n'est plus que par artifice ,
Qu'existe notre corps perclus ;
Ou notre ame triste , éplorée ,
Aux remords sans cesse livrée ,
I. Vol.
Bij Trem1070
MERCURE DE FRANCE
"
Tremble d'être , et de n'être plus.
諾
De parens un essain avide ,
Noyé dans des pleurs empruntés ,
N'attend que l'instant homicide ,
Pour s'arroger nos facultés .
Une voix de cruel présage ,
Vient nous annoncer le voïage
De la terrible éternité ;
Alors le passé nous dévore ,
Et le présent n'est qu'une aurore ,
Dont l'avenir est sans clarté.
De l'Univers la meurtriere
Enfin se présente à nos yeux ,
Soudain notre foible paupiere ,
Se ferme à son aspect hideux.
Les jours du Berger , du Monarque ,
Pour elle n'ont aucune marque :
Elle, les moissonne sans choix ,
Soumettons - nous à şa puissance ,
Tout ce qui reçoit la naissance ,
Est sujet à ses dures Loix.
Par M. de S. R.
O
O D E.
U suis-je ? quelle est la lumiére ,
Qui vient frapper mes yeux surpris ?
O ciel ! quelle vaste carriere !
Où vont s'égarer mes esprits !
Quel amas confus de merveilles !
Que de cris frapent mes oreilles !
Quel est ce superbe appareil ?
C'est la vie où tout est mensonge ,
Et qui n'est dans le fond qu'un songe ,
Dont la mort seule est le réveil-
1.Vol. B Ainsi
1068 MERCURE DE FRANCE
Ainsi dans la plus tendre enfance ,
Tout nous ravit , tout nous surprend ;
Ensevelis dans l'ignorance
L'Etre pour nous est le néant,
Une clarté qui luit à peine ,
De notre ame encore incertaine ‚ '
Eclaire les timides pas ;
Mais bien-tôt ce Printemps s'envole ,
Sur l'aîle des Sujets d'Eole ,
Et nous livre à mille combats.
Les passions dans la jeunesse ,
Sont les idoles de nos coeurs ;
Plongés dans leur coupable yvresse ,
Ils n'encensent que leurs erreurs.
Envain la raison se presente ,
Pour sauver notre ame flotante
Sur cette Mer d'égarements ,
Envain elle crie et murmure
La seule voix de la nature ,
?
Regle nos divers mouvements.
M
Dans un écueil non moins à craindre ,
L'âge mur bien- tôt nous conduit ;
Sans cesse nous voulons atteindre ,
Tout ce qui plaît , tout ce qui luit,
1. Vol. Richesse
JUIN
1733. 1069
Richesses , honneurs , rang.suprême ;
Il n'est rien jusqu'au diadême ,
Où nous n'élevions nos projets ,
Ne vivant que dans l'espérance ,
Et méprisant la joüissance ,
De tout ce qui fit nos souhaits .
Mais je vois déja la vieillesse ,
Qui vient arrêter nos désirs ,
Tout la chagrine , tout la blesse ,
Ambition , tendres plaisirs.
Le seul soin d'amasser l'agite
Et telle qu'une Israëlite ,
Elle n'idolâtre que l'or ;
Dans le tems qu'un instant funeste ,
Va lui ravir le triste reste
De sa vie avec son trésor.
Dans peu notre foible machine ,
En proïe à mille maux divers ,
Avant- coureurs de sa ruine ,
Eprouve de nouveaux revers.
Chaque instant enfante un supplice ;
Ce n'est plus que par artifice ,
Qu'existe notre corps perclus ;
Ou notre ame triste , éplorée ,
Aux remords sans cesse livrée ,
I. Vol.
Bij Trem1070
MERCURE DE FRANCE
"
Tremble d'être , et de n'être plus.
諾
De parens un essain avide ,
Noyé dans des pleurs empruntés ,
N'attend que l'instant homicide ,
Pour s'arroger nos facultés .
Une voix de cruel présage ,
Vient nous annoncer le voïage
De la terrible éternité ;
Alors le passé nous dévore ,
Et le présent n'est qu'une aurore ,
Dont l'avenir est sans clarté.
De l'Univers la meurtriere
Enfin se présente à nos yeux ,
Soudain notre foible paupiere ,
Se ferme à son aspect hideux.
Les jours du Berger , du Monarque ,
Pour elle n'ont aucune marque :
Elle, les moissonne sans choix ,
Soumettons - nous à şa puissance ,
Tout ce qui reçoit la naissance ,
Est sujet à ses dures Loix.
Par M. de S. R.
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Résumé : LA VIE DE L'HOMME. ODE.
Le texte 'La Vie de l'Homme' explore les diverses phases de l'existence humaine. L'enfance est caractérisée par la surprise et l'émerveillement, mais elle est de courte durée. La jeunesse est dominée par les passions et les erreurs, malgré les tentatives de la raison de guider les individus. À l'âge mur, les aspirations se portent sur les richesses, les honneurs et les plaisirs, mais ces désirs restent insatisfaits. La vieillesse apporte des soucis et des regrets, notamment une avidité pour l'argent. La fin de la vie est marquée par la souffrance et la peur de la mort. Les proches, attirés par l'héritage, attendent impatiemment le décès. La mort, indifférente à la condition sociale, frappe tous les êtres humains, les soumettant à ses lois inévitables.
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3
p. 1689-1693
LA FLATERIE. ODE.
Début :
Plein de cette noble furie, [...]
Mots clefs :
Flatterie, Coeurs, Conseils
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texteReconnaissance textuelle : LA FLATERIE. ODE.
LA FLATERIE.
CORDE
Lein de cette noble furie ,
Qu'Horace sentit autrefois ,
Contre la basse flaterie ,
Aujourd'hui j'éleve ma voix;
Tremblez , sujets de la perfide ,
Le Dieu qui m'anime , et me guide ,
Dans mes mains a mis son pinceau ;
Je vais par des traits pleins de flammes ,
A ij De
1690 MERCURE DE FRANCE
De l'imposture de vos ames ,
Immortaliser le tableau.
+
Loin de moi , Troupe abominable
Dont l'Univers est infecté ;
Du Monstre le plus effroïable ,
Je crains moins la férocité :
Contre sa meurtriere rage
On peut opposer un courage ,
Un bras qui triomphe en Vainqueur ; "
Mais contre vous on est sans armes ,
Vos mensonges ont tant de charmes
Que l'on n'en peut sauver son coeur !
T
C'est nous qui sommes vos Ministres ;
Verra-t-on toujours les mortels ,
Charmezl que vos bouches sinistres , I
Les trouvent dignes des Autels ?
Le fol amour qui les domine
Sera - t- il toujours l'origine
De leur vaine crédulité ?
N'auront-ils jamais le courage ,
xicy am svoldi imenom
De ne point accepter l'hommage ,
Base al so se uz sadmit
Qu'ils connoîtront peu mérité ?
९ Sin 19 sminn'in up wɔɑ ɔI
assoliq nos & anism 29m 272Ɑ
vous , redoutables Monarquesa la mag day :1
ImaAOUST.
1733.
1691
Images vivantes des Dieux ,
Montrez-vous par d'illustres marques ;
Dignes d'un nom si glorieux,
Vos Palais seroient- ils l'azyle ,
D'une Troupe infâme et servile ,
D'Admirateurs de vos défauts?
Trop heureux celui qui gouverne ,
Quand du haut du Thrône il discerne ,
Les vrais honneurs d'avec les faux !
M
Tels que les trompeuses Sirénes ,
Dont les chants font faits pour toucher,
Donnent sur les liquides plaintes ,
Le trépas au foible Nocher.
t
Tels des flateurs , les traits fanestes ,
Dans des ames toutes célestes ,
Font couler leur fatal poison ;
Rois , imitez le sage Ulisse ;
Il triompha de leur malice ,
Par le flambeau de la raison.
W
Ainsi , jaloux de votre gloire ,
N'écoutez que la vérité ;
Elle rendra votre memoire ,
Plus chere à la postérité ;
Méprisez ces langues maudites
Qui sçavent peindre les Thersites
之
A iij Avec
1692 MERCURE DE FRANCE
Avec les couleurs des Héros ;
Et malgré la Parque , elle- même ,
Vous porterez le Diadême ,
Jusques dans le sein des Tombeaux.
M
Flateurs , que votre art disparoisse ;
Non , ne croyez pas désormais ,
Triompher de notre foiblesse ;
Nos coeurs vont repousser vos traits ;
De vos conseils illégitimes ,
Les vertus étoient les victimes ;
Nous en ignorions les beautez ;
Quelle étoit notre erreur extrême !
Nous préférions au bien suprême ,
Les vices les plus détestez.
Delâ la parricide rage ,
Qui massacra tant de Romains
Barbares , ce fut là l'ouvrage ,
De vos conseils trop inhumains .
Sans vous , ni Néron , ni Tibere ,
Jusqu'au sein d'un fils , d'une mere ;
N'eussent point porté leur fureur ;
Malheureux qui vous prend pour guides !
Il ose jusqu'aux parricides ,
De ses forfaits porter l'horreur.
Fille
A OUST.
1693 1733.
Fille du ciel , vérné sainte
Viens nous éclairer à jamais ,
Afin que leur maligne feinte ,,
Dans nos coeurs n'ait aucun accès ,
Ennemis de ce doux délire ,
Qui nous arrache à ton empire ,
Tout notre encen's sera pour toi ;
Et loin d'applaudir au mensonge ;
Nous le traiterons comme un songe ,
Trop indigne de notre foy.
Craignez la colère céleste ,
Vous qui sous des dehors charmans ;
Cachez un venin plus funeste ,
Que ne l'est celui des Serpens.
Déja sur vos coupables têtes ,
J'entends gronder mille tempêtes ,
L'air s'embraze , le jour s'enfuit ;
Et la foudre qui vous menace ,
A cette clarté qui s'efface ,
Va joindreune éternelle nuit.
Par M. de S. R.
CORDE
Lein de cette noble furie ,
Qu'Horace sentit autrefois ,
Contre la basse flaterie ,
Aujourd'hui j'éleve ma voix;
Tremblez , sujets de la perfide ,
Le Dieu qui m'anime , et me guide ,
Dans mes mains a mis son pinceau ;
Je vais par des traits pleins de flammes ,
A ij De
1690 MERCURE DE FRANCE
De l'imposture de vos ames ,
Immortaliser le tableau.
+
Loin de moi , Troupe abominable
Dont l'Univers est infecté ;
Du Monstre le plus effroïable ,
Je crains moins la férocité :
Contre sa meurtriere rage
On peut opposer un courage ,
Un bras qui triomphe en Vainqueur ; "
Mais contre vous on est sans armes ,
Vos mensonges ont tant de charmes
Que l'on n'en peut sauver son coeur !
T
C'est nous qui sommes vos Ministres ;
Verra-t-on toujours les mortels ,
Charmezl que vos bouches sinistres , I
Les trouvent dignes des Autels ?
Le fol amour qui les domine
Sera - t- il toujours l'origine
De leur vaine crédulité ?
N'auront-ils jamais le courage ,
xicy am svoldi imenom
De ne point accepter l'hommage ,
Base al so se uz sadmit
Qu'ils connoîtront peu mérité ?
९ Sin 19 sminn'in up wɔɑ ɔI
assoliq nos & anism 29m 272Ɑ
vous , redoutables Monarquesa la mag day :1
ImaAOUST.
1733.
1691
Images vivantes des Dieux ,
Montrez-vous par d'illustres marques ;
Dignes d'un nom si glorieux,
Vos Palais seroient- ils l'azyle ,
D'une Troupe infâme et servile ,
D'Admirateurs de vos défauts?
Trop heureux celui qui gouverne ,
Quand du haut du Thrône il discerne ,
Les vrais honneurs d'avec les faux !
M
Tels que les trompeuses Sirénes ,
Dont les chants font faits pour toucher,
Donnent sur les liquides plaintes ,
Le trépas au foible Nocher.
t
Tels des flateurs , les traits fanestes ,
Dans des ames toutes célestes ,
Font couler leur fatal poison ;
Rois , imitez le sage Ulisse ;
Il triompha de leur malice ,
Par le flambeau de la raison.
W
Ainsi , jaloux de votre gloire ,
N'écoutez que la vérité ;
Elle rendra votre memoire ,
Plus chere à la postérité ;
Méprisez ces langues maudites
Qui sçavent peindre les Thersites
之
A iij Avec
1692 MERCURE DE FRANCE
Avec les couleurs des Héros ;
Et malgré la Parque , elle- même ,
Vous porterez le Diadême ,
Jusques dans le sein des Tombeaux.
M
Flateurs , que votre art disparoisse ;
Non , ne croyez pas désormais ,
Triompher de notre foiblesse ;
Nos coeurs vont repousser vos traits ;
De vos conseils illégitimes ,
Les vertus étoient les victimes ;
Nous en ignorions les beautez ;
Quelle étoit notre erreur extrême !
Nous préférions au bien suprême ,
Les vices les plus détestez.
Delâ la parricide rage ,
Qui massacra tant de Romains
Barbares , ce fut là l'ouvrage ,
De vos conseils trop inhumains .
Sans vous , ni Néron , ni Tibere ,
Jusqu'au sein d'un fils , d'une mere ;
N'eussent point porté leur fureur ;
Malheureux qui vous prend pour guides !
Il ose jusqu'aux parricides ,
De ses forfaits porter l'horreur.
Fille
A OUST.
1693 1733.
Fille du ciel , vérné sainte
Viens nous éclairer à jamais ,
Afin que leur maligne feinte ,,
Dans nos coeurs n'ait aucun accès ,
Ennemis de ce doux délire ,
Qui nous arrache à ton empire ,
Tout notre encen's sera pour toi ;
Et loin d'applaudir au mensonge ;
Nous le traiterons comme un songe ,
Trop indigne de notre foy.
Craignez la colère céleste ,
Vous qui sous des dehors charmans ;
Cachez un venin plus funeste ,
Que ne l'est celui des Serpens.
Déja sur vos coupables têtes ,
J'entends gronder mille tempêtes ,
L'air s'embraze , le jour s'enfuit ;
Et la foudre qui vous menace ,
A cette clarté qui s'efface ,
Va joindreune éternelle nuit.
Par M. de S. R.
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Résumé : LA FLATERIE. ODE.
Le poème 'La Flaterie', publié dans le Mercure de France entre 1690 et 1693, exprime la colère de l'auteur contre la flatterie, qu'il considère comme une perfidie. Il dénonce les flatteurs, les qualifiant de 'troupe abominable' et 'infâme', et les compare à des sirènes trompeuses. L'auteur met en garde contre les dangers de la flatterie, capable de corrompre les âmes et de conduire à des actes odieux, comme les parricides commis par des empereurs romains tels que Néron et Tibère. Il appelle à rejeter la flatterie et à préférer la vérité, qui rendra la mémoire des rois plus chère à la postérité. Le poème se termine par une invocation à une entité céleste pour protéger les cœurs de la malice des flatteurs et par une menace de châtiment divin contre ces derniers.
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4
p. 1710-1713
L'AMOUR ET LA BEAUTÉ, CANTATE A DEUX VOIX, A mettre en Musique.
Début :
L'Amour. / C'est à toi, charmante Beauté, [...]
Mots clefs :
Amour, Beauté, Plaisirs
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texteReconnaissance textuelle : L'AMOUR ET LA BEAUTÉ, CANTATE A DEUX VOIX, A mettre en Musique.
L'AMOUR ET LA BEAUTE' ,
ANTATE A DEUX VOIX ,
3
"A mettre en Musique.
L'Amour, 200
C'Est à toi , charmante Beauté ,
Que je dois mon immense Empire ;
Par toi tout souffre mon martyre,
Ou goûte ma félicité.
J
Mortels, qui redoutés le pouvoir de mes armes
Redoutés plutôt ses attraits.
Ce sont là mes feux et mes traits ,
Mes chaînes , mon carquois , mes plaisirs et mes
larmes.
sirdangLaw Beautés sang rebus mus
Tendre et cruel Enfant , dont tout chérit les
fers ,
Si c'est de mes attraits que tu tiens ta puissance
,
N'est-ce pas par tes soins qu'à l'envi l'on m'encense
Sur la Terre , dans l'Onde , aux Cieux , dans
les Enfers ?
Jeunes
AOUST. 1733- 1711
Jeunes coeurs , venés rendre hommage
Au plus puissant des immortels .
Ignorer son tendre esclavage ,
C'est perdre les seuls biens réels.
L'Amour.
«Et vous , tendres Amans , qui vivés dans mes
chaînes ,
Sans cesse à la Beauté prodigués votre Encens
:
Ne vous piqués jamais de ces constances vaines
,
Qui font de mes plaisirs de trop cruels tourmens.
C'est à ses charmes seuls que je dois l'éxistence
;
Oû je ne les vois plus , j'expire dans l'instant.
Et ce n'est que par l'inconstance ,
Qu'un coeur peut devenir constant.
Beauté , porte par tout mes flammes ,
Prens soin d'un Dieu qui t'est soumis
C'est faire le bonheur des ames ,
Que d'y faire régner ton Fils.
Ensemble.
Unissons à jamais nos charmes ,
Partageons l'empire des coeurs ;
Leur pouvoir triomphe des armes
Des plus redoutables Vainqueurs.
B
i
La
1712 MERCURE
DE FRANCE
La Beauté.
Au succès de tes feux , mon bonheur s'inte
resse ;
Je m'immole moi même à leurs vives ardeurs.
Helas ! je ne serois , sans l'aimable tendresse ,
Qu'un Printems dépouillé de fleurs,
Vole sur mes traces ,
Vole , tendre Amour.
Les Jeux , et les Graces ,
Vont former ta Cour,
C'est moi qui t'appelle ,
Cours ; vienm'emflamer.]
Déja Philoméle
Me parle d'aimer.
Elle te prépare
Un nouveau flambeau ,
Tandis que je pare
Ton heureux bandeau.
L'Amour.
Comment pourrois- je füir le seul objet que
{ _j'aime ?
Sans relâche je suis à te suivre empressé.
Où tu portes tes pas , on y voit l'Amour même,
Je ne suis point ailleurs , ou j'y suis déguisé. ▲
Je
AOUST. 1733.
1713
Je trouverois des coeurs rébelles ,
Qui mépriseroient mon carquois ,
Si mes Conquêtes les plus belles ,
N'étoient celles que je te dois ,
Les beaux Lauriers qui me couronnent
Far toi seul ont été cueillis ;
Et tous les feux qui m'environnent ,
Par ton éclat sont réfléchis .
Ensemble.
L'Univers nous doit sa naissance
Ainsi que ses plus doux plaisirs ;
Et pour toute reconnoissance
Nous n'éxigeons que ses désirs.
Par M. de S. R.
ANTATE A DEUX VOIX ,
3
"A mettre en Musique.
L'Amour, 200
C'Est à toi , charmante Beauté ,
Que je dois mon immense Empire ;
Par toi tout souffre mon martyre,
Ou goûte ma félicité.
J
Mortels, qui redoutés le pouvoir de mes armes
Redoutés plutôt ses attraits.
Ce sont là mes feux et mes traits ,
Mes chaînes , mon carquois , mes plaisirs et mes
larmes.
sirdangLaw Beautés sang rebus mus
Tendre et cruel Enfant , dont tout chérit les
fers ,
Si c'est de mes attraits que tu tiens ta puissance
,
N'est-ce pas par tes soins qu'à l'envi l'on m'encense
Sur la Terre , dans l'Onde , aux Cieux , dans
les Enfers ?
Jeunes
AOUST. 1733- 1711
Jeunes coeurs , venés rendre hommage
Au plus puissant des immortels .
Ignorer son tendre esclavage ,
C'est perdre les seuls biens réels.
L'Amour.
«Et vous , tendres Amans , qui vivés dans mes
chaînes ,
Sans cesse à la Beauté prodigués votre Encens
:
Ne vous piqués jamais de ces constances vaines
,
Qui font de mes plaisirs de trop cruels tourmens.
C'est à ses charmes seuls que je dois l'éxistence
;
Oû je ne les vois plus , j'expire dans l'instant.
Et ce n'est que par l'inconstance ,
Qu'un coeur peut devenir constant.
Beauté , porte par tout mes flammes ,
Prens soin d'un Dieu qui t'est soumis
C'est faire le bonheur des ames ,
Que d'y faire régner ton Fils.
Ensemble.
Unissons à jamais nos charmes ,
Partageons l'empire des coeurs ;
Leur pouvoir triomphe des armes
Des plus redoutables Vainqueurs.
B
i
La
1712 MERCURE
DE FRANCE
La Beauté.
Au succès de tes feux , mon bonheur s'inte
resse ;
Je m'immole moi même à leurs vives ardeurs.
Helas ! je ne serois , sans l'aimable tendresse ,
Qu'un Printems dépouillé de fleurs,
Vole sur mes traces ,
Vole , tendre Amour.
Les Jeux , et les Graces ,
Vont former ta Cour,
C'est moi qui t'appelle ,
Cours ; vienm'emflamer.]
Déja Philoméle
Me parle d'aimer.
Elle te prépare
Un nouveau flambeau ,
Tandis que je pare
Ton heureux bandeau.
L'Amour.
Comment pourrois- je füir le seul objet que
{ _j'aime ?
Sans relâche je suis à te suivre empressé.
Où tu portes tes pas , on y voit l'Amour même,
Je ne suis point ailleurs , ou j'y suis déguisé. ▲
Je
AOUST. 1733.
1713
Je trouverois des coeurs rébelles ,
Qui mépriseroient mon carquois ,
Si mes Conquêtes les plus belles ,
N'étoient celles que je te dois ,
Les beaux Lauriers qui me couronnent
Far toi seul ont été cueillis ;
Et tous les feux qui m'environnent ,
Par ton éclat sont réfléchis .
Ensemble.
L'Univers nous doit sa naissance
Ainsi que ses plus doux plaisirs ;
Et pour toute reconnoissance
Nous n'éxigeons que ses désirs.
Par M. de S. R.
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Résumé : L'AMOUR ET LA BEAUTÉ, CANTATE A DEUX VOIX, A mettre en Musique.
Le texte 'L'AMOUR ET LA BEAUTE' est une antate à deux voix destinée à être mise en musique. Il présente un dialogue entre l'Amour et la Beauté. L'Amour reconnaît que son pouvoir et son empire proviennent de la Beauté, qui inspire à la fois souffrance et félicité. Il met en garde les mortels contre les attraits de l'amour plutôt que ses armes. La Beauté affirme que son bonheur dépend du succès des feux de l'Amour et se décrit comme un printemps fleuri grâce à la tendresse de l'Amour. L'Amour déclare qu'il ne peut fuir l'objet de son amour et suit la Beauté partout, même déguisé. Ensemble, ils reconnaissent que l'univers doit sa naissance et ses plaisirs à leur union et qu'ils n'exigent en retour que les désirs des hommes. Le texte est daté d'août 1733 et a été publié dans le Mercure de France en 1712.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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5
p. 269-273
LES FOURMIS. IDYLLE,
Début :
Fourmis, que j'aime en vous cette rare prudence, [...]
Mots clefs :
Raison, Temps, Instinct, Jouir, Travaux, Heureux, Sage, Coeurs, Fourmis
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texteReconnaissance textuelle : LES FOURMIS. IDYLLE,
LES FOUR MIS.
IDYLLE ,
Ourmis , que j'aime en vous cette rare prus
dence ,
Qui vous fait en tout tems jouir de l'abondance,
Et qui servant de guide au moindre de vos pas ,
Fait regner la Concorde au sein de vos Etats !
A peine le néant pour vous se change en Etre ,
Que vous songez d'abord à joüir, à connoître,
Votre instinct n'attend pas la fougueuse saison
Où vient s'offrir à nous l'inutile raison .
Hélas ! vos premiers jours sont des jours de sagesse
,.
Exemts des passions de l'humaine foiblesse.
Vous ne connoissez pas ce gouffre de malheurs,
Que nos yeux en s'ouvrant inondent de leurs
pleurs.
Contentes du bonheur de vivre sans contrainte ,
Vous n'aimez point par art , vous haïssez sans
feinte .
Et quoique dans vos coeurs l'amour soit encensé,
D 1
270 MERCURE DE FRANCE
Il n'y reçoit jamais un culte interessé .
Vous ne consacrez point le feu de la jeunesse
A de fréles plaisirs enfans de la molesse ;
Et l'on ne vous voit pas après le tems des fleurs
Regreter dans l'Hyver vos coupables erreurs .
Tous les âges pour vous sont prudents , sont
semblables.
Toujours dans vos travaux sages, infatigables,
Vous montrez que l'on peut , sans prévoir l'ave
nir ,
Par un heureux instinct du moins le prévenir
Vous n'immolez jamais à l'espérance vaine ,
Pour un bien qui vous fuit , l'abondance certaine
.
Et le Dieu de la Mer ne voit point sur son sein
Floter vos Pavillons déployez par le gain.
Tous ces divers détours , où la raison s'égare ,
Ces Sciences , ces Arts , dont notre orgueil se
pare ,
•
Et veut sonder envain l'obscure immensité ,
N'ont point encor troublé votre tranquillité.
La fiére ambition qu'anime la Fortune ,
Que plus nous encensons, plus elle est inportune,
A votre sage instinct ne donne point de loix ,
Et lui seul dans vos coeurs fait entendre sa voix,
Aimables Animaux , que votre destinée
Me paroît à la fois et douce et fortunée !
Vous coulez d'heureux jours que rien ne peuz
troubler.
FEVRIER.. 1734. 271
Et nous n'en passons point sans craind re , sans
trembler :
Mais ce que plus en vous je contemple et j'ad
mire ,
C'est votre petit corps qui se meat, qui respire
Entasse , marche , creuse et traîne sans effort ,
De quoi se préserver des dures loix du sort ;
Qui toujours ennemi de la molle paresse
Dans un travail constant trouve-son allegresse ;
Et ne perd pas le jour qui se passe et qui luit ,
Pour donner des regrets à celui qui le suit.
Lorsque Flore en nos champs étale ses parures,
Pour embellir l'éclat de leurs tendres verdures
Vous quittez à pas lents vos paisibles Maisons
Pour nous venir montrer l'Art divin des moist
sons ,
Que ne faites-vous pas dans cette conjoncture
Que d'efforts ! de travaux ! dont la raison murmure
!
Que de sages projets , que de faits merveilleux
Surprennent tour à tour , et ravissent nos yeux !
Envain l'affreux Hyver vient couronné de Glace
A l'Univers entier faire changer de face ;
Il n'a jamais pour vous ni rigueurs, ni frimats.
Vos Antres sont plus chauds , quand tout tremble
ici bas
Et méprisant les Tours qu'habitent les Monarques
Tristes jouets du Tems , et des cruelles Parques,
Loin d'une Pompe vaïne , et du Luxe odieux ,
Dij Vous
272 MERCURE DE FRANCE
the
・
Vous y vivez en paix sans offenser les Dieux ;
C'est là qu'ayant prévû cette saison sévere ,
Votre instinct a conduit un heureux nécessaire ,
Vous jouissez ainsi par vos travaux divers ,
Du fruit de nos Printems au milieu des Hyvers,
Que nous imitons mal votre sage conduite !
Dès nos plus tendres jours notre raison nous
quitte ,
Et quand elle revient pour joüir de ses droits ,
Nous sommes hors d'état d'obéïr à sa voix .
De ce présent des Dieux n'ayez jamais d'envie ,
C'est l'esclave des maux , tyrans de notre vie ,
Et, quoiqu'on nous la peigne un Sceptre dans la
main ,
Son pouvoir sur nos coeurs n'est jamais souverain.
En tout tems nous n'avons pour guide , et pour
Pilote ,
Qu'un torrent de desirs qui dans notre ame flote;
Et qui sans prévenir l'Orage ni l'Ecueil
Conduit ainsi nos jours dans l'horreur du cercueil.
Je ne crois pas,Fourmis, que ce sort déplorable
A vorre sage intinct paroisse désirable :
Allez ; contentez vous de montrer aux humains
L'Art de passer des jours tranquilles et sereins .
Ne nous enviez pas une raison funeste ,
Que l'on aime trop tard , que trop- tôt l'on déteste.
Adies
FEVRIER. 273
1734.
Adieu , jusqu'au Printems trop prudentes Fourmis
,
Vous reviendrez alors augmenter mes soucis.
Par M. de S. R.
IDYLLE ,
Ourmis , que j'aime en vous cette rare prus
dence ,
Qui vous fait en tout tems jouir de l'abondance,
Et qui servant de guide au moindre de vos pas ,
Fait regner la Concorde au sein de vos Etats !
A peine le néant pour vous se change en Etre ,
Que vous songez d'abord à joüir, à connoître,
Votre instinct n'attend pas la fougueuse saison
Où vient s'offrir à nous l'inutile raison .
Hélas ! vos premiers jours sont des jours de sagesse
,.
Exemts des passions de l'humaine foiblesse.
Vous ne connoissez pas ce gouffre de malheurs,
Que nos yeux en s'ouvrant inondent de leurs
pleurs.
Contentes du bonheur de vivre sans contrainte ,
Vous n'aimez point par art , vous haïssez sans
feinte .
Et quoique dans vos coeurs l'amour soit encensé,
D 1
270 MERCURE DE FRANCE
Il n'y reçoit jamais un culte interessé .
Vous ne consacrez point le feu de la jeunesse
A de fréles plaisirs enfans de la molesse ;
Et l'on ne vous voit pas après le tems des fleurs
Regreter dans l'Hyver vos coupables erreurs .
Tous les âges pour vous sont prudents , sont
semblables.
Toujours dans vos travaux sages, infatigables,
Vous montrez que l'on peut , sans prévoir l'ave
nir ,
Par un heureux instinct du moins le prévenir
Vous n'immolez jamais à l'espérance vaine ,
Pour un bien qui vous fuit , l'abondance certaine
.
Et le Dieu de la Mer ne voit point sur son sein
Floter vos Pavillons déployez par le gain.
Tous ces divers détours , où la raison s'égare ,
Ces Sciences , ces Arts , dont notre orgueil se
pare ,
•
Et veut sonder envain l'obscure immensité ,
N'ont point encor troublé votre tranquillité.
La fiére ambition qu'anime la Fortune ,
Que plus nous encensons, plus elle est inportune,
A votre sage instinct ne donne point de loix ,
Et lui seul dans vos coeurs fait entendre sa voix,
Aimables Animaux , que votre destinée
Me paroît à la fois et douce et fortunée !
Vous coulez d'heureux jours que rien ne peuz
troubler.
FEVRIER.. 1734. 271
Et nous n'en passons point sans craind re , sans
trembler :
Mais ce que plus en vous je contemple et j'ad
mire ,
C'est votre petit corps qui se meat, qui respire
Entasse , marche , creuse et traîne sans effort ,
De quoi se préserver des dures loix du sort ;
Qui toujours ennemi de la molle paresse
Dans un travail constant trouve-son allegresse ;
Et ne perd pas le jour qui se passe et qui luit ,
Pour donner des regrets à celui qui le suit.
Lorsque Flore en nos champs étale ses parures,
Pour embellir l'éclat de leurs tendres verdures
Vous quittez à pas lents vos paisibles Maisons
Pour nous venir montrer l'Art divin des moist
sons ,
Que ne faites-vous pas dans cette conjoncture
Que d'efforts ! de travaux ! dont la raison murmure
!
Que de sages projets , que de faits merveilleux
Surprennent tour à tour , et ravissent nos yeux !
Envain l'affreux Hyver vient couronné de Glace
A l'Univers entier faire changer de face ;
Il n'a jamais pour vous ni rigueurs, ni frimats.
Vos Antres sont plus chauds , quand tout tremble
ici bas
Et méprisant les Tours qu'habitent les Monarques
Tristes jouets du Tems , et des cruelles Parques,
Loin d'une Pompe vaïne , et du Luxe odieux ,
Dij Vous
272 MERCURE DE FRANCE
the
・
Vous y vivez en paix sans offenser les Dieux ;
C'est là qu'ayant prévû cette saison sévere ,
Votre instinct a conduit un heureux nécessaire ,
Vous jouissez ainsi par vos travaux divers ,
Du fruit de nos Printems au milieu des Hyvers,
Que nous imitons mal votre sage conduite !
Dès nos plus tendres jours notre raison nous
quitte ,
Et quand elle revient pour joüir de ses droits ,
Nous sommes hors d'état d'obéïr à sa voix .
De ce présent des Dieux n'ayez jamais d'envie ,
C'est l'esclave des maux , tyrans de notre vie ,
Et, quoiqu'on nous la peigne un Sceptre dans la
main ,
Son pouvoir sur nos coeurs n'est jamais souverain.
En tout tems nous n'avons pour guide , et pour
Pilote ,
Qu'un torrent de desirs qui dans notre ame flote;
Et qui sans prévenir l'Orage ni l'Ecueil
Conduit ainsi nos jours dans l'horreur du cercueil.
Je ne crois pas,Fourmis, que ce sort déplorable
A vorre sage intinct paroisse désirable :
Allez ; contentez vous de montrer aux humains
L'Art de passer des jours tranquilles et sereins .
Ne nous enviez pas une raison funeste ,
Que l'on aime trop tard , que trop- tôt l'on déteste.
Adies
FEVRIER. 273
1734.
Adieu , jusqu'au Printems trop prudentes Fourmis
,
Vous reviendrez alors augmenter mes soucis.
Par M. de S. R.
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Résumé : LES FOURMIS. IDYLLE,
Le poème 'Les Fourmis' a été publié dans le Mercure de France en février 1734. L'auteur y exalte les fourmis pour leur prudence et leur sagesse. Dès leur naissance, les fourmis jouissent d'abondance et de concorde, exemptes des passions humaines. Elles vivent sans contrainte, aiment sincèrement et ignorent les malheurs que les humains s'infligent. Leur instinct les guide dans leurs travaux constants et infatigables, leur permettant de prévoir et de prévenir les besoins futurs sans sacrifier l'abondance présente pour une espérance vaine. Les fourmis ne se laissent pas égarer par les sciences et les arts qui troublent la raison humaine. Elles ne sont pas motivées par l'ambition ou la fortune. Leur petite taille ne les empêche pas de réaliser des exploits remarquables, comme la construction d'abris chauds pour l'hiver. Contrairement aux humains, les fourmis ne perdent pas leur temps et ne regrettent pas le passé. L'auteur admire leur capacité à vivre en paix, sans offenser les dieux, et à jouir des fruits de leurs travaux. Le poème oppose la sagesse des fourmis à la condition humaine, où la raison abandonne les individus dès leur jeunesse et où les désirs incontrôlés mènent à une vie de souffrances. L'auteur conclut en exhortant les fourmis à continuer de montrer aux humains l'art de vivre des jours tranquilles et sereins, sans envier une raison humaine souvent funeste.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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6
p. 640-643
TANTALE. Cantate à mettre en Musique.
Début :
Quel honneur éclatant ! quelle gloire immortelle ! [...]
Mots clefs :
Tantale, Crime, Dieux, Sang, Roi, Nature, Horreur
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texteReconnaissance textuelle : TANTALE. Cantate à mettre en Musique.
TANTA L, E.
Cantate à mettre en Musique.
Uel honneur éclatant ! quelle gloire immortelle
!
Tantale voit les Dieux assemblez dans sa cour :
Et
AVRIL. 641 1734.
Et du grand Jupiter la bonté paternelle ,
Pour lui parle seule en ce jour.
Mais,ô Ciel ! quel forfait ! tremble Roy temé
raire ?
La Nature en ton coeur vient - elle de se taire s
Dans le sang de ton Fils pourquoi te baignes - tu ?
Dieux ! sous cent mets divers vous offrant sa
victime ,
- Il veut voir si vos yeux reconnoissent le crime
masque de la Vertu. Sous le
Déja de sang , et de
carnage ,
Fume le céleste Banquet.
Tout frémit d'horreur , et de
Le crime seul est satisfait .
rage ,
Un Monstre à l'immortelle Troupe
Ose présenter pour Boisson ,
Dans une abominable Coupe ,
Du fiel du sang et du poison;
Mais Jupiter lance la Foudre ,*
Le Banquet se change en Autel.
L'Encens brule , tout est en poudre ,
Il va juger le Criminel.
Le Souverain des Cieux , pour son Fils sacrilége
,
Şent naître dans son coeur la haine et le couroux
;
V ictime de ton propre piège
Barbare, entends ( dit-il) l'arrêt d'un Dieu jaloux.
,
Que ce Roy criminel aille au fond du Tartare
Expier ses forfaits par de nouveaux tourmens ;
Plus un crime est affreux et rare,
Plus il doit recevoir d'inouïs châtimens.
Que la Faim, que la soif au sein de l'abondance,
v Le dévorentd'intelligence,
Ainsi que deux cruels Vautours ;
Qu'il espére sans cesse, et qu'il souffre toujours
Il dit, l'Olimpe entier frémit de son martyre,
Mercure le conduitauténébreux Empire.
Et la Deésse Ailée apprend à l'Univers
Que qui ne craint les Dieux
,
doit craindre lefi
Enfers.
Némesis,Mégère,
Minos, et Cerbére
,
A ce Roy cruel
,
-
Font par les Harpies,
Près des Rois impies
Dresser un Autel.
Tout l'Enfer contemple
Ce nouvel exemple,
De crime et d'horreur j
Et du sein des flames, u
Il entend les ames
Blâmer sa fureur.
Entouré d'une eau vive et pure,
Que n'endurcit jamais la rigueur des Hyvers;
Et qu'un Arbre charmant qu'ignore la Nature,
Couvre sans se lasser de millefruits divers,
Tantale tourmemé par un double supplice,
Ne peut rendre à ses voeux l'Eau, ni l'Arbre
propice;
Tout se refuse à ses douleurs.
Mais quel surcroît de maux ! de lui-même victime
,
Les pleurs que les remords arrachent à son crime
Augmentent encor ses malheurs.
C'est envain qu'aux yeux de la Terre,
Nous pouvons cacher nos forfaits;
Si ceux du séjour du Tonnere
Découvrent jusqu'à nos projets.
Périsse, qui s'ose promettre
De tromper la Divinité,
Ah! peut-elle ignorer un Etre,
Qui sans elle n'eut point été.
C'est envain.
Far M. de S. R.
Cantate à mettre en Musique.
Uel honneur éclatant ! quelle gloire immortelle
!
Tantale voit les Dieux assemblez dans sa cour :
Et
AVRIL. 641 1734.
Et du grand Jupiter la bonté paternelle ,
Pour lui parle seule en ce jour.
Mais,ô Ciel ! quel forfait ! tremble Roy temé
raire ?
La Nature en ton coeur vient - elle de se taire s
Dans le sang de ton Fils pourquoi te baignes - tu ?
Dieux ! sous cent mets divers vous offrant sa
victime ,
- Il veut voir si vos yeux reconnoissent le crime
masque de la Vertu. Sous le
Déja de sang , et de
carnage ,
Fume le céleste Banquet.
Tout frémit d'horreur , et de
Le crime seul est satisfait .
rage ,
Un Monstre à l'immortelle Troupe
Ose présenter pour Boisson ,
Dans une abominable Coupe ,
Du fiel du sang et du poison;
Mais Jupiter lance la Foudre ,*
Le Banquet se change en Autel.
L'Encens brule , tout est en poudre ,
Il va juger le Criminel.
Le Souverain des Cieux , pour son Fils sacrilége
,
Şent naître dans son coeur la haine et le couroux
;
V ictime de ton propre piège
Barbare, entends ( dit-il) l'arrêt d'un Dieu jaloux.
,
Que ce Roy criminel aille au fond du Tartare
Expier ses forfaits par de nouveaux tourmens ;
Plus un crime est affreux et rare,
Plus il doit recevoir d'inouïs châtimens.
Que la Faim, que la soif au sein de l'abondance,
v Le dévorentd'intelligence,
Ainsi que deux cruels Vautours ;
Qu'il espére sans cesse, et qu'il souffre toujours
Il dit, l'Olimpe entier frémit de son martyre,
Mercure le conduitauténébreux Empire.
Et la Deésse Ailée apprend à l'Univers
Que qui ne craint les Dieux
,
doit craindre lefi
Enfers.
Némesis,Mégère,
Minos, et Cerbére
,
A ce Roy cruel
,
-
Font par les Harpies,
Près des Rois impies
Dresser un Autel.
Tout l'Enfer contemple
Ce nouvel exemple,
De crime et d'horreur j
Et du sein des flames, u
Il entend les ames
Blâmer sa fureur.
Entouré d'une eau vive et pure,
Que n'endurcit jamais la rigueur des Hyvers;
Et qu'un Arbre charmant qu'ignore la Nature,
Couvre sans se lasser de millefruits divers,
Tantale tourmemé par un double supplice,
Ne peut rendre à ses voeux l'Eau, ni l'Arbre
propice;
Tout se refuse à ses douleurs.
Mais quel surcroît de maux ! de lui-même victime
,
Les pleurs que les remords arrachent à son crime
Augmentent encor ses malheurs.
C'est envain qu'aux yeux de la Terre,
Nous pouvons cacher nos forfaits;
Si ceux du séjour du Tonnere
Découvrent jusqu'à nos projets.
Périsse, qui s'ose promettre
De tromper la Divinité,
Ah! peut-elle ignorer un Etre,
Qui sans elle n'eut point été.
C'est envain.
Far M. de S. R.
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Résumé : TANTALE. Cantate à mettre en Musique.
La cantate raconte le châtiment de Tantale, roi ayant sacrifié son propre fils lors d'un banquet divin. Horrifiés, les dieux transforment le banquet en autel et condamnent Tantale. Jupiter, en colère, le condamne à souffrir éternellement dans le Tartare, tourmenté par la faim et la soif malgré la présence d'eau et de fruits inaccessibles. Les dieux soulignent que nul ne peut tromper la divinité et que les crimes seront toujours punis. Le texte se conclut par une mise en garde contre ceux qui tenteraient de tromper les dieux, affirmant que la divinité connaît toujours les projets et les forfaits des hommes.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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