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1
p. 916-919
IDILLE HÉROIQUE SUR LA NAISSANCE DE MONSEIGNEUR LE DAUPHIN.
Début :
Le Ciel est propice à vos voeux, [...]
Mots clefs :
Dauphin, Amour, Divin, Auteur
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texteReconnaissance textuelle : IDILLE HÉROIQUE SUR LA NAISSANCE DE MONSEIGNEUR LE DAUPHIN.
IDILLE HEROIQUE
SUR LA NAISSANCE
DE MONSEIGNEUR
LE DAUPHIN.
LE Ciel eft propice à vos voeux ,
Peuples , chantez ce jour qui vous rend tous heu
reux.
Le
MAY . 1730 .
917
Le Ciel eft propice à nos voeux ;
Chantons , chantons ce jour qui nous rend tous
heureux.
Quel plaifir pour nos coeurs ! quel bonheur
la France !
Nous voyons paroître enfin
L'objet de notre eſperance.
Quel plaifir pour nos coeurs ! quel bonheur
la France+
pour
pour
Ce jour , cet heureux jour a vû naître un Dauphin
.
Que tout fur la terre & fur l'onde.
Seconde les tranſports de nos coeurs amoureux ;'
C'eſt le don le plus précieux
Que les Dieux pouvoient faire au monde.
Le Ciel eft propice à nos voeux
Cantons , chantons ce jour qui nous rend tous
heureux.
Déja nous avions vû l'Aurore
De ce grand jour que celebrent nos airs.
Trois Aftres nouveau-nés avoient à l'Univers
Annoncé le Soleil que nous voyons éclore.
Le Ciel eft propice &c .
Mais d'où naît cet éclat nouveau ?
Quel Enfant les Jeux & les Graces
Courent en foule fur fes traces ,
D EtBE
918 MERCURE DE FRANCE
Et volent autour du Berceau,
La chafte Lucine
Vante fes attraits
Et ne vit jamais
Plus belle origine ;
Amour aujourd'hui
Paroît feul en peine ,
Et craint qu'on ne prenne
Cet enfant pour lui.
Croiffez , cher Rejetton du plus puiffant des Rois,
Et puifqu'Amour déja porte envie à vos charmes
Puiffe à fon tour le Dieu des Armes
Etre jaloux de vos exploits !
Que dans l'un & l'autre Hemiſphere
On vante vos faits inoüis ,
Que le fils imite le pere ,
s ;
Que le pere ne foit égalé que du fils.
Mais où fuis-je ? O Cicl ! puis - je croire
Le fpectacle enchanteur qui frappe mes eſprits ?
Le Temple du Deftin s'ouvre à mes yeux furpris;
Du Dauphin , à l'envi , tout m'annonce la gloire,
Je vois , je vois déja les neuf fçavantes Soeurs
Lui prodiguer leurs plus cheres faveurs :
Tout le Ciel pour lui s'intereffe ;
Jupiter le foûtient ; Mars au combat l'inftruit ;
Minerve dans fon coeur vient verfer la ſageſſe ,
Et le Dieu même du Permeffe
Se plaît à former fon efprit.
Qu'il
MAY.
1730 .
919
Qu'il fera grand ; que fon aimable Empire
Sera cheri de l'Univers ;
Tous les jours lui verront produire
Mille prodiges divers.
Eh ! ne feroit- il pas lui-même
Un prodige étonnant pour nos regards ſurpris ;
Si formé du fang de Louis ,
Tout ne retentiffoit de fa gloire fuprême ?
Et
Qu'il vive donc pour remplir fes deſtins
Qu'il apporte en tous lieux la joye & l'abondance
que ſemblable au Roi dont il a pris naiſſance
Il ſoit un jour l'arbitre & l'amour des humains.
Qu'il vive pour remplir ſes glorieux deſtins !
O vous , divin Auteur du bien de la Patrie ,
Arbitre fouverain de la Terre & des Cieux ,
Pouviez-vous récompenfer mieux
Les vertus de LOUIS & celles de MARIE ?
O vous , divin Auteur du bien de la Patrie ,
Ne ceffez de verſer ſur Louis & Marie
Vos bienfaits les plus précieux ;
Rendez l'Epouſe heureuſe & l'Epoux glorieux. }
O vous , divin Auteur du bien de la Patrie ,
Pourfuivez , rempliffez nos voeux ;
Qu'ils vivent feulement , l'Univers eſt heureux.
Par M. l'Abbé Portes , de
Montpellier.
SUR LA NAISSANCE
DE MONSEIGNEUR
LE DAUPHIN.
LE Ciel eft propice à vos voeux ,
Peuples , chantez ce jour qui vous rend tous heu
reux.
Le
MAY . 1730 .
917
Le Ciel eft propice à nos voeux ;
Chantons , chantons ce jour qui nous rend tous
heureux.
Quel plaifir pour nos coeurs ! quel bonheur
la France !
Nous voyons paroître enfin
L'objet de notre eſperance.
Quel plaifir pour nos coeurs ! quel bonheur
la France+
pour
pour
Ce jour , cet heureux jour a vû naître un Dauphin
.
Que tout fur la terre & fur l'onde.
Seconde les tranſports de nos coeurs amoureux ;'
C'eſt le don le plus précieux
Que les Dieux pouvoient faire au monde.
Le Ciel eft propice à nos voeux
Cantons , chantons ce jour qui nous rend tous
heureux.
Déja nous avions vû l'Aurore
De ce grand jour que celebrent nos airs.
Trois Aftres nouveau-nés avoient à l'Univers
Annoncé le Soleil que nous voyons éclore.
Le Ciel eft propice &c .
Mais d'où naît cet éclat nouveau ?
Quel Enfant les Jeux & les Graces
Courent en foule fur fes traces ,
D EtBE
918 MERCURE DE FRANCE
Et volent autour du Berceau,
La chafte Lucine
Vante fes attraits
Et ne vit jamais
Plus belle origine ;
Amour aujourd'hui
Paroît feul en peine ,
Et craint qu'on ne prenne
Cet enfant pour lui.
Croiffez , cher Rejetton du plus puiffant des Rois,
Et puifqu'Amour déja porte envie à vos charmes
Puiffe à fon tour le Dieu des Armes
Etre jaloux de vos exploits !
Que dans l'un & l'autre Hemiſphere
On vante vos faits inoüis ,
Que le fils imite le pere ,
s ;
Que le pere ne foit égalé que du fils.
Mais où fuis-je ? O Cicl ! puis - je croire
Le fpectacle enchanteur qui frappe mes eſprits ?
Le Temple du Deftin s'ouvre à mes yeux furpris;
Du Dauphin , à l'envi , tout m'annonce la gloire,
Je vois , je vois déja les neuf fçavantes Soeurs
Lui prodiguer leurs plus cheres faveurs :
Tout le Ciel pour lui s'intereffe ;
Jupiter le foûtient ; Mars au combat l'inftruit ;
Minerve dans fon coeur vient verfer la ſageſſe ,
Et le Dieu même du Permeffe
Se plaît à former fon efprit.
Qu'il
MAY.
1730 .
919
Qu'il fera grand ; que fon aimable Empire
Sera cheri de l'Univers ;
Tous les jours lui verront produire
Mille prodiges divers.
Eh ! ne feroit- il pas lui-même
Un prodige étonnant pour nos regards ſurpris ;
Si formé du fang de Louis ,
Tout ne retentiffoit de fa gloire fuprême ?
Et
Qu'il vive donc pour remplir fes deſtins
Qu'il apporte en tous lieux la joye & l'abondance
que ſemblable au Roi dont il a pris naiſſance
Il ſoit un jour l'arbitre & l'amour des humains.
Qu'il vive pour remplir ſes glorieux deſtins !
O vous , divin Auteur du bien de la Patrie ,
Arbitre fouverain de la Terre & des Cieux ,
Pouviez-vous récompenfer mieux
Les vertus de LOUIS & celles de MARIE ?
O vous , divin Auteur du bien de la Patrie ,
Ne ceffez de verſer ſur Louis & Marie
Vos bienfaits les plus précieux ;
Rendez l'Epouſe heureuſe & l'Epoux glorieux. }
O vous , divin Auteur du bien de la Patrie ,
Pourfuivez , rempliffez nos voeux ;
Qu'ils vivent feulement , l'Univers eſt heureux.
Par M. l'Abbé Portes , de
Montpellier.
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Résumé : IDILLE HÉROIQUE SUR LA NAISSANCE DE MONSEIGNEUR LE DAUPHIN.
Le texte 'Idylle héroïque' célèbre la naissance du Dauphin en mai 1730, suscitant joie et bonheur parmi les peuples français. Le Dauphin est présenté comme un don divin, apportant espoir et félicité. Trois astres annoncent cette naissance, symbolisant l'aube d'un grand jour. La naissance est entourée de grâce et de beauté, avec des figures allégoriques comme les Jeux, les Grâces et Lucine vantant ses attraits. Amour lui-même est jaloux de ses charmes. Le poème prédit une vie glorieuse pour le Dauphin, soutenu par les dieux et destiné à accomplir des exploits remarquables. Il souhaite que le Dauphin imite son père et apporte joie et abondance à l'univers. Le texte se termine par une prière à l'Auteur divin pour bénir Louis et Marie, les parents du Dauphin, et pour que l'univers soit heureux grâce à leur existence.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2
p. 2112-2117
LE PROGRÈS DE LA TRAGÉDIE, Sous le Régne de Louis le Grand. ODE.
Début :
Vois-tu, divine Melpomene, [...]
Mots clefs :
Prière, Louis le Grand, Dieu, Tragédie, Progrès, Scène, Siècle, Gloire
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texteReconnaissance textuelle : LE PROGRÈS DE LA TRAGÉDIE, Sous le Régne de Louis le Grand. ODE.
LE PROGRE'S
DE LA TRAGEDIE,
V
Sous le Regne de Louis le Grand.
O D E.
Oiś-tu , divine Melpomene
Cette foule de Spectateurs ?
C'est toi qui venant sur la Scene
En fais autant d'admirateurs :
Pleins d'un trouble qui les enchante
Saisis d'une terreur charmante ,
Touchés de tes tristes soupirs ;
Leurs cœurs partagent tes allarmes ;
Et verser avec toi des larmes
Est le plus doux de leurs plaisirs.-
>
Rappelle ces jours pleins de gloire ,
Où le plus grand de tous nos Rois ,
Suivi par tout de la victoire
Faisoit par tout suivre ses loix ;
Où seul , de l'Europe étonnée ,
Dissipant la Ligue effrennée 2
Vaing
OCTOBRE. 1732. 211
Vainqueur de cent Peuples divers ,
LOUIS faisoit par sa prudence ,
Et les délices de la France ,
Et la terreur de l'Univers.
O qu'avant ce Régne héroïque ,
Tu brillois peu dans nos Etats ?
Envain sur la Scene Tragique ,
Eut-on cherché de vrais appas.
Quel amas de pointes frivoles !
Quel cahos de gaines paroles !
Que de sang versé quelle horreur !
Fades Sujets , Heros vulgaires ,
Sans art , sans choix , sans caractere ,
Que dis-je , souvent sans pudeur.
Mais Ciel ! est ce erreur ou miracle &
La Scene change ; ô doux momens !
Je vois à ce grossier spectacle
Succeder mille enchantemens.
Déja les passions émûës
Les sources du beau reconnuës ,
Tout frappe mes yeux éblouis.
Fuyez loin , ignorance vaine ,
Triomphez, raison souveraine ,
C'est le siécle du Grand Lo U I S.
Siécle
2114 MERCURE DE FRANCE
Siécle heureux , où les doctes Fées
Admirant ses nobles travaux ,
Dressent chaque jour des Trophées ,
Ala vertu de ce Heros.
Où sur ses Conquêtes rapides ,
Nos Sophocles nos Euripides ,
Forment leurs plus pompeux Concerts,
Plus animés dans leurs ouvrages ,
Par l'espoir d'avoir ses suffrages ,
Que par le feu du Dieu des Vers.
Oui , grand Roi , de leurs doctes veilles;
Tu fus toujours l'objet flateur ;
Les Racines et les Corneilles ,
A ta gloire doivent la leur..
Jamais leur Muse dramatique
Ne nous eut du vrai pathetique ,
Fait sentir toutes les beautés ,
Si dans leurs immortelles rimes ,
On n'eut vù tes vertus sublimes ,
Briller sous des noms empruntés,
Et toi jadis deshonorée ,
Dans plus d'un spectacle indécent ,
Goute enfin, Probité sacrée ,
Le plaisir le plus ravissant
Voi l'utile joint à l'aimable ,
Le merveilleux au vraisemblable,
Le
OCTOBRE. 1732. 2115
Le simple et le grand tour à tour
Voi même , ô merveille étonnante
Voi la sagesse triomphante ,
Eclater jusques dans l'Amour.
Louerai-je ici cette élegance
Qui brille dans l'expression è
Décrirai-je la véhemence
Qui régne dans la passion ?
Rappellerai-je ces figures >
Ces beaux traits , ces vives peintures
Qui charment si bien mes ennuis
Toujours sûr de m'y reconnoître
Peint tantôt tel que je dois être ,
Et tantôt peint tel que je suis,
[ Ah ! que dans mon ame attendrie ,
J'éprouve un doux ravissement !
Polieucte , Esther , Athalie ,
Que vous m'instruisés noblement !
Que je t'adinire vieil Horace !
Cinna , que je plains ta disgrace !
Que ta candeur me plaît , Burrhus !
Ainsi , par un sage artifice ,
Ou fut le Théatre du vice
S'ouvre l'Ecole des vertus.
2.
Poursui,
2116 MERCURE DE FRANCE
Poursui , trop aimable Déesse ,
Et pour avancer tes progrès ,
Hâte-toi de former sans cesse
Sur Louis les plus beaux Portraits.
Quel vaste champ , quelle abondance !
Un Prince , l'amour de la France ,
L'Arbitre et la gloire des Rois ,
Aussi cher par la paix qu'il donne ,
Que celui dont il tient le Trône ,
Fut redouté par ses exploits..
Quod si me lyricis , &c. Hor..
PRIERE POUR LE ROI.
SEigneur , écoutez nos prieres
Voulez-vous nous combler de vos dons les plus
beaux ?
Daignés sur ce jeune Heros ,
Verser vos faveurs les plus cheres !'
Dans des Princes digne de lui ,
Il se voit déja reproduire :
Poursuivés , ô mon Dieu ! soyez toujours
l'appui ,
Et du Monarque et de l'Empire ,
Nous ne demandons pas qu'au gré de sa va- leur ,
Un jour de ses hauts faits il remplisse le monde ;
Qu'il
OCTOBRE. 1732 2117
Qu'il vive seulement ; sa sagesse profonde
Nous répond de sa gloire et de notre bon heur.
?
Par M. l'Abbé Portes Chanoine du
Chapitre Royal de S. Louis , à la Fere.
DE LA TRAGEDIE,
V
Sous le Regne de Louis le Grand.
O D E.
Oiś-tu , divine Melpomene
Cette foule de Spectateurs ?
C'est toi qui venant sur la Scene
En fais autant d'admirateurs :
Pleins d'un trouble qui les enchante
Saisis d'une terreur charmante ,
Touchés de tes tristes soupirs ;
Leurs cœurs partagent tes allarmes ;
Et verser avec toi des larmes
Est le plus doux de leurs plaisirs.-
>
Rappelle ces jours pleins de gloire ,
Où le plus grand de tous nos Rois ,
Suivi par tout de la victoire
Faisoit par tout suivre ses loix ;
Où seul , de l'Europe étonnée ,
Dissipant la Ligue effrennée 2
Vaing
OCTOBRE. 1732. 211
Vainqueur de cent Peuples divers ,
LOUIS faisoit par sa prudence ,
Et les délices de la France ,
Et la terreur de l'Univers.
O qu'avant ce Régne héroïque ,
Tu brillois peu dans nos Etats ?
Envain sur la Scene Tragique ,
Eut-on cherché de vrais appas.
Quel amas de pointes frivoles !
Quel cahos de gaines paroles !
Que de sang versé quelle horreur !
Fades Sujets , Heros vulgaires ,
Sans art , sans choix , sans caractere ,
Que dis-je , souvent sans pudeur.
Mais Ciel ! est ce erreur ou miracle &
La Scene change ; ô doux momens !
Je vois à ce grossier spectacle
Succeder mille enchantemens.
Déja les passions émûës
Les sources du beau reconnuës ,
Tout frappe mes yeux éblouis.
Fuyez loin , ignorance vaine ,
Triomphez, raison souveraine ,
C'est le siécle du Grand Lo U I S.
Siécle
2114 MERCURE DE FRANCE
Siécle heureux , où les doctes Fées
Admirant ses nobles travaux ,
Dressent chaque jour des Trophées ,
Ala vertu de ce Heros.
Où sur ses Conquêtes rapides ,
Nos Sophocles nos Euripides ,
Forment leurs plus pompeux Concerts,
Plus animés dans leurs ouvrages ,
Par l'espoir d'avoir ses suffrages ,
Que par le feu du Dieu des Vers.
Oui , grand Roi , de leurs doctes veilles;
Tu fus toujours l'objet flateur ;
Les Racines et les Corneilles ,
A ta gloire doivent la leur..
Jamais leur Muse dramatique
Ne nous eut du vrai pathetique ,
Fait sentir toutes les beautés ,
Si dans leurs immortelles rimes ,
On n'eut vù tes vertus sublimes ,
Briller sous des noms empruntés,
Et toi jadis deshonorée ,
Dans plus d'un spectacle indécent ,
Goute enfin, Probité sacrée ,
Le plaisir le plus ravissant
Voi l'utile joint à l'aimable ,
Le merveilleux au vraisemblable,
Le
OCTOBRE. 1732. 2115
Le simple et le grand tour à tour
Voi même , ô merveille étonnante
Voi la sagesse triomphante ,
Eclater jusques dans l'Amour.
Louerai-je ici cette élegance
Qui brille dans l'expression è
Décrirai-je la véhemence
Qui régne dans la passion ?
Rappellerai-je ces figures >
Ces beaux traits , ces vives peintures
Qui charment si bien mes ennuis
Toujours sûr de m'y reconnoître
Peint tantôt tel que je dois être ,
Et tantôt peint tel que je suis,
[ Ah ! que dans mon ame attendrie ,
J'éprouve un doux ravissement !
Polieucte , Esther , Athalie ,
Que vous m'instruisés noblement !
Que je t'adinire vieil Horace !
Cinna , que je plains ta disgrace !
Que ta candeur me plaît , Burrhus !
Ainsi , par un sage artifice ,
Ou fut le Théatre du vice
S'ouvre l'Ecole des vertus.
2.
Poursui,
2116 MERCURE DE FRANCE
Poursui , trop aimable Déesse ,
Et pour avancer tes progrès ,
Hâte-toi de former sans cesse
Sur Louis les plus beaux Portraits.
Quel vaste champ , quelle abondance !
Un Prince , l'amour de la France ,
L'Arbitre et la gloire des Rois ,
Aussi cher par la paix qu'il donne ,
Que celui dont il tient le Trône ,
Fut redouté par ses exploits..
Quod si me lyricis , &c. Hor..
PRIERE POUR LE ROI.
SEigneur , écoutez nos prieres
Voulez-vous nous combler de vos dons les plus
beaux ?
Daignés sur ce jeune Heros ,
Verser vos faveurs les plus cheres !'
Dans des Princes digne de lui ,
Il se voit déja reproduire :
Poursuivés , ô mon Dieu ! soyez toujours
l'appui ,
Et du Monarque et de l'Empire ,
Nous ne demandons pas qu'au gré de sa va- leur ,
Un jour de ses hauts faits il remplisse le monde ;
Qu'il
OCTOBRE. 1732 2117
Qu'il vive seulement ; sa sagesse profonde
Nous répond de sa gloire et de notre bon heur.
?
Par M. l'Abbé Portes Chanoine du
Chapitre Royal de S. Louis , à la Fere.
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Résumé : LE PROGRÈS DE LA TRAGÉDIE, Sous le Régne de Louis le Grand. ODE.
Le poème célèbre le règne de Louis XIV et son influence sur le théâtre tragique. Il commence par une invocation à Melpomène, la muse de la tragédie, qui enchante et émeut les spectateurs. Le texte évoque ensuite les jours glorieux du règne de Louis XIV, où le roi, victorieux et sage, imposait ses lois et inspirait la terreur et l'admiration en Europe. Avant son règne, le théâtre français était marqué par des sujets frivoles, des personnages vulgaires et un manque d'art. Sous Louis XIV, le théâtre connaît une transformation profonde, devenant un reflet des passions humaines et des vertus héroïques. Les dramaturges comme Racine et Corneille trouvent leur inspiration dans les vertus du roi, qui brillent à travers leurs œuvres. Le théâtre devient alors une école de vertus, où des pièces comme 'Polyeucte', 'Esther', 'Athalie', 'Cinna' et 'Horace' instruisent et émouviennent les spectateurs. Le poème se conclut par une prière pour le roi, souhaitant sa longévité et sa sagesse pour le bien de la France et de l'empire.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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