Apres avoir parlé d’Evefques, difons quelque choie
d’un illuftre Abbé, qui par
fa naifïance, fa grande nio>
deftie,fonefprit,fa làgeïîe;
& fa doctrine profonde,
mérite de tenir dans l’Eglife un rang des plus con-
G A L A N T , uy
fidérables, puisqu’il a toutes les qualitcz neceflaires
pour le remplir dignement.
Meilleurs de Sorbonne
ont obtenu un Arreft du
Confeil d’Etar, qui confirme leurs nouveaux Statuts,
parlefquels tous ceux qui
feront reçeus D odeurs à
l’avenir, ne pouront préfider aux A des, ny fe trouver aux Aflemble'es de la
Faculté, ou joüir d’aucun
autre de fes Privilèges, qu’-
apres l’Ade de Réfumpte
qui n’avoit point elle fait
n6 LE MERCURE
depuis Monficur Rofe Evefque de Senlis,qui fut le
dernier qui le fit le zy. de
May )6oz. Cet Aéte confifte à re'pondre à dix Docteurs, qui fèuls ont droit
de difpucer fur les plus difficiles Queftions du Vieil
& du Nouveau Teftament,
& fur les principales Matières de l’Ecriture qui font
en controvcrfe avec les
Hérétiques , depuis fept
heures du matin jufques a
midy. Il fe faifoic autrefois
f>ar les Docteurs, qui vouoient avoir le titre de DoI
G A L A N T . 117
Cteurs Regens, aufquels
feuls il eftoit permis de
faire l’Office de GrandsMaiftres, c’eft à dire de
gouverner les Bacheliers,
qui pourfuivoient les Degrez dans la Faculté; mais
ces nouveaux Statuts y alfujettiflans tous les Docteurs de la derniere Licence, Monfieur l’Abbé
de Noailles, Fils de Moniteur le Duc de Noailles,
n'a point voulu s’en difpenîer , & il s’eft acquité
de cet Aéte avec tant de
fuccés, que la grande AfL mj
n8 LE MERCURE
{emblée qu’attire ordinainairement une Perfonne
de fanaiirance,n’apvi aflez
admirer la capacité avec
laquelle il a réfolu les plus
fortes difficultez, & la modeftie qu’il a fait paroiftre
dans fes Réponfes.