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1
p. 208-219
AVIS.
Début :
Le sieur Vacossain, Marchand Epicier Droguiste, rue & vis-à-vis S. André des Arts, continue [...]
Mots clefs :
Cierge, Canon, Succès, Maladies, Flambeaux, Chocolat, Vinaigre
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texteReconnaissance textuelle : AVIS.
AVIS.
E fieur Vacoffain , Marchand Epicier Dro-
Lguifte,rue to vis -à- vis 3. André des sirs , Dontinue
de vendre avec beaucoup de fuccès fon eau
pour les dents : cette eau a la propriété de les
conferver & blanchir & de diſſoudre l'humeur
glaireufe qui peut contribuer à les gâter . Elle a
auffi la vertu d'arêter dans l'inftant le mal que
l'on nomme communément rage de dents. L'ufage
de quinze jours fera voir , par la beauté & la
fermeté des dents , que l'on pourra , hors dans les
grand befoins , fe difpenfer de tous ferremens.
Ledit Sieur donne un imprimé de la maniere d'en
faire ufage , & vend la bouteille douze fols.
Ledit fieur Vacoffain continue auffi de vendre
avec le même fuccès fa poudre purgative , qu'il
compofe de différens fimples : cette poudre
fond les humeurs groffieres & peccantes , purifie
la maffe du fang , détruit les glaires , & diffipe
les réplétions. Elle prévient les maladies , particulierement
l'apoplexie ; guérit les maux de tête ,
la jauniffe de l'un & de l'autre fexe , les fievres
tierces , quartes & intermittentes . Elle eft fi bienfaifante
qu'elle ne caufe ni tranchée ni colique.
Les femmes enceintes de cinq à fix mois peuvent
en ufer en toute fureté , elle les difpofera à un
heureux accouchement. Ses vertus & fes propriétés
font expliquées plus au long dans un mémoire
particulier , ainfi que la maniere de s'en fervir.
Cette poudre fe vend vingt fols le paquet , qui eſt
DECEMBRE. 1754 209
cacheté & figné de la main dudit Sieur , afin que
le Public ne puiffe pas être trompé. Ledit fieur
Vacoffain eft autorifé & approuvé pour la vente
de fes remédes .
Ledit Vacoffain avertit qu'il a auffi le bureau
du vrai fel Polychrefte , compofé par M. de Seignette
, de la Rochelle , lequel fel eft paraphé
en dedans de chaque paquet , & cacheté de la
main dudit fieur de Seignette , pour éviter toute
fuprife & falfification ordinaire."
AUTR E.
E fieur Meffier donne avis qu'il tient manu-
Lfacture de cierges à refforts qu'il a pouffé à la
derniere perfection , lefquels offrent de grands
avantages pour ménager la cire de deux tiers ; de
n'être point expofé à couler comme les autres
cierges , ce qui périt tous les ornemens d'Autel ;
de conferver toujours la même hauteur , ce qui
eft impoffible avec les autres cierges ; d'y brûler
toute forte de cire , la couleur de ladite cire n'étant
point exposée à la vue , fe trouvant renfermée
dans un canon , qui ne laiffe voir que la lumiere
, le tout s'y confumme fans aucun déchet ,
la bougie brulant jufqu'à la fin. Les avantages de
les peindre & revernir n'étant point fujets à
s'écailler , & fe pouvant laver , met toutes les
Eglifes à portée de jouir des avantages que procurent
ces cierges , laquelle peinture imite parfaitement
la cire. Comme il fe trouve dans les
provinces des ouvriers qui veulent imiter ces
cierges , qui outre leur mauvaife façon deviennent
très - fujets & très-incommodes , plufieurs
perfonnes en ayant vû dudit fieur Meffier dans différens
endroits , pour éviter les frais des ports &
210 MERCURE DE FRANCE.
emballages , en ont acheté à ces ouvriers , & fe
trouvant trompés , ont été obligés de les abandonner
, & d'en faire venir de la manufacture dudit
fieur Meffier.
Pour que toutes les Eglifes des Provinces puiffent
profiter de cet avantage , qui eſt déja connu
dans tout le royaume & dans beaucoup d'autres
pays étrangers où il en a fait des envois confidérables
, ledit Sieur donne avis aux marchands ou
autres perfonnes de provinces , qu'en fe faifant
connoître il leur en enverra des affortimens de
différentes grandeurs pour débiter pour fon compte
dans les Eglifes de leurs provinces , en leur
abandonnant un bénéfice fur chaque cierge pour
la commiffion de la vente , comme il fait dansplufieurs
villes où il a des perfonnes qui lui en
débitent. Les perfonnes qui lui écriront font priées
d'affranchir les lettres , à moins que ce ne foit
pour commander de l'ouvrage . Sa manufacture eſt
rue de Charonne , Faubourg S. Antoine , à Paris .
Les corps des cierges fe vendent au pied , &
les canons & refforts qui entrent dans ces fortes
de cierges , fe vendent à la pièce.
Pour les cierges , depuis trois pieds juſqu'à
fept , 10 fols par pied.
Pour les canons & refforts defdits cierges , 4 liv.
piéce.
Pour les cierges , depuis huit jufqu'à dix , 12
fols par pied.
Pour le canon & reffort defdits cierges , s liv.
piece.
Les bougies d'un pied avec leurs canons & refforts
pour le S. Sacrement , bras de cheminée ou
luftres , 2 liv . 15 fols piece.
Pour celles d'un pied & demi , 3 liv. piece.
Pour les flambeaux d'élévation pour couvrir en
cire , 12 fols par pied.
DECEMBRE . 1754. 211
> dont la
Pour les flambeaux pour peindre
fouche doit être cannelée , 1 liv. 4 fols par pied.
Pour les canons defdits flambeaux , 4 liv. piece.
Pour les cierges pafchals , depuis fix pieds jufqu'à
neuf, 12 fols par pied.
Pour les canons & refforts defdits cierges pafchals
, liv . piece .
Pour les cierges pafchals de dix pieds & au¬
deffus , 1 liv. par pied.
Pour les canons defdits cierges pafchals , de
puis 8 jufqu'à 24 liv . piece.
Pour couvrir les cierges & flambeaux , la cire
coute 3 liv . à cauſe de ſa façon.
Les cierges & flambeaux fe peignent en couleur
de cire , excepté les cierges paichals.
Pour peindre & vernir les bougies & cierges
jufqu'à fept pieds , fols par pied.
Pour ceux de huit pieds & au-deffus , 7 fols
par pied .
Pour les flambeaux , 10 fols par pied.
Une bougie d'un pied en couleur de cire revient
à 3 trois liv . une d'un pied & demi 3 liv.
7 fols 6 deniers , avec leurs canons & reflorts ; un
cierge de trois pieds en couleur de cire , 6 livres
S fols ; un de quatre pieds , 7 liv. un de cinq
pieds , 7 liv. 15 fols ; un de 6 pieds , 8 liv. 10
fols ; un de fept pieds , 9 liv. 5 fols ; un de huit
pieds , 12 liv. 12 fols ; un flambeau de quatre
pieds , 10 liv. 16 fols ; un de cinq pieds , 12 liv.
10 fols ; un de fix pieds 14 liv. 4 fols.
Il a auffi des moules pour faire les bougies qui
entrent dans ces fortes de cierges , pour la commodité
des perſonnes de province qui ne font pas
à portée d'avoir des Ciriers qui puiffent leur faire
des bougies bien égales ; avec lefdits moules les
bougies fe trouvent mieux faites , & toutes per212
MERCURE DE FRANCE.
fonnes peuvent les faire eux-mêmes . Lefdits moules
coutent 3 livres piece .
AUTR E.
M.DE TORRES , Médecin de S. A. S. M. le
Duc d'Orléans , ci -devant Médecin de la Famille
royale de S. M. C. Membre des Académies royales
de Médecine , & de l'Hiftoire Univerſelle d'Efpagne
, Affocié Correfpondant Etranger de la Société
royale de Montpellier , & de l'Académie des
Sciences de Paris , &c. avertit le Public qu'il ne
répondra deformais que depuis huit heures du
matin jufqu'à neuf, aux confultations des perfonnes
attaquées de maux vénériens , rhumatilmes
dartres , écrouelles , cancers , ou d'autres maladies
qu'on regarde comme incurables . M. de TORRÈS
demeure rue Tire - boudin , près la Comédie Italienne
, dans la maison qu'occupoit ci -devant M. Debrus
, Banquier.
AUTRE.
Odeau , Marchand Diftillateur , tenant le
>
Saint-Honoré , fait & vend toutes fortes de liqueurs
fines , tant françoifes qu'étrangeres. Il fait
aufli du chocolat de fanté à la façon d'Espagne
& autre chocolat à la vanille . L'on trouve auffi
chez lui de l'ancienne huile de Venus , vrai figogne
, Marafquin , Ratafia de Bologne , huile royale
, crême des barbades , crême de fleur d'orange
, crême de framboife , crême d'angelique , liqueur
vanille , les délices de la fanté , liqueurs
très-agréables , kis wafer , & généralement toutes
fortes de liqueurs fines.
DECEMBRE. 1754. 213
M
AUTRE.
RS Bianchetti & Manar , Suiffes Italiens ,
viennent d'établir une fabrique de chocolat
à la façon de Milan & de Turin , dont ils ont apporté
d'Italie tous les uftenfiles néceffaires à cette
fabrique, Tout le monde fçait que la bonté du
chocolat confifte dans une parfaite coction ; c'eft
cette qualité qui fait fi eftimer le chocolat de Milan
& de Turin , & qui va être deformais fabriqué
à Paris , par les fieurs Bianchetti & Manar,
Ils le vendront en gros & en détail , & ils en
ont à plufieurs prix de la fufdite façon ; ils le vont
faire en ville quand on les y demande. Leur adreffe
eft dans les Quinze-vingt , la boutique à côté
de la cuifine des Prêtres,
AUTRE.
A veuve Mouton , Marchande Apothicaire de
le débit de fon bechique fouverain , ou fyrop
pectoral approuvé pour les maladies de poitrine ,
comme rhume , toux invétérées , oppreffion , foibleffe
de poitrine , & afthme humide . Ce firop béchique
ayant la propriété de fondre & d'atténuer
les humeurs engorgées dans le poulmon , d'adoucir
l'acrimonie de la limphe , comme balfamique
, & rétablir les forces abattues , en tant que
parfait reftaurant , produit des effets fi rapides dans
les maladies énoncées ci-deffus , que fix jours fuffifent
pour s'appercevoir d'un changement notable
; en un mot , une bouteille fuffit pour en
éprouver toute l'efficacité avec fuccès , en tant
qu'il rétablit les forces abbattues en rappellant
214 MERCURE DE FRANCE.
peu à peu l'appétit & le fommeil , comme parfait
reftaurant , par conféquent très-ſalutaire à la
fuite des longues maladies où les forces font épuifées.
L'odeur & le goût en font agréables , le régime
aifé à obferver ; en outre il convient à toutes
fortes de perfonnes , aux enfans même & aux
femmes enceintes , qui peuvent en uſer avec fuccès
, preuve de fa benignité. Nombre de perfonnes
de tous les états & de tous pays en ont fait
une heureuſe expérience , & en particulier quelques
Anglois. Si l'on en faifoit un plus grand
ufage en Angleterre , & qu'on le prenne à propos
, l'on ne verroit pas périr tant de milliers
d'Anglois de maladie de confomption , non pas
qu'il puiffe les réchapper , une fois la maladie invétérée
, mais lorfque les fymptômes l'annoncent
prochaine. Il peut non- feulement en éloigner les
effers ; mais encore en détruire la cauſe ; bien plus
en empêcher les progrès dans fon principe. La
preuve de ce , c'eft qu'en occafionnant une plus
prompte circulation , il empêche le fang de
croupir , & refter en ftagnation dans le poulmon ,
& en tant que balfamique , confolide les petits
ulceres qui peuvent s'y rencontrer , ce qui fuffit
pour en arrêter les progrès.
La bouteille fcellée & étiquetée à l'ordinaire ;
taxée à fix livres , eft fuffifante pour en éprouver
toute l'efficacité avec fuccès.
Il ne fe débite que chez la Dame veuve Mouton
, Marchande Apothicaire de Paris , rue S
Denis , entre la rue Thevenot & la rue des Filles-
Dieu, vis-à-vis le Roi François , à Paris.
Les perfonnes qui écriront font priées d'affranchir
les lettres.
DECEMBRE . 1754. 2rg-
AUTRE.
E fieur Maille , Vinaigrier , Diſtillateur ordieu
le
pour la compofition des vinaigres de propriété ,
donne avis aux perfonnes de diftinction qu'il vend
des corbeilles galantes de neuf flacons & de quinze
, remplis de différens vinaigres nouveaux ; il
continue avec fuccès la vente du vinaigre romain
pour la confervation de la bouche. Če vinaigre
raffermit les gencives , blanchit les dents , & arrête
le progès de la carie ; comme auffi le vinaigre de
turbie , pour la guérifon parfaite du mal de dents ,
& différens vinaigres fervant à blanchir la peau ,
ôter les boutons , dartres farineufes & taches du
vifage ; & le véritable vinaigre des Quatre voleurs ,
qui eft un préfervatif de toutes fortes d'airs contagieux
, & généralement toutes fortes de vinaigres ,
au nombre de cent cinquante - fix fortes , tant
pour la table que pour les bains & toilettes . Il
continue le débit de la nouvelle moutarde des fix
graines de fa compofition , &la moutarde aux capres
& aux anchois par extraits d'herbes fines , &
différens fruits confits au vinaigre. Les moindres
bouteilles , tant pour les dents que pour le vifage ,
font de trois livres . Les perfonnes de province qui
defireront fe les procurer , en écrivant une lettre
d'avis audit fieur Maille , & remettant l'argent par
la pofte , le tout affranchi de port , on le leur enverra
très- exactement.'Il demeure à Paris , rue da
P'Hyrondelle , aux Armes Impériales.
E fieur Vacoffain , Marchand Epicier Dro-
Lguifte,rue to vis -à- vis 3. André des sirs , Dontinue
de vendre avec beaucoup de fuccès fon eau
pour les dents : cette eau a la propriété de les
conferver & blanchir & de diſſoudre l'humeur
glaireufe qui peut contribuer à les gâter . Elle a
auffi la vertu d'arêter dans l'inftant le mal que
l'on nomme communément rage de dents. L'ufage
de quinze jours fera voir , par la beauté & la
fermeté des dents , que l'on pourra , hors dans les
grand befoins , fe difpenfer de tous ferremens.
Ledit Sieur donne un imprimé de la maniere d'en
faire ufage , & vend la bouteille douze fols.
Ledit fieur Vacoffain continue auffi de vendre
avec le même fuccès fa poudre purgative , qu'il
compofe de différens fimples : cette poudre
fond les humeurs groffieres & peccantes , purifie
la maffe du fang , détruit les glaires , & diffipe
les réplétions. Elle prévient les maladies , particulierement
l'apoplexie ; guérit les maux de tête ,
la jauniffe de l'un & de l'autre fexe , les fievres
tierces , quartes & intermittentes . Elle eft fi bienfaifante
qu'elle ne caufe ni tranchée ni colique.
Les femmes enceintes de cinq à fix mois peuvent
en ufer en toute fureté , elle les difpofera à un
heureux accouchement. Ses vertus & fes propriétés
font expliquées plus au long dans un mémoire
particulier , ainfi que la maniere de s'en fervir.
Cette poudre fe vend vingt fols le paquet , qui eſt
DECEMBRE. 1754 209
cacheté & figné de la main dudit Sieur , afin que
le Public ne puiffe pas être trompé. Ledit fieur
Vacoffain eft autorifé & approuvé pour la vente
de fes remédes .
Ledit Vacoffain avertit qu'il a auffi le bureau
du vrai fel Polychrefte , compofé par M. de Seignette
, de la Rochelle , lequel fel eft paraphé
en dedans de chaque paquet , & cacheté de la
main dudit fieur de Seignette , pour éviter toute
fuprife & falfification ordinaire."
AUTR E.
E fieur Meffier donne avis qu'il tient manu-
Lfacture de cierges à refforts qu'il a pouffé à la
derniere perfection , lefquels offrent de grands
avantages pour ménager la cire de deux tiers ; de
n'être point expofé à couler comme les autres
cierges , ce qui périt tous les ornemens d'Autel ;
de conferver toujours la même hauteur , ce qui
eft impoffible avec les autres cierges ; d'y brûler
toute forte de cire , la couleur de ladite cire n'étant
point exposée à la vue , fe trouvant renfermée
dans un canon , qui ne laiffe voir que la lumiere
, le tout s'y confumme fans aucun déchet ,
la bougie brulant jufqu'à la fin. Les avantages de
les peindre & revernir n'étant point fujets à
s'écailler , & fe pouvant laver , met toutes les
Eglifes à portée de jouir des avantages que procurent
ces cierges , laquelle peinture imite parfaitement
la cire. Comme il fe trouve dans les
provinces des ouvriers qui veulent imiter ces
cierges , qui outre leur mauvaife façon deviennent
très - fujets & très-incommodes , plufieurs
perfonnes en ayant vû dudit fieur Meffier dans différens
endroits , pour éviter les frais des ports &
210 MERCURE DE FRANCE.
emballages , en ont acheté à ces ouvriers , & fe
trouvant trompés , ont été obligés de les abandonner
, & d'en faire venir de la manufacture dudit
fieur Meffier.
Pour que toutes les Eglifes des Provinces puiffent
profiter de cet avantage , qui eſt déja connu
dans tout le royaume & dans beaucoup d'autres
pays étrangers où il en a fait des envois confidérables
, ledit Sieur donne avis aux marchands ou
autres perfonnes de provinces , qu'en fe faifant
connoître il leur en enverra des affortimens de
différentes grandeurs pour débiter pour fon compte
dans les Eglifes de leurs provinces , en leur
abandonnant un bénéfice fur chaque cierge pour
la commiffion de la vente , comme il fait dansplufieurs
villes où il a des perfonnes qui lui en
débitent. Les perfonnes qui lui écriront font priées
d'affranchir les lettres , à moins que ce ne foit
pour commander de l'ouvrage . Sa manufacture eſt
rue de Charonne , Faubourg S. Antoine , à Paris .
Les corps des cierges fe vendent au pied , &
les canons & refforts qui entrent dans ces fortes
de cierges , fe vendent à la pièce.
Pour les cierges , depuis trois pieds juſqu'à
fept , 10 fols par pied.
Pour les canons & refforts defdits cierges , 4 liv.
piéce.
Pour les cierges , depuis huit jufqu'à dix , 12
fols par pied.
Pour le canon & reffort defdits cierges , s liv.
piece.
Les bougies d'un pied avec leurs canons & refforts
pour le S. Sacrement , bras de cheminée ou
luftres , 2 liv . 15 fols piece.
Pour celles d'un pied & demi , 3 liv. piece.
Pour les flambeaux d'élévation pour couvrir en
cire , 12 fols par pied.
DECEMBRE . 1754. 211
> dont la
Pour les flambeaux pour peindre
fouche doit être cannelée , 1 liv. 4 fols par pied.
Pour les canons defdits flambeaux , 4 liv. piece.
Pour les cierges pafchals , depuis fix pieds jufqu'à
neuf, 12 fols par pied.
Pour les canons & refforts defdits cierges pafchals
, liv . piece .
Pour les cierges pafchals de dix pieds & au¬
deffus , 1 liv. par pied.
Pour les canons defdits cierges pafchals , de
puis 8 jufqu'à 24 liv . piece.
Pour couvrir les cierges & flambeaux , la cire
coute 3 liv . à cauſe de ſa façon.
Les cierges & flambeaux fe peignent en couleur
de cire , excepté les cierges paichals.
Pour peindre & vernir les bougies & cierges
jufqu'à fept pieds , fols par pied.
Pour ceux de huit pieds & au-deffus , 7 fols
par pied .
Pour les flambeaux , 10 fols par pied.
Une bougie d'un pied en couleur de cire revient
à 3 trois liv . une d'un pied & demi 3 liv.
7 fols 6 deniers , avec leurs canons & reflorts ; un
cierge de trois pieds en couleur de cire , 6 livres
S fols ; un de quatre pieds , 7 liv. un de cinq
pieds , 7 liv. 15 fols ; un de 6 pieds , 8 liv. 10
fols ; un de fept pieds , 9 liv. 5 fols ; un de huit
pieds , 12 liv. 12 fols ; un flambeau de quatre
pieds , 10 liv. 16 fols ; un de cinq pieds , 12 liv.
10 fols ; un de fix pieds 14 liv. 4 fols.
Il a auffi des moules pour faire les bougies qui
entrent dans ces fortes de cierges , pour la commodité
des perſonnes de province qui ne font pas
à portée d'avoir des Ciriers qui puiffent leur faire
des bougies bien égales ; avec lefdits moules les
bougies fe trouvent mieux faites , & toutes per212
MERCURE DE FRANCE.
fonnes peuvent les faire eux-mêmes . Lefdits moules
coutent 3 livres piece .
AUTR E.
M.DE TORRES , Médecin de S. A. S. M. le
Duc d'Orléans , ci -devant Médecin de la Famille
royale de S. M. C. Membre des Académies royales
de Médecine , & de l'Hiftoire Univerſelle d'Efpagne
, Affocié Correfpondant Etranger de la Société
royale de Montpellier , & de l'Académie des
Sciences de Paris , &c. avertit le Public qu'il ne
répondra deformais que depuis huit heures du
matin jufqu'à neuf, aux confultations des perfonnes
attaquées de maux vénériens , rhumatilmes
dartres , écrouelles , cancers , ou d'autres maladies
qu'on regarde comme incurables . M. de TORRÈS
demeure rue Tire - boudin , près la Comédie Italienne
, dans la maison qu'occupoit ci -devant M. Debrus
, Banquier.
AUTRE.
Odeau , Marchand Diftillateur , tenant le
>
Saint-Honoré , fait & vend toutes fortes de liqueurs
fines , tant françoifes qu'étrangeres. Il fait
aufli du chocolat de fanté à la façon d'Espagne
& autre chocolat à la vanille . L'on trouve auffi
chez lui de l'ancienne huile de Venus , vrai figogne
, Marafquin , Ratafia de Bologne , huile royale
, crême des barbades , crême de fleur d'orange
, crême de framboife , crême d'angelique , liqueur
vanille , les délices de la fanté , liqueurs
très-agréables , kis wafer , & généralement toutes
fortes de liqueurs fines.
DECEMBRE. 1754. 213
M
AUTRE.
RS Bianchetti & Manar , Suiffes Italiens ,
viennent d'établir une fabrique de chocolat
à la façon de Milan & de Turin , dont ils ont apporté
d'Italie tous les uftenfiles néceffaires à cette
fabrique, Tout le monde fçait que la bonté du
chocolat confifte dans une parfaite coction ; c'eft
cette qualité qui fait fi eftimer le chocolat de Milan
& de Turin , & qui va être deformais fabriqué
à Paris , par les fieurs Bianchetti & Manar,
Ils le vendront en gros & en détail , & ils en
ont à plufieurs prix de la fufdite façon ; ils le vont
faire en ville quand on les y demande. Leur adreffe
eft dans les Quinze-vingt , la boutique à côté
de la cuifine des Prêtres,
AUTRE.
A veuve Mouton , Marchande Apothicaire de
le débit de fon bechique fouverain , ou fyrop
pectoral approuvé pour les maladies de poitrine ,
comme rhume , toux invétérées , oppreffion , foibleffe
de poitrine , & afthme humide . Ce firop béchique
ayant la propriété de fondre & d'atténuer
les humeurs engorgées dans le poulmon , d'adoucir
l'acrimonie de la limphe , comme balfamique
, & rétablir les forces abattues , en tant que
parfait reftaurant , produit des effets fi rapides dans
les maladies énoncées ci-deffus , que fix jours fuffifent
pour s'appercevoir d'un changement notable
; en un mot , une bouteille fuffit pour en
éprouver toute l'efficacité avec fuccès , en tant
qu'il rétablit les forces abbattues en rappellant
214 MERCURE DE FRANCE.
peu à peu l'appétit & le fommeil , comme parfait
reftaurant , par conféquent très-ſalutaire à la
fuite des longues maladies où les forces font épuifées.
L'odeur & le goût en font agréables , le régime
aifé à obferver ; en outre il convient à toutes
fortes de perfonnes , aux enfans même & aux
femmes enceintes , qui peuvent en uſer avec fuccès
, preuve de fa benignité. Nombre de perfonnes
de tous les états & de tous pays en ont fait
une heureuſe expérience , & en particulier quelques
Anglois. Si l'on en faifoit un plus grand
ufage en Angleterre , & qu'on le prenne à propos
, l'on ne verroit pas périr tant de milliers
d'Anglois de maladie de confomption , non pas
qu'il puiffe les réchapper , une fois la maladie invétérée
, mais lorfque les fymptômes l'annoncent
prochaine. Il peut non- feulement en éloigner les
effers ; mais encore en détruire la cauſe ; bien plus
en empêcher les progrès dans fon principe. La
preuve de ce , c'eft qu'en occafionnant une plus
prompte circulation , il empêche le fang de
croupir , & refter en ftagnation dans le poulmon ,
& en tant que balfamique , confolide les petits
ulceres qui peuvent s'y rencontrer , ce qui fuffit
pour en arrêter les progrès.
La bouteille fcellée & étiquetée à l'ordinaire ;
taxée à fix livres , eft fuffifante pour en éprouver
toute l'efficacité avec fuccès.
Il ne fe débite que chez la Dame veuve Mouton
, Marchande Apothicaire de Paris , rue S
Denis , entre la rue Thevenot & la rue des Filles-
Dieu, vis-à-vis le Roi François , à Paris.
Les perfonnes qui écriront font priées d'affranchir
les lettres.
DECEMBRE . 1754. 2rg-
AUTRE.
E fieur Maille , Vinaigrier , Diſtillateur ordieu
le
pour la compofition des vinaigres de propriété ,
donne avis aux perfonnes de diftinction qu'il vend
des corbeilles galantes de neuf flacons & de quinze
, remplis de différens vinaigres nouveaux ; il
continue avec fuccès la vente du vinaigre romain
pour la confervation de la bouche. Če vinaigre
raffermit les gencives , blanchit les dents , & arrête
le progès de la carie ; comme auffi le vinaigre de
turbie , pour la guérifon parfaite du mal de dents ,
& différens vinaigres fervant à blanchir la peau ,
ôter les boutons , dartres farineufes & taches du
vifage ; & le véritable vinaigre des Quatre voleurs ,
qui eft un préfervatif de toutes fortes d'airs contagieux
, & généralement toutes fortes de vinaigres ,
au nombre de cent cinquante - fix fortes , tant
pour la table que pour les bains & toilettes . Il
continue le débit de la nouvelle moutarde des fix
graines de fa compofition , &la moutarde aux capres
& aux anchois par extraits d'herbes fines , &
différens fruits confits au vinaigre. Les moindres
bouteilles , tant pour les dents que pour le vifage ,
font de trois livres . Les perfonnes de province qui
defireront fe les procurer , en écrivant une lettre
d'avis audit fieur Maille , & remettant l'argent par
la pofte , le tout affranchi de port , on le leur enverra
très- exactement.'Il demeure à Paris , rue da
P'Hyrondelle , aux Armes Impériales.
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Résumé : AVIS.
En décembre 1754, plusieurs annonces commerciales et professionnelles ont été publiées. Le sieur Vacoffain, marchand épicier, propose une eau pour les dents qui conserve, blanchit et dissout les humeurs gâteresses. Cette eau arrête instantanément la 'rage de dents' et permet de se passer de ferrements après quinze jours d'usage. Il vend également une poudre purgative composée de divers simples, qui purifie le sang, détruit les glaires et prévient diverses maladies comme l'apoplexie et les fièvres. Cette poudre est sans danger pour les femmes enceintes et se vend vingt sols le paquet, cacheté et signé. Le sieur Meffier annonce la fabrication de cierges à reforts, offrant plusieurs avantages tels que la conservation de la cire et l'absence de coulure. Ces cierges peuvent être peints et vernissés, imitant parfaitement la cire. Il met en garde contre les imitations de mauvaise qualité et propose d'envoyer des assortiments aux marchands de province pour vente. M. de Torres, médecin, informe qu'il reçoit des consultations pour des maladies vénériennes, rhumatismes, dartres, écrouelles, cancers et autres maladies incurables, de huit heures à neuf heures du matin. Le sieur Odeau, distillateur, vend diverses liqueurs fines, chocolats et crèmes. Les sieurs Bianchetti et Manar, Suisses Italiens, établissent une fabrique de chocolat à la façon de Milan et Turin, vendu en gros et en détail. La veuve Mouton, marchande apothicaire, propose un sirop pectoral souverain pour les maladies de poitrine, efficace en six jours et sans danger pour les femmes enceintes et les enfants. Enfin, le sieur Maille, vinaigrier, vend des corbeilles de vinaigres pour diverses utilités, comme la conservation de la bouche, le blanchiment des dents et la guérison du mal de dents. Il propose également des vinaigres pour blanchir la peau et des vinaigres préventifs contre les airs contagieux.
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2
p. 207-208
AUTRE.
Début :
Le sieur Boudin, Ferblantier, rue de la Taillerie, à Beauvais, donne avis au public qu'il [...]
Mots clefs :
Cierges, Flambeaux
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AUTRE.
AUTRE.
E fieur Boudin , Ferblantier , rue de la Tailles
rie , à Beauvais , donne avis au public qu'il
excelle dans la façon des cierges & flambeaux à
reffort , qu'il fabrique depuis plufieurs années. Il
en peut donner des preuves par les envois qu'il à
faits dans toutes les Eglifes du Beauvoifis , Picardie
, Normandie , Ifle de France , Champagne
Lorraine , & autres lieux. Il décore les cierges
pafchals , tels qu'on les lui demande ; il les couvre
d'une belle peinture , femblable à la cire , &
qui ne s'écaille jamais. Il les envoie prêts à s'en
fervir , fournis de bougies parfaites , avec des filieres
de cuivre pour l'ufage defdits cierges ; il
les garantit en tout , & les vend à jufte prix . Il a
trouvé une nouvelle façon de faire cuire , fans
charbon , fans bois & fans eau , un poulet & autres
viandes dans la poche , à cheval , ou en voi
208 MERCURE DE FRANCE.
*
ture , très-commode pour les Officiers de guerre
chaffeurs & voyageurs . Il a eu l'honneur de préfenter
la premiere à M. le Duc de Gêvres au mois
de Janvier de l'année 1753. Il a encore inventé
une nouvelle façon de lanternes à reffort
pour les Cavaliers & Voituriers qui marchent la
nuit. On les place fur le devant de la felle en forme
de pistolet , ou contre les attelles du collier
d'un cheval de voiture ; une autre montée fur
une cuirafle , un cavalier la portant derriere lui ,
éclaire ceux qui le ſuivent on trouvera le tout
à jufte prix. Ceux qui fouhaiteront de lui faire
P'honneur de lui commander de l'ouvrage , n'au
ront qu'à lui écrire ; il eft très-accommodant .
E fieur Boudin , Ferblantier , rue de la Tailles
rie , à Beauvais , donne avis au public qu'il
excelle dans la façon des cierges & flambeaux à
reffort , qu'il fabrique depuis plufieurs années. Il
en peut donner des preuves par les envois qu'il à
faits dans toutes les Eglifes du Beauvoifis , Picardie
, Normandie , Ifle de France , Champagne
Lorraine , & autres lieux. Il décore les cierges
pafchals , tels qu'on les lui demande ; il les couvre
d'une belle peinture , femblable à la cire , &
qui ne s'écaille jamais. Il les envoie prêts à s'en
fervir , fournis de bougies parfaites , avec des filieres
de cuivre pour l'ufage defdits cierges ; il
les garantit en tout , & les vend à jufte prix . Il a
trouvé une nouvelle façon de faire cuire , fans
charbon , fans bois & fans eau , un poulet & autres
viandes dans la poche , à cheval , ou en voi
208 MERCURE DE FRANCE.
*
ture , très-commode pour les Officiers de guerre
chaffeurs & voyageurs . Il a eu l'honneur de préfenter
la premiere à M. le Duc de Gêvres au mois
de Janvier de l'année 1753. Il a encore inventé
une nouvelle façon de lanternes à reffort
pour les Cavaliers & Voituriers qui marchent la
nuit. On les place fur le devant de la felle en forme
de pistolet , ou contre les attelles du collier
d'un cheval de voiture ; une autre montée fur
une cuirafle , un cavalier la portant derriere lui ,
éclaire ceux qui le ſuivent on trouvera le tout
à jufte prix. Ceux qui fouhaiteront de lui faire
P'honneur de lui commander de l'ouvrage , n'au
ront qu'à lui écrire ; il eft très-accommodant .
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Résumé : AUTRE.
Boudin, ferblantier à Beauvais, se spécialise dans la fabrication de cierges et flambeaux à refort, produits qu'il vend dans diverses régions comme le Beauvoisis, la Picardie, la Normandie, l'Île-de-France, la Champagne, la Lorraine et d'autres. Il décore les cierges pascals selon les demandes des clients, les couvre d'une peinture imitant la cire et ne s'écaillant jamais, et les livre prêts à être utilisés avec des bougies parfaites et des filières de cuivre. Boudin garantit ses produits et les vend à un prix juste. Il a également inventé une méthode pour cuire un poulet et d'autres viandes sans charbon, bois ni eau, adaptée aux officiers de guerre, chasseurs et voyageurs. Cette invention a été présentée au Duc de Gêvres en janvier 1753. De plus, Boudin a créé des lanternes à refort pour les cavaliers et voituriers, permettant d'éclairer la route la nuit. Ces lanternes sont également vendues à un prix juste. Boudin invite les intéressés à lui passer commande en lui écrivant, assurant une grande accommodance.
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3
p. 57-59
VERS A M. L. C. de *** sur des flambeaux de Saxe qu'elle avoit envoyés mystérieusement à Mme de ***.
Début :
Apollon daignes m'écouter : [...]
Mots clefs :
Flambeaux, Flambeaux de Saxe
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texteReconnaissance textuelle : VERS A M. L. C. de *** sur des flambeaux de Saxe qu'elle avoit envoyés mystérieusement à Mme de ***.
VERS
9 TUE . I
C
" A M. L. C. de *** fur dés flambeaux de
Saxe, qu'elle avoit envoyés myfterienfemeni
à Mme de ***
ཧཱུྃ ; འཛ
A Pollon daignes m'écouter :
Dévoiles-moi certain myftere
Qui commencé à m'inquieter
Et que l'on s'obſtine à me taire.
Mais pour n'être plus ennuyé
Par l'ufage trop imbécille ,
De tourmenter fur ſon trépié
Quelque vieille & laide Sybille ;
Toi-même , parois entouré
De ce pur & brillant nuage ,
Dont l'éclat vif & moderé
Fut toujours d'un heureux préfage ;
Ou pour obtenir des mortels
Plus d'encens & de facrifices
Qu'on n'en offrit fur tes autels
Aux tems fameux des arufpices.
Qu'Eglé , ce chef - d'oeuvre des dieux
Soit l'organe de tes oracles ;
Et tu devras à fes beaux yeux
!!
a
H
10 IU
$ #152
250 oup elono st
515 375'ovno¶
:ov 201 Nos voeux , ton culte & tès miracles
C'en eft fait . Je te vois enfin v ob etwon al anst
C v
18 MERCURE DE FRANCE.
Lui céder tes lauriers , ta lyre;
Et dans les décrets du deſtin
Lui montrer encor Part de lire.
Du Dieu que j'ofois implorer,
Amante rivale & pretreffe ,
Eglé , vous pouvez m'éclairer ,
Et c'eft à vous que je m'adreffe.
Je ne fçais par qui ni comment ,
Hier au foir fur ma toilette
Parut un nouvel ornement
Dont je n'avois pas fait l'emplette.
Ce font deux flambeaux précieur
Et faits d'une élégance extrême
Ou le Saxon induſtrieux
S'eſt encor ſurpaſſé lui-même.
Fixez mon efprit incertain ;
Ne permettez pas que j'ignore
Si ce préfent eft d'une main ,
Ou qui m'offenfe , ou qui m'honore,
Jufqu'à ce jour je n'entends rien
A cette efpece de prodiges
Devinez , mais devinez bien
Eglé ... devinez- bien , vous dis-je.
Un preffentiment affez doux
Sert à me rendre plus tranquille
Je crois que ces flambeaux chez vous
Pouvoient être un meuble inutile.
Dès votre plus jeune faifon ,
Dans le cours de votre carriese
JUIN.
1955. 59
C'eft le flambeau de la raifon
Qui fut toujours votre lumiere ;
Et dans vos regards enchanteurs
Celui de l'amour qui pétille ,
Sans votre aveu dans tous les coeurs ) 200M
Allume les feux dont il brille.
9 TUE . I
C
" A M. L. C. de *** fur dés flambeaux de
Saxe, qu'elle avoit envoyés myfterienfemeni
à Mme de ***
ཧཱུྃ ; འཛ
A Pollon daignes m'écouter :
Dévoiles-moi certain myftere
Qui commencé à m'inquieter
Et que l'on s'obſtine à me taire.
Mais pour n'être plus ennuyé
Par l'ufage trop imbécille ,
De tourmenter fur ſon trépié
Quelque vieille & laide Sybille ;
Toi-même , parois entouré
De ce pur & brillant nuage ,
Dont l'éclat vif & moderé
Fut toujours d'un heureux préfage ;
Ou pour obtenir des mortels
Plus d'encens & de facrifices
Qu'on n'en offrit fur tes autels
Aux tems fameux des arufpices.
Qu'Eglé , ce chef - d'oeuvre des dieux
Soit l'organe de tes oracles ;
Et tu devras à fes beaux yeux
!!
a
H
10 IU
$ #152
250 oup elono st
515 375'ovno¶
:ov 201 Nos voeux , ton culte & tès miracles
C'en eft fait . Je te vois enfin v ob etwon al anst
C v
18 MERCURE DE FRANCE.
Lui céder tes lauriers , ta lyre;
Et dans les décrets du deſtin
Lui montrer encor Part de lire.
Du Dieu que j'ofois implorer,
Amante rivale & pretreffe ,
Eglé , vous pouvez m'éclairer ,
Et c'eft à vous que je m'adreffe.
Je ne fçais par qui ni comment ,
Hier au foir fur ma toilette
Parut un nouvel ornement
Dont je n'avois pas fait l'emplette.
Ce font deux flambeaux précieur
Et faits d'une élégance extrême
Ou le Saxon induſtrieux
S'eſt encor ſurpaſſé lui-même.
Fixez mon efprit incertain ;
Ne permettez pas que j'ignore
Si ce préfent eft d'une main ,
Ou qui m'offenfe , ou qui m'honore,
Jufqu'à ce jour je n'entends rien
A cette efpece de prodiges
Devinez , mais devinez bien
Eglé ... devinez- bien , vous dis-je.
Un preffentiment affez doux
Sert à me rendre plus tranquille
Je crois que ces flambeaux chez vous
Pouvoient être un meuble inutile.
Dès votre plus jeune faifon ,
Dans le cours de votre carriese
JUIN.
1955. 59
C'eft le flambeau de la raifon
Qui fut toujours votre lumiere ;
Et dans vos regards enchanteurs
Celui de l'amour qui pétille ,
Sans votre aveu dans tous les coeurs ) 200M
Allume les feux dont il brille.
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Résumé : VERS A M. L. C. de *** sur des flambeaux de Saxe qu'elle avoit envoyés mystérieusement à Mme de ***.
L'auteur d'une lettre poétique s'adresse à une femme de la haute société, s'interrogeant sur l'origine de deux flambeaux précieux et élégants, fabriqués en Saxe, apparus sur sa toilette sans qu'elle les ait achetés. Elle invoque Pollon et Églé, une figure mythologique, pour obtenir des réponses sur ce mystère. Les flambeaux pourraient être un cadeau d'Églé, qui les aurait envoyés. L'auteur espère que la raison et l'amour, symbolisés par les flambeaux, éclairent son esprit incertain. La lettre se conclut par une réflexion sur la lumière de la raison et de l'amour dans les regards d'Églé.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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