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1
p. 49-63
Nouvelles d'Hollande. TRADUCTION d'un Memoire presenté aux Estats Generaux par le Compte Zinzendorf Ambassadeur & Plenipotentiaire de l'Empereur à la Haye, le 18. Decembre 1710.
Début :
HAUTS ET PUISSANTS SEIGNEURS, Nous n'avons plus lieu de [...]
Mots clefs :
Espagne, Portugal, Empereur, Troupes
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texteReconnaissance textuelle : Nouvelles d'Hollande. TRADUCTION d'un Memoire presenté aux Estats Generaux par le Compte Zinzendorf Ambassadeur & Plenipotentiaire de l'Empereur à la Haye, le 18. Decembre 1710.
Nouvellesd'Hollande.
TRADUCTION
d'unMemoire prekllté
aux Estats Generaux
par le Comte
ZinzendorfAmbassadeur
& Plenipotentiaire
de l'Empereur
àla Haye, le 18. Decembre
1710.
HAUTS ET PUISSANTS
SEIGNEURS,
Nous n'avons plus lieu
de douter dela malheureuse
fatalitéarrivée à l'Armée
du Roy Catholique, nonseulement
api es tour ce que
les Ennemis en ont publié,
mais encore aprés les avis
que j'en viens de recevoir
d'Italie& d'ailleurs. Ilya
plus detrois mois que les
Ministres de vos Hautes
Puissances tant à Vienne
qu'en Espagne ont dû vous
informer de ce que j'eus
l'honneur de vous dire à
mon arrivée par ordre de
Sa SacréeMajesté Imperiale,
que si l'on n'envoyoit
un puissant secours en Catalogne
& en Portugal,
pour d'un costé faire teste
aux Ennemis, & de l'autre
costé leur faire faire une
puissante diversion en Estramadoure
,
il étoit impossible
à Sa Majesté Catholique
de se maintenir
enCastille,où lesmalin-
A tentionnez ont toujours
estéen plus grand nombre.
Ce seroit maintenant
perdre temps que de l'employer
en reflexions sur le
•
paHTé lorsqu'il ne s'agit que
de mettre tout en usage
pour reparer le mal
J
s'ilcft
possible. Cependant je ne
sçaurois me dispenser de
vous faire observer trois
choses. La premiersest que
le Roy de Portugal a pris
prétexte
d'empêcherla jonction
de son Armée avec
celle du Roy d'Espagne
,
sur ce que depuis deux ans
on ne luy a pas envoyé
d'Hollande & d'Angleterre
les secours qu'on luy avoit
fait esperer ; que le
peu de troupes qu'il avoit
luy estoient necessaires
pour la deffense de son
Royaume ,
& qu'on ne
luy avoit pas mesme payé
les arrerages des subsides
quiluysontdûs.
Vos H. P. & la Reine
d'Angleterresavent mieux
que rnoy si les excuses &
les plaintes de la Cour de
Portugal sont justes : du
moins ileft certain que la
conduite quelle a tenuë a
cité tres-prejudiciable à la
cause commune.
- La seconde chose que
vous devez observer, est
qu'au mois d'Octobre Sa-
M. I. ayant donné ses ordres
pour faire marcher
trois Regiments de faCa^
valerie ou Hussars vers les.
coftctd-italle où ils devoient
estre embarquez:
pour Barcelone leur trajet
n^i esté retardé que faute
de Bastiments d'escorte ÔC:
detransports, quoyque les,
Ministres d'Angleterre ôc
d Hollande. enflentafTuré-
Sa M. I. que tout efrait.
prests avant que les Troupes
fussent arrivées au lieu.
destiné à leur embarquement.
La troisiéme observation
est que le Duc de Savoye
paroist se rebuter du
retardement qu'on aapporté
àluy payer les subsides
5
& que sur ce fondement
au lieu d'augmenter
ses Troupes ,-il a même
commencé à les diminuer.
Je laisse à la sagesse de vos
H. P. à faire les reflexions
qui conviennent à la remontrance
que j'ay l'honneur
de leur faire aujourd'huy.
Mais H. & P. S. ne songeonsaupassé
que pourremedier
promptemenr à de
plus grands maux qui menacent
la cause commune
pour l'avenir. Voussçavez
mieux que moy de quelle
consequence il e/1 pour
votre République en particulier
de continuer la guerre
en Espagne
, & de l'y
pouffer avec plus devi
gueurque paricpasTé.C'est
de la reduction de cetteMcparchie
à l'obéiissance da
la Maisond'Austriche que
dépend la conservation de
vostre chere liberté & le
repos de toute l'Europe. Les
conquestes faites sur l'Ennemy
dans les derniercs
campagnes feront pour
vous de foibles barrières,
si vous laissez le Duc d'Anjou
sur le trosned'Espagne.
L'objer principal de vos
H. P. de mesme que celuy
de tous les Hauts Alliez
doit estre presentement
d'envoyer incessamment
en Catalogne lessecours.
necessaires pour conserver
Barcelone ôc Girone. Le
secours ne sçauroitarriver
trop tost:, 6c ma crainte ell:
qu'il ne parce trop tard par lanégligencequ'ona euë
d'en faire la disposition.
Vous elles pour ainsi dire
, P. S.l'ame de la grande
alliance:l'Empereur convient
des grandes obliga.
tions que son auguste Maison
vous a, vous n'avez jamais
dû douter de fk parf-
Iliterccoiinoiffilice, & ce
n'est que par les heureux
succez de cette guerre que
vos H. P. doivent en attendre
les effets qui n'ontesté
retardez que par les troubles
d'Hongrie:mais comme
les rebelles sont sur le
point d'estre soumis par la
force victorieuse Impériale;
l'Empereur mon auguste
Maistre fera alors en
estat d'employer toutes [cs
forces contre l'Ennemy
commun ,
& de feconder
vivement les bonnes intentions
de ses chersAlliez
mieux qu'il n'a fait par le
passé.
C'est de vostre seul 1:.-
xemple H. & P. S. que dépendent
les resolutions du
Parlement de la Grande-
Bretagne pour les interests
de la cause commune,&
les efforts qu'on doitattendre
des Princes de l'Empire
interessez dansla &' engagez dans grandealliance.
Vos H. P. ne sçauroient
leuren donner un meilleur,
qu'en faisant embarquer
dés aujourd'huy si
celase pouvoit sept à huit
mille de leur meilleur Infanterie
pourallerà Barcelone
,
lesquels joints a- la
Cavalerie Imperiale qui
n'attend que des Vaisseaux
de transportsur les costes
d'Italie pourront conserver
les Places qui restent au
Roy Catholiqueenattendant
quede plus - grands
secours soient arrivez en Portugal.
Je fuis persuadéque la
Reine d'Angleterre n'apprendra
pas plustost que
vous avez pris certe prompte&
efficace resolution que
de son costé elle donnera
aussi des ordres pour envoyer
enEspagne un nombre
suffisant de Troupes&
de Vaisseaux capables de
restablir les affaires de la
causecommune & renverser
les esperances de l'Ennemy.
Cela ranimera le
coeur presque abattu du
Roy de Portugal, affermira
le Duc de Savoye dans
les interests de la grande
alliance
, & donnera de
l'émulation a tous les autres
Alliez.
J'espere H. & P. S. que
par vos promptes & efficaces
resolutions vous me
mettrez en estat en peu de
jours de depescher des
Courriers à l'Empereur Se
au Roy d'Espagne pour
confirmer ces deux augustes
Souverains dans l'idée
qu'ilsonttoujours euë de
la puissance de vostre Republique,&
de l'avantage
qu'il y'a d'estre comme ils
sont vos bons ôc fidels Alliez.
Sur ce je prie Dieu
J ôcc.•
TRADUCTION
d'unMemoire prekllté
aux Estats Generaux
par le Comte
ZinzendorfAmbassadeur
& Plenipotentiaire
de l'Empereur
àla Haye, le 18. Decembre
1710.
HAUTS ET PUISSANTS
SEIGNEURS,
Nous n'avons plus lieu
de douter dela malheureuse
fatalitéarrivée à l'Armée
du Roy Catholique, nonseulement
api es tour ce que
les Ennemis en ont publié,
mais encore aprés les avis
que j'en viens de recevoir
d'Italie& d'ailleurs. Ilya
plus detrois mois que les
Ministres de vos Hautes
Puissances tant à Vienne
qu'en Espagne ont dû vous
informer de ce que j'eus
l'honneur de vous dire à
mon arrivée par ordre de
Sa SacréeMajesté Imperiale,
que si l'on n'envoyoit
un puissant secours en Catalogne
& en Portugal,
pour d'un costé faire teste
aux Ennemis, & de l'autre
costé leur faire faire une
puissante diversion en Estramadoure
,
il étoit impossible
à Sa Majesté Catholique
de se maintenir
enCastille,où lesmalin-
A tentionnez ont toujours
estéen plus grand nombre.
Ce seroit maintenant
perdre temps que de l'employer
en reflexions sur le
•
paHTé lorsqu'il ne s'agit que
de mettre tout en usage
pour reparer le mal
J
s'ilcft
possible. Cependant je ne
sçaurois me dispenser de
vous faire observer trois
choses. La premiersest que
le Roy de Portugal a pris
prétexte
d'empêcherla jonction
de son Armée avec
celle du Roy d'Espagne
,
sur ce que depuis deux ans
on ne luy a pas envoyé
d'Hollande & d'Angleterre
les secours qu'on luy avoit
fait esperer ; que le
peu de troupes qu'il avoit
luy estoient necessaires
pour la deffense de son
Royaume ,
& qu'on ne
luy avoit pas mesme payé
les arrerages des subsides
quiluysontdûs.
Vos H. P. & la Reine
d'Angleterresavent mieux
que rnoy si les excuses &
les plaintes de la Cour de
Portugal sont justes : du
moins ileft certain que la
conduite quelle a tenuë a
cité tres-prejudiciable à la
cause commune.
- La seconde chose que
vous devez observer, est
qu'au mois d'Octobre Sa-
M. I. ayant donné ses ordres
pour faire marcher
trois Regiments de faCa^
valerie ou Hussars vers les.
coftctd-italle où ils devoient
estre embarquez:
pour Barcelone leur trajet
n^i esté retardé que faute
de Bastiments d'escorte ÔC:
detransports, quoyque les,
Ministres d'Angleterre ôc
d Hollande. enflentafTuré-
Sa M. I. que tout efrait.
prests avant que les Troupes
fussent arrivées au lieu.
destiné à leur embarquement.
La troisiéme observation
est que le Duc de Savoye
paroist se rebuter du
retardement qu'on aapporté
àluy payer les subsides
5
& que sur ce fondement
au lieu d'augmenter
ses Troupes ,-il a même
commencé à les diminuer.
Je laisse à la sagesse de vos
H. P. à faire les reflexions
qui conviennent à la remontrance
que j'ay l'honneur
de leur faire aujourd'huy.
Mais H. & P. S. ne songeonsaupassé
que pourremedier
promptemenr à de
plus grands maux qui menacent
la cause commune
pour l'avenir. Voussçavez
mieux que moy de quelle
consequence il e/1 pour
votre République en particulier
de continuer la guerre
en Espagne
, & de l'y
pouffer avec plus devi
gueurque paricpasTé.C'est
de la reduction de cetteMcparchie
à l'obéiissance da
la Maisond'Austriche que
dépend la conservation de
vostre chere liberté & le
repos de toute l'Europe. Les
conquestes faites sur l'Ennemy
dans les derniercs
campagnes feront pour
vous de foibles barrières,
si vous laissez le Duc d'Anjou
sur le trosned'Espagne.
L'objer principal de vos
H. P. de mesme que celuy
de tous les Hauts Alliez
doit estre presentement
d'envoyer incessamment
en Catalogne lessecours.
necessaires pour conserver
Barcelone ôc Girone. Le
secours ne sçauroitarriver
trop tost:, 6c ma crainte ell:
qu'il ne parce trop tard par lanégligencequ'ona euë
d'en faire la disposition.
Vous elles pour ainsi dire
, P. S.l'ame de la grande
alliance:l'Empereur convient
des grandes obliga.
tions que son auguste Maison
vous a, vous n'avez jamais
dû douter de fk parf-
Iliterccoiinoiffilice, & ce
n'est que par les heureux
succez de cette guerre que
vos H. P. doivent en attendre
les effets qui n'ontesté
retardez que par les troubles
d'Hongrie:mais comme
les rebelles sont sur le
point d'estre soumis par la
force victorieuse Impériale;
l'Empereur mon auguste
Maistre fera alors en
estat d'employer toutes [cs
forces contre l'Ennemy
commun ,
& de feconder
vivement les bonnes intentions
de ses chersAlliez
mieux qu'il n'a fait par le
passé.
C'est de vostre seul 1:.-
xemple H. & P. S. que dépendent
les resolutions du
Parlement de la Grande-
Bretagne pour les interests
de la cause commune,&
les efforts qu'on doitattendre
des Princes de l'Empire
interessez dansla &' engagez dans grandealliance.
Vos H. P. ne sçauroient
leuren donner un meilleur,
qu'en faisant embarquer
dés aujourd'huy si
celase pouvoit sept à huit
mille de leur meilleur Infanterie
pourallerà Barcelone
,
lesquels joints a- la
Cavalerie Imperiale qui
n'attend que des Vaisseaux
de transportsur les costes
d'Italie pourront conserver
les Places qui restent au
Roy Catholiqueenattendant
quede plus - grands
secours soient arrivez en Portugal.
Je fuis persuadéque la
Reine d'Angleterre n'apprendra
pas plustost que
vous avez pris certe prompte&
efficace resolution que
de son costé elle donnera
aussi des ordres pour envoyer
enEspagne un nombre
suffisant de Troupes&
de Vaisseaux capables de
restablir les affaires de la
causecommune & renverser
les esperances de l'Ennemy.
Cela ranimera le
coeur presque abattu du
Roy de Portugal, affermira
le Duc de Savoye dans
les interests de la grande
alliance
, & donnera de
l'émulation a tous les autres
Alliez.
J'espere H. & P. S. que
par vos promptes & efficaces
resolutions vous me
mettrez en estat en peu de
jours de depescher des
Courriers à l'Empereur Se
au Roy d'Espagne pour
confirmer ces deux augustes
Souverains dans l'idée
qu'ilsonttoujours euë de
la puissance de vostre Republique,&
de l'avantage
qu'il y'a d'estre comme ils
sont vos bons ôc fidels Alliez.
Sur ce je prie Dieu
J ôcc.•
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Résumé : Nouvelles d'Hollande. TRADUCTION d'un Memoire presenté aux Estats Generaux par le Compte Zinzendorf Ambassadeur & Plenipotentiaire de l'Empereur à la Haye, le 18. Decembre 1710.
Le 18 décembre 1710, le Comte Zinzendorf, ambassadeur et plénipotentiaire de l'Empereur à La Haye, a présenté un mémoire aux États Généraux. Il y confirme la défaite de l'armée du Roi Catholique en Espagne, une information déjà publiée par les ennemis et corroborée par des avis provenant d'Italie et d'autres régions. Depuis trois mois, les ministres des grandes puissances ont été alertés sur la nécessité d'envoyer des secours en Catalogne et au Portugal pour soutenir le Roi Catholique en Castille, où les forces ennemies sont supérieures en nombre. Zinzendorf souligne trois points critiques : le Roi de Portugal a refusé de s'allier avec le Roi d'Espagne en raison de l'absence de secours promis par la Hollande et l'Angleterre. Les ordres de l'Empereur pour envoyer des troupes en Italie ont été retardés par le manque de navires. Enfin, le Duc de Savoie a commencé à réduire ses troupes en raison des retards de paiement des subsides. Le Comte insiste sur l'importance de la République de Hollande pour poursuivre la guerre en Espagne et soutenir le Roi Catholique afin de préserver la liberté et le repos de l'Europe. Il recommande d'envoyer immédiatement des secours en Catalogne pour conserver Barcelone et Girone, et de préparer des troupes pour renforcer les places restantes. Zinzendorf espère que la Reine d'Angleterre suivra cet exemple, ranimant ainsi le moral des alliés et renforçant la grande alliance.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2
p. 128-131
NOUVELLES de Hollande.
Début :
On ne parle icy que de la harangue que la [...]
Mots clefs :
Hollande, Plénipotentiaires, États généraux , Duc Dormond, Armée, Comte de Strafford, La Haye, Évêque de Bristol, Reine d'Angleterre, Utrecht
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : NOUVELLES de Hollande.
NOUVELLES
de Hollande.
On ne parle icy que de
fa harangue que la Reine
de la Grande Bretagne a
faite à fon Parlement , ce
quia misen ce pays les Plenipotentiaires des Alliez
dans de continuels mouvements. Plufieurs perfonnes
en paroiffent peu ſatisfaites , mais le public en tefmoigneune joye extrême,
& efpere que la refolution
de cette Princeffe procurera la paix à toute l'Europe.
GALANT. 129
Les Eftats Generaux receurent le 27. Juin un courier
de l'armée , & le Comte de
Zinzendorf un autre du
Prince Eugene, par lefquels
on a appris que le Duc Dormond avoit fait fçavoir à
ce Prince & aux Deputez
des Eftats , qu'il avoit ordre de la Reine de faire
blier une fufpenfion d'armes avec la France pour
deux mois , & de faire un
détachement de fes troupes pour entrer dans DunKerque pour la feureté des
articles dont on eftoit conpu-
130 MERCURE
venu , qu'il avoit enfuite
proposé de publier une pareille fufpenfion dans l'armée des Alliez , que le
Prince Eugene & les Députez luy avoient demandé
dutemps pour en informer
leurs Maiftres ; ces nouvelles donnerent ici une grande inquietude.
Le Comte de Strafford
arriva de Londres à la Haye
le 6. Juillet , il en a donné
avis aux Etats Generaux.
Le lendemain matin huit
Députez avec le fieur Fagel Greffier , furent le vifi-
GALANT. 131
ter , ils ont eu avec luy une
longue conference.
L'Evefque de Briſtol premier Plenipotentiaire de
fa Majefté Britannique eſt
arrivé à la Haye pour con.
ferer avec le Comte de
Strafford . Ils doivent dans
peu retourner à Utrecht
pour y declarer les intentions de la Reine leur Maiftreffe , & fçavoir les fentiments des Miniftres des.
Alliez touchant la fufpenfion d'armes qui a efté proposée par l'Evefque de Briftol, &parle DucDormond.
de Hollande.
On ne parle icy que de
fa harangue que la Reine
de la Grande Bretagne a
faite à fon Parlement , ce
quia misen ce pays les Plenipotentiaires des Alliez
dans de continuels mouvements. Plufieurs perfonnes
en paroiffent peu ſatisfaites , mais le public en tefmoigneune joye extrême,
& efpere que la refolution
de cette Princeffe procurera la paix à toute l'Europe.
GALANT. 129
Les Eftats Generaux receurent le 27. Juin un courier
de l'armée , & le Comte de
Zinzendorf un autre du
Prince Eugene, par lefquels
on a appris que le Duc Dormond avoit fait fçavoir à
ce Prince & aux Deputez
des Eftats , qu'il avoit ordre de la Reine de faire
blier une fufpenfion d'armes avec la France pour
deux mois , & de faire un
détachement de fes troupes pour entrer dans DunKerque pour la feureté des
articles dont on eftoit conpu-
130 MERCURE
venu , qu'il avoit enfuite
proposé de publier une pareille fufpenfion dans l'armée des Alliez , que le
Prince Eugene & les Députez luy avoient demandé
dutemps pour en informer
leurs Maiftres ; ces nouvelles donnerent ici une grande inquietude.
Le Comte de Strafford
arriva de Londres à la Haye
le 6. Juillet , il en a donné
avis aux Etats Generaux.
Le lendemain matin huit
Députez avec le fieur Fagel Greffier , furent le vifi-
GALANT. 131
ter , ils ont eu avec luy une
longue conference.
L'Evefque de Briſtol premier Plenipotentiaire de
fa Majefté Britannique eſt
arrivé à la Haye pour con.
ferer avec le Comte de
Strafford . Ils doivent dans
peu retourner à Utrecht
pour y declarer les intentions de la Reine leur Maiftreffe , & fçavoir les fentiments des Miniftres des.
Alliez touchant la fufpenfion d'armes qui a efté proposée par l'Evefque de Briftol, &parle DucDormond.
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Résumé : NOUVELLES de Hollande.
Le texte décrit des événements politiques et militaires en Hollande et en Grande-Bretagne. La reine de Grande-Bretagne a prononcé un discours au Parlement, suscitant des réactions variées mais une grande joie parmi le public, qui espère que cela conduira à la paix en Europe. Les États Généraux ont reçu des courriers annonçant que le duc d'Ormond a proposé une suspension d'armes avec la France pour deux mois et le détachement de troupes pour Dunkerque, ce qui a causé une grande inquiétude. Le comte de Strafford est arrivé de Londres à La Haye le 6 juillet pour informer les États Généraux. Le lendemain, huit députés ont eu une longue conférence avec lui. L'évêque de Bristol, plénipotentiaire britannique, est également arrivé à La Haye pour discuter avec le comte de Strafford. Ils doivent se rendre à Utrecht pour déclarer les intentions de la reine et connaître les sentiments des ministres des alliés concernant la suspension d'armes proposée par l'évêque de Bristol et le duc d'Ormond.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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3
p. 228-237
Nouvelles de Hollande.
Début :
On ne parle à la Haye & dans tout le [...]
Mots clefs :
Hollande, Denain, Marchiennes, Prince Eugène, Siège de Douai, Duc d'Ormond
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Nouvelles de Hollande.
NouvellesMHollanâ
Onne,parleàlaHaye&
dans tout le pays que des
nouvelles queplufictilrscou-i
riers de l'armée ont apportées depuisle 16. Juillet, de
ce qui s'estpassé àDenain.
& aux environs. On nefut
point informé d'abord de
lagrande perte qu'on y
avoit faite :mais depuis
on a
apprisqu'à peine ils'étoit sauvéquatre centhommes de tout le camp de De—!
nain; quele Comte d'Al-
bemarle General avoitété
pris,avec le Lieutenant
generalSickinga,le Prince
bel, deHolstein leComte,leCorneille SieurZo- de
Nassau, & le Baron d'AIS
j-)erg,Marécli.,iux deCamp;
aue le jeunePrincé d'An-
*Jia1lt a
été tué sonfrereMaréchal deCamp noyé,avec
le Comte deDhona,Lieutenant t>général & GouverneurdeMons, lons,&le&-le Com Comteèe
de Nassau Vvoudenberg,
Maréchal deCamp:&enfin que pas un Officier néral, geni aucun 1.)Officier-
dont on ait connoissancey
ne s'est échapé.On a
sçû
ensuitequele 31. Juillet la
garnifbn de Marchienne
s'étoit rendue prisonniere
de guerre,avec perte de
cent cinquante belandres
-e desmagasins qui étoient
dansla plièe)suffisans pour
toute la campagne; que
l'armée,du Prince Eugène
,aflanque' de pain durant
six jours ; que ce Prince
manquant de munitions &
de vivres, avoit eteoulio-é
de lever le siege de Landrecy
,
& que le Maréchal
•SëViflars:,avoitassïegé
Douay. Cesnouvellesarrivées ensipeu de temps
ontcausédanstoutle pays
&Wchagrind'autantplus
grand,que les personnes
Pbi.en >i^teriripnnéës disent
qu'onpôuv6ic"éviter toxil
tes ces pertes par la fàfpensiond'armes qu'on a
réfusée.
LesEtatsGeiierauxlortt
obligez maintenant de faire partir de Bruxelles leurs
convois surdes chariots,
qui sonttous les joursex-
posez àêtre enlevezparlés
François, à moinsqu'ils ne
fatiguent, leurstroupes en
les faifimtaccompagner
pardepuissantes efeortes.
Le Prince Eugene ayant
pté rejoint par le Prince
<fAnhalc avec les troupes
deAinees
au siege de Laiidrecy, vint camper le deux
Août vers Bossut êcsaint
Guillain. Le trois il alla
camper à Havré,&le quatre il continua sa marche
par la plaine de Lens, pour
allerpasserl'Escaut à Tournay,&tâcher de faire le-
verle siege deDoüay.
Comme son armée est af-
•
foiblie par les pertes qu'il
agraires, & par-la desertion, le Major général Grovenstein,Gouverneur de
Bouchain, qui avoit fait
une course. en Champagne
; ôc au pays MelIin, arriva
le 26. du mois deJuilletà
Bruxellesyavecsestroupes reduites àla moitié, &
ilenpartit le 30. pour aller
joindrel'armée. Les' regi-
- mens de Caril
,
de Mestrail,
4ëcun autre,qui sontfortis de Gand depuis que les
Anglais y
sont entrez, arriverent le premier de ce
mois àBruxelles, &le 2. ils. prirent aussi laroute
d'Ath & deTournay. D'un
autre côté le Prince Eugene y. qui avoit retire des
?..
places une partie des garnisons ôc des Gouverneurs
.pour renforcer ion armée,
est obligé de l'affoiblir pour
remettre les places en état
de défense. Ila jetté 2. ou3.
bataillons dans Bouchain,il
,
a mis le régiment de Douglasau Quesnoy
,
ceux de aSpar & de Cavanac à Mons,
&le regiment de May qui
ecoic a Oudenarde, a
ordre
d'aller renforcer la garnison de Tlfle, Le General
Hompeîch, Gouverneur
deMons, àqui on. a
donné le commaridèm^riî des
placesconquises, àcause
de laprison du Comte d'Albemarle qui possedoit cet erqploy.yafaitentrer dans 'pôiiày deux bataillons tirez de Bethune, où il faudra lesremplacer.
Le Duc d'Ormond , afin
de fairesubsistercommodément son armée,l'a distri-
buée de lamaniere fiiivantëi».
Il a
envoyéàBrugesquatre regimens& sixpièces
de canon ";,,
& ila occupé
le postede Leffingue sur le*
canalde Plassendal à ï>Jku.
porc. -
Ilaenvoyé six bataillons;
àDunkerque. Ilamis six bataillons
dans Gand
,
où ilfait sarefidence avec les principaux
Officiers.
La cavalerie va secan-
-
tonner dans le pays de
Vvaës, & les Etats du pays -
fournissent les vivres ôctes|
fourrages à ses troupes, enh
deduction des droits qu'ils,
ont accoûtumédepayer.
n Un convojr.de.sept cent
chariot ,chargez de farine
w& d'autres provisions,par-
-ni: le5.d'Août deBruxelles,
éc il arrivale7. à Mons,
-!escossé par lesregimens ou :
-.b:ataiUOr\s deMetrail, Ca-
-
ris&Colier, sortisdeGand
cà latrive'e1 desAnglôis:
: néanmoins onapprend que
le'armée, pain esttoûjours cher à
qui en a manque
"dÏÏrantplusiéùrs jours ;ce
*qui cause une grande defçrtion,.
Onne,parleàlaHaye&
dans tout le pays que des
nouvelles queplufictilrscou-i
riers de l'armée ont apportées depuisle 16. Juillet, de
ce qui s'estpassé àDenain.
& aux environs. On nefut
point informé d'abord de
lagrande perte qu'on y
avoit faite :mais depuis
on a
apprisqu'à peine ils'étoit sauvéquatre centhommes de tout le camp de De—!
nain; quele Comte d'Al-
bemarle General avoitété
pris,avec le Lieutenant
generalSickinga,le Prince
bel, deHolstein leComte,leCorneille SieurZo- de
Nassau, & le Baron d'AIS
j-)erg,Marécli.,iux deCamp;
aue le jeunePrincé d'An-
*Jia1lt a
été tué sonfrereMaréchal deCamp noyé,avec
le Comte deDhona,Lieutenant t>général & GouverneurdeMons, lons,&le&-le Com Comteèe
de Nassau Vvoudenberg,
Maréchal deCamp:&enfin que pas un Officier néral, geni aucun 1.)Officier-
dont on ait connoissancey
ne s'est échapé.On a
sçû
ensuitequele 31. Juillet la
garnifbn de Marchienne
s'étoit rendue prisonniere
de guerre,avec perte de
cent cinquante belandres
-e desmagasins qui étoient
dansla plièe)suffisans pour
toute la campagne; que
l'armée,du Prince Eugène
,aflanque' de pain durant
six jours ; que ce Prince
manquant de munitions &
de vivres, avoit eteoulio-é
de lever le siege de Landrecy
,
& que le Maréchal
•SëViflars:,avoitassïegé
Douay. Cesnouvellesarrivées ensipeu de temps
ontcausédanstoutle pays
&Wchagrind'autantplus
grand,que les personnes
Pbi.en >i^teriripnnéës disent
qu'onpôuv6ic"éviter toxil
tes ces pertes par la fàfpensiond'armes qu'on a
réfusée.
LesEtatsGeiierauxlortt
obligez maintenant de faire partir de Bruxelles leurs
convois surdes chariots,
qui sonttous les joursex-
posez àêtre enlevezparlés
François, à moinsqu'ils ne
fatiguent, leurstroupes en
les faifimtaccompagner
pardepuissantes efeortes.
Le Prince Eugene ayant
pté rejoint par le Prince
<fAnhalc avec les troupes
deAinees
au siege de Laiidrecy, vint camper le deux
Août vers Bossut êcsaint
Guillain. Le trois il alla
camper à Havré,&le quatre il continua sa marche
par la plaine de Lens, pour
allerpasserl'Escaut à Tournay,&tâcher de faire le-
verle siege deDoüay.
Comme son armée est af-
•
foiblie par les pertes qu'il
agraires, & par-la desertion, le Major général Grovenstein,Gouverneur de
Bouchain, qui avoit fait
une course. en Champagne
; ôc au pays MelIin, arriva
le 26. du mois deJuilletà
Bruxellesyavecsestroupes reduites àla moitié, &
ilenpartit le 30. pour aller
joindrel'armée. Les' regi-
- mens de Caril
,
de Mestrail,
4ëcun autre,qui sontfortis de Gand depuis que les
Anglais y
sont entrez, arriverent le premier de ce
mois àBruxelles, &le 2. ils. prirent aussi laroute
d'Ath & deTournay. D'un
autre côté le Prince Eugene y. qui avoit retire des
?..
places une partie des garnisons ôc des Gouverneurs
.pour renforcer ion armée,
est obligé de l'affoiblir pour
remettre les places en état
de défense. Ila jetté 2. ou3.
bataillons dans Bouchain,il
,
a mis le régiment de Douglasau Quesnoy
,
ceux de aSpar & de Cavanac à Mons,
&le regiment de May qui
ecoic a Oudenarde, a
ordre
d'aller renforcer la garnison de Tlfle, Le General
Hompeîch, Gouverneur
deMons, àqui on. a
donné le commaridèm^riî des
placesconquises, àcause
de laprison du Comte d'Albemarle qui possedoit cet erqploy.yafaitentrer dans 'pôiiày deux bataillons tirez de Bethune, où il faudra lesremplacer.
Le Duc d'Ormond , afin
de fairesubsistercommodément son armée,l'a distri-
buée de lamaniere fiiivantëi».
Il a
envoyéàBrugesquatre regimens& sixpièces
de canon ";,,
& ila occupé
le postede Leffingue sur le*
canalde Plassendal à ï>Jku.
porc. -
Ilaenvoyé six bataillons;
àDunkerque. Ilamis six bataillons
dans Gand
,
où ilfait sarefidence avec les principaux
Officiers.
La cavalerie va secan-
-
tonner dans le pays de
Vvaës, & les Etats du pays -
fournissent les vivres ôctes|
fourrages à ses troupes, enh
deduction des droits qu'ils,
ont accoûtumédepayer.
n Un convojr.de.sept cent
chariot ,chargez de farine
w& d'autres provisions,par-
-ni: le5.d'Août deBruxelles,
éc il arrivale7. à Mons,
-!escossé par lesregimens ou :
-.b:ataiUOr\s deMetrail, Ca-
-
ris&Colier, sortisdeGand
cà latrive'e1 desAnglôis:
: néanmoins onapprend que
le'armée, pain esttoûjours cher à
qui en a manque
"dÏÏrantplusiéùrs jours ;ce
*qui cause une grande defçrtion,.
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Résumé : Nouvelles de Hollande.
En juillet 1712, durant la guerre de Succession d'Espagne, les forces alliées subissent une lourde défaite à la bataille de Denain le 16 juillet. Seuls quatre cents hommes survivent, et plusieurs hauts officiers, dont le Comte d'Albemarle, le Prince de Holstein et le Baron d'Aisberg, sont capturés ou tués. La garnison de Marchienne se rend le 31 juillet, entraînant la perte de cent cinquante barils de poudre et de magasins essentiels. L'armée du Prince Eugène, manquant de munitions et de vivres, lève le siège de Landrecy, tandis que le Maréchal de Villars assiège Douai. Ces revers provoquent un grand chagrin dans le pays, certains estimant que ces pertes auraient pu être évitées par une suspension d'armes refusée. Les États Généraux doivent protéger leurs convois contre les Français. Le Prince Eugène, rejoint par le Prince de Porc, envoie des bataillons à Dunkerque et Gand, et la cavalerie se déplace dans le pays de Waës. Un convoi de sept cents chariots, parti de Bruxelles le 5 août, est attaqué mais arrive à Mons le 7 août, escorté par des régiments de Gand et des Anglais. Malgré cela, l'armée manque toujours de pain, causant une grande désertion.
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4
p. 289-295
Nouvelles de Hollande.
Début :
Les Plenipotentiaires des Alliez continuent de tenir entre eux à [...]
Mots clefs :
Hollande, Plénipotentiaires, Tournay, Ministres, Garnison, Prince Eugène
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texteReconnaissance textuelle : Nouvelles de Hollande.
Nouvelles de Hollande.
Les Plenipotentiaires des
Septembre 1712. Bb
136 MERGURE
Alliez continuent de tenir
entre eux à la Haye & à
Utrecht des conferences generales & particulieres fur
les affaires de la guerre pre
fente fans qu'on fçache
qu'ils Dayent encore pris
2
aucune refolution unanime.
Cependant ils paroiffent
plus difpofez que jamais
à confentir àunefufpenfion
d'Armes. On ne parle
point encore de tenir de
conference generale entre
les Miniftres des deux partis qui font en guerre; on
croir meime qu'elle nd ſc
2
GALANT. 123
tiendrampas encore fistoft
qu'on l'efperoit à cauſe du
different furvenu entre le
fieur Menager & la ficus
de Recheteren, l'un des
Plenipotentiaires des Etats
Generaux au fujet de leurs
domeſtiques dans la conference que les Miniftres des
Allez tinrent les Septem
bre Le Comte de Straford
declara de la part dea
Plenipotentiaires de France
que le Roy Trés Chreftien
demandoit une fatisfaction
publiquenfure cette affaire
avant que d'entrer en aus
B bij
191 MERCURE
cune autre negociation.
L'armée des Alliez quitta
le 3. Septembre le Camp
de Seclin & fur camper la
droire à Pont -à- Treffin ,
& la gauche prés de
Tournay.
Le Major General Keppel
Gouverneur de Bethune :
partit le 2 : Septembre pour
s'y rendre avec fon Regi
mont & celuy de LidenBoom. 22931
On a augmenté de fix
bataillons , la garnifon de
Tournay & on en a détaché dix autres qui campent
ada
GALANT. 293
à Marquette prés de l'Ifle ,
afin d'eftre à portée d'y entreren cas de befoin ; on
cherchoit les moyens de
jetter des vivres dans: Bou
chain & dans le Quefnay
& de retirer la groffe Artil
lerie qui eft dans cette derniere place.
Les Lettres de l'Armée
des Alliez du 12 Septembre
portent que le Prince Eus
gene voyant qu'il ne pous
voit pas empefcher la prifa
de Douay , & voulant s'op
pofer au fiege du Quefnoy,
ou du moins retirer l'Artil
Bb iij
194 MERCURE
}
à
toga
lerie qu'il y avoit laffée
aprés la levée du Siege de
Landrecies , fit pafferilen71
HEſcauta fon armée
Tournay & au-deffus , lė
8.il vintcamper à Leufe &
àCambron
Havre fur l'Haine , & ld
10. il paffa la Troüille &
mitla droiteà Saint Ghilain,
la gauche au deca du bois
oùle donna la bataille de
Malplaquet pil fire certa
marche avec une extreme
diligence cependant il ap,
prit par le Prince de Heffe
Caffel qu'il avoit détaché
#
GALANT 121
avec quarante Escadrons
qu'ilavaitéſtéprévenu par le
Maréchal de Villars qui
s'eftoit posté au deça - du
Quefnoy, ayant l'Hone ay
dovane kiyavoc de bons
retranchens.d
Les Plenipotentiaires des
Septembre 1712. Bb
136 MERGURE
Alliez continuent de tenir
entre eux à la Haye & à
Utrecht des conferences generales & particulieres fur
les affaires de la guerre pre
fente fans qu'on fçache
qu'ils Dayent encore pris
2
aucune refolution unanime.
Cependant ils paroiffent
plus difpofez que jamais
à confentir àunefufpenfion
d'Armes. On ne parle
point encore de tenir de
conference generale entre
les Miniftres des deux partis qui font en guerre; on
croir meime qu'elle nd ſc
2
GALANT. 123
tiendrampas encore fistoft
qu'on l'efperoit à cauſe du
different furvenu entre le
fieur Menager & la ficus
de Recheteren, l'un des
Plenipotentiaires des Etats
Generaux au fujet de leurs
domeſtiques dans la conference que les Miniftres des
Allez tinrent les Septem
bre Le Comte de Straford
declara de la part dea
Plenipotentiaires de France
que le Roy Trés Chreftien
demandoit une fatisfaction
publiquenfure cette affaire
avant que d'entrer en aus
B bij
191 MERCURE
cune autre negociation.
L'armée des Alliez quitta
le 3. Septembre le Camp
de Seclin & fur camper la
droire à Pont -à- Treffin ,
& la gauche prés de
Tournay.
Le Major General Keppel
Gouverneur de Bethune :
partit le 2 : Septembre pour
s'y rendre avec fon Regi
mont & celuy de LidenBoom. 22931
On a augmenté de fix
bataillons , la garnifon de
Tournay & on en a détaché dix autres qui campent
ada
GALANT. 293
à Marquette prés de l'Ifle ,
afin d'eftre à portée d'y entreren cas de befoin ; on
cherchoit les moyens de
jetter des vivres dans: Bou
chain & dans le Quefnay
& de retirer la groffe Artil
lerie qui eft dans cette derniere place.
Les Lettres de l'Armée
des Alliez du 12 Septembre
portent que le Prince Eus
gene voyant qu'il ne pous
voit pas empefcher la prifa
de Douay , & voulant s'op
pofer au fiege du Quefnoy,
ou du moins retirer l'Artil
Bb iij
194 MERCURE
}
à
toga
lerie qu'il y avoit laffée
aprés la levée du Siege de
Landrecies , fit pafferilen71
HEſcauta fon armée
Tournay & au-deffus , lė
8.il vintcamper à Leufe &
àCambron
Havre fur l'Haine , & ld
10. il paffa la Troüille &
mitla droiteà Saint Ghilain,
la gauche au deca du bois
oùle donna la bataille de
Malplaquet pil fire certa
marche avec une extreme
diligence cependant il ap,
prit par le Prince de Heffe
Caffel qu'il avoit détaché
#
GALANT 121
avec quarante Escadrons
qu'ilavaitéſtéprévenu par le
Maréchal de Villars qui
s'eftoit posté au deça - du
Quefnoy, ayant l'Hone ay
dovane kiyavoc de bons
retranchens.d
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Résumé : Nouvelles de Hollande.
En septembre 1712, les plénipotentiaires des puissances alliées se réunissent à La Haye et Utrecht pour discuter de la guerre en cours, mais sans parvenir à une résolution unanime. Ils envisagent cependant une suspension d'armes. Les négociations sont compliquées par un différend entre Menager et le fils de Recheteren, et par la demande du roi Très Chrétien d'une satisfaction publique avant toute négociation. Sur le front militaire, l'armée des Alliés se déplace de Seclin vers Pont-à-Treffin et Tournay le 3 septembre. Le major général Keppel, gouverneur de Béthune, rejoint cette région avec ses régiments. La garnison de Tournay est renforcée de six bataillons, tandis que dix autres bataillons sont positionnés à Marquette. Des efforts sont entrepris pour ravitailler Bouchain et le Quesnoy et pour retirer l'artillerie de cette dernière place. Le prince Eugène, ne pouvant empêcher la prise de Douai, déplace son armée vers Tournay et au-delà. Le 8 septembre, il campe à Leuze et Cambron, puis traverse la Troüille, positionnant ses troupes à Saint-Ghislain et au-delà du bois de Malplaquet. Cependant, il apprend que le maréchal de Villars l'a devancé en se postant près du Quesnoy avec des retranchements solides.
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5
p. 289-293
Nouvelles de Hollande.
Début :
Le 26. Septembre le Comte d'Albemarle arriva à la [...]
Mots clefs :
Hollande, Comte d'Albemarle, Plénipotentiaires, Négociations, Armée des Alliés
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texteReconnaissance textuelle : Nouvelles de Hollande.
Nouvelles de Hollande.
Le 26. Septembre le
Comte d'Albemarle arriva
à la Haye de Tournay. Il y
eut le même jour une Conference à Utrecht entre les
Miniftres des Alliez. M.
l'Evêque de Briſtol traita ce
jour-là magnifiquement les
Plenipotentiaires deFrance,
le Comte de Tarouca Plenipotentiaire de Portugal ,
& les Plenipotentiaires de
Savoye. Le 29. le Maréchal
de Huxelles a auffi donné
Bb Octobre
1712.
190 MERCURE
un repas trés- magnifique
aux Plenipotentiaires d'Angleterre , de Portugal & de
Savoye.
I
Le premier Octobre le
Comte Maffei Plenipoten
tiaire du Duc de Savoye ar
riva de Londres à la Haye,
& le lendemain il fe rendit
à Utrecht, où le Sieur Har
ley Envoyé de la Reine de
la Grande Bretagne arri5.
ya le
nover. Les. negociations
fonttoûjours au même état,
On ne parle point encore
d'une Conference genede la Cour d'Ha.
GALANT. 291
rale entre les Plenipoten
tiaires des deux partis : On
efpere pourtant qu'on en
conviendra bientôt. Le ro.
de ce mois les Plenipotentiaires des Alliez eurent entr'eux une Conference ; le
même jour les Plenipotentiaires de France confererent avec ceux d'Angleterre. L'armée des Alliez eft
toûjours campée au- deçà de
la Trouille où elle fouffre
beaucoup faute de fourrage , qu'elle eft obligée d'aller chercher aux environs
de Bruxelles , enforte qu'il
Bbij
292 MERCURE
faudra lui faire voiturer du
fourrage fec jufqu'à ce que
l'armée Françoiſe decampe.
LePrince Eugene a été contraint de faire des détachemens de temps en temps
pour renforcer les garniſons
des places les plus expolées.
Le 4 Octobreles Regimens
de Cavalerie & de Dragons
de Tilly , de Dopf, d'Er
bach , & de Honderbecn
arriverent à Bruxelles , ils
doivent continuer leur
route vers Mastricht. Le
mille hommes arrive,
rent à Hall prés de Bruxel5.
GALANT. 293
les pour renforcer les garnifons des places du Brabant. Le Comte de Tilly
qui commande les troupes
de cet Etat eft tombé malade , il devoit partir pour
aller auxbains d'Aix la Chapelle ; fa maladie eft tellement augmentée, qu'il n'eſt
point en état de partir. Le.
Prince Hereditaire de Hef
fe Caffel conimande en fa
place les troupes de l'Etat
Le 26. Septembre le
Comte d'Albemarle arriva
à la Haye de Tournay. Il y
eut le même jour une Conference à Utrecht entre les
Miniftres des Alliez. M.
l'Evêque de Briſtol traita ce
jour-là magnifiquement les
Plenipotentiaires deFrance,
le Comte de Tarouca Plenipotentiaire de Portugal ,
& les Plenipotentiaires de
Savoye. Le 29. le Maréchal
de Huxelles a auffi donné
Bb Octobre
1712.
190 MERCURE
un repas trés- magnifique
aux Plenipotentiaires d'Angleterre , de Portugal & de
Savoye.
I
Le premier Octobre le
Comte Maffei Plenipoten
tiaire du Duc de Savoye ar
riva de Londres à la Haye,
& le lendemain il fe rendit
à Utrecht, où le Sieur Har
ley Envoyé de la Reine de
la Grande Bretagne arri5.
ya le
nover. Les. negociations
fonttoûjours au même état,
On ne parle point encore
d'une Conference genede la Cour d'Ha.
GALANT. 291
rale entre les Plenipoten
tiaires des deux partis : On
efpere pourtant qu'on en
conviendra bientôt. Le ro.
de ce mois les Plenipotentiaires des Alliez eurent entr'eux une Conference ; le
même jour les Plenipotentiaires de France confererent avec ceux d'Angleterre. L'armée des Alliez eft
toûjours campée au- deçà de
la Trouille où elle fouffre
beaucoup faute de fourrage , qu'elle eft obligée d'aller chercher aux environs
de Bruxelles , enforte qu'il
Bbij
292 MERCURE
faudra lui faire voiturer du
fourrage fec jufqu'à ce que
l'armée Françoiſe decampe.
LePrince Eugene a été contraint de faire des détachemens de temps en temps
pour renforcer les garniſons
des places les plus expolées.
Le 4 Octobreles Regimens
de Cavalerie & de Dragons
de Tilly , de Dopf, d'Er
bach , & de Honderbecn
arriverent à Bruxelles , ils
doivent continuer leur
route vers Mastricht. Le
mille hommes arrive,
rent à Hall prés de Bruxel5.
GALANT. 293
les pour renforcer les garnifons des places du Brabant. Le Comte de Tilly
qui commande les troupes
de cet Etat eft tombé malade , il devoit partir pour
aller auxbains d'Aix la Chapelle ; fa maladie eft tellement augmentée, qu'il n'eſt
point en état de partir. Le.
Prince Hereditaire de Hef
fe Caffel conimande en fa
place les troupes de l'Etat
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Résumé : Nouvelles de Hollande.
En septembre et octobre 1712, des événements diplomatiques et militaires ont marqué la Hollande. Le 26 septembre, le Comte d'Albemarle est arrivé à La Haye, et une conférence entre les ministres des Alliés a eu lieu à Utrecht. L'Évêque de Bristol a reçu les plénipotentiaires de France, du Portugal et de Savoie. Le 29 septembre, le Maréchal de Huxelles a offert un repas aux plénipotentiaires d'Angleterre, du Portugal et de Savoie. Le 1er octobre, le Comte Maffei et le Sieur Harley sont arrivés à La Haye. Les négociations restaient en suspens, sans conférence générale entre les plénipotentiaires. Le 20 octobre, les plénipotentiaires des Alliés et de France ont tenu des conférences. Sur le front militaire, l'armée des Alliés, campée au-delà de la Trouille, manquait de fourrage, obligeant le Prince Eugène à renforcer les garnisons. Le 4 octobre, des régiments de cavalerie et de dragons sont arrivés à Bruxelles. Le Comte de Tilly, malade, a été remplacé par le Prince Héritier de Hesse-Cassel.
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6
p. 79-82
Nouvelles de Hollande.
Début :
Le Comte de Strafford, Plenipotentiaire d'Angleterre fit voile de [...]
Mots clefs :
Hollande, Comte de Strafford, Plénipotentiaire, Négociations de paix internationales, Angleterre
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texteReconnaissance textuelle : Nouvelles de Hollande.
Nouvelles »
de Hollande.
Le Comte de Strafford
Plénipotentiaired'Anglq?
terre fit voile de la Brille Ic*
zt. Octobre & le 13. il
arriva à Londres, les Nego.
ciations pour la Paix font
toujours fort fccrettes; il
ne s'est rien fait depuis le
départ du Comte de Strafford pour aller en Angleterre où le bruit court qu'il
porte de nouvelles proposissonsdes Alliez. Le Prince
Eugene de Savoye arriva à
la Haye de Bruxelles le premier de Novembre; le foir
il eut une conférence avec
le sieur Hensius Pentionnaire &, avec le Comte de
Sinzendorf.
Les garnisons sont arrivées dans les Places Frontièrepourlesquelles elles
, étoient destinées. Il ya dans
Lille quinze bataillons& six
Escadrons, un pareil nombre à Tournay; quatre ba--
taillons & quatre Escadrons
à Menin; deux bataillons
à Varneron; a proportion
à Aire, à
Bethunc à
saint
Venant, à Courtray & à
Oudenarde; à Bruxelles
quatorze Bataillons & vingthuit Escadrons Impériaux.
Les Etats de Brabant sont
assemblez afin de trouver
des fonds pour leur subisstance.Les Anglois sontvoiturer
à Gand & à Btugesjes
provisionsqui ont été en-
,
i^que voyéespour, d'Angleterre rcjp^Lacer à leursj Dn-,
n)aga%s.L'Armepd<{4JEq>;
pire estoit encore campée te,
20. Octobre à Graben prés
dePhilsbourgoùelle attendoit avec impatiencela rell"
partition des quartiers d'hiver. On mandede Cologne,
qu'un parti François avoit
pillé sur le RIiuî une Barque chargée de marchandise qui n'avoic point de
Passeport
de Hollande.
Le Comte de Strafford
Plénipotentiaired'Anglq?
terre fit voile de la Brille Ic*
zt. Octobre & le 13. il
arriva à Londres, les Nego.
ciations pour la Paix font
toujours fort fccrettes; il
ne s'est rien fait depuis le
départ du Comte de Strafford pour aller en Angleterre où le bruit court qu'il
porte de nouvelles proposissonsdes Alliez. Le Prince
Eugene de Savoye arriva à
la Haye de Bruxelles le premier de Novembre; le foir
il eut une conférence avec
le sieur Hensius Pentionnaire &, avec le Comte de
Sinzendorf.
Les garnisons sont arrivées dans les Places Frontièrepourlesquelles elles
, étoient destinées. Il ya dans
Lille quinze bataillons& six
Escadrons, un pareil nombre à Tournay; quatre ba--
taillons & quatre Escadrons
à Menin; deux bataillons
à Varneron; a proportion
à Aire, à
Bethunc à
saint
Venant, à Courtray & à
Oudenarde; à Bruxelles
quatorze Bataillons & vingthuit Escadrons Impériaux.
Les Etats de Brabant sont
assemblez afin de trouver
des fonds pour leur subisstance.Les Anglois sontvoiturer
à Gand & à Btugesjes
provisionsqui ont été en-
,
i^que voyéespour, d'Angleterre rcjp^Lacer à leursj Dn-,
n)aga%s.L'Armepd<{4JEq>;
pire estoit encore campée te,
20. Octobre à Graben prés
dePhilsbourgoùelle attendoit avec impatiencela rell"
partition des quartiers d'hiver. On mandede Cologne,
qu'un parti François avoit
pillé sur le RIiuî une Barque chargée de marchandise qui n'avoic point de
Passeport
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Résumé : Nouvelles de Hollande.
Le texte décrit des événements politiques et militaires en Hollande et en Europe. Le Comte de Strafford, représentant de l'Angleterre, a quitté la Brille le 12 octobre et est arrivé à Londres le lendemain. Les négociations de paix restent confidentielles, et Strafford pourrait transmettre de nouvelles propositions des Alliés. Le Prince Eugène de Savoie est arrivé à la Haye de Bruxelles le 1er novembre pour une conférence avec Hensius et le Comte de Sinzendorf. Des garnisons ont été positionnées dans les places frontalières : Lille et Tournay accueillent chacune quinze bataillons et six escadrons, Menin quatre bataillons et quatre escadrons, Varneron deux bataillons, avec des proportions similaires à Aire, Béthune, Saint-Venant, Courtray et Oudenarde. Bruxelles abrite quatorze bataillons et vingt-huit escadrons impériaux. Les États de Brabant cherchent des fonds pour la subsistance des troupes. Les Anglais ont reçu des provisions à Gand et à Bruges, initialement envoyées d'Angleterre. L'armée impériale était encore près de Philsbourg le 20 octobre, attendant la répartition des quartiers d'hiver. À Cologne, un parti français a pillé une barque sur le Rhin, faute de passeport.
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7
p. 262-263
Nouvelles d'Hollande.
Début :
Les Conférences particulieres se tiennent souvent à la Haye [...]
Mots clefs :
Hollande
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Nouvelles d'Hollande.
Nouvelles d'Hollande.
Les Conferences particulieres
fe tiennent fouvent à
la Haye & à Utrecht entre
les Ministres des Alliez , &
mefme avec les Plenipotentiaires
de France & d'Angleterte
, avec efperance
GALANT. 263
le
d'un heureux fuccés , on ne
fçait point encore quand on
tiendra de Conference generale
entre les deux partis .
Les Lettres de Meurs du
3. de Janvier portent que
General Natzmar qui commande
les Troupes de Brandebourg,
avoir fait fortir
de la Ville les fix Compagnies
Hollandoifes qui y
étoient , qu'il n'y reftoit plus
dans la Ville & dans le Château
que des Troupes de
fon Alteffe Electorale .
Les Conferences particulieres
fe tiennent fouvent à
la Haye & à Utrecht entre
les Ministres des Alliez , &
mefme avec les Plenipotentiaires
de France & d'Angleterte
, avec efperance
GALANT. 263
le
d'un heureux fuccés , on ne
fçait point encore quand on
tiendra de Conference generale
entre les deux partis .
Les Lettres de Meurs du
3. de Janvier portent que
General Natzmar qui commande
les Troupes de Brandebourg,
avoir fait fortir
de la Ville les fix Compagnies
Hollandoifes qui y
étoient , qu'il n'y reftoit plus
dans la Ville & dans le Château
que des Troupes de
fon Alteffe Electorale .
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Résumé : Nouvelles d'Hollande.
Des conférences entre les ministres des Alliés, la France et l'Angleterre ont lieu en Hollande. La date de la conférence générale reste indéterminée. Le général Natzmar a retiré les troupes hollandaises de la ville, laissant seules celles du Brandebourg.
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