Provenance du texte (27)
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Détail
Liste
Résultats : 27 texte(s)
2
p. 422-426
REPONSE à la Lttre d'un Grammairien de Province sur le Bureau Tipographique, insérée dans le Mercure de Janvier 1731. page 35., écrite de Rennes le 23. Fevrier 1731.
Début :
Entre tant de differens sujets qui font la matiere de votre Mercure, Monsieur [...]
Mots clefs :
Grammairien , Bureau typographique, Invention , Enfants, Éducation, Expérience, Prévention
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texteReconnaissance textuelle : REPONSE à la Lttre d'un Grammairien de Province sur le Bureau Tipographique, insérée dans le Mercure de Janvier 1731. page 35., écrite de Rennes le 23. Fevrier 1731.
REPONSE à la Ettre d'un Grammairien
de Province,sur le Bureau Tipographique,
inserée dans le Mercure de Janvier 1731
page 35. écrite de Rennes le 23. Fevrier
1731.
›
O.
Ntre tant de differens sujets qui font
ENla matiere de votre Mercure , Monsieur
, et qui en rendent la lecture utile
et amusante , il en paroît un depuis quel
que tems dont la nouveauté a , ce semble ,
dû mériter Pattention des Lecteurs qui
aiment le bien public. L'Auteur de cette
ingenieuse invention sentant , comme
on n'en doute pas , l'avantage de son
Bureau
MARS. 1731. 423
Bureau , pouvoit dans l'exposition de son
Systême , ne point tant s'embarasser de
la prévention des hommes , qui seule
peut en surprendre le progrès, et ne point
heurter de front , comme il a fait , la
Métho devulgaire; il n'auroit pas rencon
tré les obstacles ausquels il doit s'atten
dre de la part de ceux qui se sont identi
fiez , comme il dit fort bien dans sa derniere
Lettre avec les anciennes opinions
, lesquelles ont prévalu dans bien
des Provinces jusqu'à present , faute de
mieux.
,
Mettant à part toutes les objections raisonnées
que l'esprit de contradiction , si
naturel à l'homme , et l'amour propre ,
font faire du premier abord , il faut courir
aux experiences. Ce sont- là , si je ne
me trompe , les armes qu'il faut employer
dans ces sortes de combats ; l'Auteur en
presente , reste à sçavoir si elles sont bonnes
, c'est son affaire , et vous en pouvez
mieux juger que nous autres Habitans de
la Province.
Tous les Charlatans , qui jusqu'ici
ont annoncé des nouveautez dans ce genre
, sont tombez d'eux-mêmes ; personne:
n'a pris à tâche de les contrarier , parce
que les absurditez étoient trop manifestes
, et aucun ne produisoit la moindre
experience , l'Auteur du Bureau Ty--
A vj pografique
424 MERCURE DE FRANCE
pographique , dont nous attendons le
dénouement , trouve des gens qui lui disent
, non avant qu'il ait achevé de parler
, ces petits traits de la prévention font
rire le Lecteur ; mais quand on veut les
amplifier par des raisonnemens qui n'ont
ni commencement ni fin , le Lecteur renvoye
le Critique à l'A B C.
Le Grammairien en question devroit
attendre que l'Auteur du Bureau eût tour
dit , qu'il eût donné l'A B C et le Rudiment
Pratique dont il parle , et c'est ce
qu'on doit desirer pour être en état de
juger ; malgré la petite experience que je
fais actuellement , qui est entierement favorable
à l'Auteur , je n'ai point encore
pris de parti ; mais si le reste répond à
ce commencement, on ne peut qu'en bien
augurer ; et je serai avec plaisir au nombre
de ceux qu'il cite pour lui fournir
des armes ; tout homme d'honneur doit
rendre témoignage à la verité , lorsqu'il
est en état de le faire.
Ayant un enfant qui a cû 32. mois le 1 §.
Novembre dernier , et qui ne prononçoit
que le dernier son des mots , je lui fis en
carton un rang de logetes, faute d'ouvriers,
qui pussent faire un Bureau sur l'exposé
que fait l'Auteur dans vos Mercures , je
mis l'étiquette de chaque Lettre , grandes
et petites , au- dessus de chaque Logette
MARS. 1731 42
gette , je les garnis de cartes sur lesquelles
je colai des caracteres que j'avois coupez
d'un côté et d'autre , je me mis à
jouer avec l'enfant , quand il sçût les
voyeles , ce qui se fit du soir au lendemain,
je fus très - surpris de le voir en
quinze jours sûr de toutes ses lettres ; ce
succès me détermina à lui faire un Bureau
tel quel , et maintenant j'en suis aux
sons de la langue dont il n'est pas moins
sûr , et je l'occupe à imprimer des mots
dont il se tire passablement , et qu'il ne
sçauroit cependant encore prononcer. On
ne peut refuser après cela aux judicieuses
refléxions que fait l'Auteur sur la ridicule
prévention où l'on est d'amuser les
enfans à des niaiseries qui ne leur laissent
rien dans la memoire ; celui - ci court
à son Bureau , c'est sa chapelle , et il ne
me paroît pas plus difficile de lui donner
des objets utiles que des Polichinels dont
il ne fera jamais aucun usage. Je ne dis
pas que cette invention puisse être pratiquée
dans un College , je n'en sçais encore
rien ,l'Auteur n'insiste pas là -dessus ;
mais il m'importe peu qu'on l'y reçoive
ou qu'on ne l'y reçoive pas, pourvû que j'y
trouve mon compte et que
l'enfant se
trouve sans y penser débarassé de toutes
les épines qui accompagnent les premiers
principes.
Cette
426 MERCURE DE FRANCE.
Cette ingenieuse Machine qui ne sçauroit
être que l'effet de longues médita
tions , me fait remercier l'Auteur publiquement
et le conjurer de ne se point rebuter
, malgré les vaines déclamations qui
commencent à paroître contre lui , et qui
retombent sur les petits génies remplis
d'eux-mêmes , dont tout le plaisir est de
vouloir faire adopter leur ignorance com
me une science certaine et infaillible . Le
Grammairien , soy - disant, qui s'éleve dans
votre Mercure , devroit avant que d'écrire
, apprendre à penser , et s'il croit avoir
raison , nous démontrer avec politesse
que nous donnons dans l'erreur. Tout
Ecrivain dont le style est grossier , m'est
suspect,et je n'en attends aucune instruc
tion.
Je suis persuadé que l'Auteur trouvera
dans le sein de l'Université de Paris où
sont les Maîtres du bon gout , qui ne
sont occupez qu'à donner une bonne éducation
à la jeunesse , toute la satisfaction
qu'il peut esperer , comme elle a été la
premiere à quitter l'ancienne routine et
à marcher par des chemins plus faciles
pour les jeunes gens , tant qu'elle trouvera
des hommes qui la seconderont et
qui ne dédaigneront pas de s'abaisser pour
faciliter les premiers élemens des Lettres,
elles les favorisera toujours. J'ai l'honneur
d'être , &c.
de Province,sur le Bureau Tipographique,
inserée dans le Mercure de Janvier 1731
page 35. écrite de Rennes le 23. Fevrier
1731.
›
O.
Ntre tant de differens sujets qui font
ENla matiere de votre Mercure , Monsieur
, et qui en rendent la lecture utile
et amusante , il en paroît un depuis quel
que tems dont la nouveauté a , ce semble ,
dû mériter Pattention des Lecteurs qui
aiment le bien public. L'Auteur de cette
ingenieuse invention sentant , comme
on n'en doute pas , l'avantage de son
Bureau
MARS. 1731. 423
Bureau , pouvoit dans l'exposition de son
Systême , ne point tant s'embarasser de
la prévention des hommes , qui seule
peut en surprendre le progrès, et ne point
heurter de front , comme il a fait , la
Métho devulgaire; il n'auroit pas rencon
tré les obstacles ausquels il doit s'atten
dre de la part de ceux qui se sont identi
fiez , comme il dit fort bien dans sa derniere
Lettre avec les anciennes opinions
, lesquelles ont prévalu dans bien
des Provinces jusqu'à present , faute de
mieux.
,
Mettant à part toutes les objections raisonnées
que l'esprit de contradiction , si
naturel à l'homme , et l'amour propre ,
font faire du premier abord , il faut courir
aux experiences. Ce sont- là , si je ne
me trompe , les armes qu'il faut employer
dans ces sortes de combats ; l'Auteur en
presente , reste à sçavoir si elles sont bonnes
, c'est son affaire , et vous en pouvez
mieux juger que nous autres Habitans de
la Province.
Tous les Charlatans , qui jusqu'ici
ont annoncé des nouveautez dans ce genre
, sont tombez d'eux-mêmes ; personne:
n'a pris à tâche de les contrarier , parce
que les absurditez étoient trop manifestes
, et aucun ne produisoit la moindre
experience , l'Auteur du Bureau Ty--
A vj pografique
424 MERCURE DE FRANCE
pographique , dont nous attendons le
dénouement , trouve des gens qui lui disent
, non avant qu'il ait achevé de parler
, ces petits traits de la prévention font
rire le Lecteur ; mais quand on veut les
amplifier par des raisonnemens qui n'ont
ni commencement ni fin , le Lecteur renvoye
le Critique à l'A B C.
Le Grammairien en question devroit
attendre que l'Auteur du Bureau eût tour
dit , qu'il eût donné l'A B C et le Rudiment
Pratique dont il parle , et c'est ce
qu'on doit desirer pour être en état de
juger ; malgré la petite experience que je
fais actuellement , qui est entierement favorable
à l'Auteur , je n'ai point encore
pris de parti ; mais si le reste répond à
ce commencement, on ne peut qu'en bien
augurer ; et je serai avec plaisir au nombre
de ceux qu'il cite pour lui fournir
des armes ; tout homme d'honneur doit
rendre témoignage à la verité , lorsqu'il
est en état de le faire.
Ayant un enfant qui a cû 32. mois le 1 §.
Novembre dernier , et qui ne prononçoit
que le dernier son des mots , je lui fis en
carton un rang de logetes, faute d'ouvriers,
qui pussent faire un Bureau sur l'exposé
que fait l'Auteur dans vos Mercures , je
mis l'étiquette de chaque Lettre , grandes
et petites , au- dessus de chaque Logette
MARS. 1731 42
gette , je les garnis de cartes sur lesquelles
je colai des caracteres que j'avois coupez
d'un côté et d'autre , je me mis à
jouer avec l'enfant , quand il sçût les
voyeles , ce qui se fit du soir au lendemain,
je fus très - surpris de le voir en
quinze jours sûr de toutes ses lettres ; ce
succès me détermina à lui faire un Bureau
tel quel , et maintenant j'en suis aux
sons de la langue dont il n'est pas moins
sûr , et je l'occupe à imprimer des mots
dont il se tire passablement , et qu'il ne
sçauroit cependant encore prononcer. On
ne peut refuser après cela aux judicieuses
refléxions que fait l'Auteur sur la ridicule
prévention où l'on est d'amuser les
enfans à des niaiseries qui ne leur laissent
rien dans la memoire ; celui - ci court
à son Bureau , c'est sa chapelle , et il ne
me paroît pas plus difficile de lui donner
des objets utiles que des Polichinels dont
il ne fera jamais aucun usage. Je ne dis
pas que cette invention puisse être pratiquée
dans un College , je n'en sçais encore
rien ,l'Auteur n'insiste pas là -dessus ;
mais il m'importe peu qu'on l'y reçoive
ou qu'on ne l'y reçoive pas, pourvû que j'y
trouve mon compte et que
l'enfant se
trouve sans y penser débarassé de toutes
les épines qui accompagnent les premiers
principes.
Cette
426 MERCURE DE FRANCE.
Cette ingenieuse Machine qui ne sçauroit
être que l'effet de longues médita
tions , me fait remercier l'Auteur publiquement
et le conjurer de ne se point rebuter
, malgré les vaines déclamations qui
commencent à paroître contre lui , et qui
retombent sur les petits génies remplis
d'eux-mêmes , dont tout le plaisir est de
vouloir faire adopter leur ignorance com
me une science certaine et infaillible . Le
Grammairien , soy - disant, qui s'éleve dans
votre Mercure , devroit avant que d'écrire
, apprendre à penser , et s'il croit avoir
raison , nous démontrer avec politesse
que nous donnons dans l'erreur. Tout
Ecrivain dont le style est grossier , m'est
suspect,et je n'en attends aucune instruc
tion.
Je suis persuadé que l'Auteur trouvera
dans le sein de l'Université de Paris où
sont les Maîtres du bon gout , qui ne
sont occupez qu'à donner une bonne éducation
à la jeunesse , toute la satisfaction
qu'il peut esperer , comme elle a été la
premiere à quitter l'ancienne routine et
à marcher par des chemins plus faciles
pour les jeunes gens , tant qu'elle trouvera
des hommes qui la seconderont et
qui ne dédaigneront pas de s'abaisser pour
faciliter les premiers élemens des Lettres,
elles les favorisera toujours. J'ai l'honneur
d'être , &c.
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Résumé : REPONSE à la Lttre d'un Grammairien de Province sur le Bureau Tipographique, insérée dans le Mercure de Janvier 1731. page 35., écrite de Rennes le 23. Fevrier 1731.
Le texte est une réponse à une lettre publiée dans le Mercure de janvier 1731, où l'auteur discute du Bureau Typographique, une invention récente visant à améliorer l'apprentissage de la lecture et de l'écriture. L'auteur critique l'inventeur pour avoir suscité des préventions inutiles en heurtant les méthodes traditionnelles. Il souligne l'importance des expériences pratiques pour évaluer la validité de cette invention, contrairement aux charlatans précédents qui n'ont pas produit d'expériences convaincantes. L'auteur partage son expérience personnelle avec son enfant, qui a rapidement appris les lettres grâce à une méthode inspirée du Bureau Typographique. Il met en avant l'efficacité de cette méthode et la supériorité des réflexions de l'inventeur par rapport aux méthodes traditionnelles. Il encourage l'inventeur à persévérer malgré les critiques et à chercher le soutien de l'Université de Paris, reconnue pour son engagement envers une éducation de qualité.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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3
p. 823-825
EXTRAIT d'une Lettre, écrite de Rennes, au sujet d'une nouvelle Pompe, pour la plus prompte extinction des Incendies.
Début :
Après avoir travaillé long-temps à la construction de [...]
Mots clefs :
Pompes à incendie, Mécanique, Charpentes
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texteReconnaissance textuelle : EXTRAIT d'une Lettre, écrite de Rennes, au sujet d'une nouvelle Pompe, pour la plus prompte extinction des Incendies.
EXTRAITd'une Lettre , écrite de Rennes, ·
au sujet d'une nouvelle Pompé , pour·la
plus prompte extinction des Incendies.
Près avoir travaillé long- temps à la
construction de plusieurs morceaux
de Mécanique , aussi nouveaux que reconnus utiles dans la pratique ; je me
suis appliqué à construire une Pompe aspirante , et foulante sans Balancier , capable d'éteindre en peu de minutes les
flames de quelque Incendie que ce soit ,
en la maniant adroitement. Elle est por
tative , et un seul homme peut la faire
mouvoir. Feu mon Frere , Officier des
Milices Bourgeoises , qui s'employà utile
Iy
ment
1
824 MERCURE DE FRANCE.
ment lors de l'Incendie general de cetre
Ville , vint à bout par ce moyen,
de sauver entierement son quartier.Ce qui a été
depuis suivi de plusieurs autres experien
ces aussi heureuses , que j'ai faites moimême.La premiere,chez M. de Ligouyer,
Conseiller de ce Parlement ; et tout récemment à la Maison du sieur Perrineau,
près de l'Intendance, où un feu violent s'é
toit pris dans une Cheminée , adhérante
à une Charpente qui joignoit celle de
mon Presbitere. Trois injections de ma.
Pompe l'éteignirent tout- à-fait ; ce qui
fut fait en presense du sieur Abbeille, Ingenieur de la Ville , logé dans la même
maison , lequel admira cette machine et
son succès.
Beaucoup de personnes s'en sont éga- lement servies , avec le même succès ,
pour éteindre des Incendies cachez, dont
il y avoit beaucoup à craindre , et qui
n'ont point cu de suite.
Si cette Pompe , d'autant plus à considerer qu'elle n'est point chargée de res
sorts , construite avec art , dans la simplicité de l'hydraulique , est agréée du public , j'en ferai tenir à Paris , à Padresse
qu'on trouvera bon de me donner. La façon de s'en servir est aussi très-simple ;
la jonction étroite du peu de ressorts quila
AVRIL 1732. 825
a composent , est d'ailleurs à l'épreuves
de l'eau et impenetrable à l'air. Le corps
de la Machine est d'un Métail sonnant et
leger.
Cependant on distribuera de ces Pompes , à Rennes , chez le sieur Bolleret ,
Marchand Planneur, ruë de la Frocassiere,.
lequel donnera en même temps une Instruction imprimée sur la maniere de s'en servir. Leur prix,à Rennes, sera de liv.
et à Paris , de 18 liv. le port compris. J'ai
plusieurs autres Machines et Ouvrages de..
Mécanique , également utiles, que je communiquerai en temps et lieu.
Mon adresse est à M. Bouros , Vicaire
perpetuel de S. Jean , lez Rennes , à son
Presbitere , près l'Intendance.
ARennes en Bretagne ,
lele 2929:1
Fe
vrier 1731.
au sujet d'une nouvelle Pompé , pour·la
plus prompte extinction des Incendies.
Près avoir travaillé long- temps à la
construction de plusieurs morceaux
de Mécanique , aussi nouveaux que reconnus utiles dans la pratique ; je me
suis appliqué à construire une Pompe aspirante , et foulante sans Balancier , capable d'éteindre en peu de minutes les
flames de quelque Incendie que ce soit ,
en la maniant adroitement. Elle est por
tative , et un seul homme peut la faire
mouvoir. Feu mon Frere , Officier des
Milices Bourgeoises , qui s'employà utile
Iy
ment
1
824 MERCURE DE FRANCE.
ment lors de l'Incendie general de cetre
Ville , vint à bout par ce moyen,
de sauver entierement son quartier.Ce qui a été
depuis suivi de plusieurs autres experien
ces aussi heureuses , que j'ai faites moimême.La premiere,chez M. de Ligouyer,
Conseiller de ce Parlement ; et tout récemment à la Maison du sieur Perrineau,
près de l'Intendance, où un feu violent s'é
toit pris dans une Cheminée , adhérante
à une Charpente qui joignoit celle de
mon Presbitere. Trois injections de ma.
Pompe l'éteignirent tout- à-fait ; ce qui
fut fait en presense du sieur Abbeille, Ingenieur de la Ville , logé dans la même
maison , lequel admira cette machine et
son succès.
Beaucoup de personnes s'en sont éga- lement servies , avec le même succès ,
pour éteindre des Incendies cachez, dont
il y avoit beaucoup à craindre , et qui
n'ont point cu de suite.
Si cette Pompe , d'autant plus à considerer qu'elle n'est point chargée de res
sorts , construite avec art , dans la simplicité de l'hydraulique , est agréée du public , j'en ferai tenir à Paris , à Padresse
qu'on trouvera bon de me donner. La façon de s'en servir est aussi très-simple ;
la jonction étroite du peu de ressorts quila
AVRIL 1732. 825
a composent , est d'ailleurs à l'épreuves
de l'eau et impenetrable à l'air. Le corps
de la Machine est d'un Métail sonnant et
leger.
Cependant on distribuera de ces Pompes , à Rennes , chez le sieur Bolleret ,
Marchand Planneur, ruë de la Frocassiere,.
lequel donnera en même temps une Instruction imprimée sur la maniere de s'en servir. Leur prix,à Rennes, sera de liv.
et à Paris , de 18 liv. le port compris. J'ai
plusieurs autres Machines et Ouvrages de..
Mécanique , également utiles, que je communiquerai en temps et lieu.
Mon adresse est à M. Bouros , Vicaire
perpetuel de S. Jean , lez Rennes , à son
Presbitere , près l'Intendance.
ARennes en Bretagne ,
lele 2929:1
Fe
vrier 1731.
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Résumé : EXTRAIT d'une Lettre, écrite de Rennes, au sujet d'une nouvelle Pompe, pour la plus prompte extinction des Incendies.
L'auteur d'une lettre présente une pompe aspirante et foulante sans balancier, conçue pour éteindre rapidement les incendies. Cette pompe, portable et manœuvrable par une seule personne, a démontré son efficacité lors de plusieurs interventions, notamment à Rennes chez M. de Ligouyer et chez le sieur Perrineau. Le sieur Abbeille, ingénieur de la ville, a admiré son succès. La pompe est simple à utiliser, robuste et composée de peu de ressorts étanches à l'eau et à l'air. Son prix est de 16 livres à Rennes et 18 livres à Paris, port inclus. L'auteur propose de distribuer la pompe à Rennes chez le sieur Bolleret, qui fournira une instruction imprimée pour son utilisation. Il mentionne également d'autres machines et ouvrages mécaniques utiles qu'il pourrait communiquer ultérieurement. Pour plus d'informations, l'auteur peut être contacté à l'adresse de M. Bouros, vicaire perpétuel de Saint-Jean, près l'Intendance à Rennes.
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7
p. 133-135
LETTRE A L'AUTEUR DU MERCURE. REMEDE CONTRE L'HYDROPISIE.
Début :
Je crois devoir, Monsieur, vous faire part, par principe de Religion, & par [...]
Mots clefs :
Remède, Cendre, Malade, Hydropisie
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : LETTRE A L'AUTEUR DU MERCURE. REMEDE CONTRE L'HYDROPISIE.
LETTRE A L'AUTEUR DU
MERCURE.
REMEDE CONTRE L'HYDROPISIE .
E Je crois devoir , Monfieur , vous faire
part , par principe de Religion , & par
fenfibilité aux différentes maladies qui
attaquent le corps humain , d'un reméde
que j'ai contre l'hydropifie , efpéce
de maladie à laquelle nos Payfans
de cette Province font extrêmement
fujets. L'expérience heureufe que je
fais de ce reméde m'engage à vous
prier de l'inférer dans votre Mercure ;
rien n'eft plus fimple que ce reméde :
le voici.
On fait faire trois fagots de trois différens
bois , fçavoir de houx , de fureau
& de frefne , tous les trois de poids
égal ; on les brule enſemble , après quoi
on en paffe la cendre par un tamis
bien fin ; on , la met enfuite dans un
134 MERCURE DE FRANCE.
pot ou autre vafe bien couvert. Il faut
obferver qu'il faut couper ces différens
bois dans les deux temps de la féve ,
comme au mois de Mai ou au mois
d'Août , & les bruler auffitôt qu'ils font
coupés. Comme on a beaucoup de peine
à allumer ces bois verts je me fers
d'un réchaud rempli de braife que je
mets fous ces bois pour les allumer. Dès
que le feu eft bien pris , on retire le
réchaud avec la braize qui y étoit , afin
qu'il n'entre rien d'étranger dans la cen
dre . Il faut obferver que pour bien faire
confommer cette cendre , on a foin ,
après que tous les bois font brulés , de
la raffembler dans un tas ; on la couvre
enfuite , & on la laiffè dans la cheminée
l'efpace de trente- fix heures au
moins , enfuite on la paffe par le tamis
le plus fin. On donne au malade le poids
d'un liard de cette cendre dans une demie
chopine de vin blanc , que l'on répand
dans un vafe de terre ou autre ,
pourvu qu'il ne foit point de bois, parce
que cette cendre s'y attacheroit ; on la
mêle de même avec un inftrument qui
ne foit point de bois , après quoi on
donne le tout à boire au malade que
l'on a foin de bien couvrir , afin de le
faire fuer ; & trois ou quatre heures
AVRIL. 1763. 135
après on lui donne un potage. Il fautrecommander
au malade de n'ufer ni
de lait , ni de galette , ou autre nourriture
groffière, pendant cinq ou fix mois.
Ce reméde peut fe répéter jufqu'à trois
fois , pourvu que l'on laiffe huit jours
d'intervalle entre chaque prife. Voilà ,
Monfieur , le reméde dont j'ai cru devoir
vous inftruire ; il feroit inutile pour
une hydropifie de poitrine formée, mais
pour toute autre efpéce d'hydropific il
eft excellent , & je l'éprouve tous les
jours avec le plus grand fuccès.
J'ai l'honneur d'être , & c.
DULAS , Gentilhomme de Rennes en Bretagne..
MERCURE.
REMEDE CONTRE L'HYDROPISIE .
E Je crois devoir , Monfieur , vous faire
part , par principe de Religion , & par
fenfibilité aux différentes maladies qui
attaquent le corps humain , d'un reméde
que j'ai contre l'hydropifie , efpéce
de maladie à laquelle nos Payfans
de cette Province font extrêmement
fujets. L'expérience heureufe que je
fais de ce reméde m'engage à vous
prier de l'inférer dans votre Mercure ;
rien n'eft plus fimple que ce reméde :
le voici.
On fait faire trois fagots de trois différens
bois , fçavoir de houx , de fureau
& de frefne , tous les trois de poids
égal ; on les brule enſemble , après quoi
on en paffe la cendre par un tamis
bien fin ; on , la met enfuite dans un
134 MERCURE DE FRANCE.
pot ou autre vafe bien couvert. Il faut
obferver qu'il faut couper ces différens
bois dans les deux temps de la féve ,
comme au mois de Mai ou au mois
d'Août , & les bruler auffitôt qu'ils font
coupés. Comme on a beaucoup de peine
à allumer ces bois verts je me fers
d'un réchaud rempli de braife que je
mets fous ces bois pour les allumer. Dès
que le feu eft bien pris , on retire le
réchaud avec la braize qui y étoit , afin
qu'il n'entre rien d'étranger dans la cen
dre . Il faut obferver que pour bien faire
confommer cette cendre , on a foin ,
après que tous les bois font brulés , de
la raffembler dans un tas ; on la couvre
enfuite , & on la laiffè dans la cheminée
l'efpace de trente- fix heures au
moins , enfuite on la paffe par le tamis
le plus fin. On donne au malade le poids
d'un liard de cette cendre dans une demie
chopine de vin blanc , que l'on répand
dans un vafe de terre ou autre ,
pourvu qu'il ne foit point de bois, parce
que cette cendre s'y attacheroit ; on la
mêle de même avec un inftrument qui
ne foit point de bois , après quoi on
donne le tout à boire au malade que
l'on a foin de bien couvrir , afin de le
faire fuer ; & trois ou quatre heures
AVRIL. 1763. 135
après on lui donne un potage. Il fautrecommander
au malade de n'ufer ni
de lait , ni de galette , ou autre nourriture
groffière, pendant cinq ou fix mois.
Ce reméde peut fe répéter jufqu'à trois
fois , pourvu que l'on laiffe huit jours
d'intervalle entre chaque prife. Voilà ,
Monfieur , le reméde dont j'ai cru devoir
vous inftruire ; il feroit inutile pour
une hydropifie de poitrine formée, mais
pour toute autre efpéce d'hydropific il
eft excellent , & je l'éprouve tous les
jours avec le plus grand fuccès.
J'ai l'honneur d'être , & c.
DULAS , Gentilhomme de Rennes en Bretagne..
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Résumé : LETTRE A L'AUTEUR DU MERCURE. REMEDE CONTRE L'HYDROPISIE.
Dans une lettre adressée à l'éditeur du Mercure, un auteur partage un remède contre l'hydropisie, une maladie courante dans sa province. Le traitement consiste à brûler trois fagots de bois de houx, de sureau et de frêne, coupés en mai ou en août, puis à tamiser la cendre obtenue. Cette cendre est mélangée à du vin blanc et administrée au malade, qui doit être bien couvert pour transpirer. Après quelques heures, un potage est donné au patient, qui doit éviter le lait et les aliments grossiers pendant cinq à six mois. Le traitement peut être répété jusqu'à trois fois, avec un intervalle de huit jours entre chaque prise. L'auteur précise que ce remède est efficace pour toutes les formes d'hydropisie sauf celle de la poitrine. Il se présente comme Dulas, gentilhomme de Rennes en Bretagne.
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Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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8
p. 73
AUTRE.
Début :
Noms d'une belle-mère & de sa belle-fille, [...]
Mots clefs :
Sarah et Rachel
9
p. 60
ÉNIGMES A Mlle Cl... de la Gr..... à Rennes.
Début :
De la nature heureux présent, [...]
Mots clefs :
Son
19
p. 59-60
LOGOGRYPHE.
Début :
On n'est pas, pour porter le même nom, parent ; [...]
Mots clefs :
Carte géographique
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texteReconnaissance textuelle : LOGOGRYPHE.
LOGOGRYPΗ Ε.
Οn n'eſt pas, pour porter lemême nom, parent;
Dans une foire il eſt des ânes , plus de cent ,
Qui s'appellent Martin & qui ne ſont pas freres :
Mais ce ne font pas là , dira-t- on , vos affaires .
Soit, je viens donc à mon objet
Et pafle tout de tuite au fait.
Nous ſommes deux qui nous nommons de
même :
L'une , de petitefle extrême ,
Quel'art imagina pour ſoulager l'ennui ,
Eſt fort à la mode aujourd'hui ;
Elle enrichit les uns des dépouilles des autres ;
Et rendant ces derniers plus gueux que les Apôtres
,
Elle les fait aller , ſans âne, ni cheval ,
Sur un triſte grabat mourir à l'Hôpital.
Pour moi d'humeur à cela bien contraire ,
Etd'un tout autre caractere ,
Şans vider le gouflet , j'orne & remplis l'esprit
De quiconque pour guide auprès de lui me prit.
:
Cvj
60 MERCURE DE FRANCE.
Et quand tous deux nous ſommes face à face ,
Jele fais voyager ſans fortir de ſa place ,
Et lui fais parcourir d'immenſes régions ,
Différentes de moeurs & de religions .
Mais foyons debon compte , & fans faire la fiere ,
Je conviens qu'avec la premiere ,
Ayant même origine , elle & moi ſommes foeurs
Qu'au berceau nous avons eu les mêmes Auteurs :
Mais nos emplois ont wis bien de la différence
Entre nous deux ; j'ai donné dans la ſcience ,
Et ma petite foeur dans la frivolité ,
Dans les hafards & la futilité.
Cinq pieds font toute ma machine :
Mais tu me tiens déjà , Lecteur , je m'imagine.
Je t'offre une arme en uſage autrefois ;
Un certain animal qui me ronge par fois ;
Ce qui très-aifément s'apperçoit ſur la neige ;
Liaiſon du diſcours qu'on apprend au College;
Synonyme d'eſpece ; & morceau dans le corps ,
Qui , lorſqu'il s'enfle , empêche d'aller fort.
ARennes Par M. de L. G.
Οn n'eſt pas, pour porter lemême nom, parent;
Dans une foire il eſt des ânes , plus de cent ,
Qui s'appellent Martin & qui ne ſont pas freres :
Mais ce ne font pas là , dira-t- on , vos affaires .
Soit, je viens donc à mon objet
Et pafle tout de tuite au fait.
Nous ſommes deux qui nous nommons de
même :
L'une , de petitefle extrême ,
Quel'art imagina pour ſoulager l'ennui ,
Eſt fort à la mode aujourd'hui ;
Elle enrichit les uns des dépouilles des autres ;
Et rendant ces derniers plus gueux que les Apôtres
,
Elle les fait aller , ſans âne, ni cheval ,
Sur un triſte grabat mourir à l'Hôpital.
Pour moi d'humeur à cela bien contraire ,
Etd'un tout autre caractere ,
Şans vider le gouflet , j'orne & remplis l'esprit
De quiconque pour guide auprès de lui me prit.
:
Cvj
60 MERCURE DE FRANCE.
Et quand tous deux nous ſommes face à face ,
Jele fais voyager ſans fortir de ſa place ,
Et lui fais parcourir d'immenſes régions ,
Différentes de moeurs & de religions .
Mais foyons debon compte , & fans faire la fiere ,
Je conviens qu'avec la premiere ,
Ayant même origine , elle & moi ſommes foeurs
Qu'au berceau nous avons eu les mêmes Auteurs :
Mais nos emplois ont wis bien de la différence
Entre nous deux ; j'ai donné dans la ſcience ,
Et ma petite foeur dans la frivolité ,
Dans les hafards & la futilité.
Cinq pieds font toute ma machine :
Mais tu me tiens déjà , Lecteur , je m'imagine.
Je t'offre une arme en uſage autrefois ;
Un certain animal qui me ronge par fois ;
Ce qui très-aifément s'apperçoit ſur la neige ;
Liaiſon du diſcours qu'on apprend au College;
Synonyme d'eſpece ; & morceau dans le corps ,
Qui , lorſqu'il s'enfle , empêche d'aller fort.
ARennes Par M. de L. G.
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21
p. 61-62
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Début :
Je suis, dans tous les tems, un meuble très-commode ; [...]
Mots clefs :
Rideau
25
p. 202-203
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Début :
Tandis que parcourant l'empire de Neptune, [...]
Mots clefs :
Corsaire
26
p. 55-56
LOGOGRYPHE.
Début :
Admire, ami Lecteur, l'inconstance du sort : [...]
Mots clefs :
Bronze
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