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1
p. 1028-1034
LETTRE écrite à M. de la R. par M. P **** Commissaire des Poudres, à C **** le 25. Mars 1731. sur le bruit d'Ansacq.
Début :
Les Lettres, Monsieur, qui sont insérées dans les deux derniers Mercures [...]
Mots clefs :
Ansacq, Acousmates, Tons, Elliptique, Vases d'airain, Caverne
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texteReconnaissance textuelle : LETTRE écrite à M. de la R. par M. P **** Commissaire des Poudres, à C **** le 25. Mars 1731. sur le bruit d'Ansacq.
LETTRE écrite à M. de la R. par
M. P **** Commissaire des Poudres ,
à C **** le 25. Mars 1731. sur le
bruit d'Ansacq.
L
Es Lettres , Monsicur , qui sont insérées
dans les deux derniers Mercures
sur le bruit entendu à Ansacq , ne me
satisfont point. Il y a cependant dans la
premiere une nouvelle preuve des Acousmates
, mais dans la seconde on n'attribuë
ce bruit qu'à l'habileté d'un Disciple
des Philibert , des Laüillets , et de leurs
semblables ; je vous avoue franchement
que je ne trouve pas ia comparaison exacte.
Une seule personne peut bien dans
une chambre , derriere un Paravant , faire
un bruit considerable et varié de sons qui
imitent des voix d'hommes , de femmes,
d'enfans et de differens animaux ; si l'on
y mêle des Poëles , des pincettes , & c . La
confusion de toutes ces choses pourra imi
ter le tintamare d'un ménage en rumeur;
mais cela ne répresentera pas dans le même
instant plusieurs voix mêlées ; la gravité
de l'une ne sera que successive à
l'éclat de l'autre ; le chant du Cocq , ne
sera point confondu avec le japement du
Chien
MAY. 1731. 1029
Chien ; chacune de ces choses seront divisées
, et l'une ne se trouvera jamais bien
unie à l'autre , comme le son d'un accord
que l'on forme sur un Clavecin.
J'ai entendu le charivari de Læillet ; il
m'a fort réjoui , mais quelque vif que fûc
son jeu , l'on distinguoit aisément qu'il
ne partoit que de la même personne. La
poële , les pincettes les chaises , qu'il ,
mettoit en mouvement , ne formoient à
chaque instant , que le bruit de chacune
de ces choses , et ne produisoit dans la
chambre et aux environs , que la valeur
de chaque son qui auroit été entendu
distinctement l'un après l'autre .
Supposé que Loüillet eût fait son tintamare
dans un lieu où il y eût cu un Echo
capable de réfléchir le bruit , il n'auroit
jamais frappé l'ouie aussi fortement que
celui que les Témoins d'Ansacq déposent
avoir entendu dans une distance considerable,
il n'auroit point effrayé les chiens
et dispersé les Troupeaux ; d'ailleurs on
sçait que la réfléxion de l'Echo ne frappe
l'oreille que dans une certaine position ,
et qu'elle varie proportionément à la sérenité
ou à l'humidité de l'Air ; enfin le
son que l'Echo rend , n'est jamais si fort
que celui qui le produit. Supposé encore
que le bruit du Disciple de Loüillet cût
τέτ
rozo MERCURE DE FRANCE
répondu à quelque voute ou à quelque
Caverne qui seroit sur le Côteau opposé au
Château d'Ansacq ; en ce cas je conviendrai
que le son peut être augmenté , mais
qu'on convienne aussi qu'il faudroit
que ce qui fait le premier bruit , fût bien
exactement placé à certaine distance , et
que le son suivit précisément le rayon de
direction jusqu'au lieu où se fait le retentissement.
Voyez Vitruve , Liv. V.
Chap. V. dans la Description des anciens
Théatres , où il y avoit differens Vases
d'airain , selon l'étendue des tons de la
voix et des Instrumens qui réfléchissoient
le son ; mais il falloit que ces Théatres
fussent Eliptiques , car s'ils avoient été
quarrez , ou qu'on eût placé les Vases en
ligne droite , et qui n'eût pas eu une certaine
direction , ils n'auroient produit aucun
effet.
On objectera peut-être que le Disciple
de Loüillet peut avoir reconnu une Caverne
sur le Côteau d'Ansacq , et avoir
si bien pris ses mesures , que d'un certain
lieu du Château il ait poussé sa voix
directement à cette Caverne : soit ; mais
comment le bruit qu'il a pû faire dans
cette situation aura- t'il été également entendu
lorsqu'il aura changé de place et
parcouru la parallele à la rue de l'Eglise ?
S'il
MAY. 1731.
1031
S'il a abandonné le foyer , comment les
rayons ont-ils conservé leur correspondance
avec la Caverne , où l'on suppose
que se forme l'Echo ? Il n'y a pas
sibilité.
de
pos-
Les loix de la réfléxion sont communes
à la vûë et à louie , avec cette difference
(quoiqu'en dise l'Auteur de la Lettre du
mois de Mars ) que la sensation de loüye
est plus exacte que celle de la vûë . Pour
comparer il faut des choses de même genre
. Si l'on meut circulairement un tison
alumé , il est vrai que les yeux seront
trompez par l'activité ; on croira voir un
cercle de feu. Mais Correlly , Batiste , &c .
qui ont poussé au plus haut degré de
vitesse l'expression des Nottes sur leurs
Violons , ne sont point parvenus à représenter
un seul son de plusieurs qu'ils expriment
en un instant , soit sur differens
tons , soit sur le même divisez par des
coups d'Archet redoublez : l'oreille distingue
toûjours cette division ; et si l'on
se méprend sur le lieu d'où part le bruit
d'une Cloche , ce n'est point un vice de
l'oreille , c'est que le son est détourné par
l'agitation de l'Air.
Il est donc certain que le bruit entendu
à Ansacq , ne peut être produit
par une seule personne ; je ne prétends
pas
1032 MERCURE DE FRANCE
pas prouver qu'il le soit par des Esprits
Aëriens , mais je vais rapporter ce que
des personnes dignes de foy ont entendu
l'année derniere ; ce fait pourra conduire
à quelque conjecture plus vrai- semblable
que celui que contient la Lettre rapportée
dans le Mercure du mois de Mars .
M. D *** étoit à F. l'Automne dernier
, le 3. Octobre , entre 2. et 3. heures
du matin ; elle fut éveillée par un bruit
de voix et d'Instrumens discords . Elle
s'imagina d'abord que c'étoit ses Domestiques
qui se divertissoient dans une Salle
au rez -de- chaussée du corps de logis . Elle
appella sa Femme de Chambre pour leur
faire dire de se retirer ; la pauvre Créature
éveillée par le même bruit , s'étoit
enfoncée dans son lit , tremblante de
peur ; la voix de sa Maîtresse la rassura ;
elle la joignit , et ayant l'une et l'autre
redoublé leur attention , elles crurent que
ce bruit se faisoit dans la cour . M. P ***
frere de Mad. D *** , que le même bruit
avoit aussi éveillé , crut qu'il se faisoit
dans la chambre de sa soeur , ne sçachant
que s'imaginer, il y accourut. Mad . D ****
le pria d'aller gronder ses gens , et de les
faire coucher. Il descendit dans la cour ,
mais il ny trouva personne ; toutes les
portes étoient fermées , les lumieres éteintes
, ch can dormoit.
.
་་
MAY. 1731 .
1033
Cependant entendant toûjours le même
bruit , il croyoit qu'il pourroit y avoir
quelqu'un dans les Vignes qui sont visà-
vis de la maison . Il monte sur la hauteur
de ces Vignes , mais il ne voit qui
que ce soit ; il écoute attentivement et
n'entend plus qu'un brouhaha , comme
si c'eût été plusieurs hommes qui parloient
bas , sans qu'il pût distinguer aucune
articulation , mais les voix lui semblerent
venir du Jardin de Mad. D **** .
Il rentre dans la maison , parcourt ce
Jardin et ne trouve personne ; pendant
qu'il va et revient , la conversation Aërienne
devient moins vive ; M. P ***
montoit le Peron pour rentrer dans le
Logis , lorsqu'un nouvel Acousmate l'étonne
autant que ce qu'il venoit d'enten◄
dre. Un bruit pareil à celui de beaucoup
de Sifflets de differens tons réunis , remplit
l'Ar et s'y perdit en s'éloignant
comme par ondulation . Mad. D **** et
sa Femme de Chambre en furent encore
effrayées . M. P *** quoiqu'esprit fort et
bon Physicien , m'a avoué qu'il avoit été
extremement surpris.
Le lieu où ces choses ont été entenduës
est situé au bas d'une Montagne opposée
au Midi, laquelle s'étend de l'Est à l'Ouest,
en forme de Croissant imparfait , dont
128
1034 MERCURE DE FRANCE
les extremitez diminuant insensiblement
de hauteur , se perdent dans une grande
Plaine. Plusieurs Monticules qui s'élevent
les unes sur les autres , forment cette Montagne
,dont la surface est plantée d'Arbres
et de Vignes. Ne se pourroit- il pas que
differens tourbillons frappant de differentes
manieres cette surface inégale , tantôt
platte , tantôt convexe et tantôt creuse ,
eussent produit l'Acousmate dont je viens
de vous faire part. Je suis , & c.
M. P **** Commissaire des Poudres ,
à C **** le 25. Mars 1731. sur le
bruit d'Ansacq.
L
Es Lettres , Monsicur , qui sont insérées
dans les deux derniers Mercures
sur le bruit entendu à Ansacq , ne me
satisfont point. Il y a cependant dans la
premiere une nouvelle preuve des Acousmates
, mais dans la seconde on n'attribuë
ce bruit qu'à l'habileté d'un Disciple
des Philibert , des Laüillets , et de leurs
semblables ; je vous avoue franchement
que je ne trouve pas ia comparaison exacte.
Une seule personne peut bien dans
une chambre , derriere un Paravant , faire
un bruit considerable et varié de sons qui
imitent des voix d'hommes , de femmes,
d'enfans et de differens animaux ; si l'on
y mêle des Poëles , des pincettes , & c . La
confusion de toutes ces choses pourra imi
ter le tintamare d'un ménage en rumeur;
mais cela ne répresentera pas dans le même
instant plusieurs voix mêlées ; la gravité
de l'une ne sera que successive à
l'éclat de l'autre ; le chant du Cocq , ne
sera point confondu avec le japement du
Chien
MAY. 1731. 1029
Chien ; chacune de ces choses seront divisées
, et l'une ne se trouvera jamais bien
unie à l'autre , comme le son d'un accord
que l'on forme sur un Clavecin.
J'ai entendu le charivari de Læillet ; il
m'a fort réjoui , mais quelque vif que fûc
son jeu , l'on distinguoit aisément qu'il
ne partoit que de la même personne. La
poële , les pincettes les chaises , qu'il ,
mettoit en mouvement , ne formoient à
chaque instant , que le bruit de chacune
de ces choses , et ne produisoit dans la
chambre et aux environs , que la valeur
de chaque son qui auroit été entendu
distinctement l'un après l'autre .
Supposé que Loüillet eût fait son tintamare
dans un lieu où il y eût cu un Echo
capable de réfléchir le bruit , il n'auroit
jamais frappé l'ouie aussi fortement que
celui que les Témoins d'Ansacq déposent
avoir entendu dans une distance considerable,
il n'auroit point effrayé les chiens
et dispersé les Troupeaux ; d'ailleurs on
sçait que la réfléxion de l'Echo ne frappe
l'oreille que dans une certaine position ,
et qu'elle varie proportionément à la sérenité
ou à l'humidité de l'Air ; enfin le
son que l'Echo rend , n'est jamais si fort
que celui qui le produit. Supposé encore
que le bruit du Disciple de Loüillet cût
τέτ
rozo MERCURE DE FRANCE
répondu à quelque voute ou à quelque
Caverne qui seroit sur le Côteau opposé au
Château d'Ansacq ; en ce cas je conviendrai
que le son peut être augmenté , mais
qu'on convienne aussi qu'il faudroit
que ce qui fait le premier bruit , fût bien
exactement placé à certaine distance , et
que le son suivit précisément le rayon de
direction jusqu'au lieu où se fait le retentissement.
Voyez Vitruve , Liv. V.
Chap. V. dans la Description des anciens
Théatres , où il y avoit differens Vases
d'airain , selon l'étendue des tons de la
voix et des Instrumens qui réfléchissoient
le son ; mais il falloit que ces Théatres
fussent Eliptiques , car s'ils avoient été
quarrez , ou qu'on eût placé les Vases en
ligne droite , et qui n'eût pas eu une certaine
direction , ils n'auroient produit aucun
effet.
On objectera peut-être que le Disciple
de Loüillet peut avoir reconnu une Caverne
sur le Côteau d'Ansacq , et avoir
si bien pris ses mesures , que d'un certain
lieu du Château il ait poussé sa voix
directement à cette Caverne : soit ; mais
comment le bruit qu'il a pû faire dans
cette situation aura- t'il été également entendu
lorsqu'il aura changé de place et
parcouru la parallele à la rue de l'Eglise ?
S'il
MAY. 1731.
1031
S'il a abandonné le foyer , comment les
rayons ont-ils conservé leur correspondance
avec la Caverne , où l'on suppose
que se forme l'Echo ? Il n'y a pas
sibilité.
de
pos-
Les loix de la réfléxion sont communes
à la vûë et à louie , avec cette difference
(quoiqu'en dise l'Auteur de la Lettre du
mois de Mars ) que la sensation de loüye
est plus exacte que celle de la vûë . Pour
comparer il faut des choses de même genre
. Si l'on meut circulairement un tison
alumé , il est vrai que les yeux seront
trompez par l'activité ; on croira voir un
cercle de feu. Mais Correlly , Batiste , &c .
qui ont poussé au plus haut degré de
vitesse l'expression des Nottes sur leurs
Violons , ne sont point parvenus à représenter
un seul son de plusieurs qu'ils expriment
en un instant , soit sur differens
tons , soit sur le même divisez par des
coups d'Archet redoublez : l'oreille distingue
toûjours cette division ; et si l'on
se méprend sur le lieu d'où part le bruit
d'une Cloche , ce n'est point un vice de
l'oreille , c'est que le son est détourné par
l'agitation de l'Air.
Il est donc certain que le bruit entendu
à Ansacq , ne peut être produit
par une seule personne ; je ne prétends
pas
1032 MERCURE DE FRANCE
pas prouver qu'il le soit par des Esprits
Aëriens , mais je vais rapporter ce que
des personnes dignes de foy ont entendu
l'année derniere ; ce fait pourra conduire
à quelque conjecture plus vrai- semblable
que celui que contient la Lettre rapportée
dans le Mercure du mois de Mars .
M. D *** étoit à F. l'Automne dernier
, le 3. Octobre , entre 2. et 3. heures
du matin ; elle fut éveillée par un bruit
de voix et d'Instrumens discords . Elle
s'imagina d'abord que c'étoit ses Domestiques
qui se divertissoient dans une Salle
au rez -de- chaussée du corps de logis . Elle
appella sa Femme de Chambre pour leur
faire dire de se retirer ; la pauvre Créature
éveillée par le même bruit , s'étoit
enfoncée dans son lit , tremblante de
peur ; la voix de sa Maîtresse la rassura ;
elle la joignit , et ayant l'une et l'autre
redoublé leur attention , elles crurent que
ce bruit se faisoit dans la cour . M. P ***
frere de Mad. D *** , que le même bruit
avoit aussi éveillé , crut qu'il se faisoit
dans la chambre de sa soeur , ne sçachant
que s'imaginer, il y accourut. Mad . D ****
le pria d'aller gronder ses gens , et de les
faire coucher. Il descendit dans la cour ,
mais il ny trouva personne ; toutes les
portes étoient fermées , les lumieres éteintes
, ch can dormoit.
.
་་
MAY. 1731 .
1033
Cependant entendant toûjours le même
bruit , il croyoit qu'il pourroit y avoir
quelqu'un dans les Vignes qui sont visà-
vis de la maison . Il monte sur la hauteur
de ces Vignes , mais il ne voit qui
que ce soit ; il écoute attentivement et
n'entend plus qu'un brouhaha , comme
si c'eût été plusieurs hommes qui parloient
bas , sans qu'il pût distinguer aucune
articulation , mais les voix lui semblerent
venir du Jardin de Mad. D **** .
Il rentre dans la maison , parcourt ce
Jardin et ne trouve personne ; pendant
qu'il va et revient , la conversation Aërienne
devient moins vive ; M. P ***
montoit le Peron pour rentrer dans le
Logis , lorsqu'un nouvel Acousmate l'étonne
autant que ce qu'il venoit d'enten◄
dre. Un bruit pareil à celui de beaucoup
de Sifflets de differens tons réunis , remplit
l'Ar et s'y perdit en s'éloignant
comme par ondulation . Mad. D **** et
sa Femme de Chambre en furent encore
effrayées . M. P *** quoiqu'esprit fort et
bon Physicien , m'a avoué qu'il avoit été
extremement surpris.
Le lieu où ces choses ont été entenduës
est situé au bas d'une Montagne opposée
au Midi, laquelle s'étend de l'Est à l'Ouest,
en forme de Croissant imparfait , dont
128
1034 MERCURE DE FRANCE
les extremitez diminuant insensiblement
de hauteur , se perdent dans une grande
Plaine. Plusieurs Monticules qui s'élevent
les unes sur les autres , forment cette Montagne
,dont la surface est plantée d'Arbres
et de Vignes. Ne se pourroit- il pas que
differens tourbillons frappant de differentes
manieres cette surface inégale , tantôt
platte , tantôt convexe et tantôt creuse ,
eussent produit l'Acousmate dont je viens
de vous faire part. Je suis , & c.
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Résumé : LETTRE écrite à M. de la R. par M. P **** Commissaire des Poudres, à C **** le 25. Mars 1731. sur le bruit d'Ansacq.
Le 25 mars 1731, M. P****, Commissaire des Poudres, adresse une lettre à M. de la R. pour discuter du bruit entendu à Ansacq, mentionné dans les derniers numéros du Mercure. L'auteur exprime son insatisfaction face aux explications proposées, notamment celle attribuant le bruit à l'habileté d'un disciple des Philibert et des Laüillet. Il argue que ces derniers ne peuvent imiter simultanément plusieurs voix et sons distincts, comme le décrivent les témoins. L'auteur rapporte avoir entendu le charivari de Laüillet, mais souligne que les sons produits étaient distincts et non confondus. Il discute des conditions nécessaires pour que l'écho amplifie un bruit, citant Vitruve et les anciens théâtres. Il rejette l'idée que le bruit puisse être produit par une seule personne, même avec l'aide d'une caverne ou d'un écho. Pour appuyer son propos, l'auteur rapporte un incident similaire survenu à M. D****, qui a entendu des voix et des instruments discordants sans trouver d'origine humaine. Le bruit semblait provenir de différentes directions et variait en intensité. L'auteur suggère que des tourbillons d'air frappant la surface inégale d'une montagne pourraient expliquer ces phénomènes acoustiques.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2
p. 163-169
Méthode du Bureau typographique pour la Musique. Par M. Dumas.
Début :
Cette invention qui date de l'année derniere, a eu des censeurs & des partisans [...]
Mots clefs :
Bureau typographique, Musique, Leçons, Louis Dumas, Tons
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Méthode du Bureau typographique pour la Musique. Par M. Dumas.
Méthode du Bureau typographique pour la
Mufique. Par M. Dumas.
ETTE invention qui date de l'année
derniere , a eu des cenfeurs & des partifans
. Nous allons difcuter avec impartialité
les raifons des uns & des autres . Il
réfultera de cet examen une lumiere fuffifante
pour mettre nos lecteurs en état de
prononcer.
On impute à la méthode que nous annonçons
, 1. un ordre brouillé dans fa
diftribution. 2°. On prétend qu'elle exige
dix années d'étude . 3 ° . On croit trouver
la caufe de cette perte de tems dans les
opérations de double emploi dans les leçons.
4. On dit la dépenſe du bureau indifpenfable
à toute perfonne pour apprendre
la Mufique . Voici la réponſe à ces objections.
Le Bureau typographique eft divifé en
trois parties. La premiere contient les élémens
de la Mufique renfermés dans trois
colonnes. La feconde parcourt dix- huit colonnes
, qui contiennent les cartes fervant
à l'ufage convenable pour tracer les leçons
notées dans la méthode. La troifieme remplit
les neuf dernieres colonnes , qui font
voir la preuve du progrès que l'on doit
164 MERCURE DE FRANCE.
avoir fait lorfqu'on y eft parvenu ; & enfin
la méthode de chanter dans la partition.
On a vû jufqu'à préfent au commencement
du livre de M. Dumas , une grande
carte qui préfentoit le plan général de fon
entrepriſe : elle fera fupprimée à l'avenir ,
pour ôter le prétexte qu'on a pris de faire
entendre au public la néceffité de la comprendre
pour apprendre la Mufique.
Dans la premiere divifion , on trouve
à la premiere colonne les inftructions concernant
l'ufage des deux tables qui renferment
les monofyllabes ainfi rangées en forme
d'échelle , la , fi , ut , re , mi , fa , fol,
la , qui donnent à entendre par les plans
fuivans , qu'il s'agit dans la Mufique de dégrès
& d'intervalles pour diftinguer les
fons , & pour enfeigner le premier langage
qui les caracteriſe .
La feconde colonne contient les inftruc
tions du détail de la portée muficale . L'on
y voit l'application des mêmes monofyllabes
pour enfeigner à un éleve le nom de
chacun de fes dégrès & du fon qu'il indique.
On y voit fucceffivement les huit pofitions
des trois clefs de la Mufique , le
tout en ordre dans chaque cafe , qui forme
le plan général de cette colonne . L'Auteur
a la fatisfaction de voir que par ces
fimples monofyllabes fes éleves forment
C
DECEMBRE. 1754. 165
aifément toute efpece de fons , tant natu
rels que tranfpofés , foit en montant ou en
defcendant , par les échelles des deux tons
naturels d'a-mi-la & de c-fol- ut , avantage
qui eft de la derniere conféquence.
La troifieme colonne fubftitue les notes
de la Musique aux monofyllabes que l'on
vient de pratiquer fur la portée . On y fait
connoître leur valeur par leurs différentes
figures & par un détail très bien circonftancié.
L'Auteur n'a pas négligé de fimplifier
le moyen important de rendre fenfible
l'application du mouvement convenable à
chaque note de différente figure . Dans cette
vûe il a eu recours aux monofyllabes
dont nous avons parlé . Il fuffit de les lire.
dans l'ordre qu'il preferit , pour remporter
en peu de tems tout ce qu'il y a de plus
difficile à apprendre dans les commencemens
de la Mufique par toute autre voie .
Voilà qui ne s'accorde pas avec l'imputation
d'une méthode brouillée dans fa
diftribution , non plus qu'avec les dix années
d'étude , puifqu'on apprend dans cette
méthode à pratiquer par de fimples mo
nofyllabes , 1. la nomination hardie des
notes . 2 °. La formation des fons , tant na
turels que tranfpofés . 3 ° . Enfin les mouvemens
précis & convenables à toutes les
166 MERCURE DE FRANCE.
différentes valeurs de notes . Ces difficultés
levées , le reste de la méthode devient un
amufement.
La feconde divifion compriſe dans dixhuit
colonnes , renferme le moyen de pratiquer
un premier cours de leçons dans les
tons naturels & tranfpofés , ainfi que dans
leur mode , pour perfectionner un éleve
dans tout ce qu'il vient d'apprendre par les
monofyllabes , je veux dire , la plus parfaite
exécution , tant du chant que des
mouvemens qu'il puiffe acquerir felon les
fignes de mefures , tant fimples que compofés.
L'accufation du double emploi qu'on
prétend être dans les leçons de M. Dumas ,
nous paroît hazardée par des perfonnes
qui n'ont pas fenti que la leçon naturelle
que l'Auteur place au-deffous d'une autre
leçon tranfpofée , doit fervir à un éleve
de modele dans la progreffion de fon échelle
. D'ailleurs , il a prétendu favorifer les
perfonnes qui ne font pas dans l'ufage ou
l'habitude de chanter fans tranſpoſer .
-
Les nouvelles tables que M. Dumas préfente
ici touchant les tranfpofitions & leur
origine , nous paroiffent d'un très bon
ufage , fur-tout celles par lefquelles il en
feigne la Mufique à toutes perfonnes , quelle
voix qu'elles ayent , par le moyen d'une
feule clef.
DECEMBRE. 1754. 167
L'Auteur donne des regles diftribuées
par leçons dans l'ordre de demandes & de
réponſes , qui traitent non feulement des
tranfpofitions , mais encore des principes
fondamentaux de la Mufique , que tout habile
concertant ne doit pas ignorer , ce qui
n'a jamais été donné au public. Il fait précéder
les deux tables qui préfentent l'origine
des tranfpofitions , dans les exemplaires
qu'il délivre à préfent , par des inftructions
qui démontrent certains défauts où
l'on eft tombé pour n'avoir pas encore fait
attention au principe qui les établit. Il
donne enfuite la maniere de remédier à
ces défauts.
Il termine enfin cette feconde partie par
les régles , qui font connoître les tons naturels
& tranfpofés à l'afpect de la clef & des
tranfpofitions , lorfqu'elles lui font appliquées
, & non par la derniere note d'une
leçon. Ce qui lui a donné lieu de repréfenter
un plan des douze demi-tons , qui
porte la preuve des inftructions qu'il y a
établi ; comme auffi celle des vingt - quatre
tons que la Mufique renferme .
Par les deux tables fuivantes il donne la
derniere conviction de la véritable quantité
de dièzes & de bémols qui convient
aux tons ; la relation tonique qu'elles font
voir , en eft la preuve. Elles font établies
168 MERCURE DE FRANCE.
avec tant de folidité & de lumiere qu'elles
donnent le moyen de baiffer ou d'élever
une piece de Mufique un demi- ton plus
haut ou plus bas qu'elle n'a été compoſée.
Enfin la troifieme divifion qui parcourt
les neuf dernieres colonnes du Bureau ,
contient un fecond cours de leçons de Mufique
, qui fervent de preuve au progrès
qu'on doit avoir fait lorfqu'on y eft parvenu
. Ici on apprend à chanter , comme on
appelle improprement , fans tranfpofer,
Nous difons improprement , parce qu'il paroft
avec évidence que la tranfpofition eft
inféparable du chant , & qu'il n'y a que là
lecture qui puiffe être naturelle. Le progrès
en queftion confifte à fçavoir appliquer la
clef & la tranfpofition convenable à ces
leçons , comme auffi les fignes de meſures.
Il y a encore deux tables à la fin du livre ,
par lesquelles on peut élever ou baiffer
toutes les leçons de ce fecond cours , dans
tous les tons de la Mufique.
Il ne refte donc plus qu'à refuter la prétendue
néceffité de faire la dépenfe du Bureau,
pour apprendre la Mufique. Voici
comment s'exprime l'Auteur dans le feuillet
de fa méthode qui précéde la grande carte.
L'ufage du Bureau ayant été imaginé en faveur
de la jeuneffe , les perfonnes plus avancées
en âge peuvent parfaitement apprendre
La
1
Σ
DECEMBRE.
17540 169
la Mufique par le feul fecours de la méthode,
& c .
Nous croyons ce que nous venons de
dire fuffifant pour déterminer les parens
qui veulent que leurs enfans apprennent
la Mufique , à fe fervir de la méthode ingénieufe
& raifonnable de M. Dumas. Elle
fe vend vingt livres : on ne la trouve que
chez l'Auteur , rue Montmartre , vis - à- vis
les Charniers , la porte cochere entre la
Communauté des Prêtres , & les Soeurs
grifes de S. Euftache .
Mufique. Par M. Dumas.
ETTE invention qui date de l'année
derniere , a eu des cenfeurs & des partifans
. Nous allons difcuter avec impartialité
les raifons des uns & des autres . Il
réfultera de cet examen une lumiere fuffifante
pour mettre nos lecteurs en état de
prononcer.
On impute à la méthode que nous annonçons
, 1. un ordre brouillé dans fa
diftribution. 2°. On prétend qu'elle exige
dix années d'étude . 3 ° . On croit trouver
la caufe de cette perte de tems dans les
opérations de double emploi dans les leçons.
4. On dit la dépenſe du bureau indifpenfable
à toute perfonne pour apprendre
la Mufique . Voici la réponſe à ces objections.
Le Bureau typographique eft divifé en
trois parties. La premiere contient les élémens
de la Mufique renfermés dans trois
colonnes. La feconde parcourt dix- huit colonnes
, qui contiennent les cartes fervant
à l'ufage convenable pour tracer les leçons
notées dans la méthode. La troifieme remplit
les neuf dernieres colonnes , qui font
voir la preuve du progrès que l'on doit
164 MERCURE DE FRANCE.
avoir fait lorfqu'on y eft parvenu ; & enfin
la méthode de chanter dans la partition.
On a vû jufqu'à préfent au commencement
du livre de M. Dumas , une grande
carte qui préfentoit le plan général de fon
entrepriſe : elle fera fupprimée à l'avenir ,
pour ôter le prétexte qu'on a pris de faire
entendre au public la néceffité de la comprendre
pour apprendre la Mufique.
Dans la premiere divifion , on trouve
à la premiere colonne les inftructions concernant
l'ufage des deux tables qui renferment
les monofyllabes ainfi rangées en forme
d'échelle , la , fi , ut , re , mi , fa , fol,
la , qui donnent à entendre par les plans
fuivans , qu'il s'agit dans la Mufique de dégrès
& d'intervalles pour diftinguer les
fons , & pour enfeigner le premier langage
qui les caracteriſe .
La feconde colonne contient les inftruc
tions du détail de la portée muficale . L'on
y voit l'application des mêmes monofyllabes
pour enfeigner à un éleve le nom de
chacun de fes dégrès & du fon qu'il indique.
On y voit fucceffivement les huit pofitions
des trois clefs de la Mufique , le
tout en ordre dans chaque cafe , qui forme
le plan général de cette colonne . L'Auteur
a la fatisfaction de voir que par ces
fimples monofyllabes fes éleves forment
C
DECEMBRE. 1754. 165
aifément toute efpece de fons , tant natu
rels que tranfpofés , foit en montant ou en
defcendant , par les échelles des deux tons
naturels d'a-mi-la & de c-fol- ut , avantage
qui eft de la derniere conféquence.
La troifieme colonne fubftitue les notes
de la Musique aux monofyllabes que l'on
vient de pratiquer fur la portée . On y fait
connoître leur valeur par leurs différentes
figures & par un détail très bien circonftancié.
L'Auteur n'a pas négligé de fimplifier
le moyen important de rendre fenfible
l'application du mouvement convenable à
chaque note de différente figure . Dans cette
vûe il a eu recours aux monofyllabes
dont nous avons parlé . Il fuffit de les lire.
dans l'ordre qu'il preferit , pour remporter
en peu de tems tout ce qu'il y a de plus
difficile à apprendre dans les commencemens
de la Mufique par toute autre voie .
Voilà qui ne s'accorde pas avec l'imputation
d'une méthode brouillée dans fa
diftribution , non plus qu'avec les dix années
d'étude , puifqu'on apprend dans cette
méthode à pratiquer par de fimples mo
nofyllabes , 1. la nomination hardie des
notes . 2 °. La formation des fons , tant na
turels que tranfpofés . 3 ° . Enfin les mouvemens
précis & convenables à toutes les
166 MERCURE DE FRANCE.
différentes valeurs de notes . Ces difficultés
levées , le reste de la méthode devient un
amufement.
La feconde divifion compriſe dans dixhuit
colonnes , renferme le moyen de pratiquer
un premier cours de leçons dans les
tons naturels & tranfpofés , ainfi que dans
leur mode , pour perfectionner un éleve
dans tout ce qu'il vient d'apprendre par les
monofyllabes , je veux dire , la plus parfaite
exécution , tant du chant que des
mouvemens qu'il puiffe acquerir felon les
fignes de mefures , tant fimples que compofés.
L'accufation du double emploi qu'on
prétend être dans les leçons de M. Dumas ,
nous paroît hazardée par des perfonnes
qui n'ont pas fenti que la leçon naturelle
que l'Auteur place au-deffous d'une autre
leçon tranfpofée , doit fervir à un éleve
de modele dans la progreffion de fon échelle
. D'ailleurs , il a prétendu favorifer les
perfonnes qui ne font pas dans l'ufage ou
l'habitude de chanter fans tranſpoſer .
-
Les nouvelles tables que M. Dumas préfente
ici touchant les tranfpofitions & leur
origine , nous paroiffent d'un très bon
ufage , fur-tout celles par lefquelles il en
feigne la Mufique à toutes perfonnes , quelle
voix qu'elles ayent , par le moyen d'une
feule clef.
DECEMBRE. 1754. 167
L'Auteur donne des regles diftribuées
par leçons dans l'ordre de demandes & de
réponſes , qui traitent non feulement des
tranfpofitions , mais encore des principes
fondamentaux de la Mufique , que tout habile
concertant ne doit pas ignorer , ce qui
n'a jamais été donné au public. Il fait précéder
les deux tables qui préfentent l'origine
des tranfpofitions , dans les exemplaires
qu'il délivre à préfent , par des inftructions
qui démontrent certains défauts où
l'on eft tombé pour n'avoir pas encore fait
attention au principe qui les établit. Il
donne enfuite la maniere de remédier à
ces défauts.
Il termine enfin cette feconde partie par
les régles , qui font connoître les tons naturels
& tranfpofés à l'afpect de la clef & des
tranfpofitions , lorfqu'elles lui font appliquées
, & non par la derniere note d'une
leçon. Ce qui lui a donné lieu de repréfenter
un plan des douze demi-tons , qui
porte la preuve des inftructions qu'il y a
établi ; comme auffi celle des vingt - quatre
tons que la Mufique renferme .
Par les deux tables fuivantes il donne la
derniere conviction de la véritable quantité
de dièzes & de bémols qui convient
aux tons ; la relation tonique qu'elles font
voir , en eft la preuve. Elles font établies
168 MERCURE DE FRANCE.
avec tant de folidité & de lumiere qu'elles
donnent le moyen de baiffer ou d'élever
une piece de Mufique un demi- ton plus
haut ou plus bas qu'elle n'a été compoſée.
Enfin la troifieme divifion qui parcourt
les neuf dernieres colonnes du Bureau ,
contient un fecond cours de leçons de Mufique
, qui fervent de preuve au progrès
qu'on doit avoir fait lorfqu'on y eft parvenu
. Ici on apprend à chanter , comme on
appelle improprement , fans tranfpofer,
Nous difons improprement , parce qu'il paroft
avec évidence que la tranfpofition eft
inféparable du chant , & qu'il n'y a que là
lecture qui puiffe être naturelle. Le progrès
en queftion confifte à fçavoir appliquer la
clef & la tranfpofition convenable à ces
leçons , comme auffi les fignes de meſures.
Il y a encore deux tables à la fin du livre ,
par lesquelles on peut élever ou baiffer
toutes les leçons de ce fecond cours , dans
tous les tons de la Mufique.
Il ne refte donc plus qu'à refuter la prétendue
néceffité de faire la dépenfe du Bureau,
pour apprendre la Mufique. Voici
comment s'exprime l'Auteur dans le feuillet
de fa méthode qui précéde la grande carte.
L'ufage du Bureau ayant été imaginé en faveur
de la jeuneffe , les perfonnes plus avancées
en âge peuvent parfaitement apprendre
La
1
Σ
DECEMBRE.
17540 169
la Mufique par le feul fecours de la méthode,
& c .
Nous croyons ce que nous venons de
dire fuffifant pour déterminer les parens
qui veulent que leurs enfans apprennent
la Mufique , à fe fervir de la méthode ingénieufe
& raifonnable de M. Dumas. Elle
fe vend vingt livres : on ne la trouve que
chez l'Auteur , rue Montmartre , vis - à- vis
les Charniers , la porte cochere entre la
Communauté des Prêtres , & les Soeurs
grifes de S. Euftache .
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Résumé : Méthode du Bureau typographique pour la Musique. Par M. Dumas.
Le texte décrit la méthode du Bureau typographique pour la musique, inventée par M. Dumas l'année précédente. Cette méthode a suscité des critiques et des partisans, et l'auteur se propose de discuter impartialement des arguments des deux camps. Les principales objections à la méthode sont un ordre brouillé dans la distribution, une durée d'étude de dix années, des opérations de double emploi dans les leçons, et une dépense jugée indispensable pour apprendre la musique. Le Bureau typographique est divisé en trois parties. La première contient les éléments de la musique répartis en trois colonnes. La deuxième, en dix-huit colonnes, présente les cartes pour tracer les leçons notées dans la méthode. La troisième, en neuf colonnes, montre la preuve du progrès réalisé et la méthode de chanter dans la partition. La première division inclut des instructions sur l'usage des monofyllabes (la, si, ut, re, mi, fa, sol, la) pour enseigner les degrés et intervalles musicaux. La deuxième colonne détaille la portée musicale et les positions des clefs. La troisième colonne substitue les notes de musique aux monofyllabes et explique leur valeur. La deuxième division, en dix-huit colonnes, propose un premier cours de leçons dans les tons naturels et transposés, ainsi que dans leur mode, pour perfectionner l'élève. L'accusation de double emploi est réfutée par l'auteur, qui explique que les leçons naturelles servent de modèle pour la progression. La troisième division, en neuf colonnes, offre un second cours de leçons pour prouver le progrès réalisé. Elle enseigne à chanter sans transposer, bien que la transposition soit considérée comme indispensable au chant. Enfin, l'auteur réfute la nécessité de dépenser pour le Bureau, affirmant que la méthode peut être apprise seule. La méthode se vend vingt livres et est disponible chez l'auteur à Paris.
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p. 147
MUSIQUE.
Début :
MDE de Saint-Aubin, connue par ses talens pour la Musique, a imaginé [...]
Mots clefs :
Lyre, Tons
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texteReconnaissance textuelle : MUSIQUE.
MUSIQUE.
·
DE de Saint- Aubin , connue par
fes talens pour la Mufique , a imaginé
une lyre qu'elle a fait exécuter par le
fieur Macra. Il y a un méchanifme de
regiftres pour les diézis & les bémols
qui donne la facilité de jouer fur tous
les
tons.
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DE de Saint- Aubin , connue par
fes talens pour la Mufique , a imaginé
une lyre qu'elle a fait exécuter par le
fieur Macra. Il y a un méchanifme de
regiftres pour les diézis & les bémols
qui donne la facilité de jouer fur tous
les
tons.
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