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1
p. 57-64
Extrait de plusieurs lettres du Camp devant le Quesnoy.
Début :
Le 29. Septembre M. le Maréchal de Villars fit attaquer [...]
Mots clefs :
Le Quesnoy, Maréchal de Villars, Camp, Attaque, Blessés, Malades
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texteReconnaissance textuelle : Extrait de plusieurs lettres du Camp devant le Quesnoy.
Extrait de plufieurs lettres du
camp devant le Quesnoy.
Le 29. Septembre M. le
Maréchal de Villars fit attaquer les deux lunettes ,
& les deux chemins couverts depuis la droite juf
qu'à la gauche ; il ſe ſervir
des troupes de la tranchée
commandées par le Marquis de Coigny Lieutenant general , par le Sieur
de Marnay Maréchal de
Camp, & par le sieur de
Boufflers de Remiencourt
7
38 MERCURE
!
Brigadier , & par celles qui
devoient être relevées, commandées par Milord Gal.
moy Lieutenant general ,
par le Sieur de Savines Maréchal de Camp , par le
Marquis de Maillebois Brigadier. Le Marquis de Coigny & le Sieur de Savine étoient à la droite avec huit
compagnies de grenadiers ;
le Marquis de Maillebois &
le Sieur deBoufflers étoient
à la gauche avec fix compagnies de grenadiers , & Mi
ford Galmoy & le Sieur de
Marnay au centre avec ſept
GALANT. 59
compagnies ils étoient
foûtenus par les piquets des
bataillons. Le Maréchal de
Villars avoit fon pofte en
tre la gauche & le centre ,
ayant avec lui les Sieurs de
Valory & de Valiere , plufieurs Ingenieurs & Officiers generaux , & plufieurs
perfonnes dediſtinction qui
étoient venues en qualitéde
volontaires. On tira une
bombe du centre , qui fervit de fignal. On fit joüer
fur le champ deux fourneaux , qui firent des merveilles , & enleverent plu-
60 MERCURE
fieurs ennemis , onentra de
tous côtez dans les ouvrages
& dans les deux chemins
couverts , tuant ou faifant
prifonnier tout ce qui s'y
rencontra d'ennemis , qui
firent peu de refiftance. Les
ennemis plierent d'abord à
la droite , & ne parurent
fur le rempart qu'aprés que
le logement fut achevé , ils
firent plus de refiftance à la
gauche , où étoit le Marquis de Maillebois , qui s'y
conduifit avec toute la valeur & la prudence poffible.
Onnefçauroit trop louer la
GALANT. 61
valeur des Officiers generaux , celle du Sieur Con.
tade Major general , & de
tous ceux qui fe font trouvez àl'action , dans laquelle
nous n'avons eu qu'un Capitaine de grenadiers de
Greder tué , & un de Piémont bleffé , dix ou douze
Subalternes tuez ou bleffez,
& un petit nombre de foldats. M.le Maréchal de Villars ne fe retira point que
les logemens ne fuffent
en fûreté ; il eut une manche de fa chemife emportée
d'un éclat de bombe. Sitôt
662 MERCURE
1
que les dehors du Quesnoy
furent pris , le Maréchal de
Villars fit dreffer des batteries fur le chemin couvert
pour battre en breche le
corps de la place , qui tirerent le 3. d'octobre avec
tant de fuccés , que le lendemain, à deux heures aprés
midi , peu s'en faloit que la
breche ne fût pratiquable ,
& que le pont fur le foffé ne
fût achevé. Les affiegez ,
qui ne pouvoient pas foûtenir un affaut à caufe du
grand nombre de troupes
qu'ils avoient perduës , bat-
GALANT. 63
tirent la chamade , & envoyerent des deputez pour
demander une capitulation
honorable. Le Maréchalde
Villars leur fit réponſe qu'il
le vouloit à difcretion , &
qu'on lui rendît, réponſei
dans une heure ; ce qui fut
exccuté. Il accorda enfuite
aux foldats leurs habits , &
aux Officiers leurs épées &
leurs équipages , & donna
congé à plufieurs Officiers
fur. leur parole pourl'eſpace
de fix mois , afin d'aller vaquer à leurs affaires.
Le même jour les batail-
64 MERCURE
lons des Gardes Françoiſes,
qui étoient de tranchée ,
prirentpoffeffion d'une porte. Le 5. la garniſon fortit
au nombre de quinze cens
hommes en état de porter
les armes , & environ cinq
cent bleffez ou malades.
camp devant le Quesnoy.
Le 29. Septembre M. le
Maréchal de Villars fit attaquer les deux lunettes ,
& les deux chemins couverts depuis la droite juf
qu'à la gauche ; il ſe ſervir
des troupes de la tranchée
commandées par le Marquis de Coigny Lieutenant general , par le Sieur
de Marnay Maréchal de
Camp, & par le sieur de
Boufflers de Remiencourt
7
38 MERCURE
!
Brigadier , & par celles qui
devoient être relevées, commandées par Milord Gal.
moy Lieutenant general ,
par le Sieur de Savines Maréchal de Camp , par le
Marquis de Maillebois Brigadier. Le Marquis de Coigny & le Sieur de Savine étoient à la droite avec huit
compagnies de grenadiers ;
le Marquis de Maillebois &
le Sieur deBoufflers étoient
à la gauche avec fix compagnies de grenadiers , & Mi
ford Galmoy & le Sieur de
Marnay au centre avec ſept
GALANT. 59
compagnies ils étoient
foûtenus par les piquets des
bataillons. Le Maréchal de
Villars avoit fon pofte en
tre la gauche & le centre ,
ayant avec lui les Sieurs de
Valory & de Valiere , plufieurs Ingenieurs & Officiers generaux , & plufieurs
perfonnes dediſtinction qui
étoient venues en qualitéde
volontaires. On tira une
bombe du centre , qui fervit de fignal. On fit joüer
fur le champ deux fourneaux , qui firent des merveilles , & enleverent plu-
60 MERCURE
fieurs ennemis , onentra de
tous côtez dans les ouvrages
& dans les deux chemins
couverts , tuant ou faifant
prifonnier tout ce qui s'y
rencontra d'ennemis , qui
firent peu de refiftance. Les
ennemis plierent d'abord à
la droite , & ne parurent
fur le rempart qu'aprés que
le logement fut achevé , ils
firent plus de refiftance à la
gauche , où étoit le Marquis de Maillebois , qui s'y
conduifit avec toute la valeur & la prudence poffible.
Onnefçauroit trop louer la
GALANT. 61
valeur des Officiers generaux , celle du Sieur Con.
tade Major general , & de
tous ceux qui fe font trouvez àl'action , dans laquelle
nous n'avons eu qu'un Capitaine de grenadiers de
Greder tué , & un de Piémont bleffé , dix ou douze
Subalternes tuez ou bleffez,
& un petit nombre de foldats. M.le Maréchal de Villars ne fe retira point que
les logemens ne fuffent
en fûreté ; il eut une manche de fa chemife emportée
d'un éclat de bombe. Sitôt
662 MERCURE
1
que les dehors du Quesnoy
furent pris , le Maréchal de
Villars fit dreffer des batteries fur le chemin couvert
pour battre en breche le
corps de la place , qui tirerent le 3. d'octobre avec
tant de fuccés , que le lendemain, à deux heures aprés
midi , peu s'en faloit que la
breche ne fût pratiquable ,
& que le pont fur le foffé ne
fût achevé. Les affiegez ,
qui ne pouvoient pas foûtenir un affaut à caufe du
grand nombre de troupes
qu'ils avoient perduës , bat-
GALANT. 63
tirent la chamade , & envoyerent des deputez pour
demander une capitulation
honorable. Le Maréchalde
Villars leur fit réponſe qu'il
le vouloit à difcretion , &
qu'on lui rendît, réponſei
dans une heure ; ce qui fut
exccuté. Il accorda enfuite
aux foldats leurs habits , &
aux Officiers leurs épées &
leurs équipages , & donna
congé à plufieurs Officiers
fur. leur parole pourl'eſpace
de fix mois , afin d'aller vaquer à leurs affaires.
Le même jour les batail-
64 MERCURE
lons des Gardes Françoiſes,
qui étoient de tranchée ,
prirentpoffeffion d'une porte. Le 5. la garniſon fortit
au nombre de quinze cens
hommes en état de porter
les armes , & environ cinq
cent bleffez ou malades.
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Résumé : Extrait de plusieurs lettres du Camp devant le Quesnoy.
Le 29 septembre, le Maréchal de Villars ordonna une attaque sur les ouvrages et chemins couverts autour du Quesnoy. Les troupes, dirigées par des officiers tels que le Marquis de Coigny, le Sieur de Marnay et le Sieur de Boufflers, étaient réparties en huit compagnies de grenadiers à droite, six à gauche et sept au centre. L'attaque débuta par le tir d'une bombe depuis le centre, causant des pertes significatives parmi les ennemis. Les troupes françaises pénétrèrent dans les ouvrages, tuant ou capturant les défenseurs. La résistance fut plus forte à gauche, où le Marquis de Maillebois se distingua. Les pertes françaises furent légères, avec un capitaine de grenadiers tué et quelques subalternes blessés. Le Maréchal de Villars, légèrement blessé, resta sur le terrain jusqu'à la sécurisation des logements. Le 3 octobre, les assiégés demandèrent une capitulation honorable, acceptée par Villars. Le 5 octobre, la garnison, composée de 1500 hommes valides et environ 500 blessés ou malades, quitta la place.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2
p. 64-70
Lettre de M. le Marquis de Brosse, écrite à... au sujet de la prise du Quesnoy.
Début :
Le Quesnoy s'est rendu trois heures aprés qu'il [...]
Mots clefs :
Préseau, Marquis de Brosses, Le Quesnoy, Prisonniers de guerre, Artillerie, Maréchal de Villars
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texteReconnaissance textuelle : Lettre de M. le Marquis de Brosse, écrite à... au sujet de la prise du Quesnoy.
Du camp de Prefau le 6.
Octobre.
Lettre de M. le Marquis de
Broffe , écrite à... au ſujet
de la prise du Quesnoy.
Le Quefnoy s'eft rendu
trois heures aprés qu'il a
batzu
8
GALANT. 65
battu la chamade. M. le
Maréchal de Villars , quife
trouva à la tranchée , parla
auxôtages avec une prefence d'efprit que peu degens
ont comme lui. Il fe dif
pofoit à faire donner l'affaut dans le moment qu'ils
fe rendirent. La breche n'étoit pas encore tout à fait
pratiquable , & le pont fur
le foffé alloit être achevé.
Nosgrenadiers, qui étoient
au nombre de trente - fix
compagnies , devoientfaire
Fattaque , foûtenuës par
douze bataillons , ceux de
Octobre 17.120 F
66 MERCURE
2
tranchée du jour precedent
n'ayant point été relevez.
Dans les grenadiers il y en
avoit dix de fupplément ,
qu'on avoit fait venir , du
nombre defquels étoient
ceux demon regiment. On.
les fit mettre tous fur le revers de la tranchée , dans,
la difpofition oùils devoient
faire l'attaque. Les ôtages.
demanderent à M. le Maréchal les honneurs de la
guerre , qui ne leur répondit jamais que , Prifonniers
dans de guerre, &une porte
une heure. Ils répondirent
GALANT 67
que la place n'étoit rien
moins qu'en cet état, &que
la façon dont ils s'étoient
défendus , jointe à 154. pieces d'artillerie , meritoit
qu'on les traitât differem.
ment de Douay. M. le Ma
réchal leur répondit , fans
hefiter, que cette même ar
tillerie étoit ce qui l'avoit
determiné à faire ce fiege ,
fans quoyil auroit fait celui
de Mons ; & illeur en lâcha
de cette nature beaucoup
d'autres trés à propos , &
avec une prefence d'efprit
merveilleufe...
Fij
68 MERCURE
On a trouvé dans la place
cent feize groffes pieces de
canon , beaucoup d'autres
moyennes & petites , quarante mortiers , cinq, cent
milliers de poudre , de
grands amas de boulets ,
de bombes , de grenades
grandes & petites , d'outils,
& de toutes fortes de próvifions , qu'on eftime en
tout plus de trois millions.
On a tranſporté une partie
de l'artillerie gagnée fur les.
ennemis devant Bouchain ,
pour en faire le fiege ; l'autre partie doit être conduite:
GALANT. öğ
.1
à Valenciennes. On a fait
venir deux mille bombes
d'Arras, pourfervir au ſiege
de Bouchain. Comme les
fafcines font fort rares aux
environs de cette place ,
M. le Maréchal de Villars
en a fait voiturer par les
caiffons & par tous les chariots : il a eu foin , pourfou
lager les troupes , de tirer
quarante bataillons des places voifines , qui n'ont point
fervi aux fieges de Douay
& du Quefnoy , pour faire
celui de Bouchain , auquel
M. le Marquis d'Alegre
70 MERCURE
commande , & en a envoyé
d'autres pour les remplacer. On affure que la gar
nifon n'eft compofée que
d'environ mille hommes
en quatre bataillons. L'ar
mée pendant le fiége de
meurera en ce camp , où
elle ne manquera pas de
fourrages , ayant été pour
vûe durant la campagne:
de toutes fortes de provi
frons.
Octobre.
Lettre de M. le Marquis de
Broffe , écrite à... au ſujet
de la prise du Quesnoy.
Le Quefnoy s'eft rendu
trois heures aprés qu'il a
batzu
8
GALANT. 65
battu la chamade. M. le
Maréchal de Villars , quife
trouva à la tranchée , parla
auxôtages avec une prefence d'efprit que peu degens
ont comme lui. Il fe dif
pofoit à faire donner l'affaut dans le moment qu'ils
fe rendirent. La breche n'étoit pas encore tout à fait
pratiquable , & le pont fur
le foffé alloit être achevé.
Nosgrenadiers, qui étoient
au nombre de trente - fix
compagnies , devoientfaire
Fattaque , foûtenuës par
douze bataillons , ceux de
Octobre 17.120 F
66 MERCURE
2
tranchée du jour precedent
n'ayant point été relevez.
Dans les grenadiers il y en
avoit dix de fupplément ,
qu'on avoit fait venir , du
nombre defquels étoient
ceux demon regiment. On.
les fit mettre tous fur le revers de la tranchée , dans,
la difpofition oùils devoient
faire l'attaque. Les ôtages.
demanderent à M. le Maréchal les honneurs de la
guerre , qui ne leur répondit jamais que , Prifonniers
dans de guerre, &une porte
une heure. Ils répondirent
GALANT 67
que la place n'étoit rien
moins qu'en cet état, &que
la façon dont ils s'étoient
défendus , jointe à 154. pieces d'artillerie , meritoit
qu'on les traitât differem.
ment de Douay. M. le Ma
réchal leur répondit , fans
hefiter, que cette même ar
tillerie étoit ce qui l'avoit
determiné à faire ce fiege ,
fans quoyil auroit fait celui
de Mons ; & illeur en lâcha
de cette nature beaucoup
d'autres trés à propos , &
avec une prefence d'efprit
merveilleufe...
Fij
68 MERCURE
On a trouvé dans la place
cent feize groffes pieces de
canon , beaucoup d'autres
moyennes & petites , quarante mortiers , cinq, cent
milliers de poudre , de
grands amas de boulets ,
de bombes , de grenades
grandes & petites , d'outils,
& de toutes fortes de próvifions , qu'on eftime en
tout plus de trois millions.
On a tranſporté une partie
de l'artillerie gagnée fur les.
ennemis devant Bouchain ,
pour en faire le fiege ; l'autre partie doit être conduite:
GALANT. öğ
.1
à Valenciennes. On a fait
venir deux mille bombes
d'Arras, pourfervir au ſiege
de Bouchain. Comme les
fafcines font fort rares aux
environs de cette place ,
M. le Maréchal de Villars
en a fait voiturer par les
caiffons & par tous les chariots : il a eu foin , pourfou
lager les troupes , de tirer
quarante bataillons des places voifines , qui n'ont point
fervi aux fieges de Douay
& du Quefnoy , pour faire
celui de Bouchain , auquel
M. le Marquis d'Alegre
70 MERCURE
commande , & en a envoyé
d'autres pour les remplacer. On affure que la gar
nifon n'eft compofée que
d'environ mille hommes
en quatre bataillons. L'ar
mée pendant le fiége de
meurera en ce camp , où
elle ne manquera pas de
fourrages , ayant été pour
vûe durant la campagne:
de toutes fortes de provi
frons.
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Résumé : Lettre de M. le Marquis de Brosse, écrite à... au sujet de la prise du Quesnoy.
Le 6 octobre, le Marquis de Broffe rapporte depuis le camp de Prefau la prise du Quesnoy. La ville s'est rendue trois heures après avoir battu la chamade. Le Maréchal de Villars, présent sur place, a négocié avec les otages, refusant les honneurs de la guerre mais accordant une heure pour la reddition. La place forte contenait cent douze grosses pièces de canon, de nombreuses pièces moyennes et petites, quarante mortiers, cinq cent mille livres de poudre, ainsi que des munitions et provisions évaluées à plus de trois millions. Une partie de l'artillerie capturée a été transportée devant Bouchain pour son siège, tandis que l'autre partie doit être conduite à Valenciennes. Deux mille bombes ont été apportées d'Arras pour le siège de Bouchain. En raison de la rareté des fascines autour de Bouchain, le Maréchal de Villars a fait transporter des fascines par des caissons et des chariots. Il a également mobilisé quarante bataillons des places voisines, sous le commandement du Marquis d'Alegre, pour renforcer les troupes. La garnison de Bouchain est composée d'environ mille hommes en quatre bataillons. L'armée restera en camp pendant le siège, assurant un approvisionnement suffisant en fourrages et provisions.
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3
p. 92-96
Nouvelles de Flandres.
Début :
Les lettres de Flandres du 8. Novembre portent que le [...]
Mots clefs :
Flandres, Troupes du roi de Prusse, Meurs, Douai, Le Quesnoy, Bouchain, Dunkerque
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texteReconnaissance textuelle : Nouvelles de Flandres.
ouvelles de Flandres,
Les lettres de Flandres du
8. Novembre portent que
le Prince d'Hanalle, Commandant en chef les Troupes du Roy de Prusse, s'est
emparé de vive force de la
Ville de Meurs sur la Meuse,
qui est de la succession du
Prince d'Orange; les Hollandois y avoient fait mettre
des Troupes & avoir dit
qu'il regleroit certe succession à la paix; mais le
Roy de Prusses'enestrendu
maistre. Cet événement auquel on ne s'attendoit pas
à cause que son Altesse
Electorale avoit promis
d'attendre la decision de -la
Chambre Imperiale de
Wetzlar, causa icy beaucoup de surprise;mais comme on n'a pas jugé à propos de s'attirer de nouvelles
affaires, on est convenu par
provision que les Troupes
Hollandoises & celles de
Brandebourg seroient la
garde conjointement. Les
lettres du 10. assuurent que
les habitans de la Ville ont
presté fermentdefidelicé à
son Altesse Electorale.
On mande d'Ypres que
les Hollandois font travailleraux fortifications du
Fort de la Kenoque; on
travaille aussi à celles de
Doüay,duQuesnoy & de
Bouchain, & on y a
joute
de nouveaux ouvrages; on
travaille à remplir tous les
magazins des places frontières Se à
y
faire de grands
amas de foin & d'avoine.
On écrit de Dunkerque que
les Armateurs de la Ville
Qnt fait desprises sur les
Hollandois pour la valeur
de plus de cent mil écus,
& ils les ont amenées dans
le Port;si les vents avoient
été bons, ils en auroienc
fait du moins encore autant.
Les lettres de DunKerque
du quatorziéme Novembre
portent que le Duc dOrmond y
estoit arrivé le
onziéme; il visira les Fortifications de la Ville & de
la Citadelle, les Galères &
les Vaisseaux. Il est parti
avec un vent favorable sur
un Yacht magnifique pour
repasser en Angleterre,
Messire N. Marquis de
Chevry, mourut Te 16.
Novembre. Il estoit petit
fils de Monsieur de Chevry,
Controlleur general des
Finances, homme de beaucoup d'esprit, & qui avoit
rendu de grandsservices à
l'Etat;le deffuntestoit un
homme d'une probité &
d'une pieté parfaite, pere de
Madame la Duchesse de
Noirmoutier. Il s'estoit distingué dans le service de la
guerre dans ses premières
années à la cette d'un beau
Regiment
Les lettres de Flandres du
8. Novembre portent que
le Prince d'Hanalle, Commandant en chef les Troupes du Roy de Prusse, s'est
emparé de vive force de la
Ville de Meurs sur la Meuse,
qui est de la succession du
Prince d'Orange; les Hollandois y avoient fait mettre
des Troupes & avoir dit
qu'il regleroit certe succession à la paix; mais le
Roy de Prusses'enestrendu
maistre. Cet événement auquel on ne s'attendoit pas
à cause que son Altesse
Electorale avoit promis
d'attendre la decision de -la
Chambre Imperiale de
Wetzlar, causa icy beaucoup de surprise;mais comme on n'a pas jugé à propos de s'attirer de nouvelles
affaires, on est convenu par
provision que les Troupes
Hollandoises & celles de
Brandebourg seroient la
garde conjointement. Les
lettres du 10. assuurent que
les habitans de la Ville ont
presté fermentdefidelicé à
son Altesse Electorale.
On mande d'Ypres que
les Hollandois font travailleraux fortifications du
Fort de la Kenoque; on
travaille aussi à celles de
Doüay,duQuesnoy & de
Bouchain, & on y a
joute
de nouveaux ouvrages; on
travaille à remplir tous les
magazins des places frontières Se à
y
faire de grands
amas de foin & d'avoine.
On écrit de Dunkerque que
les Armateurs de la Ville
Qnt fait desprises sur les
Hollandois pour la valeur
de plus de cent mil écus,
& ils les ont amenées dans
le Port;si les vents avoient
été bons, ils en auroienc
fait du moins encore autant.
Les lettres de DunKerque
du quatorziéme Novembre
portent que le Duc dOrmond y
estoit arrivé le
onziéme; il visira les Fortifications de la Ville & de
la Citadelle, les Galères &
les Vaisseaux. Il est parti
avec un vent favorable sur
un Yacht magnifique pour
repasser en Angleterre,
Messire N. Marquis de
Chevry, mourut Te 16.
Novembre. Il estoit petit
fils de Monsieur de Chevry,
Controlleur general des
Finances, homme de beaucoup d'esprit, & qui avoit
rendu de grandsservices à
l'Etat;le deffuntestoit un
homme d'une probité &
d'une pieté parfaite, pere de
Madame la Duchesse de
Noirmoutier. Il s'estoit distingué dans le service de la
guerre dans ses premières
années à la cette d'un beau
Regiment
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Résumé : Nouvelles de Flandres.
Le 8 novembre, le Prince d'Hanalle, commandant des troupes prussiennes, a pris la ville de Meurs sur la Meuse, appartenant à la succession du Prince d'Orange. Les Hollandais, qui avaient placé des troupes dans la ville et affirmé régler la succession à la paix, ont été surpris par cette action, l'Électeur ayant promis d'attendre la décision de la Chambre Impériale de Wetzlar. Pour éviter de nouveaux conflits, il a été convenu que les troupes hollandaises et celles de Brandebourg garderaient conjointement la ville. Les habitants de Meurs ont prêté serment de fidélité à l'Électeur. À Ypres, les Hollandais renforcent les fortifications du Fort de la Kenoque, ainsi que celles de Douai, du Quesnoy et de Bouchain, et constituent des réserves de foin et d'avoine dans les places frontalières. À Dunkerque, les armateurs ont capturé des navires hollandais pour une valeur de plus de cent mille écus. Le Duc d'Ormond est arrivé à Dunkerque le 11 novembre, a inspecté les fortifications et les vaisseaux, puis est reparti pour l'Angleterre. Le 16 novembre, Messire N. Marquis de Chevry est décédé. Petit-fils du Contrôleur général des Finances, il était connu pour son esprit et ses services à l'État, s'étant distingué dans le service de la guerre dans sa jeunesse.
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