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p. 67-85
COMPLIMENT A MONISEUR LE CHANCELIER.
Début :
Vous ne serez pas moins contente du Compliment que Mr / Le juste choix que le Roy a fait de vostre Personne [...]
Mots clefs :
Chancelier, Compliment, Faculté de droit, Université de Paris, Honneur, Campagne, Action, Académie française, M. Doujat, Dauphin
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texteReconnaissance textuelle : COMPLIMENT A MONISEUR LE CHANCELIER.
Vous ne ſerez pas moins contente du Compliment que M' Doujat eut l'honneur defai- re à Monfieur le Chancelier ,
lors qu'il le fut ſalüer pour la Faculté de Droit de l'Univerfité de Paris, dont il eſt le plus
46 LE MERCVRE ancien Docteur Régent. Il étoit accompagné de ſes Collègues,
&fut preſenté par Monfieur Pelletier Conſeiller d'Etat, comme il l'avoit eſté en pareille rencontre par M' de Lamoignon à feu Monfieur Daligre.
COMPLIMENT
A MONSIEVR
LE CHANCELIER.
MONSEIGNEUR,
Lejuſte choix que le Roy afaitde voftre Personne, pour l'élever à laplus.
haute Dignitéde la Robe, eſt ſans dou- te laplus infaillible marque d'un merite achevé. Mais c'est encore une preuve bien convainquante , que ce merite eft
GALANT. 47
generalement reconnu , de voir que les Loix, qui ordinairement font muettes au milieu des Armes, prennent d'abord un tel éclat entre vos mains, qu'on n'entend de tous coſtez que desacclama- tions &des applaudiſſemens , pour une action pacifique , dans un temps où les Triomphes de nostre invincible Monarquefont tant de bruit en tous lieux,par des miracles de guerre fi continuels &
fiſurprenans.
Onpeut bien , Monseigneur , lesap- pellerSurprenans ,puis qu'ils n'ont point d'exemple dans toute l'Antiquité,
que l'on n'agueres moins de peine àles croire apres qu'ils font arrivez, qu'à les imagineravant qu'ils arrivent. En effet , iln'y apersonne qui ſoit capable de les concevoir , que cet incomparable
Génie qui ſeul les ſçait executer. Car enfin peut-oncomprendre cetteſage con duite qui pourvoit àtout ; cette activité qui estpar tout; cette intrépidité heroï- que qui anime tout ; &enfin cette au- guste presence qui vient à bout de
tout ?
Mais peut-on affez admirer les pro
48 LE MERCVRE digesque ces grands refforts ontproduit dansle coursde cetteseule Année, qui n'est pas encore finis ? une Campagne qui en vaut pluſieurs,ſi hautement ache- vée, en la Saiſon qu'on l'ouvroit àpei- ne autrefois ; &recommencée avec un pareilfuccés, auſſi-toſt que les Ennemis ontfiny les marches & les contremar- ches qu'ils ont appellées leur Campagne:
pluſieurs Placesqu'on n'avoit osé atta- quer , ou qu'on avoit attaquées inutile- ment en divers temps, emportées dans peude jours : une Bataille gagnée par un autre Soy-mesme pendant deux Sie ges; ces Bravesde toutes Nationsfor- cez en un moment derriere leurs plus forts Remparts , auſſi-bien qu'en rafe Campagne; & leurs prodigieuses Ar- mées également défaites en combatant &fans combatre ?
4 Vostre Zelepour leſervice &pour la gloire du Roy , me fait esperer, Mon- Seigneur, que vousexcuſerezfacilement cette diſgreſſion ſur un Sujet fi agrea- ble, &où vous &les Vostres avez toujours en tant de part. Nous voyons,Monseigneur , dans
VOS
GALANT. 49 wosfages Conseils, dans vosfoins vigi- lans &fideles,&dans toute voſtre Vie,
-degrandes matieres de pluſieurs Pane- gyriques; & nous voudrions bien nous pouvoiracquiterde ce qui vous est deû en cette occafion. Mais le temps d'un Compliment , dontje vois bien que j'ay déjapassé les bornes , ne mepermet pas deſuivre cette juſte inclination ; &je connois trop ma foibleſſe ,pour meha- zarder àune fi difficile entrepriſe. Il meſuffira de dire , en paſſant, ce qui est connudetout le monde , que vous ſça- vez joindre admirablement bien des chosesqui nesetrouvent gueres d'accord que dans les Hommes extraordinaires ;
unEspritpenétrant , avec un jugement folide ; une modération fans exemple,
avec une éminente fortune ; &une pro.
bitéinfléxible,qui neconfidereperſonne quand il faut juger , avec une affabili_ té obligeante qui ne rebute personne ,
-quand ilfaut écouter.
Ainfi,Monseigneur , la justice que leRoyvientdefaire àvoſtre vertu ,
&à vos longs &importans Services,
estunmoyen aſſurépour la rendre par
Tome X. C
5o LE MERCVRE uneseule action , au reſte deſes Sujets ;
&la connoiſſance que l'on a de cette verité ,dont on voit déja les effets , ré- panddans tous les Cœurs une ioyequi n'estpas concevable.
Cependant, Monseigneur , la Faculté de Droit oſeſe flater de l'espérance que
dans cette commune allegreſſe vous au- rez la bonté de distinguer ſon zele parmyceluy des autres Corps , qui ont eu •déja,ou qui auront en ſuite l'honneur de rendre de ſemblables devoirs à Voftre
Grandeur.
Pour nous attirer cet avantage , il Suffiroit de l'attachement particulier qu'exige de nous la profeſſion des Loix,
dont vous estes l'Oracle &l'appuy tout ensemble.
Mais outre cette dépendance auſſi glorieuse que neceſſaire, aux obligations de laquelle nous tâchons de répondre paruneprofondevéneration , &pardes vœux ardens & finceres; que ne de.
vons-nous pas à V. G. pour l'inclina- tion qu'elle a toûjours témoignéede voir rétablir l'Etude de la Iurisprudence ;
qui vous est chere , parce que vous la
GALANT. SI poffedez parfaitement , & parce que vous enconnoiffez mieux que perſonne l'importance &la neceſſité ? Vous ſça- vez, Monseigneur, combien elle est dé- cheuë de sapremiere ſplendeur dans ce Royaume où on l'a venë si florifſfante pendantplusieurs Siecles.
Maintenant que vous eſtes en étar de la vanger dumépris iniurieux qu'en font ceux à qui elle est inconnuë ; que pouvons-noussouhaiter deplushonora_ ble pour V. G. &deplus utile pour le Public,fi ce n'est l'entier accompliſſe ment de vos grands &loüables def- Seins; &que pour en avoir l'effet, vous puiſſiez Servirle Roy & l'Etat dans les nobles fonctions d'une Dignité si éminenteauffi longuement que dans cel- lesde tous les autres Emplois que vous avezfi dignement remplis ?
Monfieur le Chancelier reçeut cette Députation d'une maniere toute obligeante. Le merite particulier de M' Dou- jat luy eſtoit connu,& il ſçavoit Cij
52 LE MERCVRE la reputation qu'il a permy tous ceux qui eftiment les belles Lettres. La place qu'on luy a
*donnée dans l'Académie Françoiſe en eſt une marque. Il eſt originaire de Toulouſe, defcen du d'un Loüis Doujat , qui fut pourveu le premier ily a envi- ron 160. ans de la Charge d'A- vocat General du Grand Confeil,cette Compagnie n'en ayant point eu avant luy. Un de ſes Fils ſe fit Conſeiller au
Parlement de Toulouſe , l'autre
demeura à Paris , & depuis ce temps-là il y a toûjours eu des Officiers de ce nomdans quelqu'une des Cours Souveraines
de ces deux Villes.
Apres la mort de M. du No- zet, Auditeurde Rote, M. l'Ab- bé Doujat dont je vous parle ,
fut propofé par M. de Marca
GALANT. 53
Archeveſque de Toulouſe,pour eſtre envoyé àſa place , &feu M. le Cardinal Mazarin, inſtruit
de ſa haute capacité , luy avoit faitdire qu'il ſetinſt preſt à par- tir ; mais les grandes Alliances &les correſpondances queM
deBourlemont avoient en Italie , jointes à quelques autres confiderations importantes , fi- rent tourner les chofes , fur la
priere de M' l'Eveſque de Ca- ſtres depuis Archeveſque de Toulouſe , en faveur de Monfieur ſon Frere qui s'eſt digne- ment acquité de cet Employ dans des conjonctures affez difficiles. Ce changementn'eut pas lieu de le chagriner , puis qu'il fut cauſedel'honneur qu'il reçeut d'eſtre employé par feu M le Prefident de Perigny , à
donneràMonſeigneur le DauCij
34 LE MERCVRE phin les premieres teintures de 'Hiſtoire & dela Fable. Il fut
furpris des talens extraordinai- res qui éclatoient en cejeune Prince dés l'âge de fix ans. Il s'a- giſſoit deles cultiver, & celaluy donna occafion de compoſer un Abregé de l'Hiſtoire Gré- que & Romaine ſur Velleïus Paterculus. Cet Ouvrage me- rite l'approbation que luy a
donnée le Public. Il a fait imprimer depuis ce temps- là un Recüeil en Latin de tout ce qui regarde le Droit Eccleſiaſtique particulier à la France, & enfui- te une Hiſtoire du Droit Ca.-
non. Il travaille preſentement à celle du Droit Civil qui pa- roiſtra bien- toſt, & à.des Notes fur Tite-Live pour l'uſage de Monſeigneur le Dauphin. On les imprime; & comme le Païs
GALANT. 55 Latin n'eſt pas un Païs incon- nu pour vous , je me perfuade,
Madame , que vous ne manque- rez pas de curioſité pour les voir.
lors qu'il le fut ſalüer pour la Faculté de Droit de l'Univerfité de Paris, dont il eſt le plus
46 LE MERCVRE ancien Docteur Régent. Il étoit accompagné de ſes Collègues,
&fut preſenté par Monfieur Pelletier Conſeiller d'Etat, comme il l'avoit eſté en pareille rencontre par M' de Lamoignon à feu Monfieur Daligre.
COMPLIMENT
A MONSIEVR
LE CHANCELIER.
MONSEIGNEUR,
Lejuſte choix que le Roy afaitde voftre Personne, pour l'élever à laplus.
haute Dignitéde la Robe, eſt ſans dou- te laplus infaillible marque d'un merite achevé. Mais c'est encore une preuve bien convainquante , que ce merite eft
GALANT. 47
generalement reconnu , de voir que les Loix, qui ordinairement font muettes au milieu des Armes, prennent d'abord un tel éclat entre vos mains, qu'on n'entend de tous coſtez que desacclama- tions &des applaudiſſemens , pour une action pacifique , dans un temps où les Triomphes de nostre invincible Monarquefont tant de bruit en tous lieux,par des miracles de guerre fi continuels &
fiſurprenans.
Onpeut bien , Monseigneur , lesap- pellerSurprenans ,puis qu'ils n'ont point d'exemple dans toute l'Antiquité,
que l'on n'agueres moins de peine àles croire apres qu'ils font arrivez, qu'à les imagineravant qu'ils arrivent. En effet , iln'y apersonne qui ſoit capable de les concevoir , que cet incomparable
Génie qui ſeul les ſçait executer. Car enfin peut-oncomprendre cetteſage con duite qui pourvoit àtout ; cette activité qui estpar tout; cette intrépidité heroï- que qui anime tout ; &enfin cette au- guste presence qui vient à bout de
tout ?
Mais peut-on affez admirer les pro
48 LE MERCVRE digesque ces grands refforts ontproduit dansle coursde cetteseule Année, qui n'est pas encore finis ? une Campagne qui en vaut pluſieurs,ſi hautement ache- vée, en la Saiſon qu'on l'ouvroit àpei- ne autrefois ; &recommencée avec un pareilfuccés, auſſi-toſt que les Ennemis ontfiny les marches & les contremar- ches qu'ils ont appellées leur Campagne:
pluſieurs Placesqu'on n'avoit osé atta- quer , ou qu'on avoit attaquées inutile- ment en divers temps, emportées dans peude jours : une Bataille gagnée par un autre Soy-mesme pendant deux Sie ges; ces Bravesde toutes Nationsfor- cez en un moment derriere leurs plus forts Remparts , auſſi-bien qu'en rafe Campagne; & leurs prodigieuses Ar- mées également défaites en combatant &fans combatre ?
4 Vostre Zelepour leſervice &pour la gloire du Roy , me fait esperer, Mon- Seigneur, que vousexcuſerezfacilement cette diſgreſſion ſur un Sujet fi agrea- ble, &où vous &les Vostres avez toujours en tant de part. Nous voyons,Monseigneur , dans
VOS
GALANT. 49 wosfages Conseils, dans vosfoins vigi- lans &fideles,&dans toute voſtre Vie,
-degrandes matieres de pluſieurs Pane- gyriques; & nous voudrions bien nous pouvoiracquiterde ce qui vous est deû en cette occafion. Mais le temps d'un Compliment , dontje vois bien que j'ay déjapassé les bornes , ne mepermet pas deſuivre cette juſte inclination ; &je connois trop ma foibleſſe ,pour meha- zarder àune fi difficile entrepriſe. Il meſuffira de dire , en paſſant, ce qui est connudetout le monde , que vous ſça- vez joindre admirablement bien des chosesqui nesetrouvent gueres d'accord que dans les Hommes extraordinaires ;
unEspritpenétrant , avec un jugement folide ; une modération fans exemple,
avec une éminente fortune ; &une pro.
bitéinfléxible,qui neconfidereperſonne quand il faut juger , avec une affabili_ té obligeante qui ne rebute personne ,
-quand ilfaut écouter.
Ainfi,Monseigneur , la justice que leRoyvientdefaire àvoſtre vertu ,
&à vos longs &importans Services,
estunmoyen aſſurépour la rendre par
Tome X. C
5o LE MERCVRE uneseule action , au reſte deſes Sujets ;
&la connoiſſance que l'on a de cette verité ,dont on voit déja les effets , ré- panddans tous les Cœurs une ioyequi n'estpas concevable.
Cependant, Monseigneur , la Faculté de Droit oſeſe flater de l'espérance que
dans cette commune allegreſſe vous au- rez la bonté de distinguer ſon zele parmyceluy des autres Corps , qui ont eu •déja,ou qui auront en ſuite l'honneur de rendre de ſemblables devoirs à Voftre
Grandeur.
Pour nous attirer cet avantage , il Suffiroit de l'attachement particulier qu'exige de nous la profeſſion des Loix,
dont vous estes l'Oracle &l'appuy tout ensemble.
Mais outre cette dépendance auſſi glorieuse que neceſſaire, aux obligations de laquelle nous tâchons de répondre paruneprofondevéneration , &pardes vœux ardens & finceres; que ne de.
vons-nous pas à V. G. pour l'inclina- tion qu'elle a toûjours témoignéede voir rétablir l'Etude de la Iurisprudence ;
qui vous est chere , parce que vous la
GALANT. SI poffedez parfaitement , & parce que vous enconnoiffez mieux que perſonne l'importance &la neceſſité ? Vous ſça- vez, Monseigneur, combien elle est dé- cheuë de sapremiere ſplendeur dans ce Royaume où on l'a venë si florifſfante pendantplusieurs Siecles.
Maintenant que vous eſtes en étar de la vanger dumépris iniurieux qu'en font ceux à qui elle est inconnuë ; que pouvons-noussouhaiter deplushonora_ ble pour V. G. &deplus utile pour le Public,fi ce n'est l'entier accompliſſe ment de vos grands &loüables def- Seins; &que pour en avoir l'effet, vous puiſſiez Servirle Roy & l'Etat dans les nobles fonctions d'une Dignité si éminenteauffi longuement que dans cel- lesde tous les autres Emplois que vous avezfi dignement remplis ?
Monfieur le Chancelier reçeut cette Députation d'une maniere toute obligeante. Le merite particulier de M' Dou- jat luy eſtoit connu,& il ſçavoit Cij
52 LE MERCVRE la reputation qu'il a permy tous ceux qui eftiment les belles Lettres. La place qu'on luy a
*donnée dans l'Académie Françoiſe en eſt une marque. Il eſt originaire de Toulouſe, defcen du d'un Loüis Doujat , qui fut pourveu le premier ily a envi- ron 160. ans de la Charge d'A- vocat General du Grand Confeil,cette Compagnie n'en ayant point eu avant luy. Un de ſes Fils ſe fit Conſeiller au
Parlement de Toulouſe , l'autre
demeura à Paris , & depuis ce temps-là il y a toûjours eu des Officiers de ce nomdans quelqu'une des Cours Souveraines
de ces deux Villes.
Apres la mort de M. du No- zet, Auditeurde Rote, M. l'Ab- bé Doujat dont je vous parle ,
fut propofé par M. de Marca
GALANT. 53
Archeveſque de Toulouſe,pour eſtre envoyé àſa place , &feu M. le Cardinal Mazarin, inſtruit
de ſa haute capacité , luy avoit faitdire qu'il ſetinſt preſt à par- tir ; mais les grandes Alliances &les correſpondances queM
deBourlemont avoient en Italie , jointes à quelques autres confiderations importantes , fi- rent tourner les chofes , fur la
priere de M' l'Eveſque de Ca- ſtres depuis Archeveſque de Toulouſe , en faveur de Monfieur ſon Frere qui s'eſt digne- ment acquité de cet Employ dans des conjonctures affez difficiles. Ce changementn'eut pas lieu de le chagriner , puis qu'il fut cauſedel'honneur qu'il reçeut d'eſtre employé par feu M le Prefident de Perigny , à
donneràMonſeigneur le DauCij
34 LE MERCVRE phin les premieres teintures de 'Hiſtoire & dela Fable. Il fut
furpris des talens extraordinai- res qui éclatoient en cejeune Prince dés l'âge de fix ans. Il s'a- giſſoit deles cultiver, & celaluy donna occafion de compoſer un Abregé de l'Hiſtoire Gré- que & Romaine ſur Velleïus Paterculus. Cet Ouvrage me- rite l'approbation que luy a
donnée le Public. Il a fait imprimer depuis ce temps- là un Recüeil en Latin de tout ce qui regarde le Droit Eccleſiaſtique particulier à la France, & enfui- te une Hiſtoire du Droit Ca.-
non. Il travaille preſentement à celle du Droit Civil qui pa- roiſtra bien- toſt, & à.des Notes fur Tite-Live pour l'uſage de Monſeigneur le Dauphin. On les imprime; & comme le Païs
GALANT. 55 Latin n'eſt pas un Païs incon- nu pour vous , je me perfuade,
Madame , que vous ne manque- rez pas de curioſité pour les voir.
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Résumé : COMPLIMENT A MONISEUR LE CHANCELIER.
M. Doujat, Docteur Régent de la Faculté de Droit de l'Université de Paris, a été présenté par M. Pelletier, Conseiller d'État, lors d'une cérémonie officielle. Dans son discours, M. Doujat a adressé un compliment au Chancelier de France, le félicitant pour sa nomination par le roi. Il a souligné le mérite et le talent du Chancelier pour faire briller les lois, même en période de guerre. M. Doujat a également exprimé son admiration pour les succès militaires récents du roi et a espéré que le Chancelier excuserait cette digression sur un sujet agréable. M. Doujat a vanté les qualités du Chancelier, notamment son esprit pénétrant, son jugement solide, sa modération, sa fortune éminente, sa probité et son affabilité. Il a exprimé l'espoir que le Chancelier distinguerait la Faculté de Droit parmi les autres corps qui lui rendent hommage. Le Chancelier a reçu cette députation avec obligeance, connaissant le mérite et la réputation de M. Doujat, notamment sa place à l'Académie Française. Le texte mentionne également l'origine de M. Doujat, originaire de Toulouse, et sa famille d'officiers dans les cours souveraines. Il évoque son refus d'un poste à la Rote et son travail avec le Dauphin pour lui enseigner l'histoire et la fable. M. Doujat a également publié des ouvrages sur le droit ecclésiastique et canonique, et travaille actuellement sur une histoire du droit civil et des notes sur Tite-Live pour le Dauphin.
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