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1
p. 2624-2628
LETTRE écrite aux Auteurs du Mercure, au sujet des anciens Réglemens sur les habits & sur la dépense de bouche, dont il est fait mention dans le Mercure de Septembre 1730.
Début :
Le Public doit vous sçavoir gré, Messieurs, de ce qu'à l'occasion des [...]
Mots clefs :
Règlement, Henri II, Charles IX, Luxe, Habits, Roi
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texteReconnaissance textuelle : LETTRE écrite aux Auteurs du Mercure, au sujet des anciens Réglemens sur les habits & sur la dépense de bouche, dont il est fait mention dans le Mercure de Septembre 1730.
LETTRE écrite aux Auteurs du Mercure
, au fujet des anciens Réglemens fur
les habits & fur la dépense de bouche
dont il eft fait mention dans le Mercure
de Septembre 1730,
E Public doit vous fçavoir gré
Meffieurs , de ce qu'à l'occafion des
modes actuellement en ufage dans les
habillemens , vous lui faites part des Reglemens
quefirent autrefois les Rois Henri
II. & Charles IX. pour reprimer le
luxe qui regnoit de leur tems , & pour
empêcher que les conditions & differens
I. Vol,
Etats
DECEMBRE. 1736. 2623
Etats ne fuflent confondus ; ce font des
Ordonnances qui ne fçauroient être trop
connues dans notre fiecle. En paffant
yous déclarez affez votre fentiment fur
les paniers des Dames , & vous l'aviez
déja fait en 1728. mais le petit coup que
vous leur donnez ne fera jamais capable
de les faire tomber . Il en fera comme de
ces eaux qui s'enflent à mesure qu'on les
frappe peut-être auffi qu'à force de s'enfler
il leur arrivera la même choſe qu'à
la Grenouille de la Fable ; il n'en faut
pas tout à fait defefperer.
On voit une infinité d'anciennes repréfentations
de Dames & de Demoiselles
aux vitrages des Eglifes & dans les Tapifferies
gothiques de deux à trois censt
ans ; mais je ne crois pas qu'il s'y en tronve
aucune habillée de la maniere dont eft
celle que vous avez fait graver . Une chofe
qui doit embaraffer ceux qui écrivent
en Latin l'Hiftoire des François & de
leurs ufages , eft le terme qu'ils employeront
pour fignifier cette forte d'habillement.
En vain le chercheroient- ils dans
les Ecrivains du fiecle d'Augufte. Je le
leur donne même à choisir parmi les quatre
cent mots ou environ que le Gloffaire
de la moyenne & bafle Latinité
rapporte à l'article de re veftiaria ; on
croit quelquefois avoir trouvé le mot
D iij fpe- 1. Vol
2626 MERCURE DE FRANCE
Specifique , & lorfque l'on a recours au
paffage d'où il eft tiré , on découvre que
ce qu'on prenoit pour un habit de femme
eft un habit d'homme . C'est ce que
j'ai reconnu au mot jupa qui m'avoit
frappé. En effet plufieurs perfonnes foutiennent
que les habits des hommes ont
été autrefois bien plus variés , plus amples
& plus fuperbes qu'ils ne font communément
, & que le luxe n'eft refté que
dans ceux des femmes. Permettez encore
M M. qu'à l'occafion de ce Catalogue
des anciens habits je vous dife ce qui m'eft
venu en penſée ; il ne feroit peut - être
pas inutile qu'à mesure que vous ferez
préfent au Public d'une nouvelle Eftampe
des modes courantes , quelqu'un d'entre
vous y ajoutât,pour la fatisfaction de ceux
qui font plus curieux des chofes paffées
que des prefentes , un petit éclairciffement
fur ces anciens habillemens ; la matiere
pourroit quelquefois réjouir les efprits
les plus mélancoliques . Pour moi ,
qui ne fuis pas moins curieux de connoître
les Reglemens qui ont été faits
pour moderer la dépenfe de la table que
ceux qui répriment le luxe des habits ou
qui en aboliffent certaines formes , je
fouhaiterois auffi très fort en voir une
compilation imprimée au bout de notre
Apicius François , ce feroit là fa place
I. Vol. naturelle
DECEMBRE . 1730. 2627
naturelle ; vous comprenez de quel Livre
je veux parler. Ce qui a irrité ma curio
fité fur cet article c'eft la lecture que je
viens de faire par hazard d'une Ordonnance
du Roi Philippe le Hardi de l'an
279. émanée à Paris dans fon Lit de
Juſtice , & rapportée en ces termes par
la Chronique de Rouen donnée par le
Pere Labbe : Statutum fuit in Parlamento
Parifiis à Domino Rege Philippo , & ejus
Baronibus , quod nullus poffit dare in fuo
convivio cum potagio præter duo fercula cum
quodam interferculo : & fuit poena appofita
contra omnes fuper hoc delinquentes. Voilà
un Reglement pour tous les Sujets du
Roi , défenſe d'avoir avec le potage au
delà de deux plats , avec un plat d'entremets.
La même défenſe fut réïterée
aux Gens d'Eglife dans un Concile de
Rheims au bout de quelques années ,
encore n'y eft il point fait mention d'entremets
: Statuimus , dit le Canon 5. de
ce Concile tenu en 1304. ut omnes &fingala
perfona Ecclefiaftica Remenfis Provin
cia in fingulis conviviis fint contente potagio
& duobus ferculis , nifi magnitudo perfonarumfupervenientium
aliud requirat. J'ai
traduit le mot ferculum par celui de plat ,
& je ne crois pas qu'on puiffe l'entendre
autrement , parceque s'il falloit rendre
mot par celui de fervice , le Roi ni le
I. Vol. D iiij Conr
2628 MERCURE DE FRANCE
Concile n'auroient pas impofé une grande
mortification en ordonnant de fe contenter
de trois fervices dans chaque repas,
puifqu'à chacun des trois fervices on peut
mettre cinq , fix , dix , douze , quinze
& vingt plats differens. Je fuis & c.
**
V
LA
Ce 13. Novembre 1730.
, au fujet des anciens Réglemens fur
les habits & fur la dépense de bouche
dont il eft fait mention dans le Mercure
de Septembre 1730,
E Public doit vous fçavoir gré
Meffieurs , de ce qu'à l'occafion des
modes actuellement en ufage dans les
habillemens , vous lui faites part des Reglemens
quefirent autrefois les Rois Henri
II. & Charles IX. pour reprimer le
luxe qui regnoit de leur tems , & pour
empêcher que les conditions & differens
I. Vol,
Etats
DECEMBRE. 1736. 2623
Etats ne fuflent confondus ; ce font des
Ordonnances qui ne fçauroient être trop
connues dans notre fiecle. En paffant
yous déclarez affez votre fentiment fur
les paniers des Dames , & vous l'aviez
déja fait en 1728. mais le petit coup que
vous leur donnez ne fera jamais capable
de les faire tomber . Il en fera comme de
ces eaux qui s'enflent à mesure qu'on les
frappe peut-être auffi qu'à force de s'enfler
il leur arrivera la même choſe qu'à
la Grenouille de la Fable ; il n'en faut
pas tout à fait defefperer.
On voit une infinité d'anciennes repréfentations
de Dames & de Demoiselles
aux vitrages des Eglifes & dans les Tapifferies
gothiques de deux à trois censt
ans ; mais je ne crois pas qu'il s'y en tronve
aucune habillée de la maniere dont eft
celle que vous avez fait graver . Une chofe
qui doit embaraffer ceux qui écrivent
en Latin l'Hiftoire des François & de
leurs ufages , eft le terme qu'ils employeront
pour fignifier cette forte d'habillement.
En vain le chercheroient- ils dans
les Ecrivains du fiecle d'Augufte. Je le
leur donne même à choisir parmi les quatre
cent mots ou environ que le Gloffaire
de la moyenne & bafle Latinité
rapporte à l'article de re veftiaria ; on
croit quelquefois avoir trouvé le mot
D iij fpe- 1. Vol
2626 MERCURE DE FRANCE
Specifique , & lorfque l'on a recours au
paffage d'où il eft tiré , on découvre que
ce qu'on prenoit pour un habit de femme
eft un habit d'homme . C'est ce que
j'ai reconnu au mot jupa qui m'avoit
frappé. En effet plufieurs perfonnes foutiennent
que les habits des hommes ont
été autrefois bien plus variés , plus amples
& plus fuperbes qu'ils ne font communément
, & que le luxe n'eft refté que
dans ceux des femmes. Permettez encore
M M. qu'à l'occafion de ce Catalogue
des anciens habits je vous dife ce qui m'eft
venu en penſée ; il ne feroit peut - être
pas inutile qu'à mesure que vous ferez
préfent au Public d'une nouvelle Eftampe
des modes courantes , quelqu'un d'entre
vous y ajoutât,pour la fatisfaction de ceux
qui font plus curieux des chofes paffées
que des prefentes , un petit éclairciffement
fur ces anciens habillemens ; la matiere
pourroit quelquefois réjouir les efprits
les plus mélancoliques . Pour moi ,
qui ne fuis pas moins curieux de connoître
les Reglemens qui ont été faits
pour moderer la dépenfe de la table que
ceux qui répriment le luxe des habits ou
qui en aboliffent certaines formes , je
fouhaiterois auffi très fort en voir une
compilation imprimée au bout de notre
Apicius François , ce feroit là fa place
I. Vol. naturelle
DECEMBRE . 1730. 2627
naturelle ; vous comprenez de quel Livre
je veux parler. Ce qui a irrité ma curio
fité fur cet article c'eft la lecture que je
viens de faire par hazard d'une Ordonnance
du Roi Philippe le Hardi de l'an
279. émanée à Paris dans fon Lit de
Juſtice , & rapportée en ces termes par
la Chronique de Rouen donnée par le
Pere Labbe : Statutum fuit in Parlamento
Parifiis à Domino Rege Philippo , & ejus
Baronibus , quod nullus poffit dare in fuo
convivio cum potagio præter duo fercula cum
quodam interferculo : & fuit poena appofita
contra omnes fuper hoc delinquentes. Voilà
un Reglement pour tous les Sujets du
Roi , défenſe d'avoir avec le potage au
delà de deux plats , avec un plat d'entremets.
La même défenſe fut réïterée
aux Gens d'Eglife dans un Concile de
Rheims au bout de quelques années ,
encore n'y eft il point fait mention d'entremets
: Statuimus , dit le Canon 5. de
ce Concile tenu en 1304. ut omnes &fingala
perfona Ecclefiaftica Remenfis Provin
cia in fingulis conviviis fint contente potagio
& duobus ferculis , nifi magnitudo perfonarumfupervenientium
aliud requirat. J'ai
traduit le mot ferculum par celui de plat ,
& je ne crois pas qu'on puiffe l'entendre
autrement , parceque s'il falloit rendre
mot par celui de fervice , le Roi ni le
I. Vol. D iiij Conr
2628 MERCURE DE FRANCE
Concile n'auroient pas impofé une grande
mortification en ordonnant de fe contenter
de trois fervices dans chaque repas,
puifqu'à chacun des trois fervices on peut
mettre cinq , fix , dix , douze , quinze
& vingt plats differens. Je fuis & c.
**
V
LA
Ce 13. Novembre 1730.
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Résumé : LETTRE écrite aux Auteurs du Mercure, au sujet des anciens Réglemens sur les habits & sur la dépense de bouche, dont il est fait mention dans le Mercure de Septembre 1730.
Dans une lettre datée de décembre 1736, adressée aux auteurs du Mercure, l'auteur exprime sa gratitude pour la publication des anciens règlements des rois Henri II et Charles IX, visant à réprimer le luxe vestimentaire et à maintenir la distinction entre les classes sociales. L'auteur commente les paniers portés par les dames, estimant que les critiques ne suffiront pas à les faire disparaître. Il mentionne des représentations anciennes de femmes dans les vitraux et les tapisseries, soulignant la difficulté de trouver un terme latin approprié pour décrire les habits modernes des femmes. L'auteur observe que les habits masculins étaient autrefois plus variés et luxueux. Il suggère aux auteurs du Mercure d'enrichir leurs publications en ajoutant des éclaircissements sur les anciens habits. Il manifeste également un intérêt pour les règlements concernant la dépense de bouche, citant une ordonnance de Philippe le Hardi en 1279 qui limitait les plats servis lors des repas. Une défense similaire fut réitérée lors d'un concile de Reims en 1304 pour les personnes ecclésiastiques. L'auteur traduit le terme 'ferculum' par 'plat' et estime que cette restriction n'imposait pas une grande mortification.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2
p. 2427-2435
Monumens de la Monarchie Françoise &c. [titre d'après la table]
Début :
MONUMENS DE LA MONARCHIE FRANCOISE, &c. Par le R. P. Dom Bernard de [...]
Mots clefs :
Charles IX, Henri IV, Henri II, France, Roi, Huguenots, Duc de Guise, Spectacles, Guerre, Reine
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Monumens de la Monarchie Françoise &c. [titre d'après la table]
MONUMENS DE LA MONARCHIE FRANÇOISE
, &c. Par le R. P. Dom Bernard de
Montfaucon , tom . 5. fol. chez Giffart et
J. Michel Gandoüin , 1733 .
Ce cinquième et dernier tome comprend
les Regnes d'Henry II. de François
II . de Charles IX . d'Henry III . et
d'Henry IV .
On ne vit jamais'de si grands spectacles
aux Entrées des Rois que sous Henry II.
Lyon se signala à la venue du Roy et de
la Reine , par un Palais superbe , construit
sur la Riviere dans de grands Bâteaux
; Rouen par des Chars où étoient
attellées des Licornes ; par des Elephans
qui portoient sur leurs dos des Tours
pleines de Seigneurs et de Dames. L'in
dustrie avoit ainsi métamorphosé des
Chevaux en ces Animaux presque inconnus
dans nos Climats. Mais ces grands
Spectacles furent comme effacez par ce
qu'on appella le Triomphe de la Riviere:
Dans ce tems où le beau Pont de Pierre
subsistoit encore à Rouen , on vit la Seine
converte de Divinités Marines . Neptune
alloit avec pompe dans son Char
sur les Eaux de la Riviere . Les Naïades
et les Néréïdes flottoient sur des Tritons
´et des Monstres Marins .
Paris se distingua aussi par des Repré-
E ij
sen1448
MERCURE DE FRANCE
sentations magnifiques ; mais on n'a pû
trouver que ccs Arcades superbes , faites
à l'endroit le plus large de la rue S. Antoine
, sur lesquelles on avoit élevé de
grands Appartements richement meublez ,
dignes de la Majesté Royale. Tout cela
se voit représenté dans ce volume , tiré
d'Estampes gravées dans le tems même.
La Guerre qui survint causa d'autres
spectacles , qui attirerent l'attention de
toute l'Europe, Henri II. d'intelligence
avec plusieurs Princes Allemans se saisit
de Mets , Toul et Verdun , l'Empereur
Charles - Quint vint avec une Armée
formidable assieger Mets , qui fut si bien
deffendu par le Duc de Guise, secondé des
plus braves de la Nation , qu'après un
long Siége Charles- Quint fut obligé de
se retirer avec une grande perte de ses
gens. Henri II, remporta encore un avantage
considerable à Renti sur l'Armée de
l'Empereur ; la victoire auroit été complette
si le Connêtable fut venu assez à
tems.
Une tréve de cinq ans mal-à- propos
rompuë , fut cause de bien des malheurs :
et la perte de la Bataille de S. Quentin
mit la France en grand péril . Mais le Duc
de Guise revenu d'Italie , rétablit les
choses et la Paix se fit ensuite. Elle fut
très
NOVEMBRE. 1733. 2.4.29
12
,
très-désavantageuse à la France selon
la plupart des Historiens , fondez sur
ce qu'on rendit une centaine de places
aux Ennemis. Mais le P. de Montfaucon
prouve que ce grand nombre de places ,
presque toutes , ou dans le Piémont , ou
dans l'Isle de Corse , furent renduës au
grand bonheur de la France : cela mit fin
aux Guerres d'Italie , cause des malheurs
arrivez au Royaume pendant quatre Regnes.
Par cette Paix Henri fut maintenu
dans la possession de Mets , Toul , Verdun
et de Calais , Places qu'il avoit conquises
et qui étoient fort à sa bienséance,
On passe legerement sur ce qui suit , et
sur le Tournois où Henri II. fut blessé
à mort. On le voit ici dans son lit mourant
, d'après une Estampe gravée dans
ce même tems.
Le Regne de François II. qui fut fort
court , ne fut remarquable que par ia
conjuration d'Amboise , premier acte
d'hostilité que les Calvinistes firent : elle
est ici gravée d'après un original , où
l'on apprend plusieurs choses que les
Historiens ne disent pas.
Ce fut sous le Regne de Charles IX.
que la Guerre civile commença , et donna
des spectacles qu'on peut comparer à ce
qu'il y a de plus tragique dans les Histoi-
E iij
res
430 MERCURE DE FRANCE
res. On voulut d'abord accorder les deux
parties au Colloque de Poissi , qu'on voit
ici représenté en graveure : mais comme
il arrive souvent , ils se séparerent plus
animez qu'auparavant les uns contre les
autres. Le premier signal de la Guerre
civile fut le massacre de Vassi , où quel,
ques Huguenots furent tuez par
les gens
du Duc de Guise. Cela mit toute la Fran
ce en feu ; les Huguenots se saisirent de
plusieurs Villes , ruinerent les Eglises
massacrerent les Prêtres , les Moines ,
tous ceux qui s'opposoient à leurs violen
ces , les Catholiques leur rendirent la pan
reille . Ils reprirent la plupart des places
que les Huguenots avoient occupées , et
taillerent en pieces tous ceux d'entre eux
qu'ils purent attraper.
Tout le Royaume se vit alors plein de
sang et de carnage. On se mit en campagne
de part et d'autre ; l'Armée Royale
reprit Bourges et Rouen , Villes que les
Huguenots avoient occupées Après, vint
la Bataille de Dreux , qui fut la plus disputée
; mais enfin l'Armée des Huguenots
fut mise en déroute : et le Duc de
Guise assiegea Orleans , où il fut tué traitreusement
par Jean Poltrot , et après sa
mort on fit la Paix de l'Isle aux Boeufs.
On passe legerement sur des faits si con
nus
NOVEMBRE . 1733 2431
nus. Ce qu'il y a de plus instructif dans
cet Ouvrage , c'est que toutes ces principales
actions y sont représentées en fi-/
gure d'après des Estampes originales , et
de ce tems-là.
Selon l'opinion commune Catherine
de Medicis cherchoit à perdre les Chefs
des Huguenots : ils prirent de nouveau
les armes , tâcherent en vain de se saisir
du Jeune Roy Charles IX. et perdirent
la Bataille de S. Denis : après quoi , assis
tez des Allemans, ils assiégerent Chartres.
Pendant ce Siége , se fit la seconde Paix ,
qui fut de peu de durée. La Reine persistant
toujours dans le dessein de faire
périr les Chefs des Huguenots, ils prirent
les armes , le Duc d'Anjou gagna sur eux
la Bataille de Jarnac , où le Prince de
Condé fut tué. Une puissante armée
d'Allemans étant venue au ' secours de
l'Amiral de Coligni , il assiégea Poitiers,
fut obligé de lever le Siége , et perdit la
Bataille de Moncontour après laquelle
il se retira ; et augmentant toujours ses
Troupes dans sa longue route , il se rendit
enfin à Arnay -le -Duc. Il y eut là un
combat , où l'avantage fut presque égal
de part et d'autre. On vint enfin à un
Traité de Paix, et cette Paix feinte donna
lieu à Catherine d'éxécuter son projet par
E iiij
le
2432 MERCURE DE FRANCE
le massacre de la S. Barthelemy. Un dé
tail même abregé de tout ce que nous
venons de dire feroit un volume entier.
On fit ensuite le Siége de la Rochelle :
pendant lequel Henri Duc d'Anjou fut
élû Roy de Pologne. Il alla prendre possession
de son Royaume , et peu de tems
après Charles IX. mourut , non sans
soupçon de poison . On le voit ici représenté
avec les Grands du Royaume , on
peut remarquer l'habit des Gentilshommes
de ce tems là , qui est fort singulier.
Henri s'échappa de la Pologne pour
venir prendre possession du Royaume de
France. On avoit conçu de ce Prince de
grandes espérances . Les belles actions
qu'il avoit faites n'érant que Duc d'Anjou,
lui avoient attiré l'amour et l'estime des
François, qui s'attendoient qu'il brilleroit
encore plus , lorsqu'il auroit l'autorité
Souveraine. Mais sa vie molle et effeminée
, et ses mignons , le rendirent méprisable.
Il s'attira aussi la haine du public
par les Edits Bursaux qu'il faisoit tous les
jours à la charge du peuple. Les Processions
, les Confreries de pénitens , des
Actes de Dévotions mêlez avec des choses
d'un genre si different, augmenterent
le
NOVEMBRE. 1733. 2433
le mépris qu'on avoit pour lui, On l'ac
Cusoit, quoiqu'à tort, de favoriser les Huguenots.
Ce fut sur ce faux soupçon ,que se forma
la Ligue qui causa tant de maux à la
France ; quoique le Roy s'en fut déclaré
Chef, cette Ligue se tourna contre luì .
Le Duc de Guise fomentoit ce parti à
dessein de suplanter le Roy et de se mettre
en sa place , à ce qu'on disoit . Sa valeur
le rendoit recommandable. Le peu
ple , et sur tout les Parisiens , l'aimoient
et l'estimoient autant qu'ils méprisoient
le Roy. On cabala enfin contre Henti
et à la journée des Barricades , il fut obligé
pour sa sûreté de s'enfuir de Paris. I
assembla depuis les Etats à Blois ; et le
Duc de Guise continuant ses menées , il
lé fit tuer .
Peu de jours après sa mort , la Reine »
Mere Catherine de Medicis déceda . Le
Portrait de cette Princesse , et l'emploi
qu'elle faisoit de l'Art Magique pour découvrir
l'avenir , se trouvent ici dépeints
dans des Piéces originales , qui n'avoient
point encore vû le jour.
Henri III. après le meurtre du Duc de
Guise , abandonné de presque toutes les
Villes du Royaume , fut obligé de se
joindre à Henri Roy de Navarre. Il assié- ·
Ev
2434 MERCURE DE FRANCE
gea Paris , et fut tué au commencement
du Siége par Jacques Clement. Entre les
Estampes de ce Regne on voit celle de
l'Institution de l'Ordre du S. Esprit , et
plusieurs autres fort remarquables ; celles
des Courtisans qui se rendoient au Louvre
à cheval portant en croupe ou quelque
ami , ou quelque Demoiselle. Celles
des Mousquetaires, des Gardes du Corps,
des Suisses , celle des Pages et des Laquais.
L'Histoire d'Henri IV. est trop con
nue pour s'y arrêter long- tems ; ses grandes
actions et ses Victoires remportées
sur le Duc de Mayenne et sur les Ligueurs
lui auroient difficilement procuré l'entrée
dans Paris s'il ne s'étoit converti à la
Religion Catholique . Ces Ligueurs animez
par des Prédicateurs furieux et Fanatiques
donnerent une scene des plus
extraordinaires . Ce fut la Procession de
la Ligue de l'An 1591. où les Capucins ,
Cordeliers , Carmes , Dominicains , Feüillans
et d'autres Religieux , marchoient
après la Croix , armez de Mousquets
d'Epées , de Piques et de Hallebardes
faisant quelquefois des décharges , comme
pour deffendre la Religion Catholique.
On voit dans ce tome cette Prócession
exactement représentée d'après un
original
NOVEMBRE. 1733 2435
original du tems . La conversion d'Henri
IV. ramena bien des gens , il entra dans
Paris en 1594. On voit ici l'Estampe de
cette Entrée. Après la Réduction de Paris
, les autres Villes suivirent son exemples
, et le Roy se trouva enfin paisible
possesseur de tout le Royaume. La surprise
d'Amiens par les Espagnols jetta
d'abord la terreur dans la France ; mais
la Ville fut bien- tôt reprise , et peu de
tems après on fit la Paix de Vervins qui
fut très-avantageuse. Nous passons legerement
sur ce qui suit ; sur la Guerre de
Savoye qui se termina au souhait d'Henri
IV. sur la conspiration du Maréchal de
Biron , qui eut la tête tranchée ; et enfin
sur la grande Entreprise d'Henri IV. ligué
avec plusieurs Princes de l'Europe ;
entreprise dont on n'a jamais sû le véritable
objet que par conjectures dans le
tems que ce Prince faisoit marcher ses
'Armées il fut assassiné par François
Ravaillac , comme tout le monde sçait.
Et là finit le cinquième et dernier Tome
d'un Ouvrage dont on ne sçauroit assez
louer l'entreprise et l'exécution .
, &c. Par le R. P. Dom Bernard de
Montfaucon , tom . 5. fol. chez Giffart et
J. Michel Gandoüin , 1733 .
Ce cinquième et dernier tome comprend
les Regnes d'Henry II. de François
II . de Charles IX . d'Henry III . et
d'Henry IV .
On ne vit jamais'de si grands spectacles
aux Entrées des Rois que sous Henry II.
Lyon se signala à la venue du Roy et de
la Reine , par un Palais superbe , construit
sur la Riviere dans de grands Bâteaux
; Rouen par des Chars où étoient
attellées des Licornes ; par des Elephans
qui portoient sur leurs dos des Tours
pleines de Seigneurs et de Dames. L'in
dustrie avoit ainsi métamorphosé des
Chevaux en ces Animaux presque inconnus
dans nos Climats. Mais ces grands
Spectacles furent comme effacez par ce
qu'on appella le Triomphe de la Riviere:
Dans ce tems où le beau Pont de Pierre
subsistoit encore à Rouen , on vit la Seine
converte de Divinités Marines . Neptune
alloit avec pompe dans son Char
sur les Eaux de la Riviere . Les Naïades
et les Néréïdes flottoient sur des Tritons
´et des Monstres Marins .
Paris se distingua aussi par des Repré-
E ij
sen1448
MERCURE DE FRANCE
sentations magnifiques ; mais on n'a pû
trouver que ccs Arcades superbes , faites
à l'endroit le plus large de la rue S. Antoine
, sur lesquelles on avoit élevé de
grands Appartements richement meublez ,
dignes de la Majesté Royale. Tout cela
se voit représenté dans ce volume , tiré
d'Estampes gravées dans le tems même.
La Guerre qui survint causa d'autres
spectacles , qui attirerent l'attention de
toute l'Europe, Henri II. d'intelligence
avec plusieurs Princes Allemans se saisit
de Mets , Toul et Verdun , l'Empereur
Charles - Quint vint avec une Armée
formidable assieger Mets , qui fut si bien
deffendu par le Duc de Guise, secondé des
plus braves de la Nation , qu'après un
long Siége Charles- Quint fut obligé de
se retirer avec une grande perte de ses
gens. Henri II, remporta encore un avantage
considerable à Renti sur l'Armée de
l'Empereur ; la victoire auroit été complette
si le Connêtable fut venu assez à
tems.
Une tréve de cinq ans mal-à- propos
rompuë , fut cause de bien des malheurs :
et la perte de la Bataille de S. Quentin
mit la France en grand péril . Mais le Duc
de Guise revenu d'Italie , rétablit les
choses et la Paix se fit ensuite. Elle fut
très
NOVEMBRE. 1733. 2.4.29
12
,
très-désavantageuse à la France selon
la plupart des Historiens , fondez sur
ce qu'on rendit une centaine de places
aux Ennemis. Mais le P. de Montfaucon
prouve que ce grand nombre de places ,
presque toutes , ou dans le Piémont , ou
dans l'Isle de Corse , furent renduës au
grand bonheur de la France : cela mit fin
aux Guerres d'Italie , cause des malheurs
arrivez au Royaume pendant quatre Regnes.
Par cette Paix Henri fut maintenu
dans la possession de Mets , Toul , Verdun
et de Calais , Places qu'il avoit conquises
et qui étoient fort à sa bienséance,
On passe legerement sur ce qui suit , et
sur le Tournois où Henri II. fut blessé
à mort. On le voit ici dans son lit mourant
, d'après une Estampe gravée dans
ce même tems.
Le Regne de François II. qui fut fort
court , ne fut remarquable que par ia
conjuration d'Amboise , premier acte
d'hostilité que les Calvinistes firent : elle
est ici gravée d'après un original , où
l'on apprend plusieurs choses que les
Historiens ne disent pas.
Ce fut sous le Regne de Charles IX.
que la Guerre civile commença , et donna
des spectacles qu'on peut comparer à ce
qu'il y a de plus tragique dans les Histoi-
E iij
res
430 MERCURE DE FRANCE
res. On voulut d'abord accorder les deux
parties au Colloque de Poissi , qu'on voit
ici représenté en graveure : mais comme
il arrive souvent , ils se séparerent plus
animez qu'auparavant les uns contre les
autres. Le premier signal de la Guerre
civile fut le massacre de Vassi , où quel,
ques Huguenots furent tuez par
les gens
du Duc de Guise. Cela mit toute la Fran
ce en feu ; les Huguenots se saisirent de
plusieurs Villes , ruinerent les Eglises
massacrerent les Prêtres , les Moines ,
tous ceux qui s'opposoient à leurs violen
ces , les Catholiques leur rendirent la pan
reille . Ils reprirent la plupart des places
que les Huguenots avoient occupées , et
taillerent en pieces tous ceux d'entre eux
qu'ils purent attraper.
Tout le Royaume se vit alors plein de
sang et de carnage. On se mit en campagne
de part et d'autre ; l'Armée Royale
reprit Bourges et Rouen , Villes que les
Huguenots avoient occupées Après, vint
la Bataille de Dreux , qui fut la plus disputée
; mais enfin l'Armée des Huguenots
fut mise en déroute : et le Duc de
Guise assiegea Orleans , où il fut tué traitreusement
par Jean Poltrot , et après sa
mort on fit la Paix de l'Isle aux Boeufs.
On passe legerement sur des faits si con
nus
NOVEMBRE . 1733 2431
nus. Ce qu'il y a de plus instructif dans
cet Ouvrage , c'est que toutes ces principales
actions y sont représentées en fi-/
gure d'après des Estampes originales , et
de ce tems-là.
Selon l'opinion commune Catherine
de Medicis cherchoit à perdre les Chefs
des Huguenots : ils prirent de nouveau
les armes , tâcherent en vain de se saisir
du Jeune Roy Charles IX. et perdirent
la Bataille de S. Denis : après quoi , assis
tez des Allemans, ils assiégerent Chartres.
Pendant ce Siége , se fit la seconde Paix ,
qui fut de peu de durée. La Reine persistant
toujours dans le dessein de faire
périr les Chefs des Huguenots, ils prirent
les armes , le Duc d'Anjou gagna sur eux
la Bataille de Jarnac , où le Prince de
Condé fut tué. Une puissante armée
d'Allemans étant venue au ' secours de
l'Amiral de Coligni , il assiégea Poitiers,
fut obligé de lever le Siége , et perdit la
Bataille de Moncontour après laquelle
il se retira ; et augmentant toujours ses
Troupes dans sa longue route , il se rendit
enfin à Arnay -le -Duc. Il y eut là un
combat , où l'avantage fut presque égal
de part et d'autre. On vint enfin à un
Traité de Paix, et cette Paix feinte donna
lieu à Catherine d'éxécuter son projet par
E iiij
le
2432 MERCURE DE FRANCE
le massacre de la S. Barthelemy. Un dé
tail même abregé de tout ce que nous
venons de dire feroit un volume entier.
On fit ensuite le Siége de la Rochelle :
pendant lequel Henri Duc d'Anjou fut
élû Roy de Pologne. Il alla prendre possession
de son Royaume , et peu de tems
après Charles IX. mourut , non sans
soupçon de poison . On le voit ici représenté
avec les Grands du Royaume , on
peut remarquer l'habit des Gentilshommes
de ce tems là , qui est fort singulier.
Henri s'échappa de la Pologne pour
venir prendre possession du Royaume de
France. On avoit conçu de ce Prince de
grandes espérances . Les belles actions
qu'il avoit faites n'érant que Duc d'Anjou,
lui avoient attiré l'amour et l'estime des
François, qui s'attendoient qu'il brilleroit
encore plus , lorsqu'il auroit l'autorité
Souveraine. Mais sa vie molle et effeminée
, et ses mignons , le rendirent méprisable.
Il s'attira aussi la haine du public
par les Edits Bursaux qu'il faisoit tous les
jours à la charge du peuple. Les Processions
, les Confreries de pénitens , des
Actes de Dévotions mêlez avec des choses
d'un genre si different, augmenterent
le
NOVEMBRE. 1733. 2433
le mépris qu'on avoit pour lui, On l'ac
Cusoit, quoiqu'à tort, de favoriser les Huguenots.
Ce fut sur ce faux soupçon ,que se forma
la Ligue qui causa tant de maux à la
France ; quoique le Roy s'en fut déclaré
Chef, cette Ligue se tourna contre luì .
Le Duc de Guise fomentoit ce parti à
dessein de suplanter le Roy et de se mettre
en sa place , à ce qu'on disoit . Sa valeur
le rendoit recommandable. Le peu
ple , et sur tout les Parisiens , l'aimoient
et l'estimoient autant qu'ils méprisoient
le Roy. On cabala enfin contre Henti
et à la journée des Barricades , il fut obligé
pour sa sûreté de s'enfuir de Paris. I
assembla depuis les Etats à Blois ; et le
Duc de Guise continuant ses menées , il
lé fit tuer .
Peu de jours après sa mort , la Reine »
Mere Catherine de Medicis déceda . Le
Portrait de cette Princesse , et l'emploi
qu'elle faisoit de l'Art Magique pour découvrir
l'avenir , se trouvent ici dépeints
dans des Piéces originales , qui n'avoient
point encore vû le jour.
Henri III. après le meurtre du Duc de
Guise , abandonné de presque toutes les
Villes du Royaume , fut obligé de se
joindre à Henri Roy de Navarre. Il assié- ·
Ev
2434 MERCURE DE FRANCE
gea Paris , et fut tué au commencement
du Siége par Jacques Clement. Entre les
Estampes de ce Regne on voit celle de
l'Institution de l'Ordre du S. Esprit , et
plusieurs autres fort remarquables ; celles
des Courtisans qui se rendoient au Louvre
à cheval portant en croupe ou quelque
ami , ou quelque Demoiselle. Celles
des Mousquetaires, des Gardes du Corps,
des Suisses , celle des Pages et des Laquais.
L'Histoire d'Henri IV. est trop con
nue pour s'y arrêter long- tems ; ses grandes
actions et ses Victoires remportées
sur le Duc de Mayenne et sur les Ligueurs
lui auroient difficilement procuré l'entrée
dans Paris s'il ne s'étoit converti à la
Religion Catholique . Ces Ligueurs animez
par des Prédicateurs furieux et Fanatiques
donnerent une scene des plus
extraordinaires . Ce fut la Procession de
la Ligue de l'An 1591. où les Capucins ,
Cordeliers , Carmes , Dominicains , Feüillans
et d'autres Religieux , marchoient
après la Croix , armez de Mousquets
d'Epées , de Piques et de Hallebardes
faisant quelquefois des décharges , comme
pour deffendre la Religion Catholique.
On voit dans ce tome cette Prócession
exactement représentée d'après un
original
NOVEMBRE. 1733 2435
original du tems . La conversion d'Henri
IV. ramena bien des gens , il entra dans
Paris en 1594. On voit ici l'Estampe de
cette Entrée. Après la Réduction de Paris
, les autres Villes suivirent son exemples
, et le Roy se trouva enfin paisible
possesseur de tout le Royaume. La surprise
d'Amiens par les Espagnols jetta
d'abord la terreur dans la France ; mais
la Ville fut bien- tôt reprise , et peu de
tems après on fit la Paix de Vervins qui
fut très-avantageuse. Nous passons legerement
sur ce qui suit ; sur la Guerre de
Savoye qui se termina au souhait d'Henri
IV. sur la conspiration du Maréchal de
Biron , qui eut la tête tranchée ; et enfin
sur la grande Entreprise d'Henri IV. ligué
avec plusieurs Princes de l'Europe ;
entreprise dont on n'a jamais sû le véritable
objet que par conjectures dans le
tems que ce Prince faisoit marcher ses
'Armées il fut assassiné par François
Ravaillac , comme tout le monde sçait.
Et là finit le cinquième et dernier Tome
d'un Ouvrage dont on ne sçauroit assez
louer l'entreprise et l'exécution .
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Résumé : Monumens de la Monarchie Françoise &c. [titre d'après la table]
Le cinquième et dernier tome de l'ouvrage 'Monumens de la monarchie françoise' du R. P. Dom Bernard de Montfaucon, publié en 1733, couvre les règnes d'Henri II, François II, Charles IX, Henri III et Henri IV. Sous Henri II, les entrées royales furent marquées par des spectacles grandioses, notamment à Lyon et Rouen, avec des représentations de divinités marines et des animaux exotiques. La guerre contre Charles Quint et les sièges de Metz et de Saint-Quentin sont également détaillés. Le règne de François II fut court et marqué par la conjuration d'Amboise. Sous Charles IX, les guerres de religion débutèrent, avec des massacres et des sièges, notamment à Dreux et Orléans. Catherine de Médicis est souvent accusée de vouloir éliminer les chefs huguenots, menant au massacre de la Saint-Barthélemy. Henri III dut faire face à la Ligue et fut assassiné. Henri IV, après sa conversion au catholicisme, pacifia le royaume et conclut la paix de Vervins. Son règne se termina par son assassinat. L'ouvrage est enrichi d'estampes contemporaines illustrant ces événements.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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