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1
p. 43-47
ODE SUR LA PAIX. PAR M. le Chevalier DE VIGUIER, Mousquetaire du Roi dans la premiere Compagnie.
Début :
O PAIX ! mère de l'abondance, [...]
Mots clefs :
Paix, Humains, Enfants
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texteReconnaissance textuelle : ODE SUR LA PAIX. PAR M. le Chevalier DE VIGUIER, Mousquetaire du Roi dans la premiere Compagnie.
ODE SUR LA PAIX.
PAR M. le Chevalier DE VIGUIER ,
Moufquetaire du Roi dans la premiere
Compagnie.
OPAIX ! mère de l'abondance ,
Entends nos foupirs & nos voeux !
Jette tes regards fur la FRANCE ,
Aimable PAIX , defcends des Cieux :
Chaffe le Démon de la guerre ,
Et plante fur toute la Terre
L'olive au lieu de nos Drapeaux +
Fleuris nos campagnes fanglantess
Ereins les flâmes dévorantes ,
Qui nous confument fur les eaux.
Tu parois , & la mort s'arrête......
Romain ! par le fort combattu ,
Carthage a foufflé la tempête ,
Mais , il te refte ta vertu.
Tel un Lion de l'Hircanie
Atteint d'une fléche ennemie ,
Des coups mortels s'est échappé.
Non , il n'expire point encore ;
Il rugit , s'élance & dévore
Le Chaffeur qui l'avoit frappé .
7
44 MERCURE DE FRANCE .
Quelle mégère fratricide
Trouble nos fens , arme nos mains ›
O Dieux ! pour le meurtre perfide
Auriez-vous formé les humains ? ...
*Compagnons ! * nourris dans les armes
Loin de nous la PAIX & fes charmes
Vengeons notre Maître irrité ! ...
Comme guerrier , Louis , j'y vole ;
Mais homme , j'ai pris la parole ,
En faveur de l'humanité.
>
Toi ! qui méprifes la fortune ,
Toi ! qui dans tes fages fuccès
De l'ambition importune ,
Combats & détruits les accès *
C'eſt de toi , Déelle sévère !
·
De la PAIX , four tendre & fincère :
Que ma Mufe emprunte fes vers :
Flambeau du bonheur de la vie !
divine Philofophie !
Eclaire & régis l'Univers.
Croyez-vous , Héros magnanimes ,
Mériter le titre de Grand ?
J'ai peſé vos illuftres crimes ,
Et je ne vois que le tyran .
Où cours- tu , cruel Alexandre¿
Arrête. Pourquoi mettre en cendre
La Maifon d Roi.
FEVRIER. 1763.
45
Les Etats d'un paisible Roi ?
Injufte vainqueur de l'Afie !
Porus qui défend la Patrie ,
Moins heureux , eft plus grand que toi.
Si les humains vous ont vu naître
Rivaux de la Divinité ,
A nos coeurs faites - vous connoître
Par les bienfaits , par l'équité.
Les Dieux enchaînés fur ces traces ,
Par leur juſtice, par leurs graces ,
Méritent nos voeux , nos autels.
Princes ! fongez que leur tonnerre
Se brife en éclats fur la terre ,
Et rarement fur les mortels.
L'Univers jette un cri terrible
Sur les enfans qui ne font plus.
Augufte à ces plaintes fenfible
Ferme le Temple de Janus.
L'efprit humain ſe développe 3
De ce fiécle cher à l'Europe
Le fouvenir eft éternel :
Après la PAIX des Pyrénées ,
Renaiſſent ces mêmes années ,
Sous le bras de l'Homme * immortel.
* Alufion à la Statue de LOUIS LE Grand ,
qui eft à la Place des Victoires. Cette Statue a le
bras droit étendu. On lit au bas fur le pied-d'eftal
cette infcription en lettres d'or. VIRO IMMORTALI.
A L'HOMME
IMMORTEL.
46 MERCURE DE FRANCE.
Alors tous les beaux arts fleurirent ,
Enfans d'un innocent loifir.
Les mers de Vaiffeaux fe couvrirent,
Et rapporterent l'or d'Ophir ;
Alors le citoyen tranquille
Ne craignit plus que fon afyle.
Fût par la flamme dévoré ;
Et qu'au milieu de fa famille
La fureur maffacrât fa fille ,
Qu'un barbare a déshonoré .
Charmante PAIX ! vertu facrée !
Raméne -nous ces temps fameux ,
Où fous ta puiffance adorée
Chaque mortel vivoit heureux.
L'époule vertueuse & belle ,
D'un époux compagne fidelle ,
Le jour , partageoit les travaux.
La nuit , dans un antre ſauvage ,
Ils raffembloient , fur le feuillage ,
Leurs Dieux , leurs enfans , leurs troupeaux,
Ce jour defiré va paroître ,
Puiffe-t-il dans les coeurs Français
Imprimer l'image d'un Maître
Signalé par tant de bienfaits !
Sçavantes Filles de Mémoire !
En retraçant dans notre hiſtoire
Notte amour , nos moeurs & nos loix,
FEVRIER. 1763. 47
Dites , que fous un Roi fi jufte ,
Cette Paix fur l'ouvrage augufte
Des CHOISEULS & de NIVERNOIS,
J'ignore la docte meſure
Des fons qui charment les humains,
L'honneur , le zéle , la Nature
Infpiroient les Soldats Romains.
Libres dans leurs chanſons guerrières ,
Ils montroient leurs âmes entières
Autour d'un char triomphateur.
Telle ma Mufe , fans contrainte ,
Bravant la critique & la crainte ,
Eft l'interprête de mon coeur.
PAR M. le Chevalier DE VIGUIER ,
Moufquetaire du Roi dans la premiere
Compagnie.
OPAIX ! mère de l'abondance ,
Entends nos foupirs & nos voeux !
Jette tes regards fur la FRANCE ,
Aimable PAIX , defcends des Cieux :
Chaffe le Démon de la guerre ,
Et plante fur toute la Terre
L'olive au lieu de nos Drapeaux +
Fleuris nos campagnes fanglantess
Ereins les flâmes dévorantes ,
Qui nous confument fur les eaux.
Tu parois , & la mort s'arrête......
Romain ! par le fort combattu ,
Carthage a foufflé la tempête ,
Mais , il te refte ta vertu.
Tel un Lion de l'Hircanie
Atteint d'une fléche ennemie ,
Des coups mortels s'est échappé.
Non , il n'expire point encore ;
Il rugit , s'élance & dévore
Le Chaffeur qui l'avoit frappé .
7
44 MERCURE DE FRANCE .
Quelle mégère fratricide
Trouble nos fens , arme nos mains ›
O Dieux ! pour le meurtre perfide
Auriez-vous formé les humains ? ...
*Compagnons ! * nourris dans les armes
Loin de nous la PAIX & fes charmes
Vengeons notre Maître irrité ! ...
Comme guerrier , Louis , j'y vole ;
Mais homme , j'ai pris la parole ,
En faveur de l'humanité.
>
Toi ! qui méprifes la fortune ,
Toi ! qui dans tes fages fuccès
De l'ambition importune ,
Combats & détruits les accès *
C'eſt de toi , Déelle sévère !
·
De la PAIX , four tendre & fincère :
Que ma Mufe emprunte fes vers :
Flambeau du bonheur de la vie !
divine Philofophie !
Eclaire & régis l'Univers.
Croyez-vous , Héros magnanimes ,
Mériter le titre de Grand ?
J'ai peſé vos illuftres crimes ,
Et je ne vois que le tyran .
Où cours- tu , cruel Alexandre¿
Arrête. Pourquoi mettre en cendre
La Maifon d Roi.
FEVRIER. 1763.
45
Les Etats d'un paisible Roi ?
Injufte vainqueur de l'Afie !
Porus qui défend la Patrie ,
Moins heureux , eft plus grand que toi.
Si les humains vous ont vu naître
Rivaux de la Divinité ,
A nos coeurs faites - vous connoître
Par les bienfaits , par l'équité.
Les Dieux enchaînés fur ces traces ,
Par leur juſtice, par leurs graces ,
Méritent nos voeux , nos autels.
Princes ! fongez que leur tonnerre
Se brife en éclats fur la terre ,
Et rarement fur les mortels.
L'Univers jette un cri terrible
Sur les enfans qui ne font plus.
Augufte à ces plaintes fenfible
Ferme le Temple de Janus.
L'efprit humain ſe développe 3
De ce fiécle cher à l'Europe
Le fouvenir eft éternel :
Après la PAIX des Pyrénées ,
Renaiſſent ces mêmes années ,
Sous le bras de l'Homme * immortel.
* Alufion à la Statue de LOUIS LE Grand ,
qui eft à la Place des Victoires. Cette Statue a le
bras droit étendu. On lit au bas fur le pied-d'eftal
cette infcription en lettres d'or. VIRO IMMORTALI.
A L'HOMME
IMMORTEL.
46 MERCURE DE FRANCE.
Alors tous les beaux arts fleurirent ,
Enfans d'un innocent loifir.
Les mers de Vaiffeaux fe couvrirent,
Et rapporterent l'or d'Ophir ;
Alors le citoyen tranquille
Ne craignit plus que fon afyle.
Fût par la flamme dévoré ;
Et qu'au milieu de fa famille
La fureur maffacrât fa fille ,
Qu'un barbare a déshonoré .
Charmante PAIX ! vertu facrée !
Raméne -nous ces temps fameux ,
Où fous ta puiffance adorée
Chaque mortel vivoit heureux.
L'époule vertueuse & belle ,
D'un époux compagne fidelle ,
Le jour , partageoit les travaux.
La nuit , dans un antre ſauvage ,
Ils raffembloient , fur le feuillage ,
Leurs Dieux , leurs enfans , leurs troupeaux,
Ce jour defiré va paroître ,
Puiffe-t-il dans les coeurs Français
Imprimer l'image d'un Maître
Signalé par tant de bienfaits !
Sçavantes Filles de Mémoire !
En retraçant dans notre hiſtoire
Notte amour , nos moeurs & nos loix,
FEVRIER. 1763. 47
Dites , que fous un Roi fi jufte ,
Cette Paix fur l'ouvrage augufte
Des CHOISEULS & de NIVERNOIS,
J'ignore la docte meſure
Des fons qui charment les humains,
L'honneur , le zéle , la Nature
Infpiroient les Soldats Romains.
Libres dans leurs chanſons guerrières ,
Ils montroient leurs âmes entières
Autour d'un char triomphateur.
Telle ma Mufe , fans contrainte ,
Bravant la critique & la crainte ,
Eft l'interprête de mon coeur.
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Résumé : ODE SUR LA PAIX. PAR M. le Chevalier DE VIGUIER, Mousquetaire du Roi dans la premiere Compagnie.
L'ode 'Sur la Paix' du Chevalier de Viguier célèbre la paix et ses bienfaits pour la France. L'auteur invoque la paix pour qu'elle chasse la guerre et permette aux campagnes de fleurir. La paix arrête la mort et apaise les conflits sur les mers. La France est comparée à un lion blessé, symbolisant sa résistance et sa force. L'ode condamne la guerre et les crimes des héros, qualifiés de tyrans. Alexandre le Grand est critiqué pour ses destructions, tandis que Porus est loué pour sa défense de sa patrie. L'auteur appelle les princes à mériter leurs titres par les bienfaits et l'équité, non par la violence. La paix des Pyrénées est évoquée pour ses bienfaits, permettant aux arts de fleurir et aux citoyens de vivre tranquilles. La paix est exaltée comme une vertu sacrée, et l'auteur rend hommage aux Choiseul et à Nivernois pour leur rôle dans son établissement.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2
s. p.
ODE SUR LA STATUE ÉQUESTRE DU ROI.
Début :
CIEL ! quel Colosse admirable [...]
Mots clefs :
Amour, déité, Lyre, Immortalité, Art, Éloquence
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texteReconnaissance textuelle : ODE SUR LA STATUE ÉQUESTRE DU ROI.
ODE
SUR LA STATUE ÉQUESTRE
CIBLI
DU ROI.
L ! quel Coloffe admirable
S'offre aux yeux des Citoyens ?
Une Déité femblable
Au Soleil des Rhodiens.
D'amour , de reconnoiffance
?
I. Vol. A iij
6 MERCURE DE FRANCE.
Je fens mon coeur enflammé ;
Je vois l'Aftre de la France :
C'eft LOUIS LE BIEN - AI MÉ.
Erato , daigne paroître !
Viens !J'implore ton fecours !
Je veux célébrer mon Maître
Sur la Lyre dès Amours.
Paris ! jufques dans les nues ,
Éléve ce Grand BOURBON ;
Tu lui dois plus de Statues
Que Cecropie à Solon.
( a ) Fils célébre de Philippe !
Ton fuffrage fi vanté ,
A Praxitelle , à Lifippe
Donna l'Immortalité.
Sur les traces de leur gloire
S'avancent d'un pas égal ,
Vers le Temple de Mémoire ,
( b ) Goor , Bouchardon & Pigal.
15
(a ) Alexandre le Grand ordonna que fes Portraits
feroient peints par le feul Apelle ; les Statues
fculptées par Praxitelle , & jettées en fonte
par Lifippe , à caufe de l'excellence de ces deux
Artiſtes.
( b ) La Statue du Roi eft du travail du fieur
Goor, fur les deffeins du fieur Bouchardon , qui
dans fon Teſtament , fait fix mois avant la mort,
defira que le fieur Pigal fût fon Succeffeur dans
cet Ouvrage
.
1
AVRIL. 1763. 7
(c ) Une charmante, Bergère ,
Que le Dieu des coeurs guidoit ,
Defina d'une main chère ,
Un Amant qu'elle adoroit;
Ainfije te vois , France !
Retracer dans ce grand jour ,
La parfaite reflemblance
De l'objet de ton amour.
Des Arts , l'Amour eft le maître ,
Par eux il peut nous charmer ;
Si l'efprit leur donna l'être
L'Amour fçut les animer .
Nous lui devons la Sculpture ,
L'Eloquence , les Concerts ,
Le Pinceau , l'Architecture ,
l'Art d'Uranie & les Vers.
Louis ! leur troupe timide
Vole autour de ta Grandeur ;
Sois leur afyle , leur guide ,
Leur ami , leur défenfeur.
Les Rois qui les protégerent
Sont encor chers aux mortels ;
C'eſt par là qu'ils mériterent
Des Monumens éternels.
( c ) Une Bergère , dit Pline , inventa le Def
feing en traçant fur un mur , avec du charbon ,
les contours de l'ombre de fon amant
A iv
& MERCURE DE FRANCE.
Clio , ta plume Içavántės do on ( 0)
A confacré leurs exploits !
La jeune Erato nous vante
L'aménité de leurs Loit. pusma f
Sur les Bronzes d'Italie, dov sebua
Les Céfars nous font préfens. DISK
C'est ainsi que le Génies lion sticking ol
Brave l'injure des temps. blad
( d ) HENRY ! fur ta Face augufte
Je contemple ta Bonté.
I
A tes traits , LouÍS LE JUSTE
Je reconnois l'Équité.
LOUIS LE GRAND , ta nobleffe
21192
Nous annonce tes hauts faits .
ROI BIEN- AIME ! la Sageffe
Sur ton Front grava fés traits .
Vous , dont la Mufe fertile
Fait revivre les Heros !
Chantres du terrible Achille ,
Sans vos pénibles travaux ,
Aux bords de la Mer Égée ,
Son nom voilé par l'oubli ,
Dans les tombeaux de Sigée
Refteroit enſeveli.
1
(d ) Cette Strophe eft adreffé e aux quatre Sta
Lues Equeftres des Rois BOURBON <STRONG
AVRIL. 1763.¨¨
Troupe aveugle de Barbares !
Dont les flambeaux deftructeurs
Confumoient les OEuvres rares
De tant d'efprits créateurs :
Les Préjugés , l'Ignorance ,
L'Esclavage , le Mépris ,
Sont la jufte récompenſe
De vos forfaits inouis.
Nations ! Villes célèbres !
Les Ouvrages de vos mains
Ont diffipé les ténébres ,
Si fatales aux humains.
Memphis , Athènes , Palmire ,
Rome , Florence , Paris !
Vos noms illuftrent l'Empire
Que Pallas vous a remis.
( e) Grand Préfet ! (f) Sages Édiles ,
D'un Roi , Père des Français ,
Dans la Reine de nos Villes ,
Eternifez les bienfaits.
g) Marigni ! que de merveilles
Vont éclore fous tes yeux !
Tu protéges , tu réveilles
Les mortels ingénieux .
( c ) M. le Prévôt des Marchands.
(f MM. les Echevins.
(g M. le Marquis de Marigni , Surintendant
des Bâtimens , &c. A. v
10 MERCURE DE FRANCE .
Dieu des rives du Méandre ,
Sur mon coeur régle ma. voir !
Jeune encor , daigne m'apprendre
A chanter nos dignes Rois !
L'amour feul de la Patrie
Soutient mon foible talent :
Prête-moi ton harmonie ,
Pour l'unir au Sentiment .
Par le Chevalier DE VIGUIER , Mousquetair
du Roi dans la premiere Compagnie .
SUR LA STATUE ÉQUESTRE
CIBLI
DU ROI.
L ! quel Coloffe admirable
S'offre aux yeux des Citoyens ?
Une Déité femblable
Au Soleil des Rhodiens.
D'amour , de reconnoiffance
?
I. Vol. A iij
6 MERCURE DE FRANCE.
Je fens mon coeur enflammé ;
Je vois l'Aftre de la France :
C'eft LOUIS LE BIEN - AI MÉ.
Erato , daigne paroître !
Viens !J'implore ton fecours !
Je veux célébrer mon Maître
Sur la Lyre dès Amours.
Paris ! jufques dans les nues ,
Éléve ce Grand BOURBON ;
Tu lui dois plus de Statues
Que Cecropie à Solon.
( a ) Fils célébre de Philippe !
Ton fuffrage fi vanté ,
A Praxitelle , à Lifippe
Donna l'Immortalité.
Sur les traces de leur gloire
S'avancent d'un pas égal ,
Vers le Temple de Mémoire ,
( b ) Goor , Bouchardon & Pigal.
15
(a ) Alexandre le Grand ordonna que fes Portraits
feroient peints par le feul Apelle ; les Statues
fculptées par Praxitelle , & jettées en fonte
par Lifippe , à caufe de l'excellence de ces deux
Artiſtes.
( b ) La Statue du Roi eft du travail du fieur
Goor, fur les deffeins du fieur Bouchardon , qui
dans fon Teſtament , fait fix mois avant la mort,
defira que le fieur Pigal fût fon Succeffeur dans
cet Ouvrage
.
1
AVRIL. 1763. 7
(c ) Une charmante, Bergère ,
Que le Dieu des coeurs guidoit ,
Defina d'une main chère ,
Un Amant qu'elle adoroit;
Ainfije te vois , France !
Retracer dans ce grand jour ,
La parfaite reflemblance
De l'objet de ton amour.
Des Arts , l'Amour eft le maître ,
Par eux il peut nous charmer ;
Si l'efprit leur donna l'être
L'Amour fçut les animer .
Nous lui devons la Sculpture ,
L'Eloquence , les Concerts ,
Le Pinceau , l'Architecture ,
l'Art d'Uranie & les Vers.
Louis ! leur troupe timide
Vole autour de ta Grandeur ;
Sois leur afyle , leur guide ,
Leur ami , leur défenfeur.
Les Rois qui les protégerent
Sont encor chers aux mortels ;
C'eſt par là qu'ils mériterent
Des Monumens éternels.
( c ) Une Bergère , dit Pline , inventa le Def
feing en traçant fur un mur , avec du charbon ,
les contours de l'ombre de fon amant
A iv
& MERCURE DE FRANCE.
Clio , ta plume Içavántės do on ( 0)
A confacré leurs exploits !
La jeune Erato nous vante
L'aménité de leurs Loit. pusma f
Sur les Bronzes d'Italie, dov sebua
Les Céfars nous font préfens. DISK
C'est ainsi que le Génies lion sticking ol
Brave l'injure des temps. blad
( d ) HENRY ! fur ta Face augufte
Je contemple ta Bonté.
I
A tes traits , LouÍS LE JUSTE
Je reconnois l'Équité.
LOUIS LE GRAND , ta nobleffe
21192
Nous annonce tes hauts faits .
ROI BIEN- AIME ! la Sageffe
Sur ton Front grava fés traits .
Vous , dont la Mufe fertile
Fait revivre les Heros !
Chantres du terrible Achille ,
Sans vos pénibles travaux ,
Aux bords de la Mer Égée ,
Son nom voilé par l'oubli ,
Dans les tombeaux de Sigée
Refteroit enſeveli.
1
(d ) Cette Strophe eft adreffé e aux quatre Sta
Lues Equeftres des Rois BOURBON <STRONG
AVRIL. 1763.¨¨
Troupe aveugle de Barbares !
Dont les flambeaux deftructeurs
Confumoient les OEuvres rares
De tant d'efprits créateurs :
Les Préjugés , l'Ignorance ,
L'Esclavage , le Mépris ,
Sont la jufte récompenſe
De vos forfaits inouis.
Nations ! Villes célèbres !
Les Ouvrages de vos mains
Ont diffipé les ténébres ,
Si fatales aux humains.
Memphis , Athènes , Palmire ,
Rome , Florence , Paris !
Vos noms illuftrent l'Empire
Que Pallas vous a remis.
( e) Grand Préfet ! (f) Sages Édiles ,
D'un Roi , Père des Français ,
Dans la Reine de nos Villes ,
Eternifez les bienfaits.
g) Marigni ! que de merveilles
Vont éclore fous tes yeux !
Tu protéges , tu réveilles
Les mortels ingénieux .
( c ) M. le Prévôt des Marchands.
(f MM. les Echevins.
(g M. le Marquis de Marigni , Surintendant
des Bâtimens , &c. A. v
10 MERCURE DE FRANCE .
Dieu des rives du Méandre ,
Sur mon coeur régle ma. voir !
Jeune encor , daigne m'apprendre
A chanter nos dignes Rois !
L'amour feul de la Patrie
Soutient mon foible talent :
Prête-moi ton harmonie ,
Pour l'unir au Sentiment .
Par le Chevalier DE VIGUIER , Mousquetair
du Roi dans la premiere Compagnie .
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Résumé : ODE SUR LA STATUE ÉQUESTRE DU ROI.
Le poème 'ODE SUR LA STATUE ÉQUESTRE DU ROI' a été publié en avril 1763. Il célèbre la statue équestre du roi Louis XV, comparée à une divinité et au soleil des Rhodiens. L'auteur exprime son admiration et sa reconnaissance envers le roi, qu'il nomme 'LOUIS LE BIEN-AIMÉ'. Le poème met en avant les artistes Goor, Bouchardon et Pigalle, impliqués dans la création de la statue. Il souligne l'importance des arts, inspirés par l'amour, et leur rôle dans la célébration des rois protecteurs des arts. Des figures historiques comme Alexandre le Grand et Pline sont mentionnées, soulignant l'impact durable des œuvres d'art. Le texte critique les barbares destructeurs et loue les villes célèbres pour leurs contributions culturelles. Le poème est dédié aux autorités de Paris, notamment le Prévôt des Marchands, les Échevins et le Marquis de Marigni, et exprime le désir de célébrer dignement les rois de France.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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