Résultats : 4 texte(s)
Détail
Liste
1
p. 201-206
« Selon les avis reçus de Lorraine, le feu prit la nuit [...] »
Début :
Selon les avis reçus de Lorraine, le feu prit la nuit [...]
Mots clefs :
Saint, Sa Majesté, Abbaye, Arrêt du Conseil d'État, Académie royale de chirurgie
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « Selon les avis reçus de Lorraine, le feu prit la nuit [...] »
Selo
Elon les avis reçus de Lorraine , le feu prit la
nuit du 5 au 6 du mois dernier à l'aîle gauche
de l'avant-cour du château de Luneville. Malgré
les prompts fecours qu'on a apportés , cette aîle
a été totalement réduite en cendres , Plufieurs perfonnes
ont été bleffées en voulant arrêter le progrès
des flammes ou éviter d'en être la proie.
ཚ་
Sa Majefté s'étant fait repréfenter l'arrêt rendu
en fon Confeil le 25 Decembre 1753 , par lequel
il auroit été ordonné , en conformité des précédens
arrêts , que les Offices qui feroient levés vacans
en fes revenus cafuels pendant le courant de
Pannée 1754 , par mort ou autrement , ne payeroient
que moitié des droits de marc d'or , d'enregiftrement
chez les Gardes des rolles & de fceau ,
enfemble de ceux de réception & d'inſtallation
dans les Cours & Jurifdictions où ils feroient reçus
& inftallés ; & que ceux qui leveroient des
Offices de nouvelle création , ou aufquels n'auroit
été pourvût depuis leur création , ne payeroient
, pour s'en faire pourvoir , que le tiers
defdits droits de marc d'or , d'enregistrement , de
fceau , de réception & d'inftallation ; & Sa Majefté
voulant continuer la même grace pendant
Pannée 1755 , le Roi proroge pendant l'année
1755 , le délai porté par l'arrêt du 25 Décembre
à commencer du › premier Janvier juſqu'au
dernier Décembre inclufivement , & c.... Veut
néanmoins Sa Majefté , que ceux au profit de qui
1753
~IV
202 MERCURE DE FRANCE.
les porteurs de quittances de Finance d'Offices de
nouvelle création s'en feront démis après les fix
mois du jour de la date defdites quittances ,
foient tenus de payer après lefdits droits en entier.....
Ordonne Sa Majefté que ceux qui ont
levé , à ſes revenus cafuels , des Offices de pareille
nature que ceux ci -deffus mentionnés , à compter
du 4 Juin 1726 , & depuis , ou qui les leveront
pendant le délai accordé par le préfent Arrêt
, feront & demeureront déchargés du droit
de confirmation .
Il paroit un autre Arrêt du Confeil d'Etat ,
qui ordonne l'exécution des Ordonnances des Intendans
& Commiffaires départis dans le Comté
de Bourgogne , concernant les plantations & le
commerce du tabac.
Par un troifiéme Arrêt du Confeil d'Etat , le
Roi ordonne l'exécution de fa déclaration du zo
Décembre dernier , au fujet de la Monnoie de
Metz : voulant Sa Majefté , qu'à commencer
de l'année 1754 , le jugement du travail des
monnoies qui auront été ou feront faites en ladite
monnoie , foit fait & jugé en fa Cour des
monnoies de Paris ; qu'en conféquence les de
niers de boîte du travail fait en la Monnoie de
Metz pendant l'année 1754 , avec les regiftres
des délivrances qui en ont été faites , lefquels
zont été portés & remis en la Cour de Parlement
de Metz , en foient retirés en l'état qu'ils y ont été
portés , & remis par le Greffier dudit Parlement
ou autres dépofitaires .... pour être le tout envoyé
& remis au Greffe de la Cour des monnoies
de Paris .... à l'effet d'y être ledit travail
jugé en la maniere accoutumée pour les autres
monnoies.
Monfeigneur le Dauphin , Madame la Dau
AVRIL. 1755. 203
phine & Mefdames de France , allerent le 26 fe
promener au pavillon du Marquis de Lhopital ,
près la machine de Marly.
Un Négre âgé de dix fept ans , appartenant
M. Riviere , Confeiller au Parlement , fut baptifé
le 24 du mois de Février dans l'Eglife de
Saint Côme. Il a eu pour parrein M. le Normant
, Intendant des armées navales , & pour marreine
Mme la Riviere. La cérémonie a été faite
en préfence du Curé de la Paroiffe , par M. l'Abbé
Drouet , qui avoit inftruit le nouveau Caté
chumene.
L'Académie royale de Chirurgie avoit propofé
pour le prix de l'année 1754 le fujet fuivant :
l'amputation étant abfolument néceffaire dans les
plaies compliquées des fracas des os , principalement
lorfqu'elles font faites par armes à feu , déterminer
les cas où il faut faire l'opération fur le
champ , & ceux où il convient de la différer : & en
donner les raifons. Cette queftion paroît n'avoir
pas été bien entendue. Pour déterminer les cas
dont il s'agit , on doit avoir égard à la différence
des plaies , à l'efpéce des accidens , à la nature
de la partie offenſée , même au lieu où le bleffé
fe trouve. Il eft néceffaire auffi de confidérer
s'il peut ou non être tranfporté , fi l'on eft obligé
de le mener loin , & fi l'on a les moyens de faire
commodément le tranfport. L'Académie n'ayant
rien trouvé de tout cela dans les mémoires qu'on
lui a préfentés , a décidé que le même fujet feroit
propofé pour l'année 1756. Le prix fera double
, & l'auteur de la piece couronnée aura deux
médailles , chacune de cinq cens livres , ou une
médaille & la valeur de l'autre , à fon choix. Les
perfonnes qui ont déja compofé , pourront renvoyer
de nouveau leurs mémoires , après y avoir
fait les changemens convenables.
I vj
204 MERCURE DE FRANCE .
Le 2 Mars , M. le Comte d'Argenſon , Minif
tre & Secrétaire d'Etat , ayant le Département de
la guerre , préfenta à Monfeigneur le Duc de
Bourgogne , pour fes premieres armes , un fufil
conftruit fuivant la derniere Ordonnance pour
l'infanterie. Ce fufil , de la fabrique de Saint-
Etienne en Forez , n'a que deux pieds de long ,
& il eft regardé comme un chef- d'oeuvre en ce
genre pour le travail & la richeffe. Il a été fait
par ies ordres & fous les yeux de M. de Saint- Perieux
, Chevalier de l'Ordre de Saint Michel , &
Directeur de ladite fabrique . Monfeigneur le Duc
de Bourgogne , qui marque un goût décidé pour
les armes , a été très- fatisfait de ce préfent. 44
Le Roi a difpofé de l'Abbaye de Saint Jean de
Laon en faveur de l'Ecole royale militaire , pour
être unie à cet établiffement , & les revenus employés
à la defferte de la Chapelle & à l'entretien
des Prêtres & des Soeurs de la Charité , qui
ferviront dans l'Ecole militaire .
Sa Majefté a accordé l'Abbaye Réguliere &
élective de Lieffies , Ordre de Saint Benoît , Diocefe
de Cambrai , à Dom Lhomme , Religieux
de cette Abbaye ; le Prieuré Conventuel & électif
du Deffens , Ordre de Grandmont , Diocèfe
d'Agen , à M. Malaret , Prêtre du Diocèfe de
Toulouſe ; & le Prieuré de Chatenet , Ordre de
Saint- Benoît , Diocèſe de Limoges , à la Dame de
Brie de Soumagnac , Religieufe du même Ordre.
Le Roi a accordé l'Abbaye Réguliere de Sept-
Fonts , Ordre de Citeaux , Diocèse d'Autun , à
Dom Alpheran , Religieux de cette Abbaye ; &
le Prieuré de Saint - Sever , Diocefe de Bourges ,
à M. Teftard , Curé du même Dioceſe.
Les Religieux de la Charité célébrerent le 8
Mars , avec beaucoup de folemnité , la fête de S.
AVRIL.
1755. 205
Jean - de-Dieu , fondateur de leur Ordre. Le Nonce
du Pape y officia pontificalement. Après le
Sermon , l'on fit la proceffion , & le Nonce donna
la bénédiction du Saint Sacrement dans les falles
des Malades. Elles étoient ornées de riches
tapifferies de velours & des Gobelins , & éclairées
par plus de deux cens luftres . Un grand nombre
de Seigneurs & de Dames de la premiere diftinction
ont contribué à la dépenfe de cette fête ,
& y ont affifté , ainfi qu'au fouper des malades.
Tout le monde a adıniré l'ordre , la propreté & la
charité qui regnent dans ce célebre hôpital.
Monfeigneur le Dauphin a pris pendant trois
jours les eaux de Vichi .
La Marquife de Bournelle fut préfentée le à
leurs Majeftés & à la Famille royale par la Ducheffe
de Brancas .
Le 12 , le Comte d'Ayen , à qui le Roi vient
d'accorder un brevet d'honneurs , remercia Sa
Majefté.
Sa Majefté , toujours occupée du progrès des
fciences & des arts qui peuvent contribuer au bien
public , & voulant marquer aux Démonſtrateurs
royaux en Chirurgie , établis à Paris , la fatisfaction
qu'elle a de leurs travaux, a augmenté de cent
piftoles les appointemens de chacun des cinq anciens.
Le 4 Mars , à trois heures du matin , la Maiſon
Conventuelle de l'Abbaye de Sellieres , Ordre de
Citeaux , Dioceſe de Troyes , écroula jufqu'aux
fondemens . Les Religieux & les domeftiques auroient
été enfevelis fous les ruines, fans les prompts
fecours qu'on leur apporta.
Par un édit enregiftré le 12 de ce mois au Parlement
, le Roi fupprime les Offices de Lieutenans
Généraux d'épée , de Chevaliers d'honneur & de
206 MERCURE DE FRANCE.
Confeillers honoraires , établis dans les Préfi
diaux , Bailliages , Sénéchauffées , & autres Jurif
dictions inférieures , reffortiffantes nuement aux
Parlemens.
L'Evêque de Gap fut facré le 16 , dans l'Eglife
des Religieufes de Conflans , par l'Archevêque
de l'aris , affifté des Evêques de Séez & de Saint-
Omer.
La Comteffe le Danois fut préfentée le 16 à
Jeurs Majeftés & à la Famille royale.
Le 17 , les Ducs de Rochechouart , de Fitz -James
, d'Harcourt , d'Antin & de Valentinois , prirent
féance au Parlement , en qualité de Pairs de
France.
Le 20 , les actions de la Compagnie des Indes
étoient à dix -fept cens trente livres . Les billets de
la premiere lotterie royale & ceux de la feconde
lotterie n'avoient point de prix fixe.
Elon les avis reçus de Lorraine , le feu prit la
nuit du 5 au 6 du mois dernier à l'aîle gauche
de l'avant-cour du château de Luneville. Malgré
les prompts fecours qu'on a apportés , cette aîle
a été totalement réduite en cendres , Plufieurs perfonnes
ont été bleffées en voulant arrêter le progrès
des flammes ou éviter d'en être la proie.
ཚ་
Sa Majefté s'étant fait repréfenter l'arrêt rendu
en fon Confeil le 25 Decembre 1753 , par lequel
il auroit été ordonné , en conformité des précédens
arrêts , que les Offices qui feroient levés vacans
en fes revenus cafuels pendant le courant de
Pannée 1754 , par mort ou autrement , ne payeroient
que moitié des droits de marc d'or , d'enregiftrement
chez les Gardes des rolles & de fceau ,
enfemble de ceux de réception & d'inſtallation
dans les Cours & Jurifdictions où ils feroient reçus
& inftallés ; & que ceux qui leveroient des
Offices de nouvelle création , ou aufquels n'auroit
été pourvût depuis leur création , ne payeroient
, pour s'en faire pourvoir , que le tiers
defdits droits de marc d'or , d'enregistrement , de
fceau , de réception & d'inftallation ; & Sa Majefté
voulant continuer la même grace pendant
Pannée 1755 , le Roi proroge pendant l'année
1755 , le délai porté par l'arrêt du 25 Décembre
à commencer du › premier Janvier juſqu'au
dernier Décembre inclufivement , & c.... Veut
néanmoins Sa Majefté , que ceux au profit de qui
1753
~IV
202 MERCURE DE FRANCE.
les porteurs de quittances de Finance d'Offices de
nouvelle création s'en feront démis après les fix
mois du jour de la date defdites quittances ,
foient tenus de payer après lefdits droits en entier.....
Ordonne Sa Majefté que ceux qui ont
levé , à ſes revenus cafuels , des Offices de pareille
nature que ceux ci -deffus mentionnés , à compter
du 4 Juin 1726 , & depuis , ou qui les leveront
pendant le délai accordé par le préfent Arrêt
, feront & demeureront déchargés du droit
de confirmation .
Il paroit un autre Arrêt du Confeil d'Etat ,
qui ordonne l'exécution des Ordonnances des Intendans
& Commiffaires départis dans le Comté
de Bourgogne , concernant les plantations & le
commerce du tabac.
Par un troifiéme Arrêt du Confeil d'Etat , le
Roi ordonne l'exécution de fa déclaration du zo
Décembre dernier , au fujet de la Monnoie de
Metz : voulant Sa Majefté , qu'à commencer
de l'année 1754 , le jugement du travail des
monnoies qui auront été ou feront faites en ladite
monnoie , foit fait & jugé en fa Cour des
monnoies de Paris ; qu'en conféquence les de
niers de boîte du travail fait en la Monnoie de
Metz pendant l'année 1754 , avec les regiftres
des délivrances qui en ont été faites , lefquels
zont été portés & remis en la Cour de Parlement
de Metz , en foient retirés en l'état qu'ils y ont été
portés , & remis par le Greffier dudit Parlement
ou autres dépofitaires .... pour être le tout envoyé
& remis au Greffe de la Cour des monnoies
de Paris .... à l'effet d'y être ledit travail
jugé en la maniere accoutumée pour les autres
monnoies.
Monfeigneur le Dauphin , Madame la Dau
AVRIL. 1755. 203
phine & Mefdames de France , allerent le 26 fe
promener au pavillon du Marquis de Lhopital ,
près la machine de Marly.
Un Négre âgé de dix fept ans , appartenant
M. Riviere , Confeiller au Parlement , fut baptifé
le 24 du mois de Février dans l'Eglife de
Saint Côme. Il a eu pour parrein M. le Normant
, Intendant des armées navales , & pour marreine
Mme la Riviere. La cérémonie a été faite
en préfence du Curé de la Paroiffe , par M. l'Abbé
Drouet , qui avoit inftruit le nouveau Caté
chumene.
L'Académie royale de Chirurgie avoit propofé
pour le prix de l'année 1754 le fujet fuivant :
l'amputation étant abfolument néceffaire dans les
plaies compliquées des fracas des os , principalement
lorfqu'elles font faites par armes à feu , déterminer
les cas où il faut faire l'opération fur le
champ , & ceux où il convient de la différer : & en
donner les raifons. Cette queftion paroît n'avoir
pas été bien entendue. Pour déterminer les cas
dont il s'agit , on doit avoir égard à la différence
des plaies , à l'efpéce des accidens , à la nature
de la partie offenſée , même au lieu où le bleffé
fe trouve. Il eft néceffaire auffi de confidérer
s'il peut ou non être tranfporté , fi l'on eft obligé
de le mener loin , & fi l'on a les moyens de faire
commodément le tranfport. L'Académie n'ayant
rien trouvé de tout cela dans les mémoires qu'on
lui a préfentés , a décidé que le même fujet feroit
propofé pour l'année 1756. Le prix fera double
, & l'auteur de la piece couronnée aura deux
médailles , chacune de cinq cens livres , ou une
médaille & la valeur de l'autre , à fon choix. Les
perfonnes qui ont déja compofé , pourront renvoyer
de nouveau leurs mémoires , après y avoir
fait les changemens convenables.
I vj
204 MERCURE DE FRANCE .
Le 2 Mars , M. le Comte d'Argenſon , Minif
tre & Secrétaire d'Etat , ayant le Département de
la guerre , préfenta à Monfeigneur le Duc de
Bourgogne , pour fes premieres armes , un fufil
conftruit fuivant la derniere Ordonnance pour
l'infanterie. Ce fufil , de la fabrique de Saint-
Etienne en Forez , n'a que deux pieds de long ,
& il eft regardé comme un chef- d'oeuvre en ce
genre pour le travail & la richeffe. Il a été fait
par ies ordres & fous les yeux de M. de Saint- Perieux
, Chevalier de l'Ordre de Saint Michel , &
Directeur de ladite fabrique . Monfeigneur le Duc
de Bourgogne , qui marque un goût décidé pour
les armes , a été très- fatisfait de ce préfent. 44
Le Roi a difpofé de l'Abbaye de Saint Jean de
Laon en faveur de l'Ecole royale militaire , pour
être unie à cet établiffement , & les revenus employés
à la defferte de la Chapelle & à l'entretien
des Prêtres & des Soeurs de la Charité , qui
ferviront dans l'Ecole militaire .
Sa Majefté a accordé l'Abbaye Réguliere &
élective de Lieffies , Ordre de Saint Benoît , Diocefe
de Cambrai , à Dom Lhomme , Religieux
de cette Abbaye ; le Prieuré Conventuel & électif
du Deffens , Ordre de Grandmont , Diocèfe
d'Agen , à M. Malaret , Prêtre du Diocèfe de
Toulouſe ; & le Prieuré de Chatenet , Ordre de
Saint- Benoît , Diocèſe de Limoges , à la Dame de
Brie de Soumagnac , Religieufe du même Ordre.
Le Roi a accordé l'Abbaye Réguliere de Sept-
Fonts , Ordre de Citeaux , Diocèse d'Autun , à
Dom Alpheran , Religieux de cette Abbaye ; &
le Prieuré de Saint - Sever , Diocefe de Bourges ,
à M. Teftard , Curé du même Dioceſe.
Les Religieux de la Charité célébrerent le 8
Mars , avec beaucoup de folemnité , la fête de S.
AVRIL.
1755. 205
Jean - de-Dieu , fondateur de leur Ordre. Le Nonce
du Pape y officia pontificalement. Après le
Sermon , l'on fit la proceffion , & le Nonce donna
la bénédiction du Saint Sacrement dans les falles
des Malades. Elles étoient ornées de riches
tapifferies de velours & des Gobelins , & éclairées
par plus de deux cens luftres . Un grand nombre
de Seigneurs & de Dames de la premiere diftinction
ont contribué à la dépenfe de cette fête ,
& y ont affifté , ainfi qu'au fouper des malades.
Tout le monde a adıniré l'ordre , la propreté & la
charité qui regnent dans ce célebre hôpital.
Monfeigneur le Dauphin a pris pendant trois
jours les eaux de Vichi .
La Marquife de Bournelle fut préfentée le à
leurs Majeftés & à la Famille royale par la Ducheffe
de Brancas .
Le 12 , le Comte d'Ayen , à qui le Roi vient
d'accorder un brevet d'honneurs , remercia Sa
Majefté.
Sa Majefté , toujours occupée du progrès des
fciences & des arts qui peuvent contribuer au bien
public , & voulant marquer aux Démonſtrateurs
royaux en Chirurgie , établis à Paris , la fatisfaction
qu'elle a de leurs travaux, a augmenté de cent
piftoles les appointemens de chacun des cinq anciens.
Le 4 Mars , à trois heures du matin , la Maiſon
Conventuelle de l'Abbaye de Sellieres , Ordre de
Citeaux , Dioceſe de Troyes , écroula jufqu'aux
fondemens . Les Religieux & les domeftiques auroient
été enfevelis fous les ruines, fans les prompts
fecours qu'on leur apporta.
Par un édit enregiftré le 12 de ce mois au Parlement
, le Roi fupprime les Offices de Lieutenans
Généraux d'épée , de Chevaliers d'honneur & de
206 MERCURE DE FRANCE.
Confeillers honoraires , établis dans les Préfi
diaux , Bailliages , Sénéchauffées , & autres Jurif
dictions inférieures , reffortiffantes nuement aux
Parlemens.
L'Evêque de Gap fut facré le 16 , dans l'Eglife
des Religieufes de Conflans , par l'Archevêque
de l'aris , affifté des Evêques de Séez & de Saint-
Omer.
La Comteffe le Danois fut préfentée le 16 à
Jeurs Majeftés & à la Famille royale.
Le 17 , les Ducs de Rochechouart , de Fitz -James
, d'Harcourt , d'Antin & de Valentinois , prirent
féance au Parlement , en qualité de Pairs de
France.
Le 20 , les actions de la Compagnie des Indes
étoient à dix -fept cens trente livres . Les billets de
la premiere lotterie royale & ceux de la feconde
lotterie n'avoient point de prix fixe.
Fermer
Résumé : « Selon les avis reçus de Lorraine, le feu prit la nuit [...] »
Le 5 et 6 du mois dernier, un incendie a ravagé l'aile gauche de l'avant-cour du château de Luneville, malgré les interventions rapides des secours. Plusieurs personnes ont été blessées en tentant de maîtriser les flammes. Le roi a prolongé jusqu'à la fin de l'année 1755 un arrêt du Conseil d'État du 25 décembre 1753, réduisant de moitié les droits de marc d'or, d'enregistrement, de sceau, de réception et d'installation pour les offices vacants ou de nouvelle création. Les porteurs de quittances de finances doivent payer ces droits en entier s'ils se démettent de leurs offices après six mois. Un autre arrêt du Conseil d'État ordonne l'exécution des ordonnances des intendants et commissaires du comté de Bourgogne concernant les plantations et le commerce du tabac. Un troisième arrêt stipule que le jugement du travail des monnaies de Metz sera effectué à Paris à partir de l'année 1754. Le dauphin, la dauphine et les filles de France se sont promenés au pavillon du marquis de Lhôpital près de la machine de Marly. Un jeune esclave de 17 ans a été baptisé dans l'église de Saint-Côme. L'Académie royale de Chirurgie a proposé pour 1754 un sujet sur les amputations, mais n'a pas trouvé les mémoires satisfaisants et a décidé de proposer le même sujet pour 1756 avec un prix double. Le comte d'Argenson a offert au duc de Bourgogne un fusil fabriqué à Saint-Étienne. Le roi a attribué l'abbaye de Saint-Jean de Laon à l'École royale militaire et a accordé plusieurs abbayes et prieurés à divers religieux. Les religieuses de la Charité ont célébré la fête de saint Jean de Dieu avec solennité. Le dauphin a pris les eaux de Vichy. La marquise de Bournelle et la comtesse le Danois ont été présentées à la famille royale. Le roi a augmenté les appointements des démonstrateurs royaux en chirurgie. Le 4 mars, la maison conventuelle de l'abbaye de Sellières s'est écroulée. Un édit a supprimé les offices de lieutenants généraux d'épée, de chevaliers d'honneur et de conseillers honoraires dans les juridictions inférieures. L'évêque de Gap a été sacré, et plusieurs ducs ont pris séance au Parlement en qualité de pairs de France. Les actions de la Compagnie des Indes étaient à 1730 livres.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
2
p. 206-207
A Rouen, le 18 Mars 1755.
Début :
Monsieur, j'ai lû dans le Mercure de ce mois les remarques [...]
Mots clefs :
Loterie, Monnaie de Brabant, Bruxelles
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : A Rouen, le 18 Mars 1755.
A Rouen , le 18 Mars 1755.
Monfieur, j'ai lú dans le Mercure de ce mois les remarques que vous y avez inférées au
fujet de la lotterie de Bruxelles. Il auroit été à
fouhaiter que l'auteur , en faifant connoître le
piege auquel on s'eft livré , eût prévenu celui auquel
on peut être de nouveau expofé .
On defireroit pour cela que l'auteur de ces re
marques inftruisît de ce qui fuit.
1. Pourquoi les billets de cette lotterie n'ontils
pas eu un prix fixe , ( s'en étant délivré depuis
vingt-fix jufqu'à vingt- huit livres ? )
2°. Quelle eft la différence de l'argent courant
de Brabant à l'argent de change
3º. Si l'évaluation des billets n'auroit pas dû
AVRIL. 175.5. 207
être faitee fur la parité des monnoies de Brabant
fur France ; en tout cas la jufte valeur deſdits billets
?
4°. Si les lots ne doivent pas être payés argent
Courant , pareillement fur la parité , fans aucune
déduction en France par les Collecteurs
Je me fate , Monfieur , qu'en ma confidération
vous voudrez bien inférer la préfente dans
votre Mercure prochain , fans faute : c'eft ce qu'a
lieu d'efperer celui qui à l'honneur d'être , & c.
L'Intérêt public.
Monfieur, j'ai lú dans le Mercure de ce mois les remarques que vous y avez inférées au
fujet de la lotterie de Bruxelles. Il auroit été à
fouhaiter que l'auteur , en faifant connoître le
piege auquel on s'eft livré , eût prévenu celui auquel
on peut être de nouveau expofé .
On defireroit pour cela que l'auteur de ces re
marques inftruisît de ce qui fuit.
1. Pourquoi les billets de cette lotterie n'ontils
pas eu un prix fixe , ( s'en étant délivré depuis
vingt-fix jufqu'à vingt- huit livres ? )
2°. Quelle eft la différence de l'argent courant
de Brabant à l'argent de change
3º. Si l'évaluation des billets n'auroit pas dû
AVRIL. 175.5. 207
être faitee fur la parité des monnoies de Brabant
fur France ; en tout cas la jufte valeur deſdits billets
?
4°. Si les lots ne doivent pas être payés argent
Courant , pareillement fur la parité , fans aucune
déduction en France par les Collecteurs
Je me fate , Monfieur , qu'en ma confidération
vous voudrez bien inférer la préfente dans
votre Mercure prochain , fans faute : c'eft ce qu'a
lieu d'efperer celui qui à l'honneur d'être , & c.
L'Intérêt public.
Fermer
Résumé : A Rouen, le 18 Mars 1755.
Le 18 mars 1755, un individu à Rouen adresse une lettre à un destinataire non nommé concernant la lotterie de Bruxelles. L'auteur a lu des remarques dans le Mercure de mars et souhaite alerter le public sur un potentiel piège. Il pose quatre questions spécifiques : pourquoi les billets de la lotterie n'avaient-ils pas un prix fixe variant de vingt-six à vingt-huit livres ? Quelle est la différence entre l'argent courant de Brabant et l'argent de change ? L'évaluation des billets aurait-elle dû être faite sur la parité des monnaies de Brabant et de France, et quelle est la juste valeur des billets ? Les lots doivent-ils être payés en argent courant, également sur la parité, sans déduction en France par les collecteurs ? L'auteur demande à son destinataire d'insérer ces questions dans le prochain Mercure pour informer le public.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
3
p. 207-208
REPONSE.
Début :
Les quatre questions de l'intérêt public sont étrangeres au plan [...]
Mots clefs :
Loterie
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : REPONSE.
REPONSE.
Les quatre queftions de l'intérêt public font
étrangeres au plan de la lotterie , & par conféquent
aux remarques qu'on y a faites. "Le plan &
les remarques dépendent de différentes combinaifons
pures & fimples , & les remarques étoient les
mêmes pour Bruxelles que pour Paris , au lieu
que les réponſes que l'intérêt public demande ,
dépendent de la connoiffance actuelle du change.
qui varie felon les tems & les lieux ; c'eft une
affaire de banque & de change ; ainfi , après les
tirages ceux qui auront des lots à retirer
s'adrefferont à quelque Banquier , Maîtres ou
Agens de change , qui leur diront ce qui leur
revient. Quant à ce que les billets de cette lotterie
fe font vendus 26 , 27 & 28 livres , cela peut
venir , ou du ridicule empreffement avec lequel
on y couroit , ou du peu de fidélité de la part de
ceux qui les livroient , & de ce qu'on ne fçavoir
pas quel étoit le rapport entre les monnoies.
L'auteur des remarques n'a eu & n'a dû avoir
en vue que de faire voir qu'on dupoit le public
>
208 MERCURE DE FRANCE .
& ce qui doit fûrement le fâcher , c'eſt de n'avoir
pas vú le plan de la lotterie deux mois plutôt
, il y auroit eu fans doute bien moins de
billets diftribués dans Paris . Mais fi ces remarques
n'ont pas eu dans cette occaſion tout l'effet
qu'elles auroient vraisemblablement eu fi on les
avoit connues plutôt , il faut efperer qu'elles mettront
en garde contre celles qu'on pourroit nous
envoyer l'avenir.
Les quatre queftions de l'intérêt public font
étrangeres au plan de la lotterie , & par conféquent
aux remarques qu'on y a faites. "Le plan &
les remarques dépendent de différentes combinaifons
pures & fimples , & les remarques étoient les
mêmes pour Bruxelles que pour Paris , au lieu
que les réponſes que l'intérêt public demande ,
dépendent de la connoiffance actuelle du change.
qui varie felon les tems & les lieux ; c'eft une
affaire de banque & de change ; ainfi , après les
tirages ceux qui auront des lots à retirer
s'adrefferont à quelque Banquier , Maîtres ou
Agens de change , qui leur diront ce qui leur
revient. Quant à ce que les billets de cette lotterie
fe font vendus 26 , 27 & 28 livres , cela peut
venir , ou du ridicule empreffement avec lequel
on y couroit , ou du peu de fidélité de la part de
ceux qui les livroient , & de ce qu'on ne fçavoir
pas quel étoit le rapport entre les monnoies.
L'auteur des remarques n'a eu & n'a dû avoir
en vue que de faire voir qu'on dupoit le public
>
208 MERCURE DE FRANCE .
& ce qui doit fûrement le fâcher , c'eſt de n'avoir
pas vú le plan de la lotterie deux mois plutôt
, il y auroit eu fans doute bien moins de
billets diftribués dans Paris . Mais fi ces remarques
n'ont pas eu dans cette occaſion tout l'effet
qu'elles auroient vraisemblablement eu fi on les
avoit connues plutôt , il faut efperer qu'elles mettront
en garde contre celles qu'on pourroit nous
envoyer l'avenir.
Fermer
Résumé : REPONSE.
Le texte aborde les questions liées à une lotterie et aux remarques associées. Il différencie les remarques basées sur des combinaisons mathématiques des questions d'intérêt public, qui dépendent du taux de change actuel et varient selon les lieux et les époques. Ces dernières sont considérées comme des affaires de banque et de change. Après les tirages, les gagnants doivent consulter des banquiers ou agents de change pour connaître la valeur de leurs lots. Le prix de vente des billets, fixé à 26, 27 et 28 livres, pourrait résulter d'un engouement excessif, d'une mauvaise gestion des vendeurs ou d'une méconnaissance des rapports entre les monnaies. L'auteur des remarques visait à révéler la tromperie du public et regrette de n'avoir pas pu publier son plan plus tôt pour limiter la distribution des billets. Bien que les remarques n'aient pas eu l'impact escompté cette fois-ci, elles servent de mise en garde pour l'avenir.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
4
p. 208-211
MORTS.
Début :
On a mis dans le Mercure de Mars, à l'article des morts, [...]
Mots clefs :
Marquise d'Osmond, Françoise d'Osmond, Charles de Hallebout, Seigneur de Blondemare, Prévoté de France
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : MORTS.
MORT S.
Na mis dans le Mercure de Mars , à l'arti-
ONe amis dans leMerruler au lieu de Dame
Jeanne -Lazare Thiroux , époufe de Michel Larcher
, Marquis d'Arcy , Confeiller du Roi en fes
Confeils , Maître des Requêtes ordinaire de fon
Hôtel.
Françoife Ofmond , Marquife d'Oſmond , eft
morte dans fes terres de Normandie le 14 Février
1755 , âgée de quatre- vingt - deux ans & fix mois .
Elle étoit veuve depuis le is Août 1731 , de Henri
Ofmond , Marquis d'Ofmond , fon coufin germain
, Chevalier de l'Ordre royal & militaire de
S. Louis , Maréchal des camps & armées de Sa Majefté
, dont elle laiffe cinq enfans ; fçavoir , Jean
Ofmond , Marquis d'Ofmond , Chevalier de l'Ordre
royal & militaire de S. Louis , à qui le Roi
vient d'accorder le gouvernement de la ville d'Argentan.
}
Euftache Ofmond , Chevalier de l'Ordre de S.
Jean de Jerufalem .
Louiſe-Aimée Ofmond , mariée au Comte de
Sainte-Croix .
AVRIL 1755 1 209
Charlotte -Françoife , mariée au Baron de Perrochel.
Et Marie- Cecile , reçue au Chapitre de Remiremont
en 1750.
La maison d'Ofmond eft une des plus illuftrée
& des plus ancienne de la province de Normandie,
où elle paroît avec éclat dès fon établiſſement
dont les Hiftoriens placent l'époque vers l'an
900 , tems où Charles le Simple céda la Neuftrie
à Raoul , premier Duc de Normandie , qui avoit
un Ofmond pour un de fes Généraux.
Mezerai , Dumoulin , Manneville , & autres
Hiftoriens, rapportent que vers l'an 944 , Guillaume
, fecond Duc de Normandie , ayant été affaffiné
, les Etats de la province nommerent pour
Gouverneur du jeune Duc Richard , Rainophle Of
mond , Seigneur de Centeville , dont le fils époufa
l'an, 990 la niece dudit Richard.
Don Michel Félibien , dans fon hiftoire de l'Ab
baye de S. Denis , page 211 , fait mention d'une
chartre du Duc Richard , en date du 18 Mars 968,
fignée de Hugues , Duc des François ; de Richard,
Duc de Normandie ; de Hugues , Archevêque de
Rouen , & de Rainophle Ofmond.
Pierre Giannoné , dans fon hiftoire de Naples ;
tome fecond , page 10 & fuivantes , rapporte que
Dringot Olmond paffa en Italie vers l'an 1015 ,
avec quatre de fes freres nommés , Rainophle , Afclittin
, Rodolphe , Ofmond , accompagnés d'une
troupe de Normands , qu'ils furent fort bien recus
des Princes de Salerne & de Benevent , à qui ils
rendirent de grands fervices dans la guèrre que
ces Princes avoient contre les Sarrafins.
Peu de tems après , Rainophle Ofmond fonda la
ville d'Averfe , & en prit le titre de Comte . Afclittin
lui fuccéda , & fon fils Richard s'empara de
210 MERCURE DE FRANCE.
la Principauté de Capoue , dont fes defcendans ont
joui pendant plus d'un fiécle.
Plufieurs Hiftoriens font encore mention d'un
Ofmond , Seigneur de Guepré , qui fut tué l'an .
1088 , au fiége du château de Balon , que faifoit
en perfonne le Duc Robert , qui fit apporter le
corps dudit Ofmond dans l'Abbaye de S. Evroult
où il lui fit élever un tombeau qui fubfifte encore.
On voit un autre Ofmond qui affifta de fes ar
mes Louis le Gros à la bataille de Brenneville , qui
fe donna l'an 1119.
•
L'hiftoire chronique de Normandie , imprimée
à Rouen , parle d'un Ofmond , Seigneur du Pont
qui combattit toujours aux côtés du Duc Guillau
me dans la bataille qu'il donna en arrivant en Angleterre
, contre Harald qui lui diſputoit la Couronne.
Il y a un livre imprimé en Angleterre , fous le
titre de Monafterium Anglicanum , qui traite de
toutes les Eglifes d'Angleterre & de Normandie
: au feuillet 1 10 il parle d'un Oſmond , Evêque
de Saliſbury.
Enfin , dans le catalogue des Seigneurs renommés
en Normandie , depuis Raoul jufqu'en l'an
1212 , que ledit catalogue fut fait par l'ordre de
Philippe Augufte , qui conquit le Duché de Normandie
, l'on voit plufieurs Seigneurs Ofmond
qui fe font fignalés ; & depuis ce tems là qu'ils
produisent leur filiation , par contrats de mariages
& autres titres jufqu'à ce moment ici , l'on remar
que qu'ils ont occupé des charges confidérables
dans le militaire , & qu'ils ne fe font jamais mef
alliés , ayant pris des alliances dans les meilleures
Maifons , comme dans celles de Bouquetor , de
Franqueville , de Bures ,de Tournebut , de Dreux
de Ronferolles , de Sabrevois , de Hautemer ,. de
AVRIL. 1755. 211
Clinchamp , de Tillieres , de Rouxel de Medavi ,
& de Laval- Montmorenci.
Le 18 Février , eft mort à l'Hôtel royal des Invalides
, Meffire Charles de Hallebout , Chevalier
, Seigneur de Blondemare , âgé de foixantefeize
ans , qui laiffe par la mort, à Marc-Antoine
de Hallebout , fon neveu , Colonel d'infanterie ,
commandant le fecond bataillon du Régiment de
la Tour-Dupin , fa terre poffédée par leurs aïeuls
depuis plus de trois cens ans : il étoit le chef de
cette ancienne famille , dont Michel , le huitiéme
aïeul , a mérité de Charles VII une récompenfe
que poffede encore Marc-Antoine de Hallebout.
Ce dernier n'a de Marie de Hallebout fa femme ,
qu'un fils , Capitaine au même Régiment , dont
le grand- pere , Charles de Hallebout de Tourville ,
a été Commandant de Bataillon jufqu'en 1734.
Le Mars , mourut à Verſailles , M. Otho ,
Exempt-vétérant des Gardes de la P évôté de
l'Hôtel , grande Prévôté de France , âgé de quatievingt-
quatorze ans ; il étoit né le premier Novembre
1661 , le même jour que Monfeigneur le
Grand Dauphin , fils de Louis XIV.
Na mis dans le Mercure de Mars , à l'arti-
ONe amis dans leMerruler au lieu de Dame
Jeanne -Lazare Thiroux , époufe de Michel Larcher
, Marquis d'Arcy , Confeiller du Roi en fes
Confeils , Maître des Requêtes ordinaire de fon
Hôtel.
Françoife Ofmond , Marquife d'Oſmond , eft
morte dans fes terres de Normandie le 14 Février
1755 , âgée de quatre- vingt - deux ans & fix mois .
Elle étoit veuve depuis le is Août 1731 , de Henri
Ofmond , Marquis d'Ofmond , fon coufin germain
, Chevalier de l'Ordre royal & militaire de
S. Louis , Maréchal des camps & armées de Sa Majefté
, dont elle laiffe cinq enfans ; fçavoir , Jean
Ofmond , Marquis d'Ofmond , Chevalier de l'Ordre
royal & militaire de S. Louis , à qui le Roi
vient d'accorder le gouvernement de la ville d'Argentan.
}
Euftache Ofmond , Chevalier de l'Ordre de S.
Jean de Jerufalem .
Louiſe-Aimée Ofmond , mariée au Comte de
Sainte-Croix .
AVRIL 1755 1 209
Charlotte -Françoife , mariée au Baron de Perrochel.
Et Marie- Cecile , reçue au Chapitre de Remiremont
en 1750.
La maison d'Ofmond eft une des plus illuftrée
& des plus ancienne de la province de Normandie,
où elle paroît avec éclat dès fon établiſſement
dont les Hiftoriens placent l'époque vers l'an
900 , tems où Charles le Simple céda la Neuftrie
à Raoul , premier Duc de Normandie , qui avoit
un Ofmond pour un de fes Généraux.
Mezerai , Dumoulin , Manneville , & autres
Hiftoriens, rapportent que vers l'an 944 , Guillaume
, fecond Duc de Normandie , ayant été affaffiné
, les Etats de la province nommerent pour
Gouverneur du jeune Duc Richard , Rainophle Of
mond , Seigneur de Centeville , dont le fils époufa
l'an, 990 la niece dudit Richard.
Don Michel Félibien , dans fon hiftoire de l'Ab
baye de S. Denis , page 211 , fait mention d'une
chartre du Duc Richard , en date du 18 Mars 968,
fignée de Hugues , Duc des François ; de Richard,
Duc de Normandie ; de Hugues , Archevêque de
Rouen , & de Rainophle Ofmond.
Pierre Giannoné , dans fon hiftoire de Naples ;
tome fecond , page 10 & fuivantes , rapporte que
Dringot Olmond paffa en Italie vers l'an 1015 ,
avec quatre de fes freres nommés , Rainophle , Afclittin
, Rodolphe , Ofmond , accompagnés d'une
troupe de Normands , qu'ils furent fort bien recus
des Princes de Salerne & de Benevent , à qui ils
rendirent de grands fervices dans la guèrre que
ces Princes avoient contre les Sarrafins.
Peu de tems après , Rainophle Ofmond fonda la
ville d'Averfe , & en prit le titre de Comte . Afclittin
lui fuccéda , & fon fils Richard s'empara de
210 MERCURE DE FRANCE.
la Principauté de Capoue , dont fes defcendans ont
joui pendant plus d'un fiécle.
Plufieurs Hiftoriens font encore mention d'un
Ofmond , Seigneur de Guepré , qui fut tué l'an .
1088 , au fiége du château de Balon , que faifoit
en perfonne le Duc Robert , qui fit apporter le
corps dudit Ofmond dans l'Abbaye de S. Evroult
où il lui fit élever un tombeau qui fubfifte encore.
On voit un autre Ofmond qui affifta de fes ar
mes Louis le Gros à la bataille de Brenneville , qui
fe donna l'an 1119.
•
L'hiftoire chronique de Normandie , imprimée
à Rouen , parle d'un Ofmond , Seigneur du Pont
qui combattit toujours aux côtés du Duc Guillau
me dans la bataille qu'il donna en arrivant en Angleterre
, contre Harald qui lui diſputoit la Couronne.
Il y a un livre imprimé en Angleterre , fous le
titre de Monafterium Anglicanum , qui traite de
toutes les Eglifes d'Angleterre & de Normandie
: au feuillet 1 10 il parle d'un Oſmond , Evêque
de Saliſbury.
Enfin , dans le catalogue des Seigneurs renommés
en Normandie , depuis Raoul jufqu'en l'an
1212 , que ledit catalogue fut fait par l'ordre de
Philippe Augufte , qui conquit le Duché de Normandie
, l'on voit plufieurs Seigneurs Ofmond
qui fe font fignalés ; & depuis ce tems là qu'ils
produisent leur filiation , par contrats de mariages
& autres titres jufqu'à ce moment ici , l'on remar
que qu'ils ont occupé des charges confidérables
dans le militaire , & qu'ils ne fe font jamais mef
alliés , ayant pris des alliances dans les meilleures
Maifons , comme dans celles de Bouquetor , de
Franqueville , de Bures ,de Tournebut , de Dreux
de Ronferolles , de Sabrevois , de Hautemer ,. de
AVRIL. 1755. 211
Clinchamp , de Tillieres , de Rouxel de Medavi ,
& de Laval- Montmorenci.
Le 18 Février , eft mort à l'Hôtel royal des Invalides
, Meffire Charles de Hallebout , Chevalier
, Seigneur de Blondemare , âgé de foixantefeize
ans , qui laiffe par la mort, à Marc-Antoine
de Hallebout , fon neveu , Colonel d'infanterie ,
commandant le fecond bataillon du Régiment de
la Tour-Dupin , fa terre poffédée par leurs aïeuls
depuis plus de trois cens ans : il étoit le chef de
cette ancienne famille , dont Michel , le huitiéme
aïeul , a mérité de Charles VII une récompenfe
que poffede encore Marc-Antoine de Hallebout.
Ce dernier n'a de Marie de Hallebout fa femme ,
qu'un fils , Capitaine au même Régiment , dont
le grand- pere , Charles de Hallebout de Tourville ,
a été Commandant de Bataillon jufqu'en 1734.
Le Mars , mourut à Verſailles , M. Otho ,
Exempt-vétérant des Gardes de la P évôté de
l'Hôtel , grande Prévôté de France , âgé de quatievingt-
quatorze ans ; il étoit né le premier Novembre
1661 , le même jour que Monfeigneur le
Grand Dauphin , fils de Louis XIV.
Fermer
Résumé : MORTS.
Le texte relate plusieurs décès et événements historiques concernant des familles nobles françaises. Françoise Osmond, Marquise d'Osmond, est décédée le 14 février 1755 à l'âge de 82 ans. Veuve depuis le 11 août 1731, elle laisse cinq enfants : Jean Osmond, Marquis d'Osmond et Chevalier de l'Ordre royal de Saint-Louis, Eustache Osmond, Chevalier de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, Louise-Aimée Osmond, mariée au Comte de Sainte-Croix, Charlotte-Françoise, mariée au Baron de Perrochel, et Marie-Cécile, reçue au Chapitre de Remiremont en 1750. La maison d'Osmond est l'une des plus illustres et anciennes de Normandie, remontant à l'an 900. Plusieurs historiens mentionnent les exploits des Osmond, notamment Rainulf Osmond, Gouverneur du jeune Duc Richard en 944, et Dringot Osmond, qui fonda la ville d'Aversa en Italie vers 1015. Le texte mentionne également la mort de Charles de Hallebout, Chevalier et Seigneur de Blondemare, décédé le 18 février à l'Hôtel royal des Invalides à l'âge de 62 ans. Il laisse ses terres à son neveu, Marc-Antoine de Hallebout, Colonel d'infanterie. Enfin, le texte rapporte la mort de M. Otho, Exempt-vétérant des Gardes de la Prévôté de l'Hôtel, décédé en mars à Versailles à l'âge de 84 ans.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer