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p. 151-168
Dissertation sur l'Oracle de Delphes, par M. Hardion. [titre d'après la table]
Début :
Mr Hardion a leu une troisiéme Dissertation sur l'Oracle de Delphes [...]
Mots clefs :
Pythie, Oracle, Apollon, Prophétique, Découverte
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texteReconnaissance textuelle : Dissertation sur l'Oracle de Delphes, par M. Hardion. [titre d'après la table]
Mr Hardion a leu une
troifiélne Dissertation sur
l'Oracle de Delphes. Dans
les deux premieresil avoic
parle de l'origine & de la
découverte de cet Oracle,
desDivinitezquiy avoient
présidé successivement, des
Temples qu'on leur avoit
bastis, & enfin de la situa-;
tion de la villedeDelphes.
La découverte de l'Oracle
eitoicdeuëentièrement au
hasard. Des chevres, en
rodant, sapprocherenc
d'un abysme qui s'estoit
ouvert sur le mont Parnasse
, ôc respirerent une vapeur
maligne qui en sortoit,&
qui les jetta dans
des mouvemens convulsifs.
Le pastre de ces chévres
& les autres habitants du
lieu receurent les mesmes
imprellions de cette vapeur.
Dans eur délire qu'-
ils prirent pour une fureur
divine, pour un tranfpore
d'ent houfiafme,ilstinrentr
quelques difeours pareils à
ceux des malades qui exrravagent
,
& comme leur
imagination estoit rem plie
d'idées de divination, leurs
discours ne roulerent que
sur l'avenir. Ils attribuerent
l'Oracle successîvement
à la Terre,à Neptune
;à Themis
,
& enfin à
Apollon qui en devine l'unique
possesseur. L'antre
d'où sortoic la vapeur prophétique
estoit situé à micoste
du mont Parnassedu
costé du Midy. Lesmaisons
que l'on bastit autour
de cet antre, prirent insensiblement
la forme d'une
Ville,& remplirent un
circuit de seize stades
J c'est à dire de deux mille
pas geometriques. On
n'eust pû donner plus d'étenduë
a la ville de Delphesàcausedes
rochers &
des précipices qui la bordoient.
- En recherchant l'origine
du nom de Pytho que l'on
donnoit communément à
laville deDelphes,MrHardion
sJefi jettédansl'hifioixc
du Serpent Python. Aprés
avoir ramasse ce que
les anciens Poëtes ont dit
de ce monflre que Junon
ou la Terre avoient enfanté
pour estre le lféau des
mortels
,
il a fait voirque
ce monstre prétendu avoit
cite un tyran de Delphes,
qui après sa more avoit esté
métamorphosé en dragon
suivant le privilege que
s'eftoienc donné les anciens
Poetes
,
d'ériger en
demi- Dieux &en Heros
les Princes sacres & vertueux
qui s'cftotcnt fair aimer
par leurmodération
, & de transformer au contraire
en monstres & en
dragons ceux qui s'enoienc
rendus odieux par leurs
mechancetez. Letyran fut
privé des honneurs funèbres
,
& fut abandonné à
la pourriture dans le lieu
où il avoit esté tué.C'est
pour cela qu'il fut appellé
Python de l'ancien verbe
Pythesthai qui signifioit
la mesme chose que le mot
latin pU/err.C'efl: delàquela
ville de Delphesaestéappellée
Pytho,qu'Apollon a
esté surnommé Pythien, &
que la Propheresse d'Apol-
Ion à Delphesa eu lenom
de Pythie. C'est cette Prophetesse
qui fait le sujet de
la troisiéme dissertation de
M. Hardion.
Il la divise en deux parties
: dans la premiere il se
propose d'examiner ce qui
regarde la personnedela
Pythie, dans la seconde ce qui regarde ses fondions.
Il remonte à la premiere
institution de cette Prestresse
qu'il tire de Diodore
de Sicile. Dans le premier
temps de la découverte de
l'Oracle, selon cet Historien
, devint prophete qui
voulut, les habitants du
Parnasse n'avoient besoin
pour acquerir le don de
? Prophetie que de respirer
la vapeur qu'exhaloit l'antre
de Delphes. Maisenfin
plusieurs de ces phrenetiques
dans l'accez de leur
fureur s'estant précipicez
dans l'abysme & s'y estant
perdus, on dressa sur leA
trou une machine qui fut
appelléetrepied,parce qu'
elleavoit trois bâtes> & l'on
commit une femme pour
monter sur ce trepied d'où
elle pouvoit sans aucun
risque recevoir texhahison
prophetique.
M.Hardionremarque que
l'on choisitd'abord pour
1 monter sur le trepied de
jeunes filles encore vierges,
àcause de leur pureté principalement.
Il falloit qu'-
elles fussent nées legitimement,
qu'elles eussent clic
éleveessimplement, & que
cette simplicite parustjufques
dans leurs habits. On
les cherchoit pour l'ordinaire
dans des maisons
pauvres où elles eussent
vescu dans l'obscurite &
dans une ignorance entiere
de toutes choses. Pourveu
que la Pythie sceust
parler & repeter ce que le
Dieu luy dictoit elle en sçavoit
voit assez. Apollon se servoit
de sa personne comme
d'un organe pour te
communiquer aux \îbm»
mes,illui donnoit le mouvement
selon qu'elle étoit
disposée à le recevoir, &
elle ne paroissoit point
mieux disposée que lorsque
son imagination n'avoit
point encore donné d'entrée
aux objets qui eussent
pû changer la détermination
de ce mouvement.
La coustume de choisir
les Pythies jeunes dura trèslong-
temps;mais une d'entre
elles ayant eilé enlevee
par un jeune Thessalien
nomme Echecrates
lepeuple de Delphes , pour
prévenir de pareilsattentats
ordonna qu'àl'avenir
on n'éliroit pour monter
sur le trépied que des femmes
au dessus de cinquante
ans,qui feroient habillées
comme de jeunes filles
, afin de conserver au
moins la memoire de l'ancienne
pratique.
On se contenta d'une
seulePythie dans le premier
temps de l'Oracle, dans la
fuite on en élut jusquà
trois; dans ladécadence
de l'Oracle iln'y en eut
plus qu'une.
M. Hardion avertit qu'il ne
faut pas confondre la Pythie
avec la Sibylle de Delphes.
Cette derniere n'avoit
pas besoin pour prophetiser
du secours de la vapeur
qu'exhaloit l'antre de
Delphes. La Pythie au contraire
ne pouvoir prophetiser
qu'elle n'eustesté enyvrée
par cette vapeur. M.
Hardion passe à sa seconde
partie. Il y remarque que
dans le commencement
la Pythie ne montoit sur le
trépied qu'une fois l'année
le septieme jour du mois
que les habitans de Delphes
appelloienc Busion.
C'estoit le premier mois
duPrintemps. Dans la fuite
on obtint d'Apollon qu'il
infpireroit la Pythie une
fois lemois. Il y avoit dans
chaque mois des jours appelIezApophradesjours
malheureux
où il estoit deffendu
à la Pythie d'entrer au
sanctuaire fous peine de la
vie. La plus grande partie
du mois s'employoit à préparer
tout ce qui estoit necessaire
pour l'installation
de la Pythie sur le trépied.
Les sacrifices faisoient la
principale partie de la préparation.
La Pythie avoit
sa préparation particuliere.
Elle se baignoit dans de
l'eau de la fontaine de Castalie;
elle avalloit une certaine
quantité d'eau de la
mesme fontaine. Après cela
on luy faisoit mascher
quelques feüilles de laurier
cuëillies encore prés de
cette fontaine de Castalie.
Les Grands Prestres appellez
Prophetes
)
la conduifoientau
trépied sur lequel
elle s'affeyoit dans la situation
la plus commode pour
recevoir l'exhalaison prophetique.
Nous si nironscet
extrait par la description
que Mr Hardion a donnée
de la fureur & des transports
de la Pythie.
Dés que la vapeur divine
, comme un feu pénétrant
, s'estoit répanduë
dans ses entrailles, on voyoir
sescheveux se dresser
sur sa teste, son regard estoit
farouche, sa bouche
écumoit, un tremblement
subit & violent s'emparoit
de tout ton corps. Elle veut
s'arracher aux Propheres
qui la retiennent par force
sur le trépied. Ses cris, ses
hurlemens font retentir le
Temple,& jettent une fainte
frayeur dans l'ame des
assistans. Elle ne peut plus
uffire au Dieu qui l'a gite.
Elle s'abandonne à luy
toutte entiere. Desja tout
ce qu'elle a de mortel s'est
éclipsé. Elle sçait desja
nombrer les grains de fable,
elle peut mesurer l'immensité
des mers. Tous
les siecles, tous les tem ps,
toutes les dessinées se rassemblent
en foule dans son
sein,&luy ferment lepas.
sage de la voix & de la respiration.
Elle profere par
intervalles quelques paroles
mal articulées que les
Prophetes recueillentavec
soin:ils les arrangent, &
leur donnent la liaison &
la structure qu'il leur faut.
Ensuite Mr Blanchart lut
un discours sur les ceremonies
qui se pratiquoient
aux fondations des Villes.
troifiélne Dissertation sur
l'Oracle de Delphes. Dans
les deux premieresil avoic
parle de l'origine & de la
découverte de cet Oracle,
desDivinitezquiy avoient
présidé successivement, des
Temples qu'on leur avoit
bastis, & enfin de la situa-;
tion de la villedeDelphes.
La découverte de l'Oracle
eitoicdeuëentièrement au
hasard. Des chevres, en
rodant, sapprocherenc
d'un abysme qui s'estoit
ouvert sur le mont Parnasse
, ôc respirerent une vapeur
maligne qui en sortoit,&
qui les jetta dans
des mouvemens convulsifs.
Le pastre de ces chévres
& les autres habitants du
lieu receurent les mesmes
imprellions de cette vapeur.
Dans eur délire qu'-
ils prirent pour une fureur
divine, pour un tranfpore
d'ent houfiafme,ilstinrentr
quelques difeours pareils à
ceux des malades qui exrravagent
,
& comme leur
imagination estoit rem plie
d'idées de divination, leurs
discours ne roulerent que
sur l'avenir. Ils attribuerent
l'Oracle successîvement
à la Terre,à Neptune
;à Themis
,
& enfin à
Apollon qui en devine l'unique
possesseur. L'antre
d'où sortoic la vapeur prophétique
estoit situé à micoste
du mont Parnassedu
costé du Midy. Lesmaisons
que l'on bastit autour
de cet antre, prirent insensiblement
la forme d'une
Ville,& remplirent un
circuit de seize stades
J c'est à dire de deux mille
pas geometriques. On
n'eust pû donner plus d'étenduë
a la ville de Delphesàcausedes
rochers &
des précipices qui la bordoient.
- En recherchant l'origine
du nom de Pytho que l'on
donnoit communément à
laville deDelphes,MrHardion
sJefi jettédansl'hifioixc
du Serpent Python. Aprés
avoir ramasse ce que
les anciens Poëtes ont dit
de ce monflre que Junon
ou la Terre avoient enfanté
pour estre le lféau des
mortels
,
il a fait voirque
ce monstre prétendu avoit
cite un tyran de Delphes,
qui après sa more avoit esté
métamorphosé en dragon
suivant le privilege que
s'eftoienc donné les anciens
Poetes
,
d'ériger en
demi- Dieux &en Heros
les Princes sacres & vertueux
qui s'cftotcnt fair aimer
par leurmodération
, & de transformer au contraire
en monstres & en
dragons ceux qui s'enoienc
rendus odieux par leurs
mechancetez. Letyran fut
privé des honneurs funèbres
,
& fut abandonné à
la pourriture dans le lieu
où il avoit esté tué.C'est
pour cela qu'il fut appellé
Python de l'ancien verbe
Pythesthai qui signifioit
la mesme chose que le mot
latin pU/err.C'efl: delàquela
ville de Delphesaestéappellée
Pytho,qu'Apollon a
esté surnommé Pythien, &
que la Propheresse d'Apol-
Ion à Delphesa eu lenom
de Pythie. C'est cette Prophetesse
qui fait le sujet de
la troisiéme dissertation de
M. Hardion.
Il la divise en deux parties
: dans la premiere il se
propose d'examiner ce qui
regarde la personnedela
Pythie, dans la seconde ce qui regarde ses fondions.
Il remonte à la premiere
institution de cette Prestresse
qu'il tire de Diodore
de Sicile. Dans le premier
temps de la découverte de
l'Oracle, selon cet Historien
, devint prophete qui
voulut, les habitants du
Parnasse n'avoient besoin
pour acquerir le don de
? Prophetie que de respirer
la vapeur qu'exhaloit l'antre
de Delphes. Maisenfin
plusieurs de ces phrenetiques
dans l'accez de leur
fureur s'estant précipicez
dans l'abysme & s'y estant
perdus, on dressa sur leA
trou une machine qui fut
appelléetrepied,parce qu'
elleavoit trois bâtes> & l'on
commit une femme pour
monter sur ce trepied d'où
elle pouvoit sans aucun
risque recevoir texhahison
prophetique.
M.Hardionremarque que
l'on choisitd'abord pour
1 monter sur le trepied de
jeunes filles encore vierges,
àcause de leur pureté principalement.
Il falloit qu'-
elles fussent nées legitimement,
qu'elles eussent clic
éleveessimplement, & que
cette simplicite parustjufques
dans leurs habits. On
les cherchoit pour l'ordinaire
dans des maisons
pauvres où elles eussent
vescu dans l'obscurite &
dans une ignorance entiere
de toutes choses. Pourveu
que la Pythie sceust
parler & repeter ce que le
Dieu luy dictoit elle en sçavoit
voit assez. Apollon se servoit
de sa personne comme
d'un organe pour te
communiquer aux \îbm»
mes,illui donnoit le mouvement
selon qu'elle étoit
disposée à le recevoir, &
elle ne paroissoit point
mieux disposée que lorsque
son imagination n'avoit
point encore donné d'entrée
aux objets qui eussent
pû changer la détermination
de ce mouvement.
La coustume de choisir
les Pythies jeunes dura trèslong-
temps;mais une d'entre
elles ayant eilé enlevee
par un jeune Thessalien
nomme Echecrates
lepeuple de Delphes , pour
prévenir de pareilsattentats
ordonna qu'àl'avenir
on n'éliroit pour monter
sur le trépied que des femmes
au dessus de cinquante
ans,qui feroient habillées
comme de jeunes filles
, afin de conserver au
moins la memoire de l'ancienne
pratique.
On se contenta d'une
seulePythie dans le premier
temps de l'Oracle, dans la
fuite on en élut jusquà
trois; dans ladécadence
de l'Oracle iln'y en eut
plus qu'une.
M. Hardion avertit qu'il ne
faut pas confondre la Pythie
avec la Sibylle de Delphes.
Cette derniere n'avoit
pas besoin pour prophetiser
du secours de la vapeur
qu'exhaloit l'antre de
Delphes. La Pythie au contraire
ne pouvoir prophetiser
qu'elle n'eustesté enyvrée
par cette vapeur. M.
Hardion passe à sa seconde
partie. Il y remarque que
dans le commencement
la Pythie ne montoit sur le
trépied qu'une fois l'année
le septieme jour du mois
que les habitans de Delphes
appelloienc Busion.
C'estoit le premier mois
duPrintemps. Dans la fuite
on obtint d'Apollon qu'il
infpireroit la Pythie une
fois lemois. Il y avoit dans
chaque mois des jours appelIezApophradesjours
malheureux
où il estoit deffendu
à la Pythie d'entrer au
sanctuaire fous peine de la
vie. La plus grande partie
du mois s'employoit à préparer
tout ce qui estoit necessaire
pour l'installation
de la Pythie sur le trépied.
Les sacrifices faisoient la
principale partie de la préparation.
La Pythie avoit
sa préparation particuliere.
Elle se baignoit dans de
l'eau de la fontaine de Castalie;
elle avalloit une certaine
quantité d'eau de la
mesme fontaine. Après cela
on luy faisoit mascher
quelques feüilles de laurier
cuëillies encore prés de
cette fontaine de Castalie.
Les Grands Prestres appellez
Prophetes
)
la conduifoientau
trépied sur lequel
elle s'affeyoit dans la situation
la plus commode pour
recevoir l'exhalaison prophetique.
Nous si nironscet
extrait par la description
que Mr Hardion a donnée
de la fureur & des transports
de la Pythie.
Dés que la vapeur divine
, comme un feu pénétrant
, s'estoit répanduë
dans ses entrailles, on voyoir
sescheveux se dresser
sur sa teste, son regard estoit
farouche, sa bouche
écumoit, un tremblement
subit & violent s'emparoit
de tout ton corps. Elle veut
s'arracher aux Propheres
qui la retiennent par force
sur le trépied. Ses cris, ses
hurlemens font retentir le
Temple,& jettent une fainte
frayeur dans l'ame des
assistans. Elle ne peut plus
uffire au Dieu qui l'a gite.
Elle s'abandonne à luy
toutte entiere. Desja tout
ce qu'elle a de mortel s'est
éclipsé. Elle sçait desja
nombrer les grains de fable,
elle peut mesurer l'immensité
des mers. Tous
les siecles, tous les tem ps,
toutes les dessinées se rassemblent
en foule dans son
sein,&luy ferment lepas.
sage de la voix & de la respiration.
Elle profere par
intervalles quelques paroles
mal articulées que les
Prophetes recueillentavec
soin:ils les arrangent, &
leur donnent la liaison &
la structure qu'il leur faut.
Ensuite Mr Blanchart lut
un discours sur les ceremonies
qui se pratiquoient
aux fondations des Villes.
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Résumé : Dissertation sur l'Oracle de Delphes, par M. Hardion. [titre d'après la table]
M. Hardion a présenté une dissertation sur l'Oracle de Delphes, en abordant son origine, sa découverte et les divinités qui y ont présidé successivement. La découverte de l'Oracle est attribuée au hasard, lorsque des chèvres, en s'approchant d'un abysse sur le mont Parnasse, inhalèrent une vapeur maligne qui les jeta dans des mouvements convulsifs. Les habitants du lieu, affectés de la même vapeur, interprétèrent leurs délires comme une fureur divine et attribuèrent l'Oracle à diverses divinités, notamment Apollon, qui en devint le possesseur unique. La ville de Delphes se développa autour de l'antre prophétique, atteignant une étendue de seize stades. M. Hardion a également exploré l'origine du nom 'Pytho' donné à Delphes, lié au serpent Python, un tyran de Delphes métamorphosé en dragon après sa mort. Ce tyran fut privé d'honneurs funèbres et abandonné à la pourriture, d'où le nom 'Python' dérivé du verbe signifiant 'pourrir'. Apollon, surnommé Pythien, et la prophétesse d'Apollon à Delphes, appelée Pythie, tirent leur nom de ce mythe. La dissertation sur la Pythie est divisée en deux parties : la première examine la personne de la Pythie, et la seconde ses fonctions. Initialement, toute femme pouvait devenir prophétesse en respirant la vapeur de l'antre. Pour éviter les accidents, une machine appelée trépied fut installée, et une femme y montait pour recevoir l'exhalaison prophétique. Les Pythies étaient choisies parmi des jeunes filles vierges, nées légitimement et élevées simplement. Après un enlèvement, le peuple de Delphes décida de choisir des femmes de plus de cinquante ans pour éviter de tels incidents. La Pythie ne pouvait prophétiser qu'en étant enivrée par la vapeur de l'antre. Elle montait sur le trépied une fois l'année initialement, puis une fois par mois. La préparation incluait des bains dans l'eau de la fontaine de Castalie, l'ingestion de cette eau et la mastication de feuilles de laurier. Les transports de la Pythie étaient marqués par des convulsions, des cris et des hurlements, et les paroles qu'elle prononçait étaient recueillies et arrangées par les Grands Prêtres.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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