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1
p. 3-5
« Voicy un article d'une érudition tres profonde pour les [...] »
Début :
Voicy un article d'une érudition tres profonde pour les [...]
Mots clefs :
Goût, Chocolat
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texteReconnaissance textuelle : « Voicy un article d'une érudition tres profonde pour les [...] »
vLITTERATURE. Oicy un article d'une
érudition trèsprofonde
pour les friands
& les valétudinaires
,
qui
sont leurestude principale
de leur goust &c de leur
santé: cxtt une methode
exactepour composer un
Chocolat tres agreable&
tres fain.
La science du Chocolat
a cçla de commun
avec les autres, quelle
fera tousjours sujette à
dispute, toutecomposition
où il entre plusieurs
drogues, ne sçauroit contenter
tout le monde;
l'un veut du muse dans
le Chocolat, l'autre n'y
voudrait pas mesme de
vanille, celuy
- cy l'aime
poivré, celuy -la l'aime
sucré
, en un mot on
peut dire que lacomposition
du Chocolat est
une espece d'ouvrage
despris
,
il ncft jamais
parfaitqu'au goust de celuy
qui le compose.
érudition trèsprofonde
pour les friands
& les valétudinaires
,
qui
sont leurestude principale
de leur goust &c de leur
santé: cxtt une methode
exactepour composer un
Chocolat tres agreable&
tres fain.
La science du Chocolat
a cçla de commun
avec les autres, quelle
fera tousjours sujette à
dispute, toutecomposition
où il entre plusieurs
drogues, ne sçauroit contenter
tout le monde;
l'un veut du muse dans
le Chocolat, l'autre n'y
voudrait pas mesme de
vanille, celuy
- cy l'aime
poivré, celuy -la l'aime
sucré
, en un mot on
peut dire que lacomposition
du Chocolat est
une espece d'ouvrage
despris
,
il ncft jamais
parfaitqu'au goust de celuy
qui le compose.
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Résumé : « Voicy un article d'une érudition tres profonde pour les [...] »
L'article traite de la littérature du chocolat, destinée aux amateurs et aux personnes soucieuses de leur santé. Il propose une méthode précise pour préparer un chocolat agréable et savoureux. La science du chocolat est débattue et subjective, variant selon les préférences personnelles. Certains aiment le musc, la vanille, le poivré ou le sucré.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2
p. 6-21
RECETTE pour faire d'excellent Chocolat. Par M. H.
Début :
Prenez de Cacao de Caraque vingt livres, dont les amandes [...]
Mots clefs :
Chocolat, Sucre, Amandes, Odeur, Recette, Cacao, Goût, Cannelle
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texteReconnaissance textuelle : RECETTE pour faire d'excellent Chocolat. Par M. H.
RE CETTE
pourfaire d'excellent
Chocolat.
Par M. H.
Prenez de Cacao de Caraque
vingt livres, dont
les amandes soient grosses
&bien nourries. ) '1
DesVanilles de Sososmuscoou
de Guatimala,
fraisches
,
& de bonne odeur
,
qui ne soient point
fourrées ny frottées de
baume du Perou: au nombre
de quarante brins qui
doivent peser environ cinq
-
ou (ix onces.
D'Ambre gris bien choisi
quatre vingt grains.
-
De Muse, huitgrains.
-
De Canelle fine,quatre
onces.
De Sucre Royal bien
sec, quinze livres seulemenc,
car si on met partie
c'^ale de Sucre &: de Cacao,
le Chocolat le çaste.
; METHO DE.
Epluchez bien vostre Cacao
pour en oster ce qu'il
y auroit ou de pourri,oude
meslé
;
mettez-le dans;
un chaudron de fer qui ait;
environ un pied & demy
de diametre sur un pied de
haur,& n'en bruflez que
cinq livres à la fois, faitesle
brusser à petit feu en remuant
tousjours avec une
cuëillere de bois, pour qu'il
foit bruslé également ôc
médiocrement. Cetteopération
se fait dans l'espace
d'une demy heure, ou
de trois. quarts d'heures.
1 Quand ces cinq livres
feront bruslées, vous en
bruslerezcinq autres, &
ainsi de suite. Il faut sur
tout prendre gardede ne
le pas trop brusler, parce
que cela seiche le fruit & lerendamer; ou dele
brusler trop peu; ce qui
luy laisse un goust de terre.
Lorsqu'il est bruslé à propos,
il a infinimét meilleur
goust
,
il nourrit & tem pere
& tient le ventre libre;
mais au contraire quand
il esttrop bruslé,il resserre
& échauffe beaucoup.
Lorsque le Cacao est
bruslé on l'étend à terre
sur un torchon blanc, on
l'écrase grossierement avec
le Rouleau, après quoy on
le vanne bien, & on le
passe par le crible pouroster
toutes les petites
queues qui sont dures Se
am rcs. Ensuiteon lemet
d.lns un mortierdefer,
oÙ on le pile après avoir,
mis du feu fous la pierre
ou table de fer. On l'y
pasle avec le Rouleau de
bois deux fois avant que
d'y mettre le sucre,que
l'on incorporeensuite dans
une Poësle à confitures auprés
du feu pour le passer
deux autres fois. La Canelle,
la Vanille, l'Ambre,
le Muse, meslez ensemble
& pilez,s'incorporent
comme le sucre, mais seulement
lorsqu'on le passe
pour la premiere fois.
Quoyque la Vanille soit
difficile à piler,parce IIu'-
elle est onétueulè
,
il ne
faut pas se la(Ter de la battre
pour Ki red uire en poudresubtile
, sans quoyle
Chocolat ne peut jamais
estre bon. Afin d'envenir
plus aisement à bout
,
on
peut y ad jouster une portion
de sucre pour le piler
en mesme temps, & les
passer par le ramis de soye.
Il faut de mesme réduis
re l'Ambre gris en poudre
subtile
, en le pillant avec
le triple de son poids de sucre.
Aprés que la préparation
fera achevée, vous
prendrez des moules de
fer blanc, carrez ou ronds,
de telle grandeur qu'il
vous plaira, que vous garnirez
de papier blanc.Vous
les remplirez deChocolat,
& vous les secouerez pour
les estendre exactement.
Vous l'y laisserez pendant
quatre ou cinq heures;ensuite
vous le retirerez des
moules,& le garderez dans
un lieu sec, où il n'y ait ny
odeur ny linge.
Quand on veut préparer
le Chocolat pour le
prendre,il faut que l'eau
ne bouille qu'un bouillon
ou deux. Pour faire une
tasse de Chocolat, il ne
faut qu'une pastille
,
dont
les douze ou seize doivent
com poser une livre. Ilfaut
avoir foin de bien faire
mousserleChocolatqu'on
ne doit jamais faire boüillir
ny rechauffer
, ce qui
luy fait perdre beaucoup
de son agréement.
On observera que le
Chocolat qui se fait au
Printemps, &en Automne,
est leplus excellent. Il
le faut garder au moins
deux mois, avant que de
s'en servir ; car quand on
l'a gardé un an & plus, il
n'en est que meilleur. 4.,,,
Il se trouve vingt com- posions différentes de
Chocolat. Les uns augmentent
les doses de la
Vanille & de la Canelle;
les autresdiminuent le sucre
,
& quelques -uns
retranchent absolument
l'Ambre & le Musc; mais
ces derniers ont tort. La
petite quantité qui yentre,
ne sert qu'à developper&
à pousser l'odeur delaVanille;
d'ailleurs l'odeur de
l'Ambre & du Musc devient
si im perceptible, quelle
est incapable de faire
le moindre mal à ceux
mesme qui font le plus sujets
aux vapeurs. A la rigueur
on peut retrancher
le Musc
, & augmenter la
dose de l'Ambre gris.Quelques-
uns y adjoustent sur
la quantitécy-dessus,de
la fleur de Muscade & du
Poivre long, de chacun
un gros;mais celaneconvient
pas tousjours pour la
santé ny pour le goust.
Les Espagnols préparent
un Chocolat qu'ils appellent
Chocolat de santé,
dont ils retranchent toutà-
fait la Vanille, & n'y
mettent que tres peu de
sucre; mais l'experiencea
apprisqu'unlongusage
estoit plus nuisible qu'utile.
Le
Le Chocolat se prépare
ordinairement dans de
l'eau defontaine ou de riviere.
Si Tonpi(Te cette
eau par dessus de la graine
de Melon d'Italie qu'on
aurapillée dans un mortier
de marbre, il n'en fera
que plus delicat. Quelques
malades y meslent moitié
de lait & un jaune d'oeuf:
d'autres enfin le font avec
le lait sans eau cela dé-,
pend du besoin.
Dans les pays froids on
prend pour le faire du vin
d'Espagne ou du vin blanc
au lieu d'eau. Mais il y a
lieu de croire que cela se
fait plustost: par un principe
de débauché quepour
se » vou loirconserver: la
santé,quiest l'unique but
qu'on doit avoir en sefaisant
habitudede prendre
du Chocolat.
Quelques-uns avant que
de prendre le Chocolat,
boivent un verre d'eau,
afin de n'en estre point
échauffez ; d'autres dans
une veue opposée, mettent
dans la tasse,en le prenant,
une pincée ou deux de
poudredes Indes.
Le Chocolat est une des
plus saines & des plus précieu
ses boissons dont on ait
usé jusqu'à present. Tout
ce qui y entre est tres saluta
ire & très cordial. Il cil
au ssi fortutile dans les maladies
qui font causées par
la foiblessedel'estomac
,
& convient à toute forte
de ordonnes languissantes
ib &foibles,met meauxvieil-
Iirds, auxensans, & aux
femmes <jro!U*s. Aprés en
avoir pris il faut éviter de.
boire,demanger & de faire
aucun exercice;on doit
au contraire demeurer
quelque temps en repos ôc
Ce tenir chaudement.
Il arrive en Hollande un
Chocolat de Gouaka, qui
vient dans des boëtes carrées
, petant une livre, qui
se vend un patagon. Pour
preuve qu'il est tel
,
il doit
estre marquédessus d'une
feuille des Indes,quon appelle
Poivre d'Espagne ou
Pimentum.
On en met quatre livres
sur vingt livres de la composition
cydessus, ce qui
augmente infiniment l'a*
grcement du Chocolat.
La poudre des Indes est
composée de Cacao, de
Vanille,d'Ambre, deCanelle,
de Sucre & d'Aviota
,
elle vient des Indes
dans de petits sacs gommez.
pourfaire d'excellent
Chocolat.
Par M. H.
Prenez de Cacao de Caraque
vingt livres, dont
les amandes soient grosses
&bien nourries. ) '1
DesVanilles de Sososmuscoou
de Guatimala,
fraisches
,
& de bonne odeur
,
qui ne soient point
fourrées ny frottées de
baume du Perou: au nombre
de quarante brins qui
doivent peser environ cinq
-
ou (ix onces.
D'Ambre gris bien choisi
quatre vingt grains.
-
De Muse, huitgrains.
-
De Canelle fine,quatre
onces.
De Sucre Royal bien
sec, quinze livres seulemenc,
car si on met partie
c'^ale de Sucre &: de Cacao,
le Chocolat le çaste.
; METHO DE.
Epluchez bien vostre Cacao
pour en oster ce qu'il
y auroit ou de pourri,oude
meslé
;
mettez-le dans;
un chaudron de fer qui ait;
environ un pied & demy
de diametre sur un pied de
haur,& n'en bruflez que
cinq livres à la fois, faitesle
brusser à petit feu en remuant
tousjours avec une
cuëillere de bois, pour qu'il
foit bruslé également ôc
médiocrement. Cetteopération
se fait dans l'espace
d'une demy heure, ou
de trois. quarts d'heures.
1 Quand ces cinq livres
feront bruslées, vous en
bruslerezcinq autres, &
ainsi de suite. Il faut sur
tout prendre gardede ne
le pas trop brusler, parce
que cela seiche le fruit & lerendamer; ou dele
brusler trop peu; ce qui
luy laisse un goust de terre.
Lorsqu'il est bruslé à propos,
il a infinimét meilleur
goust
,
il nourrit & tem pere
& tient le ventre libre;
mais au contraire quand
il esttrop bruslé,il resserre
& échauffe beaucoup.
Lorsque le Cacao est
bruslé on l'étend à terre
sur un torchon blanc, on
l'écrase grossierement avec
le Rouleau, après quoy on
le vanne bien, & on le
passe par le crible pouroster
toutes les petites
queues qui sont dures Se
am rcs. Ensuiteon lemet
d.lns un mortierdefer,
oÙ on le pile après avoir,
mis du feu fous la pierre
ou table de fer. On l'y
pasle avec le Rouleau de
bois deux fois avant que
d'y mettre le sucre,que
l'on incorporeensuite dans
une Poësle à confitures auprés
du feu pour le passer
deux autres fois. La Canelle,
la Vanille, l'Ambre,
le Muse, meslez ensemble
& pilez,s'incorporent
comme le sucre, mais seulement
lorsqu'on le passe
pour la premiere fois.
Quoyque la Vanille soit
difficile à piler,parce IIu'-
elle est onétueulè
,
il ne
faut pas se la(Ter de la battre
pour Ki red uire en poudresubtile
, sans quoyle
Chocolat ne peut jamais
estre bon. Afin d'envenir
plus aisement à bout
,
on
peut y ad jouster une portion
de sucre pour le piler
en mesme temps, & les
passer par le ramis de soye.
Il faut de mesme réduis
re l'Ambre gris en poudre
subtile
, en le pillant avec
le triple de son poids de sucre.
Aprés que la préparation
fera achevée, vous
prendrez des moules de
fer blanc, carrez ou ronds,
de telle grandeur qu'il
vous plaira, que vous garnirez
de papier blanc.Vous
les remplirez deChocolat,
& vous les secouerez pour
les estendre exactement.
Vous l'y laisserez pendant
quatre ou cinq heures;ensuite
vous le retirerez des
moules,& le garderez dans
un lieu sec, où il n'y ait ny
odeur ny linge.
Quand on veut préparer
le Chocolat pour le
prendre,il faut que l'eau
ne bouille qu'un bouillon
ou deux. Pour faire une
tasse de Chocolat, il ne
faut qu'une pastille
,
dont
les douze ou seize doivent
com poser une livre. Ilfaut
avoir foin de bien faire
mousserleChocolatqu'on
ne doit jamais faire boüillir
ny rechauffer
, ce qui
luy fait perdre beaucoup
de son agréement.
On observera que le
Chocolat qui se fait au
Printemps, &en Automne,
est leplus excellent. Il
le faut garder au moins
deux mois, avant que de
s'en servir ; car quand on
l'a gardé un an & plus, il
n'en est que meilleur. 4.,,,
Il se trouve vingt com- posions différentes de
Chocolat. Les uns augmentent
les doses de la
Vanille & de la Canelle;
les autresdiminuent le sucre
,
& quelques -uns
retranchent absolument
l'Ambre & le Musc; mais
ces derniers ont tort. La
petite quantité qui yentre,
ne sert qu'à developper&
à pousser l'odeur delaVanille;
d'ailleurs l'odeur de
l'Ambre & du Musc devient
si im perceptible, quelle
est incapable de faire
le moindre mal à ceux
mesme qui font le plus sujets
aux vapeurs. A la rigueur
on peut retrancher
le Musc
, & augmenter la
dose de l'Ambre gris.Quelques-
uns y adjoustent sur
la quantitécy-dessus,de
la fleur de Muscade & du
Poivre long, de chacun
un gros;mais celaneconvient
pas tousjours pour la
santé ny pour le goust.
Les Espagnols préparent
un Chocolat qu'ils appellent
Chocolat de santé,
dont ils retranchent toutà-
fait la Vanille, & n'y
mettent que tres peu de
sucre; mais l'experiencea
apprisqu'unlongusage
estoit plus nuisible qu'utile.
Le
Le Chocolat se prépare
ordinairement dans de
l'eau defontaine ou de riviere.
Si Tonpi(Te cette
eau par dessus de la graine
de Melon d'Italie qu'on
aurapillée dans un mortier
de marbre, il n'en fera
que plus delicat. Quelques
malades y meslent moitié
de lait & un jaune d'oeuf:
d'autres enfin le font avec
le lait sans eau cela dé-,
pend du besoin.
Dans les pays froids on
prend pour le faire du vin
d'Espagne ou du vin blanc
au lieu d'eau. Mais il y a
lieu de croire que cela se
fait plustost: par un principe
de débauché quepour
se » vou loirconserver: la
santé,quiest l'unique but
qu'on doit avoir en sefaisant
habitudede prendre
du Chocolat.
Quelques-uns avant que
de prendre le Chocolat,
boivent un verre d'eau,
afin de n'en estre point
échauffez ; d'autres dans
une veue opposée, mettent
dans la tasse,en le prenant,
une pincée ou deux de
poudredes Indes.
Le Chocolat est une des
plus saines & des plus précieu
ses boissons dont on ait
usé jusqu'à present. Tout
ce qui y entre est tres saluta
ire & très cordial. Il cil
au ssi fortutile dans les maladies
qui font causées par
la foiblessedel'estomac
,
& convient à toute forte
de ordonnes languissantes
ib &foibles,met meauxvieil-
Iirds, auxensans, & aux
femmes <jro!U*s. Aprés en
avoir pris il faut éviter de.
boire,demanger & de faire
aucun exercice;on doit
au contraire demeurer
quelque temps en repos ôc
Ce tenir chaudement.
Il arrive en Hollande un
Chocolat de Gouaka, qui
vient dans des boëtes carrées
, petant une livre, qui
se vend un patagon. Pour
preuve qu'il est tel
,
il doit
estre marquédessus d'une
feuille des Indes,quon appelle
Poivre d'Espagne ou
Pimentum.
On en met quatre livres
sur vingt livres de la composition
cydessus, ce qui
augmente infiniment l'a*
grcement du Chocolat.
La poudre des Indes est
composée de Cacao, de
Vanille,d'Ambre, deCanelle,
de Sucre & d'Aviota
,
elle vient des Indes
dans de petits sacs gommez.
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Résumé : RECETTE pour faire d'excellent Chocolat. Par M. H.
Le texte présente une recette de chocolat de haute qualité élaborée par M. H. Les ingrédients nécessaires incluent du cacao de Caraque, des vanilles de Socosmusco ou de Guatemala, de l'ambre gris, du musc, de la cannelle et du sucre royal. La préparation commence par la torréfaction du cacao, qui doit être bien épuré et torréfié à petit feu pour éviter toute brûlure excessive ou insuffisante. Ensuite, le cacao torréfié est écrasé, vanné et pilé avec du sucre. La vanille, l'ambre gris et le musc sont également pilés et incorporés au mélange. Le chocolat est ensuite moulé et laissé à sécher avant d'être conservé dans un lieu sec. Pour la consommation, le chocolat est dissous dans de l'eau chaude sans la faire bouillir. Le texte précise que le chocolat préparé au printemps et en automne est le meilleur et doit être conservé au moins deux mois avant utilisation. Différentes compositions de chocolat existent, certaines ajoutant de la muscade ou du poivre long, bien que ces ajouts ne soient pas toujours recommandés pour la santé. Le chocolat est considéré comme une boisson saine et bénéfique pour diverses conditions de santé, notamment les troubles digestifs. Le texte mentionne également le chocolat de Gouaka, importé en Hollande, et la poudre des Indes, composée de cacao, vanille, ambre, cannelle, sucre et aviota.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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3
p. 21-23
« L'origine du Chocolat vient de certains peuples de l' [...] »
Début :
L'origine du Chocolat vient de certains peuples de l' [...]
Mots clefs :
Chocolat, Amérique, Espagne
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « L'origine du Chocolat vient de certains peuples de l' [...] »
L'origine du Chocolat
vient de certainspeuples
de l'Amérique qui
faisoient d'abord une es-
,
pece de pain avec le Cacao,
& les friandes Ameriquaincsy
meslerent cilsuitequelques
aromates.
Les - - Espagnols ont rafiné
sur les Ameriquains,
& nous taschons de rafiner
sur les Espagnols.
Unautheur Espagnol
dit quon a éprouvé à
l'Amérique sur des criminels
condamnez à
mourir de faim
,
qu'une
once de Cacao les faisoit
[ùbfifier pluslongtemps
qu'une livre de viande,
ou qu'une livre de ris. - Cependant unilluiîr*
autheur Italien apprend
auxCasuistes que le Chocolat
ne rompt point le
jeune.
Un autre autheur,c'est
Maradon
,
je croy ,
dit
qu'il rafraischit les estomacschauds,
& échauf
se les estomacs froids.
vient de certainspeuples
de l'Amérique qui
faisoient d'abord une es-
,
pece de pain avec le Cacao,
& les friandes Ameriquaincsy
meslerent cilsuitequelques
aromates.
Les - - Espagnols ont rafiné
sur les Ameriquains,
& nous taschons de rafiner
sur les Espagnols.
Unautheur Espagnol
dit quon a éprouvé à
l'Amérique sur des criminels
condamnez à
mourir de faim
,
qu'une
once de Cacao les faisoit
[ùbfifier pluslongtemps
qu'une livre de viande,
ou qu'une livre de ris. - Cependant unilluiîr*
autheur Italien apprend
auxCasuistes que le Chocolat
ne rompt point le
jeune.
Un autre autheur,c'est
Maradon
,
je croy ,
dit
qu'il rafraischit les estomacschauds,
& échauf
se les estomacs froids.
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Résumé : « L'origine du Chocolat vient de certains peuples de l' [...] »
Le texte décrit l'origine du chocolat, préparé initialement par les peuples d'Amérique avec du cacao et des aromates. Les Espagnols ont ensuite amélioré cette recette. Un auteur espagnol note que le cacao prolongeait la survie des condamnés. Un Italien affirme que le chocolat ne rompt pas le jeûne. Maradon le décrit comme rafraîchissant les estomacs chauds et réchauffant les estomacs froids.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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4
p. 23-27
LE CHOCOLAT. Sur l'Air de Joconde.
Début :
Le vin est pour le tiers estat, [...]
Mots clefs :
Chocolat, Cacao, Friandise, Vin
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : LE CHOCOLAT. Sur l'Air de Joconde.
LE CHOCOLAT.
Surl'Air de Joconde.
Le vin eji pour le tiers
estal,
Il deroge a nublejje,
La lry ne permet quau
piedplat,
Les risques de lyvrejfe.
Faisons mousser le Cho- colat,
Qu'on m'en donne une
prise,
C'estfriandise de Prélat,
Et lll/OY l'authorise.
Modeste friandise eut lieu
Dès le temps de Moisè)
Il
Il permit au peuple de
Dieu
modeste,friandise.
UnJuïjau palais dehcat
j\deprija?:i tout lereste,
Voulut le goust de Chocolat
, D;i::s la maneceleste.
Uun defin travailrebuté
Parlujseulyresiste,
A .,,,':utre de l'oisiveté
j'Irend l'ennuy moin,s
triste.
T)ar luy le diner évite,
Grandsouper autorisé.,
Lunenprendparsobriété
L'autrepargourmandise.
Far le Chocolat répété,
L3afélit se deroute
Son eloge aujjî, trop
CltlnteJ,
Deycutcron sans doute.
Chers Jrïanîs encore un
couplet3
PaJJeZj le moy degrace ,
Aioy d'unCiccolat à
Jouiait,
Je vous fajje une tasse.
Il donne ou guerit les
vapeurs , Selon qu'on le compose , Vous Medecins ouDirecteurs
Sçache^en-b, ien la doze.
Vousyferezpour le repos,
Desjemmesou desfilles
, Dominer les froids Cacaos,
On leschaudes Vanilles.
Surl'Air de Joconde.
Le vin eji pour le tiers
estal,
Il deroge a nublejje,
La lry ne permet quau
piedplat,
Les risques de lyvrejfe.
Faisons mousser le Cho- colat,
Qu'on m'en donne une
prise,
C'estfriandise de Prélat,
Et lll/OY l'authorise.
Modeste friandise eut lieu
Dès le temps de Moisè)
Il
Il permit au peuple de
Dieu
modeste,friandise.
UnJuïjau palais dehcat
j\deprija?:i tout lereste,
Voulut le goust de Chocolat
, D;i::s la maneceleste.
Uun defin travailrebuté
Parlujseulyresiste,
A .,,,':utre de l'oisiveté
j'Irend l'ennuy moin,s
triste.
T)ar luy le diner évite,
Grandsouper autorisé.,
Lunenprendparsobriété
L'autrepargourmandise.
Far le Chocolat répété,
L3afélit se deroute
Son eloge aujjî, trop
CltlnteJ,
Deycutcron sans doute.
Chers Jrïanîs encore un
couplet3
PaJJeZj le moy degrace ,
Aioy d'unCiccolat à
Jouiait,
Je vous fajje une tasse.
Il donne ou guerit les
vapeurs , Selon qu'on le compose , Vous Medecins ouDirecteurs
Sçache^en-b, ien la doze.
Vousyferezpour le repos,
Desjemmesou desfilles
, Dominer les froids Cacaos,
On leschaudes Vanilles.
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Résumé : LE CHOCOLAT. Sur l'Air de Joconde.
Le texte 'Le Chocolat' met en avant les vertus et les usages du chocolat à travers des vers. Il compare le chocolat au vin, notant que ce dernier est plus réglementé. Le chocolat, autorisé même par l'Église, est une friandise appréciée depuis les temps bibliques et accessible à tous, indépendamment du statut social. Il est présenté comme un remède contre l'ennui et l'oisiveté, et recommandé pour éviter les excès alimentaires. Cependant, une consommation excessive est déconseillée. Le texte se termine par un conseil aux lecteurs de profiter des bienfaits du chocolat, qui peut guérir ou provoquer des 'vapeurs' selon sa composition. Il suggère aux médecins et directeurs de bien doser le chocolat pour assurer le repos des jeunes, en combinant les effets des cacao froids et des vanilles chaudes.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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5
p. 1155-1157
LOGOGRYPHE.
Début :
Neuf lettres composent mon nom ; [...]
Mots clefs :
Chocolat
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : LOGOGRYPHE.
OGOGRYP HE..
NEEuflettres composent mon nom3
Je suis bon à manger , à boire :
I.Vol Des
7156 MERCURE DE FRANCE
Des Peuples étrangers ont seuls toute la gloire,
De mon invention.
En Europe déja je suis fort en usage .
Mais on m'aime sur tout chez une Nation ,
Dont la fierté fut toujours le Partage.
Ami, Lecteur , veux- tu me deviner ?
Prends de mon nom , un , deux, trois !
quatre ,
Je brice verre, cruche et je fais frissonner
Bon nombre de Guerriers qui craignent de se
battre ,
Un , trois , quatre , la nuit je trouble ton repos
Et quoique très-petit je fais prendre la fuite
Au Roy de tous les animaux.
Un , deux , sept , huit , je suis un hypo- crite ,
Qui prends plaisir à croquer ces Nigauds
Qui vouloient autrefois attacher des Grelots
Un, quatre , cinq et six de mes droles de Fréres ,
Pour pouvoir échapper à leurs dents sanguinaires,
Un , trois , quatre , cinq ; les dévots -
Empruntent mon secours pour dire leur Ro- saires ;
Je suis un fruit tiré des terres étrangères.
Un , sept , six , cinq, huit , neuf , les . Abbez.
Provençaux ,
Pour empêcher le froid de leur donner sur créte ,
L. Vol.
Ont
JUIN. 1732. 1157
Ont moins besoin qu'aucun de mon
secours ;
Mais j'ai l'honneur d'être à la tête
'un nouveau Régiment établi de nos jours.
Un, trois, quatre, deux , neuf, plus vite qu'Ar balête ,
Sans jambes et sans pieds je cours ,
Pour servir le public , je brave la tempête.
Neuf, quatre , deux er trois , sans raison je dis Cours ,
Sans langue je parle et m'explique ,
Je chante tous les Airs , sans sçavoir la Musi
que
Par M. de Mondragon..
NEEuflettres composent mon nom3
Je suis bon à manger , à boire :
I.Vol Des
7156 MERCURE DE FRANCE
Des Peuples étrangers ont seuls toute la gloire,
De mon invention.
En Europe déja je suis fort en usage .
Mais on m'aime sur tout chez une Nation ,
Dont la fierté fut toujours le Partage.
Ami, Lecteur , veux- tu me deviner ?
Prends de mon nom , un , deux, trois !
quatre ,
Je brice verre, cruche et je fais frissonner
Bon nombre de Guerriers qui craignent de se
battre ,
Un , trois , quatre , la nuit je trouble ton repos
Et quoique très-petit je fais prendre la fuite
Au Roy de tous les animaux.
Un , deux , sept , huit , je suis un hypo- crite ,
Qui prends plaisir à croquer ces Nigauds
Qui vouloient autrefois attacher des Grelots
Un, quatre , cinq et six de mes droles de Fréres ,
Pour pouvoir échapper à leurs dents sanguinaires,
Un , trois , quatre , cinq ; les dévots -
Empruntent mon secours pour dire leur Ro- saires ;
Je suis un fruit tiré des terres étrangères.
Un , sept , six , cinq, huit , neuf , les . Abbez.
Provençaux ,
Pour empêcher le froid de leur donner sur créte ,
L. Vol.
Ont
JUIN. 1732. 1157
Ont moins besoin qu'aucun de mon
secours ;
Mais j'ai l'honneur d'être à la tête
'un nouveau Régiment établi de nos jours.
Un, trois, quatre, deux , neuf, plus vite qu'Ar balête ,
Sans jambes et sans pieds je cours ,
Pour servir le public , je brave la tempête.
Neuf, quatre , deux er trois , sans raison je dis Cours ,
Sans langue je parle et m'explique ,
Je chante tous les Airs , sans sçavoir la Musi
que
Par M. de Mondragon..
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6
p. 1567
Enigme, Logogryphes, &c. [titre d'après la table]
Début :
Souflet est le mot de l'Enigme du premier Volume [...]
Mots clefs :
Soufflet, Chocolat, Cornard
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Enigme, Logogryphes, &c. [titre d'après la table]
ouflet est le mot de l'Enigme du premier Volume de Juin ; les deux Logogryphes doivent s'expliquer par Chocolat
et Cornard. Le mot de l'Enigme du second
Volume du même mois est Limaçon , et
ceux des Logogryphes sont , Procez , Clo
vis , Eva.
et Cornard. Le mot de l'Enigme du second
Volume du même mois est Limaçon , et
ceux des Logogryphes sont , Procez , Clo
vis , Eva.
Fermer
7
p. 1660-1661
EXPLICATION des deux Logogryphes du premier Volume de Juin 1732.
Début :
Frottant ma tête et me rongeant les doigts, [...]
Mots clefs :
Logogriphe, Chocolat
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : EXPLICATION des deux Logogryphes du premier Volume de Juin 1732.
EXPLICATION des deux Logogryphes
du premier Volume de Juin 1732.
FRottant ma tête et merongeant les doigts ,
Au Logogryphe je révois.
J'étois plus rouge qu'écarlate
De ne trouver le mot. Dans l'instant un garçon
Vient me servir mon Chocolate.
Oh , parbleu , m'écriai- je , bon.
Ceci se prend pour manger et pour boire ;
Neuf lettres composent son nom ;
Je suis au fait. Prenant un , deux , trois , quatreJe trouve choc , que lorsqu'il faut se battre
Appréhende fort le poltron.
Dans un , trois , quatre , est Cocq , qui met en fuite 1
Le Lion , Roi des animaux.
Un, deux , sept , huit , c'est le Chat hypocrite.
Qui croque les Rats nigauds.
Un , sept , six , huit , et neuf , c'est la Calote ,
Dont on se sert avec utilité
Pour préferver du froid mainte tête falotte ,
En nouveau Régiment de nos jours inventé.
Un trois , quatre , deux , neuf, Coche plein de vitesse ;
Un
JUILLET. 17320 1661
Un , trois , quatre , cinq , le Coco.
Neuf, quatre , deux et trois , l'Echo..
Voilà le Logogryphe expliqué piéce à piéce..
Le Maire:
du premier Volume de Juin 1732.
FRottant ma tête et merongeant les doigts ,
Au Logogryphe je révois.
J'étois plus rouge qu'écarlate
De ne trouver le mot. Dans l'instant un garçon
Vient me servir mon Chocolate.
Oh , parbleu , m'écriai- je , bon.
Ceci se prend pour manger et pour boire ;
Neuf lettres composent son nom ;
Je suis au fait. Prenant un , deux , trois , quatreJe trouve choc , que lorsqu'il faut se battre
Appréhende fort le poltron.
Dans un , trois , quatre , est Cocq , qui met en fuite 1
Le Lion , Roi des animaux.
Un, deux , sept , huit , c'est le Chat hypocrite.
Qui croque les Rats nigauds.
Un , sept , six , huit , et neuf , c'est la Calote ,
Dont on se sert avec utilité
Pour préferver du froid mainte tête falotte ,
En nouveau Régiment de nos jours inventé.
Un trois , quatre , deux , neuf, Coche plein de vitesse ;
Un
JUILLET. 17320 1661
Un , trois , quatre , cinq , le Coco.
Neuf, quatre , deux et trois , l'Echo..
Voilà le Logogryphe expliqué piéce à piéce..
Le Maire:
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Résumé : EXPLICATION des deux Logogryphes du premier Volume de Juin 1732.
Le texte 'EXPLICATION des deux Logogryphes', daté de juin et juillet 1732, explique un logogriphe, une devinette où chaque mot est représenté par une série de lettres. Le narrateur découvre la solution en observant un garçon qui lui sert du chocolat. Le mot recherché est 'chocolat', composé de neuf lettres. Le texte décompose ensuite ce mot en diverses combinaisons pour former d'autres mots : 'choc' (un, deux, trois, quatre), 'Cocq' (un, trois, quatre), 'Chat' (un, deux, sept, huit), 'Calote' (un, sept, six, huit, neuf), 'Coche' (un, trois, quatre, deux, neuf), 'Coco' (un, trois, quatre, cinq) et 'Echo' (neuf, quatre, deux, trois). Le texte se conclut par la mention du mot 'Le Maire'.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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8
p. 1663
« Sans choquer le bon sens, Chocolat est le mot [...] »
Début :
Sans choquer le bon sens, Chocolat est le mot [...]
Mots clefs :
Logogriphe, Chocolat
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « Sans choquer le bon sens, Chocolat est le mot [...] »
Ans choquer le bon sens , Chocolate est le mot
Qui m'a bien fait penser , et croquer le marmor.
Que de mots en un feul ! et le fleau du verre
Et la terreur des gens de Guerre
Je veux dire le Choc ;
Bête à barbe de chair , et qui grate la terre
C'est-à-dire le Cocq.
Uu Cocq , un chat...que sçais-je ? Epargnons
nous la peine
D'en citer davantage ; aussi je perds haleine :
Sans citer tous ces mots , et Calote et Coco ,
N'ai- je pas réussi , réponds , charmante Echo
Qui m'a bien fait penser , et croquer le marmor.
Que de mots en un feul ! et le fleau du verre
Et la terreur des gens de Guerre
Je veux dire le Choc ;
Bête à barbe de chair , et qui grate la terre
C'est-à-dire le Cocq.
Uu Cocq , un chat...que sçais-je ? Epargnons
nous la peine
D'en citer davantage ; aussi je perds haleine :
Sans citer tous ces mots , et Calote et Coco ,
N'ai- je pas réussi , réponds , charmante Echo
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9
p. 174-185
« Les Comédiens Italiens ont fait l'ouverture de leur théatre le Mercredi 13 Novembre par l'Heureux [...] »
Début :
Les Comédiens Italiens ont fait l'ouverture de leur théatre le Mercredi 13 Novembre par l'Heureux [...]
Mots clefs :
Comédiens-Italiens, Air, Capitaine, Servante, Vieillard, Chocolat, Personnages, Maître, Époux, Yeux
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « Les Comédiens Italiens ont fait l'ouverture de leur théatre le Mercredi 13 Novembre par l'Heureux [...] »
Les Comédiens Italiens ont fait l'ouverture de
leur théatre le Mercredi 13 Novembre par l'Heu
reux ftratagême , très -ingénieufe Comédie Françoife
, en trois actes , de M. de Marivaux ; elle a
été fuivie de Baftien de Baftienne . Le Jeudi 14
DECEMBRE. 1754. 175
ils ont repris , toujours avec fuccès , la Servante
Maitreffe, dont voici l'extrait .
ACTEURS.
Pandolfe , vieillard ,
Zerbine , fa fervante ,
Scapin , fon valet ,
M. Rochard.
Mlle Favart.
Perfonnage muet.
Pandolfe ouvre la fcene par le monologue fuivant
; il eſt affis devant une petite table.
AIR.
Long-tems attendre
Sans voir venir ;
Au lit s'étendre ,
Ne point dormir ;
Grand'peine prendre
Sans parvenir ;
Sont trois fujets d'aller fe pendre.
C'eft auffi ſe mocquer des gens ;
Voilà trois heures que j'attends
Que ma fervante enfin m'apporte
Mon chocolat ; elle n'a pas le tems.
Cependant il faut que je forte :
Elle me dira , que m'importe ?
Oh ! c'en eft trop ; je fuis trop bon ;
Mais je vais prendre un autre ton .
Le vieillard appelle Zerbine de toutes les for
ces. En fe retournant il apperçoit Scapin , qui eft
entré fans dire mot , & qui fe tient tranquillement
derriere lui. Comme malgré les cris de fon
Hiiij
176 MERCURE DE FRANCE .
maître , il ne s'empreffe pas d'aller chercher Zerbine
, Pandolphe eft obligé de le pouffer dehors
par les épaules. Il continue enfuite de fe plaindre
de fa fervante.
Récitatif accompagné .
Voilà pourtant , voilà comment
On fait foi-même fon tourment.
Je trouve cette enfant qui me paroît gentille ;
Je la demande à fa famille ;
On ! me la donne , & depuis ce moment
Je l'éleve comme ma fille .
Que m'en revient-il à préfent ?
Mes bontés l'ont rendue à tel point infolente ,
Capricieuſe , impertinente ,
Qu'il faut avant qu'il foit long- tems ,
S'attendre enfin que la fervante
Sera la maîtreffe céans.
Oh ! tout ceci m'impatiente.
Zerbine entre en difputant avec Scapin , & lui
dit :
AIR.
Eh bien , finiras - tu , deux fois , trois fois ;.
Je n'en ai pas le tems , cela te doit fuffire.
Fort bien.
Pandolfe , à part.
Zerbine.
Combien de fois faut-il te le redire ?
DECEMBRE. 1754. 177
Si ton maître eft preffé faut- il que je le fois
A merveille.
Pandolfe , à part.
Zerbine.
Finis , Scapin , fi tu m'en crois ,
Ma patience enfin ſe laffe ;
Si tu la réduis aux abois ,
Je vais faire pleuvoir vingt foufflets fur ta face.
Elle fe met en devoir de fouffleter Scapin :
Pandolfe l'arrête , & lui demande ce qui peut la
mettre fi fort en courroux ; elle lui répond qu'elle
ne veut pas fouffrir que Scapin lui donne des leçons.
Pandolfe a beau lui dire que c'eſt de fa
part , & qu'il veut avoir fon chocolat . Ce chocolat
n'eft point fait , & Zerbine n'a pas le tems
d'en faire . Pandolfe impatienté , & hors de luimême
, fait beaucoup rire Scapin ; Zerbine s'en
offenfe , & Pandolfe avoue qu'on a raiſon de ſe
mocquer de lui , mais il affure que tout ceci finira.
AIR.
Sans fin , fans ceffe ,
Nouveaux procès ;
Et fi , & mais ,
Et oui , & non ,
Tout fur ce ton ;
Jamais , jamais , au grand jamais ,
On n'eft en paix,
Hv
178 MERCURE DE FRANCE.
Mais que t'en femble à toi ?
Dois-je en crever , moi ?
Non , par ma foi.
Un jour viendra ,
Qu'on fe plaindra ,
Qu'on gémira ,
Quand on fera
Dans la détreffe ;
On maudira
à Scapin.
Son trifte fort ,
On fentira
Qu'on avoit tort .
à Scapin
Qu'en penfes-tu ? n'eft - il pas vrai è
Hai ,
Dis , toi ,
Quoi !
Oui , oui fur ma foi.
Sans fin , fans ceffe , & c:
Pandolfe demande à Scapin fa canne & fon épée
pour fortir. Zerbine 's'y oppofe ; il faut encore
que le vieillard en paffe par là. L'infolence de fa
fervante lui fait prendre la réfolution de fe marier
, fût-ce à une guenon. Zerbine le raille fur
ce prétendu mariage , & lui dit que s'il fe marie
, il n'aura pas d'autre femme qu'elle . Cette
imprudence redouble la colere de Pandolfe ; Zerbine
infifte fur fon projet.
DECEMBRE. 1754 179
Duo en Dialogue.
Je devine
Zerbine.
A ces yeux , à cette mine
Fine ,
Lutine ,
Affaffine ;
Vous avez beau dire non ;
Bon , bon ;
Vos yeux me difent que fi ,
Et je veux le croire ainfi .
Pandolfe.
Ma divine ,
Vous vous trompez à ma mine
Très-fort ;
Prenez un peu moins l'effor ,
Mes yeux avec moi d'accord ,
Vous diront vous avez tort.
Zerbine.
Mais comment ! mais pourquoi
Je fuis jolie ,
Mais très-jolie ,
Douce , polie :
Voulez-vous de l'agrément , de la fineffe
Des bons airs de toute espéce ,
Gentilleffe ,,
Nobleffe ?
Regardez-moi.
Hvj
480. MERCURE DE FRANCE.
Pandolfe , à part.
Sur mon ame , elle me tente ;
Elle eft charmante.
Zerbine , à
part.
Pour le coup il devient tendre .
Il faut fe rendre.
Pandolfe.
Ah ! laiffes-moi.
Zerbine.
Il faut me prendre.
Pandolfe.
Tu rêves , je crois.
Zerbine.
à Pandolfe.
Tu veux en vain t'en défendre :
11 faut que tu fois à moi.
Zerbine,
Je t'aime ,
Je fuis à toi ,
Sois donc à moi.
Pandolfe?
O peine extrême !
Je fuis , ma foi ,
Tout hors de moi.
Le fecond acte commence par un air que
Zerbine chante feule , & dont les paroles conviennent
à toutes les filles qui pourront fe trouves
dans le cas où elle est.
DECEMBRE. 1754. 181
AIR.
Vous gentilles ,
Jeunes filles ,
'Aux vieillards qui tendez vos filets ;
Qui cherchez des maris , beaux ou laids ,
Apprenez , retenez bien mes fecrets ;
Vous allez voir comme je fais.
Tour à tour avec adreffe ,
Je menace , je careffe ;
Quelque tems
Je me défends ,
Mais enfin je me rends.
Elle a mis Scapin dans fes intérêts ; il confent
à faire le perfonnage d'un Capitaine déguifé qui
la demande en mariage. Zerbine appercevant
Pandolfe , fait femblant de fe repentir de fes infolences
& de fa témérité , & elle lui dit qu'elle eft
recherchée par le Capitaine Tempête , auquel
elle a promis fa foi . Elle chante enfuite les paroles
qui fuivent.
Récitatif accompagné .
Jouiffez cependant du deftin le plus doux ;
Soyez long- tems l'heureux époux
De celle que le Ciel aujourd'hui vous deftine .
Souvenez -vous quelquefois de Zerbine ,
Qui tant qu'elle vivra ſe ſouviendra de vous .
AIR , tendrement.
A Zerbine laiff ez , par grace,
Sz MERCURE DEFRANCE,
Quelque place
En votre fouvenir ;
L'en bannir ;
Quelle difgrace !
Eh comment la foutenir ?
Pandolfe s'attendrit par dégrés , & veut cacherfo
attendrisjement.
Zerbine à part , gaiement.
Il eft , ma foi , dupe de ma grimace ,
Je le vois déja s'attendrir.
à Pandolfe , tendrement.
De Zerbine gardez , par grace
Quelque trace ;
L'oublier , quelle diſgrace !
Eh , comment le foutenir ?
* part , gaiement
Il y va venir.
Pandolfe s'attendrit de plus en pluss
Il ne peut long-tems tenir.
Pandolfe , tendrement.
Si je fus impertinente ,
Contrariante ,
Vous m'en voyez repentante ,
Pardonnez-moi.
Elle fejette auxgenoux de Pandolfe , qui luiprend
la main comme en cachette.
à part , gaiement.
Mais..... il me prend la main ,
DECEMBRE. 1754 183
Ma foi l'affaire eft en bon train.
Zerbine demande enfuite à Pandolfe la permiffion
de lui préfenter fon prétendu ; Pandolfe y
confent. Cet homme lui fait peur par fon air
bourru & par les grimaces. Le vieillard commence
à plaindre Zerbine de tomber en de pareilles
mains. Le Capitaine garde un filence obftiné
en préfence de Pandolfe , qui s'en étonne.
Zerbine promet en le tirant à l'écart de le faire
parler ; la réponſe qu'elle rapporte eft que le Capitaine
demande à Pandolfe la dot de fa future ,
puifqu'il lui a tenu lieu de pere : Pandolfe , plus
furpris quejamais , dit qu'il aille fe promener . Le
faux Capitaine fait femblant d'entrer en fureur , &
menace Pandolfe en grinçant les dents . Pandolfe
appelle Scapin à fon fecours : Scapin qui ne
fonge plus au perfonnage de Capitaine qu'il étoit
obligé de faire , veut accourir , & Zerbine le retient.
Pandolfe qui a perdu tout à fait la tête , fe
propofe pour époux à Zerbine fi elle veut congé
dier le Capitaine.
Zerbine , en le regardant tendrement.
Vous , Monfieur !
Pandolfe , vivement .
Oui , ma chere , il n'eft plus tems de feindre
A cet aveu tu fçais à la fin me contraindre.
Je t'aime , je t'adore , & je fuis comme un fou :
Prends ma main , prends mon coeur , prends mon
bien , & renvoie
Ce maudit fpadaffin , ce franc oifeau de proie
A qui Satan puiffe tordre le cou.
184 MERCURE DE FRANCE,
Zerbine.
Ah ! mon cher maître , en confcience ,
Vous méritez la préférence ;
Je vous la donne , & c'eft de très -grand coeur :
Voilà ma main , vous êtes le vainqueur.
Pandolfe.
Il ne faut pas non plus braver le Capitaine ;
Attends qu'il foit forti de ma maifon.
Zerbine.
Oh ! ne vous mettez pas en peine ;
Je vais d'un mot le mettre à la raiſon.
à Scapin.
Scapin , tu peux quitter cet attirail fantafque ;
Nous n'avons plus befoin de maſque.
Scapin fe découvre en riant aux éclats.
Pandolfe.
Comment , coquin , c'est toi !
Zerbine.
De quoi vous plaignez-vous ;
Quand vous devez ma main à ſon adreſſe ?
Pandolfe.
left vrai , je ne puis me fàcher d'une piece
Qui met le comble à mesvoeux les plus doux.
DECEMBRE , 1754. 185
Zerbine.
Elle remplit auffi les miens , mon cher époux.
à part.
J'étois fervante , & je deviens maîtrefle.
La piece finit par un duo en dialogue de Pan-
'dolfe & de Zerbine.
Tous les amateurs ont été fi contens de la traduction
de la Serva padrona , qu'ils invitent M.
Borans à vouloir bien traduire les autres intermedes
Italiens qui ont réuſſi .
leur théatre le Mercredi 13 Novembre par l'Heu
reux ftratagême , très -ingénieufe Comédie Françoife
, en trois actes , de M. de Marivaux ; elle a
été fuivie de Baftien de Baftienne . Le Jeudi 14
DECEMBRE. 1754. 175
ils ont repris , toujours avec fuccès , la Servante
Maitreffe, dont voici l'extrait .
ACTEURS.
Pandolfe , vieillard ,
Zerbine , fa fervante ,
Scapin , fon valet ,
M. Rochard.
Mlle Favart.
Perfonnage muet.
Pandolfe ouvre la fcene par le monologue fuivant
; il eſt affis devant une petite table.
AIR.
Long-tems attendre
Sans voir venir ;
Au lit s'étendre ,
Ne point dormir ;
Grand'peine prendre
Sans parvenir ;
Sont trois fujets d'aller fe pendre.
C'eft auffi ſe mocquer des gens ;
Voilà trois heures que j'attends
Que ma fervante enfin m'apporte
Mon chocolat ; elle n'a pas le tems.
Cependant il faut que je forte :
Elle me dira , que m'importe ?
Oh ! c'en eft trop ; je fuis trop bon ;
Mais je vais prendre un autre ton .
Le vieillard appelle Zerbine de toutes les for
ces. En fe retournant il apperçoit Scapin , qui eft
entré fans dire mot , & qui fe tient tranquillement
derriere lui. Comme malgré les cris de fon
Hiiij
176 MERCURE DE FRANCE .
maître , il ne s'empreffe pas d'aller chercher Zerbine
, Pandolphe eft obligé de le pouffer dehors
par les épaules. Il continue enfuite de fe plaindre
de fa fervante.
Récitatif accompagné .
Voilà pourtant , voilà comment
On fait foi-même fon tourment.
Je trouve cette enfant qui me paroît gentille ;
Je la demande à fa famille ;
On ! me la donne , & depuis ce moment
Je l'éleve comme ma fille .
Que m'en revient-il à préfent ?
Mes bontés l'ont rendue à tel point infolente ,
Capricieuſe , impertinente ,
Qu'il faut avant qu'il foit long- tems ,
S'attendre enfin que la fervante
Sera la maîtreffe céans.
Oh ! tout ceci m'impatiente.
Zerbine entre en difputant avec Scapin , & lui
dit :
AIR.
Eh bien , finiras - tu , deux fois , trois fois ;.
Je n'en ai pas le tems , cela te doit fuffire.
Fort bien.
Pandolfe , à part.
Zerbine.
Combien de fois faut-il te le redire ?
DECEMBRE. 1754. 177
Si ton maître eft preffé faut- il que je le fois
A merveille.
Pandolfe , à part.
Zerbine.
Finis , Scapin , fi tu m'en crois ,
Ma patience enfin ſe laffe ;
Si tu la réduis aux abois ,
Je vais faire pleuvoir vingt foufflets fur ta face.
Elle fe met en devoir de fouffleter Scapin :
Pandolfe l'arrête , & lui demande ce qui peut la
mettre fi fort en courroux ; elle lui répond qu'elle
ne veut pas fouffrir que Scapin lui donne des leçons.
Pandolfe a beau lui dire que c'eſt de fa
part , & qu'il veut avoir fon chocolat . Ce chocolat
n'eft point fait , & Zerbine n'a pas le tems
d'en faire . Pandolfe impatienté , & hors de luimême
, fait beaucoup rire Scapin ; Zerbine s'en
offenfe , & Pandolfe avoue qu'on a raiſon de ſe
mocquer de lui , mais il affure que tout ceci finira.
AIR.
Sans fin , fans ceffe ,
Nouveaux procès ;
Et fi , & mais ,
Et oui , & non ,
Tout fur ce ton ;
Jamais , jamais , au grand jamais ,
On n'eft en paix,
Hv
178 MERCURE DE FRANCE.
Mais que t'en femble à toi ?
Dois-je en crever , moi ?
Non , par ma foi.
Un jour viendra ,
Qu'on fe plaindra ,
Qu'on gémira ,
Quand on fera
Dans la détreffe ;
On maudira
à Scapin.
Son trifte fort ,
On fentira
Qu'on avoit tort .
à Scapin
Qu'en penfes-tu ? n'eft - il pas vrai è
Hai ,
Dis , toi ,
Quoi !
Oui , oui fur ma foi.
Sans fin , fans ceffe , & c:
Pandolfe demande à Scapin fa canne & fon épée
pour fortir. Zerbine 's'y oppofe ; il faut encore
que le vieillard en paffe par là. L'infolence de fa
fervante lui fait prendre la réfolution de fe marier
, fût-ce à une guenon. Zerbine le raille fur
ce prétendu mariage , & lui dit que s'il fe marie
, il n'aura pas d'autre femme qu'elle . Cette
imprudence redouble la colere de Pandolfe ; Zerbine
infifte fur fon projet.
DECEMBRE. 1754 179
Duo en Dialogue.
Je devine
Zerbine.
A ces yeux , à cette mine
Fine ,
Lutine ,
Affaffine ;
Vous avez beau dire non ;
Bon , bon ;
Vos yeux me difent que fi ,
Et je veux le croire ainfi .
Pandolfe.
Ma divine ,
Vous vous trompez à ma mine
Très-fort ;
Prenez un peu moins l'effor ,
Mes yeux avec moi d'accord ,
Vous diront vous avez tort.
Zerbine.
Mais comment ! mais pourquoi
Je fuis jolie ,
Mais très-jolie ,
Douce , polie :
Voulez-vous de l'agrément , de la fineffe
Des bons airs de toute espéce ,
Gentilleffe ,,
Nobleffe ?
Regardez-moi.
Hvj
480. MERCURE DE FRANCE.
Pandolfe , à part.
Sur mon ame , elle me tente ;
Elle eft charmante.
Zerbine , à
part.
Pour le coup il devient tendre .
Il faut fe rendre.
Pandolfe.
Ah ! laiffes-moi.
Zerbine.
Il faut me prendre.
Pandolfe.
Tu rêves , je crois.
Zerbine.
à Pandolfe.
Tu veux en vain t'en défendre :
11 faut que tu fois à moi.
Zerbine,
Je t'aime ,
Je fuis à toi ,
Sois donc à moi.
Pandolfe?
O peine extrême !
Je fuis , ma foi ,
Tout hors de moi.
Le fecond acte commence par un air que
Zerbine chante feule , & dont les paroles conviennent
à toutes les filles qui pourront fe trouves
dans le cas où elle est.
DECEMBRE. 1754. 181
AIR.
Vous gentilles ,
Jeunes filles ,
'Aux vieillards qui tendez vos filets ;
Qui cherchez des maris , beaux ou laids ,
Apprenez , retenez bien mes fecrets ;
Vous allez voir comme je fais.
Tour à tour avec adreffe ,
Je menace , je careffe ;
Quelque tems
Je me défends ,
Mais enfin je me rends.
Elle a mis Scapin dans fes intérêts ; il confent
à faire le perfonnage d'un Capitaine déguifé qui
la demande en mariage. Zerbine appercevant
Pandolfe , fait femblant de fe repentir de fes infolences
& de fa témérité , & elle lui dit qu'elle eft
recherchée par le Capitaine Tempête , auquel
elle a promis fa foi . Elle chante enfuite les paroles
qui fuivent.
Récitatif accompagné .
Jouiffez cependant du deftin le plus doux ;
Soyez long- tems l'heureux époux
De celle que le Ciel aujourd'hui vous deftine .
Souvenez -vous quelquefois de Zerbine ,
Qui tant qu'elle vivra ſe ſouviendra de vous .
AIR , tendrement.
A Zerbine laiff ez , par grace,
Sz MERCURE DEFRANCE,
Quelque place
En votre fouvenir ;
L'en bannir ;
Quelle difgrace !
Eh comment la foutenir ?
Pandolfe s'attendrit par dégrés , & veut cacherfo
attendrisjement.
Zerbine à part , gaiement.
Il eft , ma foi , dupe de ma grimace ,
Je le vois déja s'attendrir.
à Pandolfe , tendrement.
De Zerbine gardez , par grace
Quelque trace ;
L'oublier , quelle diſgrace !
Eh , comment le foutenir ?
* part , gaiement
Il y va venir.
Pandolfe s'attendrit de plus en pluss
Il ne peut long-tems tenir.
Pandolfe , tendrement.
Si je fus impertinente ,
Contrariante ,
Vous m'en voyez repentante ,
Pardonnez-moi.
Elle fejette auxgenoux de Pandolfe , qui luiprend
la main comme en cachette.
à part , gaiement.
Mais..... il me prend la main ,
DECEMBRE. 1754 183
Ma foi l'affaire eft en bon train.
Zerbine demande enfuite à Pandolfe la permiffion
de lui préfenter fon prétendu ; Pandolfe y
confent. Cet homme lui fait peur par fon air
bourru & par les grimaces. Le vieillard commence
à plaindre Zerbine de tomber en de pareilles
mains. Le Capitaine garde un filence obftiné
en préfence de Pandolfe , qui s'en étonne.
Zerbine promet en le tirant à l'écart de le faire
parler ; la réponſe qu'elle rapporte eft que le Capitaine
demande à Pandolfe la dot de fa future ,
puifqu'il lui a tenu lieu de pere : Pandolfe , plus
furpris quejamais , dit qu'il aille fe promener . Le
faux Capitaine fait femblant d'entrer en fureur , &
menace Pandolfe en grinçant les dents . Pandolfe
appelle Scapin à fon fecours : Scapin qui ne
fonge plus au perfonnage de Capitaine qu'il étoit
obligé de faire , veut accourir , & Zerbine le retient.
Pandolfe qui a perdu tout à fait la tête , fe
propofe pour époux à Zerbine fi elle veut congé
dier le Capitaine.
Zerbine , en le regardant tendrement.
Vous , Monfieur !
Pandolfe , vivement .
Oui , ma chere , il n'eft plus tems de feindre
A cet aveu tu fçais à la fin me contraindre.
Je t'aime , je t'adore , & je fuis comme un fou :
Prends ma main , prends mon coeur , prends mon
bien , & renvoie
Ce maudit fpadaffin , ce franc oifeau de proie
A qui Satan puiffe tordre le cou.
184 MERCURE DE FRANCE,
Zerbine.
Ah ! mon cher maître , en confcience ,
Vous méritez la préférence ;
Je vous la donne , & c'eft de très -grand coeur :
Voilà ma main , vous êtes le vainqueur.
Pandolfe.
Il ne faut pas non plus braver le Capitaine ;
Attends qu'il foit forti de ma maifon.
Zerbine.
Oh ! ne vous mettez pas en peine ;
Je vais d'un mot le mettre à la raiſon.
à Scapin.
Scapin , tu peux quitter cet attirail fantafque ;
Nous n'avons plus befoin de maſque.
Scapin fe découvre en riant aux éclats.
Pandolfe.
Comment , coquin , c'est toi !
Zerbine.
De quoi vous plaignez-vous ;
Quand vous devez ma main à ſon adreſſe ?
Pandolfe.
left vrai , je ne puis me fàcher d'une piece
Qui met le comble à mesvoeux les plus doux.
DECEMBRE , 1754. 185
Zerbine.
Elle remplit auffi les miens , mon cher époux.
à part.
J'étois fervante , & je deviens maîtrefle.
La piece finit par un duo en dialogue de Pan-
'dolfe & de Zerbine.
Tous les amateurs ont été fi contens de la traduction
de la Serva padrona , qu'ils invitent M.
Borans à vouloir bien traduire les autres intermedes
Italiens qui ont réuſſi .
Fermer
Résumé : « Les Comédiens Italiens ont fait l'ouverture de leur théatre le Mercredi 13 Novembre par l'Heureux [...] »
Les Comédiens Italiens ont inauguré leur théâtre le 13 novembre 1754 avec la pièce 'Le Faux Fratagem' de Marivaux, suivie de 'Bastien et Bastienne'. Le 14 décembre 1754, ils ont repris avec succès 'La Servante Maîtresse' de Marivaux. Cette pièce met en scène trois personnages principaux : Pandolfe, un vieillard, Zerbine, sa servante, et Scapin, le valet de Zerbine. Pandolfe, impatient d'attendre son chocolat, se plaint de l'insolence de Zerbine. Zerbine et Scapin se disputent, et Zerbine menace de le gifler. Exaspéré, Pandolfe décide de se marier, même avec une guenon. Zerbine le raille et insiste sur son projet. Dans le deuxième acte, Zerbine chante un air où elle conseille aux jeunes filles de se défendre tout en se rendant. Elle manipule Pandolfe en lui faisant croire qu'un capitaine, en réalité Scapin déguisé, la demande en mariage. Pandolfe, attendri, finit par avouer son amour à Zerbine. Zerbine accepte et révèle que Scapin était déguisé. La pièce se termine par un duo entre Pandolfe et Zerbine, qui deviennent mari et femme. Les spectateurs ont apprécié la traduction de 'La Servante Maîtresse' et souhaitent que d'autres intermèdes italiens soient traduits.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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10
p. 208-219
AVIS.
Début :
Le sieur Vacossain, Marchand Epicier Droguiste, rue & vis-à-vis S. André des Arts, continue [...]
Mots clefs :
Cierge, Canon, Succès, Maladies, Flambeaux, Chocolat, Vinaigre
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texteReconnaissance textuelle : AVIS.
AVIS.
E fieur Vacoffain , Marchand Epicier Dro-
Lguifte,rue to vis -à- vis 3. André des sirs , Dontinue
de vendre avec beaucoup de fuccès fon eau
pour les dents : cette eau a la propriété de les
conferver & blanchir & de diſſoudre l'humeur
glaireufe qui peut contribuer à les gâter . Elle a
auffi la vertu d'arêter dans l'inftant le mal que
l'on nomme communément rage de dents. L'ufage
de quinze jours fera voir , par la beauté & la
fermeté des dents , que l'on pourra , hors dans les
grand befoins , fe difpenfer de tous ferremens.
Ledit Sieur donne un imprimé de la maniere d'en
faire ufage , & vend la bouteille douze fols.
Ledit fieur Vacoffain continue auffi de vendre
avec le même fuccès fa poudre purgative , qu'il
compofe de différens fimples : cette poudre
fond les humeurs groffieres & peccantes , purifie
la maffe du fang , détruit les glaires , & diffipe
les réplétions. Elle prévient les maladies , particulierement
l'apoplexie ; guérit les maux de tête ,
la jauniffe de l'un & de l'autre fexe , les fievres
tierces , quartes & intermittentes . Elle eft fi bienfaifante
qu'elle ne caufe ni tranchée ni colique.
Les femmes enceintes de cinq à fix mois peuvent
en ufer en toute fureté , elle les difpofera à un
heureux accouchement. Ses vertus & fes propriétés
font expliquées plus au long dans un mémoire
particulier , ainfi que la maniere de s'en fervir.
Cette poudre fe vend vingt fols le paquet , qui eſt
DECEMBRE. 1754 209
cacheté & figné de la main dudit Sieur , afin que
le Public ne puiffe pas être trompé. Ledit fieur
Vacoffain eft autorifé & approuvé pour la vente
de fes remédes .
Ledit Vacoffain avertit qu'il a auffi le bureau
du vrai fel Polychrefte , compofé par M. de Seignette
, de la Rochelle , lequel fel eft paraphé
en dedans de chaque paquet , & cacheté de la
main dudit fieur de Seignette , pour éviter toute
fuprife & falfification ordinaire."
AUTR E.
E fieur Meffier donne avis qu'il tient manu-
Lfacture de cierges à refforts qu'il a pouffé à la
derniere perfection , lefquels offrent de grands
avantages pour ménager la cire de deux tiers ; de
n'être point expofé à couler comme les autres
cierges , ce qui périt tous les ornemens d'Autel ;
de conferver toujours la même hauteur , ce qui
eft impoffible avec les autres cierges ; d'y brûler
toute forte de cire , la couleur de ladite cire n'étant
point exposée à la vue , fe trouvant renfermée
dans un canon , qui ne laiffe voir que la lumiere
, le tout s'y confumme fans aucun déchet ,
la bougie brulant jufqu'à la fin. Les avantages de
les peindre & revernir n'étant point fujets à
s'écailler , & fe pouvant laver , met toutes les
Eglifes à portée de jouir des avantages que procurent
ces cierges , laquelle peinture imite parfaitement
la cire. Comme il fe trouve dans les
provinces des ouvriers qui veulent imiter ces
cierges , qui outre leur mauvaife façon deviennent
très - fujets & très-incommodes , plufieurs
perfonnes en ayant vû dudit fieur Meffier dans différens
endroits , pour éviter les frais des ports &
210 MERCURE DE FRANCE.
emballages , en ont acheté à ces ouvriers , & fe
trouvant trompés , ont été obligés de les abandonner
, & d'en faire venir de la manufacture dudit
fieur Meffier.
Pour que toutes les Eglifes des Provinces puiffent
profiter de cet avantage , qui eſt déja connu
dans tout le royaume & dans beaucoup d'autres
pays étrangers où il en a fait des envois confidérables
, ledit Sieur donne avis aux marchands ou
autres perfonnes de provinces , qu'en fe faifant
connoître il leur en enverra des affortimens de
différentes grandeurs pour débiter pour fon compte
dans les Eglifes de leurs provinces , en leur
abandonnant un bénéfice fur chaque cierge pour
la commiffion de la vente , comme il fait dansplufieurs
villes où il a des perfonnes qui lui en
débitent. Les perfonnes qui lui écriront font priées
d'affranchir les lettres , à moins que ce ne foit
pour commander de l'ouvrage . Sa manufacture eſt
rue de Charonne , Faubourg S. Antoine , à Paris .
Les corps des cierges fe vendent au pied , &
les canons & refforts qui entrent dans ces fortes
de cierges , fe vendent à la pièce.
Pour les cierges , depuis trois pieds juſqu'à
fept , 10 fols par pied.
Pour les canons & refforts defdits cierges , 4 liv.
piéce.
Pour les cierges , depuis huit jufqu'à dix , 12
fols par pied.
Pour le canon & reffort defdits cierges , s liv.
piece.
Les bougies d'un pied avec leurs canons & refforts
pour le S. Sacrement , bras de cheminée ou
luftres , 2 liv . 15 fols piece.
Pour celles d'un pied & demi , 3 liv. piece.
Pour les flambeaux d'élévation pour couvrir en
cire , 12 fols par pied.
DECEMBRE . 1754. 211
> dont la
Pour les flambeaux pour peindre
fouche doit être cannelée , 1 liv. 4 fols par pied.
Pour les canons defdits flambeaux , 4 liv. piece.
Pour les cierges pafchals , depuis fix pieds jufqu'à
neuf, 12 fols par pied.
Pour les canons & refforts defdits cierges pafchals
, liv . piece .
Pour les cierges pafchals de dix pieds & au¬
deffus , 1 liv. par pied.
Pour les canons defdits cierges pafchals , de
puis 8 jufqu'à 24 liv . piece.
Pour couvrir les cierges & flambeaux , la cire
coute 3 liv . à cauſe de ſa façon.
Les cierges & flambeaux fe peignent en couleur
de cire , excepté les cierges paichals.
Pour peindre & vernir les bougies & cierges
jufqu'à fept pieds , fols par pied.
Pour ceux de huit pieds & au-deffus , 7 fols
par pied .
Pour les flambeaux , 10 fols par pied.
Une bougie d'un pied en couleur de cire revient
à 3 trois liv . une d'un pied & demi 3 liv.
7 fols 6 deniers , avec leurs canons & reflorts ; un
cierge de trois pieds en couleur de cire , 6 livres
S fols ; un de quatre pieds , 7 liv. un de cinq
pieds , 7 liv. 15 fols ; un de 6 pieds , 8 liv. 10
fols ; un de fept pieds , 9 liv. 5 fols ; un de huit
pieds , 12 liv. 12 fols ; un flambeau de quatre
pieds , 10 liv. 16 fols ; un de cinq pieds , 12 liv.
10 fols ; un de fix pieds 14 liv. 4 fols.
Il a auffi des moules pour faire les bougies qui
entrent dans ces fortes de cierges , pour la commodité
des perſonnes de province qui ne font pas
à portée d'avoir des Ciriers qui puiffent leur faire
des bougies bien égales ; avec lefdits moules les
bougies fe trouvent mieux faites , & toutes per212
MERCURE DE FRANCE.
fonnes peuvent les faire eux-mêmes . Lefdits moules
coutent 3 livres piece .
AUTR E.
M.DE TORRES , Médecin de S. A. S. M. le
Duc d'Orléans , ci -devant Médecin de la Famille
royale de S. M. C. Membre des Académies royales
de Médecine , & de l'Hiftoire Univerſelle d'Efpagne
, Affocié Correfpondant Etranger de la Société
royale de Montpellier , & de l'Académie des
Sciences de Paris , &c. avertit le Public qu'il ne
répondra deformais que depuis huit heures du
matin jufqu'à neuf, aux confultations des perfonnes
attaquées de maux vénériens , rhumatilmes
dartres , écrouelles , cancers , ou d'autres maladies
qu'on regarde comme incurables . M. de TORRÈS
demeure rue Tire - boudin , près la Comédie Italienne
, dans la maison qu'occupoit ci -devant M. Debrus
, Banquier.
AUTRE.
Odeau , Marchand Diftillateur , tenant le
>
Saint-Honoré , fait & vend toutes fortes de liqueurs
fines , tant françoifes qu'étrangeres. Il fait
aufli du chocolat de fanté à la façon d'Espagne
& autre chocolat à la vanille . L'on trouve auffi
chez lui de l'ancienne huile de Venus , vrai figogne
, Marafquin , Ratafia de Bologne , huile royale
, crême des barbades , crême de fleur d'orange
, crême de framboife , crême d'angelique , liqueur
vanille , les délices de la fanté , liqueurs
très-agréables , kis wafer , & généralement toutes
fortes de liqueurs fines.
DECEMBRE. 1754. 213
M
AUTRE.
RS Bianchetti & Manar , Suiffes Italiens ,
viennent d'établir une fabrique de chocolat
à la façon de Milan & de Turin , dont ils ont apporté
d'Italie tous les uftenfiles néceffaires à cette
fabrique, Tout le monde fçait que la bonté du
chocolat confifte dans une parfaite coction ; c'eft
cette qualité qui fait fi eftimer le chocolat de Milan
& de Turin , & qui va être deformais fabriqué
à Paris , par les fieurs Bianchetti & Manar,
Ils le vendront en gros & en détail , & ils en
ont à plufieurs prix de la fufdite façon ; ils le vont
faire en ville quand on les y demande. Leur adreffe
eft dans les Quinze-vingt , la boutique à côté
de la cuifine des Prêtres,
AUTRE.
A veuve Mouton , Marchande Apothicaire de
le débit de fon bechique fouverain , ou fyrop
pectoral approuvé pour les maladies de poitrine ,
comme rhume , toux invétérées , oppreffion , foibleffe
de poitrine , & afthme humide . Ce firop béchique
ayant la propriété de fondre & d'atténuer
les humeurs engorgées dans le poulmon , d'adoucir
l'acrimonie de la limphe , comme balfamique
, & rétablir les forces abattues , en tant que
parfait reftaurant , produit des effets fi rapides dans
les maladies énoncées ci-deffus , que fix jours fuffifent
pour s'appercevoir d'un changement notable
; en un mot , une bouteille fuffit pour en
éprouver toute l'efficacité avec fuccès , en tant
qu'il rétablit les forces abbattues en rappellant
214 MERCURE DE FRANCE.
peu à peu l'appétit & le fommeil , comme parfait
reftaurant , par conféquent très-ſalutaire à la
fuite des longues maladies où les forces font épuifées.
L'odeur & le goût en font agréables , le régime
aifé à obferver ; en outre il convient à toutes
fortes de perfonnes , aux enfans même & aux
femmes enceintes , qui peuvent en uſer avec fuccès
, preuve de fa benignité. Nombre de perfonnes
de tous les états & de tous pays en ont fait
une heureuſe expérience , & en particulier quelques
Anglois. Si l'on en faifoit un plus grand
ufage en Angleterre , & qu'on le prenne à propos
, l'on ne verroit pas périr tant de milliers
d'Anglois de maladie de confomption , non pas
qu'il puiffe les réchapper , une fois la maladie invétérée
, mais lorfque les fymptômes l'annoncent
prochaine. Il peut non- feulement en éloigner les
effers ; mais encore en détruire la cauſe ; bien plus
en empêcher les progrès dans fon principe. La
preuve de ce , c'eft qu'en occafionnant une plus
prompte circulation , il empêche le fang de
croupir , & refter en ftagnation dans le poulmon ,
& en tant que balfamique , confolide les petits
ulceres qui peuvent s'y rencontrer , ce qui fuffit
pour en arrêter les progrès.
La bouteille fcellée & étiquetée à l'ordinaire ;
taxée à fix livres , eft fuffifante pour en éprouver
toute l'efficacité avec fuccès.
Il ne fe débite que chez la Dame veuve Mouton
, Marchande Apothicaire de Paris , rue S
Denis , entre la rue Thevenot & la rue des Filles-
Dieu, vis-à-vis le Roi François , à Paris.
Les perfonnes qui écriront font priées d'affranchir
les lettres.
DECEMBRE . 1754. 2rg-
AUTRE.
E fieur Maille , Vinaigrier , Diſtillateur ordieu
le
pour la compofition des vinaigres de propriété ,
donne avis aux perfonnes de diftinction qu'il vend
des corbeilles galantes de neuf flacons & de quinze
, remplis de différens vinaigres nouveaux ; il
continue avec fuccès la vente du vinaigre romain
pour la confervation de la bouche. Če vinaigre
raffermit les gencives , blanchit les dents , & arrête
le progès de la carie ; comme auffi le vinaigre de
turbie , pour la guérifon parfaite du mal de dents ,
& différens vinaigres fervant à blanchir la peau ,
ôter les boutons , dartres farineufes & taches du
vifage ; & le véritable vinaigre des Quatre voleurs ,
qui eft un préfervatif de toutes fortes d'airs contagieux
, & généralement toutes fortes de vinaigres ,
au nombre de cent cinquante - fix fortes , tant
pour la table que pour les bains & toilettes . Il
continue le débit de la nouvelle moutarde des fix
graines de fa compofition , &la moutarde aux capres
& aux anchois par extraits d'herbes fines , &
différens fruits confits au vinaigre. Les moindres
bouteilles , tant pour les dents que pour le vifage ,
font de trois livres . Les perfonnes de province qui
defireront fe les procurer , en écrivant une lettre
d'avis audit fieur Maille , & remettant l'argent par
la pofte , le tout affranchi de port , on le leur enverra
très- exactement.'Il demeure à Paris , rue da
P'Hyrondelle , aux Armes Impériales.
E fieur Vacoffain , Marchand Epicier Dro-
Lguifte,rue to vis -à- vis 3. André des sirs , Dontinue
de vendre avec beaucoup de fuccès fon eau
pour les dents : cette eau a la propriété de les
conferver & blanchir & de diſſoudre l'humeur
glaireufe qui peut contribuer à les gâter . Elle a
auffi la vertu d'arêter dans l'inftant le mal que
l'on nomme communément rage de dents. L'ufage
de quinze jours fera voir , par la beauté & la
fermeté des dents , que l'on pourra , hors dans les
grand befoins , fe difpenfer de tous ferremens.
Ledit Sieur donne un imprimé de la maniere d'en
faire ufage , & vend la bouteille douze fols.
Ledit fieur Vacoffain continue auffi de vendre
avec le même fuccès fa poudre purgative , qu'il
compofe de différens fimples : cette poudre
fond les humeurs groffieres & peccantes , purifie
la maffe du fang , détruit les glaires , & diffipe
les réplétions. Elle prévient les maladies , particulierement
l'apoplexie ; guérit les maux de tête ,
la jauniffe de l'un & de l'autre fexe , les fievres
tierces , quartes & intermittentes . Elle eft fi bienfaifante
qu'elle ne caufe ni tranchée ni colique.
Les femmes enceintes de cinq à fix mois peuvent
en ufer en toute fureté , elle les difpofera à un
heureux accouchement. Ses vertus & fes propriétés
font expliquées plus au long dans un mémoire
particulier , ainfi que la maniere de s'en fervir.
Cette poudre fe vend vingt fols le paquet , qui eſt
DECEMBRE. 1754 209
cacheté & figné de la main dudit Sieur , afin que
le Public ne puiffe pas être trompé. Ledit fieur
Vacoffain eft autorifé & approuvé pour la vente
de fes remédes .
Ledit Vacoffain avertit qu'il a auffi le bureau
du vrai fel Polychrefte , compofé par M. de Seignette
, de la Rochelle , lequel fel eft paraphé
en dedans de chaque paquet , & cacheté de la
main dudit fieur de Seignette , pour éviter toute
fuprife & falfification ordinaire."
AUTR E.
E fieur Meffier donne avis qu'il tient manu-
Lfacture de cierges à refforts qu'il a pouffé à la
derniere perfection , lefquels offrent de grands
avantages pour ménager la cire de deux tiers ; de
n'être point expofé à couler comme les autres
cierges , ce qui périt tous les ornemens d'Autel ;
de conferver toujours la même hauteur , ce qui
eft impoffible avec les autres cierges ; d'y brûler
toute forte de cire , la couleur de ladite cire n'étant
point exposée à la vue , fe trouvant renfermée
dans un canon , qui ne laiffe voir que la lumiere
, le tout s'y confumme fans aucun déchet ,
la bougie brulant jufqu'à la fin. Les avantages de
les peindre & revernir n'étant point fujets à
s'écailler , & fe pouvant laver , met toutes les
Eglifes à portée de jouir des avantages que procurent
ces cierges , laquelle peinture imite parfaitement
la cire. Comme il fe trouve dans les
provinces des ouvriers qui veulent imiter ces
cierges , qui outre leur mauvaife façon deviennent
très - fujets & très-incommodes , plufieurs
perfonnes en ayant vû dudit fieur Meffier dans différens
endroits , pour éviter les frais des ports &
210 MERCURE DE FRANCE.
emballages , en ont acheté à ces ouvriers , & fe
trouvant trompés , ont été obligés de les abandonner
, & d'en faire venir de la manufacture dudit
fieur Meffier.
Pour que toutes les Eglifes des Provinces puiffent
profiter de cet avantage , qui eſt déja connu
dans tout le royaume & dans beaucoup d'autres
pays étrangers où il en a fait des envois confidérables
, ledit Sieur donne avis aux marchands ou
autres perfonnes de provinces , qu'en fe faifant
connoître il leur en enverra des affortimens de
différentes grandeurs pour débiter pour fon compte
dans les Eglifes de leurs provinces , en leur
abandonnant un bénéfice fur chaque cierge pour
la commiffion de la vente , comme il fait dansplufieurs
villes où il a des perfonnes qui lui en
débitent. Les perfonnes qui lui écriront font priées
d'affranchir les lettres , à moins que ce ne foit
pour commander de l'ouvrage . Sa manufacture eſt
rue de Charonne , Faubourg S. Antoine , à Paris .
Les corps des cierges fe vendent au pied , &
les canons & refforts qui entrent dans ces fortes
de cierges , fe vendent à la pièce.
Pour les cierges , depuis trois pieds juſqu'à
fept , 10 fols par pied.
Pour les canons & refforts defdits cierges , 4 liv.
piéce.
Pour les cierges , depuis huit jufqu'à dix , 12
fols par pied.
Pour le canon & reffort defdits cierges , s liv.
piece.
Les bougies d'un pied avec leurs canons & refforts
pour le S. Sacrement , bras de cheminée ou
luftres , 2 liv . 15 fols piece.
Pour celles d'un pied & demi , 3 liv. piece.
Pour les flambeaux d'élévation pour couvrir en
cire , 12 fols par pied.
DECEMBRE . 1754. 211
> dont la
Pour les flambeaux pour peindre
fouche doit être cannelée , 1 liv. 4 fols par pied.
Pour les canons defdits flambeaux , 4 liv. piece.
Pour les cierges pafchals , depuis fix pieds jufqu'à
neuf, 12 fols par pied.
Pour les canons & refforts defdits cierges pafchals
, liv . piece .
Pour les cierges pafchals de dix pieds & au¬
deffus , 1 liv. par pied.
Pour les canons defdits cierges pafchals , de
puis 8 jufqu'à 24 liv . piece.
Pour couvrir les cierges & flambeaux , la cire
coute 3 liv . à cauſe de ſa façon.
Les cierges & flambeaux fe peignent en couleur
de cire , excepté les cierges paichals.
Pour peindre & vernir les bougies & cierges
jufqu'à fept pieds , fols par pied.
Pour ceux de huit pieds & au-deffus , 7 fols
par pied .
Pour les flambeaux , 10 fols par pied.
Une bougie d'un pied en couleur de cire revient
à 3 trois liv . une d'un pied & demi 3 liv.
7 fols 6 deniers , avec leurs canons & reflorts ; un
cierge de trois pieds en couleur de cire , 6 livres
S fols ; un de quatre pieds , 7 liv. un de cinq
pieds , 7 liv. 15 fols ; un de 6 pieds , 8 liv. 10
fols ; un de fept pieds , 9 liv. 5 fols ; un de huit
pieds , 12 liv. 12 fols ; un flambeau de quatre
pieds , 10 liv. 16 fols ; un de cinq pieds , 12 liv.
10 fols ; un de fix pieds 14 liv. 4 fols.
Il a auffi des moules pour faire les bougies qui
entrent dans ces fortes de cierges , pour la commodité
des perſonnes de province qui ne font pas
à portée d'avoir des Ciriers qui puiffent leur faire
des bougies bien égales ; avec lefdits moules les
bougies fe trouvent mieux faites , & toutes per212
MERCURE DE FRANCE.
fonnes peuvent les faire eux-mêmes . Lefdits moules
coutent 3 livres piece .
AUTR E.
M.DE TORRES , Médecin de S. A. S. M. le
Duc d'Orléans , ci -devant Médecin de la Famille
royale de S. M. C. Membre des Académies royales
de Médecine , & de l'Hiftoire Univerſelle d'Efpagne
, Affocié Correfpondant Etranger de la Société
royale de Montpellier , & de l'Académie des
Sciences de Paris , &c. avertit le Public qu'il ne
répondra deformais que depuis huit heures du
matin jufqu'à neuf, aux confultations des perfonnes
attaquées de maux vénériens , rhumatilmes
dartres , écrouelles , cancers , ou d'autres maladies
qu'on regarde comme incurables . M. de TORRÈS
demeure rue Tire - boudin , près la Comédie Italienne
, dans la maison qu'occupoit ci -devant M. Debrus
, Banquier.
AUTRE.
Odeau , Marchand Diftillateur , tenant le
>
Saint-Honoré , fait & vend toutes fortes de liqueurs
fines , tant françoifes qu'étrangeres. Il fait
aufli du chocolat de fanté à la façon d'Espagne
& autre chocolat à la vanille . L'on trouve auffi
chez lui de l'ancienne huile de Venus , vrai figogne
, Marafquin , Ratafia de Bologne , huile royale
, crême des barbades , crême de fleur d'orange
, crême de framboife , crême d'angelique , liqueur
vanille , les délices de la fanté , liqueurs
très-agréables , kis wafer , & généralement toutes
fortes de liqueurs fines.
DECEMBRE. 1754. 213
M
AUTRE.
RS Bianchetti & Manar , Suiffes Italiens ,
viennent d'établir une fabrique de chocolat
à la façon de Milan & de Turin , dont ils ont apporté
d'Italie tous les uftenfiles néceffaires à cette
fabrique, Tout le monde fçait que la bonté du
chocolat confifte dans une parfaite coction ; c'eft
cette qualité qui fait fi eftimer le chocolat de Milan
& de Turin , & qui va être deformais fabriqué
à Paris , par les fieurs Bianchetti & Manar,
Ils le vendront en gros & en détail , & ils en
ont à plufieurs prix de la fufdite façon ; ils le vont
faire en ville quand on les y demande. Leur adreffe
eft dans les Quinze-vingt , la boutique à côté
de la cuifine des Prêtres,
AUTRE.
A veuve Mouton , Marchande Apothicaire de
le débit de fon bechique fouverain , ou fyrop
pectoral approuvé pour les maladies de poitrine ,
comme rhume , toux invétérées , oppreffion , foibleffe
de poitrine , & afthme humide . Ce firop béchique
ayant la propriété de fondre & d'atténuer
les humeurs engorgées dans le poulmon , d'adoucir
l'acrimonie de la limphe , comme balfamique
, & rétablir les forces abattues , en tant que
parfait reftaurant , produit des effets fi rapides dans
les maladies énoncées ci-deffus , que fix jours fuffifent
pour s'appercevoir d'un changement notable
; en un mot , une bouteille fuffit pour en
éprouver toute l'efficacité avec fuccès , en tant
qu'il rétablit les forces abbattues en rappellant
214 MERCURE DE FRANCE.
peu à peu l'appétit & le fommeil , comme parfait
reftaurant , par conféquent très-ſalutaire à la
fuite des longues maladies où les forces font épuifées.
L'odeur & le goût en font agréables , le régime
aifé à obferver ; en outre il convient à toutes
fortes de perfonnes , aux enfans même & aux
femmes enceintes , qui peuvent en uſer avec fuccès
, preuve de fa benignité. Nombre de perfonnes
de tous les états & de tous pays en ont fait
une heureuſe expérience , & en particulier quelques
Anglois. Si l'on en faifoit un plus grand
ufage en Angleterre , & qu'on le prenne à propos
, l'on ne verroit pas périr tant de milliers
d'Anglois de maladie de confomption , non pas
qu'il puiffe les réchapper , une fois la maladie invétérée
, mais lorfque les fymptômes l'annoncent
prochaine. Il peut non- feulement en éloigner les
effers ; mais encore en détruire la cauſe ; bien plus
en empêcher les progrès dans fon principe. La
preuve de ce , c'eft qu'en occafionnant une plus
prompte circulation , il empêche le fang de
croupir , & refter en ftagnation dans le poulmon ,
& en tant que balfamique , confolide les petits
ulceres qui peuvent s'y rencontrer , ce qui fuffit
pour en arrêter les progrès.
La bouteille fcellée & étiquetée à l'ordinaire ;
taxée à fix livres , eft fuffifante pour en éprouver
toute l'efficacité avec fuccès.
Il ne fe débite que chez la Dame veuve Mouton
, Marchande Apothicaire de Paris , rue S
Denis , entre la rue Thevenot & la rue des Filles-
Dieu, vis-à-vis le Roi François , à Paris.
Les perfonnes qui écriront font priées d'affranchir
les lettres.
DECEMBRE . 1754. 2rg-
AUTRE.
E fieur Maille , Vinaigrier , Diſtillateur ordieu
le
pour la compofition des vinaigres de propriété ,
donne avis aux perfonnes de diftinction qu'il vend
des corbeilles galantes de neuf flacons & de quinze
, remplis de différens vinaigres nouveaux ; il
continue avec fuccès la vente du vinaigre romain
pour la confervation de la bouche. Če vinaigre
raffermit les gencives , blanchit les dents , & arrête
le progès de la carie ; comme auffi le vinaigre de
turbie , pour la guérifon parfaite du mal de dents ,
& différens vinaigres fervant à blanchir la peau ,
ôter les boutons , dartres farineufes & taches du
vifage ; & le véritable vinaigre des Quatre voleurs ,
qui eft un préfervatif de toutes fortes d'airs contagieux
, & généralement toutes fortes de vinaigres ,
au nombre de cent cinquante - fix fortes , tant
pour la table que pour les bains & toilettes . Il
continue le débit de la nouvelle moutarde des fix
graines de fa compofition , &la moutarde aux capres
& aux anchois par extraits d'herbes fines , &
différens fruits confits au vinaigre. Les moindres
bouteilles , tant pour les dents que pour le vifage ,
font de trois livres . Les perfonnes de province qui
defireront fe les procurer , en écrivant une lettre
d'avis audit fieur Maille , & remettant l'argent par
la pofte , le tout affranchi de port , on le leur enverra
très- exactement.'Il demeure à Paris , rue da
P'Hyrondelle , aux Armes Impériales.
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Résumé : AVIS.
En décembre 1754, plusieurs annonces commerciales et professionnelles ont été publiées. Le sieur Vacoffain, marchand épicier, propose une eau pour les dents qui conserve, blanchit et dissout les humeurs gâteresses. Cette eau arrête instantanément la 'rage de dents' et permet de se passer de ferrements après quinze jours d'usage. Il vend également une poudre purgative composée de divers simples, qui purifie le sang, détruit les glaires et prévient diverses maladies comme l'apoplexie et les fièvres. Cette poudre est sans danger pour les femmes enceintes et se vend vingt sols le paquet, cacheté et signé. Le sieur Meffier annonce la fabrication de cierges à reforts, offrant plusieurs avantages tels que la conservation de la cire et l'absence de coulure. Ces cierges peuvent être peints et vernissés, imitant parfaitement la cire. Il met en garde contre les imitations de mauvaise qualité et propose d'envoyer des assortiments aux marchands de province pour vente. M. de Torres, médecin, informe qu'il reçoit des consultations pour des maladies vénériennes, rhumatismes, dartres, écrouelles, cancers et autres maladies incurables, de huit heures à neuf heures du matin. Le sieur Odeau, distillateur, vend diverses liqueurs fines, chocolats et crèmes. Les sieurs Bianchetti et Manar, Suisses Italiens, établissent une fabrique de chocolat à la façon de Milan et Turin, vendu en gros et en détail. La veuve Mouton, marchande apothicaire, propose un sirop pectoral souverain pour les maladies de poitrine, efficace en six jours et sans danger pour les femmes enceintes et les enfants. Enfin, le sieur Maille, vinaigrier, vend des corbeilles de vinaigres pour diverses utilités, comme la conservation de la bouche, le blanchiment des dents et la guérison du mal de dents. Il propose également des vinaigres pour blanchir la peau et des vinaigres préventifs contre les airs contagieux.
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11
p. 231-232
AUTRE.
Début :
Il n'est pas surprenant que depuis quinze à vingt ans tant de [...]
Mots clefs :
Chocolat, Excellence
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AUTRE.
AUTRE.
L n'eft pas furprenant que depuis quinze à vinge
nifeftées , étant devenu fort à la mode. Nous en
offrons au public une qui a l'applaudiffement de
232 MERCURE DE FRANCE.
tous ceux qui s'en font fervis , parce qu'elle rend
-le-Chocolat plus délicat & beaucoup plus onс-
tueux , ce qui vient d'une nouvelle machine qui
le broye avec plus de fuccès qu'on ne l'avoit fait
jufqu'aujourd'hui . L'on s'adreffera chez le fieur
Cartier , à l'Arſenal de Paris , dans la cour de la
Bastille. Toutes les grandes maifons feront foi de
l'excellence de ce Chocolat.
L n'eft pas furprenant que depuis quinze à vinge
nifeftées , étant devenu fort à la mode. Nous en
offrons au public une qui a l'applaudiffement de
232 MERCURE DE FRANCE.
tous ceux qui s'en font fervis , parce qu'elle rend
-le-Chocolat plus délicat & beaucoup plus onс-
tueux , ce qui vient d'une nouvelle machine qui
le broye avec plus de fuccès qu'on ne l'avoit fait
jufqu'aujourd'hui . L'on s'adreffera chez le fieur
Cartier , à l'Arſenal de Paris , dans la cour de la
Bastille. Toutes les grandes maifons feront foi de
l'excellence de ce Chocolat.
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Résumé : AUTRE.
Le texte décrit une nouvelle méthode de préparation du chocolat, popularisée au cours des quinze à vingt dernières années. Cette méthode, saluée par le Mercure de France, utilise une machine de broyage plus efficace pour obtenir un chocolat plus délicat et onctueux. Le chocolat est disponible chez le sieur Cartier, à l'Arsenal de Paris, cour de la Bastille. Toutes les grandes maisons en attestent l'excellence.
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12
p. 237
AUTRE.
Début :
François, Maître Limonadier à Paris, rue Sainte-Anne, Butte S. Roch, [...]
Mots clefs :
Limonadier, Chocolat, Vanille, Pistache
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texteReconnaissance textuelle : AUTRE.
AUTRE.
François, Maître Limonadier à Paris , rue Sainte-
Anne , Butte S. Roch , à la Croix de Chevalier ,
vis-à - vis la rue Clogeorgeot ; tient grande Fabrique
de Chocolat de fanté de vanilles de toutes
fortes de façons , Piftaches & Diablotins , & à
jufte prix.
François, Maître Limonadier à Paris , rue Sainte-
Anne , Butte S. Roch , à la Croix de Chevalier ,
vis-à - vis la rue Clogeorgeot ; tient grande Fabrique
de Chocolat de fanté de vanilles de toutes
fortes de façons , Piftaches & Diablotins , & à
jufte prix.
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13
p. 85-86
LOGOGRYPHE.
Début :
Je suis un composé dont toutes les parties [...]
Mots clefs :
Chocolat
14
p. 212
« La Demoiselle Henriet, qui demeuroit ci-devant à l'Arcenal, tient présentement sa fabrique [...] »
Début :
La Demoiselle Henriet, qui demeuroit ci-devant à l'Arcenal, tient présentement sa fabrique [...]
Mots clefs :
Demoiselle, Chocolat, Fabrique
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texteReconnaissance textuelle : « La Demoiselle Henriet, qui demeuroit ci-devant à l'Arcenal, tient présentement sa fabrique [...] »
LAD MOISELLE HENRIET , qui demeuroit cidevant
à l'Arcenal , tient préfentement fa fabrique
de Chocolat chez le fieur Bertaut , rue S Antoine ,
au coin de la rue fercée , au Magazin général
des Eaux Dardel ; & c'eft maintenant le feul eng
droit où le débite ce Chocolat.
à l'Arcenal , tient préfentement fa fabrique
de Chocolat chez le fieur Bertaut , rue S Antoine ,
au coin de la rue fercée , au Magazin général
des Eaux Dardel ; & c'eft maintenant le feul eng
droit où le débite ce Chocolat.
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15
p. 201-202
« Par Brevet du 21 Juin 1758, le Roi a accordé au Sieur Onfroi, Distillateur, [...] »
Début :
Par Brevet du 21 Juin 1758, le Roi a accordé au Sieur Onfroi, Distillateur, [...]
Mots clefs :
Distillateur, Brevet, Liqueurs, Récompenses, Huile royale, Élixir, Digestion, Chocolat, Liqueur spiritueuse, Dents
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texteReconnaissance textuelle : « Par Brevet du 21 Juin 1758, le Roi a accordé au Sieur Onfroi, Distillateur, [...] »
PARBrevet du 21 Juin 1758 , le Ror a accordéau
Sieur ONFROI , Diſtillateur , à laDeſcente de la
Placedu Pont S. Michel , à Paris , le titre de diſtillateur
de Sa Majeſté. Et par un ſecond Brevet
du 4 Novembre 1763 , qui confirme le premier ,
le Roi pour le récompenſer de ſes travaux , à
la perfectionde ſes liqueurs , l'a retenu & le retient
pour être Diſtillateur ordinaire de Sa
Majeſté : des recompenſes auſſi autentiques des
talens du Sieur Onfrey & les fuffrages qu'il a
a eu du Public , ſont de fürs garants que perſonne
n'en mérite plus la confiance.
la
Indépendamment de toutes les nouvelles liqueurs
qu'il a données de ſa compoſition , il vient
encore de compoſer une huile Royale de vanille
admirable ; elle joint à la falubrité
propriété des plus excellens Elixirs pour faciliter
la digeſtion. L'uſage en eſt comine des autres
liqueurs.
Son nouveau Chocolat à la façon de Rome,
dont les eſpéces ne différencient que par le
plus ou moins de vanille, eſt généralement trou
vé ſupérieur à tout autre.
Sa liqueur ſpiritueuſe pour les dents , qui en
202 MERCURE DE FRANCE.
arrête ſur le champ ſans retour les plus vives
douleurs , les blanchit & prévient tous les accidens
de la bouche , eſt ſi connue , qu'il en
fait un débit conſidérable. Il débite toujours
avec le même ſuccès ſes Eaux de propreté. Enfin
c'eſt chez lui ſeul , à Paris , que ſe trouve la
véritable Eau de Cologne du Sieur Jean-Antoine
Farina , dont le prix est de 16 fols la
bouteille.
Sieur ONFROI , Diſtillateur , à laDeſcente de la
Placedu Pont S. Michel , à Paris , le titre de diſtillateur
de Sa Majeſté. Et par un ſecond Brevet
du 4 Novembre 1763 , qui confirme le premier ,
le Roi pour le récompenſer de ſes travaux , à
la perfectionde ſes liqueurs , l'a retenu & le retient
pour être Diſtillateur ordinaire de Sa
Majeſté : des recompenſes auſſi autentiques des
talens du Sieur Onfrey & les fuffrages qu'il a
a eu du Public , ſont de fürs garants que perſonne
n'en mérite plus la confiance.
la
Indépendamment de toutes les nouvelles liqueurs
qu'il a données de ſa compoſition , il vient
encore de compoſer une huile Royale de vanille
admirable ; elle joint à la falubrité
propriété des plus excellens Elixirs pour faciliter
la digeſtion. L'uſage en eſt comine des autres
liqueurs.
Son nouveau Chocolat à la façon de Rome,
dont les eſpéces ne différencient que par le
plus ou moins de vanille, eſt généralement trou
vé ſupérieur à tout autre.
Sa liqueur ſpiritueuſe pour les dents , qui en
202 MERCURE DE FRANCE.
arrête ſur le champ ſans retour les plus vives
douleurs , les blanchit & prévient tous les accidens
de la bouche , eſt ſi connue , qu'il en
fait un débit conſidérable. Il débite toujours
avec le même ſuccès ſes Eaux de propreté. Enfin
c'eſt chez lui ſeul , à Paris , que ſe trouve la
véritable Eau de Cologne du Sieur Jean-Antoine
Farina , dont le prix est de 16 fols la
bouteille.
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Résumé : « Par Brevet du 21 Juin 1758, le Roi a accordé au Sieur Onfroi, Distillateur, [...] »
Le texte évoque les distinctions accordées à Sieur Onfroi, distillateur à Paris. Par un brevet du 21 juin 1758, le roi lui a octroyé le titre de distillateur de Sa Majesté. Un second brevet, daté du 4 novembre 1763, a confirmé ce titre et récompensé Onfroi pour la qualité de ses liqueurs, le désignant comme distillateur ordinaire du roi. Ces distinctions soulignent ses talents et la confiance du public en ses produits. Onfroi a créé plusieurs nouvelles liqueurs, dont une huile royale de vanille facilitant la digestion. Son chocolat à la façon de Rome, disponible en différentes variétés selon la quantité de vanille, est jugé supérieur à tout autre. Sa liqueur spiritueuse pour les dents soulage les douleurs, blanchit les dents et prévient les problèmes buccaux, ce qui en fait un produit très demandé. Il commercialise également des eaux de propreté et l'Eau de Cologne de Jean-Antoine Farina, vendue à 16 sols la bouteille.
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16
p. 207-208
« Le Sieur Sauvel, Marchand Distilateur, rue neuve des Petits-Champs, au [...] »
Début :
Le Sieur Sauvel, Marchand Distilateur, rue neuve des Petits-Champs, au [...]
Mots clefs :
Distillateur, Liqueurs, Bouteilles, Eaux de senteur, Chocolat
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « Le Sieur Sauvel, Marchand Distilateur, rue neuve des Petits-Champs, au [...] »
LE Sieur SAUVEL , Marchand Diftilateur , rue
neuve des Petits - Champs , au coin de la rue des
Bons- Enfans , au Magafin de Provence , avertit le
Public qu'il lui eft arrivé plufieurs fortes de Liqueurs
étrangères ; entr'autres , du Marafquin de
Zara & de Bologne , à 18 liv . la bouteille ; nouvelle
Crême de Fleur-d'Orange au Vin de S. Lautent
, Supérieure à celle au Vin de Champagne
à 6 liv la bouteille ; Roffoglio de Bologne à 10 liv.
la bouteille ; Huile de Gérofle à 6 liv . la bouteille ;
Huile & Crême d'Anis des Indes à 6 liv . la bouteille
, double Hypotheque de Gérofle à 3 liv . la
bouteille de pinte.
Il vend auffi des Eaux de Senteur ; Eau de
Fleur- d'Orange de Malthe à 3 liv. la bouteilles
Eau de Lavande à a liv. 10 f. la pinte ; la parfu
mée à 3 liv.
208 MERCURE DE FRANCE.
On trouve encore dans fon Magafin d'excellent
Chocolat de toute eſpéce . La réputation de cet Ar
tifte s'étend tous les jours davantage , il ne peut
trop mériter l'empreffement du Public.
neuve des Petits - Champs , au coin de la rue des
Bons- Enfans , au Magafin de Provence , avertit le
Public qu'il lui eft arrivé plufieurs fortes de Liqueurs
étrangères ; entr'autres , du Marafquin de
Zara & de Bologne , à 18 liv . la bouteille ; nouvelle
Crême de Fleur-d'Orange au Vin de S. Lautent
, Supérieure à celle au Vin de Champagne
à 6 liv la bouteille ; Roffoglio de Bologne à 10 liv.
la bouteille ; Huile de Gérofle à 6 liv . la bouteille ;
Huile & Crême d'Anis des Indes à 6 liv . la bouteille
, double Hypotheque de Gérofle à 3 liv . la
bouteille de pinte.
Il vend auffi des Eaux de Senteur ; Eau de
Fleur- d'Orange de Malthe à 3 liv. la bouteilles
Eau de Lavande à a liv. 10 f. la pinte ; la parfu
mée à 3 liv.
208 MERCURE DE FRANCE.
On trouve encore dans fon Magafin d'excellent
Chocolat de toute eſpéce . La réputation de cet Ar
tifte s'étend tous les jours davantage , il ne peut
trop mériter l'empreffement du Public.
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Résumé : « Le Sieur Sauvel, Marchand Distilateur, rue neuve des Petits-Champs, au [...] »
Le Sieur Sauvel, marchand distillateur, annonce l'arrivée de diverses liqueurs étrangères, dont du Marasquin de Zara et de Bologne à 18 livres, une crème de Fleur-d'Orange au vin de Saint-Laurent à 6 livres, et du Rossoglio de Bologne à 10 livres. Il propose également des eaux de senteur et du chocolat. Sa réputation croissante mérite l'attention du public.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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