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2
p. 2381-2387
ETABLISSEMENT d'une Académie Royale des Belles Lettres, à la Rochelle. Extrait d'une Lettre écrite de cette Ville, le 20 Août 1732.
Début :
Il y a depuis plusieurs années dans la Ville de la Rochelle, une Société de [...]
Mots clefs :
Académie royale des belles-lettres, La Rochelle, Société de gens de Lettres, Lettres patentes, Académiciens honoraires, nommer, Académiciens titulaires, Assemblée
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texteReconnaissance textuelle : ETABLISSEMENT d'une Académie Royale des Belles Lettres, à la Rochelle. Extrait d'une Lettre écrite de cette Ville, le 20 Août 1732.
ETABLISSEMENT d'une Académie
Royale des Belles Lettres , à la Rochelle.
Extrait d'une Lettre écrite de cette Ville
le 20 Août 1732.
Iville Rochelle , une Société de
Ly a depuis plusieurs années dans la
Gens de Lettres , dont l'objet est de se
perfectionner dans les connoissances qui
concernent l'Eloquence et la Poësie . Cette
Société a enfin obtenu des Lettres Patendes bons Poëtes du dernier siecle. Voici une Allusion quifutfaite à son nom par M. le Comte de
Saint Aignan.
D tes
2382 MERCURE DE FRANCE
>
tes à l'instar des autres Corps Académiques du Royaume, par lesquelles le Roy,
en approuvant un dessein qui tend à distinguer cette Ville par la Litterature
comme elle l'est par l'étendue et par l'éclat de son commerce , authorise les Assemblées et les Reglemens necessaires
pour maintenir l'ordre et la splendeur de
la nouvelle Académie.
A la fin des Lettres Patentes en forme
d'Edit, donné à Versailles au mois d'Août
1732. est un Etat des Personnes que S. M.
a nommées pour composer l'Académie
Royale ; le Roy se réservant de nommer
encore pour une fois seulement, cinquante Personnes , à mesure que les sujets se
présenteront pour faire le nombre de 30
Personnes conformement aux Lettres
Patentes.
Académiciens honoraires.
MESSIEURS.
L'Evêque de la Rochelle.
Le *** Commandant dans la Ville.
Bignon , Intendant de la Généralité.
Le Marquis de Bourzac..
Le Président du Présidial.
Le Lieutenant General.
Le Procureur du Roy
Le
NOVEMBRE, 1732. 2383
Le Maire de la Ville.
L'Abbé de Langery.
Académiciens Titulaires.
MESSIEURS le Marquis de la Cheva
Leraye. Boutiron Avocat. Cadoret Chanolne et Conseiller au Présidial, Cadoret de
Beaupreau Conseiller au Présidial. De
Hillerin Doyen du Chapitre. De Hillerin
Trésorier du Chapitre. De Chassiron
Conseiller d'honneur. Darger Chanoine.
Fontaine Lieutenant particulier. L'Abbé
Girouard. Girard de Bellevue Assesseur.
Gastumaux Négociant. L'Abbé de Moncrif Theologal. Robert de Beaurepaire
Conseiller au Présidial. Regnaud Avocat.
Valin Avocat.
+
Fait et arrêté , à Versailles le 24º jour
d'Avril 1732. Signé , LOUIS. Etplus
bas, PHELYPPE AUX.
Suivent aussi les Statuts que le Roy
veut et ordonne être observez par l'Académie.
Ils sont au nombre de xxxv. dont le
premier porte qu'elle sera composée de
Xxx Académiciens, nez dans le Païs d'Aunix ,ou de Pere de la même Province. On
les choisira , s'il se peut , résidents dans la
même Ville de la Rochelle. On pourra
Dij nean-
2384 MERCURE DE FRANCE
néanmoins élire des personnes de la Province domiciliées ailleurs , ou des Etrangers établis et demeurant dans cette Ville, par la considération de leur merite.
Les fonctions du Directeur , du Chancelier , et de deux Secretaires , sont réglées par les Articles III. IV. et V. Les
autres Articles concernent les fonctions
l'ordre , et la police de l'Académie. Fait
et arrêté à Versailles le même jour 24.
Avril 1732. Signé , Phelyppeaux.
Ces Lettres Patentes furent envoyées à
la Societé Litteraire par M. Bignon , Intendant de la Rochelle , qui étoit alors
à Paris ,avec une de ses Lettres , dattée du
premier Juillet , par laquelle il paroît que
S. A. S. M. le Prince de Conti , Protecteur de l'Académie , les lui avoit addressées.
On en fit pour la premiere fois la lecture dans une Assemblée tenuë le 14 Juillet. L'Abbé de Moncrif , l'un des nouveaux Académiciens nommez par le Roi,
en prit occasion de faire son remerciment à M M. de la Societé Litteraire, qui
l'avoient admis depuis peu dans leur
Compagnie , et l'avoient chargé de porter la parole à M. l'Intendant , à l'occasion des services qu'il venoit de rendre
pendant son séjour à Paris , pour l'expé- dition
NOVEMBRE. 1732. 2385
dition des Lettres Patentes. Ce Discours
fut extrêmement goûté par sa délicatesse
et par sa précision , rien n'y fut cependant oublié de tout ce qui devoit natu
rellement y entrer. On écouta surtout
avec une attention singuliere ce que dit
l'Académicien au sujet de la * Princesse à
qui l'Académie doit son Auguste Protecteur , et en particulier l'article qui concerne le Prince.
Prince charmant , dit- il , reste précieux et
unique d'Ayeux si dignes de l'amour des
François , en particulier des Provinces voisines dont ils ont été les Peres , et les Mat
tres. Prince en qui l'on a vu des dispositions
toujours si fort au- dessus de son âge , un espritjuste , penetrant , dont éclatent tous les
jours des traits d'un naturel si heureux , que
nous ne devons point douter de voir se réunir
en lui avec le sang des Condés , des Contys ,
toutes les perfections glorieuses qu'ont partagées tant de Heros dont il est descendu. Aussi le Ciel semble en avoir pris un soin si
singulier, qu'il a fait naître pour le former
un de ces Hommes rares , dont le génie vaste, l'imagination féconde , la solidité du ju
gement , font un de ses plus parfaits Ouvrages. C'est Mentor lui- même , dont les sages
* S. A. S. la Princesse de Conty.
* M. De la Chevaleraye.
*
Diij leçons
2386 MERCURE DE FRANCE
Leçons , et l'active vigilance ont donné aux
dispositions si admirables du jeune Prince
tout l'éclat dont elles étoient susceptibles.
M. Gastumaux , Directeur de la Societé Litteraire , quoique non prévenu sur
le Discours dont on vient de parler , fit
sur le champ une Réponse qui contenta
tous les Auditeurs.
•
?
Le 18 du même mois l'Académie s'étant
' assemblée , M. Regnaud , Avocat , à la
tête de tous les Membres , prononça à
l'Hôtel de Ville un Discours qui mériteroit d'être transcrit ici en son entier ; c'est
ce que les bornes d'unExtrait ne sçauroient
permettre , et ce qu'on tâchera de réparer dans la suite. Če Discours reçût tous
les applaudissemens qu'il méritoit.
Le 25. l'Abbé de Moncrif , choisi par
l'Académie , comme on l'a déja dit , pour
marquer sa reconnoissance à M. Bignon ",
s'acquitta de cette fonction par un autre
Discours , qui en son genre n'étoit pas inferieur à celui du même Académicien
dont il est parlé ci - dessus.
Le 28. M. de Chassiron , Conseiller
d'Honneur au Présidial , complimenta
au nom et à la tête de l'Académie
M. de Chambon , Lieutenant pour le Roi
dans la Ville et Château de la Rochelle
Commandant en l'absence du Gouverneur
NOVEMBRE. 1732. 2387
neur , et Académicien honoraire. On ne
peut parler plus dignement ni en moins
de paroles sut ce sujet.
Comme M. l'Evêque de la Rochelle
n'étoit pas dans la Ville , l'Académie jugea à propos de lui écrire pour lui faire
part de son érection , &c. La Lettre ne
contient rien que de beau et de mesuré.
Elle est dattée du même jour 18 Juillet ,
et signée de MM. l'Abbé de Moncrif
Darger , Fontaine , Cadoret , de Chassiron , Gastumeau , Valin , Regnaud , et
Cadoret de Beaupreau.
Royale des Belles Lettres , à la Rochelle.
Extrait d'une Lettre écrite de cette Ville
le 20 Août 1732.
Iville Rochelle , une Société de
Ly a depuis plusieurs années dans la
Gens de Lettres , dont l'objet est de se
perfectionner dans les connoissances qui
concernent l'Eloquence et la Poësie . Cette
Société a enfin obtenu des Lettres Patendes bons Poëtes du dernier siecle. Voici une Allusion quifutfaite à son nom par M. le Comte de
Saint Aignan.
D tes
2382 MERCURE DE FRANCE
>
tes à l'instar des autres Corps Académiques du Royaume, par lesquelles le Roy,
en approuvant un dessein qui tend à distinguer cette Ville par la Litterature
comme elle l'est par l'étendue et par l'éclat de son commerce , authorise les Assemblées et les Reglemens necessaires
pour maintenir l'ordre et la splendeur de
la nouvelle Académie.
A la fin des Lettres Patentes en forme
d'Edit, donné à Versailles au mois d'Août
1732. est un Etat des Personnes que S. M.
a nommées pour composer l'Académie
Royale ; le Roy se réservant de nommer
encore pour une fois seulement, cinquante Personnes , à mesure que les sujets se
présenteront pour faire le nombre de 30
Personnes conformement aux Lettres
Patentes.
Académiciens honoraires.
MESSIEURS.
L'Evêque de la Rochelle.
Le *** Commandant dans la Ville.
Bignon , Intendant de la Généralité.
Le Marquis de Bourzac..
Le Président du Présidial.
Le Lieutenant General.
Le Procureur du Roy
Le
NOVEMBRE, 1732. 2383
Le Maire de la Ville.
L'Abbé de Langery.
Académiciens Titulaires.
MESSIEURS le Marquis de la Cheva
Leraye. Boutiron Avocat. Cadoret Chanolne et Conseiller au Présidial, Cadoret de
Beaupreau Conseiller au Présidial. De
Hillerin Doyen du Chapitre. De Hillerin
Trésorier du Chapitre. De Chassiron
Conseiller d'honneur. Darger Chanoine.
Fontaine Lieutenant particulier. L'Abbé
Girouard. Girard de Bellevue Assesseur.
Gastumaux Négociant. L'Abbé de Moncrif Theologal. Robert de Beaurepaire
Conseiller au Présidial. Regnaud Avocat.
Valin Avocat.
+
Fait et arrêté , à Versailles le 24º jour
d'Avril 1732. Signé , LOUIS. Etplus
bas, PHELYPPE AUX.
Suivent aussi les Statuts que le Roy
veut et ordonne être observez par l'Académie.
Ils sont au nombre de xxxv. dont le
premier porte qu'elle sera composée de
Xxx Académiciens, nez dans le Païs d'Aunix ,ou de Pere de la même Province. On
les choisira , s'il se peut , résidents dans la
même Ville de la Rochelle. On pourra
Dij nean-
2384 MERCURE DE FRANCE
néanmoins élire des personnes de la Province domiciliées ailleurs , ou des Etrangers établis et demeurant dans cette Ville, par la considération de leur merite.
Les fonctions du Directeur , du Chancelier , et de deux Secretaires , sont réglées par les Articles III. IV. et V. Les
autres Articles concernent les fonctions
l'ordre , et la police de l'Académie. Fait
et arrêté à Versailles le même jour 24.
Avril 1732. Signé , Phelyppeaux.
Ces Lettres Patentes furent envoyées à
la Societé Litteraire par M. Bignon , Intendant de la Rochelle , qui étoit alors
à Paris ,avec une de ses Lettres , dattée du
premier Juillet , par laquelle il paroît que
S. A. S. M. le Prince de Conti , Protecteur de l'Académie , les lui avoit addressées.
On en fit pour la premiere fois la lecture dans une Assemblée tenuë le 14 Juillet. L'Abbé de Moncrif , l'un des nouveaux Académiciens nommez par le Roi,
en prit occasion de faire son remerciment à M M. de la Societé Litteraire, qui
l'avoient admis depuis peu dans leur
Compagnie , et l'avoient chargé de porter la parole à M. l'Intendant , à l'occasion des services qu'il venoit de rendre
pendant son séjour à Paris , pour l'expé- dition
NOVEMBRE. 1732. 2385
dition des Lettres Patentes. Ce Discours
fut extrêmement goûté par sa délicatesse
et par sa précision , rien n'y fut cependant oublié de tout ce qui devoit natu
rellement y entrer. On écouta surtout
avec une attention singuliere ce que dit
l'Académicien au sujet de la * Princesse à
qui l'Académie doit son Auguste Protecteur , et en particulier l'article qui concerne le Prince.
Prince charmant , dit- il , reste précieux et
unique d'Ayeux si dignes de l'amour des
François , en particulier des Provinces voisines dont ils ont été les Peres , et les Mat
tres. Prince en qui l'on a vu des dispositions
toujours si fort au- dessus de son âge , un espritjuste , penetrant , dont éclatent tous les
jours des traits d'un naturel si heureux , que
nous ne devons point douter de voir se réunir
en lui avec le sang des Condés , des Contys ,
toutes les perfections glorieuses qu'ont partagées tant de Heros dont il est descendu. Aussi le Ciel semble en avoir pris un soin si
singulier, qu'il a fait naître pour le former
un de ces Hommes rares , dont le génie vaste, l'imagination féconde , la solidité du ju
gement , font un de ses plus parfaits Ouvrages. C'est Mentor lui- même , dont les sages
* S. A. S. la Princesse de Conty.
* M. De la Chevaleraye.
*
Diij leçons
2386 MERCURE DE FRANCE
Leçons , et l'active vigilance ont donné aux
dispositions si admirables du jeune Prince
tout l'éclat dont elles étoient susceptibles.
M. Gastumaux , Directeur de la Societé Litteraire , quoique non prévenu sur
le Discours dont on vient de parler , fit
sur le champ une Réponse qui contenta
tous les Auditeurs.
•
?
Le 18 du même mois l'Académie s'étant
' assemblée , M. Regnaud , Avocat , à la
tête de tous les Membres , prononça à
l'Hôtel de Ville un Discours qui mériteroit d'être transcrit ici en son entier ; c'est
ce que les bornes d'unExtrait ne sçauroient
permettre , et ce qu'on tâchera de réparer dans la suite. Če Discours reçût tous
les applaudissemens qu'il méritoit.
Le 25. l'Abbé de Moncrif , choisi par
l'Académie , comme on l'a déja dit , pour
marquer sa reconnoissance à M. Bignon ",
s'acquitta de cette fonction par un autre
Discours , qui en son genre n'étoit pas inferieur à celui du même Académicien
dont il est parlé ci - dessus.
Le 28. M. de Chassiron , Conseiller
d'Honneur au Présidial , complimenta
au nom et à la tête de l'Académie
M. de Chambon , Lieutenant pour le Roi
dans la Ville et Château de la Rochelle
Commandant en l'absence du Gouverneur
NOVEMBRE. 1732. 2387
neur , et Académicien honoraire. On ne
peut parler plus dignement ni en moins
de paroles sut ce sujet.
Comme M. l'Evêque de la Rochelle
n'étoit pas dans la Ville , l'Académie jugea à propos de lui écrire pour lui faire
part de son érection , &c. La Lettre ne
contient rien que de beau et de mesuré.
Elle est dattée du même jour 18 Juillet ,
et signée de MM. l'Abbé de Moncrif
Darger , Fontaine , Cadoret , de Chassiron , Gastumeau , Valin , Regnaud , et
Cadoret de Beaupreau.
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Résumé : ETABLISSEMENT d'une Académie Royale des Belles Lettres, à la Rochelle. Extrait d'une Lettre écrite de cette Ville, le 20 Août 1732.
En août 1732, une lettre de La Rochelle annonce la création de l'Académie Royale des Belles Lettres. Depuis plusieurs années, une société de gens de lettres s'était formée dans cette ville pour se perfectionner en éloquence et poésie. Cette société a obtenu des Lettres Patentes du roi, qui approuvent son projet de distinguer La Rochelle par la littérature, à l'image de son commerce. Le roi autorise les assemblées et les règlements nécessaires pour maintenir l'ordre et la splendeur de la nouvelle Académie. Les Lettres Patentes, datées d'août 1732, nomment les premiers académiciens, incluant l'évêque de La Rochelle, l'intendant Bignon, et plusieurs notables locaux. Le roi se réserve le droit de nommer cinquante personnes supplémentaires pour atteindre un total de trente académiciens. Les statuts de l'Académie, au nombre de trente-cinq, régissent son fonctionnement. Ils stipulent que les académiciens doivent être nés ou résidents dans la province d'Aunis, ou domiciliés à La Rochelle. Les rôles du directeur, du chancelier, et des secrétaires sont également définis. Les Lettres Patentes ont été envoyées à la société littéraire par l'intendant Bignon, qui les avait reçues du prince de Conti, protecteur de l'Académie. La première lecture des Lettres Patentes a eu lieu le 14 juillet 1732, lors d'une assemblée où l'abbé de Moncrif a remercié la société littéraire et l'intendant pour leurs services. Plusieurs discours ont été prononcés par les nouveaux académiciens pour marquer leur reconnaissance et leur engagement. Notamment, M. Regnaud a prononcé un discours à l'Hôtel de Ville le 18 juillet, et l'abbé de Moncrif a adressé un discours à M. Bignon le 25 juillet. Le 28 juillet, M. de Chassiron a complimenté M. de Chambon, lieutenant du roi et académicien honoraire. Une lettre a également été envoyée à l'évêque de La Rochelle pour l'informer de l'érection de l'Académie.
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3
p. 760-762
EXTRAIT d'une Lettre écrite de la Rochelle, le 7. Mars 1733. sur une Operation d'Agriculture.
Début :
L'Amour que j'ai toûjours eu pour l'Agriculture, m'ayant engagé il y a 5. à 6. ans à faire [...]
Mots clefs :
Provigner, Arbres, Agriculture, Arbrisseaux étrangers, Boutures
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texteReconnaissance textuelle : EXTRAIT d'une Lettre écrite de la Rochelle, le 7. Mars 1733. sur une Operation d'Agriculture.
EXTRAIT d'une Lettre écrite de la
Rochelle , le 7. Mars 1733. sur une Operation
d'Agriculture.
Lin
'Amour que j'ai toûjours eu pour l'Agriculture,
m'ayant engagé il y a 5. à 6. ans à faire
dea recherches sur la maniere de provigner les
Arbres
AVRI L. I-33. 761
Arbres et les Arbrisseaux étrangers , je fis des
essais d'autant de manieres que j'en trouvai de
décrites , et de toutes celles que j'imaginai ; mais*
tout ce que je fis la premiere année répondit assez
mal à mon attente ; celle de M. Lignon ( qu'a décrite
M. de Vallemont , p . 406. ) me fit esperer
quelque réussite pour l'avenir. Dans cette esperance
, je la refis l'année suivante avec toute l'atténtion
dont je puis être capable , mais mes soins
furent presque tous infructueux , elle ne répondit
guere mieux à mes esperances que la premiere
année ; car par cette Méthode de 10. Sujets que
j'ai mis en experience , à peine m'n a - t'il réussi
deux ou trois , et qui le plus souvent sont morts /
Pannée suivante.
Après beaucoup de recherches , dont je craindrois
, Monsieur, que le long dêtail ne vous filt
ennuyeux,j'ai enfin été assez heureux pour réussir
à provigner par des boutures les Arbres et les
Arbrisseaux étrangers , ( chose tant souhaitée
par M. de Laquintinic ) puisque de dix boutures
souvent il n'en manque pas une par ma Méthode,
qui est entierement differente de celle de M. Lignon
, si l'on en excepte l'eau. J'ai actuellement
des Grenadiers nains , Citronniers et Jasmins
jaunes, odorés d'Inde , que j'ai provignés de boutu
re. Il est vrai qu'il y a un grand choix à faire
des branches qu'il faut prendre pour réussir
àtte multiplication . Le temps le plus convenable
est le mois d'Avril et de May , où il est facile
d'en transporter , en mettant les boutures
dans de la mousse fraiche et dans une boëte bien
fermée , comme on le pratique depuis long- temps
pour les Greffes des Arbres fruitiers qu'on transporte
d'une Province et même d'un Royaume
dans un autre.
Si
762 MERCURE DE FRANCE
Si vous jugez , Monsieur , que ce que je viens
d'avoir l'honneur de vous écrire puisse être utile
aux Amateurs de l'Agriculture , je vous serai
obligé si vous voulez bien en mettre un Extrait
dans votre Journal ; et si quelques Amateurs veulent
s'assurer de ce que j'ai écrit , ils n'auront
qu'à m'envoyer des morceaux des Arbrisseaux
qu'ils desireront provigner , et je me ferai un
vrai plaisir de les leur provigner avec les miens, et
de les leur renvoyer. Signé, Faneuil de la Croix.
Rochelle , le 7. Mars 1733. sur une Operation
d'Agriculture.
Lin
'Amour que j'ai toûjours eu pour l'Agriculture,
m'ayant engagé il y a 5. à 6. ans à faire
dea recherches sur la maniere de provigner les
Arbres
AVRI L. I-33. 761
Arbres et les Arbrisseaux étrangers , je fis des
essais d'autant de manieres que j'en trouvai de
décrites , et de toutes celles que j'imaginai ; mais*
tout ce que je fis la premiere année répondit assez
mal à mon attente ; celle de M. Lignon ( qu'a décrite
M. de Vallemont , p . 406. ) me fit esperer
quelque réussite pour l'avenir. Dans cette esperance
, je la refis l'année suivante avec toute l'atténtion
dont je puis être capable , mais mes soins
furent presque tous infructueux , elle ne répondit
guere mieux à mes esperances que la premiere
année ; car par cette Méthode de 10. Sujets que
j'ai mis en experience , à peine m'n a - t'il réussi
deux ou trois , et qui le plus souvent sont morts /
Pannée suivante.
Après beaucoup de recherches , dont je craindrois
, Monsieur, que le long dêtail ne vous filt
ennuyeux,j'ai enfin été assez heureux pour réussir
à provigner par des boutures les Arbres et les
Arbrisseaux étrangers , ( chose tant souhaitée
par M. de Laquintinic ) puisque de dix boutures
souvent il n'en manque pas une par ma Méthode,
qui est entierement differente de celle de M. Lignon
, si l'on en excepte l'eau. J'ai actuellement
des Grenadiers nains , Citronniers et Jasmins
jaunes, odorés d'Inde , que j'ai provignés de boutu
re. Il est vrai qu'il y a un grand choix à faire
des branches qu'il faut prendre pour réussir
àtte multiplication . Le temps le plus convenable
est le mois d'Avril et de May , où il est facile
d'en transporter , en mettant les boutures
dans de la mousse fraiche et dans une boëte bien
fermée , comme on le pratique depuis long- temps
pour les Greffes des Arbres fruitiers qu'on transporte
d'une Province et même d'un Royaume
dans un autre.
Si
762 MERCURE DE FRANCE
Si vous jugez , Monsieur , que ce que je viens
d'avoir l'honneur de vous écrire puisse être utile
aux Amateurs de l'Agriculture , je vous serai
obligé si vous voulez bien en mettre un Extrait
dans votre Journal ; et si quelques Amateurs veulent
s'assurer de ce que j'ai écrit , ils n'auront
qu'à m'envoyer des morceaux des Arbrisseaux
qu'ils desireront provigner , et je me ferai un
vrai plaisir de les leur provigner avec les miens, et
de les leur renvoyer. Signé, Faneuil de la Croix.
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Résumé : EXTRAIT d'une Lettre écrite de la Rochelle, le 7. Mars 1733. sur une Operation d'Agriculture.
Dans une lettre datée du 7 mars 1733 à La Rochelle, l'auteur exprime sa passion pour l'agriculture et ses recherches sur la provignation des arbres et arbrisseaux étrangers. Il a expérimenté diverses méthodes, dont celle de M. Lignon décrite par M. de Vallemont, sans succès notable. Après plusieurs tentatives infructueuses, il a réussi à provigner des arbres par bouturage, obtenant un taux de réussite élevé. Sa méthode, distincte de celle de M. Lignon, utilise des branches sélectionnées et de la mousse fraîche, avec une période idéale de réalisation en avril et mai. L'auteur propose de partager cette méthode avec les amateurs d'agriculture et offre ses services pour provigner des arbrisseaux pour ceux qui en font la demande.
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4
p. 119
LOGOGRYPHE. Par M. G*** de la Rochelle.
Début :
On ne fait point fortune en son païs : [...]
Mots clefs :
Rhinocéros
5
p. 206-209
RÉPONSE à la LETTRE INTÉRESSANTE pour les bons Citoyens, insérée au Mercure d'Août 1763.
Début :
Faire du bien à ses semblables, Monsieur, est, j'en conviens comme vous, [...]
Mots clefs :
Bien commun, Bons citoyens, Qualités, Raison, Sentiments, Campagnes, Devoirs, Lettre
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texteReconnaissance textuelle : RÉPONSE à la LETTRE INTÉRESSANTE pour les bons Citoyens, insérée au Mercure d'Août 1763.
RÉPONSE à la LETTRE INTÉRESSANTE
pour les bons Citoyens , inférée
au Mercure d'Août 1763.
FAAIRE du bien à fes femblables , Monfieur ,
eft, j'en conviens comme vous , la plus chère occupation
d'une âme fenfible ; le répandre dans
JANVIER. 1764. 207
lès campagnes , c'eft être éclairé fur les befoins
& c'eft ce dont nous convenons encore. Dans la
lettre que que j'ai fous les
yeux , vous exhortez
les bons Citoyens à faire diftribuer chaque an
née des Prix dans les Villages ; ce font des Livres
qu'on donnera aux enfans qui feront jugés
avoir de bonnes qualités ; & vous vous appuyez
de l'exemple de plufieurs perfonnes pieufes &
refpectables qui l'ont tenté avec fuccès. C'eft le
moyen , ajoutez-vous , de faire fortir de la campagne
plus de Sujets penfants & utiles. C'est ici:
Monfieur , où nous ceffons d'être d'accord.
Je n'examinerai point s'il eft auffi avantageux
que vous le penfez , que les Payfans fçachene
lire , écrire , chiffrer. Je fçai ce que vous pourriez
alléguer en faveur de votre fentiment : mais
fur des raifons non moins puiffantes j'infifterois
pour la négative. Ce ne font pas là pour eux des
chofes de néceffité première , & leur état préſent
ne permet guères d'aller au- delà.
Ne nous prévenons point , Monfieur , l'un
contre l'autre , la diverfité d'avis entre deux
Citoyens n'a jamais l'air d'une difcuffion. Il eft
toujours louable quand on nous montre ce qui
eft bien, de dire ce qu'on croit être mieux.
Depuis longtemps on s'apperçoit que les
campagnes fe dépeuplent , & les Académies d'agriculture
ne ceffent de crier : donnez- nous des bras;
bien loin qu'on fonge aux défrichemens , à peine
les anciennes cultures font fervies. On fent fi bien
cette dépopulation que pour femer & vanner le
bled , on invente des machines qui fuppléent aux
hommes. On attend une charrue qui laboure feule
& ce ne fera pas un petit préfent.
En attendant , permettez , Monfieur , que
nous retenjons ce qui nous refte de cultivateus
208 MERCURE DE FRANCE.
#
& pour cela gardons - nous d'en faire des gens
d'efprit , nous y perdrions. L'éducation qui convient
à un enfant de village eft celle que fon pere
peut lui donner. Dès l'enfance il y a des travaux
qui lui font propres ; à fix ans il eſt déja un ouvrier.
Il faut que de bonne heure fon corps fe courbe
au labourage ; l'expérience apprend qu'il s'y refufe
quand on veut l'y plier trop tard. Qu'on
obferve qu'il foit refpectueux pour les peres &
meres , qu'il ait l'âme honnête , qu'il foit éxact
à fes devoirs rien n'eft mieux ; mais ces devoirs
quels font-ils ? de devancer fon pere aux
champs , de partager avec lui le hâle du jour ;
de le nourrir au déclin de l'âge du pain qu'il a
femé lui-même & que fa femme a pétri ; & de
mériter de fes enfans ce que fon pere mérita de
lui. Ne nous y trompons pas , les devoirs de notre
état font nos premieres vertus & vous n'imagi .
nez pas peut- être que ce que vous propoſez y
faffe diftraction .
·
Suppofons un Village où tous les ans on dif
tribue quatre livres à ceux des enfans qui auront
montré plus de douceur dans le caractère ,
ou qui auront eu l'art de le faire plus aimer , &
que Télémaque , comme vous le dites , foit le
premier Prix. S'il y a de l'émulation parmi eux ,
comme vous le demandez , il faut qu'ils ayent
des prétentions. Ils n'en auront qu'en raison du
temps donné à l'étude ; & cette étude fait diverfion
au travail journalier , & je l'oſe dire , à
des occupations d'un genre plus précieux. Je
m'imagine voir un petit Payfan qui fçait
lire & écrire capter le fuffrage de fes voifins.
Combien dans ce rôle ne s'éloigne- t- il pas de
cente fimplicité par laquelle les égaux font
heureux même par le peu qui leur en reſte ? Le
JANVIER. 1764. 209
petit Courtisan réuffit & eft couronné : croyezvous
que ce nouveau Docteur ne veuille être
qu'un Métayer ? Il fortira des Champs . Ou irat-
il pour être mieux ? Nous ne fçaurions fupputer
trop haut ces émigrations , & la claffe des
Cultivateurs ; cette pépinière de tous les états , ne
fe recrute jamais. Ah ! Monfieur , que le pain
fera cher dès qu'une fois on lira Télémaque dans
les Campagnes !
Je fuis bien loin d'être dur envers le Labou
reur ; perfonne ne le plaint & ne l'aime , j'ai
prèfque dit ne le refpecte plus que moi. Mais
adouciffons fes peines par des plaifirs qui foient
fous la main . Pour le rendre plus heureux , il ne
faut pas l'approcher plus de nous . Que ces âmes
patriotiques & humaines dont vous parlez , répandent
leurs bienfaits à d'autres titres . Il vaut
mieux former une génération vigoureafe . Que
l'enfant le plus robufte de ceux de fon âge , que
celui qui méne un fillon plus droit & plus profond
, foient récompenfés d'un habit fimple ou
plutôt de quelque outil de leur Art. Entretenons
chez eux la force & l'adreffe ; n'y fubftituons pas
T'efprit & le talent. Affez d'autres penferont , &
ci n'en feront pas moins des hommes ceux -
utiles .
J'ai l'honneur d'être , &c.
A la Rochelle , le 1763.
De B....
pour les bons Citoyens , inférée
au Mercure d'Août 1763.
FAAIRE du bien à fes femblables , Monfieur ,
eft, j'en conviens comme vous , la plus chère occupation
d'une âme fenfible ; le répandre dans
JANVIER. 1764. 207
lès campagnes , c'eft être éclairé fur les befoins
& c'eft ce dont nous convenons encore. Dans la
lettre que que j'ai fous les
yeux , vous exhortez
les bons Citoyens à faire diftribuer chaque an
née des Prix dans les Villages ; ce font des Livres
qu'on donnera aux enfans qui feront jugés
avoir de bonnes qualités ; & vous vous appuyez
de l'exemple de plufieurs perfonnes pieufes &
refpectables qui l'ont tenté avec fuccès. C'eft le
moyen , ajoutez-vous , de faire fortir de la campagne
plus de Sujets penfants & utiles. C'est ici:
Monfieur , où nous ceffons d'être d'accord.
Je n'examinerai point s'il eft auffi avantageux
que vous le penfez , que les Payfans fçachene
lire , écrire , chiffrer. Je fçai ce que vous pourriez
alléguer en faveur de votre fentiment : mais
fur des raifons non moins puiffantes j'infifterois
pour la négative. Ce ne font pas là pour eux des
chofes de néceffité première , & leur état préſent
ne permet guères d'aller au- delà.
Ne nous prévenons point , Monfieur , l'un
contre l'autre , la diverfité d'avis entre deux
Citoyens n'a jamais l'air d'une difcuffion. Il eft
toujours louable quand on nous montre ce qui
eft bien, de dire ce qu'on croit être mieux.
Depuis longtemps on s'apperçoit que les
campagnes fe dépeuplent , & les Académies d'agriculture
ne ceffent de crier : donnez- nous des bras;
bien loin qu'on fonge aux défrichemens , à peine
les anciennes cultures font fervies. On fent fi bien
cette dépopulation que pour femer & vanner le
bled , on invente des machines qui fuppléent aux
hommes. On attend une charrue qui laboure feule
& ce ne fera pas un petit préfent.
En attendant , permettez , Monfieur , que
nous retenjons ce qui nous refte de cultivateus
208 MERCURE DE FRANCE.
#
& pour cela gardons - nous d'en faire des gens
d'efprit , nous y perdrions. L'éducation qui convient
à un enfant de village eft celle que fon pere
peut lui donner. Dès l'enfance il y a des travaux
qui lui font propres ; à fix ans il eſt déja un ouvrier.
Il faut que de bonne heure fon corps fe courbe
au labourage ; l'expérience apprend qu'il s'y refufe
quand on veut l'y plier trop tard. Qu'on
obferve qu'il foit refpectueux pour les peres &
meres , qu'il ait l'âme honnête , qu'il foit éxact
à fes devoirs rien n'eft mieux ; mais ces devoirs
quels font-ils ? de devancer fon pere aux
champs , de partager avec lui le hâle du jour ;
de le nourrir au déclin de l'âge du pain qu'il a
femé lui-même & que fa femme a pétri ; & de
mériter de fes enfans ce que fon pere mérita de
lui. Ne nous y trompons pas , les devoirs de notre
état font nos premieres vertus & vous n'imagi .
nez pas peut- être que ce que vous propoſez y
faffe diftraction .
·
Suppofons un Village où tous les ans on dif
tribue quatre livres à ceux des enfans qui auront
montré plus de douceur dans le caractère ,
ou qui auront eu l'art de le faire plus aimer , &
que Télémaque , comme vous le dites , foit le
premier Prix. S'il y a de l'émulation parmi eux ,
comme vous le demandez , il faut qu'ils ayent
des prétentions. Ils n'en auront qu'en raison du
temps donné à l'étude ; & cette étude fait diverfion
au travail journalier , & je l'oſe dire , à
des occupations d'un genre plus précieux. Je
m'imagine voir un petit Payfan qui fçait
lire & écrire capter le fuffrage de fes voifins.
Combien dans ce rôle ne s'éloigne- t- il pas de
cente fimplicité par laquelle les égaux font
heureux même par le peu qui leur en reſte ? Le
JANVIER. 1764. 209
petit Courtisan réuffit & eft couronné : croyezvous
que ce nouveau Docteur ne veuille être
qu'un Métayer ? Il fortira des Champs . Ou irat-
il pour être mieux ? Nous ne fçaurions fupputer
trop haut ces émigrations , & la claffe des
Cultivateurs ; cette pépinière de tous les états , ne
fe recrute jamais. Ah ! Monfieur , que le pain
fera cher dès qu'une fois on lira Télémaque dans
les Campagnes !
Je fuis bien loin d'être dur envers le Labou
reur ; perfonne ne le plaint & ne l'aime , j'ai
prèfque dit ne le refpecte plus que moi. Mais
adouciffons fes peines par des plaifirs qui foient
fous la main . Pour le rendre plus heureux , il ne
faut pas l'approcher plus de nous . Que ces âmes
patriotiques & humaines dont vous parlez , répandent
leurs bienfaits à d'autres titres . Il vaut
mieux former une génération vigoureafe . Que
l'enfant le plus robufte de ceux de fon âge , que
celui qui méne un fillon plus droit & plus profond
, foient récompenfés d'un habit fimple ou
plutôt de quelque outil de leur Art. Entretenons
chez eux la force & l'adreffe ; n'y fubftituons pas
T'efprit & le talent. Affez d'autres penferont , &
ci n'en feront pas moins des hommes ceux -
utiles .
J'ai l'honneur d'être , &c.
A la Rochelle , le 1763.
De B....
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Résumé : RÉPONSE à la LETTRE INTÉRESSANTE pour les bons Citoyens, insérée au Mercure d'Août 1763.
Le texte est une réponse à une lettre publiée dans le Mercure d'août 1763, abordant l'éducation des enfants dans les campagnes. L'auteur reconnaît la noblesse de l'objectif de faire du bien à ses semblables et approuve l'idée de distribuer des prix sous forme de livres aux enfants méritants pour encourager l'éducation. Cependant, il exprime des réserves sur l'utilité de cette initiative. Il estime que les paysans ont des besoins plus urgents et que leur situation actuelle ne leur permet pas de se concentrer sur l'apprentissage de la lecture, de l'écriture et du calcul. L'auteur souligne la dépopulation des campagnes et l'importance de maintenir une main-d'œuvre agricole. Il propose que l'éducation des enfants de village soit axée sur les travaux agricoles dès le plus jeune âge, afin de les préparer à leur rôle de cultivateurs. Il craint que l'introduction de prix littéraires ne détourne les jeunes des champs et ne les pousse à chercher des occupations plus intellectuelles, aggravant ainsi la pénurie de bras dans les campagnes. L'auteur suggère plutôt de récompenser les enfants pour leur force et leur adresse dans les travaux agricoles, afin de maintenir une génération vigoureuse et utile à l'agriculture.
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