Résultats : 2 texte(s)
Détail
Liste
1
p. 219-224
Lettre de M. Keyser à Messieurs ses Correspondans, tant dans les principales Villes du Royaume, que dans l'étranger.
Début :
J'ai reçu, Messieurs, toutes les Lettres dont vous m'avez honoré. [...]
Mots clefs :
Vérité, Critiques, Remède, Certificats, Fausses accusations, Amitié, Médecins, Cure, Composants, Maréchal de Biron
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texteReconnaissance textuelle : Lettre de M. Keyser à Messieurs ses Correspondans, tant dans les principales Villes du Royaume, que dans l'étranger.
LETTRE de M. Keyfer à Meffieurs fes
Correfpondans , tant dans les principales
Villes du Royaume , que dans
l'étranger.
J'AI ' AI reçu , Meffieurs , toutes les Lettres dont
vous m'avez honoré . Je fais fenfible comme je
le dois à toutes les marques de bonté & de zèle
Kij
220 MERCURE DE FRANCE.
que vous n'avez ceffé de me témoigner jufqu'ici,
Je vous fais mille remercimens du mépris & du
renvoi que vous m'avez fait du fot imprimé en
forme de prophétie , qui vous a été adreflé fans
doute par quelqu'un de ces Anonymes dont les
écrits font auffi méprifables que leurs perfonnes ,
gens qui ne s'occupent qu'à imaginer des noirceurs
pour fatisfaire à la fois leur jaloufie & leur
envie de nuire. Je fuis également pénétré de reconnoiffance
du peu de croyance que vous avez
donnée à tout ce que l'Auteur du Traité des Tumeurs
& Ulcères a légèrement avancé contre
mon remède , dont vous connoiſſez & avez été
à portée de voir les effets beaucoup mieux que lui.
Vous fçavez , Meffieurs , que lorſqu'il a été
queftion de vous envoyer ce remède , je ne vous
ai jamais demandé que ce que l'honneur , la jultice
& la vérité pouvoient exiger de vous . Jefuis
même perfuadé que j'aurois très- mal réuffi s'il
en eût été autrement . Vous fçavez qu'aucun motif
d'intérêt n'eft encore entré dans notre corref
pondance , puifque non feulement je ne vous ai
encore fixé aucun prix , mais que je vous ai toujours
prié de faire des effais , de m'en dire votre
fentiment avec franchiſe , & de foulager les Pauvres
dans l'occafion . Ce font ici des faits , Meffieurs:
vous fçavez qu'il n'y a point de myſtères
entre nous , & que je ne vous ai jamais demandé
pi grace ni faveur. La querelle que l'on me fait ,"
quoiqu'injufte & défapprouvée des honnêtes
gens , devient longue & férieufe. C'eſt la cauſe du
Public , c'eft la vôtre , c'eſt la mienne , & il eſt
aifé de voir que je ne crains pas de la plaider
ouvertement , ne voulant avoir que la vérité pour
moi , & ne réclamant que ce que vous m'avez.
mandé avoir fait & vu.
Yous avez depuis quatre ans eu la bonić de
DECEMBRE. 1759 2212
me témoigner par quantité de lettres remiſes à
Mgr le Maréchal Duc de Biron , & qui feront
préfentées avant qu'il foit peu à l'Académie des
Sciences, une fatisfaction générale, en m'envoyant
même les détails des guérifons nombreuſes &
étonnantes que vous avez opérées partout. Suivant
vos certificats , vos lettres & vos aveux , je
les ai fucceffivement fait inférer dans les différens
Mercures.
Vous fçavez , Meffieurs , fi ces détails ont été
faux , fi vos Certificats ont été factices , mendics
ou extorqués , & vous trouverez fans doute bien
fingulier , pour ne pas dire plus , que fans voir ,
fans rien examiner , dans le temps que j'annonce
que ces Pièces font entre les mains d'un Maréchal
de France , il fe trouve quelqu'un qui ofe les
combattre , doute de leur réalité , & veuille raifonner
imprudemment de ce qu'il ne connoît
pas.
Vous avez reconnu de plus par les analyfes que
vous avez bien voulu faire faire partout fous VOS
yeux , & celles que vous avez faites vous-même ,
la légéreté de la premiere imputation de mon
adverfaire , n'ayant trouvé ni reconnu aucune
trace de Sublimé corrofif dans le remède ; cependant
je dois vous prévenir que quoiqu'il en ait été
bien perfuadé lui - même , ou qu'il air du moins
fait lemblant de l'être , il vient de m'attaquer
de nouveau , & avec plus de vivacité que jamais
dans un extrait de fon dernier ouvrage accompagné
de Lettres qu'il a intitulées Lettres de Mé--
decins de Paris , dé Province , &c . Or comme
vous êtes , Meffieurs , en état actuellement de fçavoir
à quoi vous en tenir par vos propres faits anciens
& journaliers , je vous prie de vouloir bien
faire acheter ces belles & magnifiques lettres
ou plutôt libelles contre moi , qui ne fe vendent:
Kiij
222 MERCURE DE FRANCE.
que 18 fols chez Cavelier à Paris , afin de comparer
tous les raifonnemens dont elles font remplies
avec ce que vous avez vû .
Je finis en vous priant de me continuer votre
amitié , mais en vous recommandant de n'avoir ja
mais que le bien public en vue , de n'avoir à
mon égard aucune complaifance quelconque.
Dans les cas où vous ne feriez pas contens ,
ou que vous auriez des raifons particulieres de
ne plus vous fervir de mon remede , je vous
fupplie de l'abandonner ou de me le renvoyer
tout uniment , mon intention n'ayant jamais
été de vous demander grace , ni faveur , ni de
vous gêner d'aucune façon ; ayant , ( quelque ,
chofe que puiffe dire mon adverfaire , ) beaucoup
moins en vue les motifs d'intérêt & de fortune ,
que l'avantage public & le falut des Citoyens.
Quant aux autres reproches que non adverfaire
me fait dans fes lettres , j'aurai l'honneur
de lui répondre inceffamment , & je ne fuis pas
embarraffé de mettre les perfonnes vraies &
impartiales de mon parti , comme je me flatte
de l'avoir toujours fait. En attendant je vous prie
d'être perfuadés que tant que vous verrez fubfifter
cet Hôpital , ce fera une preuve indubitable
de l'efficacité de mon remede ; car il feroit extra--
vagant de croire que M. le Maréchal de Biron
s'obftinât à l'y faire adminiftrer à moins d'une
fuite conftante de guérifons réelles.
Quelqu'un qui avant de fe inettre en état
de connoître & de juger mon remede difoit?
tout haut à qui vouloit l'entendre qu'il m'écraféroit
; qui ayant vu en diverfes occafions de
belles cures & des effets étonnans , toujours feul
de fon avis , toujours déclamant contre moi
fans juftice & fans raifon , quoi qu'ayent pu lu
DECEMBRE. 1759: 223
•
dire plufieurs Médecins célèbres & d'habiles Chirurgiens
, n'a jamais voulu convenir ni´de la ma- ´
ladie , ni de la guérifon ;
Quelqu'un qui ayant reconnu chez MM. Piat
& Cadet la premiere erreur à l'égard du fubli
mé corrofif, ayant dit en préfence de témoinst
qu'il étoit galant homme , qu'il fe rétracteroit ,.
loin de fuivre ces fentimens généreux , imagine?
& employe de nouveaux moyens pour m'écra--
fer & intimider le Public mal - à- propos ;
Quelqu'un qui lorfque j'ai cité 3 ou 4 mille
cures operées par vous , Meffieurs , & par moi ,
tant à Paris que dans les Provinces , ne dédaigne
pas de fe joindre avec le fieur Thomas & le
heur Maunier pour me fufciter un pauvre garcon
Perruquier qui n'a pas été traité par moi
libertin obftiné qu'on n'a pas guéri à caufe'
de fa débauche continuelle même pendant le:
traitement , qui n'a pris qu'une centaine de dragées
au plus , lorfqu'il en faut cinq à fix cent:
pour un traitement ; à qui l'on a fait figner un
certificat qu'il défavoue par un autre certificat qui
eft entre les mains de M. le Maréchal de Biron ;
Quelqu'un qui lorfque l'Académie des Scien--
ces eft fuppliée de vouloir bien examiner & juger
publiquement la compofition du remede &
fes effets , moyen approuvé du Public & de tous
les honnêtes gens , n'a rien de plus preffé que de
faire affembler la Faculté pour tâcher de s'oppofer
à cette démarche , & finit par pier la
compétence de l'Académie , quoiqu'il y ait plufieurs
de fes Confreres , & d'habiles Chirurgiens
reconnus pour être plus en état que qui que ce
foit de terminer la querelle d'une façon juſte &
décente ;
Quelqu'un enfin qui n'a mis dans tout ceci
que de l'injuftice , de l'entêtement & de l'animo
224 MERCURE DE FRANCE.
fité , n'eft pas je crois au tribunal des gens équi
tables & éclau és un ennemi bien redoutable.
Plufieurs de vous , Mellieurs , m'offrent d'écrire
à mon adverfaire & de lui prouver que fes raifonnemens
ne tiennent pas contre des faits . J'accepte
vos offres ; mais en même temps M. le Maréchal
Duc de Biron m'ordonne de vous mander
de vouloir bien lui envoyer directement la copie
fignée des lettres que vous écrirez au Médecin
, ou bien un détail abrégé de ce que vous avez
fait , de ce que vous avez vu , & de ce que vous
penfez du remede; mondit Seigneur voulant outre
les preuves qu'il a acquifes , connoître la vérité de
toutes parts. Vous êtes foixante ; il n'y a parmi
vous que deux perſonnes à qui on puiffe donner
le nom de mes élèves ; cette cauſe vous intérelle .
Soyez mes juges , & montrez- vous foit en me
confondant , foit en confondant mon adverfaire,
les Partifans de la vérité.
Jai l'honnneur d'être & c. KEYSER.
Correfpondans , tant dans les principales
Villes du Royaume , que dans
l'étranger.
J'AI ' AI reçu , Meffieurs , toutes les Lettres dont
vous m'avez honoré . Je fais fenfible comme je
le dois à toutes les marques de bonté & de zèle
Kij
220 MERCURE DE FRANCE.
que vous n'avez ceffé de me témoigner jufqu'ici,
Je vous fais mille remercimens du mépris & du
renvoi que vous m'avez fait du fot imprimé en
forme de prophétie , qui vous a été adreflé fans
doute par quelqu'un de ces Anonymes dont les
écrits font auffi méprifables que leurs perfonnes ,
gens qui ne s'occupent qu'à imaginer des noirceurs
pour fatisfaire à la fois leur jaloufie & leur
envie de nuire. Je fuis également pénétré de reconnoiffance
du peu de croyance que vous avez
donnée à tout ce que l'Auteur du Traité des Tumeurs
& Ulcères a légèrement avancé contre
mon remède , dont vous connoiſſez & avez été
à portée de voir les effets beaucoup mieux que lui.
Vous fçavez , Meffieurs , que lorſqu'il a été
queftion de vous envoyer ce remède , je ne vous
ai jamais demandé que ce que l'honneur , la jultice
& la vérité pouvoient exiger de vous . Jefuis
même perfuadé que j'aurois très- mal réuffi s'il
en eût été autrement . Vous fçavez qu'aucun motif
d'intérêt n'eft encore entré dans notre corref
pondance , puifque non feulement je ne vous ai
encore fixé aucun prix , mais que je vous ai toujours
prié de faire des effais , de m'en dire votre
fentiment avec franchiſe , & de foulager les Pauvres
dans l'occafion . Ce font ici des faits , Meffieurs:
vous fçavez qu'il n'y a point de myſtères
entre nous , & que je ne vous ai jamais demandé
pi grace ni faveur. La querelle que l'on me fait ,"
quoiqu'injufte & défapprouvée des honnêtes
gens , devient longue & férieufe. C'eſt la cauſe du
Public , c'eft la vôtre , c'eſt la mienne , & il eſt
aifé de voir que je ne crains pas de la plaider
ouvertement , ne voulant avoir que la vérité pour
moi , & ne réclamant que ce que vous m'avez.
mandé avoir fait & vu.
Yous avez depuis quatre ans eu la bonić de
DECEMBRE. 1759 2212
me témoigner par quantité de lettres remiſes à
Mgr le Maréchal Duc de Biron , & qui feront
préfentées avant qu'il foit peu à l'Académie des
Sciences, une fatisfaction générale, en m'envoyant
même les détails des guérifons nombreuſes &
étonnantes que vous avez opérées partout. Suivant
vos certificats , vos lettres & vos aveux , je
les ai fucceffivement fait inférer dans les différens
Mercures.
Vous fçavez , Meffieurs , fi ces détails ont été
faux , fi vos Certificats ont été factices , mendics
ou extorqués , & vous trouverez fans doute bien
fingulier , pour ne pas dire plus , que fans voir ,
fans rien examiner , dans le temps que j'annonce
que ces Pièces font entre les mains d'un Maréchal
de France , il fe trouve quelqu'un qui ofe les
combattre , doute de leur réalité , & veuille raifonner
imprudemment de ce qu'il ne connoît
pas.
Vous avez reconnu de plus par les analyfes que
vous avez bien voulu faire faire partout fous VOS
yeux , & celles que vous avez faites vous-même ,
la légéreté de la premiere imputation de mon
adverfaire , n'ayant trouvé ni reconnu aucune
trace de Sublimé corrofif dans le remède ; cependant
je dois vous prévenir que quoiqu'il en ait été
bien perfuadé lui - même , ou qu'il air du moins
fait lemblant de l'être , il vient de m'attaquer
de nouveau , & avec plus de vivacité que jamais
dans un extrait de fon dernier ouvrage accompagné
de Lettres qu'il a intitulées Lettres de Mé--
decins de Paris , dé Province , &c . Or comme
vous êtes , Meffieurs , en état actuellement de fçavoir
à quoi vous en tenir par vos propres faits anciens
& journaliers , je vous prie de vouloir bien
faire acheter ces belles & magnifiques lettres
ou plutôt libelles contre moi , qui ne fe vendent:
Kiij
222 MERCURE DE FRANCE.
que 18 fols chez Cavelier à Paris , afin de comparer
tous les raifonnemens dont elles font remplies
avec ce que vous avez vû .
Je finis en vous priant de me continuer votre
amitié , mais en vous recommandant de n'avoir ja
mais que le bien public en vue , de n'avoir à
mon égard aucune complaifance quelconque.
Dans les cas où vous ne feriez pas contens ,
ou que vous auriez des raifons particulieres de
ne plus vous fervir de mon remede , je vous
fupplie de l'abandonner ou de me le renvoyer
tout uniment , mon intention n'ayant jamais
été de vous demander grace , ni faveur , ni de
vous gêner d'aucune façon ; ayant , ( quelque ,
chofe que puiffe dire mon adverfaire , ) beaucoup
moins en vue les motifs d'intérêt & de fortune ,
que l'avantage public & le falut des Citoyens.
Quant aux autres reproches que non adverfaire
me fait dans fes lettres , j'aurai l'honneur
de lui répondre inceffamment , & je ne fuis pas
embarraffé de mettre les perfonnes vraies &
impartiales de mon parti , comme je me flatte
de l'avoir toujours fait. En attendant je vous prie
d'être perfuadés que tant que vous verrez fubfifter
cet Hôpital , ce fera une preuve indubitable
de l'efficacité de mon remede ; car il feroit extra--
vagant de croire que M. le Maréchal de Biron
s'obftinât à l'y faire adminiftrer à moins d'une
fuite conftante de guérifons réelles.
Quelqu'un qui avant de fe inettre en état
de connoître & de juger mon remede difoit?
tout haut à qui vouloit l'entendre qu'il m'écraféroit
; qui ayant vu en diverfes occafions de
belles cures & des effets étonnans , toujours feul
de fon avis , toujours déclamant contre moi
fans juftice & fans raifon , quoi qu'ayent pu lu
DECEMBRE. 1759: 223
•
dire plufieurs Médecins célèbres & d'habiles Chirurgiens
, n'a jamais voulu convenir ni´de la ma- ´
ladie , ni de la guérifon ;
Quelqu'un qui ayant reconnu chez MM. Piat
& Cadet la premiere erreur à l'égard du fubli
mé corrofif, ayant dit en préfence de témoinst
qu'il étoit galant homme , qu'il fe rétracteroit ,.
loin de fuivre ces fentimens généreux , imagine?
& employe de nouveaux moyens pour m'écra--
fer & intimider le Public mal - à- propos ;
Quelqu'un qui lorfque j'ai cité 3 ou 4 mille
cures operées par vous , Meffieurs , & par moi ,
tant à Paris que dans les Provinces , ne dédaigne
pas de fe joindre avec le fieur Thomas & le
heur Maunier pour me fufciter un pauvre garcon
Perruquier qui n'a pas été traité par moi
libertin obftiné qu'on n'a pas guéri à caufe'
de fa débauche continuelle même pendant le:
traitement , qui n'a pris qu'une centaine de dragées
au plus , lorfqu'il en faut cinq à fix cent:
pour un traitement ; à qui l'on a fait figner un
certificat qu'il défavoue par un autre certificat qui
eft entre les mains de M. le Maréchal de Biron ;
Quelqu'un qui lorfque l'Académie des Scien--
ces eft fuppliée de vouloir bien examiner & juger
publiquement la compofition du remede &
fes effets , moyen approuvé du Public & de tous
les honnêtes gens , n'a rien de plus preffé que de
faire affembler la Faculté pour tâcher de s'oppofer
à cette démarche , & finit par pier la
compétence de l'Académie , quoiqu'il y ait plufieurs
de fes Confreres , & d'habiles Chirurgiens
reconnus pour être plus en état que qui que ce
foit de terminer la querelle d'une façon juſte &
décente ;
Quelqu'un enfin qui n'a mis dans tout ceci
que de l'injuftice , de l'entêtement & de l'animo
224 MERCURE DE FRANCE.
fité , n'eft pas je crois au tribunal des gens équi
tables & éclau és un ennemi bien redoutable.
Plufieurs de vous , Mellieurs , m'offrent d'écrire
à mon adverfaire & de lui prouver que fes raifonnemens
ne tiennent pas contre des faits . J'accepte
vos offres ; mais en même temps M. le Maréchal
Duc de Biron m'ordonne de vous mander
de vouloir bien lui envoyer directement la copie
fignée des lettres que vous écrirez au Médecin
, ou bien un détail abrégé de ce que vous avez
fait , de ce que vous avez vu , & de ce que vous
penfez du remede; mondit Seigneur voulant outre
les preuves qu'il a acquifes , connoître la vérité de
toutes parts. Vous êtes foixante ; il n'y a parmi
vous que deux perſonnes à qui on puiffe donner
le nom de mes élèves ; cette cauſe vous intérelle .
Soyez mes juges , & montrez- vous foit en me
confondant , foit en confondant mon adverfaire,
les Partifans de la vérité.
Jai l'honnneur d'être & c. KEYSER.
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Résumé : Lettre de M. Keyser à Messieurs ses Correspondans, tant dans les principales Villes du Royaume, que dans l'étranger.
M. Keyfer écrit une lettre à ses correspondants dans diverses villes du Royaume et à l'étranger pour exprimer sa gratitude pour leur soutien et leur zèle. Il remercie également ses correspondants d'avoir ignoré et renvoyé un écrit anonyme diffamatoire et de ne pas avoir cru aux accusations du Traité des Tumeurs et Ulcères contre son remède. Keyfer souligne que sa correspondance avec eux n'a jamais été motivée par l'intérêt personnel et qu'il n'a jamais demandé de faveur ou de grâce. Il mentionne une querelle injuste et longue qui se prolonge, affirmant qu'il ne craint pas de la plaider ouvertement, ne voulant que la vérité. Depuis quatre ans, Keyfer a reçu des lettres de satisfaction générale, notamment via le Maréchal Duc de Biron, concernant les guérisons opérées grâce à son remède. Ces témoignages ont été publiés dans divers Mercures. Il invite ses correspondants à acheter et comparer les lettres diffamatoires récemment publiées contre lui, afin de les confronter avec les faits qu'ils ont observés. Keyfer conclut en demandant à ses correspondants de continuer leur amitié tout en ayant uniquement le bien public en vue. Il les encourage à abandonner ou à lui renvoyer son remède s'ils ne sont pas satisfaits, affirmant que son intention n'a jamais été de demander des faveurs ou de les gêner. Il promet de répondre aux autres reproches de son adversaire et de prouver l'efficacité de son remède, soutenu par les guérisons constantes observées à l'hôpital sous la direction du Maréchal de Biron.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2
p. 256-258
LETTRE de M. Keyser, à Messieurs ses Corespondans, tant dans les principales Villes du Royaume, que chez l'étranger.
Début :
Monseigneur le Maréchal de Biron, m'a fait l'honneur, Messieurs, de me communiquer [...]
Mots clefs :
Curés, Exemplaires, Défense, Réponse, Guérison, Efficacité, Certificats, Maréchal de Biron, Mensonges
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : LETTRE de M. Keyser, à Messieurs ses Corespondans, tant dans les principales Villes du Royaume, que chez l'étranger.
LETTRE de M. Keyfer , à Meffieurs fes Corefpondans
, tant dans les principales Villes du Royaume,
que chez l'étranger.
MONSEIGNEUR le Maréchal de Biron , m'a
fait l'honneur , Meffieurs , de me communiquer
toutes les Lettres que vous avez bien voulu lui
écrire , en y joignant les détails des cures que
vous avez faites , & les copies des Lettres que
vous avez également adreffées à M. A... Je vous
prie d'en recevoir mes remercîmens
perfuadés que je fuis fenfible , comme je le dois,
à ces nouvelles marques de vos bontés ,
juftice que vous rendez à la vérité .
& d'être
& à la
J'ai l'honneur de vous prévenir , que j'aifaic
mettre aux Caroffes & Meffageries , à vos adreffes
, divers paquets contenant mes derniers écrits ,
fervant de réponſe aux imputations de l'Auteur
du Traité des tumeurs & ulcères ; entr'autres , une
Differtation épiftolaire , adreffée à M. le Maréchal
de Biron.
Je me flatte que tout Lecteur judicieux & partial
, qui voudra lire avec quelque attention les
raifonnemens de mon adverfaire , & ceux que
je lui expoſe , me rendra d'autant plus de juftice
, que je n'ai celé d'établir & de prouver des
faits , contre tout ce qu'on a imaginé pour me
nuire .
Je vous ferai infiniment obligé Meffieurs ,
de vouloir bien répandre , & faire lire partout ,
les exemplaires que je vous adreffe , afin de dé
fabufer le Public , prévenu mal-à - propos & injuftement
, par ce qui eft avancé dans le livre &
l'extrait du Traité des tumeurs.
AVRIL. 1760 . 257
Je finirai cette Lettre , en laiffant le Public
Juger les faits principaux que voici.
L'on a commencé à répandre dans le monde ,
que le Régiment des Gardes fe plaignoit ouvertement
de mon reméde. Il y a quatre ans que
mon Hôpital fubfifte : cinq cens hommes y ont
été jufqu'ici bien réellement & très-radicalement
gaéris , fans aucune efpéce d'accident. Les Soldats
ont été, & font fans ceffe nommés dans tous
les Mercures . On a grande attention de nommer
auffi les Compagnies. En réfléchiffant fur cette
conduite , on obfervera que tous Meffieurs les .
Capitaines envoyent fucceffivement & tour-à
tour , leurs malades à cet hôpital ; qu'ils n'ont
encore ceffé de les y faire paffer . S'ils avoient
lieu de fe plaindre , ou que leurs Soldats n'euffent
effectivement pas êté guéris , continueroient
ils à les envoyer? Que le Public juge...
L'on a attaqué , combattu , & nié vos certifi
cats , Meffieurs , quoiqu'inferés authentiquement
dans tous les Mercures , & déposés entre les mains
de Mgr le Maréchal de Biron . Vous venez de
les adreffer directement à un de mes aggreſſeurs ;
il les a vûs & lûs fans doute : que le Public juge.
L'on a avancé, fans avoir fait le plus léger examen
, qu'il entroit du fublimé corrofif dans mon
reméde. Mais ils ont reconnu enfuite, par les analyfes
qui ont été faites , que l'on s'étoit trompé ;
& l'on en a fait l'aveu.L'on convient aujourd'hui ,
qu'il n'y en a point. Que répondre à cela ?
L'on fe retourne. L'on veut prétendre que
puifqu'il n'y a plus de fublimé corrofif, le reméde
doit être infuffifant , & ne doit pas avoir plus
de vertu que les panacées ordinaires . Je cite
soo Soldats guéris . Vous faites , Meffieurs , tous
les jours , des cures qui vous étonnent ; vous convenez
prèlque généralement que mon reméde
258 MERCURE DE FRANCE.
vous a réuſſi ſur des malades ; que les frictions
n'avoient pû guérir : Eſt- ce là de l'inſuffiſance ?
Sont - ce des menfonges de votre part ? Jugeż
vous-mêmes , Meffieurs , de la valeur des imputations
de mes Adverfaires.
J'ai l'honneur d'être , &c.
KEYSER.
, tant dans les principales Villes du Royaume,
que chez l'étranger.
MONSEIGNEUR le Maréchal de Biron , m'a
fait l'honneur , Meffieurs , de me communiquer
toutes les Lettres que vous avez bien voulu lui
écrire , en y joignant les détails des cures que
vous avez faites , & les copies des Lettres que
vous avez également adreffées à M. A... Je vous
prie d'en recevoir mes remercîmens
perfuadés que je fuis fenfible , comme je le dois,
à ces nouvelles marques de vos bontés ,
juftice que vous rendez à la vérité .
& d'être
& à la
J'ai l'honneur de vous prévenir , que j'aifaic
mettre aux Caroffes & Meffageries , à vos adreffes
, divers paquets contenant mes derniers écrits ,
fervant de réponſe aux imputations de l'Auteur
du Traité des tumeurs & ulcères ; entr'autres , une
Differtation épiftolaire , adreffée à M. le Maréchal
de Biron.
Je me flatte que tout Lecteur judicieux & partial
, qui voudra lire avec quelque attention les
raifonnemens de mon adverfaire , & ceux que
je lui expoſe , me rendra d'autant plus de juftice
, que je n'ai celé d'établir & de prouver des
faits , contre tout ce qu'on a imaginé pour me
nuire .
Je vous ferai infiniment obligé Meffieurs ,
de vouloir bien répandre , & faire lire partout ,
les exemplaires que je vous adreffe , afin de dé
fabufer le Public , prévenu mal-à - propos & injuftement
, par ce qui eft avancé dans le livre &
l'extrait du Traité des tumeurs.
AVRIL. 1760 . 257
Je finirai cette Lettre , en laiffant le Public
Juger les faits principaux que voici.
L'on a commencé à répandre dans le monde ,
que le Régiment des Gardes fe plaignoit ouvertement
de mon reméde. Il y a quatre ans que
mon Hôpital fubfifte : cinq cens hommes y ont
été jufqu'ici bien réellement & très-radicalement
gaéris , fans aucune efpéce d'accident. Les Soldats
ont été, & font fans ceffe nommés dans tous
les Mercures . On a grande attention de nommer
auffi les Compagnies. En réfléchiffant fur cette
conduite , on obfervera que tous Meffieurs les .
Capitaines envoyent fucceffivement & tour-à
tour , leurs malades à cet hôpital ; qu'ils n'ont
encore ceffé de les y faire paffer . S'ils avoient
lieu de fe plaindre , ou que leurs Soldats n'euffent
effectivement pas êté guéris , continueroient
ils à les envoyer? Que le Public juge...
L'on a attaqué , combattu , & nié vos certifi
cats , Meffieurs , quoiqu'inferés authentiquement
dans tous les Mercures , & déposés entre les mains
de Mgr le Maréchal de Biron . Vous venez de
les adreffer directement à un de mes aggreſſeurs ;
il les a vûs & lûs fans doute : que le Public juge.
L'on a avancé, fans avoir fait le plus léger examen
, qu'il entroit du fublimé corrofif dans mon
reméde. Mais ils ont reconnu enfuite, par les analyfes
qui ont été faites , que l'on s'étoit trompé ;
& l'on en a fait l'aveu.L'on convient aujourd'hui ,
qu'il n'y en a point. Que répondre à cela ?
L'on fe retourne. L'on veut prétendre que
puifqu'il n'y a plus de fublimé corrofif, le reméde
doit être infuffifant , & ne doit pas avoir plus
de vertu que les panacées ordinaires . Je cite
soo Soldats guéris . Vous faites , Meffieurs , tous
les jours , des cures qui vous étonnent ; vous convenez
prèlque généralement que mon reméde
258 MERCURE DE FRANCE.
vous a réuſſi ſur des malades ; que les frictions
n'avoient pû guérir : Eſt- ce là de l'inſuffiſance ?
Sont - ce des menfonges de votre part ? Jugeż
vous-mêmes , Meffieurs , de la valeur des imputations
de mes Adverfaires.
J'ai l'honneur d'être , &c.
KEYSER.
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Résumé : LETTRE de M. Keyser, à Messieurs ses Corespondans, tant dans les principales Villes du Royaume, que chez l'étranger.
M. Keyfer écrit à ses correspondants en France et à l'étranger pour les remercier des informations sur les cures effectuées et des copies des lettres envoyées à M. A... Le maréchal de Biron a transmis ces lettres et détails à M. Keyfer. Ce dernier informe ses correspondants qu'il a envoyé divers paquets contenant ses réponses aux accusations de l'auteur du Traité des tumeurs et ulcères, incluant une dissertation épistolaire au maréchal de Biron. Il espère que ses arguments et ceux de son adversaire seront jugés favorablement. M. Keyfer demande à ses correspondants de diffuser ses écrits pour contrer les rumeurs malveillantes du Traité des tumeurs. Il souligne que son hôpital, existant depuis quatre ans, a guéri cinq cents soldats sans incident, et que les capitaines continuent d'y envoyer leurs malades, prouvant ainsi l'efficacité de son remède. Il aborde les attaques contre les certificats authentiques publiés dans les Mercures et déposés auprès du maréchal de Biron, niés par ses adversaires malgré leur authenticité. Initialement, ceux-ci avaient affirmé que son remède contenait du sublimé corrosif, mais ont reconnu leur erreur après analyse. M. Keyfer réfute l'argument selon lequel l'absence de sublimé corrosif rendrait son remède insuffisant, en citant les nombreux soldats guéris et les témoignages des correspondants. Il invite le public à juger de la valeur des accusations de ses adversaires.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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