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1
p. 110-111
Nouvelle Histoire de France, par demandes & par réponses, [titre d'après la table]
Début :
Il paroît depuis peu chez la veuve Delaulne, ruë S. Jacques, & Théodore le Gras, [...]
Mots clefs :
Histoire de France
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texteReconnaissance textuelle : Nouvelle Histoire de France, par demandes & par réponses, [titre d'après la table]
Il.paroît depuis peu chez la veuve Dglaul;
pe , rue S. Jacques , & Théodore le Gras^
au Palais, une nouvelle Histoire de France
par demandes & par réponses , dédiée à
M- le Prince dcConty , in- 1 1. C'est un
abrégé très-méthodique & assez cjrconítancié
de toute PHistoire de France. La
Chronologie' est exactement marquée à la,
marge, & l'Auteur a eu soin dé mettre
à la tête de tous les articles les Papes &
les Empereurs , soit de Constantinople ,
soit d'Allemagne , contemporains des
•Rois de France , ce qui forme une efpece
d'Histoire universelle. Cet Ouvrage sera
ttès-utile aux personnes qui veulent se
rapptller qu-s'imprimer dans la mémoire
tous les traits de l'Histojre de France,,rhais
fur tout aux jeunes gens. On fçait les nom
breuses Editions qui ont été faites d'un
Ouvrage qui est dans ce même genre.
Celui dont il s'agit est beaucoup plus éren:
du , plus exact, & on a eu soin d'éviter
|es«méprifes de Mezeray , qui se trouvent
dans l'autre. On y a aussi profité de quçlque
JANVIER. 1730. lii
qaes Remarques du feu Comte de Bou-
Jainviliers, fur l'Histoire du P. Daniel.
pe , rue S. Jacques , & Théodore le Gras^
au Palais, une nouvelle Histoire de France
par demandes & par réponses , dédiée à
M- le Prince dcConty , in- 1 1. C'est un
abrégé très-méthodique & assez cjrconítancié
de toute PHistoire de France. La
Chronologie' est exactement marquée à la,
marge, & l'Auteur a eu soin dé mettre
à la tête de tous les articles les Papes &
les Empereurs , soit de Constantinople ,
soit d'Allemagne , contemporains des
•Rois de France , ce qui forme une efpece
d'Histoire universelle. Cet Ouvrage sera
ttès-utile aux personnes qui veulent se
rapptller qu-s'imprimer dans la mémoire
tous les traits de l'Histojre de France,,rhais
fur tout aux jeunes gens. On fçait les nom
breuses Editions qui ont été faites d'un
Ouvrage qui est dans ce même genre.
Celui dont il s'agit est beaucoup plus éren:
du , plus exact, & on a eu soin d'éviter
|es«méprifes de Mezeray , qui se trouvent
dans l'autre. On y a aussi profité de quçlque
JANVIER. 1730. lii
qaes Remarques du feu Comte de Bou-
Jainviliers, fur l'Histoire du P. Daniel.
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Résumé : Nouvelle Histoire de France, par demandes & par réponses, [titre d'après la table]
Le texte annonce la publication d'une nouvelle 'Histoire de France par demandes et par réponses', dédiée au Prince de Conti. Cet ouvrage est un abrégé méthodique et détaillé de l'histoire de France, avec une chronologie précise en marge. L'auteur a inclus les Papes et les Empereurs de Constantinople et d'Allemagne contemporains des Rois de France, offrant ainsi une perspective d'histoire universelle. Cet ouvrage est particulièrement utile pour ceux qui souhaitent mémoriser les événements de l'histoire de France, notamment les jeunes gens. Il est présenté comme plus érudit et exact que les éditions précédentes, évitant les erreurs de Mezeray et intégrant des remarques du Comte de Bouillainvilliers sur l'histoire du Père Daniel.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2
p. 2616-2620
EXTRAIT d'une Lettre de Bourgogne sur le Journal de Paris sous les Regnes de Charles VI. & Charles VII.
Début :
Le Journal des évenemens arrivés à Paris sous les Regnes de Charles VI. [...]
Mots clefs :
Charles VI, Charles VII, Bourgogne, Histoire de France, Règne, Journal de Paris
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texteReconnaissance textuelle : EXTRAIT d'une Lettre de Bourgogne sur le Journal de Paris sous les Regnes de Charles VI. & Charles VII.
EXTRAIT d'une Lettre de Bourgogne
fur le Journal de Paris fous les Regnes de
Charles VI. & Charles VII.
L
E Journal des évenemens arrivés d
Paris fous les Regnes de Charles VI.
& de Charles VII . qui a paru depuis quelques
mois , n'eft pas , Monfieur , de ces
monumens dans lefquels on doive envifager
le ftile. Il n'y a que les faits & les
ufages du fiecle auquel il a été écrit qu'on
puiffe y confiderer avec quelque fatisfaction.
Le langage , quoiqu'ancien , ne l'eft
pas afſez pour fournir beaucoup dequoi
profiter à ceux qui recherchent les origines
de notre Langue. Je ne difcon-
I. Vol.
viendrai
DECEMBRE. 1730. 2617
}
viendrai point cependant qu'on ne puiffe
y trouver dequoi faire encore des Remarques
importantes par rapport à la Langue
Françoile ; mais le principal fruit que je
recueille de la lecture de ces fortes de Mémoires
eft d'y apprendre les Coûtumes
de nos Peres. Il feroit à fouhaiter que
nous euffions un détail auffi ſpecifié des
Régnes précedens : combien ne fçaurions
nous pas de chofes fur lefquelles nous
n'ofons parler que d'une maniere trèsincertaine
?
Le morceau qui eft joint à ce Journal ,
& qui nous repréſente une lifte des Officiers
des Ducs de Bourgogne , étant tiré
de la Chambre des Comptes de Dijon,
eft un bel exemple qu'on donne aux Archiviftes
des autres Chambres des Comptes
& de pareils dépots pour les engager
à enrichir le public de ſemblables détails
qui tous réunis enſemble contribueroient
à former une Hiftoire de France parfaite,
ou au moins plus circonftanciée qu'on
ne l'a cue encore jufqu'ici . C'eft une obligation
infigne que la Bourgogne a à l'Editeur
,d'avoir non-feulement rendu publique
cette lifte , mais encore de l'avoir augmentée
de Notes curieufes & très- inftructives
, & on lui feroit encore plus redevable
s'il en eut fait autant par rapport
au Journal de Paris.
1. Vol.
2618 MERCURE DE FRANCE
Si cet Editeur n'étoit pas décedé dans
le tems de l'impreffion de fon Ouvrage
on auroit pris la liberté de lui demander
quelques éclairciffemens fur certains endroits
de ce Journal , & il auroit pû nous
fatisfaire , en recourant à fon original ou
à celui fur lequel fon Manufcrit a été rédigé.
Un des endroits qui paroiffent exiger
quelque correction eft dans l'un des
Item de la page 200. à l'an 1444. on y
lit ce qui fuit : Item , en icelui tems vint
ung jeune Cordelier à Paris de la nation de
Troyes en Champagne ou d'environ , petit
homme trés-doux regard , & avoit un nommé
Jehan Crete , aagé de vingt & ung an
on environ , lequel fut tenu à ung
leurs prefcheurs qui oncques eut été à Paris
depuis cent ans. On diroit à ce langage
le Cordelier & Jehan Crete feroient
que
des meil
deux perfonnages differens ; cependant
il y a toute apparence que c'eft le même,
& le fens du Difcours paroît demander
que
cela foit ainsi , enforte qu'au lieu de
dire & avoit un nommé Jehan Crete , il
faut fans doute lire & avoit nom Jehan
Crete , ou bien & étoit nommé Jehan Crete.
Je me fuis fouvenu en lifant cet Article
du Journal que j'avois vû ce nom dans
un des Comptes de notre Ville parmi
les langues difertes du quinziéme fiecle ,
& en effet j'y ai trouvé cet éclairciffement
1. Vol.
dans
DECEMBRE. 1730. 2619
tons ,
dans le compte de Jean Vivien , à l'an
1452. au 27. Juin. A Frere Jehan Crete ,
Frere Mineur , Docteur en Théologie , cent
dix fols , pour ce qu'il a fejourné à Auxerre
quinze jours , durant lequel tems il a chacun
jour prefchié & fermoné pour toujours induire
le peuple à bien faire. Il n'y a point d'accent
fur les voyeles de fon nom , parcequ'alors
l'ufage n'étoit pas d'en mettre ;
mais il y a lieu de croire que ce nom devoit
être terminé par un é accentué , comme
on le prononce encore dans nos Cand'où
probablement ce Cordelier
étoit natif , c'est- à - dire d'entre Troyes &
Auxerre. Je ne m'arrête point à vous faire
remarquer que dans la Table de l'Edition
de ce Journal ce Religieux eft appellé
Jehan de Crete ; le de eft de la pure
liberalité de la perfonne qui a compofé
cette Table , & perfonne n'ambitionne
de fe dire originaire , encore moins natif
d'une Ifle que l'Apôtre a fi bien caracterifée
après les Auteurs Payens. Ceci , au
refte , n'eft qu'une minutie que vous ne
communiquerez qu'autant que vous le
jugerez à propos à celui qui a fuccedé à
l'Editeur du Livre dans la conduite de
l'impreffion .
Je n'acheve point la teneur de l'Article
dans lequel parmi les preuves de réminent
fçavoir de ce Francifcain , il eft
I. Vol.
dit
2620 MERCURE DE FRANCE
dit qu'il poffedoit toute la Legende dorée.
C'étoit alors le Livre favori , & on pouvoit
en débiter les fables fans crainte d'ê
tre critiqué. Heureux le fiecle où l'on
nous a appris à revenir de toutes ces fimplicités
; vous fçavez que c'eſt l'immenfe
travail commencé par le Pere Papebroch ,
Jefuite, & continué par d'autres Ecrivains
de fa Compagnie , qui a mis tous les Sçavans
en train de dérouiller les Legendes
qui avoient befoin de l'être , & de purger
les Hiftoires des Saints de quantité de
traits inventés à plaifir , & ajoûtés après
coup. &c.
Ce 21. Decembre 1729 .
fur le Journal de Paris fous les Regnes de
Charles VI. & Charles VII.
L
E Journal des évenemens arrivés d
Paris fous les Regnes de Charles VI.
& de Charles VII . qui a paru depuis quelques
mois , n'eft pas , Monfieur , de ces
monumens dans lefquels on doive envifager
le ftile. Il n'y a que les faits & les
ufages du fiecle auquel il a été écrit qu'on
puiffe y confiderer avec quelque fatisfaction.
Le langage , quoiqu'ancien , ne l'eft
pas afſez pour fournir beaucoup dequoi
profiter à ceux qui recherchent les origines
de notre Langue. Je ne difcon-
I. Vol.
viendrai
DECEMBRE. 1730. 2617
}
viendrai point cependant qu'on ne puiffe
y trouver dequoi faire encore des Remarques
importantes par rapport à la Langue
Françoile ; mais le principal fruit que je
recueille de la lecture de ces fortes de Mémoires
eft d'y apprendre les Coûtumes
de nos Peres. Il feroit à fouhaiter que
nous euffions un détail auffi ſpecifié des
Régnes précedens : combien ne fçaurions
nous pas de chofes fur lefquelles nous
n'ofons parler que d'une maniere trèsincertaine
?
Le morceau qui eft joint à ce Journal ,
& qui nous repréſente une lifte des Officiers
des Ducs de Bourgogne , étant tiré
de la Chambre des Comptes de Dijon,
eft un bel exemple qu'on donne aux Archiviftes
des autres Chambres des Comptes
& de pareils dépots pour les engager
à enrichir le public de ſemblables détails
qui tous réunis enſemble contribueroient
à former une Hiftoire de France parfaite,
ou au moins plus circonftanciée qu'on
ne l'a cue encore jufqu'ici . C'eft une obligation
infigne que la Bourgogne a à l'Editeur
,d'avoir non-feulement rendu publique
cette lifte , mais encore de l'avoir augmentée
de Notes curieufes & très- inftructives
, & on lui feroit encore plus redevable
s'il en eut fait autant par rapport
au Journal de Paris.
1. Vol.
2618 MERCURE DE FRANCE
Si cet Editeur n'étoit pas décedé dans
le tems de l'impreffion de fon Ouvrage
on auroit pris la liberté de lui demander
quelques éclairciffemens fur certains endroits
de ce Journal , & il auroit pû nous
fatisfaire , en recourant à fon original ou
à celui fur lequel fon Manufcrit a été rédigé.
Un des endroits qui paroiffent exiger
quelque correction eft dans l'un des
Item de la page 200. à l'an 1444. on y
lit ce qui fuit : Item , en icelui tems vint
ung jeune Cordelier à Paris de la nation de
Troyes en Champagne ou d'environ , petit
homme trés-doux regard , & avoit un nommé
Jehan Crete , aagé de vingt & ung an
on environ , lequel fut tenu à ung
leurs prefcheurs qui oncques eut été à Paris
depuis cent ans. On diroit à ce langage
le Cordelier & Jehan Crete feroient
que
des meil
deux perfonnages differens ; cependant
il y a toute apparence que c'eft le même,
& le fens du Difcours paroît demander
que
cela foit ainsi , enforte qu'au lieu de
dire & avoit un nommé Jehan Crete , il
faut fans doute lire & avoit nom Jehan
Crete , ou bien & étoit nommé Jehan Crete.
Je me fuis fouvenu en lifant cet Article
du Journal que j'avois vû ce nom dans
un des Comptes de notre Ville parmi
les langues difertes du quinziéme fiecle ,
& en effet j'y ai trouvé cet éclairciffement
1. Vol.
dans
DECEMBRE. 1730. 2619
tons ,
dans le compte de Jean Vivien , à l'an
1452. au 27. Juin. A Frere Jehan Crete ,
Frere Mineur , Docteur en Théologie , cent
dix fols , pour ce qu'il a fejourné à Auxerre
quinze jours , durant lequel tems il a chacun
jour prefchié & fermoné pour toujours induire
le peuple à bien faire. Il n'y a point d'accent
fur les voyeles de fon nom , parcequ'alors
l'ufage n'étoit pas d'en mettre ;
mais il y a lieu de croire que ce nom devoit
être terminé par un é accentué , comme
on le prononce encore dans nos Cand'où
probablement ce Cordelier
étoit natif , c'est- à - dire d'entre Troyes &
Auxerre. Je ne m'arrête point à vous faire
remarquer que dans la Table de l'Edition
de ce Journal ce Religieux eft appellé
Jehan de Crete ; le de eft de la pure
liberalité de la perfonne qui a compofé
cette Table , & perfonne n'ambitionne
de fe dire originaire , encore moins natif
d'une Ifle que l'Apôtre a fi bien caracterifée
après les Auteurs Payens. Ceci , au
refte , n'eft qu'une minutie que vous ne
communiquerez qu'autant que vous le
jugerez à propos à celui qui a fuccedé à
l'Editeur du Livre dans la conduite de
l'impreffion .
Je n'acheve point la teneur de l'Article
dans lequel parmi les preuves de réminent
fçavoir de ce Francifcain , il eft
I. Vol.
dit
2620 MERCURE DE FRANCE
dit qu'il poffedoit toute la Legende dorée.
C'étoit alors le Livre favori , & on pouvoit
en débiter les fables fans crainte d'ê
tre critiqué. Heureux le fiecle où l'on
nous a appris à revenir de toutes ces fimplicités
; vous fçavez que c'eſt l'immenfe
travail commencé par le Pere Papebroch ,
Jefuite, & continué par d'autres Ecrivains
de fa Compagnie , qui a mis tous les Sçavans
en train de dérouiller les Legendes
qui avoient befoin de l'être , & de purger
les Hiftoires des Saints de quantité de
traits inventés à plaifir , & ajoûtés après
coup. &c.
Ce 21. Decembre 1729 .
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Résumé : EXTRAIT d'une Lettre de Bourgogne sur le Journal de Paris sous les Regnes de Charles VI. & Charles VII.
L'auteur d'une lettre discute du 'Journal des évenemens arrivés à Paris sous les Regnes de Charles VI et de Charles VII'. Il souligne que ce journal, bien qu'il ne soit pas un monument littéraire, offre des faits et des usages du siècle auquel il a été écrit. Le langage ancien, bien que limité pour l'étude des origines de la langue française, permet de comprendre les coutumes des ancêtres. L'auteur regrette l'absence de détails similaires pour les règnes précédents, ce qui laisse de nombreuses incertitudes. Le journal inclut une liste des officiers des Ducs de Bourgogne, tirée de la Chambre des Comptes de Dijon. Cette liste sert d'exemple pour encourager d'autres archivistes à publier des détails similaires, contribuant ainsi à une histoire de France plus complète et circonstanciée. L'éditeur est loué pour avoir enrichi cette liste de notes curieuses et instructives. L'auteur mentionne un passage du journal nécessitant une correction, concernant un jeune Cordelier nommé Jehan Crete. Il trouve des éclaircissements dans les comptes de la ville, confirmant l'existence de ce religieux. Le texte discute également de l'usage des accents et de l'origine probable de Jehan Crete. Enfin, l'auteur note que le franciscain possédait 'La Légende dorée', un livre populaire à l'époque. Il mentionne également les efforts des écrivains pour purifier les histoires des saints des traits inventés.
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3
p. 1770-1772
« LE LIVRE DES ENFANS, ou idées générales et définitions des [...] »
Début :
LE LIVRE DES ENFANS, ou idées générales et définitions des [...]
Mots clefs :
Livre des enfants, Le Meilleur Livre, Histoire de France, Peste de Marseille, Traité sur la Magie, Concile de Rimini, Principes de la Nature
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texteReconnaissance textuelle : « LE LIVRE DES ENFANS, ou idées générales et définitions des [...] »
NOUVELLES LITTERAIRES
DES BEAUX ARTS, &c.
LasE LIVRE DES ENFANS , ou idées générales et définitions des choses , dont
les Enfans doivent être instruits. Ouvra
ge très- utile aux personnes qui sont char
gées du soin de les élever. Nouvelle Edi
tion , revûë , corrigée et augmentée. A Paris , chez P. Prault, Quai de Gêvres, 1732.
in 12. de 187 pages, sans l'Avertissement,
la
AOUST. 1732. 1771
la Table et le Catalogue des Livres né
cessaires aux enfans.
LE MEILLEUR LIVRE , ou les meilleures
Etrennes qu'on puisse donner ou recevoir :
Prenez , lisez et pratiquez. Chezle même ;
in 24. 5e édition , augmentée de plusieurs
choses tres- utiles.
METHODE FACILE pour apprendre l'Histoire de France , avec une idée générale
des Sciences , par Demandes et par Réponses , dédiée à Monseigneur le Duc
par M. D.... Nouvelle édition , continuée jusqu'à present , mise dans un ordre tres clair et tres- aisé pour sçavoir
P'Histoire , et enrichie d'une Carte de la
France , et de tous les Portraits des Rois
de France , in 12. 1731. Chez le même.
HISTOIRE de la derniere Peste de Marseille, d'Aix , d'Arles et de Toulon, avec
plusieurs avantures , arrivées pendant la
contagion , divisée en deux Parties , par
M. Martin chez Paulus- du- Mesnil,au
Palais , 1732. in 12.
TRAITE' SUR LA MAGIE, le Sortilège, les
Possessions, Obsessions et Maléfices, où l'on
endémontrela véritéet la réalité, avec une
E ij Mé
1772 MERCURE DE FRANCE
Méthode sure et facile pour les discerner ; et les Reglemens contre les Devins,
Sorciers , Magiciens , &c. Ouvrage tresutile aux Ecclesiastiques , aux Médecins
et aux Sages. Par M. D... A Paris , chez
P. Prault , Quay de Gêvres, 1732. in 12.
de 304 pag. sans la Préface , &c.
,
DISSERTATION Critique et Chronologique sur le Concile de Rimini , dédiée à
M. l'Archevêque de Sens. A Paris , chez
de Lusseux , 1732. in 12. de 384 pages.
DESCRIPTION des Château , Bourg et
Forêt de Fontainebleau , contenant une
Explication historique des Peintures, Tableaux , Reliefs , Statues et Ornemens qui
s'y voyent; et la vie des Architectes ,
Peintres et Sculpteurs qui y ont travaillé ,
enrichie de plusieurs Plans et Figures ,
Par M. l'Abbé Guillebert , Precepteur des
-Pages du Roy. AParis , chez And. Cail
3lean , 1731. 2 vol. in 12.
LES PRINCIPES de la Nature , ou de la
Génération des choses , par M. Colonne.
A Paris , chez le même, in 1 2.
DES BEAUX ARTS, &c.
LasE LIVRE DES ENFANS , ou idées générales et définitions des choses , dont
les Enfans doivent être instruits. Ouvra
ge très- utile aux personnes qui sont char
gées du soin de les élever. Nouvelle Edi
tion , revûë , corrigée et augmentée. A Paris , chez P. Prault, Quai de Gêvres, 1732.
in 12. de 187 pages, sans l'Avertissement,
la
AOUST. 1732. 1771
la Table et le Catalogue des Livres né
cessaires aux enfans.
LE MEILLEUR LIVRE , ou les meilleures
Etrennes qu'on puisse donner ou recevoir :
Prenez , lisez et pratiquez. Chezle même ;
in 24. 5e édition , augmentée de plusieurs
choses tres- utiles.
METHODE FACILE pour apprendre l'Histoire de France , avec une idée générale
des Sciences , par Demandes et par Réponses , dédiée à Monseigneur le Duc
par M. D.... Nouvelle édition , continuée jusqu'à present , mise dans un ordre tres clair et tres- aisé pour sçavoir
P'Histoire , et enrichie d'une Carte de la
France , et de tous les Portraits des Rois
de France , in 12. 1731. Chez le même.
HISTOIRE de la derniere Peste de Marseille, d'Aix , d'Arles et de Toulon, avec
plusieurs avantures , arrivées pendant la
contagion , divisée en deux Parties , par
M. Martin chez Paulus- du- Mesnil,au
Palais , 1732. in 12.
TRAITE' SUR LA MAGIE, le Sortilège, les
Possessions, Obsessions et Maléfices, où l'on
endémontrela véritéet la réalité, avec une
E ij Mé
1772 MERCURE DE FRANCE
Méthode sure et facile pour les discerner ; et les Reglemens contre les Devins,
Sorciers , Magiciens , &c. Ouvrage tresutile aux Ecclesiastiques , aux Médecins
et aux Sages. Par M. D... A Paris , chez
P. Prault , Quay de Gêvres, 1732. in 12.
de 304 pag. sans la Préface , &c.
,
DISSERTATION Critique et Chronologique sur le Concile de Rimini , dédiée à
M. l'Archevêque de Sens. A Paris , chez
de Lusseux , 1732. in 12. de 384 pages.
DESCRIPTION des Château , Bourg et
Forêt de Fontainebleau , contenant une
Explication historique des Peintures, Tableaux , Reliefs , Statues et Ornemens qui
s'y voyent; et la vie des Architectes ,
Peintres et Sculpteurs qui y ont travaillé ,
enrichie de plusieurs Plans et Figures ,
Par M. l'Abbé Guillebert , Precepteur des
-Pages du Roy. AParis , chez And. Cail
3lean , 1731. 2 vol. in 12.
LES PRINCIPES de la Nature , ou de la
Génération des choses , par M. Colonne.
A Paris , chez le même, in 1 2.
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Résumé : « LE LIVRE DES ENFANS, ou idées générales et définitions des [...] »
Le document recense des publications littéraires et historiques parues entre 1731 et 1732. Parmi elles, 'Le Livre des Enfants' est une œuvre éducative destinée aux éducateurs, publiée en 1732. 'Le Meilleur Livre' est présenté comme un cadeau idéal pour les étrennes, avec une cinquième édition augmentée. La 'Méthode Facile pour apprendre l'Histoire de France' est dédiée au Duc et inclut des portraits des rois de France et une carte. L''Histoire de la dernière Peste de Marseille' décrit les événements survenus pendant la contagion dans plusieurs villes. Le 'Traité sur la Magie' traite des questions de sorcellerie et de maléfices, proposant des règlements contre les devins et sorciers. La 'Dissertation Critique et Chronologique sur le Concile de Rimini' est dédiée à l'Archevêque de Sens. La 'Description des Château, Bourg et Forêt de Fontainebleau' offre des explications historiques et des illustrations. Enfin, 'Les Principes de la Nature' aborde la génération des choses.
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4
p. 159-163
Discours préliminaire d'un abregé chronologique de l'histoire de la ville de Paris, à l'imitation de l'abregé chronologique de l'histoire de France, de M. le Présid. Hénault.
Début :
Paris que nous connoissons aujourd'hui comme la ville la plus considérable & [...]
Mots clefs :
Histoire de la ville de Paris, Histoire de France, Paris
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Discours préliminaire d'un abregé chronologique de l'histoire de la ville de Paris, à l'imitation de l'abregé chronologique de l'histoire de France, de M. le Présid. Hénault.
Difcours préliminaire d'un abregé chronologique
de l'hiftoire de la ville de Paris , à
Timitation de l'abregé chronologique de l'hiftoire
de France, de M. le Préfid, Hénault .
P
Aris que nous connoiffons aujourd'hui
comme la ville la plus confidérable &
la plus floriflante de l'Europe , n'étoit dans
fon originé qu'une très- petite bourgade
renfermée dans l'étendue connue aujour
d'hui fous le nom d'ifle du Palais , les maifons
à un feul étage , & conftruites pour
la plupart en bois & terre , étoient couvertes
de paille ou chaume , des fourneaux
de terre fervoient dans l'ufage ordinaire
pour échauffer les appartemens , & pour
préparer les chofes néceffaires à la vie . Nos
prédéceffeurs ne connoiffoient pas les cheminées
ni les fuperfluités dont nous nous
faifons une néceffité . Leur petit bourg entouré
de collines charmantes procuroit à
leur famille fous des toits ruftiques un
afyle heureux & tranquille ; fans ambition
& fans vanité leur goût étoit fatisfait
des productions de leurs terres , & le vin qui
croiffoit fur leurs petites montagnes étoit
leur boiffon ordinaire. A l'ombre d'un tilleul
ou affis au pied d'un chêne , nos ayeux
couloient des jours purs & ferreins , ces
160 MERCURE DE FRANCE.
tems font bien changés , & les fauxbourgs .
Montmartre , S. Jacques , S. Marceau , S.
Victor , & Sainte Genevieve ne produiſent
affurément pas le même effet.
Jules- Céfar vint porter le trouble dans
un féjour fi fortuné ; il fe rendit le maître
de Paris , & fes habitans virent alors pour
la premiere fois élever fur les bords de
leur fleuve des forts dont ils ne connoiffoient
pas l'ufage . Leur ville entourée de
fortes murailles par ce conquerant ne leur
parut plus qu'une prifon. Quoique leur
nouveau maître , pour adoucir l'efpece de
fervitude fous laquelle il les réduifoit
fit conftruire dans l'intérieur nombre d'édifices
confidérablés .
A Jules- Céfar fuccéderent les Empereurs
romains. Ils hériterent de ce grand homme
le goût le plus décidé pour Paris ; ils
y paffoient tous leurs quartiers d'hiver , &
firent commencer les fauxbourgs immenfes
que nous voyons de nos jours .
Les Francs chafferent les Romains , &
foumirent Paris à leur domination. Elle
devint la capitale de leurs Etats fous Clovis
I. En 508 ce Prince y fixa fon féjour ,
& l'augmenta confidérablement. Les Rois.
de la feconde race ne furent pas fes imitateurs
, ils y firent très - peu de féjour
& leur abfence enhardit les Normands à
AOUST. 1755. 161
s'approcher de Paris ; ils ravagerent fes environs
, & en firent plufieurs fois le fiége ,
que les habitans de la campagne refugiés
dans la ville , de concert avec les Parifiens,
foutinrent avec beaucoup de valeur & de
conftance .
Les Souverains de la troifiéme race
n'ont pas imité ceux de la feconde . Paris
a toujours été leur féjour ordinaire jufqu'à
Louis XIV , qui a transferé la demeure de
nos Rois au château de Verfailles. Ils ont
augmenté considérablement cette ville par
la jonction de plufieurs bourgades qui s'étoient
formées prefque fous fes murs , &t
lui ont prodigué des embelliffemens de
toutes les efpeces.
En 1184 , Philippe - Augufte fit paver
les rues & les places. En 1199 , il fit commencer
une enceinte d'un mur très - fort ;
douze années fuffirent pour terminer un
ouvrage fi confidérable , & ce Prince eut
la fatisfaction de le voir parfait avant ſa
mort,
Charles V fit conftruire une nouvelle
enceinte en 1367 ; & Charles VI fon fils &
fon fucceffeur , fit mettre la derniere main
à ce que fon pere avoit commencé .
François I , le reftaurateur des Lettres
en France , embellit confidérablement Paris
, & c.
162 MERCURE DE FRANCE.
Charles IX pofa le 11 Juillet 1566 la
premiere pierre d'une nouvelle enceinte
Henri IV , le pere de la patrie , fit conftruire
nombre d'édifices .
Louis XIII fon fils , fit commencer une
nouvelle enceinte en 1634 ; & le 15 Janvier
1638 il fit rendre en fon Confeil un
Arrêt , par lequel il fut ordonné de placer
des bornes de diſtance en diſtance dans
toute la circonférence de la ville , au-delà
defquelles il fut défendu de bâtir fans permiflion.
Louis XIV a porté Paris à ce haut dégré
de fplendeur où nous le voyons , &
nos neveux pourront à peine ajouter foi au
trait de notre hiftoire qui contient l'énu ,
mération des changemens arrivés fous fon
regne .
Louis XV furpaffera fans doute tous fes
prédéceffeurs , fi , comme il y a lieu de
l'efperer , il fait exécuter le projet de l'embelliffement
de Paris , actuellement fous
preffe , chez Duchefne , rue S. Jacques.
les
Voilà à peu-près , mais exactement ,
changemens arrivés dans la ville de Paris ,
depuis fon origine . Je me propofe d'en
donner un détail qui ne laiffera rien à de
firer , quoique renfermé en un feul volume
in 12. Je dirai même dès à préfent
que ces divers accroiffemens donnerent
-
AOUST. 1755. 163
d'abord lieu à la divifion de cette ville en
quartiers.
Philippe- Augufte la divifa en quatre
parties.
Ses fucceffeurs , jufqu'à Charles VI , en
doublerent le nombre. Ce dernier les por--
ta jufqu'à feize . Louis XIII , la derniere
année de fon regne , en joignant le fauxbourg
S. Germain à Paris , en forma le
dix- feptième. Louis XIV enfin , en 1702 ,
en fixa le nombre à vingt , par une déclaration
du 14 Janvier , confirmée par
une autre , du 12 Septembre de la même
année , registrée au Parlement les Janvier
1703.
Poncet de la Grave , Avocat
au Parlement.
de l'hiftoire de la ville de Paris , à
Timitation de l'abregé chronologique de l'hiftoire
de France, de M. le Préfid, Hénault .
P
Aris que nous connoiffons aujourd'hui
comme la ville la plus confidérable &
la plus floriflante de l'Europe , n'étoit dans
fon originé qu'une très- petite bourgade
renfermée dans l'étendue connue aujour
d'hui fous le nom d'ifle du Palais , les maifons
à un feul étage , & conftruites pour
la plupart en bois & terre , étoient couvertes
de paille ou chaume , des fourneaux
de terre fervoient dans l'ufage ordinaire
pour échauffer les appartemens , & pour
préparer les chofes néceffaires à la vie . Nos
prédéceffeurs ne connoiffoient pas les cheminées
ni les fuperfluités dont nous nous
faifons une néceffité . Leur petit bourg entouré
de collines charmantes procuroit à
leur famille fous des toits ruftiques un
afyle heureux & tranquille ; fans ambition
& fans vanité leur goût étoit fatisfait
des productions de leurs terres , & le vin qui
croiffoit fur leurs petites montagnes étoit
leur boiffon ordinaire. A l'ombre d'un tilleul
ou affis au pied d'un chêne , nos ayeux
couloient des jours purs & ferreins , ces
160 MERCURE DE FRANCE.
tems font bien changés , & les fauxbourgs .
Montmartre , S. Jacques , S. Marceau , S.
Victor , & Sainte Genevieve ne produiſent
affurément pas le même effet.
Jules- Céfar vint porter le trouble dans
un féjour fi fortuné ; il fe rendit le maître
de Paris , & fes habitans virent alors pour
la premiere fois élever fur les bords de
leur fleuve des forts dont ils ne connoiffoient
pas l'ufage . Leur ville entourée de
fortes murailles par ce conquerant ne leur
parut plus qu'une prifon. Quoique leur
nouveau maître , pour adoucir l'efpece de
fervitude fous laquelle il les réduifoit
fit conftruire dans l'intérieur nombre d'édifices
confidérablés .
A Jules- Céfar fuccéderent les Empereurs
romains. Ils hériterent de ce grand homme
le goût le plus décidé pour Paris ; ils
y paffoient tous leurs quartiers d'hiver , &
firent commencer les fauxbourgs immenfes
que nous voyons de nos jours .
Les Francs chafferent les Romains , &
foumirent Paris à leur domination. Elle
devint la capitale de leurs Etats fous Clovis
I. En 508 ce Prince y fixa fon féjour ,
& l'augmenta confidérablement. Les Rois.
de la feconde race ne furent pas fes imitateurs
, ils y firent très - peu de féjour
& leur abfence enhardit les Normands à
AOUST. 1755. 161
s'approcher de Paris ; ils ravagerent fes environs
, & en firent plufieurs fois le fiége ,
que les habitans de la campagne refugiés
dans la ville , de concert avec les Parifiens,
foutinrent avec beaucoup de valeur & de
conftance .
Les Souverains de la troifiéme race
n'ont pas imité ceux de la feconde . Paris
a toujours été leur féjour ordinaire jufqu'à
Louis XIV , qui a transferé la demeure de
nos Rois au château de Verfailles. Ils ont
augmenté considérablement cette ville par
la jonction de plufieurs bourgades qui s'étoient
formées prefque fous fes murs , &t
lui ont prodigué des embelliffemens de
toutes les efpeces.
En 1184 , Philippe - Augufte fit paver
les rues & les places. En 1199 , il fit commencer
une enceinte d'un mur très - fort ;
douze années fuffirent pour terminer un
ouvrage fi confidérable , & ce Prince eut
la fatisfaction de le voir parfait avant ſa
mort,
Charles V fit conftruire une nouvelle
enceinte en 1367 ; & Charles VI fon fils &
fon fucceffeur , fit mettre la derniere main
à ce que fon pere avoit commencé .
François I , le reftaurateur des Lettres
en France , embellit confidérablement Paris
, & c.
162 MERCURE DE FRANCE.
Charles IX pofa le 11 Juillet 1566 la
premiere pierre d'une nouvelle enceinte
Henri IV , le pere de la patrie , fit conftruire
nombre d'édifices .
Louis XIII fon fils , fit commencer une
nouvelle enceinte en 1634 ; & le 15 Janvier
1638 il fit rendre en fon Confeil un
Arrêt , par lequel il fut ordonné de placer
des bornes de diſtance en diſtance dans
toute la circonférence de la ville , au-delà
defquelles il fut défendu de bâtir fans permiflion.
Louis XIV a porté Paris à ce haut dégré
de fplendeur où nous le voyons , &
nos neveux pourront à peine ajouter foi au
trait de notre hiftoire qui contient l'énu ,
mération des changemens arrivés fous fon
regne .
Louis XV furpaffera fans doute tous fes
prédéceffeurs , fi , comme il y a lieu de
l'efperer , il fait exécuter le projet de l'embelliffement
de Paris , actuellement fous
preffe , chez Duchefne , rue S. Jacques.
les
Voilà à peu-près , mais exactement ,
changemens arrivés dans la ville de Paris ,
depuis fon origine . Je me propofe d'en
donner un détail qui ne laiffera rien à de
firer , quoique renfermé en un feul volume
in 12. Je dirai même dès à préfent
que ces divers accroiffemens donnerent
-
AOUST. 1755. 163
d'abord lieu à la divifion de cette ville en
quartiers.
Philippe- Augufte la divifa en quatre
parties.
Ses fucceffeurs , jufqu'à Charles VI , en
doublerent le nombre. Ce dernier les por--
ta jufqu'à feize . Louis XIII , la derniere
année de fon regne , en joignant le fauxbourg
S. Germain à Paris , en forma le
dix- feptième. Louis XIV enfin , en 1702 ,
en fixa le nombre à vingt , par une déclaration
du 14 Janvier , confirmée par
une autre , du 12 Septembre de la même
année , registrée au Parlement les Janvier
1703.
Poncet de la Grave , Avocat
au Parlement.
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Résumé : Discours préliminaire d'un abregé chronologique de l'histoire de la ville de Paris, à l'imitation de l'abregé chronologique de l'histoire de France, de M. le Présid. Hénault.
Le texte offre un aperçu historique de la ville de Paris, de ses origines jusqu'au XVIIIe siècle. À l'origine, Paris était une petite bourgade située sur l'île du Palais, composée de maisons en bois et en terre couvertes de paille ou de chaume. Les habitants vivaient de manière simple, subsistant grâce aux productions de leurs terres et au vin local. Jules César initia des transformations en construisant des fortifications et des édifices, transformant Paris en une ville fortifiée. Les empereurs romains qui lui succédèrent apprécièrent Paris comme lieu de résidence hivernale et développèrent ses faubourgs. En 508, les Francs, sous Clovis I, firent de Paris la capitale de leurs États. Les rois de la deuxième race furent moins présents, permettant aux Normands de ravager la ville. Les souverains de la troisième race, jusqu'à Louis XIV, résidèrent fréquemment à Paris, contribuant à son expansion et à son embellissement. Philippe Auguste pava les rues et construisit une enceinte en 1184. Charles V et Charles VI ajoutèrent des fortifications. François I et Henri IV participèrent également à l'embellissement de la ville. Louis XIII commença une nouvelle enceinte en 1634 et régula l'urbanisation. Louis XIV porta Paris à un haut degré de splendeur. Louis XV avait des projets d'embellissement en cours. Le texte mentionne également la division de Paris en quartiers, passant de quatre sous Philippe Auguste à vingt sous Louis XIV en 1702. L'auteur, Poncet de la Grave, avocat au Parlement, se propose de détailler ces changements dans un volume.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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5
p. 200-204
LETTRE de M. DE LA DIXMERIE à M. DE LA PLACE.
Début :
J'ai lu, Monsieur, dans votre Mercure du mois de Juillet dernier, Article [...]
Mots clefs :
Mémoire, Histoire de France, Anecdotes, Ouvrage, Historiens, Bibliothèque, Saint-Esprit, Ordres, Naples
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : LETTRE de M. DE LA DIXMERIE à M. DE LA PLACE.
LETTRE de M. DE LA DIXMERIE
à M. DE LA PLACE.
J'AI lu , Monfieur , dans votre Mercure
du mois de Juillet dernier , Article
des Nouvelles Littéraires , cette annonce
: Mémoire pour fervir à l'Hiftoire
de France du quatorziéme fiécle , contenant
les Statuts de l'Ordre du S. Efprit
AU DROIT DESIROU DU NOEU , inf
titué à Naples , en 1352 , par Louis
Premier du Nom , Roi de Jerufalem ,
JUILLET. 1764. 201
de Naples & de Sicile , & renouvellé en
1579 par Henri III , Roi de France
,fous le titre de l'ORDRE DU S. Es-
PRIT , avec une notice fur le manufcrit
original qui renferme les anciens Statuts
, & des Remarques Hiftoriques fur
cet Ordre , par M. LEFEVRE , Prétre
de la Doctrine Chrétienne. Brochure
de quatre vingt-deux pages.
J'ai cru fur ce titre , que je trouverois
dans cette petite brochure quelques
Anecdotes & quelques faits concernant
notre Ordre du S. Efprit ; il n'y
en a pas un feul , excepté que l'Auteur
dit qu'il a été renouvellé d'après
celui de Naples.
M. de Saintfoix , en 1758 , fit imprimer
un petit Ouvrage fur notre
Ordre du S. Efprit ; il le préfenta même
au Roi ; il y rapporte les Statuts
de celui de Naples avec des notes &
quelques Anecdotes fur cet Ordre qui
font à- peu-près les mêmes que celles
de M. Le Fevre. Je ne prétends pas
dire que M. Le Fevre ait vù ce petit
Ouvrage de M. de Saintfoix ; j'ai même
des raifons pour ne le pas croire ;
mais voici ce que M. de Saintfoix y
dit : Louis d'Anjou , Roi de Jérufalem
& de Naples , inflitua , en 1352 ,
I v
202 MERCURE DE FRANCE .
un Ordre du S. Efprit. Plufieurs dé
nos Hiftoriens difent qu'attendu les
troubles dont fon régne fut agité dès
l'an 1354 , cet Ordre du S. Efprit
ne putfe foutenir, & que peut - être igno
reroit-on qu'il eût exifté , fi le hafard
n'avoit pas fait tomber le titre original
de fon inflitution entre les mains d'un
Noble Vénitien qui en fit préfent a
Henri III , lorfqu'il paffa par Venife
à fon retour de Pologne ; que ce
Prince voulant s'en approprier l'idée,
le tint fort caché , & qu'après avoir
fait extraire par Chiverni , Chancelier
de France , ce qu'il en vouloit tirer
pour fon nouvel Ordre , il lui ordonna
de le briller ; que Chiverni conferva
cette pièce rare & curieufe , en
partie à caufe des belles mignatures
dont elle étoit ornée ; qu'après fa mort ,
elle paffa dans la Bibliothèque de fon
Fils , & de cette Bibliothèque dans celle
du Président de Maifons . Si ces Hiftoriens
avoient confronté les Statuts de
rOrdre du S. Efprit de Naples , inftituée
en 1352 ; avec ceux de l'Ordre
de l'Etoile , inftitué à Paris un an
auparavant , en 1351 , par le Roi
Jean , ils auroient vu qu'ils font les
mêmes , & qu'étant les mêmes , & ceux
JUILLET. 1764. 203
de l'Ordre de l'Etoile étant très connus
en France , Henri III par conséquent
n'avoit pas pu penfer à s'en approprier
l'idée. D'ailleurs parmi les Statuts de
notre Ordre du S. Efprit , il n'y en
a' au que ou
femblent à ceux de cinq qui refl'Ordre
S.
prit de Naples , & ces quatre ou cinq
Statuts fe trouvent auffi parmi ceux de
S. Michel inftitué par Louis XI: ainfi
ce ne feroit pas de l'Ordre du S. Ef
prit de Naples que Henri III les auroit
pris, mais de celui de S. Michel. Enfin
fi ces Hiftoriens avoient la les Statuts
de nos Ordres de S. Michel & du
S. Efprit , ils auroient vu que le fond
eft entierement le même , & qu'il n'y
a que les changemens qu'exigeoient les
temps différens ; le droit féodal par
rapport a la convocation des grands
& petits Vaffaux , fubfiftoit encore du
temps de Louis XI , au lieu qu'il ne
fubfiftoit plus du temps de Henri III.
Voilà ce qu'avoit dit M. de Saintfoix
& ce que nous retrouverons fans
doute dans fon Hiftoire des Ordres
du Roi . On peut juger à préfent fis
M. Le Fevre a raifon de mettre dans
le titre de fa Brochure que Henri III
Ivj
204 MERCURE DE FRANCE.
n'a fait que renouveller l'Ordre du
S. Efprit de Naples.
J'ai l'honneur d'être & c.
DE LA DIX MERIE,
A Paris , le 7 Juillet 1764.
à M. DE LA PLACE.
J'AI lu , Monfieur , dans votre Mercure
du mois de Juillet dernier , Article
des Nouvelles Littéraires , cette annonce
: Mémoire pour fervir à l'Hiftoire
de France du quatorziéme fiécle , contenant
les Statuts de l'Ordre du S. Efprit
AU DROIT DESIROU DU NOEU , inf
titué à Naples , en 1352 , par Louis
Premier du Nom , Roi de Jerufalem ,
JUILLET. 1764. 201
de Naples & de Sicile , & renouvellé en
1579 par Henri III , Roi de France
,fous le titre de l'ORDRE DU S. Es-
PRIT , avec une notice fur le manufcrit
original qui renferme les anciens Statuts
, & des Remarques Hiftoriques fur
cet Ordre , par M. LEFEVRE , Prétre
de la Doctrine Chrétienne. Brochure
de quatre vingt-deux pages.
J'ai cru fur ce titre , que je trouverois
dans cette petite brochure quelques
Anecdotes & quelques faits concernant
notre Ordre du S. Efprit ; il n'y
en a pas un feul , excepté que l'Auteur
dit qu'il a été renouvellé d'après
celui de Naples.
M. de Saintfoix , en 1758 , fit imprimer
un petit Ouvrage fur notre
Ordre du S. Efprit ; il le préfenta même
au Roi ; il y rapporte les Statuts
de celui de Naples avec des notes &
quelques Anecdotes fur cet Ordre qui
font à- peu-près les mêmes que celles
de M. Le Fevre. Je ne prétends pas
dire que M. Le Fevre ait vù ce petit
Ouvrage de M. de Saintfoix ; j'ai même
des raifons pour ne le pas croire ;
mais voici ce que M. de Saintfoix y
dit : Louis d'Anjou , Roi de Jérufalem
& de Naples , inflitua , en 1352 ,
I v
202 MERCURE DE FRANCE .
un Ordre du S. Efprit. Plufieurs dé
nos Hiftoriens difent qu'attendu les
troubles dont fon régne fut agité dès
l'an 1354 , cet Ordre du S. Efprit
ne putfe foutenir, & que peut - être igno
reroit-on qu'il eût exifté , fi le hafard
n'avoit pas fait tomber le titre original
de fon inflitution entre les mains d'un
Noble Vénitien qui en fit préfent a
Henri III , lorfqu'il paffa par Venife
à fon retour de Pologne ; que ce
Prince voulant s'en approprier l'idée,
le tint fort caché , & qu'après avoir
fait extraire par Chiverni , Chancelier
de France , ce qu'il en vouloit tirer
pour fon nouvel Ordre , il lui ordonna
de le briller ; que Chiverni conferva
cette pièce rare & curieufe , en
partie à caufe des belles mignatures
dont elle étoit ornée ; qu'après fa mort ,
elle paffa dans la Bibliothèque de fon
Fils , & de cette Bibliothèque dans celle
du Président de Maifons . Si ces Hiftoriens
avoient confronté les Statuts de
rOrdre du S. Efprit de Naples , inftituée
en 1352 ; avec ceux de l'Ordre
de l'Etoile , inftitué à Paris un an
auparavant , en 1351 , par le Roi
Jean , ils auroient vu qu'ils font les
mêmes , & qu'étant les mêmes , & ceux
JUILLET. 1764. 203
de l'Ordre de l'Etoile étant très connus
en France , Henri III par conséquent
n'avoit pas pu penfer à s'en approprier
l'idée. D'ailleurs parmi les Statuts de
notre Ordre du S. Efprit , il n'y en
a' au que ou
femblent à ceux de cinq qui refl'Ordre
S.
prit de Naples , & ces quatre ou cinq
Statuts fe trouvent auffi parmi ceux de
S. Michel inftitué par Louis XI: ainfi
ce ne feroit pas de l'Ordre du S. Ef
prit de Naples que Henri III les auroit
pris, mais de celui de S. Michel. Enfin
fi ces Hiftoriens avoient la les Statuts
de nos Ordres de S. Michel & du
S. Efprit , ils auroient vu que le fond
eft entierement le même , & qu'il n'y
a que les changemens qu'exigeoient les
temps différens ; le droit féodal par
rapport a la convocation des grands
& petits Vaffaux , fubfiftoit encore du
temps de Louis XI , au lieu qu'il ne
fubfiftoit plus du temps de Henri III.
Voilà ce qu'avoit dit M. de Saintfoix
& ce que nous retrouverons fans
doute dans fon Hiftoire des Ordres
du Roi . On peut juger à préfent fis
M. Le Fevre a raifon de mettre dans
le titre de fa Brochure que Henri III
Ivj
204 MERCURE DE FRANCE.
n'a fait que renouveller l'Ordre du
S. Efprit de Naples.
J'ai l'honneur d'être & c.
DE LA DIX MERIE,
A Paris , le 7 Juillet 1764.
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Résumé : LETTRE de M. DE LA DIXMERIE à M. DE LA PLACE.
M. de La Dixmerie écrit à M. de La Place au sujet d'une brochure de M. Lefèvre intitulée 'Mémoire pour servir à l'histoire de France du quatorzième siècle'. Cette brochure traite des Statuts de l'Ordre du Saint-Esprit, institué à Naples en 1352 par Louis Ier, Roi de Jérusalem, de Naples et de Sicile, et renouvelé en 1579 par Henri III. La brochure ne contient aucune autre information sur l'Ordre du Saint-Esprit, sauf la mention de son renouvellement par Henri III. M. de La Dixmerie compare cette brochure à un ouvrage de M. de Saintfoix publié en 1758. Saintfoix relate que Louis d'Anjou a institué l'Ordre du Saint-Esprit en 1352, mais que les troubles de son règne ont empêché sa pérennité. Henri III a redécouvert cet ordre grâce à un titre original trouvé par un noble vénitien et a décidé de le renouveler. Saintfoix souligne que les Statuts de l'Ordre du Saint-Esprit de Naples sont identiques à ceux de l'Ordre de l'Étoile, institué en 1351 par le Roi Jean. Il note également des similitudes avec les Statuts de l'Ordre de Saint-Michel, institué par Louis XI. Saintfoix conclut que Henri III a probablement repris les Statuts de l'Ordre de Saint-Michel pour renouveler l'Ordre du Saint-Esprit. M. de La Dixmerie conclut que M. Lefèvre a raison de mentionner dans le titre de sa brochure que Henri III a renouvelé l'Ordre du Saint-Esprit de Naples.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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6
p. 151-156
De VERSAILLES, le 12 Septembre 1764.
Début :
Le 19 du mois dernier, le Maréchal de Clermont-Tonnerre, prêta [...]
Mots clefs :
Maréchal, Serment, Symphonie, Auteurs, Duc, Ministre, Secrétaire, Famille royale, Nominations, Démissions, Évêque, Comtesse, Madame, Députés, Audience, Contrat de mariage, Cérémonies, Académie royale des inscriptions et belles-lettres, Mémoire, Histoire de France, Dictionnaire, Volumes
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : De VERSAILLES, le 12 Septembre 1764.
De VERSAILLES , le 12 Septembre 1764.
Le 19 du mois dernier , le Maréchal de Cler
mont - Tonnerre , prêta ferment entre les mains
du Roi pour la Lieutenance Générale & le Commandement
du Dauphiné.
Le 24 , Dom Nicolas Chanlatte , nommé le
à l'Abbaye de Pontigni , eut l'honneur d'être
préfenté à Sa Majesté.
4
Giv
152 MERCURE DE FRANCE.
Le 25 , Fête de S. Louis , les Haut- bois de :
fa Chambre ont joué , au lever du Roi , plufieurs
morceaux de fymphonie de la compofilion
du Sieur Dard , Ordinaire de la Mufique.
Ce foir , Leurs Majeftés ont foupé à leur grand
Couvert. Les Muficiens du Roi ont éxécuté
pendant le fouper plufieurs morceaux de fymphonie
de différens Auteurs , fous la direction
du Sieur de Bury , Surintendant de la Mufique
de Sa Majefté , en furvivance du Sieur Rebel .
La veille , le Corps de Ville fe rendit ici où .
ayant à fa tête le Duc de Chevreufe , Gouver
neur de Paris , il eut audience du Roi avec les
cérémonies accoutumées. Il fut préfenté à Sa
Majefté par le Comte de S. Florentin , Miniſtre
& Secrétaire d'Etat , & conduit par le Sieur de
Nantouillet , Maître des Cérémonies. Le Sieur
Bignon , Confeiller d'Etat , Commandeur des
Ordres du Roi & Bibliothécaire de Sa Majefté ,
nouveau Frévôt des Marchands ; & les Sieurs
Martel , Confeiller du Roi , Notaire honoraire
Confeiller Quartinier de l'Hôtel de Villė ,
& Gauthier de Rougemont , Négociant , nouveaux
Echevins prêterent entre les mains
du Roi le ferment de fidélité dont le Comte de
S. Florentin fit la lecture , ainfi que du Scrutin
qui fut préfenté par le Sieur de la Porte , Premier
Avocat du Roi au Châtelet . Après cette Audience
le Corps de Ville eut l'honneur de rendre les
refpects à la Reine & à la Famille Royale.
>
-
Le même jour , Leurs Majeftés ainfi que la Famille
Royale, ont figné le Contrat de mariage du
Comte de la Rochefoucault avec Demoiſelle
de Lannion.
Le 2 , le Comte de Woronzow , Grand - Chancelier
de Ruffie , prit congé de Leurs Majeftés
& de la Famille Royale,
NOVEMBRE. 1764. 153
Le lendemain , les Députés du Parlement de
Bretagne eurent audience du Roi. Ils furent
préfentés à Sa Majefté parle Comte de S. Florentin
, Miniftre & Secrétaire d'Etat ayant le Département
de cette Province , & conduits par
le Sieur de Nantouillet , Maître des Cérémonies.
Sa Majefté les reçut dans fon fauteuil en préfence
de fes Miniftres & de fes Grands Officiers , &
leur permit de lui préfenter les remontrance
dont ils avoient été chargés par leur Compagnies
Le Roi a nommé l'Evêque de Tulle à l'Evêch ;
de Soiffons , & l'Abbé de S. Sauveur , Vicairé
Général du Diocèfe d'Amiens à l'Evêché de Tullee
Sa Majesté a donné l'Abbaye de S. Evroul ..
Ordre de S. Benoît , Diocèle de Lizieux , à l'E-,
vêque de Rennes , & l'Abbaye d'Annay , Ordrede
Cîteaux , Diocèle d'Arras à la Dame de
Brifoeuil , Religieufe de la même Abbaye .
›
Le 31 , les Députés du Parlement de Bretagne
furent prefentés au Roi au nombre de fept par
le Comte de S. Florentin , & conduits par le Sieur
Bourlier de S. Hilaire ,Maître-d'Hôtel Ördinaire de
Sa Majesté. Le Roi les reçut dans fon fauteuil en
préſence de fes Miniftres & des Grands Officiers ,
& leur fit part de fes intentions au fujet des
repréfentations qu'ils avoient préfentées le 16
à Sa Majefté de la part de leurCompagnie.
La Comteffe de Sommyevre, ayant été nomméo
pour accompagner Madame Adélaïde , à la place
de la Comtelle de Narbonne , s été préſentée
au Roi , le 2 de ce mois , en cette qualité par™
Madame Adélaïde .
Le 3 , les Députés de Languedoc eurent audience
de Sa Majesté. Ils furent préfentés par
le Comte d'Eu , Gouverneur de la Province , &
par le Comte de S. Florentin , & conduits par
G v
154 MERCURE DE FRANCE .
le Sieur de Nantouillet , Maitre des Cérémonies .
La Députation étoit compofée , pour le Clergé ,
de l'Archevêque de Toulouſe qui porta la parole ;
pour la Nobleffe , du Vicomte de Polignac ;
& pour le Tiers - Etat , du Sieur Alifon , Lieutenant-
Maire de Nifmes , du Sieur Gaulard ,
Maire d'Anet , & du Sieur de la Fage , Syndic
Général de la Province . Ils furent enfuite conduits
à l'Audience de la Reine & de la Famille
Royale.
Le 8 , Leurs Majeftés ainsi que la Famille Royale,
fignerent le Contrat de mariage du Sieur Bignon ,
Fils du Prévôt des Marchands de la , Ville de
Paris , avec Demoiſelle de Hennot du Rozel .
Le même jour , le Sieur de Clugni , Conſeiller
au Parlement de Dijon , ci- devant Intendant de
S. Domingue , fut préfenté à Sa Majesté par le
Duc de Choiseul.
Le Roi ayant nommé Chevaliers des Ordres
Royaux , Militaires & Hofpitaliers de Notre-
Dame du Mont- Carmel & de S. Lazare de Jérufalem
le Comte de Redmond , Lieutenant -Général
de fes Armées , & le Comte d'Amblimond ,
Lieutenant de Vaiffeau , ces Chevaliers furent
reçus , le 9 , dans l'appartement & en préſence
de Mgr le Duc de Berry , Grand - Maître defdits
Ordres , après avoir fait leur profeffion &
l'émiffion de leurs voeux entre les mains du
Comte de S. Florentin , Gérent & Adminiſtrateur
de ces Ordres , pendant la minorité de Mgr
le Grand- Maître dont les nouveaux Chevaliers
eurent l'honneur de baifer la main en figne
d'obédience. Plufieurs Chevaliers & Commandeurs
, ainfi que les Grands Officiers desdits
Crdres , ont affifté à cette Cérémonie. La Meffe
a été célébrée par l'Abbé Frottier , Chapelain
du Roi.
NOVEMBRE. 1764. 155
Le même jour , l'Evêque d'Avranches fut facré
dans la Chapelle du Chateau , par l'Archevêque
de Reims , aflifté de l'Evêque de Senlis & de
celui de Soiffons , ci - devant Evêque de Tulle.
L'Abbé , le Bibliothécaire & le Procureur de
Sainte Genevieve eurent l'honneur d'être préfentés
au Roi , le même jour , par le Comte de
S. Florentin , Miniftre & Secrétaire d'Etat , &
de faire leurs remercîmens à Sa Majesté à l'oce
cafion de la Cérémonie du 6. Ils furent prcfentés
le même jour , à Mgr le Dauphin.
Le 10 , l'Evêque d'Avranches & celui de Vabres
prêterent ferment entre les mains du Roi pendant
la Meffe , dans la Chapelle du Château .
L'Académie Royale des Infcriptions & Belles-
Lettres eut l'honneur de préfenter , le 3 de ce
mois , à Leurs Majeſtés & à la Famille Royale les
XXIX & XXXe Volumes de fes Mémoires . Le
fieur de Fontanieu , Confeiller d'Etat , Intendant-
Général des Meubles de la Couronne , a préſenté
au Roi deux Sucriers d'Or très - artiftement travaillés
& faits par le fieur Roettiers , Orfévre
ordinaire de la Maifon de Sa Majeſté.
Le Sieur Gallonde , Chanoine Régulier de Ste
Génevieve , a eu l'honneur de préfenter au Roi
le premier Volume d'un Abrégé Chronologique
de l'Hiftoire de France écrit de fa main en lettres
Romaines.
Le fieur Duchefne , fils du Prévôt des Bâtimens
du Roi , & âgé de feize ans , a eu l'honneur de
préfenter au Roi un Livre intitulé . Manuel Botanique
contenant les propriétés des Plantes utiles
pour la nourriture , d'ufage en Médecine , employées
dans les Arts , ou d'ornement pour les jardins
& que l'on trouve à la Campagne aux environs de
Paris .
G vj
156 MERCURE DE FRANCE.
Le fieur Blondeau de Charnage , Penfionnaire
du Roi , a eu autfi l'honneur de préfenter à Sa
Majefté le quatriéme Volume de fon Dictionnaire
des Titres Originaux concernant les Droits de la
Couronne ; les Fiefs , l'Hiftoire , la Généalogie ,
& c.
Le Geur Valeyre fils , Imprimeur Libraire , eut
l'honneur de préſenter à Monſeigneur le Duc de
Berry , à Monfeigneur le Comte de Provence
& à Monfeigneur le Comte d'Artois , le Spectacle
Hiftorique ou Mémorial des principaux événemens
irés de l'Hiftoire Univerfelle.
Le 19 du mois dernier , le Maréchal de Cler
mont - Tonnerre , prêta ferment entre les mains
du Roi pour la Lieutenance Générale & le Commandement
du Dauphiné.
Le 24 , Dom Nicolas Chanlatte , nommé le
à l'Abbaye de Pontigni , eut l'honneur d'être
préfenté à Sa Majesté.
4
Giv
152 MERCURE DE FRANCE.
Le 25 , Fête de S. Louis , les Haut- bois de :
fa Chambre ont joué , au lever du Roi , plufieurs
morceaux de fymphonie de la compofilion
du Sieur Dard , Ordinaire de la Mufique.
Ce foir , Leurs Majeftés ont foupé à leur grand
Couvert. Les Muficiens du Roi ont éxécuté
pendant le fouper plufieurs morceaux de fymphonie
de différens Auteurs , fous la direction
du Sieur de Bury , Surintendant de la Mufique
de Sa Majefté , en furvivance du Sieur Rebel .
La veille , le Corps de Ville fe rendit ici où .
ayant à fa tête le Duc de Chevreufe , Gouver
neur de Paris , il eut audience du Roi avec les
cérémonies accoutumées. Il fut préfenté à Sa
Majefté par le Comte de S. Florentin , Miniſtre
& Secrétaire d'Etat , & conduit par le Sieur de
Nantouillet , Maître des Cérémonies. Le Sieur
Bignon , Confeiller d'Etat , Commandeur des
Ordres du Roi & Bibliothécaire de Sa Majefté ,
nouveau Frévôt des Marchands ; & les Sieurs
Martel , Confeiller du Roi , Notaire honoraire
Confeiller Quartinier de l'Hôtel de Villė ,
& Gauthier de Rougemont , Négociant , nouveaux
Echevins prêterent entre les mains
du Roi le ferment de fidélité dont le Comte de
S. Florentin fit la lecture , ainfi que du Scrutin
qui fut préfenté par le Sieur de la Porte , Premier
Avocat du Roi au Châtelet . Après cette Audience
le Corps de Ville eut l'honneur de rendre les
refpects à la Reine & à la Famille Royale.
>
-
Le même jour , Leurs Majeftés ainfi que la Famille
Royale, ont figné le Contrat de mariage du
Comte de la Rochefoucault avec Demoiſelle
de Lannion.
Le 2 , le Comte de Woronzow , Grand - Chancelier
de Ruffie , prit congé de Leurs Majeftés
& de la Famille Royale,
NOVEMBRE. 1764. 153
Le lendemain , les Députés du Parlement de
Bretagne eurent audience du Roi. Ils furent
préfentés à Sa Majefté parle Comte de S. Florentin
, Miniftre & Secrétaire d'Etat ayant le Département
de cette Province , & conduits par
le Sieur de Nantouillet , Maître des Cérémonies.
Sa Majefté les reçut dans fon fauteuil en préfence
de fes Miniftres & de fes Grands Officiers , &
leur permit de lui préfenter les remontrance
dont ils avoient été chargés par leur Compagnies
Le Roi a nommé l'Evêque de Tulle à l'Evêch ;
de Soiffons , & l'Abbé de S. Sauveur , Vicairé
Général du Diocèfe d'Amiens à l'Evêché de Tullee
Sa Majesté a donné l'Abbaye de S. Evroul ..
Ordre de S. Benoît , Diocèle de Lizieux , à l'E-,
vêque de Rennes , & l'Abbaye d'Annay , Ordrede
Cîteaux , Diocèle d'Arras à la Dame de
Brifoeuil , Religieufe de la même Abbaye .
›
Le 31 , les Députés du Parlement de Bretagne
furent prefentés au Roi au nombre de fept par
le Comte de S. Florentin , & conduits par le Sieur
Bourlier de S. Hilaire ,Maître-d'Hôtel Ördinaire de
Sa Majesté. Le Roi les reçut dans fon fauteuil en
préſence de fes Miniftres & des Grands Officiers ,
& leur fit part de fes intentions au fujet des
repréfentations qu'ils avoient préfentées le 16
à Sa Majefté de la part de leurCompagnie.
La Comteffe de Sommyevre, ayant été nomméo
pour accompagner Madame Adélaïde , à la place
de la Comtelle de Narbonne , s été préſentée
au Roi , le 2 de ce mois , en cette qualité par™
Madame Adélaïde .
Le 3 , les Députés de Languedoc eurent audience
de Sa Majesté. Ils furent préfentés par
le Comte d'Eu , Gouverneur de la Province , &
par le Comte de S. Florentin , & conduits par
G v
154 MERCURE DE FRANCE .
le Sieur de Nantouillet , Maitre des Cérémonies .
La Députation étoit compofée , pour le Clergé ,
de l'Archevêque de Toulouſe qui porta la parole ;
pour la Nobleffe , du Vicomte de Polignac ;
& pour le Tiers - Etat , du Sieur Alifon , Lieutenant-
Maire de Nifmes , du Sieur Gaulard ,
Maire d'Anet , & du Sieur de la Fage , Syndic
Général de la Province . Ils furent enfuite conduits
à l'Audience de la Reine & de la Famille
Royale.
Le 8 , Leurs Majeftés ainsi que la Famille Royale,
fignerent le Contrat de mariage du Sieur Bignon ,
Fils du Prévôt des Marchands de la , Ville de
Paris , avec Demoiſelle de Hennot du Rozel .
Le même jour , le Sieur de Clugni , Conſeiller
au Parlement de Dijon , ci- devant Intendant de
S. Domingue , fut préfenté à Sa Majesté par le
Duc de Choiseul.
Le Roi ayant nommé Chevaliers des Ordres
Royaux , Militaires & Hofpitaliers de Notre-
Dame du Mont- Carmel & de S. Lazare de Jérufalem
le Comte de Redmond , Lieutenant -Général
de fes Armées , & le Comte d'Amblimond ,
Lieutenant de Vaiffeau , ces Chevaliers furent
reçus , le 9 , dans l'appartement & en préſence
de Mgr le Duc de Berry , Grand - Maître defdits
Ordres , après avoir fait leur profeffion &
l'émiffion de leurs voeux entre les mains du
Comte de S. Florentin , Gérent & Adminiſtrateur
de ces Ordres , pendant la minorité de Mgr
le Grand- Maître dont les nouveaux Chevaliers
eurent l'honneur de baifer la main en figne
d'obédience. Plufieurs Chevaliers & Commandeurs
, ainfi que les Grands Officiers desdits
Crdres , ont affifté à cette Cérémonie. La Meffe
a été célébrée par l'Abbé Frottier , Chapelain
du Roi.
NOVEMBRE. 1764. 155
Le même jour , l'Evêque d'Avranches fut facré
dans la Chapelle du Chateau , par l'Archevêque
de Reims , aflifté de l'Evêque de Senlis & de
celui de Soiffons , ci - devant Evêque de Tulle.
L'Abbé , le Bibliothécaire & le Procureur de
Sainte Genevieve eurent l'honneur d'être préfentés
au Roi , le même jour , par le Comte de
S. Florentin , Miniftre & Secrétaire d'Etat , &
de faire leurs remercîmens à Sa Majesté à l'oce
cafion de la Cérémonie du 6. Ils furent prcfentés
le même jour , à Mgr le Dauphin.
Le 10 , l'Evêque d'Avranches & celui de Vabres
prêterent ferment entre les mains du Roi pendant
la Meffe , dans la Chapelle du Château .
L'Académie Royale des Infcriptions & Belles-
Lettres eut l'honneur de préfenter , le 3 de ce
mois , à Leurs Majeſtés & à la Famille Royale les
XXIX & XXXe Volumes de fes Mémoires . Le
fieur de Fontanieu , Confeiller d'Etat , Intendant-
Général des Meubles de la Couronne , a préſenté
au Roi deux Sucriers d'Or très - artiftement travaillés
& faits par le fieur Roettiers , Orfévre
ordinaire de la Maifon de Sa Majeſté.
Le Sieur Gallonde , Chanoine Régulier de Ste
Génevieve , a eu l'honneur de préfenter au Roi
le premier Volume d'un Abrégé Chronologique
de l'Hiftoire de France écrit de fa main en lettres
Romaines.
Le fieur Duchefne , fils du Prévôt des Bâtimens
du Roi , & âgé de feize ans , a eu l'honneur de
préfenter au Roi un Livre intitulé . Manuel Botanique
contenant les propriétés des Plantes utiles
pour la nourriture , d'ufage en Médecine , employées
dans les Arts , ou d'ornement pour les jardins
& que l'on trouve à la Campagne aux environs de
Paris .
G vj
156 MERCURE DE FRANCE.
Le fieur Blondeau de Charnage , Penfionnaire
du Roi , a eu autfi l'honneur de préfenter à Sa
Majefté le quatriéme Volume de fon Dictionnaire
des Titres Originaux concernant les Droits de la
Couronne ; les Fiefs , l'Hiftoire , la Généalogie ,
& c.
Le Geur Valeyre fils , Imprimeur Libraire , eut
l'honneur de préſenter à Monſeigneur le Duc de
Berry , à Monfeigneur le Comte de Provence
& à Monfeigneur le Comte d'Artois , le Spectacle
Hiftorique ou Mémorial des principaux événemens
irés de l'Hiftoire Univerfelle.
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Résumé : De VERSAILLES, le 12 Septembre 1764.
En septembre et novembre 1764, plusieurs événements marquants ont eu lieu à la cour de France. Le 19 août, le Maréchal de Clermont-Tonnerre a prêté serment pour la Lieutenance Générale et le Commandement du Dauphiné. Le 24 août, Dom Nicolas Chanlatte a été présenté au roi pour l'Abbaye de Pontigny. Le 25 août, à la fête de Saint Louis, les musiciens de la chambre du roi ont interprété des symphonies. Ce même jour, le corps de ville de Paris, dirigé par le Duc de Chevreuse, a eu audience avec le roi et a prêté serment de fidélité. Le 1er septembre, le roi a signé le contrat de mariage du Comte de La Rochefoucault. Le 2 septembre, le Comte de Woronzow, Grand-Chancelier de Russie, a pris congé des souverains. Le 3 novembre, les députés du Parlement de Bretagne ont présenté leurs remontrances au roi. Le roi a également nommé plusieurs évêques et abbés, dont l'Évêque de Tulle à l'évêché de Soissons et l'Abbé de Saint-Sauveur à l'évêché de Tulle. Le 31 octobre, les députés du Parlement de Bretagne ont été reçus par le roi pour discuter de leurs représentations. La Comtesse de Sommerville a été nommée pour accompagner Madame Adélaïde. Le 3 novembre, les députés de Languedoc ont eu audience avec le roi. Le 8 novembre, le roi a signé le contrat de mariage du Sieur Bignon et le Sieur de Clugny a été présenté au roi. Le 9 novembre, les Comtes de Redmond et d'Amblimond ont été reçus comme Chevaliers des Ordres Royaux et l'Évêque d'Avranches a été sacré. Diverses présentations de livres et d'objets d'art ont également eu lieu, notamment par le Sieur de Fontanieu, le Sieur Gallonde, le Sieur Duchefne, le Sieur Blondeau de Charnage, et le Sieur Valeyre fils.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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