Titre et contenu
Titre:LETTRE d'un Grammairien de Provence, sur le Bureau Tipographique.
Titre d'après la table:Lettre d'un Grammairien de Province, sur le Bureau Tipographique,
Premiers mots: Est-il licite de vous demander, Monsieur, pourquoi et comment [...] Domaines: Pédagogie, Belles-lettres, théâtreMots clefs: Charlatans, Bureau typographique, Méthode vulgaire, Grammaire, Apprentissage, Scepticisme, Mémoire, Rigueur, LanguesForme et genre
Langue: FrançaisForme: ProseType d'écrit journalistique: Article / Nouvelle littéraire
Auteur et provenance du texte
Signature:A Ventabrén, ce 2. Octobre 1730.
Lieu indiqué: VentabrenDate de rédaction ou d'envoi du texte:Résumé
Un grammairien de Provence critique la prolifération de charlatans dans la République des Lettres, notant qu'ils sont écoutés à la Cour et en ville. Il compare ces individus aux fous et bouffons d'antan, soulignant que la mode en France favorise leur ascension. Le grammairien exprime son incompréhension face à la tolérance et au soutien accordés à ces charlatans, qui promettent des méthodes révolutionnaires pour apprendre le latin et d'autres sciences. Il mentionne des affiches annonçant des méthodes rapides pour apprendre le latin, telles que l'utilisation de monosyllabes techniques et de signes hiéroglyphiques. Un auteur prétend enseigner le latin et les sciences sans maître, en divertissant les enfants. Un autre charlatan utilise un rudiment pratique de bois pour enseigner la syllabisation et l'orthographe, mais le grammairien trouve cette méthode absurde et inutile. Le grammairien déplore que ces méthodes soient préférées aux méthodes traditionnelles éprouvées. Il craint que la facilité d'accès aux connaissances ne dévalue les savants et leurs efforts. Il critique également le titre ridicule donné à une nouvelle méthode, 'l'A, B, C de Candiac', et compare cette méthode à un dictionnaire plutôt qu'à une bibliothèque. Le grammairien conclut que les connaissances acquises par ces méthodes ne seront que mécaniques et locales, sans véritable compréhension des concepts. Le texte oppose ensuite un enfant non instruit à un enfant formé par la méthode du 'Rudiment', utilisant des ouvrages comme le 'Quadret' et le 'Despautere'. L'enfant instruit peut répondre précisément aux questions grâce à sa mémoire bien cultivée, où il a appris par cœur les définitions expliquées dans ces livres. L'auteur affirme que se concentrer uniquement sur la mémoire est essentiel chez les enfants, car leur esprit n'est pas encore suffisamment développé pour comprendre les définitions. Il recommande d'apprendre beaucoup de mots et de termes par cœur et de les réciter souvent pour en faire des prodiges. Selon lui, essayer de donner aux enfants une compréhension des définitions est une perte de temps, car ils comprendront leur sens plus tard, vers quinze ou vingt ans. L'auteur exprime également sa compassion pour les imprimeurs qui propagent des idées nouvelles et préfère suivre les anciennes maximes et les traces des maîtres. Il conclut en soulignant que suivre la foule et les méthodes éprouvées est préférable à explorer de nouvelles voies.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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