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Détail
Liste
1
p. 195-198
DU NORD
Début :
Le Roi de Grande-Bretagne ayant demandé que l'Impératrice employât ses bons [...]
Mots clefs :
Saint-Petersbourg, Roi de Grande-Bretagne, Comtes, Marquis, Impératrice Reine, Mémoire, Varsovie, Lettre à l'Empereur, Roi de Prusse, Guerre
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texteReconnaissance textuelle : DU NORD
DU NORD
DE PETERSBOURG , le 20 Décembre.
LB
B Roi de la Grande- Bretagne ayant demandé
que l'impératrice employât fes bons offices pour
ménager un accommodement entre les Cours de
Vienne & de Drefde , & celle de Berlin , S. M.
Impériale n'a pas cru devoir ſe prêter au defir de
S. M. Britannique . Le Comte de Beftuchef ,
Grand Chancelier , a fait remettre au Chevalier
Hambury- Williams , Ambaffadeur d'Angleterre ,
un Mémoire contenant les motifs du refus de l'Impératrice
: il eft conçu en ces termes . « Après la
premiere Réponse à S. E. M. l'Ambaſſadeur de
>> la Grande- Bretagne , lorfqu'il demanda il y a
» deux mois la médiation de S. M. l'Impératrice.
mentre la Cour de Vienne & celle de Berlin , fçavoir
, que S. M. Imperiale ne s'étoit point attenndue
à une pareille démarche de la part de S. M.
Britannique , M. l'Ambaffadeur comprendra fa-
»cilement , dans la fituation où font les affaires
»que le vifempreflement , avec lequel il vient de
»réitérer la même demande au Miniftere de cette
>> Cour , a dû étonner d'autant plus S. M. Impé
»riale , qu'Elle avoit cru pouvoir avec juftice at
wtendre plus d'égard pour ce qui avoit été déja dé
I ij
196 MERCURE DE FRANCE.
claré une fois au fujet de fes difpofitions. L'Im-
» pératrice ordonne donc de faire connoître à Son
>> Excellence , que les intentions de S. M. Impé-
»riale , énoncées dans fa premiere réponse , demeu-
Drant invariablement les mêmes , elle n'écoutera
»plus aucune propofition ultérieure de médiation .
>> Quant aux menaces dont M. l'Ambaſſadeur s'eft
»fervi , & notamment à celle que le Roi de Pruffe
»attaqueroit bientôt lui-même les troupes de l'Impé-
»ratrice , elles ne fervent qu'à diminuer le poids
» de la demande de M. l'Ambaffadeur , & à forti-
»fier S. M. Impériale dans fes réfolutions . >>
Quoique la guerre dans laquelle l'Impératrice
s'engage , autorife la Ruffie à ne point dégarnir
fes magafins , S. M. Impériale , informée de la
difette qui régné en Suede , a permis qu'on ytranfportât
de Nerva & de Riga foixante mille muids
de bled. En même temps elle a ajouté en pur don
dix mille tonneaux de farine , qui feront fournis
du Port de Wibourg.
DE WARSOVIE , le 20 Décembre.
Il s'eft répandu dans le public plufieurs copies
d'une Lettre que le Roi a écrite à l'Empereur ,
& dont voici la fubftance .
« Votre Majeſté s'eft couverte d'une gloire im-
»mortelle , par les Décrets qu'elle a envoyés à la
» Diete générale de l'Empire , fur la premiere nou-
»velle que le Roi de Pruffe avoit envahi nos Etats
» Héréd taires . Arrivés maintenant ici , & pouvant
reprendre librement nos correfpondances ,
>> nous ne devons point différer de vous témoi-
»gner combien nous fommes fenfibles au procé
»dé généreux de Votre Majefté. Nous ne doutons
wpoint que l'Empire de fon côté ne prenne les
FEVRIER. 1757. 197
réfolutions les plus vigoureufes , & ne les exécu
»te , ainfi que l'exige indifpenfablement la fûreté
»de chaque Prince & Etat du Corps Germanique.
»Les hoftilités des Pruffiens contre nos Sujets s'ac
>> cumulent de jour en jour , & elles font déja par-
>>venues à un tel point , que , fi l'on ne nous ac-
»corde au plutôt des fecours , nous fommes mé-
»nacés de la ruine totale de notre Electorat . Notre
»armée que les ennemis avoient bloquée dans fon
»camp de Pirna , forcée par la difette de vivres
»de quitter ce pofte , s'eft vue réduite par une
>>fuite de circonftances défaftreufes , à fe rendre
»prifonniere de guerre. Quelque durs qu'aient
»été les articles de la Capitulation , on ne les a
>> pas même obſervés. Contre le droit de la guer,
»re , on a contraint les Soldats par toute forte
»de mauvais traitemens , d'entrer au fervice dụ
»Roi de Pruffe . Ce Prince continue de s'appro-
>>prier tous nos revenus . Il fe fait payer même des
>>fommes que nous avions remifes aux Débiteurs ,
Dou pour l'acquit defquelles nous leur avions ac-
» cordé des délais. Les Membres des Etats de nos
>> Provinces , & les Officiers de nos Bailliages ,
>> ont eu ordre de fournir un nombre exorbitant de
>>recrues , & d'armer ainfi contre nous- mêmes
>>nos propres Sujets , fous peine d'être condamnés
»à la brouette. A la vue de tant de calamités , il
» ne nous refte qu'à avoir de nouveau recours à
»Votre Majefté , en fa qualité de Chef & Juge
>>Suprême de l'Empire , & à la requérir de réité-
>> rer fes remontrances à nos Co- Etats , afin qu'on
>> s'oppoſe fans délai à des violences qui entraî-
»nent après elles l'anéantiffement des Conftitu-
>>tions & des Loix les plus facrées. Nous nous
»promettons de l'amour reconnu de Votre Majef-
»té pour la juftice , qu'elle ufera des moyens les
I iij
198 MERCURE DE FRANCE.
»plus efficaces , pour que nous foyons remis en
»poffeffion de nos pays Héréditaires , & pour que
>>nous obtenions non feulement une fatisfaction
>>convenable pour le paffé , mais des fûretés fuffifantes
pour l'avenir. »
DE PETERSBOURG , le 20 Décembre.
LB
B Roi de la Grande- Bretagne ayant demandé
que l'impératrice employât fes bons offices pour
ménager un accommodement entre les Cours de
Vienne & de Drefde , & celle de Berlin , S. M.
Impériale n'a pas cru devoir ſe prêter au defir de
S. M. Britannique . Le Comte de Beftuchef ,
Grand Chancelier , a fait remettre au Chevalier
Hambury- Williams , Ambaffadeur d'Angleterre ,
un Mémoire contenant les motifs du refus de l'Impératrice
: il eft conçu en ces termes . « Après la
premiere Réponse à S. E. M. l'Ambaſſadeur de
>> la Grande- Bretagne , lorfqu'il demanda il y a
» deux mois la médiation de S. M. l'Impératrice.
mentre la Cour de Vienne & celle de Berlin , fçavoir
, que S. M. Imperiale ne s'étoit point attenndue
à une pareille démarche de la part de S. M.
Britannique , M. l'Ambaffadeur comprendra fa-
»cilement , dans la fituation où font les affaires
»que le vifempreflement , avec lequel il vient de
»réitérer la même demande au Miniftere de cette
>> Cour , a dû étonner d'autant plus S. M. Impé
»riale , qu'Elle avoit cru pouvoir avec juftice at
wtendre plus d'égard pour ce qui avoit été déja dé
I ij
196 MERCURE DE FRANCE.
claré une fois au fujet de fes difpofitions. L'Im-
» pératrice ordonne donc de faire connoître à Son
>> Excellence , que les intentions de S. M. Impé-
»riale , énoncées dans fa premiere réponse , demeu-
Drant invariablement les mêmes , elle n'écoutera
»plus aucune propofition ultérieure de médiation .
>> Quant aux menaces dont M. l'Ambaſſadeur s'eft
»fervi , & notamment à celle que le Roi de Pruffe
»attaqueroit bientôt lui-même les troupes de l'Impé-
»ratrice , elles ne fervent qu'à diminuer le poids
» de la demande de M. l'Ambaffadeur , & à forti-
»fier S. M. Impériale dans fes réfolutions . >>
Quoique la guerre dans laquelle l'Impératrice
s'engage , autorife la Ruffie à ne point dégarnir
fes magafins , S. M. Impériale , informée de la
difette qui régné en Suede , a permis qu'on ytranfportât
de Nerva & de Riga foixante mille muids
de bled. En même temps elle a ajouté en pur don
dix mille tonneaux de farine , qui feront fournis
du Port de Wibourg.
DE WARSOVIE , le 20 Décembre.
Il s'eft répandu dans le public plufieurs copies
d'une Lettre que le Roi a écrite à l'Empereur ,
& dont voici la fubftance .
« Votre Majeſté s'eft couverte d'une gloire im-
»mortelle , par les Décrets qu'elle a envoyés à la
» Diete générale de l'Empire , fur la premiere nou-
»velle que le Roi de Pruffe avoit envahi nos Etats
» Héréd taires . Arrivés maintenant ici , & pouvant
reprendre librement nos correfpondances ,
>> nous ne devons point différer de vous témoi-
»gner combien nous fommes fenfibles au procé
»dé généreux de Votre Majefté. Nous ne doutons
wpoint que l'Empire de fon côté ne prenne les
FEVRIER. 1757. 197
réfolutions les plus vigoureufes , & ne les exécu
»te , ainfi que l'exige indifpenfablement la fûreté
»de chaque Prince & Etat du Corps Germanique.
»Les hoftilités des Pruffiens contre nos Sujets s'ac
>> cumulent de jour en jour , & elles font déja par-
>>venues à un tel point , que , fi l'on ne nous ac-
»corde au plutôt des fecours , nous fommes mé-
»nacés de la ruine totale de notre Electorat . Notre
»armée que les ennemis avoient bloquée dans fon
»camp de Pirna , forcée par la difette de vivres
»de quitter ce pofte , s'eft vue réduite par une
>>fuite de circonftances défaftreufes , à fe rendre
»prifonniere de guerre. Quelque durs qu'aient
»été les articles de la Capitulation , on ne les a
>> pas même obſervés. Contre le droit de la guer,
»re , on a contraint les Soldats par toute forte
»de mauvais traitemens , d'entrer au fervice dụ
»Roi de Pruffe . Ce Prince continue de s'appro-
>>prier tous nos revenus . Il fe fait payer même des
>>fommes que nous avions remifes aux Débiteurs ,
Dou pour l'acquit defquelles nous leur avions ac-
» cordé des délais. Les Membres des Etats de nos
>> Provinces , & les Officiers de nos Bailliages ,
>> ont eu ordre de fournir un nombre exorbitant de
>>recrues , & d'armer ainfi contre nous- mêmes
>>nos propres Sujets , fous peine d'être condamnés
»à la brouette. A la vue de tant de calamités , il
» ne nous refte qu'à avoir de nouveau recours à
»Votre Majefté , en fa qualité de Chef & Juge
>>Suprême de l'Empire , & à la requérir de réité-
>> rer fes remontrances à nos Co- Etats , afin qu'on
>> s'oppoſe fans délai à des violences qui entraî-
»nent après elles l'anéantiffement des Conftitu-
>>tions & des Loix les plus facrées. Nous nous
»promettons de l'amour reconnu de Votre Majef-
»té pour la juftice , qu'elle ufera des moyens les
I iij
198 MERCURE DE FRANCE.
»plus efficaces , pour que nous foyons remis en
»poffeffion de nos pays Héréditaires , & pour que
>>nous obtenions non feulement une fatisfaction
>>convenable pour le paffé , mais des fûretés fuffifantes
pour l'avenir. »
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Résumé : DU NORD
Le 20 décembre, depuis Pétersbourg, il a été rapporté que le roi de Grande-Bretagne avait demandé à l'impératrice de Russie d'intervenir en tant que médiatrice entre les cours de Vienne, Dresde et Berlin. L'impératrice a refusé cette demande. Le comte Bestuchef, Grand Chancelier, a remis un mémoire au chevalier Hambury-Williams, ambassadeur d'Angleterre, expliquant les motifs du refus. L'impératrice a souligné qu'elle n'avait pas anticipé une telle demande et qu'elle ne changerait pas d'avis. Elle a également mentionné que les menaces de la Prusse, notamment celle d'attaquer ses troupes, ne faisaient que renforcer sa décision. Malgré la guerre, l'impératrice a autorisé l'envoi de soixante mille muids de blé et dix mille tonneaux de farine en Suède, où une disette régnait. Le même jour, depuis Varsovie, une lettre du roi à l'empereur a été diffusée. Le roi exprime sa gratitude pour les décrets envoyés à la Diète générale de l'Empire concernant l'invasion de la Prusse dans ses États héréditaires. Il décrit les hostilités croissantes et les difficultés de son armée, bloquée à Pirna, qui a dû se rendre en raison de la disette. Le roi demande à l'empereur d'intervenir pour stopper les violences et restaurer les constitutions et lois sacrées.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2
p. 198-201
ALLEMAGNE.
Début :
Le Comte de Konigsfeld, envoyé à l'Electeur de Baviere, eut le 27 [...]
Mots clefs :
Vienne, Comte de Konigsfeld, Empereur, Ordonnance, Invasion du roi de Prusse, Impératrice-Reine, Bohême, Prague, Combats, Escadron de dragons, Dresde, Bailliages, Général Retzow, Recrues, Lettre, Menaces, Francfort, Cercle électoral, Conclusum, État de défense, Contingent, Artillerie, Avocatoires impériaux
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : ALLEMAGNE.
ALLEMAGNE.
DE VIENNE , le premier Janvier.
Le Comte de Konigsfeld , envoyé de l'Electeur
de Baviere , eut le 27 du mois dernier une audience
publique de l'Empereur , & il notifia à S. M.
Impériale la mort de l'Impératrice Douairiere de
Charles VII, arrivée le 11. Après-demain, la Cour
prendra pourdeux mois le deuil de cette Princeſſe.
L'Empereur a reçu ce matin , à l'occaſion de cette
mort , les complimens des Miniftres Etrangers &
des Seigneurs . Quoique l'Impératrice Reine ſe
porte auffi-bien qu'on puiffe le defirer , Sa Majefté,
àcauſe de la rigueur du froid, ne ſera relevées de
ſes couches que le 19 de ce mois.
On a publié depuis peu une Ordonnance qui
porte que l'invaſion du Roi de Pruſſe en Boheme
, autoriſoit ſuffisamment Impératrice Reine à
rappeller , ſous les menaces uſitées en pareil cas ,
tous ceux de ſes Vaſſaux & Sujets qui pouvoient
ſe trouver au ſervice de S. M. Pruſſienne ; mais
que cette Princeſſe a été retenue , & par ſa modération
ordinaire, & par la conſidération que des
deux côtés on plongeroit dans la miſere quantité
de Sujets innocens : Que cependant le Roi de
Pruffle ayant donné dès le 2 de Novembre des
avocatoires , par leſquels il a rappellé tous ceux
de ſes Sujets , qui étoient au ſervice de l'Impératrice
Reine , & S. M. Pruffienne les ayant mena
FEVRIER . 1757 . 199
1
1
1
1
cé d'encourir ſon indignation & la perte de leurs
biens , l'Impératrice Reine ſe trouve aujourd'hui
dans l'obligation d'en agir de même : Qu'à ces
causes , elle ordonne par la préſente , à tous ceux
des Vaſſaux ou Sujets , qui font actuellement au
ſervice Militaire ou Civil du Roi de Pruſſe , à la
Cour ou dans les Etats de ce Prince , de s'en retirer
dans le terme de deux mois. Qu'elle les aſſure
de fa faveur royale , & que ſelon leur mérite &
felon leur qualité, elle les employera à ſon ſervice.
Que ceux qui n'obéiront pas à ſes ordres , encoureront
fon indignation , & que leurs biens feront
confifqués au profit des autres Sujets de l'Impératrice
Reine , qui pourroient avoir ſouffert quelquedommage
de la part de l'ennemi. Qu'au reſte,
l'Impératrice Reine étant pouffée à cette démarche
par ce qui s'eſt fait à Berlin , ſuivra exactement
, dans l'affaire dont il s'agit , la conduite
que tiendra S. M. Pruffienne.
DE PRAGUE , le 28 Décembre.
Ces jours derniers , le ſieur d'Etvos , Colonel
Commandant du Régiment de Huſſards de Spleni
, s'avança avec un Détachement vers Guntersdorff.
Il tomba dans ſa route ſur un poſte de cent
cinquante Dragons Pruſſiens , qu'il diſperſa. Les
ennemis perdirent un enſeigne& trenteDragons.
Du côté des Autrichiens , il n'y eut que deux
Huſſards tués& un Maréchaldes Logis de bleffé.
DE DRESDE , le 2 Janvier.
Laplupart des Bailliages de l'Electorat n'ayant
pu fournir le nombre de recrues qui leur a été
demandé , le Général Retzow écrivit le 24 du
I iv
200 MERCURE DE FRANCE .
mois dernier , aux Commiſſaires des différens Cercles
la lettre ſuivante : « Sa Majesté Pruſſienne
>voulant abſolument que les Régimens ci-devant
>Saxons ſoient rendus complets pour le premier
>Janvier de l'année prochaine 1757 , attendu que
>le terme qui vous avoit été fixé au 24 Décem-
>>bre 1756 , & auquel toutes les recrues devoient
>> être livrées , eſt expiré ; je vous avertis que fi
>>>les recrues ne ſont pas livrées le premier Janvier
>>juſqu'au dernier homme , les Commiſſaires &
>>>les Baillis ſeront exécutés militairement. Afin de
>>compléter plutôt les Régimens , S. M. Pruffien-
>>ne conſent de recevoir des hommes qui n'aient
>que cinq pieds quatre ponces de haut , pourvu
>>qu'ils foient ſains & robuſtes. Elle acceptera
>même les adolefcens qui n'auront pas cette tail-
>>le , fi l'on a lieu d'eſpérer qu'ils puiffent y par-
>> venir. » Les menaces contenues dans cette lettre,
ont été déja miſes en exécution dans divers endroits.
Pluſieurs Baillis ont été mis en priſon.
Par ordre du Roi de Pruſſe , il doit ſe rendre ici
des Députés de la Nobleſſe & des Villes de chaque
Cercle. On croit que ce Prince ſe propoſe de leur
demander une ſubvention en argent. Il a accordé
aux habitans de Léipſick une diminution de cent
ving- cinq mille écus ſur la ſomme à laquelle il
les a taxés.
DE FRANCFORT , le 10 Janvier.
Voici le Conclufum que le Cercle Electoral du
Rhin a formé , à l'occaſion de la guerre qui s'eſt
allumée dans l'Empire.
« Pour ſe conformer aux ordres du Chef Suprême
de l'Empire , le Cercle ſe mettra en état
>>de défenſe , ainſi que l'exige plus que jamais la
FEVRIER. 1757 . 201
:
5
anéceſſité où l'on ſe trouve aujourd'hui. A cet
veffet , tous les Etats qui font armés porteront
>>ſans délai au triple , & tiendront prêt à marcher
>>l>eur contingent, tel qu'il eſt fixé en temps de
>>paix par la Matricule de 1687. On préparera
>> auſſi avecdiligence l'artillerie , les autres atti-
>>rails militaires & les munitions , comme il s'eſt
>>fait dans de ſemblables circonstances,Pro tuendâ
>Securitate Imperii publica. A l'égard des Etats
>>qui ne ſont pas armés , ils fourniront à la caiſſe
>>commune le double de leur contingent en ar-
>gent. Les Membres pour leſquels les pactes ont
>>ſtatué autrement , feront cependant exceptés.
>>S'il y a encore quelques Etats du Cercle qui
n'aient pas affiché les Avocatoires Impériaux ,
»ilsferont tenus touss,, ſans aucune exception , de
ſatisfaire à ce devoir. De même , tous ſujets du
>>Cercle , qui ſe trouvent au ſervice Electoral de
>>Brandebourg , feront obligés , après la publica-
>>tion des Préſentes , de le quitter ,&de faire cer-
>>tifier authentiquement au Cercle leur retraite.
>>On donnera part à l'Empereur de la diſpoſition
poù eſt le Cercle de déférer entiérement aux intentions
de S. M. Impériiaallee ,, &l'on notifiera pa-
>>reillement la préſente réſolution aux louables
>>Cercles de Baviere , de Franconie , de Souabe
>>& du Haut Rhin , en les requérant d'entretenir
une fidelle correſpondance avec l'Aſſemblée.>>
DE VIENNE , le premier Janvier.
Le Comte de Konigsfeld , envoyé de l'Electeur
de Baviere , eut le 27 du mois dernier une audience
publique de l'Empereur , & il notifia à S. M.
Impériale la mort de l'Impératrice Douairiere de
Charles VII, arrivée le 11. Après-demain, la Cour
prendra pourdeux mois le deuil de cette Princeſſe.
L'Empereur a reçu ce matin , à l'occaſion de cette
mort , les complimens des Miniftres Etrangers &
des Seigneurs . Quoique l'Impératrice Reine ſe
porte auffi-bien qu'on puiffe le defirer , Sa Majefté,
àcauſe de la rigueur du froid, ne ſera relevées de
ſes couches que le 19 de ce mois.
On a publié depuis peu une Ordonnance qui
porte que l'invaſion du Roi de Pruſſe en Boheme
, autoriſoit ſuffisamment Impératrice Reine à
rappeller , ſous les menaces uſitées en pareil cas ,
tous ceux de ſes Vaſſaux & Sujets qui pouvoient
ſe trouver au ſervice de S. M. Pruſſienne ; mais
que cette Princeſſe a été retenue , & par ſa modération
ordinaire, & par la conſidération que des
deux côtés on plongeroit dans la miſere quantité
de Sujets innocens : Que cependant le Roi de
Pruffle ayant donné dès le 2 de Novembre des
avocatoires , par leſquels il a rappellé tous ceux
de ſes Sujets , qui étoient au ſervice de l'Impératrice
Reine , & S. M. Pruffienne les ayant mena
FEVRIER . 1757 . 199
1
1
1
1
cé d'encourir ſon indignation & la perte de leurs
biens , l'Impératrice Reine ſe trouve aujourd'hui
dans l'obligation d'en agir de même : Qu'à ces
causes , elle ordonne par la préſente , à tous ceux
des Vaſſaux ou Sujets , qui font actuellement au
ſervice Militaire ou Civil du Roi de Pruſſe , à la
Cour ou dans les Etats de ce Prince , de s'en retirer
dans le terme de deux mois. Qu'elle les aſſure
de fa faveur royale , & que ſelon leur mérite &
felon leur qualité, elle les employera à ſon ſervice.
Que ceux qui n'obéiront pas à ſes ordres , encoureront
fon indignation , & que leurs biens feront
confifqués au profit des autres Sujets de l'Impératrice
Reine , qui pourroient avoir ſouffert quelquedommage
de la part de l'ennemi. Qu'au reſte,
l'Impératrice Reine étant pouffée à cette démarche
par ce qui s'eſt fait à Berlin , ſuivra exactement
, dans l'affaire dont il s'agit , la conduite
que tiendra S. M. Pruffienne.
DE PRAGUE , le 28 Décembre.
Ces jours derniers , le ſieur d'Etvos , Colonel
Commandant du Régiment de Huſſards de Spleni
, s'avança avec un Détachement vers Guntersdorff.
Il tomba dans ſa route ſur un poſte de cent
cinquante Dragons Pruſſiens , qu'il diſperſa. Les
ennemis perdirent un enſeigne& trenteDragons.
Du côté des Autrichiens , il n'y eut que deux
Huſſards tués& un Maréchaldes Logis de bleffé.
DE DRESDE , le 2 Janvier.
Laplupart des Bailliages de l'Electorat n'ayant
pu fournir le nombre de recrues qui leur a été
demandé , le Général Retzow écrivit le 24 du
I iv
200 MERCURE DE FRANCE .
mois dernier , aux Commiſſaires des différens Cercles
la lettre ſuivante : « Sa Majesté Pruſſienne
>voulant abſolument que les Régimens ci-devant
>Saxons ſoient rendus complets pour le premier
>Janvier de l'année prochaine 1757 , attendu que
>le terme qui vous avoit été fixé au 24 Décem-
>>bre 1756 , & auquel toutes les recrues devoient
>> être livrées , eſt expiré ; je vous avertis que fi
>>>les recrues ne ſont pas livrées le premier Janvier
>>juſqu'au dernier homme , les Commiſſaires &
>>>les Baillis ſeront exécutés militairement. Afin de
>>compléter plutôt les Régimens , S. M. Pruffien-
>>ne conſent de recevoir des hommes qui n'aient
>que cinq pieds quatre ponces de haut , pourvu
>>qu'ils foient ſains & robuſtes. Elle acceptera
>même les adolefcens qui n'auront pas cette tail-
>>le , fi l'on a lieu d'eſpérer qu'ils puiffent y par-
>> venir. » Les menaces contenues dans cette lettre,
ont été déja miſes en exécution dans divers endroits.
Pluſieurs Baillis ont été mis en priſon.
Par ordre du Roi de Pruſſe , il doit ſe rendre ici
des Députés de la Nobleſſe & des Villes de chaque
Cercle. On croit que ce Prince ſe propoſe de leur
demander une ſubvention en argent. Il a accordé
aux habitans de Léipſick une diminution de cent
ving- cinq mille écus ſur la ſomme à laquelle il
les a taxés.
DE FRANCFORT , le 10 Janvier.
Voici le Conclufum que le Cercle Electoral du
Rhin a formé , à l'occaſion de la guerre qui s'eſt
allumée dans l'Empire.
« Pour ſe conformer aux ordres du Chef Suprême
de l'Empire , le Cercle ſe mettra en état
>>de défenſe , ainſi que l'exige plus que jamais la
FEVRIER. 1757 . 201
:
5
anéceſſité où l'on ſe trouve aujourd'hui. A cet
veffet , tous les Etats qui font armés porteront
>>ſans délai au triple , & tiendront prêt à marcher
>>l>eur contingent, tel qu'il eſt fixé en temps de
>>paix par la Matricule de 1687. On préparera
>> auſſi avecdiligence l'artillerie , les autres atti-
>>rails militaires & les munitions , comme il s'eſt
>>fait dans de ſemblables circonstances,Pro tuendâ
>Securitate Imperii publica. A l'égard des Etats
>>qui ne ſont pas armés , ils fourniront à la caiſſe
>>commune le double de leur contingent en ar-
>gent. Les Membres pour leſquels les pactes ont
>>ſtatué autrement , feront cependant exceptés.
>>S'il y a encore quelques Etats du Cercle qui
n'aient pas affiché les Avocatoires Impériaux ,
»ilsferont tenus touss,, ſans aucune exception , de
ſatisfaire à ce devoir. De même , tous ſujets du
>>Cercle , qui ſe trouvent au ſervice Electoral de
>>Brandebourg , feront obligés , après la publica-
>>tion des Préſentes , de le quitter ,&de faire cer-
>>tifier authentiquement au Cercle leur retraite.
>>On donnera part à l'Empereur de la diſpoſition
poù eſt le Cercle de déférer entiérement aux intentions
de S. M. Impériiaallee ,, &l'on notifiera pa-
>>reillement la préſente réſolution aux louables
>>Cercles de Baviere , de Franconie , de Souabe
>>& du Haut Rhin , en les requérant d'entretenir
une fidelle correſpondance avec l'Aſſemblée.>>
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Résumé : ALLEMAGNE.
Le 27 décembre, le Comte de Konigsfeld, représentant de l'Électeur de Bavière, a informé l'Empereur de la mort de l'Impératrice douairière de Charles VII, survenue le 11 décembre. La cour observera un deuil de deux mois. L'Empereur a reçu les condoléances des ministres étrangers et des seigneurs. L'Impératrice Reine, bien que en bonne santé, ne sera relevée de ses couches que le 19 janvier en raison du froid. Une ordonnance récente autorisait l'Impératrice Reine à rappeler ses vassaux et sujets au service de la Prusse après l'invasion de la Bohême par le Roi de Prusse. Cependant, par modération et pour éviter la misère des sujets innocents, elle n'a pas agi immédiatement. Le Roi de Prusse ayant rappelé ses sujets au service de l'Impératrice Reine, cette dernière ordonne maintenant à ses vassaux et sujets de quitter le service prussien sous deux mois, sous peine de confiscation de leurs biens. À Prague, le colonel d'Etvos a dispersé un poste de dragons prussiens, causant des pertes des deux côtés. À Dresde, le général Retzow a menacé les baillis de l'Électorat de Saxe de les exécuter militairement s'ils ne fournissent pas les recrues demandées. Plusieurs baillis ont déjà été emprisonnés. Le Roi de Prusse prévoit de demander une subvention en argent aux députés de la noblesse et des villes. À Francfort, le Cercle Électoral du Rhin s'est mis en état de défense, augmentant les contingents militaires et préparant les munitions. Les États non armés devront contribuer financièrement. Tous les sujets au service électoral de Brandebourg devront quitter ce service. La résolution sera notifiée à l'Empereur et aux autres cercles électoraux.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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3
p. 201-202
GRANDE BRETAGNE.
Début :
Le sieur Aelt, Ministre de Hesse-Cassel ayant informé le Landgrave son Maître [...]
Mots clefs :
Londres, Ministre Hesse-Cassel, Landgrave, Troupes, Irlande, Régiments, Examen de l'Amiral Byng, Portsmouth, Proclamation du roi, Matelots cachés, Amnistie, Dénonciations
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texteReconnaissance textuelle : GRANDE BRETAGNE.
GRANDE BRETAGNE.
DE LONDRES , le 7 Janvier.
Le ſieur Aelt , Miniſtre de Heſſe-Caffel ayant
informé le Landgrave ſon Maître de tout ce que
les troupes Heſſoiſes ont fouffert , le Landgrave
Iv
202 MERCURE DE FRANCE.
a chargé ce Miniſtre de demander que le Roi renvoyat
inceſſamment ces troupes. On ne compte
pas cependant qu'elles puiſſent repaſſer de tout le
mois prochain en Allemagne , & le Parlement a
pourvu à leur ſubſiſtance juſqu'au 24 Février. Le
Gouvernement fait lever en Irlande fix nouveaux
Régimens. Il y aura au printempsun camp de dix
mille hommes dans cette partie de la Grande Bre
tagne , & l'on prépare déja les magaſins néceſſarres
à cet effet. L'examen de l'Amiral Byng a commencé
le 27 à Porſmouth. Cet Officier allegue
pour ſa défenſe les délais apportés à fon départ
d'Angleterre , la foibleſſe de ſon Efcadre lorfqu'elle
mit à la voile , & l'impoffibilité de trouver
àGibraltar les Matelots , les Soldats & les munitions
, dont elle avoit beſoin. L'opinion générale
eſt que cet Amiral ne fera point jugé à la rigueur.
On a remarqué que dans ſon paſſage de Greenwich
àPortsmouth , il n'a éprouvé aucune inſulté
de la part de la populace ; ce qui donne lieu de
préſumer qu'elle est fort revenue de fa prévention
contre lui.
८
Par une Proclamation qu'on a publiée ces
jours - ci , le Roi promet une récompenſe aux
perſonnes qui dénonceront des Matelots cachés ,
&Elle accorde une Amniſtie à ceux qui ayant
déſerté , ſe repréſenteront aux Bureaux d'Amirau
sé de leurs Départemens.
DE LONDRES , le 7 Janvier.
Le ſieur Aelt , Miniſtre de Heſſe-Caffel ayant
informé le Landgrave ſon Maître de tout ce que
les troupes Heſſoiſes ont fouffert , le Landgrave
Iv
202 MERCURE DE FRANCE.
a chargé ce Miniſtre de demander que le Roi renvoyat
inceſſamment ces troupes. On ne compte
pas cependant qu'elles puiſſent repaſſer de tout le
mois prochain en Allemagne , & le Parlement a
pourvu à leur ſubſiſtance juſqu'au 24 Février. Le
Gouvernement fait lever en Irlande fix nouveaux
Régimens. Il y aura au printempsun camp de dix
mille hommes dans cette partie de la Grande Bre
tagne , & l'on prépare déja les magaſins néceſſarres
à cet effet. L'examen de l'Amiral Byng a commencé
le 27 à Porſmouth. Cet Officier allegue
pour ſa défenſe les délais apportés à fon départ
d'Angleterre , la foibleſſe de ſon Efcadre lorfqu'elle
mit à la voile , & l'impoffibilité de trouver
àGibraltar les Matelots , les Soldats & les munitions
, dont elle avoit beſoin. L'opinion générale
eſt que cet Amiral ne fera point jugé à la rigueur.
On a remarqué que dans ſon paſſage de Greenwich
àPortsmouth , il n'a éprouvé aucune inſulté
de la part de la populace ; ce qui donne lieu de
préſumer qu'elle est fort revenue de fa prévention
contre lui.
८
Par une Proclamation qu'on a publiée ces
jours - ci , le Roi promet une récompenſe aux
perſonnes qui dénonceront des Matelots cachés ,
&Elle accorde une Amniſtie à ceux qui ayant
déſerté , ſe repréſenteront aux Bureaux d'Amirau
sé de leurs Départemens.
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Résumé : GRANDE BRETAGNE.
En 1757, le Ministre de Hesse-Cassel, Sieur Aelt, a informé le Landgrave des difficultés rencontrées par les troupes hessoises en Grande-Bretagne et a sollicité leur rapatriement. Leur retour en Allemagne est prévu après février, le Parlement ayant garanti leur subsistance jusqu'au 24 février. Le gouvernement britannique recrute six nouveaux régiments en Irlande et prépare un camp de dix mille hommes pour le printemps en Grande-Bretagne. Parallèlement, l'examen de l'Amiral Byng a débuté le 27 décembre à Portsmouth. Byng a justifié ses actions par les délais de son départ, la faiblesse de son escadre et l'absence de ressources à Gibraltar. L'opinion publique semble favorable à Byng, comme l'a montré son transfert de Greenwich à Portsmouth sans incidents. Enfin, une proclamation royale propose une récompense pour la dénonciation de déserteurs et une amnistie pour ceux qui se rendront.
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4
p. 202-203
PAYS-BAS.
Début :
Hier, on reçut avis que le Corsaire le Tigre, de Bristol, avoit attaqué [...]
Mots clefs :
Amsterdam, Corsaire anglais, Capitaine Laurens, Attaque, Pillages, Ostende, Armateur français, Combats
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texteReconnaissance textuelle : PAYS-BAS.
PAYS - BAS.
D'AMSTERDAM , le 22 Décembre.
Hier , on reçut avis que le Corfaire le Tigre ,
deBristol , avoit attaque à la hauteur du Cap Finiſterre
le Navire Hollandois la Marie Galley ,
FEVRIER. 1757.... 203
هللا
ا
commandé par le Capitaine Laurens ; qu'il avoit
bleſfé pluſieurs perſonnes de l'équipage ; que te
Capitaine Anglois &ſes gens étoient entrés enſuite
le ſabre à la main dans ce Bâtiment ; qu'ils
avoient ouvert les caiſſes , coffres & tonneaux , &
qu'ils avoient enlevé pluſieurs marchandiſes.
Quelques jours auparavant , on avoit appris que
le Navire du Capitaine Jean de Groot , ayant rencontré
le 6 de ce mois , près de Goerée , deux autres
Corſaires Anglois , en avoit reçu le même
traitement.
DOSTENDE , le s Janvier.
i
Un Armateur François , croiſant le longde cet
te côte , apperçut à quelque diſtance quatre Bâtimens
Anglois. Dans la perfuafion que c'étoient
des Navires Marchands , il s'en approcha , & il
en ataqua un. Il ne tarda pas à reconnoître que
c'étoient des Corfaires. Comme ils ſe préparoient
à l'envelopper , il ſe retira à pleines voiles dans
ce Port. Les Anglois l'y ſuivirent , & l'y canonnerent.
Le Commandant de la Place , les ayant
fait avertir inutilement de ceſſer leur feu , ordonna
de tirer ſur eux , & les obligea ainſi de regagner
le large.
D'AMSTERDAM , le 22 Décembre.
Hier , on reçut avis que le Corfaire le Tigre ,
deBristol , avoit attaque à la hauteur du Cap Finiſterre
le Navire Hollandois la Marie Galley ,
FEVRIER. 1757.... 203
هللا
ا
commandé par le Capitaine Laurens ; qu'il avoit
bleſfé pluſieurs perſonnes de l'équipage ; que te
Capitaine Anglois &ſes gens étoient entrés enſuite
le ſabre à la main dans ce Bâtiment ; qu'ils
avoient ouvert les caiſſes , coffres & tonneaux , &
qu'ils avoient enlevé pluſieurs marchandiſes.
Quelques jours auparavant , on avoit appris que
le Navire du Capitaine Jean de Groot , ayant rencontré
le 6 de ce mois , près de Goerée , deux autres
Corſaires Anglois , en avoit reçu le même
traitement.
DOSTENDE , le s Janvier.
i
Un Armateur François , croiſant le longde cet
te côte , apperçut à quelque diſtance quatre Bâtimens
Anglois. Dans la perfuafion que c'étoient
des Navires Marchands , il s'en approcha , & il
en ataqua un. Il ne tarda pas à reconnoître que
c'étoient des Corfaires. Comme ils ſe préparoient
à l'envelopper , il ſe retira à pleines voiles dans
ce Port. Les Anglois l'y ſuivirent , & l'y canonnerent.
Le Commandant de la Place , les ayant
fait avertir inutilement de ceſſer leur feu , ordonna
de tirer ſur eux , & les obligea ainſi de regagner
le large.
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Résumé : PAYS-BAS.
Le 22 décembre à Amsterdam, il a été signalé que le navire corsaire britannique Le Tigre, basé à Bristol, avait attaqué le navire hollandais La Marie Galley, commandé par le Capitaine Laurens, près du Cap Finisterre. Plusieurs membres de l'équipage hollandais ont été blessés, et les Britanniques ont pris possession du navire après avoir ouvert les caisses, coffres et tonneaux pour enlever diverses marchandises. Quelques jours auparavant, le navire du Capitaine Jean de Groot avait également été attaqué par deux corsaires britanniques près de Goerée, subissant le même traitement. Le 1er janvier à Ostende, un armateur français croisant le long de la côte a aperçu quatre navires britanniques. Pensant qu'il s'agissait de navires marchands, il en a attaqué un. Reconnaissant qu'il s'agissait de corsaires, il s'est retiré vers le port d'Ostende. Les Britanniques l'ont suivi et ont canonné le port. Le commandant de la place a ordonné de riposter, forçant les Britanniques à se retirer en mer.
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