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1
p. 66-68
« MÉMOIRE dans la cause communiquée, pour le sieur Jean Digard, [...] »
Début :
MÉMOIRE dans la cause communiquée, pour le sieur Jean Digard, [...]
Mots clefs :
Mémoire, Ingénieur du roi, Professeur de mathématiques
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texteReconnaissance textuelle : « MÉMOIRE dans la cause communiquée, pour le sieur Jean Digard, [...] »
ÉMOIRE dans la caufe communi,
quée ,, pour le fieur Jean Digard ,
ancien Ingénieur du Roi , Profeffeur de
Mathématique ; contre Meffire Jofeph-
Louis-Vincent de Mauleon de Caufans ,
Chevalier non profès de l'Ordre de S. Jean
de Jérufalem , ancien Colonel du régiment
de Conti , infanterie .
Au fujet du prix propofé par M. de Caufans
, au premier qui démontreroit un paralogifme
dans fon ouvrage fur la quadrature
du cercle ; brochure in-4°. de 34 pages
avec figures. A Paris, chez Knapen , grandfalle
du Palais , & chez Duchefne , rue Saint
Jacques .
Ce Mémoire commence par une courte
expofition de l'affaire à décider , & de la
queftion fi fouvent & fi infructueufement
rebattue de la quadrature du cercle. M. D.
y prouve par des autorités l'inutilité de
cette recherche & l'infuffifance de ceux qui
s'y livrent ; enfuite il entre dans le détail
des faits : c'eft une hiftoire curieufe de
tout ce qui a rapport à cette caufe plus
JUIN. 1755. 67
célebre qu'importante. L'auteur y analyſe
le profpectus de M. D. C. & les différens
imprimés relatifs qui l'ont fuivi.
Ses moyens fe réduisent à prouver qu'il
a rempli les conditions impofées pour mériter
le prix offert au public par M. D. C.
dans une affiche qui eft le fondement de
la conteſtation & dont on donne la copie.
M. D. détruit les objections de M. D. C
& rapporte le jugement d'un auteur connu
fur l'ouvrage de ce dernier ; il s'appuie du
texte même de la loi , & d'une fentence de
la Sénéchauffée de Lyon , qui en 1729 &
dans des circonftances toutes femblables
condamna le fieur Mathulon à payer une
fomme de gooo liv.
A la page 25 fe trouve le Mémoire dans
lequel M. D. a prouvé plufieurs paralogi
mes de M. D. C. Cette partie , quoique
géométrique , eft auffi fimple que ce qui
la précede. Nous ne rapporterons qu'un
feul paragraphe , par lequel on pourra
juger du ftyle.
- Je viens de démontrer ( cent millions
d'hommes ont pû le démontrer avant
moi ) que la circonférence du cercle eft
plus grande que trois fois fon diametre.
» Mais , s'il étoit poffible d'admettre pour
»un moment la proportion rapportée par
»M. le Chevalier de Caufans , il s'enfui68
MERCURE DE FRANCE.
» vroit ( felon fon propre aveu ) qu'il au-
» roit agi contre fa connoiffance intime en
» s'annonçant pour être l'auteur d'une dé-
» couverte puifée dans les livres faints.
» Quoi ! devoit-il inonder toute la France
de fes écrits pendant deux années ?
» devoit - il s'attendre à l'admiration de
toute l'Europe fçavante ? devoit - il pré-
» tendre à la reconnoiffance univerfelle ?
» devoit- il enfin impofer un tribut de quatre
millions pour avoir fçu lire dans l'écriture
fainte ce qui a été connu d'une
> infinité d'hommes pendant plufieurs mil-
» liers d'années ? eft- ce découvrir que de
» trouver ce qui ne peut être ignoré de
perfonne la vûe du foleil ne pafferoit
» pour une découverte que chez un peuple
d'aveugles- nés.
20
ور
-23
LETTRE de M. le Franc à M. L. Racine
, fur le théâtre en général , & fur les
tragédies de J. Racine en particulier. A
Paris , chez Chaubert , à l'entrée du Quai
des Auguſtins , à la Renommée & à la Prudence.
1755 .
Perfonne ne peut mieux parler des ou
vrages du célebre Racine que l'auteur de
Didon , qui a fi bien pris fa maniere &
faifi fon coloris.
quée ,, pour le fieur Jean Digard ,
ancien Ingénieur du Roi , Profeffeur de
Mathématique ; contre Meffire Jofeph-
Louis-Vincent de Mauleon de Caufans ,
Chevalier non profès de l'Ordre de S. Jean
de Jérufalem , ancien Colonel du régiment
de Conti , infanterie .
Au fujet du prix propofé par M. de Caufans
, au premier qui démontreroit un paralogifme
dans fon ouvrage fur la quadrature
du cercle ; brochure in-4°. de 34 pages
avec figures. A Paris, chez Knapen , grandfalle
du Palais , & chez Duchefne , rue Saint
Jacques .
Ce Mémoire commence par une courte
expofition de l'affaire à décider , & de la
queftion fi fouvent & fi infructueufement
rebattue de la quadrature du cercle. M. D.
y prouve par des autorités l'inutilité de
cette recherche & l'infuffifance de ceux qui
s'y livrent ; enfuite il entre dans le détail
des faits : c'eft une hiftoire curieufe de
tout ce qui a rapport à cette caufe plus
JUIN. 1755. 67
célebre qu'importante. L'auteur y analyſe
le profpectus de M. D. C. & les différens
imprimés relatifs qui l'ont fuivi.
Ses moyens fe réduisent à prouver qu'il
a rempli les conditions impofées pour mériter
le prix offert au public par M. D. C.
dans une affiche qui eft le fondement de
la conteſtation & dont on donne la copie.
M. D. détruit les objections de M. D. C
& rapporte le jugement d'un auteur connu
fur l'ouvrage de ce dernier ; il s'appuie du
texte même de la loi , & d'une fentence de
la Sénéchauffée de Lyon , qui en 1729 &
dans des circonftances toutes femblables
condamna le fieur Mathulon à payer une
fomme de gooo liv.
A la page 25 fe trouve le Mémoire dans
lequel M. D. a prouvé plufieurs paralogi
mes de M. D. C. Cette partie , quoique
géométrique , eft auffi fimple que ce qui
la précede. Nous ne rapporterons qu'un
feul paragraphe , par lequel on pourra
juger du ftyle.
- Je viens de démontrer ( cent millions
d'hommes ont pû le démontrer avant
moi ) que la circonférence du cercle eft
plus grande que trois fois fon diametre.
» Mais , s'il étoit poffible d'admettre pour
»un moment la proportion rapportée par
»M. le Chevalier de Caufans , il s'enfui68
MERCURE DE FRANCE.
» vroit ( felon fon propre aveu ) qu'il au-
» roit agi contre fa connoiffance intime en
» s'annonçant pour être l'auteur d'une dé-
» couverte puifée dans les livres faints.
» Quoi ! devoit-il inonder toute la France
de fes écrits pendant deux années ?
» devoit - il s'attendre à l'admiration de
toute l'Europe fçavante ? devoit - il pré-
» tendre à la reconnoiffance univerfelle ?
» devoit- il enfin impofer un tribut de quatre
millions pour avoir fçu lire dans l'écriture
fainte ce qui a été connu d'une
> infinité d'hommes pendant plufieurs mil-
» liers d'années ? eft- ce découvrir que de
» trouver ce qui ne peut être ignoré de
perfonne la vûe du foleil ne pafferoit
» pour une découverte que chez un peuple
d'aveugles- nés.
20
ور
-23
LETTRE de M. le Franc à M. L. Racine
, fur le théâtre en général , & fur les
tragédies de J. Racine en particulier. A
Paris , chez Chaubert , à l'entrée du Quai
des Auguſtins , à la Renommée & à la Prudence.
1755 .
Perfonne ne peut mieux parler des ou
vrages du célebre Racine que l'auteur de
Didon , qui a fi bien pris fa maniere &
faifi fon coloris.
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Résumé : « MÉMOIRE dans la cause communiquée, pour le sieur Jean Digard, [...] »
Le document présente un mémoire rédigé par Jean Digard, ancien ingénieur du Roi et professeur de mathématiques, contre Joseph-Louis-Vincent de Mauleon de Causans, chevalier de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem et ancien colonel. Le mémoire traite de la quadrature du cercle, un problème mathématique souvent jugé infructueux. Digard expose l'inutilité de cette recherche et analyse les écrits de Causans, notamment une brochure proposant un prix pour la démonstration d'un paralogisme dans son ouvrage sur la quadrature du cercle. Digard prouve qu'il a rempli les conditions pour mériter le prix offert par Causans et réfute les objections de ce dernier. Il s'appuie sur des textes légaux et un jugement de la Sénéchaussée de Lyon de 1729, qui avait condamné une personne pour des circonstances similaires. Le mémoire inclut une analyse géométrique simple des erreurs de Causans, illustrée par un paragraphe où Digard démontre que la circonférence du cercle est plus grande que trois fois son diamètre, critiquant ainsi les prétentions de Causans. Le document mentionne également une lettre de M. le Franc à M. L. Racine, discutant du théâtre en général et des tragédies de Jean Racine, publiée à Paris chez Chaubert en 1755.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2
p. 69-77
« MADAME FAGNAN, qui s'est annoncée avantageusement il y a quelques années [...] »
Début :
MADAME FAGNAN, qui s'est annoncée avantageusement il y a quelques années [...]
Mots clefs :
Conte, Princesses, Beauté, Miroir
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « MADAME FAGNAN, qui s'est annoncée avantageusement il y a quelques années [...] »
MADAME FAGNAN , qui s'eft annoncée
avantageufement
il y a quelques années
par un petit conte foi-difant traduit du
Lauvage , vient d'en mettre un autre au'
jour fous le titre du Miroir des Princeffes
orientales , dédié à Madame de Pompa->
dour.
Il paroît que Mme Fagnan s'eft proposée
de prouver que les belles qualités de l'ame ,
celles du coeur & de l'efprit , en un mot les
vertus morales fans le fecours de la beauté ,
font plus propres à former les grandes pafhions
& les attachemens vrais & durables ,
que la beauté feule , même la beauté jointe
aux agrémens de l'efprit. Cette propofition
Lon traite affez volontiers de paradoxe
, n'a rien en elle-même que de trèspoffible
& même de très- agréable : elle
confole celles qui ne fe piquent pas de
beauté , & n'afflige point celles qui y prétendentli
que
L'auteur met en jeu trois Princelles de
Perfe , dont l'une n'a que la beauté en partage.
Elle ne peut fixer long-tems un amant
volage devenu fon époux ; elle en meurt
de douleur en peu de tems.
Une feconde Princeffe , fille de cette premiere
tout auffi belle & plus fpirituelle ,
ne trouve pas mieux le fecret de: fixer un
inconftant ; mais elle foutient mieux fa
70 MERCURE DE FRANCE.
difgrace ; elle en tire parri , & fournit une
carriere plus longue & moins douloureuſe..
La troifieme met dans le plus beau jour
la propofition que l'auteur a eu pour objet.
Cette princeffe , qui n'a d'autre beauté que
celle de l'ame , & qui réunir toutes les
qualités du coeur & de l'efprit , infpire au
prince, qui devient fon époux , un attachement
aufli parfait & auffi conftant que fon
caractere en eft digne.
Les événemens qui décident du fort de
ces princeffes font amenés & développés
par le moyen d'un miroir magique , dont
an enchanteur mécontent des mépris de la
premiere , lui avoit fait un préfent deftiné
paffer à toutes les princeffes qui defcendroient
d'elle . 2107
Ce miroir leur dévoiloit les fentimens
le's plus cachés de tous ceux qui fe préfentoient
à elles devant cette glace , & il n'avoit
que pour elles cette vertu ; il devoit
fe brifer entre les mains de celle dont le
mérite fixeroit pendant une année le print
ce dontelle auroit fait choix : il ne fe brifa
qu'entre les mains de la troifieme , & s'y
caffa de la meilleure grace du monde. Ce
dénonciateur en amenant les événemens
principaux , produit auffi les épifodiques ;
& donne lieu à tout ce que l'auteur a voulu
faire entrer dans la compofition de fon
JUIN. 1755. 71
roman , foit à titre de portraits ou d'anec
dores.
Si l'idée d'un miroit magique n'a plus
le mérite d'ême finguliere , Mme Fagnan
l'a employée d'une façon ingénieufe , & la
vertu qu'elle attribue à ce miroir lui donne
un air de nouveauté qui rajeunic du moins
la bordure. Ce roman nous paroît mériter
de l'eftime par les fentimens honnêtes , &
par la décence qui le caractérisent.v .
LABAGUETTE MYSTÉRIEUSE OU
Abizai. Deux parties in- 12 . Se trouve à
Paris , chez Duchefne , rue S. Jacques , au
Temple du goût , 1755 .
Comme on a déja fait ailleurs l'extrait &
Féloge de cette féerie , qu'on a même obfervé
que la baguette mystérieuse n'eft pas
plus neuve que le miroir magique , j'ajou
terai feulement qu'elle joue le même rôle
avec un peu moins de modeftie , & qu'elle
a même un faux air de l'Ecumoire de
Tanzaï.
OBSERVATIONS fur l'hiftoire natu
relle , fur la phyfique & fur la peinture ,
avec des planches imprimées en couleur ;
par M. Gautier , de l'Académie des Sciences
& Belles LettresdeDijon , penfionnaire
de Sa Majefté , 4 volin- 4 A Paris , chez.
Delaguette . Les planches s'impriment , 80
2
72 MERCURE DE FRANCE.
7
fe diftribuent chez l'Auteur , rue de la
Harpe , près la rue Poupée.
Le même ouvrage eft imprimé in- 12. en
fix volumes on trouve à la tête de cette
édition la nouvelle phyfique de l'auteur ,
& la Chroagenefie , ou génération des couleurs
, contre l'optique de M. Newton fon
dée fur de nouvelles expériences .
M. Gautier fe propofe de continuer fes
Obfervations in -4°. pour lefquelles on
foufcrit annuellement chez lui , & va
donner des volumes de planches jufqu'à
ce qu'il ait formé des fuites affez completes
de morceaux les plus intéreffans . Il fufpendra
pendant quelque tems fes differtations
, & les fupprimera des années 1755
& 1756 , ce qui lui procurera la facilité
de donner le double des morceaux de
gravûres en couleur qu'il avoit promis.
Le volume qui eft actuellement fous preffe,
contient les parties internes du coq & de
fa poule , la formation & l'incubation de
l'oeuf depuis l'approche du coq jufqu'à la
fortie du poulet , & plufieurs autres planches
fort curieuſes.
P
OBSERVATIONS d'hiftoire naturelle
faites avec le microſcope für un grand
nombre d'infectes , & fur les animalcules
qui fe trouvent dans les liqueurs préparées
&
JUIN. 1755.
73
& dans celles qui ne le font pas , & c. avec
la defcription & les ufages des différens
microfcopes , 2 vol. in- 4° . avec un grand
nombre de figures . A Paris , chez Briaffon,
Libraire , rue S. Jacques , à la Science .
Une partie de ces obfervations a été déjà
publiée par feu M. Joblot , Profeffeur en
Mathématiques, de l'Académie de Peinture
& de Sculpture ; l'autre a été rédigée fur
fes obfervations poftérieures. Nous devons
ici un jufte éloge aux foins du Libraire ; il
a la double attention & le double mérite
de ne donner que des éditions de bons
livres , & de ne rien épargner pour les
rendre belles & correctes .
DISSERTATION fur la caufe qui corrompt
& noircit les grains de bled dans les
épis , & fur les moyens de prévenir ces
accidens ; par M. Tiller , de Bordeaux
Directeur de la Monnoie de Troyes . Se
trouve chez le même Libraire . ~
›
Cette Differtation a remporté le prix au
jugement de l'Académie des Belles- Lettres,
Sciences & Arts de Bordeaux , ainfi que la
fuite des Expériences & Réflexions relati
ves à la même matiere , laquelle fe vend
auffi chez Briaffon.
EXAMEN philofophique de la liaifon
11.Vol. D
74 MERCURE DE FRANCE.
réelle qu'il y a entre les fciences & les
mours ; chez le même Libraire.
On trouve dans cet écrit la ſolution de
la vieille difpute de M. Rouffeau , de Genêve
, avec fes adverfaires , fur la queſtion
propofée par l'Académie de Dijon , au
fujet du bien & du mal que les fciences
ont occafionné dans les moeurs .
PANÉGYRIQUES des Saints, précedés
de réflexions fur l'éloquence en général
& fur celle de la chaire en particulier ; par
M. l'Abbé Trublet , Archidiacre & Chanoine
de S. Malo. A Paris , chez Briaffon ,
1755
Il nous femble que ces réflexions ne
démentent point les Effais de littérature &
de morale du même Auteur. Nous en
parlerons plus au long.
Le cinquieme tome de la TABLE GÉNÉ-
RALE des matieres contenues dans le Journal
des fçavans , de l'édition de Paris , depuis
1665 qu'il a commencé , jufqu'en
1750 inclufivement , avec les noms des
Auteurs , les titres de leurs ouvrages &
l'extrait des jugemens qu'on en la portés ,
vient de paroître chez le même Libraire.
On peut dire que cette table inftructive
forme feule un bon livre : on ne peut
trop louer le travail des Auteurs ,
>
JUIN. 1755. 75
MEMOIRE pour le Prince héréditaire
Landgrave de Heffe - Darmftat, contre les
repréfentans de la Comteffe de Naffau . A
Paris , de l'impreffion de Delaguette , 1755 .
L La question eft de fçavoir fi à la mort
de Jean- René III , dernier Comte de Henau
, la Comteffe de Naffau , fa foeur , devoit
recueillir les anciens fiefs d'Empire de
la maifon de Lichtemberg , à l'exclufion
de Heffe-Darmftat , fille unique de Jean-
René III , qui en avoit obtenu du Roi l'inveftiture
pour elle , par des Lettres patentes
du mois de Février 1717. La Comtelle
de Naſſau ayant attaqué ces Lettres comme
obreptices , a prétendu que c'étoit elle qui
étoit appellée à recueillir les fiefs en queftion
, & que la Princeffe de Heffe , fa niece,
n'y avoit aucun droit. Ce Mémoire tend à
détruire fa prétention , & part d'une bonne
main.
>
NOUVEAUX motifs pour porter la
France à rendre libre le commerce du Levant
; par M. Ange G *** 1755. Se trouvent
chez Duchefne , rue S. Jacques , &
chez Babuty , fils , quai des Auguftins.
L'Auteur y joint des réflexions fur les
moyens de foutenir les manufactures en
Languedoc , fans fixer les fabriquans,
Dij
76 MERCURE DE FRANCE.
SUPPLÉMENT aux tablettes dramatiques
de M. le Chevalier de Mouhy , de
l'Académie des Belles - Lettres de Dijon ,
pour 1754 & 1755. A Paris , chez Jorry s
quai des Auguftins ; Lambert , rue de la
Comédie , & Duchefne , rue S. Jacques.
Ce Supplément contient les pieces remifes
, les pieces imprimées , les débuts ,
les anecdotes du théâtre depuis le dernier
fupplément , les ballets , les auteurs & les
acteurs morts en 1754 & en 1755 .
- L'Auteur vient de publier une nouvelle
brochure , intitulée l'Amante anonyme , où
fe trouve l'hiſtoire fecrette de la volupté ,
avec des contes nouveaux de Fées . Ce roman
dont il paroît deux parties , fe vend
chez Jorry. Nous en donnerons l'extrait .
< TABLETTES de Thémis , premiere
partie. A Paris , chez Legras , grand'falle
du Palais ; la veuve Legras , Galerie des
prifonniers au Palais ; la veuve Lameſle ,
Fue vieille Bouclerie , à la Minerve ; Lam
bert , rue de la Comédie , & Duchefne , rue
S. Jacques.
Cet ouvrage utile comprend la fucceffion
chronologique avec le blafon des armes
des Chanceliers & Gardes des Sceaux
Secrétaires d'Etat , Surintendans , Contrê
leurs généraux , Directeurs & Intendans
JUIN. 1755. 77
des Finances , les Intendans des Provinces
depuis 1700 , les Maîtres des Requêtes
dès leur origine , les Préfidens , Avocats &
Procureurs généraux du grand Confeil.
avantageufement
il y a quelques années
par un petit conte foi-difant traduit du
Lauvage , vient d'en mettre un autre au'
jour fous le titre du Miroir des Princeffes
orientales , dédié à Madame de Pompa->
dour.
Il paroît que Mme Fagnan s'eft proposée
de prouver que les belles qualités de l'ame ,
celles du coeur & de l'efprit , en un mot les
vertus morales fans le fecours de la beauté ,
font plus propres à former les grandes pafhions
& les attachemens vrais & durables ,
que la beauté feule , même la beauté jointe
aux agrémens de l'efprit. Cette propofition
Lon traite affez volontiers de paradoxe
, n'a rien en elle-même que de trèspoffible
& même de très- agréable : elle
confole celles qui ne fe piquent pas de
beauté , & n'afflige point celles qui y prétendentli
que
L'auteur met en jeu trois Princelles de
Perfe , dont l'une n'a que la beauté en partage.
Elle ne peut fixer long-tems un amant
volage devenu fon époux ; elle en meurt
de douleur en peu de tems.
Une feconde Princeffe , fille de cette premiere
tout auffi belle & plus fpirituelle ,
ne trouve pas mieux le fecret de: fixer un
inconftant ; mais elle foutient mieux fa
70 MERCURE DE FRANCE.
difgrace ; elle en tire parri , & fournit une
carriere plus longue & moins douloureuſe..
La troifieme met dans le plus beau jour
la propofition que l'auteur a eu pour objet.
Cette princeffe , qui n'a d'autre beauté que
celle de l'ame , & qui réunir toutes les
qualités du coeur & de l'efprit , infpire au
prince, qui devient fon époux , un attachement
aufli parfait & auffi conftant que fon
caractere en eft digne.
Les événemens qui décident du fort de
ces princeffes font amenés & développés
par le moyen d'un miroir magique , dont
an enchanteur mécontent des mépris de la
premiere , lui avoit fait un préfent deftiné
paffer à toutes les princeffes qui defcendroient
d'elle . 2107
Ce miroir leur dévoiloit les fentimens
le's plus cachés de tous ceux qui fe préfentoient
à elles devant cette glace , & il n'avoit
que pour elles cette vertu ; il devoit
fe brifer entre les mains de celle dont le
mérite fixeroit pendant une année le print
ce dontelle auroit fait choix : il ne fe brifa
qu'entre les mains de la troifieme , & s'y
caffa de la meilleure grace du monde. Ce
dénonciateur en amenant les événemens
principaux , produit auffi les épifodiques ;
& donne lieu à tout ce que l'auteur a voulu
faire entrer dans la compofition de fon
JUIN. 1755. 71
roman , foit à titre de portraits ou d'anec
dores.
Si l'idée d'un miroit magique n'a plus
le mérite d'ême finguliere , Mme Fagnan
l'a employée d'une façon ingénieufe , & la
vertu qu'elle attribue à ce miroir lui donne
un air de nouveauté qui rajeunic du moins
la bordure. Ce roman nous paroît mériter
de l'eftime par les fentimens honnêtes , &
par la décence qui le caractérisent.v .
LABAGUETTE MYSTÉRIEUSE OU
Abizai. Deux parties in- 12 . Se trouve à
Paris , chez Duchefne , rue S. Jacques , au
Temple du goût , 1755 .
Comme on a déja fait ailleurs l'extrait &
Féloge de cette féerie , qu'on a même obfervé
que la baguette mystérieuse n'eft pas
plus neuve que le miroir magique , j'ajou
terai feulement qu'elle joue le même rôle
avec un peu moins de modeftie , & qu'elle
a même un faux air de l'Ecumoire de
Tanzaï.
OBSERVATIONS fur l'hiftoire natu
relle , fur la phyfique & fur la peinture ,
avec des planches imprimées en couleur ;
par M. Gautier , de l'Académie des Sciences
& Belles LettresdeDijon , penfionnaire
de Sa Majefté , 4 volin- 4 A Paris , chez.
Delaguette . Les planches s'impriment , 80
2
72 MERCURE DE FRANCE.
7
fe diftribuent chez l'Auteur , rue de la
Harpe , près la rue Poupée.
Le même ouvrage eft imprimé in- 12. en
fix volumes on trouve à la tête de cette
édition la nouvelle phyfique de l'auteur ,
& la Chroagenefie , ou génération des couleurs
, contre l'optique de M. Newton fon
dée fur de nouvelles expériences .
M. Gautier fe propofe de continuer fes
Obfervations in -4°. pour lefquelles on
foufcrit annuellement chez lui , & va
donner des volumes de planches jufqu'à
ce qu'il ait formé des fuites affez completes
de morceaux les plus intéreffans . Il fufpendra
pendant quelque tems fes differtations
, & les fupprimera des années 1755
& 1756 , ce qui lui procurera la facilité
de donner le double des morceaux de
gravûres en couleur qu'il avoit promis.
Le volume qui eft actuellement fous preffe,
contient les parties internes du coq & de
fa poule , la formation & l'incubation de
l'oeuf depuis l'approche du coq jufqu'à la
fortie du poulet , & plufieurs autres planches
fort curieuſes.
P
OBSERVATIONS d'hiftoire naturelle
faites avec le microſcope für un grand
nombre d'infectes , & fur les animalcules
qui fe trouvent dans les liqueurs préparées
&
JUIN. 1755.
73
& dans celles qui ne le font pas , & c. avec
la defcription & les ufages des différens
microfcopes , 2 vol. in- 4° . avec un grand
nombre de figures . A Paris , chez Briaffon,
Libraire , rue S. Jacques , à la Science .
Une partie de ces obfervations a été déjà
publiée par feu M. Joblot , Profeffeur en
Mathématiques, de l'Académie de Peinture
& de Sculpture ; l'autre a été rédigée fur
fes obfervations poftérieures. Nous devons
ici un jufte éloge aux foins du Libraire ; il
a la double attention & le double mérite
de ne donner que des éditions de bons
livres , & de ne rien épargner pour les
rendre belles & correctes .
DISSERTATION fur la caufe qui corrompt
& noircit les grains de bled dans les
épis , & fur les moyens de prévenir ces
accidens ; par M. Tiller , de Bordeaux
Directeur de la Monnoie de Troyes . Se
trouve chez le même Libraire . ~
›
Cette Differtation a remporté le prix au
jugement de l'Académie des Belles- Lettres,
Sciences & Arts de Bordeaux , ainfi que la
fuite des Expériences & Réflexions relati
ves à la même matiere , laquelle fe vend
auffi chez Briaffon.
EXAMEN philofophique de la liaifon
11.Vol. D
74 MERCURE DE FRANCE.
réelle qu'il y a entre les fciences & les
mours ; chez le même Libraire.
On trouve dans cet écrit la ſolution de
la vieille difpute de M. Rouffeau , de Genêve
, avec fes adverfaires , fur la queſtion
propofée par l'Académie de Dijon , au
fujet du bien & du mal que les fciences
ont occafionné dans les moeurs .
PANÉGYRIQUES des Saints, précedés
de réflexions fur l'éloquence en général
& fur celle de la chaire en particulier ; par
M. l'Abbé Trublet , Archidiacre & Chanoine
de S. Malo. A Paris , chez Briaffon ,
1755
Il nous femble que ces réflexions ne
démentent point les Effais de littérature &
de morale du même Auteur. Nous en
parlerons plus au long.
Le cinquieme tome de la TABLE GÉNÉ-
RALE des matieres contenues dans le Journal
des fçavans , de l'édition de Paris , depuis
1665 qu'il a commencé , jufqu'en
1750 inclufivement , avec les noms des
Auteurs , les titres de leurs ouvrages &
l'extrait des jugemens qu'on en la portés ,
vient de paroître chez le même Libraire.
On peut dire que cette table inftructive
forme feule un bon livre : on ne peut
trop louer le travail des Auteurs ,
>
JUIN. 1755. 75
MEMOIRE pour le Prince héréditaire
Landgrave de Heffe - Darmftat, contre les
repréfentans de la Comteffe de Naffau . A
Paris , de l'impreffion de Delaguette , 1755 .
L La question eft de fçavoir fi à la mort
de Jean- René III , dernier Comte de Henau
, la Comteffe de Naffau , fa foeur , devoit
recueillir les anciens fiefs d'Empire de
la maifon de Lichtemberg , à l'exclufion
de Heffe-Darmftat , fille unique de Jean-
René III , qui en avoit obtenu du Roi l'inveftiture
pour elle , par des Lettres patentes
du mois de Février 1717. La Comtelle
de Naſſau ayant attaqué ces Lettres comme
obreptices , a prétendu que c'étoit elle qui
étoit appellée à recueillir les fiefs en queftion
, & que la Princeffe de Heffe , fa niece,
n'y avoit aucun droit. Ce Mémoire tend à
détruire fa prétention , & part d'une bonne
main.
>
NOUVEAUX motifs pour porter la
France à rendre libre le commerce du Levant
; par M. Ange G *** 1755. Se trouvent
chez Duchefne , rue S. Jacques , &
chez Babuty , fils , quai des Auguftins.
L'Auteur y joint des réflexions fur les
moyens de foutenir les manufactures en
Languedoc , fans fixer les fabriquans,
Dij
76 MERCURE DE FRANCE.
SUPPLÉMENT aux tablettes dramatiques
de M. le Chevalier de Mouhy , de
l'Académie des Belles - Lettres de Dijon ,
pour 1754 & 1755. A Paris , chez Jorry s
quai des Auguftins ; Lambert , rue de la
Comédie , & Duchefne , rue S. Jacques.
Ce Supplément contient les pieces remifes
, les pieces imprimées , les débuts ,
les anecdotes du théâtre depuis le dernier
fupplément , les ballets , les auteurs & les
acteurs morts en 1754 & en 1755 .
- L'Auteur vient de publier une nouvelle
brochure , intitulée l'Amante anonyme , où
fe trouve l'hiſtoire fecrette de la volupté ,
avec des contes nouveaux de Fées . Ce roman
dont il paroît deux parties , fe vend
chez Jorry. Nous en donnerons l'extrait .
< TABLETTES de Thémis , premiere
partie. A Paris , chez Legras , grand'falle
du Palais ; la veuve Legras , Galerie des
prifonniers au Palais ; la veuve Lameſle ,
Fue vieille Bouclerie , à la Minerve ; Lam
bert , rue de la Comédie , & Duchefne , rue
S. Jacques.
Cet ouvrage utile comprend la fucceffion
chronologique avec le blafon des armes
des Chanceliers & Gardes des Sceaux
Secrétaires d'Etat , Surintendans , Contrê
leurs généraux , Directeurs & Intendans
JUIN. 1755. 77
des Finances , les Intendans des Provinces
depuis 1700 , les Maîtres des Requêtes
dès leur origine , les Préfidens , Avocats &
Procureurs généraux du grand Confeil.
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Résumé : « MADAME FAGNAN, qui s'est annoncée avantageusement il y a quelques années [...] »
Madame Fagnan, célèbre pour un conte traduit du Lavange, a publié un nouveau récit intitulé 'Le Miroir des Princesses orientales', dédié à Madame de Pompadour. Dans cet ouvrage, elle affirme que les qualités morales, telles que celles du cœur et de l'esprit, sont plus efficaces pour inspirer des passions durables et authentiques que la beauté physique seule. Cette idée, souvent perçue comme un paradoxe, est illustrée à travers les histoires de trois princesses de Perse. La première princesse, dotée uniquement de beauté, ne parvient pas à retenir son époux volage et en meurt de chagrin. La seconde, plus spirituelle mais tout aussi belle, subit une disgrâce mais la surmonte mieux. La troisième princesse, belle de l'âme et réunissant toutes les qualités du cœur et de l'esprit, inspire un amour constant et parfait chez son époux. Les événements de leurs vies sont révélés par un miroir magique, offert par un enchanteur mécontent. Ce miroir dévoile les sentiments cachés de ceux qui se présentent devant lui et se brise entre les mains de celle dont le mérite fixe un prince pendant une année. Le miroir se casse finalement entre les mains de la troisième princesse, confirmant ainsi la proposition de l'auteur. Le roman est apprécié pour ses sentiments honnêtes et sa décence. Madame Fagnan utilise le miroir magique de manière ingénieuse, lui attribuant une vertu qui rajeunit l'intrigue.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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3
p. 77-78
Sujets proposés par l'Académie royale des Sciences & Beaux Arts de Pau, [titre d'après la table]
Début :
SUJETS proposés par l'Académie royale des Sciences & beaux Arts, établie à [...]
Mots clefs :
Académie royale des sciences et beaux-arts de Pau, Prix
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Sujets proposés par l'Académie royale des Sciences & Beaux Arts de Pau, [titre d'après la table]
SUJET UJETS propofés par l'Académie royale
des Sciences & beaux Arts , établie à
Pau , pour deux prix qui feront diftribués
le premier Jeudi du mois de Février 1756.
L'Académie ayant jugé à propos de referver
le prix ordinaire , en accordera deux
l'année prochaine , un à un ouvrage de
profe qui n'excédera pas une demi -heure
de lecture , dont le fujet fera : la droiture
du coeur eft-elle auſſi néceſſaire dans la recherche
de la vérité , que la jufteffe de l'efprit?
Et un autre à un ode ou à un poëme de
cent vers au plus , dont le fujet fera : l'uti
lité des découvertes faites dans les fciences &
dans les arts , fous le regne de Louis XV...!
Chaque Auteur enverra deux copies de
fon ouvrage ; il mettra à la fin une devife
on fentence, & il la repétera au - deffus
d'un billet cacheté , dans lequel il écrira
fon nom & fon adreffe.
On avertit que l'Académie n'accorde
point le prix aux auteurs qui négligent
d'inferer leur nom dans le billet cacheté
ou qui y mettent des noms fuppofés , non
Diij
78 MERCURE DE FRANCE.
plus qu'à ceux qui affectent de fe faire
connoître avant la décifion , ou en faveur
de qui on brigue les fuffrages.
Les ouvrages feront adreffés à M. de
Navailles Poëyferré , Secrétaire de l'Académie
on n'en recevra aucun après le
mois de Novembre , & s'ils ne font affranchis
du
port.
des Sciences & beaux Arts , établie à
Pau , pour deux prix qui feront diftribués
le premier Jeudi du mois de Février 1756.
L'Académie ayant jugé à propos de referver
le prix ordinaire , en accordera deux
l'année prochaine , un à un ouvrage de
profe qui n'excédera pas une demi -heure
de lecture , dont le fujet fera : la droiture
du coeur eft-elle auſſi néceſſaire dans la recherche
de la vérité , que la jufteffe de l'efprit?
Et un autre à un ode ou à un poëme de
cent vers au plus , dont le fujet fera : l'uti
lité des découvertes faites dans les fciences &
dans les arts , fous le regne de Louis XV...!
Chaque Auteur enverra deux copies de
fon ouvrage ; il mettra à la fin une devife
on fentence, & il la repétera au - deffus
d'un billet cacheté , dans lequel il écrira
fon nom & fon adreffe.
On avertit que l'Académie n'accorde
point le prix aux auteurs qui négligent
d'inferer leur nom dans le billet cacheté
ou qui y mettent des noms fuppofés , non
Diij
78 MERCURE DE FRANCE.
plus qu'à ceux qui affectent de fe faire
connoître avant la décifion , ou en faveur
de qui on brigue les fuffrages.
Les ouvrages feront adreffés à M. de
Navailles Poëyferré , Secrétaire de l'Académie
on n'en recevra aucun après le
mois de Novembre , & s'ils ne font affranchis
du
port.
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Résumé : Sujets proposés par l'Académie royale des Sciences & Beaux Arts de Pau, [titre d'après la table]
En février 1756, l'Académie royale des Sciences et beaux-Arts de Pau a annoncé l'attribution de deux prix. Le premier prix récompensera un ouvrage de prose ne dépassant pas une demi-heure de lecture, traitant du sujet : 'La droiture du cœur est-elle aussi nécessaire dans la recherche de la vérité que la justesse de l'esprit ?' Le second prix sera décerné à une ode ou un poème de cent vers maximum, sur le thème : 'L'utilité des découvertes faites dans les sciences et dans les arts sous le règne de Louis XV.' Les participants doivent soumettre deux copies de leur œuvre, accompagnées d'une devise ou d'une sentence à la fin, et d'un billet cacheté contenant leur nom et adresse. Les œuvres doivent être envoyées à M. de Navailles Poëyferré, Secrétaire de l'Académie, avant novembre, sans frais de port. Les auteurs omettant de mentionner leur nom ou utilisant des noms supposés seront disqualifiés.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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4
p. 78-84
Lettre de M. Gentil en réponse à la Lettre de M. le Tellier, [titre d'après la table]
Début :
LETTRE de M. Gentil, Docteur en Médecine de la Faculté de Paris, en réponse [...]
Mots clefs :
Docteur en médecine, Histoire universelle, Académie des enfants
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Lettre de M. Gentil en réponse à la Lettre de M. le Tellier, [titre d'après la table]
LETTRE ETTRE de M. Gentil , Docteur en
Médecine de la Faculté de Paris , en réponſe
à la Lettre de M. le Thellier , Docteur
en Médecine de la Faculté de Montpellier
, réfidant à Peronne , au fujet d'un
ouvrage nouveau , intitulé Epoques élémentaires
d'hiftoire univerſelle ſuivant la chronologie
vulgaire; par le Sr Mahaux , Maître
affocié de la maifon nommée Académie des
Enfans , rue de Seine , Fauxbourg S.Victor.
En conféquence de ce que vous avez lû ,
Monfieur & cher Confrere , dans la feuille
34° de l'Année littéraire du 18 Décembre
1754 , & dans le Mercure de France d'Avril
1755 , au fujet de l'ouvrage de M.
Mahaux , vous vous êtes adreffé à moi
pour vous déterminer au jugement que
vous en devez porter , & fçavoir fi cet
ouvrage mérite effectivement le bien qu'on
en a dit , fur-tout quels progrès il fait faire
JUIN. 1755. 79
aux enfans dans la maifon des fieurs Viart
& Mahaux , annoncée , il y a plus de deux
ans , par un Profpectus qui a fait beaucoup
de bruit dans fon tems ; enfin fi cette Académie
eft telle qu'il foit raifonnable d'y
envoyer des enfans du fond d'une province
, comment ils y font tenus & nourris ,
& fi l'on y exécute ponctuellement tout ce
qui a été promis à ces différens égards ,
le tout parce que vous fçavez que je fuis
l'ami & le médecin de cette maifon. 1 °.
Je vous crois fort en état de juger par vousmême
de l'ouvrage en queftion ; je vous
l'ai envoyé , effaiez -en fur des enfans qui
yous font chers , & fuivez exactement la
méthode aifée qui y eft prefcrite : vous
verrez bientôt qu'il n'y a rien d'exagéré
dans les éloges qu'on lui a donnés à Paris ,
& qu'il en obtient de plus grands à meſure
qu'il eft plus connu & pratiqué. 2 ° . Je ne
puis ni ne dois refufer mon témoignage
en pareille occafion à quiconque me le
demande , encore moins à vous , Monfieur,
qui m'honorez de votre confiance. Sans
être juge né de cette partie de la littérature
& des méthodes d'éducation en général ,
je conviendrai fans peine que rien n'empêchant
un Médecin de connoître & de
fuivre les différens progrès des arts & des
fciences , il est toujours cenfé n'en fçavoir
Diiij
80 MERCURE DE FRANCE.
pas affez peu dans ces fortes de chofes
pour y être trompé , du moins à un certain
point , ou fe laiffer aveugler par trop
de prévention. Ce que j'ai vu depuis deux
ans ne me permet pas de le déclarer foiblement.
Il y a dans cette maiſon , qui eſt
dans l'air le plus pur , & dont le bâtiment
eft magnifique & fpacieux , féparé feulement
par un mur du Jardin du Roi , fecond
avantage qui fe fait affez fentir fans le dire ,
deux Maîtres en chef , fçavoir le Sr Viart ,
Avocat en Parlement , qui donne des notions
de jurifprudence romaine & françoife
; le Sr Mahaux des leçons d'hiftoire ,
de chronologie , géographie , généalogie 5
blafon , & c. trois Précepteurs pour le
latin ; un Maître de mathématique & de
phyfique expérimentale ; un pour la langue
allemande ; un de deffein , de danfe ,
pour les armes , exercices & évolutions
militaires , de mufique & pour les inftrumens
; enfin un Prêtre de la Paroiffe pour
le catéchifme. La nourriture y est trèsbonne
& très-faine : on accoutume les enfans
à la plus grande propreté , & à avoir
toujours l'air arrangé comme s'ils étoient
dans le monde , fur- tout à une très- grande
politeſſe entr'eux ; ' jamais de termes durs
& choquans , même de la part des Maîtres
lorfqu'ils font forcés d'employer la répri-
-
JUIN. 17556 SE
mande ; le plus grand châtiment eft la
privation des exercices ordinaires qui fervent
toujours de récompenfe de l'un à
l'autre . Ces enfans ne montrent jamais
plus de gaieté & d'empreffement que lorfqu'on
les y appelle ; ils quittent leurs jeux
& fe plaignent ordinairement du peu de
tems que durent les inftructions. Il n'y a
gueres de femaines où il n'ayent à parler
trois ou quatre fois devant des compagnies
nombreufes que la curiofité attire ,
d'où il arrive que ce font des efpeces
d'actes publics qu'ils foutiennent fans
autre préparation , & que fans rien per
dre du côté de l'émulation , ils ne tombent
pas dans l'inconvénient de la préfomption
& de la vaine gloire C'eſt tout
vous dire , Monfieur , que je ne fors jamais
de cette maiſon fans en être comme
enchanté , & vous fçavez que je ne fuis
pas de caractere à commettre légerement
mon eftime & mon fuffrage . Ce que j'y
dois ajouter , & qui peut vous engager le
plus à ne pas y refufer le vôtre , c'est que,
je ne vous écris ceci de concert
pas tout
avec eux ; je les regarde comme des gens
vraiment modeftes , animés du motif de
l'honneur véritable, & nullement avides de
plus de gain & de confidération qu'il ne leur
en eft dû s'ils craignent quelque chofe
Dv
$ 2 MERCURE DE FRANCE.
c'eft de donner à penfer à bien des gens
qu'ils ayent voulu s'annoncer comme plus
capables que tous leurs confreres . La grace
qu'ils demandent , eft que l'on daigne fe
fouvenir de ce qu'ils ont déclaré dans leur
Profpectus ; fçavoir que leur but unique eft
de mettre en ufage tous les bons moyens ,
tant anciens que nouveaux, qu'ils ont trouvés
établis dans les colleges , les penfions ,
& lieux publics & particuliers où l'on
éleve avec fuccès la jeuneffe , marque non
équivoque du vrai mérite & du noble
defir de bien fervir la fociété . Ainfi ils
ufent de la typographie de feu M. Dumas ,
de la méthode de MM . Rollin , Dumarfais
, Pluche & autres ; outre cela , d'une
méthode hiftorique dont les époques élémentaires
principales font partie ; mais
fur- tout de la géographie féculaire , ouvrage
tout neuf de leur façon , & que j'ai
déja vû applaudir hautement des connoiffeurs.
Imaginez-vous autant de cartes ou
de mappe - mondes que les fujets d'histoire
en comportent à chaque fiecle , & où le
point d'intérêt principal & particulier
s'offre auffi- tôt à la vue par la différente
colorifation , & met en état de borner ,
confronter & comparer tous les lieux de
chaque fcène , avec les noms qu'elle avoit
en différens tems , ce qui fait retenir fans
JUIN. 1755.
83
peine la géographie ancienne & moderne.
A l'égard des trois feuilles d'Époques élémentaires
qui ont donné lieu à votre lettre
& à ma réponſe , tout ce que je me contenterai
d'en dire , c'eft qu'il n'y a perfonne
à qui je ne confeillaffe d'en avoir
dans fon cabinet , comme le moyen le plus
propre à mettre fans aucun effort un vrai
plan dans l'efprit en moins de deux heures
de lecture . J'ai l'honneur d'être , &c.
On fçait que cet ouvrage ne fe vend
que 3 liv . & qu'on le trouve à Paris , chez
l'Auteur , & les Libraires Piffot , quai de
Conti , & Lambert , rue de la Comédie .
DICTIONNAIRE D'ARCHITECTURE
civile & hydraulique , & des arts qui en
dépendent ; comme la maçonnerie , la
charpenterie , la menuiferie , la ferrurerie ,
le jardinage , &c. la conftruction des ponts
& chauffées , des éclufes , & de tous les
ouvrages hydrauliques ; par Aug. Charles
d'Aviler ouvrage fervant de fuite au
cours d'architecture du même auteur .
Nouvelle édition , corrigée , & confidérablement
augmentée. A Paris , chez Ch . A.
Jombert, Imprimeur- Libraire du Roi pour
l'Artillerie & pour le Génie , rue Dauphi
ne , à l'Image Notre- Dame. 1755. 1 vol.
in-4°.grand papier. Prix 15 liv . relié.
D vj
84 MERCURE DE FRANCE.
RECUEIL de divers ouvrages fur la
peinture & le coloris ; par M. de Piles ,
de l'Académie royale de Peinture & de
Sculpture . A Paris , chez le même Libraire
, i vol . in- 12 . 2 liv . 10 fols.
Le TRIOMPHE DES DAMES , ou le
nouvel Empire littéraire . A Paris , 1755.
Cette brochure , qui ne contient que 22
pages , fe trouve chez Prault , quai des
Auguftins. Pour montrer dans quel goût
elle eft écrite , il fuffit de citer la prédic
tion qui fonde ce triomphe.
J'étois , dit l'auteur , à l'Obfervatoire ...
je vis une nouvelle conftellation conçue en
ces termes : les hommes abufent de l'empire
des lettres , les femmes le partageront au moins
avec eux dès la rentrée des claffes , c'eſt- àdire
qu'elles régenteront dans les colleges.
Rien n'eft plus galant.
Médecine de la Faculté de Paris , en réponſe
à la Lettre de M. le Thellier , Docteur
en Médecine de la Faculté de Montpellier
, réfidant à Peronne , au fujet d'un
ouvrage nouveau , intitulé Epoques élémentaires
d'hiftoire univerſelle ſuivant la chronologie
vulgaire; par le Sr Mahaux , Maître
affocié de la maifon nommée Académie des
Enfans , rue de Seine , Fauxbourg S.Victor.
En conféquence de ce que vous avez lû ,
Monfieur & cher Confrere , dans la feuille
34° de l'Année littéraire du 18 Décembre
1754 , & dans le Mercure de France d'Avril
1755 , au fujet de l'ouvrage de M.
Mahaux , vous vous êtes adreffé à moi
pour vous déterminer au jugement que
vous en devez porter , & fçavoir fi cet
ouvrage mérite effectivement le bien qu'on
en a dit , fur-tout quels progrès il fait faire
JUIN. 1755. 79
aux enfans dans la maifon des fieurs Viart
& Mahaux , annoncée , il y a plus de deux
ans , par un Profpectus qui a fait beaucoup
de bruit dans fon tems ; enfin fi cette Académie
eft telle qu'il foit raifonnable d'y
envoyer des enfans du fond d'une province
, comment ils y font tenus & nourris ,
& fi l'on y exécute ponctuellement tout ce
qui a été promis à ces différens égards ,
le tout parce que vous fçavez que je fuis
l'ami & le médecin de cette maifon. 1 °.
Je vous crois fort en état de juger par vousmême
de l'ouvrage en queftion ; je vous
l'ai envoyé , effaiez -en fur des enfans qui
yous font chers , & fuivez exactement la
méthode aifée qui y eft prefcrite : vous
verrez bientôt qu'il n'y a rien d'exagéré
dans les éloges qu'on lui a donnés à Paris ,
& qu'il en obtient de plus grands à meſure
qu'il eft plus connu & pratiqué. 2 ° . Je ne
puis ni ne dois refufer mon témoignage
en pareille occafion à quiconque me le
demande , encore moins à vous , Monfieur,
qui m'honorez de votre confiance. Sans
être juge né de cette partie de la littérature
& des méthodes d'éducation en général ,
je conviendrai fans peine que rien n'empêchant
un Médecin de connoître & de
fuivre les différens progrès des arts & des
fciences , il est toujours cenfé n'en fçavoir
Diiij
80 MERCURE DE FRANCE.
pas affez peu dans ces fortes de chofes
pour y être trompé , du moins à un certain
point , ou fe laiffer aveugler par trop
de prévention. Ce que j'ai vu depuis deux
ans ne me permet pas de le déclarer foiblement.
Il y a dans cette maiſon , qui eſt
dans l'air le plus pur , & dont le bâtiment
eft magnifique & fpacieux , féparé feulement
par un mur du Jardin du Roi , fecond
avantage qui fe fait affez fentir fans le dire ,
deux Maîtres en chef , fçavoir le Sr Viart ,
Avocat en Parlement , qui donne des notions
de jurifprudence romaine & françoife
; le Sr Mahaux des leçons d'hiftoire ,
de chronologie , géographie , généalogie 5
blafon , & c. trois Précepteurs pour le
latin ; un Maître de mathématique & de
phyfique expérimentale ; un pour la langue
allemande ; un de deffein , de danfe ,
pour les armes , exercices & évolutions
militaires , de mufique & pour les inftrumens
; enfin un Prêtre de la Paroiffe pour
le catéchifme. La nourriture y est trèsbonne
& très-faine : on accoutume les enfans
à la plus grande propreté , & à avoir
toujours l'air arrangé comme s'ils étoient
dans le monde , fur- tout à une très- grande
politeſſe entr'eux ; ' jamais de termes durs
& choquans , même de la part des Maîtres
lorfqu'ils font forcés d'employer la répri-
-
JUIN. 17556 SE
mande ; le plus grand châtiment eft la
privation des exercices ordinaires qui fervent
toujours de récompenfe de l'un à
l'autre . Ces enfans ne montrent jamais
plus de gaieté & d'empreffement que lorfqu'on
les y appelle ; ils quittent leurs jeux
& fe plaignent ordinairement du peu de
tems que durent les inftructions. Il n'y a
gueres de femaines où il n'ayent à parler
trois ou quatre fois devant des compagnies
nombreufes que la curiofité attire ,
d'où il arrive que ce font des efpeces
d'actes publics qu'ils foutiennent fans
autre préparation , & que fans rien per
dre du côté de l'émulation , ils ne tombent
pas dans l'inconvénient de la préfomption
& de la vaine gloire C'eſt tout
vous dire , Monfieur , que je ne fors jamais
de cette maiſon fans en être comme
enchanté , & vous fçavez que je ne fuis
pas de caractere à commettre légerement
mon eftime & mon fuffrage . Ce que j'y
dois ajouter , & qui peut vous engager le
plus à ne pas y refufer le vôtre , c'est que,
je ne vous écris ceci de concert
pas tout
avec eux ; je les regarde comme des gens
vraiment modeftes , animés du motif de
l'honneur véritable, & nullement avides de
plus de gain & de confidération qu'il ne leur
en eft dû s'ils craignent quelque chofe
Dv
$ 2 MERCURE DE FRANCE.
c'eft de donner à penfer à bien des gens
qu'ils ayent voulu s'annoncer comme plus
capables que tous leurs confreres . La grace
qu'ils demandent , eft que l'on daigne fe
fouvenir de ce qu'ils ont déclaré dans leur
Profpectus ; fçavoir que leur but unique eft
de mettre en ufage tous les bons moyens ,
tant anciens que nouveaux, qu'ils ont trouvés
établis dans les colleges , les penfions ,
& lieux publics & particuliers où l'on
éleve avec fuccès la jeuneffe , marque non
équivoque du vrai mérite & du noble
defir de bien fervir la fociété . Ainfi ils
ufent de la typographie de feu M. Dumas ,
de la méthode de MM . Rollin , Dumarfais
, Pluche & autres ; outre cela , d'une
méthode hiftorique dont les époques élémentaires
principales font partie ; mais
fur- tout de la géographie féculaire , ouvrage
tout neuf de leur façon , & que j'ai
déja vû applaudir hautement des connoiffeurs.
Imaginez-vous autant de cartes ou
de mappe - mondes que les fujets d'histoire
en comportent à chaque fiecle , & où le
point d'intérêt principal & particulier
s'offre auffi- tôt à la vue par la différente
colorifation , & met en état de borner ,
confronter & comparer tous les lieux de
chaque fcène , avec les noms qu'elle avoit
en différens tems , ce qui fait retenir fans
JUIN. 1755.
83
peine la géographie ancienne & moderne.
A l'égard des trois feuilles d'Époques élémentaires
qui ont donné lieu à votre lettre
& à ma réponſe , tout ce que je me contenterai
d'en dire , c'eft qu'il n'y a perfonne
à qui je ne confeillaffe d'en avoir
dans fon cabinet , comme le moyen le plus
propre à mettre fans aucun effort un vrai
plan dans l'efprit en moins de deux heures
de lecture . J'ai l'honneur d'être , &c.
On fçait que cet ouvrage ne fe vend
que 3 liv . & qu'on le trouve à Paris , chez
l'Auteur , & les Libraires Piffot , quai de
Conti , & Lambert , rue de la Comédie .
DICTIONNAIRE D'ARCHITECTURE
civile & hydraulique , & des arts qui en
dépendent ; comme la maçonnerie , la
charpenterie , la menuiferie , la ferrurerie ,
le jardinage , &c. la conftruction des ponts
& chauffées , des éclufes , & de tous les
ouvrages hydrauliques ; par Aug. Charles
d'Aviler ouvrage fervant de fuite au
cours d'architecture du même auteur .
Nouvelle édition , corrigée , & confidérablement
augmentée. A Paris , chez Ch . A.
Jombert, Imprimeur- Libraire du Roi pour
l'Artillerie & pour le Génie , rue Dauphi
ne , à l'Image Notre- Dame. 1755. 1 vol.
in-4°.grand papier. Prix 15 liv . relié.
D vj
84 MERCURE DE FRANCE.
RECUEIL de divers ouvrages fur la
peinture & le coloris ; par M. de Piles ,
de l'Académie royale de Peinture & de
Sculpture . A Paris , chez le même Libraire
, i vol . in- 12 . 2 liv . 10 fols.
Le TRIOMPHE DES DAMES , ou le
nouvel Empire littéraire . A Paris , 1755.
Cette brochure , qui ne contient que 22
pages , fe trouve chez Prault , quai des
Auguftins. Pour montrer dans quel goût
elle eft écrite , il fuffit de citer la prédic
tion qui fonde ce triomphe.
J'étois , dit l'auteur , à l'Obfervatoire ...
je vis une nouvelle conftellation conçue en
ces termes : les hommes abufent de l'empire
des lettres , les femmes le partageront au moins
avec eux dès la rentrée des claffes , c'eſt- àdire
qu'elles régenteront dans les colleges.
Rien n'eft plus galant.
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Résumé : Lettre de M. Gentil en réponse à la Lettre de M. le Tellier, [titre d'après la table]
M. Gentil, Docteur en Médecine de la Faculté de Paris, répond à M. Thellier, Docteur en Médecine de la Faculté de Montpellier, concernant l'ouvrage 'Époques élémentaires d'histoire universelle' du Sr Mahaux et l'Académie des Enfants, dirigée par les Srs Viart et Mahaux, située rue de Seine, Faubourg Saint-Victor. M. Thellier avait demandé l'avis de M. Gentil sur ces sujets. M. Gentil confirme la qualité de l'ouvrage et des méthodes éducatives de l'Académie. Il décrit les installations et les méthodes pédagogiques, soulignant la propreté, la politesse et la discipline des élèves. Les enseignements couvrent divers domaines, tels que la jurisprudence, l'histoire, la chronologie, la géographie, les mathématiques, les langues, la musique, et les exercices militaires. La nourriture est bonne et saine, et les enfants sont encouragés à la propreté et à la politesse. M. Gentil mentionne les méthodes pédagogiques utilisées, telles que celles de MM. Rollin, Dumarsais, et Pluche, ainsi qu'une méthode historique et une géographie séculaire nouvellement développée. Il recommande vivement l'ouvrage 'Époques élémentaires' pour sa capacité à structurer rapidement les connaissances historiques. Enfin, M. Gentil assure que son témoignage est indépendant et qu'il considère les directeurs de l'Académie comme des personnes modestes et honorables, motivées par le désir de bien servir la société.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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