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1
p. 2154-2159
IMITATIONE D'Alcuni Madrigaletti, del Signor Cavaliere Battista Guarini, fatta da Madamigella Malcresia della Vigna, del Crusico in Bretagna.
Début :
Donna, lasciare i Boschi: [...]
Mots clefs :
Imitation, Battista Guarini, Madrigal, Oiseau, Amant, Brasier
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texteReconnaissance textuelle : IMITATIONE D'Alcuni Madrigaletti, del Signor Cavaliere Battista Guarini, fatta da Madamigella Malcresia della Vigna, del Crusico in Bretagna.
IMITATIONE
D'Alcuni Madrigaletti , del Signor Ca
valiere Battista Guarini , fatta la Madamigella Malcresia della Vigna , del
Crusico in Bretagna.
Madrigale xvii. La bella Cacciatrice.
DOnna , lasciate i Boschi :
Che fù ben Cintia cacciatrice anch'ella ,
Ma non fù ; comme voi Leggiadra , e Bella.
Voihavete beltate
Da far preda di cori , e non di Belve.
Venar infra le selve ,
Star non conviene e se convien , debbiate
Fera solo à le fere , à me benigna ,
Cintia ne, Boschi , e nel mio sen Ciprigna..
Abandonnez Iris , les Monts et les Forêts ;
Si Diane autrefois se plaisoit à la chasse
Eut-elle à menager de si rares attraits ?
Loin
OCTOBRE. 1732. 2155
Loin d'aller contre un Cerf essayer votre audace ,
Ahi c'est sur les Humains qu'il faut lancer vos traits.
Ce plaisir dont la peine est le seul avantage ,
Certes s'ajuste mal avec tant de beauté.
Mais si le sort en est jetté ;
Si votre humeur guerriere à chasser vous en
gage ;
Bornez à terrasser quelqu'Animal sauvage ,
Votre impitoyable rigueur
Et soyez ,
tage ,
chere Iris , par un charmant parDiane dans les Bois et Venus dans mon
cœur.
>
Cangiati Sguardi, Madr. xxiv.
Oechi , un tempo mia vita ,
Occhi di questo cor dolci sostegni ,
Voi mi negate aita.
Questi son ben de la mia morte i segni.
Non più speme, ò conforto.
Tempo è sol di morire ; à che più tardo ?
Occhi ch'a si gran terro ,
Morirme fate , à che torcete il guardo?
Forse per non mirar, come va dora ,
Mirate almen ch'io more.
S vi Les
2156 MERCURE DE FRANCE
Les Regards changez , Imit.
Beaux yeux qui secondant autrefois mon en vie ,
Eclairiez de vos feux l'orison de mes jours ,
En me refusant du secours ,
Vous annoncez ma mort, vous qui faisiez ma
vie.
Mon espoir s'est enfui , le Destin me convie
Avoler sans retour au trépas qui m'attend.
Daignez avant ma mort trop aimable ennemie ,
Tourner vos yeux cruels sur un Berger cons tant ;
Et si ce n'est pour voir sa tendresse infinie
Si vous voulez le perdre au lieu de le guérir ;
Ah ! c'est à vos genoux que l'Amour vous en
prie ,
Du moins regardez-le mourir..
L'Huomo è picciol mondo. Mad. CLX.
E l'huomo un picciol mondo ,
Ma , grande à l'hor ch'è con la Donna unito ,
Che l'un per l'altro hà la Natura ordito.
Hà l'huom del mondo frale
Quanto enlui di caduco e di mortale ;
Ma ne la Donna si contien l'eterno.
Il volto è l'Paradiso , e'l cor l'Inferno.
Hom
OCTOBRE. 1732 2157
L'Homme est un petit monde , alors que sans
appui
Il languit séparé de son autre Hemisphere ;
Mais quand un double accord sombre ami du mistere ,
Compose un tout vivant de la femme et de
lui.
La féconde Nature en ce moment ravie
De se voir tendrement servie ,
De l'homme illustré forme un grand monde aussi tôt
Et l'homme à la femme en un mot
Devroit-il s'enhardir de contester l'Empire ?
Le Ciel ne lui donna que ce qu'il cut de pire ,
De caduc , de pesant , de grossier , de mortel ,
Mais la femme au contraire eut par un beat
partage ,
Le vif, le volatil , le charmant , l'éternel ,
Le brulant , l'immateriel.
Qui pourroit s'il n'étoit peu sage ,
En ceci me taxer d'erreur ?
Puisque , sur son divin visage ,
Elle a le Paradis , et l'Enfer dans son cœur.
Auventurosa Augello. LII.
O comme se' gentile ,
Caro Augellino, è quanto
E'l mio stato amoroso al tuo simile !
Th
2158 MERCURE DE FRANCE
Tu prigion , io prigion , tu canti , io canto;
Tu canti per colei
Che t'ha legato , ed io canto per lei.
Mà inquesto è differente
La mia sorte dolente ,
Che giova pur à te l'esser canoro ;
Vivi cantando , ed io cantando more.
ODE Anacréontique. Imitation.
L'Oiseau plus heureux que
Serin qu'Iris tient en cage ,
Mon état ressemble au tien
Tu lui dois ton esclavage ,
C'est elle qui fit le mien.
l'Amant.
Nous chantons tous deux pour celle
Dont nous sommes prisonniers ;
Et pour 's'amuser , la Belle
Nous entend les jours entiers.
Mais que le mal qui m'enigre
Rend notre sort different !
C'est ton chant qui te fait vivre ,
Et moi je meurs en chantant.
Donna
OCTOBRE. 1732. 2159,
Donna che❜n Vecchia. XXXIX.
Gia commincia à sentire
La bella Dona mia , l'ingiurie e i danni
De l'etate , e degli anni ,
Neperò il mio desire
Vien , che s'intepidisca , o si rallenti.
O veloci , e possenti
Armi del Tempo al mio soccorso tarde !
Lafiamma mia incenerisce , e'l cor mio arde.
IMITATION.
Les ans de mon Iris qui deviennent nom- breux
Sur ses attraits brillans exercent leur ravage ;
Cependant aujourd'hui mon cœur bravant leur
rage ,
Est embrasé de mille feux ,
O Tems ; ô cruel Tems , ton dévorant Em
pire ,
Soumet tout à ses loix , excepté mes amours.
Ta fureur ne sçauroit leur nuire ,
Mon brasier tombe en cendre , et je brûle ton
jours.
D'Alcuni Madrigaletti , del Signor Ca
valiere Battista Guarini , fatta la Madamigella Malcresia della Vigna , del
Crusico in Bretagna.
Madrigale xvii. La bella Cacciatrice.
DOnna , lasciate i Boschi :
Che fù ben Cintia cacciatrice anch'ella ,
Ma non fù ; comme voi Leggiadra , e Bella.
Voihavete beltate
Da far preda di cori , e non di Belve.
Venar infra le selve ,
Star non conviene e se convien , debbiate
Fera solo à le fere , à me benigna ,
Cintia ne, Boschi , e nel mio sen Ciprigna..
Abandonnez Iris , les Monts et les Forêts ;
Si Diane autrefois se plaisoit à la chasse
Eut-elle à menager de si rares attraits ?
Loin
OCTOBRE. 1732. 2155
Loin d'aller contre un Cerf essayer votre audace ,
Ahi c'est sur les Humains qu'il faut lancer vos traits.
Ce plaisir dont la peine est le seul avantage ,
Certes s'ajuste mal avec tant de beauté.
Mais si le sort en est jetté ;
Si votre humeur guerriere à chasser vous en
gage ;
Bornez à terrasser quelqu'Animal sauvage ,
Votre impitoyable rigueur
Et soyez ,
tage ,
chere Iris , par un charmant parDiane dans les Bois et Venus dans mon
cœur.
>
Cangiati Sguardi, Madr. xxiv.
Oechi , un tempo mia vita ,
Occhi di questo cor dolci sostegni ,
Voi mi negate aita.
Questi son ben de la mia morte i segni.
Non più speme, ò conforto.
Tempo è sol di morire ; à che più tardo ?
Occhi ch'a si gran terro ,
Morirme fate , à che torcete il guardo?
Forse per non mirar, come va dora ,
Mirate almen ch'io more.
S vi Les
2156 MERCURE DE FRANCE
Les Regards changez , Imit.
Beaux yeux qui secondant autrefois mon en vie ,
Eclairiez de vos feux l'orison de mes jours ,
En me refusant du secours ,
Vous annoncez ma mort, vous qui faisiez ma
vie.
Mon espoir s'est enfui , le Destin me convie
Avoler sans retour au trépas qui m'attend.
Daignez avant ma mort trop aimable ennemie ,
Tourner vos yeux cruels sur un Berger cons tant ;
Et si ce n'est pour voir sa tendresse infinie
Si vous voulez le perdre au lieu de le guérir ;
Ah ! c'est à vos genoux que l'Amour vous en
prie ,
Du moins regardez-le mourir..
L'Huomo è picciol mondo. Mad. CLX.
E l'huomo un picciol mondo ,
Ma , grande à l'hor ch'è con la Donna unito ,
Che l'un per l'altro hà la Natura ordito.
Hà l'huom del mondo frale
Quanto enlui di caduco e di mortale ;
Ma ne la Donna si contien l'eterno.
Il volto è l'Paradiso , e'l cor l'Inferno.
Hom
OCTOBRE. 1732 2157
L'Homme est un petit monde , alors que sans
appui
Il languit séparé de son autre Hemisphere ;
Mais quand un double accord sombre ami du mistere ,
Compose un tout vivant de la femme et de
lui.
La féconde Nature en ce moment ravie
De se voir tendrement servie ,
De l'homme illustré forme un grand monde aussi tôt
Et l'homme à la femme en un mot
Devroit-il s'enhardir de contester l'Empire ?
Le Ciel ne lui donna que ce qu'il cut de pire ,
De caduc , de pesant , de grossier , de mortel ,
Mais la femme au contraire eut par un beat
partage ,
Le vif, le volatil , le charmant , l'éternel ,
Le brulant , l'immateriel.
Qui pourroit s'il n'étoit peu sage ,
En ceci me taxer d'erreur ?
Puisque , sur son divin visage ,
Elle a le Paradis , et l'Enfer dans son cœur.
Auventurosa Augello. LII.
O comme se' gentile ,
Caro Augellino, è quanto
E'l mio stato amoroso al tuo simile !
Th
2158 MERCURE DE FRANCE
Tu prigion , io prigion , tu canti , io canto;
Tu canti per colei
Che t'ha legato , ed io canto per lei.
Mà inquesto è differente
La mia sorte dolente ,
Che giova pur à te l'esser canoro ;
Vivi cantando , ed io cantando more.
ODE Anacréontique. Imitation.
L'Oiseau plus heureux que
Serin qu'Iris tient en cage ,
Mon état ressemble au tien
Tu lui dois ton esclavage ,
C'est elle qui fit le mien.
l'Amant.
Nous chantons tous deux pour celle
Dont nous sommes prisonniers ;
Et pour 's'amuser , la Belle
Nous entend les jours entiers.
Mais que le mal qui m'enigre
Rend notre sort different !
C'est ton chant qui te fait vivre ,
Et moi je meurs en chantant.
Donna
OCTOBRE. 1732. 2159,
Donna che❜n Vecchia. XXXIX.
Gia commincia à sentire
La bella Dona mia , l'ingiurie e i danni
De l'etate , e degli anni ,
Neperò il mio desire
Vien , che s'intepidisca , o si rallenti.
O veloci , e possenti
Armi del Tempo al mio soccorso tarde !
Lafiamma mia incenerisce , e'l cor mio arde.
IMITATION.
Les ans de mon Iris qui deviennent nom- breux
Sur ses attraits brillans exercent leur ravage ;
Cependant aujourd'hui mon cœur bravant leur
rage ,
Est embrasé de mille feux ,
O Tems ; ô cruel Tems , ton dévorant Em
pire ,
Soumet tout à ses loix , excepté mes amours.
Ta fureur ne sçauroit leur nuire ,
Mon brasier tombe en cendre , et je brûle ton
jours.
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Résumé : IMITATIONE D'Alcuni Madrigaletti, del Signor Cavaliere Battista Guarini, fatta da Madamigella Malcresia della Vigna, del Crusico in Bretagna.
Le texte présente une série de madrigaux et d'imitations poétiques traduits en français, extraits de l'œuvre du cavalier Battista Guarini. Les thèmes principaux abordés incluent la beauté féminine, l'amour et la condition humaine. Dans le madrigale XVII, 'La bella Cacciatrice', l'auteur s'adresse à une femme, Iris, qu'il compare à Diane, la déesse de la chasse. Il l'encourage à abandonner la chasse et à diriger ses 'traits' vers les cœurs humains plutôt que vers les bêtes sauvages, soulignant que sa beauté est plus apte à séduire les hommes qu'à chasser des animaux. Le madrigale XXIV, 'Cangiati Sguardi', exprime la douleur d'un amant dont les yeux de sa bien-aimée, autrefois source de vie, annoncent maintenant sa mort. Il supplie ces yeux de se tourner vers lui, même pour voir sa mort, tant il souffre de leur indifférence. Dans le madrigale CLX, 'L'Huomo è picciol mondo', l'auteur compare l'homme et la femme à deux mondes complémentaires. L'homme est décrit comme fragile et mortel, tandis que la femme possède des qualités éternelles et divines. Il souligne que l'homme et la femme forment un tout harmonieux et que la femme a le pouvoir de transformer l'homme en un être supérieur. Enfin, le madrigale LII, 'Auventurosa Augello', et l'ode anacréontique comparent le sort d'un oiseau en cage à celui d'un amant prisonnier de son amour. Tous deux chantent pour leur bien-aimée, mais tandis que le chant maintient l'oiseau en vie, il conduit l'amant à la mort. Le texte se conclut par une réflexion sur le passage du temps et ses effets sur la beauté d'Iris, la bien-aimée. Malgré les ravages des années, l'amour de l'auteur reste inébranlable, défiant la fureur du temps.
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2
p. 2157-2159
MADRIGAUX. Imitez de l'Italien du Guarini, par Mlle de Malcrais de la Vigne, du Croisic en Bretagne.
Début :
LA SEDE D'AMORE. Madrig. IV. / Dov'hai tu Nido, Amore, [...]
Mots clefs :
Amour, Coeur, Imitation, Battista Guarini
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : MADRIGAUX. Imitez de l'Italien du Guarini, par Mlle de Malcrais de la Vigne, du Croisic en Bretagne.
MADRIGAUX.
Imitez de l'Italien du Guarini
› par
Mlle de Malcrais de la Vigne , dn´
Croisic en Bretagne.
LA SEDE D'AMORE. Madrig. IV,
Dov'hai tu Nido , Amore ,
Nel viso di Madonna , o nel mio core ?
S'ia miro come splendi ,
Se' tutto in quel bel volto ;
Ma se poi come impiaghi , e come accendi ,
Se tutto in me raccolto.
V
Deb ! se mostrar le meraviglie vuoi ,
Del tuo poter in noi ;
Tal'hor cangia ricetto ,
Ed entra , à me nel viso , à lei nel petto.
La Demeure de l'Amour. Imitation ,
Amour, qui sous tes loix tiens mon ame asservie
Où loges-tu , cruel Amour ?
Est-ce sur le tein de Sylvie ?
.
Ou bien as-tu choisi mon coeur pour ton séjourt
Si je pense aux beautez dont l'éclat t'environne ,
Tu dois sur son visage avoir fondé ton Tròne;
Quand je pense au flambeau dont on t'a peint
ping ,
2158 FRCURE
DE FRANCE
Je sens que mon coeur allumé ,
Est la triste denture où s'exerce ta rage ;
Daigne faire un change, Amour , en ma fæyeur
;
Vien te placer sur mon visage ,
Et va te loger dans son coeur,
MIRAR MORTALE Madrig. LV.
To mi sento Morir , quando non miro
Colei , ch'è la mia vita ;
Poi se la miro , anco morir mi sento,
Perche del mio tormento
Non ha pietà la cruda , e non m'aità ,
E sa pur si l'adoro ,
Cosi mirando e non mirando i' more.
La vie de sa Maîtresse le met en danger
de sa vie , Imitation .
Aussi- tôt que je ne vois pas ,
Celle pour qui je voudrois vivre ,
Je sens approcher le trépas.
Quand je la voi , les maux où sa rigueur me
livre ,
Me menacent du même sort.
Ainsi la Belle que j'adore ,
Et qu'en vain ma douleur à chaque instant implore
,
Ne peut me donner que la mort.
FEDE
OCTOBRE. 1733 2159
FEDE GIUSTIFICATA . Madrig. XI.
To disleale ! ah cruda ,
Voi negate la fede' ,
Per non mi dar mercede.
Se non basta il languire ,
Provate mi al morire ;
E se ciù ricusate ,
Per che la fede negate ?
Che provar non volete
O provate , o credete.
La FIDELITE' JUSTIFIE'E , Imitation.
Moi je suis un perfide ! outrage ! ah ! cruauté!
Pour ne point accorder à ma persévérance ,
Le løyer qu'elle a mérité ,
Vous faignez de douter de ma fidelité .
Ah ! si mes tendres feux , mes tourmens , ma
constance
?
Si ces garans certains ne vous ssuufffisent pas ,
Pour vous en mieux convaincre, ordonnez mon
trépas.
}
Mais ne m'objectez point que l'épreuve est trop
dure ,
Vous dont la barbarie insulte à la Nature ;
Et lasse de me voir souffrir ,
Ou croyez-moy de grace, ou laissez-moi mourir .
Imitez de l'Italien du Guarini
› par
Mlle de Malcrais de la Vigne , dn´
Croisic en Bretagne.
LA SEDE D'AMORE. Madrig. IV,
Dov'hai tu Nido , Amore ,
Nel viso di Madonna , o nel mio core ?
S'ia miro come splendi ,
Se' tutto in quel bel volto ;
Ma se poi come impiaghi , e come accendi ,
Se tutto in me raccolto.
V
Deb ! se mostrar le meraviglie vuoi ,
Del tuo poter in noi ;
Tal'hor cangia ricetto ,
Ed entra , à me nel viso , à lei nel petto.
La Demeure de l'Amour. Imitation ,
Amour, qui sous tes loix tiens mon ame asservie
Où loges-tu , cruel Amour ?
Est-ce sur le tein de Sylvie ?
.
Ou bien as-tu choisi mon coeur pour ton séjourt
Si je pense aux beautez dont l'éclat t'environne ,
Tu dois sur son visage avoir fondé ton Tròne;
Quand je pense au flambeau dont on t'a peint
ping ,
2158 FRCURE
DE FRANCE
Je sens que mon coeur allumé ,
Est la triste denture où s'exerce ta rage ;
Daigne faire un change, Amour , en ma fæyeur
;
Vien te placer sur mon visage ,
Et va te loger dans son coeur,
MIRAR MORTALE Madrig. LV.
To mi sento Morir , quando non miro
Colei , ch'è la mia vita ;
Poi se la miro , anco morir mi sento,
Perche del mio tormento
Non ha pietà la cruda , e non m'aità ,
E sa pur si l'adoro ,
Cosi mirando e non mirando i' more.
La vie de sa Maîtresse le met en danger
de sa vie , Imitation .
Aussi- tôt que je ne vois pas ,
Celle pour qui je voudrois vivre ,
Je sens approcher le trépas.
Quand je la voi , les maux où sa rigueur me
livre ,
Me menacent du même sort.
Ainsi la Belle que j'adore ,
Et qu'en vain ma douleur à chaque instant implore
,
Ne peut me donner que la mort.
FEDE
OCTOBRE. 1733 2159
FEDE GIUSTIFICATA . Madrig. XI.
To disleale ! ah cruda ,
Voi negate la fede' ,
Per non mi dar mercede.
Se non basta il languire ,
Provate mi al morire ;
E se ciù ricusate ,
Per che la fede negate ?
Che provar non volete
O provate , o credete.
La FIDELITE' JUSTIFIE'E , Imitation.
Moi je suis un perfide ! outrage ! ah ! cruauté!
Pour ne point accorder à ma persévérance ,
Le løyer qu'elle a mérité ,
Vous faignez de douter de ma fidelité .
Ah ! si mes tendres feux , mes tourmens , ma
constance
?
Si ces garans certains ne vous ssuufffisent pas ,
Pour vous en mieux convaincre, ordonnez mon
trépas.
}
Mais ne m'objectez point que l'épreuve est trop
dure ,
Vous dont la barbarie insulte à la Nature ;
Et lasse de me voir souffrir ,
Ou croyez-moy de grace, ou laissez-moi mourir .
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Résumé : MADRIGAUX. Imitez de l'Italien du Guarini, par Mlle de Malcrais de la Vigne, du Croisic en Bretagne.
Le texte présente une série de madrigaux, des poèmes lyriques d'origine italienne, imités par Mlle de Malcrais de la Vigne, originaire du Croisic en Bretagne. Ces madrigaux explorent divers aspects de l'amour et de la souffrance amoureuse. Dans 'La Sède d'Amore' (La Demeure de l'Amour), le poète s'interroge sur la localisation de l'amour, qu'il soit sur le visage de la bien-aimée ou dans son propre cœur, décrivant l'amour comme une force changeante. Dans 'MIRAR MORTALE', le poète exprime son tourment en présence ou en absence de sa maîtresse, se sentant mourir lorsqu'il ne la voit pas et souffrant lorsqu'il la voit, car elle ne montre aucune pitié. Dans 'FEDE GIUSTIFICATA' (La Fidélité Justifiée), le poète se plaint de l'infidélité de sa bien-aimée, qui doute de sa fidélité malgré ses souffrances et sa constance, allant jusqu'à envisager la mort comme preuve ultime. Ces madrigaux illustrent les thèmes de l'amour, de la souffrance et de la fidélité, mettant en avant les tourments du poète face à l'indifférence ou à la cruauté de sa bien-aimée.
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3
p. 2776-2778
IMITATIONE del Madrigale CVII del Signor Cavaliere Battista Guarini, lavorata da Madamigella MALCRESIA della Vigna del Crusico in Bretagna.
Début :
Si fugga l'Amore. / Chi Uuol haver felice, è lito il core, [...]
Mots clefs :
Amour, Foudre, Éclair, Mort
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texteReconnaissance textuelle : IMITATIONE del Madrigale CVII del Signor Cavaliere Battista Guarini, lavorata da Madamigella MALCRESIA della Vigna del Crusico in Bretagna.
IMITATIONE del Madrigale CVII del
Signor Cavaliere Battista Guarini, lavorata
da Madamigella MALCRESIA della
Vigna del Crusico in Bretagna.
Si fugga: l'Amore.
CHiUuol haverfelice , a lito il core ,
Non segna il crudo Amore,-
Quel lusinghier ch'ancide
Quando più scherza, e ride ,
Ma tema di Belta di leggiadria ,
L'aura fallace e ria.›
Al pregar non risponda , à la promessa
II. Vol. Nem
DECEMBRE . 1733. 2777
Non creda ; e se s'appressa ,
Függa pur , che baleno è quel ch'alletta,
Ne mai balena Amor , sc non saetta.
IMITATION.
Renoncez à l'Amour , tournez ailleurs la vuë ;
Que sur l'éclat subtil de ses apas trompeurs ;
Il blesse en caressant , en badinant il tuë ,
Des jours les plus serains , il trouble les dous
ceurs.
M
Comme un Nocher prudent . qui prévoit un
Orage ,
Pour le laisser passer , reste tranquille au port ;
Qu'ainsi l'homme au coeur tendre, évite un beau
visage ,
Qu'il fuye , et qu'il le craigne à l'égal de la
mort.
M
Qu'il soit sourd et muet , quand une Iris le
pric ;
Que même à ses sermens , il refuse sa foi ¿
Et s'il veut sans retour voir sou ame guérie ,
Qu'insensible il persiste à l'éloigner de soi.
Sur un Amant surpris quand un regard arrive
L'Enfer s'ouvre , et l'Amour lance un feu qui
fénd l'air,
11. Vol
B Mais
2778 MERCURE DE FRANCE
Mais l'Eclair ne part point , que la foudre ag
suive ,
Et la mort suit bien-tôt et la foudre et l'éclair.
Signor Cavaliere Battista Guarini, lavorata
da Madamigella MALCRESIA della
Vigna del Crusico in Bretagna.
Si fugga: l'Amore.
CHiUuol haverfelice , a lito il core ,
Non segna il crudo Amore,-
Quel lusinghier ch'ancide
Quando più scherza, e ride ,
Ma tema di Belta di leggiadria ,
L'aura fallace e ria.›
Al pregar non risponda , à la promessa
II. Vol. Nem
DECEMBRE . 1733. 2777
Non creda ; e se s'appressa ,
Függa pur , che baleno è quel ch'alletta,
Ne mai balena Amor , sc non saetta.
IMITATION.
Renoncez à l'Amour , tournez ailleurs la vuë ;
Que sur l'éclat subtil de ses apas trompeurs ;
Il blesse en caressant , en badinant il tuë ,
Des jours les plus serains , il trouble les dous
ceurs.
M
Comme un Nocher prudent . qui prévoit un
Orage ,
Pour le laisser passer , reste tranquille au port ;
Qu'ainsi l'homme au coeur tendre, évite un beau
visage ,
Qu'il fuye , et qu'il le craigne à l'égal de la
mort.
M
Qu'il soit sourd et muet , quand une Iris le
pric ;
Que même à ses sermens , il refuse sa foi ¿
Et s'il veut sans retour voir sou ame guérie ,
Qu'insensible il persiste à l'éloigner de soi.
Sur un Amant surpris quand un regard arrive
L'Enfer s'ouvre , et l'Amour lance un feu qui
fénd l'air,
11. Vol
B Mais
2778 MERCURE DE FRANCE
Mais l'Eclair ne part point , que la foudre ag
suive ,
Et la mort suit bien-tôt et la foudre et l'éclair.
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Résumé : IMITATIONE del Madrigale CVII del Signor Cavaliere Battista Guarini, lavorata da Madamigella MALCRESIA della Vigna del Crusico in Bretagna.
Le texte est une imitation du madrigale CVII de Battista Guarini, écrite par Madamigella Malcresia della Vigna del Crusico en Bretagne. Cette œuvre met en garde contre les dangers de l'amour, conseillant de le fuir pour éviter ses tromperies et ses souffrances. L'amour est décrit comme un ennemi cruel qui tue lorsqu'il semble le plus doux. Le texte recommande de ne pas répondre aux prières ou aux promesses amoureuses et de fuir les beautés séduisantes. Il compare l'amour à un orage que l'on doit éviter en restant prudent et immobile, comme un nocher au port. Il insiste sur l'importance de rester insensible aux regards et aux serments amoureux pour préserver son âme. Enfin, il souligne que l'amour, comme la foudre, apporte la mort.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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