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1
p. 1170-1172
Mandement de l'Archevêque de Paris, [titre d'après la table]
Début :
Le 7. Avril, M. l'Archevêque de Paris donna un Mandement qui ordonne des [...]
Mots clefs :
Archevêque, Prières, Sécheresse , Misère, Pauvres, Pluie, Dieu
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texteReconnaissance textuelle : Mandement de l'Archevêque de Paris, [titre d'après la table]
Le 7. Avril , M. l'Archevêque de Paris
donna un Mandement qui ordonne des
des Prieres pour la conservation des biens
de la terre , en voici la teneur :
CHARLES-GASPARD -GUILLAUME , &c.'
Dans la crainte qu'une longue secheresse ne
nuisit aux Fruits de la Terre , et que nous n'eussions
la douleur de voir augmenter la misere des
Pauvres , qui doivent être le premier objet de
notre charité , nous nous sommes addressez à
celui
MAY. 1731 1171
"
celui qui dispense à son gré les biens et les maux,
l'abondance et la sterilité , et nous avons ordonné
à tous les Prêtres de notie Diocèse de réciter
à la Messe la Collecte inserée dans le Missel ,
pour demander à Dieu la pluye dont nos Campagnes
ont besoin. Nous voyons avec consolation
que le Seigneur , sensible à nos Prieres , commence
à les exaucer , et c'est ce qui doit nous engager
à les redoubler avec autant de ferveur que
de confiance , pour conjurer le Pere des misericordes
, d'ouvrir ses trésors et de répandre sur
la Terre ces rosées de benediction , d'où dépend
la fécondité . Implorons l'intercession de nos
saints Patrons , si puissante auprès de Dieu , et
dont nous avons tant de fois éprouvé les salutaires
effers ; mais souvenons- nous que ce sont nos pe-
*
chez qui arrêtent le cours des graces et des bienfaits
de Dieu , que c'est parce que nous l'irritons
continuellement par nos desordres , que selon ses
menaces , le Ciel devient d'airain , et la Terre
de fer. Appaisons donc sa colere , par une conversion
sincere , par nos gémissemens et par nos
larmes ; que les Prêtres et les Ministres sacrez ,
prosternez entre le Vestibule et l'Autel , prient le
Seigneur de pardonner à son Peuple , et que les
Pécheurs penetrez du plus amer regret de leurs
fautes , s'efforcent d'en obtenir le pardon par de
dignes fruits de pénitence.
A ces causes , après en avoir conferé avec nos
venerables Freres les Doyen , Chanoines et Cha-
* Deut. 28. 12. Aperiet Dominus thesaurum
suum optimum , Coelum , ut tribuat pluviam
terra tua in tempore suo.
* Deuter. 28. 23. Sit calum , quod supra te
est , aneum ; et terra , quam calcas , ferrea.
pitre
1172 MERCURE DE FRANCE
pitre de notre Eglise Métropolitaine , ayant égard
à la priere des premiers Magistrats , nous ordonnons
que dans toutes les Eglises de cette Ville et de
ce Diocèse, outre la Collecte intitulée , Ad petendam
pluviam , on dise à l'issue de la principale
Messe le Trait , Domine , non secundùm , &c.
avec le Verset , Ostende nobis , &c. et l'Oraison
Effunde , &c. Et à l'issue des Vêpres les Litanies
des Saints pendant neuf jours , à compter du jour
de la réception de notre present Mandement. Exhortons
le Clergé et le Peuple de visiter , soit en
Procession, soit en particulier , l'Eglise de Notre-
Dame et celle de sainte Geneviève du Mont , Ou
les Châsses de S. Marcel et de cette Sainte seront
découvertes pour exciter la ferveur et la confiance
des Fideles . Afin que tout se fasse avec ordre ,,
et sans interrompre le service de ces Eglises , les
Curez et autres Superieurs conviendront avec
nosdits Venerables Freres de notre Eglise Métropolitaine
, et les Sieur Abbé , Prieur et Religieux
de sainte Geneviève du Mont , des jours et heures,
ausquels chaque Procession pourra se rendre,,
aprés la Fête de l'Ascension , dans lesdites Eglises.
Si vous mandons , &c.
donna un Mandement qui ordonne des
des Prieres pour la conservation des biens
de la terre , en voici la teneur :
CHARLES-GASPARD -GUILLAUME , &c.'
Dans la crainte qu'une longue secheresse ne
nuisit aux Fruits de la Terre , et que nous n'eussions
la douleur de voir augmenter la misere des
Pauvres , qui doivent être le premier objet de
notre charité , nous nous sommes addressez à
celui
MAY. 1731 1171
"
celui qui dispense à son gré les biens et les maux,
l'abondance et la sterilité , et nous avons ordonné
à tous les Prêtres de notie Diocèse de réciter
à la Messe la Collecte inserée dans le Missel ,
pour demander à Dieu la pluye dont nos Campagnes
ont besoin. Nous voyons avec consolation
que le Seigneur , sensible à nos Prieres , commence
à les exaucer , et c'est ce qui doit nous engager
à les redoubler avec autant de ferveur que
de confiance , pour conjurer le Pere des misericordes
, d'ouvrir ses trésors et de répandre sur
la Terre ces rosées de benediction , d'où dépend
la fécondité . Implorons l'intercession de nos
saints Patrons , si puissante auprès de Dieu , et
dont nous avons tant de fois éprouvé les salutaires
effers ; mais souvenons- nous que ce sont nos pe-
*
chez qui arrêtent le cours des graces et des bienfaits
de Dieu , que c'est parce que nous l'irritons
continuellement par nos desordres , que selon ses
menaces , le Ciel devient d'airain , et la Terre
de fer. Appaisons donc sa colere , par une conversion
sincere , par nos gémissemens et par nos
larmes ; que les Prêtres et les Ministres sacrez ,
prosternez entre le Vestibule et l'Autel , prient le
Seigneur de pardonner à son Peuple , et que les
Pécheurs penetrez du plus amer regret de leurs
fautes , s'efforcent d'en obtenir le pardon par de
dignes fruits de pénitence.
A ces causes , après en avoir conferé avec nos
venerables Freres les Doyen , Chanoines et Cha-
* Deut. 28. 12. Aperiet Dominus thesaurum
suum optimum , Coelum , ut tribuat pluviam
terra tua in tempore suo.
* Deuter. 28. 23. Sit calum , quod supra te
est , aneum ; et terra , quam calcas , ferrea.
pitre
1172 MERCURE DE FRANCE
pitre de notre Eglise Métropolitaine , ayant égard
à la priere des premiers Magistrats , nous ordonnons
que dans toutes les Eglises de cette Ville et de
ce Diocèse, outre la Collecte intitulée , Ad petendam
pluviam , on dise à l'issue de la principale
Messe le Trait , Domine , non secundùm , &c.
avec le Verset , Ostende nobis , &c. et l'Oraison
Effunde , &c. Et à l'issue des Vêpres les Litanies
des Saints pendant neuf jours , à compter du jour
de la réception de notre present Mandement. Exhortons
le Clergé et le Peuple de visiter , soit en
Procession, soit en particulier , l'Eglise de Notre-
Dame et celle de sainte Geneviève du Mont , Ou
les Châsses de S. Marcel et de cette Sainte seront
découvertes pour exciter la ferveur et la confiance
des Fideles . Afin que tout se fasse avec ordre ,,
et sans interrompre le service de ces Eglises , les
Curez et autres Superieurs conviendront avec
nosdits Venerables Freres de notre Eglise Métropolitaine
, et les Sieur Abbé , Prieur et Religieux
de sainte Geneviève du Mont , des jours et heures,
ausquels chaque Procession pourra se rendre,,
aprés la Fête de l'Ascension , dans lesdites Eglises.
Si vous mandons , &c.
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Résumé : Mandement de l'Archevêque de Paris, [titre d'après la table]
Le 7 avril, l'Archevêque de Paris publia un mandement ordonnant des prières pour la conservation des biens de la terre, en raison d'une sécheresse prolongée menaçant les récoltes et aggravant la misère des pauvres. Il demanda à Dieu d'envoyer la pluie et ordonna aux prêtres de son diocèse de réciter une collecte spéciale lors de la messe. Notant une possible réponse divine, il encouragea à intensifier les prières. Le mandement souligna que les péchés humains pouvaient entraver les bienfaits divins et appela à une conversion sincère et à la pénitence. Après consultation avec les dignitaires de son église métropolitaine et à la demande des premiers magistrats, l'Archevêque ordonna des prières supplémentaires pendant neuf jours après la principale messe et les vêpres. Il exhorta le clergé et le peuple à visiter les églises de Notre-Dame et de sainte Geneviève du Mont, où les reliques de saints seraient exposées pour stimuler la ferveur des fidèles, tout en assurant la continuité du service des églises.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2
p. 2806-2814
DISCOURS sur ces paroles: Le Sage profite de ses fautes.
Début :
L'Homme sujet aux passions et à l'erreur, en devient le joüet, quand il [...]
Mots clefs :
Sage, Erreur, Homme, Fragilité, Vérité, Misère, Orgueil, Ressources, Voeux
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texteReconnaissance textuelle : DISCOURS sur ces paroles: Le Sage profite de ses fautes.
DISCOURS sur ces paroles : Le Sage
profite de ses fautes,
L'
'Homme sujet aux passions et à l'erreur , en devient le jouet , quand il
s'y livres orgueilleux autant que miserable il ne rougit pas de sa misere. Il erre
presque à chaque instant , et attentif seulement à se dissimuler ses fautes , il ne
pense ni à les réparer , ni à s'en corriger ;
elles se multiplient cependant , et il s'endort au bord du précipice , où elles vont
bien-tôt l'entraîner.
Mais celui qui a appris à se connoître
soi- même , qui, convaincu de sa fragilité
loin de se flatter ou de s'étourdir sur ses
égaremens , s'occupe du soin d'y remédier ; celui-là est vraiment sage , il s'applique à connoître ses fautes , et il sçaię
en profiter.
I. Partie. Nous fuyons naturellement
tout ce qui peut diminuer en nous l'idée
de notre excellence ; chimere précieuse
que nous portons par tout avec nous , elle
domine sur nos actions et sur nos pensées ; c'est à nos yeux l'empire de la rai
son même ; et si chacun de nous en étoit
{
11. Vol, crû
DECEMBRE. 1932. 2807
crû sur son jugement , tous les autres
hommes reconnoîtroient sa superiorité
sans hesiter , et lui donneroient la préference qu'il se donne lui- même. Or , peuton avec ces principes penser seulement
qu'on soit susceptible d'erreur , et ne panche t'on pas vers l'opinion contraire?
Supposons cependant comme une vérité
connue , que tous les hommes conviennent interieurement qu'ils sont sujets à
faillir , le sentiment est inutile s'il ne les
porte à chercher à connoître leurs fautes
pour travailler à se corriger ; et je dis qu'il
que le Sage qui puisse se résoudre
dans cette vûë , à l'éxamen necessaire
pour les connoître , et que lui seul peut
parvenir à cette connoissance sans s'y
méprendre.
n'est
Quel autre que lui pourroit en être capable ? quel autre peut plier sa volonté
et chercher à découvrir toute sa misere?
Je m'en rapporte à vous hommes du siecle , soyez vous-mêmes les juges du Sage ;
dites-nous ce qu'il lui en coûte et ce qu'il
merite.
Que vous ayez une répugnance extrê
me pour cet éxamen , je n'en suis pas surpris ? car à quoi vous engage- t'il , à des
refléxions qui vous troublent , à des recherches qui vous gênent , que l'amour
II. Vol. Diij pro-
2808 MERCURE DE FRANCE
>
propre désayoüe , et dont il est allarmé ;
vous aimez cette douce indolence dans
laquelle vous avez accoûtumé de vivre
détournant les yeux de tout ce qui nous
choque , pour ne les arrêter que sur ce
qui vous flatte. Pouvez- vous vous en arracher sans effort , et rentrer dans vousmême pour y chercher vos défauts ; repasser sur vos foiblesses , vos caprices, vos
bévûës ; vous regarder, en un mot, par les
endroits les plus humiliants ? de quel
courage n'avez vous pas besoin ? que de
combats à livrer , que d'obstacles à surmonter ; il faut vous vaincre vous- même,
ou, pour mieux dire , il faut soumettre
un Tiran absolu , et quel tiran , l'orgueil
humain ! avouez le , l'entreprise est audessus de vos forces ; certe gloire est ré
servée au Sage.
Direz-vous que vous en avez triomphé,
et qu'il ne s'oppose plus à votre dessein ?
ne vous flattés pas la victoire est grande , il est vrai , mais elle n'est pas complette , tenés-vous toujours sur vos gardes l'ennemi que vous croyés avoir
dompté est ingenieux à réparer ses pertes ; s'il ne vous résiste plus à force ouverte , il employera la ruse et l'artifice
il ne sera pas moins dangereux dans cette
>
I. Vol. espe-
DECEMBRE. 1732. 2809
espece de combat : le Sage même a de la
peine à s'en garantir.
>
Atrendez - vous à le voir faire votre
apologie sur tous vos deffauts ; vous les
représenter au moins comme des qualitez indifférentes , peut être même comme
des vertus. Il vous déguisera vos fautes
cachera , ou ne vous montrera que dans
le lointain celles qu'il ne pourra pas colorer , vous justifiera sur toutes , et les
rejettera sur des causes étrangeres ; sur les
caprices de la fortune , la bizarrerie des
circonstances , la contrainte des bienséances ; en un mot , sur tout ce qui ne dépend pas de vous et vous serez seul
excusable , irréprehensible , loüable même; car ne vous y trompez pas ; si dans
le cours de votre vie vous avez acquis
quelque gloire , ou quelque avantage ,
c'est à votre merite seul que vous devez
l'attribuer ; le bien est venu et viendra
toujours de vous , le mal ne peut venir
que de l'injustice du sort.
C'est ainsi que notre orgüeil nousjoue
il nous aveugle pour nous conduire où il
veut , et comme il lui plaît ; heureux
l'homme qui en a secoué le joug , qui
sçait éviter ses pieges , et se dérober à ses
souplesses ! Cette felicité n'est pas un présent de la Nature , ou du hazard ; elle est
II. Vol. D
le iiij
2810 MERCURE DE FRANCE
le prix de l'étude , des refléxions , et des
efforts du Sage ; prix inestimable dont le
Sage fait un usage digne de lui , en s'appliquant à connoître ses fautes. Degagé
des liens dans lesquels les autres hommes
sont retenus , aucun obstacle ne l'arrête ;
il foüille dans les replis les plus secrets da
son cœur , éxamine , observe , médite
l'amour de la verité l'anime , elle est l'objet de toutes ses recherches , et la connoissance de ses fautes ne fait que l'exciter à des nouveaux progrès. Il ne se borne
pas seulement à les connoître , il a aussi
l'avantage d'en profiter.
II. Partie. Le Sage n'est pas plus susceptible de découragement que de présomption , son égalité ne se dément jamais. Il est moins troublé , moins abba
tu par la connoissance de ses fautes , qu'animé à les réparer. Il n'est occupé du
desir d'avancer de plus en plus dans le
chemin de la vertu , et tendant toujours
à ce but qu'il ne perd pas de vue , il tourne , en quelque sorte , à son utilité , ou à
sa gloire , ce qui fait le désespoir , ou la
honte de l'homme découragé.
Mais de quels moyens se sert il ? quelles sont ses ressources ? le Ciel l'a-t'il
mieux partagé que vous ? ou se trouveil toujours dans des circonstances si faII. Vol. vora-
DECEMBRE. 1732. 2811
vorables , qu'elles ne lui laissent presque
rien à faire pour réussir ? Non ; vous avez
reçû autant que lui ; ce qu'il a de plus il
le doit à lui- même ; c'est un bien acquis
que vous pouvez acquerir comme lui. Sa
prudence , sa fermeté , sa patience , son
activité , sa vigilance , vertus dont les
semences sont en vous comme en lui
mais qu'il a cultivées , lui rendent facile
ce que les vices contraires rendent impossible pour vous,
- D'où vient cette tristesse profonde ? cet
accablement qui vous interdit l'usage des
sens ? quel est l'évenement funeste qui le
cause ? est- ce un malheur irréparable ? je
le vois ; votre imprudence vous a attiré
quelque disgrace , et votre lâcheté ne
vous laisse de sentiment que pour suc-.
comber approchez , homme foible , venez apprendre du Sage , que les coups de
la fortune ne doivent jamais ni vous décourager , ni vous abbattre , et que vos
fautes même peuvent vous être utiles , si
vous sçavez en profiter.
:
Ses leçons vous toucheront si votre veritable interêt vous rouche ; il ne les réduit pas à une théorie stérile ; c'est une
pratique animée , dont il est lui- même
l'exemple Vous le verrez sensible aux divers accidens dont sa vie est traversée :
II. Vole Dy mais
2812 MERCURE DE FRANCE
mais d'une sensibilité ingenieuse qui lui
fournit les ressources , les expédiens et les
consolations qui vous manquent. Il s'applique à découvrir les causes de ces accidens : sont-ils arrivez par sa faute ? c'est
pour lui un sujet d'humilité : mais toujours ferme, toujours actif, il ne néglige
aucun des moyens honnêtes par lesquels
il peut y rémedier ; prudent, il choisit avec
discernement ceux qui sont les plus propres pour son dessein ; patient , il attend
sans murmure le succès qu'il peut se promettre raisonnablement ; modeste , il ne
s'applaudit pas ; la vanité et l'ostentation
n'eurent jamais de part à ses démar
ches.
Son attention s'étend à tout ce que la
combinaison des differentes circonstances
peut lui faire envisager ; rien ne lui échape. Il trouve toujours dans ses fautes même ou les moyens de les réparer , ou la
matiere d'un nouveau merite par l'usage
qu'il en sçait faire , et elles lui' servent
quelquefois à manifester ses talens inconnus jusques-là , et qui peut- être l'auroient
toujours été.
Si le Sage ne peut pas réparer toutes ses
fautes , il peut toujours en profiter , et il
en profite en effet : celles qui peuvent être
réparées occupent son activité , sa vigi- II. Vol. lance,
DECEMBRE. 1732. 2813
lance , sa prudence ; toutes exercent sa
fermeté , sa patience , et son humilité ;
vertus cheries ausquelles il doit cette égalité d'ame quiforme son caractere , et que
rien ne peut alterer ; elles lui tiennent lieu
des consolations les plus douces , et des
dédomagemens les plus désirables , parce
que les espérances et les avantages du siecle ne le touchent qu'à proportion du rapport qu'ils peuvent avoir avec ce bien
précieux qui fait sa felicité.
Mais il a encore d'autres ressources ; accoûtumé à refléchir et à méditer , les refléxions qu'il fait sur ses fautes , lui apprennent à en éviter de nouvelles ; elles lui
servent à former une régle de conduite
qu'il suit éxactement , et qui le garantit
des rechûtes. Ennemi du vice , il fuit les
occasions , et même les apparences du mal.
Zelé sectateur de la vertu , il se porte toujours au bien , et il aspire sans relâche à la
perfection.
C'est là l'objet de tous ses vœux , de
tous ses desirs , de tous ses efforts. Mais
travaillant sans cesse à se rendre meilleur
il est résigné en tout à la volonté de celui
qui couronne la Sagesse. Grand Dieu, faites que nous soyons ses imitateurs , et
donnez- nous un rayon de cette lumiere
qui conduit à la verité , pour qu'avec ce
11. Vol.
Dvj pi
2814 MERCURE DE FRANCE
divin secours nous puissions connoître
les fautes que nous avons commises contre
votre sainte Loy , les détester , et en profiter par une penitence salutaire qui les fasse servir en quelque sorte , à Votre
gloire , à l'édification de votre Eglise , et à notre sanctification.
Par M. D. S.
profite de ses fautes,
L'
'Homme sujet aux passions et à l'erreur , en devient le jouet , quand il
s'y livres orgueilleux autant que miserable il ne rougit pas de sa misere. Il erre
presque à chaque instant , et attentif seulement à se dissimuler ses fautes , il ne
pense ni à les réparer , ni à s'en corriger ;
elles se multiplient cependant , et il s'endort au bord du précipice , où elles vont
bien-tôt l'entraîner.
Mais celui qui a appris à se connoître
soi- même , qui, convaincu de sa fragilité
loin de se flatter ou de s'étourdir sur ses
égaremens , s'occupe du soin d'y remédier ; celui-là est vraiment sage , il s'applique à connoître ses fautes , et il sçaię
en profiter.
I. Partie. Nous fuyons naturellement
tout ce qui peut diminuer en nous l'idée
de notre excellence ; chimere précieuse
que nous portons par tout avec nous , elle
domine sur nos actions et sur nos pensées ; c'est à nos yeux l'empire de la rai
son même ; et si chacun de nous en étoit
{
11. Vol, crû
DECEMBRE. 1932. 2807
crû sur son jugement , tous les autres
hommes reconnoîtroient sa superiorité
sans hesiter , et lui donneroient la préference qu'il se donne lui- même. Or , peuton avec ces principes penser seulement
qu'on soit susceptible d'erreur , et ne panche t'on pas vers l'opinion contraire?
Supposons cependant comme une vérité
connue , que tous les hommes conviennent interieurement qu'ils sont sujets à
faillir , le sentiment est inutile s'il ne les
porte à chercher à connoître leurs fautes
pour travailler à se corriger ; et je dis qu'il
que le Sage qui puisse se résoudre
dans cette vûë , à l'éxamen necessaire
pour les connoître , et que lui seul peut
parvenir à cette connoissance sans s'y
méprendre.
n'est
Quel autre que lui pourroit en être capable ? quel autre peut plier sa volonté
et chercher à découvrir toute sa misere?
Je m'en rapporte à vous hommes du siecle , soyez vous-mêmes les juges du Sage ;
dites-nous ce qu'il lui en coûte et ce qu'il
merite.
Que vous ayez une répugnance extrê
me pour cet éxamen , je n'en suis pas surpris ? car à quoi vous engage- t'il , à des
refléxions qui vous troublent , à des recherches qui vous gênent , que l'amour
II. Vol. Diij pro-
2808 MERCURE DE FRANCE
>
propre désayoüe , et dont il est allarmé ;
vous aimez cette douce indolence dans
laquelle vous avez accoûtumé de vivre
détournant les yeux de tout ce qui nous
choque , pour ne les arrêter que sur ce
qui vous flatte. Pouvez- vous vous en arracher sans effort , et rentrer dans vousmême pour y chercher vos défauts ; repasser sur vos foiblesses , vos caprices, vos
bévûës ; vous regarder, en un mot, par les
endroits les plus humiliants ? de quel
courage n'avez vous pas besoin ? que de
combats à livrer , que d'obstacles à surmonter ; il faut vous vaincre vous- même,
ou, pour mieux dire , il faut soumettre
un Tiran absolu , et quel tiran , l'orgueil
humain ! avouez le , l'entreprise est audessus de vos forces ; certe gloire est ré
servée au Sage.
Direz-vous que vous en avez triomphé,
et qu'il ne s'oppose plus à votre dessein ?
ne vous flattés pas la victoire est grande , il est vrai , mais elle n'est pas complette , tenés-vous toujours sur vos gardes l'ennemi que vous croyés avoir
dompté est ingenieux à réparer ses pertes ; s'il ne vous résiste plus à force ouverte , il employera la ruse et l'artifice
il ne sera pas moins dangereux dans cette
>
I. Vol. espe-
DECEMBRE. 1732. 2809
espece de combat : le Sage même a de la
peine à s'en garantir.
>
Atrendez - vous à le voir faire votre
apologie sur tous vos deffauts ; vous les
représenter au moins comme des qualitez indifférentes , peut être même comme
des vertus. Il vous déguisera vos fautes
cachera , ou ne vous montrera que dans
le lointain celles qu'il ne pourra pas colorer , vous justifiera sur toutes , et les
rejettera sur des causes étrangeres ; sur les
caprices de la fortune , la bizarrerie des
circonstances , la contrainte des bienséances ; en un mot , sur tout ce qui ne dépend pas de vous et vous serez seul
excusable , irréprehensible , loüable même; car ne vous y trompez pas ; si dans
le cours de votre vie vous avez acquis
quelque gloire , ou quelque avantage ,
c'est à votre merite seul que vous devez
l'attribuer ; le bien est venu et viendra
toujours de vous , le mal ne peut venir
que de l'injustice du sort.
C'est ainsi que notre orgüeil nousjoue
il nous aveugle pour nous conduire où il
veut , et comme il lui plaît ; heureux
l'homme qui en a secoué le joug , qui
sçait éviter ses pieges , et se dérober à ses
souplesses ! Cette felicité n'est pas un présent de la Nature , ou du hazard ; elle est
II. Vol. D
le iiij
2810 MERCURE DE FRANCE
le prix de l'étude , des refléxions , et des
efforts du Sage ; prix inestimable dont le
Sage fait un usage digne de lui , en s'appliquant à connoître ses fautes. Degagé
des liens dans lesquels les autres hommes
sont retenus , aucun obstacle ne l'arrête ;
il foüille dans les replis les plus secrets da
son cœur , éxamine , observe , médite
l'amour de la verité l'anime , elle est l'objet de toutes ses recherches , et la connoissance de ses fautes ne fait que l'exciter à des nouveaux progrès. Il ne se borne
pas seulement à les connoître , il a aussi
l'avantage d'en profiter.
II. Partie. Le Sage n'est pas plus susceptible de découragement que de présomption , son égalité ne se dément jamais. Il est moins troublé , moins abba
tu par la connoissance de ses fautes , qu'animé à les réparer. Il n'est occupé du
desir d'avancer de plus en plus dans le
chemin de la vertu , et tendant toujours
à ce but qu'il ne perd pas de vue , il tourne , en quelque sorte , à son utilité , ou à
sa gloire , ce qui fait le désespoir , ou la
honte de l'homme découragé.
Mais de quels moyens se sert il ? quelles sont ses ressources ? le Ciel l'a-t'il
mieux partagé que vous ? ou se trouveil toujours dans des circonstances si faII. Vol. vora-
DECEMBRE. 1732. 2811
vorables , qu'elles ne lui laissent presque
rien à faire pour réussir ? Non ; vous avez
reçû autant que lui ; ce qu'il a de plus il
le doit à lui- même ; c'est un bien acquis
que vous pouvez acquerir comme lui. Sa
prudence , sa fermeté , sa patience , son
activité , sa vigilance , vertus dont les
semences sont en vous comme en lui
mais qu'il a cultivées , lui rendent facile
ce que les vices contraires rendent impossible pour vous,
- D'où vient cette tristesse profonde ? cet
accablement qui vous interdit l'usage des
sens ? quel est l'évenement funeste qui le
cause ? est- ce un malheur irréparable ? je
le vois ; votre imprudence vous a attiré
quelque disgrace , et votre lâcheté ne
vous laisse de sentiment que pour suc-.
comber approchez , homme foible , venez apprendre du Sage , que les coups de
la fortune ne doivent jamais ni vous décourager , ni vous abbattre , et que vos
fautes même peuvent vous être utiles , si
vous sçavez en profiter.
:
Ses leçons vous toucheront si votre veritable interêt vous rouche ; il ne les réduit pas à une théorie stérile ; c'est une
pratique animée , dont il est lui- même
l'exemple Vous le verrez sensible aux divers accidens dont sa vie est traversée :
II. Vole Dy mais
2812 MERCURE DE FRANCE
mais d'une sensibilité ingenieuse qui lui
fournit les ressources , les expédiens et les
consolations qui vous manquent. Il s'applique à découvrir les causes de ces accidens : sont-ils arrivez par sa faute ? c'est
pour lui un sujet d'humilité : mais toujours ferme, toujours actif, il ne néglige
aucun des moyens honnêtes par lesquels
il peut y rémedier ; prudent, il choisit avec
discernement ceux qui sont les plus propres pour son dessein ; patient , il attend
sans murmure le succès qu'il peut se promettre raisonnablement ; modeste , il ne
s'applaudit pas ; la vanité et l'ostentation
n'eurent jamais de part à ses démar
ches.
Son attention s'étend à tout ce que la
combinaison des differentes circonstances
peut lui faire envisager ; rien ne lui échape. Il trouve toujours dans ses fautes même ou les moyens de les réparer , ou la
matiere d'un nouveau merite par l'usage
qu'il en sçait faire , et elles lui' servent
quelquefois à manifester ses talens inconnus jusques-là , et qui peut- être l'auroient
toujours été.
Si le Sage ne peut pas réparer toutes ses
fautes , il peut toujours en profiter , et il
en profite en effet : celles qui peuvent être
réparées occupent son activité , sa vigi- II. Vol. lance,
DECEMBRE. 1732. 2813
lance , sa prudence ; toutes exercent sa
fermeté , sa patience , et son humilité ;
vertus cheries ausquelles il doit cette égalité d'ame quiforme son caractere , et que
rien ne peut alterer ; elles lui tiennent lieu
des consolations les plus douces , et des
dédomagemens les plus désirables , parce
que les espérances et les avantages du siecle ne le touchent qu'à proportion du rapport qu'ils peuvent avoir avec ce bien
précieux qui fait sa felicité.
Mais il a encore d'autres ressources ; accoûtumé à refléchir et à méditer , les refléxions qu'il fait sur ses fautes , lui apprennent à en éviter de nouvelles ; elles lui
servent à former une régle de conduite
qu'il suit éxactement , et qui le garantit
des rechûtes. Ennemi du vice , il fuit les
occasions , et même les apparences du mal.
Zelé sectateur de la vertu , il se porte toujours au bien , et il aspire sans relâche à la
perfection.
C'est là l'objet de tous ses vœux , de
tous ses desirs , de tous ses efforts. Mais
travaillant sans cesse à se rendre meilleur
il est résigné en tout à la volonté de celui
qui couronne la Sagesse. Grand Dieu, faites que nous soyons ses imitateurs , et
donnez- nous un rayon de cette lumiere
qui conduit à la verité , pour qu'avec ce
11. Vol.
Dvj pi
2814 MERCURE DE FRANCE
divin secours nous puissions connoître
les fautes que nous avons commises contre
votre sainte Loy , les détester , et en profiter par une penitence salutaire qui les fasse servir en quelque sorte , à Votre
gloire , à l'édification de votre Eglise , et à notre sanctification.
Par M. D. S.
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Résumé : DISCOURS sur ces paroles: Le Sage profite de ses fautes.
Le texte 'Discours sur ces paroles: Le Sage profite de ses fautes' analyse la nature humaine et la sagesse. L'homme, souvent dominé par ses passions et ses erreurs, tend à dissimuler ses fautes plutôt que de les réparer, ignorant ainsi les dangers qu'il encourt. Le sage, en revanche, reconnaît ses faiblesses et s'efforce de les corriger. Il évite tout ce qui pourrait diminuer son idée d'excellence, une chimère précieuse qu'il porte toujours avec lui et qui guide ses actions et ses pensées. Le texte souligne que tous les hommes reconnaissent intérieurement leur susceptibilité à l'erreur, mais ils doivent chercher à connaître leurs fautes pour se corriger. Le sage est le seul capable de cet examen nécessaire pour connaître ses fautes sans se méprendre. L'homme ordinaire, quant à lui, a une répugnance extrême pour cet examen, car il implique des réflexions troublantes et des recherches gênantes. L'amour-propre désavoue ces efforts et préfère l'indolence, détournant les yeux de ce qui choque pour ne voir que ce qui flatte. Le sage, animé par l'amour de la vérité, utilise ses fautes comme des occasions de progrès. Il ne se contente pas de les connaître, mais les utilise pour avancer dans le chemin de la vertu. Contrairement à l'homme ordinaire, le sage cultive des vertus telles que la prudence, la fermeté, la patience, l'activité et la vigilance. Ces vertus lui rendent faciles les actions que les vices contraires rendent impossibles pour les autres. Le texte conclut en exhortant à imiter le sage, à connaître et à détester les fautes pour en profiter par une pénitence salutaire, au service de la gloire divine et de la sanctification personnelle.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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3
p. 200-201
De Vienne le 25. Novembre.
Début :
La saison étant trop avancée pour reprendre le siège de Neifs, [...]
Mots clefs :
Siège, Saison, Roi de Prusse, Quartier d'hiver, Maréchal Daun, Dresde, Armée impériale, Bataille, Misère
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texteReconnaissance textuelle : De Vienne le 25. Novembre.
De Vienne le 25. Novembre .
La faifon étant trop avancée pour reprendre
le fiége de Neifs , les troupes qui étoient aux
JANVIER. 1759. 201
environs de cette Place , ont eu ordre de ſe ſéparer.
Aur approches du fecours am ené par le
Roi de Pruffe en perfonne , elles s'étoient d'abord
repliées fous Ziegenball , & enfuite fur
Zachmantel . Depuis , on a pris le parti de les
mettre en quartier d'hyver. Le Général de Ville
doit refter en Siléfie avec le Corps qu'il commande
, & le Comte de Harſch rentre en Bohême
avec les troupes qui font à fes ordres .
Nous avons appris que le Maréchal Daun avoit
levé , le Blocus de Drefde. L'incendie des Fauxbourgs
de cette Ville , & la crainte d'expofer
la Famille Royale aux plus grands dangers , l'ont
déterminé à renoncer à l'entrepriſe qu'il avoit
formée contre cette Place . On affure qu'il y avoit
dans le Palais Royal , une grande quantité de
barils de poudre , qui en auroit caufé l'embrafement
général , fi l'on eût canonné ou bombardé
la Ville. L'Armée Impériale s'eft repliée
far Pyrna & Gishubel , pour fe rapprocher des
frontieres de la Bohême où elle doit hiverner. Les
Généraux Laudon , Okelli & de Whela ſont en
Luface avec leurs troupes irrégulieres , pour ob
ferver les mouvemens du Prince Henri , qui eft
rentré dans cette Province.
On écrit de Bautzen , que les Pruffiens qui
ont occupé cette Ville , après la Bataille d'Hoch-
Kirchen , ont enlevé tout ce qu'ils ont trouvé
dans les maiſons ; qu'ils ont ravagé & détruit tous
les Jardins ; que toute la Campagne des environs
a été dévaſtée par eux , avec encore moins de
ménagement , que les meubles & les habille
ments ont été pillés , les maiſons renverſées , les
granges & les étables brulées , & que tout le Pays
eft réduit à la plus affreuſe milére .
La faifon étant trop avancée pour reprendre
le fiége de Neifs , les troupes qui étoient aux
JANVIER. 1759. 201
environs de cette Place , ont eu ordre de ſe ſéparer.
Aur approches du fecours am ené par le
Roi de Pruffe en perfonne , elles s'étoient d'abord
repliées fous Ziegenball , & enfuite fur
Zachmantel . Depuis , on a pris le parti de les
mettre en quartier d'hyver. Le Général de Ville
doit refter en Siléfie avec le Corps qu'il commande
, & le Comte de Harſch rentre en Bohême
avec les troupes qui font à fes ordres .
Nous avons appris que le Maréchal Daun avoit
levé , le Blocus de Drefde. L'incendie des Fauxbourgs
de cette Ville , & la crainte d'expofer
la Famille Royale aux plus grands dangers , l'ont
déterminé à renoncer à l'entrepriſe qu'il avoit
formée contre cette Place . On affure qu'il y avoit
dans le Palais Royal , une grande quantité de
barils de poudre , qui en auroit caufé l'embrafement
général , fi l'on eût canonné ou bombardé
la Ville. L'Armée Impériale s'eft repliée
far Pyrna & Gishubel , pour fe rapprocher des
frontieres de la Bohême où elle doit hiverner. Les
Généraux Laudon , Okelli & de Whela ſont en
Luface avec leurs troupes irrégulieres , pour ob
ferver les mouvemens du Prince Henri , qui eft
rentré dans cette Province.
On écrit de Bautzen , que les Pruffiens qui
ont occupé cette Ville , après la Bataille d'Hoch-
Kirchen , ont enlevé tout ce qu'ils ont trouvé
dans les maiſons ; qu'ils ont ravagé & détruit tous
les Jardins ; que toute la Campagne des environs
a été dévaſtée par eux , avec encore moins de
ménagement , que les meubles & les habille
ments ont été pillés , les maiſons renverſées , les
granges & les étables brulées , & que tout le Pays
eft réduit à la plus affreuſe milére .
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Résumé : De Vienne le 25. Novembre.
En novembre 1758, les troupes autour de Neifs se sont séparées en raison de l'avancée de la saison. Elles se sont repliées à Ziegenball, puis à Zachmantel, avant d'être mises en quartiers d'hiver. Le Général de Ville est resté en Silésie avec son corps, tandis que le Comte de Harsch est retourné en Bohême avec ses troupes. Le Maréchal Daun a levé le blocus de Dresde à cause de l'incendie des faubourgs et des risques pour la Famille Royale. L'Armée Impériale s'est repliée vers Pyrna et Gishubel pour hiverner en Bohême. Les Généraux Laudon, Okelli et de Whela surveillaient les mouvements du Prince Henri en Lusace. À Bautzen, les Prussiens ont pillé et détruit la ville et ses environs après la bataille d'Hochkirchen, laissant la région dans une misère extrême.
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4
p. 114-115
LOGOGRIPHE.
Début :
Sur mes six pieds, Lecteur, sans cesse gémissante, [...]
Mots clefs :
Misère