PARAPHRASE.
Du Pseaume XXXIV.
Fulica , Domine , nocentes me , &c.
P. L. D. D. R. P. G. J. P. L. A. J.
Dieu d Ieu d'Israël , sois mon réfuge ;
Combats
pour moi , deviens le Juge
De mes lâches Pérsécuteurs ;
Fais gronder, fais partir ta foudre, ton Tonnerre,
Er que ton bras vengeur montre à toute la Terre
Que tu ne délaissas jamais tes serviteurs.
Je vois ton glaive redoutable ,
Levé sur la tête coupable ;
Cachez - vous , foibles ennemis :
Le Seigneur en ce jour va prendre ma défense ,
Vous , dont les coeurs pervers oppriment l'innocence
,
Traîtres , où fuirez - vous ? l'Enfer même est soumis.
SP
AOUST
1855 1731 .
Que la fuite et l'ignominic ,
Soient le prix de la calomnie ,
Et de ses suppôts renommez !
Que, tels qu'un vain amas de sable et de poussiere ,
Que dissipe des vents une haleine legere ,
Leurs complots soient détruits aussi - tôt que
formez !
Vous , les
M
organes de Dieu-même ,
Vous , de sa Justice suprême ,
Ministres sages , éclairez ,
Par vos décisions , par vos Arrêts celebres ,
Punissez ces esprits d'erreur et de tenebres ;
Ils sont contre le Ciel hautement déclarez.
En vain ils me tendent des pieges ,
En vain leurs fureurs sacrileges ,
Soufflent un dangereux poison :
De leur rage impuissante exemplaires victimes ;
Ils sont ensevelis dans ces mêmes abymes ,
Que m'avoit préparés leur noire trahison .
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Cependant mon ame contente ,
De la verité triomphante ,
Connoît les salutaires droits :
Ma langue toujours prête à chanter la puissance ,
D'un
1856 MERCURE DE FRANCE
D'un Juge qui punit , d'un Dieu qui récompense,
Dans ses Temples sacrez fait connoître ses Loix.
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Interprete de ses oracles ,
De sa main féconde en Miracles ,
Elle vantera le pouvoir :
Le Seigneur se souvient du pauvre en sa soka
france ;
Ses coups sont étonnans , et l'humaine prudence ,
Ne sçauroit les comprendre et ne peut les prévoir.
Des témoins trompeurs et perfides ,
Par leurs mensonges homicides ,
M'imputent un crime odieux :
Touché de leurs erreurs , mon coeur est moins
sensible ,
'Aux aprêts éclatans d'un Jugement terrible ,
Qu'aux genereux desirs de désiller leurs yeux.
粥
Pour les conduire à la lumiere ,
La patience et la priere ,
Ont fait des efforts superflus :
Toujours plus endurcis , ils ont forcé leurs ames ,
Par un nouveau tissu d'intrigues et de trames ,
A braver des remords qu'ils n'éprouveront plus.
Mais
A O UST. , 1731 1857
Mais tous leurs desseins que j'ignore ,
Et que leur haine forme encore ,
Voat être bien- tôt dissipez :
Leurs bouches au silence enfin vont se réduire ,
Sans que jamais leurs coeurs toûjours ardens à
nuire
Soient réduits à l'aveu d'avoir été trompez.
Seigneur , d'un regard favorable ,
Du mortel ennui qui m'accable ,
Daigne dissiper les horreurs ;
Aompt de mes Meurtriers les troupes conjurées ,
Ma voix en s'élevant dans tes Voutes sacrées,
Aux Peuples attentifs apprendra tes grandeurs.
諾
Ne verray-je point de l'envie ,
Qui poursuit ma gloire et ma vie ,
Avorter le honteux dessein ?
Sous un dehors trompeur , dans une humble posture
,
Mes superbes Rivaux méditent l'imposture ,
Pour lancer surement tous leurs traits dans mon
sein.
Hypocrites , le masque tombe ;
Qu'ilmeure , ont-ils dit , qu'il succombe ,
Sous l'effort de nos bras unis !
Soutiens
1858 MERCURE DE FRANCE
Soutiens- moi , Dieu puissant , fais parler ta Justice
,
Confond mes ennemis , toi qui vois leur malice ,
Et qui sondes des coeurs les plus secrets replis.
Fais cesser ma douleur profonde ;
Il est temps d'annoncer au Monde ,
Qu'on m'a jugé selon tes Loix :
Arbitre des Humains, l'esprit de Dieu vous guide,
A vos justes decrets cet Esprit Saint préside ;
Vous êtes seulement les Echos de sa voix.
Tremblez , vous , dont les fourberies ,
Et les cruelles railleries ,
Se nourissoient d'un faux espoir :
Les barbares Auteurs d'un projet fanatique ,
Pour salaire n'auront qu'un regret tyranique ;
Sous le poids de leur crime ils seront sans pouvoir.
Mais vous que mon sort înteresse
Remerciez le Ciel sans cesse 1.3
Par des Cantiques immortels :
Puissent-ils, ces grands Choeurs , chanter ma délivrance
,
Et celebrer , grand Dieu , de ta magnificence ,
L'éclatante splendeur aux pieds des Autels.
AOUST. 1859
1
1731.
Ma voix d'une force nouvelle ,
Valde ta Justice éternelle ,
Seigneur , publier les bienfaits :
1.1
Tandis que nuit et jour méditant ta Loi sainte ,
Mon esprit rassuré pourra gouter sans crainte
faveurs et les dons de la Paix.
Le prix de tes fa
Ad majorem Dei gloriam.