donnez, on a
sceu que
les deux Discours qui ont
Concouru sur cette mesme
matiere, estoient, l'un de Mcj l'AbbéRaguenet,& l'autre
de MrdeClervillç. Ils mentent tent l'un &c l'autreJde grandes louanges, ayant écrit
d'une maniérétres-noble, &
faitleportrait delaPatience
Chrestienne avec des traits
vifs qui la font aimer. Le
sujetsque Mrs de l'Academie
avoient donné pour le Prix
de Poësie,estoit l'éducation
de laNoblesse dans lesEcoles des Gentilshommes, &
dans la Maison de S. Cir,
Vous seriez contente de la
,.
--, - -,
-'
mianiere dont Mademoisel
le des Houlieres l'a traité»
quand mesme l'estime que
vous avez pour son nom &
l'interest que vous devez
prendre à tout ce qui fait ]
honneur à vostre Sexe, ne ]
vous engageroient pasà IirCJf
c.et Ouvrage avec plaisir.
ODE
Sur le foin que le Roy prend 4^ l'éducation da la Noblesse. T Oy, par qui les"Mortelsretî*
dent leurs noms célébrés,
Toy, quej'invoque icy pour la pre*
miere fois,
De mon ejprit confus dissipe les ter
nebres,
Etfoutiens ma timide voix,
teprojet queje faiscftbardy ,jâ
l'avoue
,
Il auroit effrayé le Pdfieur de Man.
touë
Etj'en connois tout le danger.
Mais9 Apollon, par toy si je fuk
inspirée
)
MesVerspourront desifens égaler
laduréei
Hasse-toy
,
viens m'snconwer*
»i,tf¿ dujour, tu me dois lesecours
que j'implore3
C'eficeHérossigrand,sicraint dans
irnivers,
te Protecteur des Arts, LOVIS que
l'on adose
,
[Fers.
Jî>ueje veux chanter dans mes
pepuis que chaque jour lufirs du
fein de l'onde,
1y n'as rien veu d'égal dans l'un
& l'autre monde,
Nysidigne dufoindesDieux.
,C'ejl peu pour enparler qu'un lan.
gageordinaire,
,
Etpour le bien louer, ce n-efipojnt
IlJlèZftire
Dés que l'on pourra faire mieux,
#
Ilsçait que triompher des erreurs &
desvices,
Répandre la terreur du Gange aux
flots glacez,
Elever en tous lieux de pompeux
Edifices,
Tour ungrandRoyn'efipas assiz.
Jî>uilfaut pourbien remplir cesi.
1
cre caraftere,
ght'au dessein d'arracherfin Peuple
-
a
la misere,
Cedent tous les autres projets,
Et que,quelque fierté que le Trône
demande,
bllfaut à tous momens quesa bonté
1 le rende
t
Le PeredetousifesSujets.
(1 peine a-t-il calme les troubles de
la Terre,
i
J^ue cefage Héros consulte avec la
Paix,
Les moyens deffacer les horreurs de
la Guerre
Par de mémorables bienfaits.
Il dérobe les cœursdesa jeune Nobkjji
Aux funefiesappas d'une indigne
molejfi
>
Compagne d'un trop long repos.
"France,quelsfoins pour toy prend'
ton au^ufieMaifire !
Ils s'en vont pourjamaisdans to& s
finfairenaifire
Vn nombre injiny de Heros.
Il établitpour eux des EcolesJille
vantes ( les mœurs\ ( Ou l'on régléa la sots le couUge &Î
D'où l'en les fait entrer dans
cesn
Mutes brillantes
G)ui menent aux plus grands
honncttrs.
On leur enseigne l'art de forcer des
murailles,
De bien asseoir un Camp3 de gagner
des batailles,
Etdedéfendre des remparts.
Dignes de commander au sortir de
l'enfance
,
-
ils verront Iii Victoireattachée à U
Erancê
Nefkivre que. fis Etendars?
Tel cet Eflre infinydonï LuFIS *cfil'Image,
Par lesifcrets ?effortsd'un pouvoir
,
atie,
Des dufferënspérils ou la mifire Desgage en-
»
1
SceutdcVvnrfion'Peuple
élu.
Long-tempsdans un Defiertfous de
fidelles Guides
il conduisitsespas vers les Vertus
solides,
Sources des grdndes allions,
Mtquand ileut acquis deparfaites
lumieresy
Il luyfîtfubjuguerdesNations entieres,
Terreur des autres Nations
Hais cyejt peu pour LOVIS d'élever
dansses Places
Les Fils de tantdevieux &sidelies
Guerriers,
.!<!!,i dans les champs de Mars
J
en
rnarchantsurses traces,
Ontfait des moiffins de lauriers,
four
feurs
Filles il montre autant de *
prévoyance
VMSmarne l'afilefiacrej]u'ildonne à l'in*
Contre tout ce qui la détruit;
Htpar les foins pieux d'une illufire
perflnne,
£)ue le Sort oHtrAgea, que la Vertu
couronne,
Vnsi beau dejjeinfut conduit.
Dans unsuperbe enclos ou lAflgeffi
habite,
Ou l'on fuit des rertus le sentier
épineux
,
D'un âge plein d'erreursmonfoiblc
Sexe évite
Les égarements dangereux.
D'enfans infortunez cent Familles
chargées,
Du foin de Uspourvoirse trouvent
fiulagées,
Jpjtelsecourscontreunfortingrat?
Pdr luy ce Héros paye en couronnant
leurspeines-
Lepingdont leurs AJeux ont épuisé
leurs veines
Tour la défense de l'Etat.
.dinfi dans les jardins l'on voit de
jeunes Plantes,
JZfu'on ne peut conserver que par
desfoins divers)
Vivre cf;. croiflre à l'abry des ardeurs
violentes
,
Etde la rigueurdes Hyvers.
far une habile main sans ceJlè cultivées
,
Et d'une eau vive dépure au besoin
abreuvées
,
Ellesflettriflènt dans leur temps:
Tandis qu'a la inercy des fatfons
orageuses
•
, Les autres au milieu des. campagxçs
pierrcùfes
Se flêtriffint dés leurPrintemps.
Mais quel brillant éclairvient de frâperma veuë!
.f<!!.i m'appelle? qu'entensje? &
qtt'efi-cequeje v»y?
Mon cœur efi transportéd'une joye
inconnue
,
,Zteets font ces presages pour
moy ?
Ne m'annoncent-ils point que je
verray la cheute
Des celebresRivaux avec qui je disi
pute
L'honneur de la lice où je cours?
.f<!je de gloire & quel prix! Ji le
Ciel me l'envoyé
>
Le Portrait de LOVIS à mes regards
en proye
Les occupera tousles jours.