Titre et contenu

Titre:

JOURNAL veritable de tout ce qui s'est passé à Madrid de plus remarquable depuis le 20. Aoust 1710. jusqu'au 3. Decembre de la mesme année, jour auquel Sa M. C. rentra dans cette Capitale.

Titre d'après la table:

Journal de tout ce qui s'est passé a Madrid depuis le 20. Aoust 1710. jusqu'au 3. Decembre de le même année.

Premiers mots: Dés le moment qu'on eut appris le malheureux succez [...] Domaines: Sciences de la guerreMots clefs: Madrid, Roi d'Espagne, Philippe V

Forme et genre

Langue: FrançaisForme: Prose
Type d'écrit journalistique: Relation / Nouvelle politique

Auteur et provenance du texte

Genre de l'auteur: Indéterminé

Résumé

Entre le 20 août et le 3 décembre 1710, Madrid connut des événements marquants suite à la défaite des armées espagnoles à la bataille de Saragosse. La nouvelle de cette défaite, arrivée le 20 août, plongea la ville dans la tristesse et la consternation. Le roi Philippe V et sa cour quittèrent Madrid le 9 septembre pour Valladolid, craignant l'avancée des ennemis. Cette fuite fut accompagnée par les conseillers, les grands et les nobles, ainsi que par certaines dames suivant la reine, tandis que d'autres se retiraient dans des couvents. Le duc de Veraguas et son fils moururent le jour même du départ du roi. Après le départ des autorités, Madrid devint déserte et plongée dans une tristesse incroyable. Le général Stanhope, envoyé extraordinaire d'Angleterre, arriva le 21 septembre et demanda l'obéissance à l'archiduc. Des édits furent publiés, menaçant de punir ceux qui ne reconnaîtraient pas l'archiduc comme souverain et ordonnant la présentation des soldats de Philippe V. Des illuminations et des vols fréquents ajoutèrent à l'agitation. Le 22 septembre, Stanhope envoya des troupes pour enlever les drapeaux offerts par Philippe V. Des mesures rigoureuses furent prises, y compris l'exil des personnes non agréables au nouveau gouvernement et la confiscation des biens. Le 26 septembre, l'armée ennemie campa aux environs de Madrid, et l'archiduc prit ses quartiers dans une maison de plaisance. Des fêtes et des assemblées furent organisées, mais avec peu de participation. Le 4 octobre, le camp de Cavillejas fut levé, et l'armée ennemie avança jusqu'au Pardo. Des régiments furent levés, et des ordres rigoureux furent donnés, comme la déclaration des chevaux et l'exil des Français. Des théologiens et jurisconsultes délibérèrent sur la confiscation des biens cachés dans les maisons religieuses. Des arrestations et des bannissements furent effectués, et des gouverneurs furent nommés pour maintenir l'ordre. Un Conseil des Indes fut formé avec des membres tels que Don Pedro Gamarra et le Comte de Paredes. Pendant cette période, des objets sacrés furent pillés dans les églises. Le 2 novembre, un édit interdit aux personnes d'aller au camp sous peine de 200 coups de fouet. Le 5 novembre, la ville manqua de nourriture et de biens essentiels, et les habitants furent contraints de fournir des provisions aux troupes. Le 8 novembre, Don Francisco de Quincozes publia trois édits concernant la mobilisation des troupes et la remise des armes et munitions. Le 9 novembre, les nouveaux conseils établis par l'Archiduc reçurent l'ordre de se rendre à Tolède. Le 11 novembre, l'Archiduc signa un décret permettant aux femmes et filles des Grands d'Espagne de revenir à Madrid. Le même jour, des troupes de Philippe V apparurent près de Madrid, causant une grande joie. Le 25 novembre, les régiments de Pignatelli et de Saint-Jacques entrèrent à Madrid. Le 3 décembre, le roi fut proclamé et entra publiquement dans la ville, accompagné de nobles et de troupes. Pendant son entrée, il fut appris que les ennemis avaient évacué Tolède le 29 novembre, abandonnant des magasins et mettant le feu à des bâtiments. Les habitants de Tolède éteignirent le feu et attaquèrent les ennemis en retraite.

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Copie numérique :
1711, 05