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Liste
1
p. 225-229
LES PROCÉDÉS CONTRE LES USAGES, Ou Réponse à la Lettre de la Dame de l'Orient.
Début :
Vous avez bien raison, Monsieur, de trouver le procédé d'Ulalie contre [...]
Mots clefs :
Ulalie, Usages, Époux, Honneur, Raison, Bonheur, Procédés
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texteReconnaissance textuelle : LES PROCÉDÉS CONTRE LES USAGES, Ou Réponse à la Lettre de la Dame de l'Orient.
LES PROCÉDÉS
CONTRE LES USAGES ,
Ou Réponse à la Lettre de la Dame de
l'Orient.
Vous avez bien raifon , Monfieur , de ,
trouver le procédé d'Ulalie contre les ufages.
Il eft unique ; mais il étonne , & il
mérite les plus grands éloges. Puifqu'elle
vous a fait le confident de cette aventure ,
vous devez , Monfieur , raffurer fa délicateffe
, en rendant ma Lettre publique.
Il est vrai que je lui ai envoyé à l'Orient
la caffette dont elle fe plaint . Il l'eft encore
que les bijoux en valent plus de 30000 liv.
Le fieur Pierre les a fournis , on peut le
lui demander. Il n'eft pas moins vrai que
j'y ai joint une bourfe de 750 louis , &
KY
216 MERCURE DE FRANCE.
mon portrait mais il ne l'eft pas que j'aie
eu des vues qui puiffent l'offenfer. Expliquons
ce myftere.
Il y a bien des années que je fuis l'ami
'de fon mari. Il vint à Paris , il y a peu de
mois ; je l'y vis tous les jours , & tous les
jours il me parloit de la divine Ulalie. Il
en eft l'époux , il en eft l'amant ; il le dit ,
il le penfe. Il fçait qu'elle eft la plus belle
des femmes , & il la croit la plus tendre &
la plus vertueufe des époufes. Je dis , il la
croit , puifqu'en en effet il eft occupé de
ce fentiment jufqu'au foupçon , & ce foupçon
eft l'unique peine qui traverſe fon
bonheur. Je l'ai voulu détruire , & je n'ai
pu y réuffir. C'étoit , me difoit- il , une
fantaisie de Marin , qu'il vouloit diffiper
en l'approfondiffant. Pour cet effet , il
imagina de lui donner des bijoux , de l'or
& mon portrait , à qui il fit l'honneur de
donner la préférence. L'idée d'un envoi
mystérieux lui parut brillante ; elle ne
pouvoit annoncer qu'un Amant magnifique
, difcret & délicat. Il penfa bien qu'elle
ne le foupçonneroit pas d'être l'auteur
d'une pareille galanterie ; elle est trop
contre les procédés ordinaires aux maris.
Il fit dépendre fon bonheur de la réception
qu'elle feroit à ce préfent , & enfin il
exigea de mon amitié que je n'en ferois
SEPTEMBRE . 1757. 227
l'envoi que lorsqu'il feroit fur mer ; car
il voulut encore favorifer la féduction
par fon éloignement. Voilà l'origine de
cette caffette. Je l'ai envoyée avec les précautions
qu'il m'avoit fuggérées. Ulalie l'a
reçue. Mais quel dénouement ! que ne
puis-je le faire fçavoir à mon ami ! Il reviendra
peut- être bientôt. Je lui laifferois
bien le plaifir de faire connoître au tendre
objet de fon amour , qu'il eft l'auteur du
préfent : mais elle menace de vous le confier
, Monfieur , & j'ai cru devoir lui donner
un éclairciffement qui la raffurera , La
caffette lui appartient : elle doit la garder ,
& elle le fera avec plaifir.
Il me reste un embarras dont j'aurai peine
à me tirer. Sans avoir l'honneur de connoître
la charmante Ulalie , je prévois
qu'elle trouvera cet envoi un outrage. Un
foupçon en eft le motif, un foupçon eft un
crime : el le voudra s'en venger ; & fur qui ?
Voilà mon embarras : avec toute autre , il
n'y en auroit aucun . On fe venge fur un
mari : voilà l'ufage. Mais avec elle , on ne
peut compter fur les ufages les plus anciens.
& les plus fuivis. Elle pardonnera à l'époux,
& fa colere tombera fur moi . Si elle me
fait cette injuftice , mon ami m'en fera
raifon ou il me procurera les occafions de
lui faire ma cour , ou je romps avec lui ;
K vj
228 MERCURE DE FRANCE.
c'eſt le feul moyen que je veux employer
pour prévenir une haine injufte. Que la
belle Ulalie foit de bonne foi. Si j'avois.
réuffi à détruire les foupçons du Marin ,
la caffette & les bijoux feroient encore
chez le fieur Pierre. Me le pardonneroitelle
? Non fans doute , & elle auroit raifon.
On ne s'eft jamais avifé d'empêcher
un mari de donner 50000 liv . à fa femme.
Quel que foit le but d'un pareil don , il
flatte toujours , & elle paroît trop dévouée
aux procédés contre les ufages pour n'être
pas enchantée de celui-ci.
:
Je l'avertis encore qu'elle doit garder
mon portrait jufqu'au retour de fon mari.
Il eft intéreffant qu'il le voie il croiroit
peut -être que j'en aurois fubftitué quelqu'autre.
Il avoit décidé pour le mien :
enfin c'étoit un article de fa fantaifie . Mais.
qu'elle ne s'en allarme pas ; je lui promets:
de ne pas croire cette démarche une faveur .
J'ai le fien ; je le vois tous les jours , fans
qu'elle ait fujet de s'en fcandalifer . Je ne
me fuis pas encore mis dans l'efprit que ce
pouvoit être une faveur. Son mari me l'a
donné pour me prouver l'étendue de fon
bonheur. Mais pour prévenir toutes difcuffions
fur ces portraits , j'aurai l'honneur
de lui dire que je dois aller à l'Orient dès
que mon ami fera de retour , & il décidera
SEPTEMBRE. 1757. 229
de leur fort . Je fçais qu'il ne doit appartenir
qu'à elle d'en décider : mais ferat'elle
la feule à laquelle il foit permis d'avoir
des procédés finguliers ? Je veux tenir
de fon mari le bonheur de la voir , de la
connoître & de l'aimer. Je ne veux pas en
attendre celui de lui plaire , à moins qu'elle
ne l'exige . Je me promets bien de lui obéir
avec une attention fcrupuleufe ; & fi elle
aime les procédés contre les ufages , j'ent
aurai toujours autant qu'elle le defirera .
J'ai l'honneur d'être , & c.
Paris , le Août 1757.
ALZIDOR.
Ulalie me permettra de lui cacher mon
nom , jufqu'à ce que je fois raffuré contre
fa haine. Qu'elle me laiffe entrevoir mon
pardon , je vole à l'Orient : je lui livre le
coupable avant le retour de fon mari , &
j'ofe l'affurer qu'il me verra chez lui avec
un plaifir extrême . Il eft d'ufage d'être le
complaifant de l'époux d'une femme dont
on veut mériter les bontés.Ce fera encore un
procédé qu'elle n'aura pas à me reprocher.
CONTRE LES USAGES ,
Ou Réponse à la Lettre de la Dame de
l'Orient.
Vous avez bien raifon , Monfieur , de ,
trouver le procédé d'Ulalie contre les ufages.
Il eft unique ; mais il étonne , & il
mérite les plus grands éloges. Puifqu'elle
vous a fait le confident de cette aventure ,
vous devez , Monfieur , raffurer fa délicateffe
, en rendant ma Lettre publique.
Il est vrai que je lui ai envoyé à l'Orient
la caffette dont elle fe plaint . Il l'eft encore
que les bijoux en valent plus de 30000 liv.
Le fieur Pierre les a fournis , on peut le
lui demander. Il n'eft pas moins vrai que
j'y ai joint une bourfe de 750 louis , &
KY
216 MERCURE DE FRANCE.
mon portrait mais il ne l'eft pas que j'aie
eu des vues qui puiffent l'offenfer. Expliquons
ce myftere.
Il y a bien des années que je fuis l'ami
'de fon mari. Il vint à Paris , il y a peu de
mois ; je l'y vis tous les jours , & tous les
jours il me parloit de la divine Ulalie. Il
en eft l'époux , il en eft l'amant ; il le dit ,
il le penfe. Il fçait qu'elle eft la plus belle
des femmes , & il la croit la plus tendre &
la plus vertueufe des époufes. Je dis , il la
croit , puifqu'en en effet il eft occupé de
ce fentiment jufqu'au foupçon , & ce foupçon
eft l'unique peine qui traverſe fon
bonheur. Je l'ai voulu détruire , & je n'ai
pu y réuffir. C'étoit , me difoit- il , une
fantaisie de Marin , qu'il vouloit diffiper
en l'approfondiffant. Pour cet effet , il
imagina de lui donner des bijoux , de l'or
& mon portrait , à qui il fit l'honneur de
donner la préférence. L'idée d'un envoi
mystérieux lui parut brillante ; elle ne
pouvoit annoncer qu'un Amant magnifique
, difcret & délicat. Il penfa bien qu'elle
ne le foupçonneroit pas d'être l'auteur
d'une pareille galanterie ; elle est trop
contre les procédés ordinaires aux maris.
Il fit dépendre fon bonheur de la réception
qu'elle feroit à ce préfent , & enfin il
exigea de mon amitié que je n'en ferois
SEPTEMBRE . 1757. 227
l'envoi que lorsqu'il feroit fur mer ; car
il voulut encore favorifer la féduction
par fon éloignement. Voilà l'origine de
cette caffette. Je l'ai envoyée avec les précautions
qu'il m'avoit fuggérées. Ulalie l'a
reçue. Mais quel dénouement ! que ne
puis-je le faire fçavoir à mon ami ! Il reviendra
peut- être bientôt. Je lui laifferois
bien le plaifir de faire connoître au tendre
objet de fon amour , qu'il eft l'auteur du
préfent : mais elle menace de vous le confier
, Monfieur , & j'ai cru devoir lui donner
un éclairciffement qui la raffurera , La
caffette lui appartient : elle doit la garder ,
& elle le fera avec plaifir.
Il me reste un embarras dont j'aurai peine
à me tirer. Sans avoir l'honneur de connoître
la charmante Ulalie , je prévois
qu'elle trouvera cet envoi un outrage. Un
foupçon en eft le motif, un foupçon eft un
crime : el le voudra s'en venger ; & fur qui ?
Voilà mon embarras : avec toute autre , il
n'y en auroit aucun . On fe venge fur un
mari : voilà l'ufage. Mais avec elle , on ne
peut compter fur les ufages les plus anciens.
& les plus fuivis. Elle pardonnera à l'époux,
& fa colere tombera fur moi . Si elle me
fait cette injuftice , mon ami m'en fera
raifon ou il me procurera les occafions de
lui faire ma cour , ou je romps avec lui ;
K vj
228 MERCURE DE FRANCE.
c'eſt le feul moyen que je veux employer
pour prévenir une haine injufte. Que la
belle Ulalie foit de bonne foi. Si j'avois.
réuffi à détruire les foupçons du Marin ,
la caffette & les bijoux feroient encore
chez le fieur Pierre. Me le pardonneroitelle
? Non fans doute , & elle auroit raifon.
On ne s'eft jamais avifé d'empêcher
un mari de donner 50000 liv . à fa femme.
Quel que foit le but d'un pareil don , il
flatte toujours , & elle paroît trop dévouée
aux procédés contre les ufages pour n'être
pas enchantée de celui-ci.
:
Je l'avertis encore qu'elle doit garder
mon portrait jufqu'au retour de fon mari.
Il eft intéreffant qu'il le voie il croiroit
peut -être que j'en aurois fubftitué quelqu'autre.
Il avoit décidé pour le mien :
enfin c'étoit un article de fa fantaifie . Mais.
qu'elle ne s'en allarme pas ; je lui promets:
de ne pas croire cette démarche une faveur .
J'ai le fien ; je le vois tous les jours , fans
qu'elle ait fujet de s'en fcandalifer . Je ne
me fuis pas encore mis dans l'efprit que ce
pouvoit être une faveur. Son mari me l'a
donné pour me prouver l'étendue de fon
bonheur. Mais pour prévenir toutes difcuffions
fur ces portraits , j'aurai l'honneur
de lui dire que je dois aller à l'Orient dès
que mon ami fera de retour , & il décidera
SEPTEMBRE. 1757. 229
de leur fort . Je fçais qu'il ne doit appartenir
qu'à elle d'en décider : mais ferat'elle
la feule à laquelle il foit permis d'avoir
des procédés finguliers ? Je veux tenir
de fon mari le bonheur de la voir , de la
connoître & de l'aimer. Je ne veux pas en
attendre celui de lui plaire , à moins qu'elle
ne l'exige . Je me promets bien de lui obéir
avec une attention fcrupuleufe ; & fi elle
aime les procédés contre les ufages , j'ent
aurai toujours autant qu'elle le defirera .
J'ai l'honneur d'être , & c.
Paris , le Août 1757.
ALZIDOR.
Ulalie me permettra de lui cacher mon
nom , jufqu'à ce que je fois raffuré contre
fa haine. Qu'elle me laiffe entrevoir mon
pardon , je vole à l'Orient : je lui livre le
coupable avant le retour de fon mari , &
j'ofe l'affurer qu'il me verra chez lui avec
un plaifir extrême . Il eft d'ufage d'être le
complaifant de l'époux d'une femme dont
on veut mériter les bontés.Ce fera encore un
procédé qu'elle n'aura pas à me reprocher.
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Résumé : LES PROCÉDÉS CONTRE LES USAGES, Ou Réponse à la Lettre de la Dame de l'Orient.
Dans la lettre intitulée 'LES PROCÉDÉS CONTRE LES USAGES, Ou Réponse à la Lettre de la Dame de l'Orient', l'auteur Alzidor répond à une accusation de la dame Ulalie concernant un cadeau qu'elle a reçu. Alzidor explique qu'il a envoyé à Ulalie une cassette contenant des bijoux d'une valeur de plus de 30 000 livres et une bourse de 750 louis, ainsi que son portrait. Ces présents ont été envoyés à la demande du mari d'Ulalie, qui souhaitait dissiper ses soupçons sur la fidélité de sa femme. Le mari, ami d'Alzidor, a imaginé ce geste pour prouver son amour et sa confiance en Ulalie. Alzidor assure qu'il n'avait aucune intention malveillante et qu'il a agi par amitié pour le mari. Il exprime son embarras face à la possible réaction d'Ulalie, qui pourrait voir cet envoi comme un outrage. Alzidor prévoit de se rendre à l'Orient pour clarifier la situation et éviter toute haine injustifiée. Il promet de respecter les décisions d'Ulalie concernant les portraits et de se comporter en complaisant du mari, conformément aux usages.
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2
p. 230-231
VERS à Madame Vien, sur sa réception à l'Académie royale de Peinture & de Sculpture.
Début :
O d'un illustre époux, compagne illustre & sage, [...]
Mots clefs :
Illustre, Mérite
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : VERS à Madame Vien, sur sa réception à l'Académie royale de Peinture & de Sculpture.
VERS à Madame Vien , fur fa réception
à l'Académie royale de Peinture & de
Sculpture .
Od'un illuftre époux , compagne illuftre & fage,
Souffrez qu'au vrai mérite offrant un pur hommage
,
J'apprenne à l'univers que vos fenfibles coeurs
Sont unis par l'amour , les talens & les moeurs.
Le flambeau de l'Hymen éclaire de ſes flammes
Les noeuds dont les vertus ont enchaîné vos ames ;
Et pour les refferrer & les rendre éternels ,
Apollon vous a ceints de lauriers immortels.
Les équitables Dieux vous devoient l'un à l'autre.
Vous méritez fon coeur , il mérite le vôtre :
Au milieu des fuccès , fon air modefte & doux
Défarme de fon art tant de rivaux jaloux :
Votre ton enchanteur eft la tendre harmonie ,
Dont vous calmez la haine & confolez l'envie ;
Et votre fexe enfin de fon fexe ennemi ,
S'émeut à votre aſpect & devient votre ami .
Tandis que fon pinceau conduit par la nature ,
Séduit nos yeux furpris d'une douce impofture ,
Autour des papillons que peint fur le vélin
Des plus riches couleurs votre légere main ,
De mille papillons l'effain court & voltige ,.
Va , revient & retourne , & s'empreffe , & s'afflige
SEPTEMBRE . 1757. 231
Du deftin qui retient tous ces infortunés ,
Libres enfans de l'air , fous la glace enchaînés .
Mais que fert après tout que ma Mufe animée
Chante vos tendres feux ; déja la Renommée
Dans fon Temple a placé , ſous le même palmier,
Vos noms entrelaffés de myrthe & de laurier .
à l'Académie royale de Peinture & de
Sculpture .
Od'un illuftre époux , compagne illuftre & fage,
Souffrez qu'au vrai mérite offrant un pur hommage
,
J'apprenne à l'univers que vos fenfibles coeurs
Sont unis par l'amour , les talens & les moeurs.
Le flambeau de l'Hymen éclaire de ſes flammes
Les noeuds dont les vertus ont enchaîné vos ames ;
Et pour les refferrer & les rendre éternels ,
Apollon vous a ceints de lauriers immortels.
Les équitables Dieux vous devoient l'un à l'autre.
Vous méritez fon coeur , il mérite le vôtre :
Au milieu des fuccès , fon air modefte & doux
Défarme de fon art tant de rivaux jaloux :
Votre ton enchanteur eft la tendre harmonie ,
Dont vous calmez la haine & confolez l'envie ;
Et votre fexe enfin de fon fexe ennemi ,
S'émeut à votre aſpect & devient votre ami .
Tandis que fon pinceau conduit par la nature ,
Séduit nos yeux furpris d'une douce impofture ,
Autour des papillons que peint fur le vélin
Des plus riches couleurs votre légere main ,
De mille papillons l'effain court & voltige ,.
Va , revient & retourne , & s'empreffe , & s'afflige
SEPTEMBRE . 1757. 231
Du deftin qui retient tous ces infortunés ,
Libres enfans de l'air , fous la glace enchaînés .
Mais que fert après tout que ma Mufe animée
Chante vos tendres feux ; déja la Renommée
Dans fon Temple a placé , ſous le même palmier,
Vos noms entrelaffés de myrthe & de laurier .
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Résumé : VERS à Madame Vien, sur sa réception à l'Académie royale de Peinture & de Sculpture.
Le poème célèbre l'union de Madame Vien et de son époux, soulignant que leurs cœurs sont unis par l'amour, les talents et les mœurs. Cette union est comparée à un mariage sacré, bénie par Apollon qui les couronne de lauriers immortels. Les dieux sont décrits comme ayant destiné ces deux personnes l'une à l'autre, chacun méritant le cœur de l'autre. Le talent de l'époux est mis en avant, notamment sa modestie et son art qui désarment les rivaux jaloux. Madame Vien est louée pour sa voix enchanteuse qui apaise la haine et console l'envie, et pour sa capacité à transformer même ses ennemis en amis. Le poème décrit également le travail artistique de Madame Vien, qui peint des papillons sur du vélin avec des couleurs riches et légères. Enfin, il mentionne que la Renommée a déjà placé leurs noms entrelacés de myrthe et de laurier dans son temple.
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