Titre et contenu
Titre:PROJET d'une nouvelle Edition des Essais de Montaigne, &c.
Titre d'après la table:Projet d'une nouvelle Edition des Essais de Michel de Montaigne,
Premiers mots: Je veux consulter les Gens de Lettres et pressentir le goût du Public sur [...] Domaines: Philologie, connaissance des langues, Belles-lettres, théâtreMots clefs: Montaigne, Essais, Traduction, Langue, Homme, Roi, Original, Manière, Douleur, Plaisir, Connaître, Ville, Style, Corriger, Mort, Agréable, Peuple, LarmesForme et genre
Langue: FrançaisForme: ProseType d'écrit journalistique: Article / Nouvelle littéraire
Auteur et provenance du texte
Est rédigé par: Nicolas Charles Joseph TrubletRemarque
L'auteur est identifiable d'après la « RÉPONSE de l'Auteur du Projet, sur Montaigne, à la Lettre de Mademoiselle de Malcrais de la Vigne, imprimée dans le Mercure de Septembre 1733 », parue dans le Mercure de novembre 1733, p. 2337 à 2353.
Résumé
Le texte présente un projet de nouvelle édition des 'Essais' de Montaigne. L'auteur souhaite consulter des gens de lettres et pressentir le goût du public avant de publier cet ouvrage, qui est une sorte de traduction des 'Essais'. Il anticipe les critiques sur la traduction d'un texte français, soulignant que la raillerie serait mal fondée s'il traduit à partir de l'original plutôt que d'une traduction précédente. Il estime que traduire à partir de l'original est la meilleure méthode, même si une traduction existe déjà. Montaigne, bien que moderne dans sa manière de penser, utilise un style de langue archaïque, rendant ses écrits difficiles à comprendre pour les lecteurs contemporains. L'auteur propose de moderniser le langage de Montaigne pour le rendre accessible, tout en conservant son caractère et ses idées. Il reconnaît que cette traduction ne pourra pas égaler l'original mais facilitera la lecture pour ceux qui ne connaissent pas bien l'ancien français. L'auteur mentionne également l'influence de Montaigne sur des écrivains célèbres comme La Rochefoucauld, La Bruyère, Pascal, et Nicole. Il prévoit de supprimer les passages licencieux ou moralement discutables pour rendre l'œuvre appropriée à un public plus large. La traduction sera libre, avec des abréviations, des réarrangements et des ajouts pour améliorer la clarté et l'agrément de la lecture. L'auteur conservera certains mots vieillis pour préserver la richesse de la langue française et le style familier de Montaigne. Des extraits des textes originaux seront inclus pour illustrer les qualités stylistiques de Montaigne. Le texte traite également de l'ouvrage 'Pensées de Montaigne' et de son manque de succès, car il est inutile pour ceux qui peuvent lire Montaigne avec plaisir et perd sa force lorsqu'il est séparé du corps de l'œuvre. L'auteur présente ensuite un essai sur les moyens de toucher les cœurs des vainqueurs, illustrant que la soumission et les prières, ainsi que la fermeté et le courage, peuvent parfois produire le même effet. Plusieurs exemples historiques sont cités, comme Édouard, Prince de Galles, qui fut ému par la bravoure de trois gentilshommes français à Limoges, et Scanderberg, qui pardonna à un soldat qui se défendit avec honneur. L'auteur mentionne également des exemples où la résolution et le courage ont adouci les cœurs des vainqueurs, comme celui de l'Empereur Conrad et des femmes de Winsberg. Il conclut en soulignant que la pitié et l'admiration de la vertu peuvent influencer les décisions des grands hommes. Le texte explore diverses réactions humaines face à des émotions intenses, telles que la douleur et la joie. Il commence par décrire l'état de stupéfaction et d'immobilité qui peut suivre une nouvelle douloureuse, illustré par le mythe de Niobé. Un exemple historique est donné : un seigneur allemand, après avoir reconnu le corps de son fils mort au combat, reste silencieux et immobile avant de mourir à son tour. Le texte compare ensuite l'amour et la tristesse, notant que les passions vives sont difficiles à exprimer. Il cite plusieurs cas de personnes mortes de joie ou de surprise, comme une femme romaine, Sophocle, Denys le Tyran, Talva, et le pape Léon X. Il mentionne également Diodore, mort de désespoir face à un problème insoluble. Le texte aborde ensuite la manière dont l'âme se tourne vers des objets faux ou chimériques lorsqu'elle manque de vrais objets sur lesquels se concentrer. Il donne l'exemple d'un gentilhomme souffrant de la goutte qui maudit les aliments salés pour se soulager. Il cite également Plutarque sur ceux qui s'attachent à des animaux pour combler leur besoin d'amour. Enfin, le texte discute des réactions excessives face aux malheurs, comme les soldats romains se frappant la tête après une perte, ou des rois se vengeant de manière irrationnelle sur des éléments inanimés. Il conclut en soulignant que beaucoup de maux viennent du dérèglement de l'esprit.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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