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p. 172-178
EPITAPHE d'un Levron qu'on avoit empesché de croistre en luy faisant boire de l'eau de vie.
Début :
Passant Reflechisseur qui vois ce monument, [...]
Mots clefs :
Lévrier, Petite taille, Mort, Nourriture
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texteReconnaissance textuelle : EPITAPHE d'un Levron qu'on avoit empesché de croistre en luy faisant boire de l'eau de vie.
P I T A P H E
d'un Levron qu'on
avoirerapefché de
croistre enluy faisant
boire de l'eaude vie.
PajjrntReflechiff?urqui
vois cemonument,
Dis-moy?puisquel'amour
fut éternellement,
Pourquoy faut- ilquela
xJ nature eaù pointfait d'éternel
amant?
Un petit Chien dontfé~
crisl'aventure,
J'adis d'amourfut un brasier ardent:
Maintenant,chose estrange,
il estfroid comme
glace,
Car il est mort: grand
bien luy faffe
,
Puisse-t'ilestreconfiellé,
C'est-à-dire bien installé
Au dessus du Signe d'Hercule
y Dans le Ciel de la Canicule
:
Helas! combien de pleurs
Amarilhsversa.
Lejourfatalquiltrépassa
Elle auroitmoinspleuré
maint Amant Romanesque,
Qui de bruslantdevient
glacé
Avantque d'estretrépassé.
Feu Levron, quoy quijju
deracegigantesque,
Fit vœu devivre nain 9fn
raison la voicy :
Levriers allonoez, sont
proprespour la chasse,
Maispres des Dames non,
* 1
Levrons en raccourcj,
Nichez au coin du feu
tiennent bien moins de
place,
Cecy confideré, Leruron
voulut refer
Danssapetite taille, en
pria Jupiter,
Jupiterl'exauça
,
biscuit
eS confiture
fiu lieu deJe tourner en
vdine nourriture,
Se convertissoient en amour.
Le Levron temeraire en-
finpourfairecourt,
Sous le jupon desa mais
tresse,
Pour avoir plus chaudse
glissa
,
Sans serupule elle Ij
laissa.
JI estoitsipetit
;
heureuse
petitesse !
S'écria le Levron transporté d'allegresse
0
Si ]efiois Levrier grand
comme mes ayeux,
Pourrois
-
je impunement
promener ma tendresse
Sous ce dosmedelicieux ?
Que je my trouve bien.
Dieux! quelle architecture.
Pour la mieux contempler
Levron leve lesyeux
,
De ce palais jupon la
voute estoit obscure,
Cependant il la prit pour
la voute des deux:
Mais la trouvant voûtée
Trophautpoursaportée,
Alors ilfut fasche d'estre
nési petit-
Je l'ay voulu, dit-il, je
rioseplus m'enplaindre;
Ainsi voyant
les
Cieux
& , n) pouvant atteindre,
Petit Levron mourut d'a-
- mour & de depit.
Si quelquepassants'interesse
jiu sort d'un amant raccourcy
y Passant refiechijJeur, conclus de tout cecyy
Que grandeur en amour
vaut mieux quepetitesse
d'un Levron qu'on
avoirerapefché de
croistre enluy faisant
boire de l'eaude vie.
PajjrntReflechiff?urqui
vois cemonument,
Dis-moy?puisquel'amour
fut éternellement,
Pourquoy faut- ilquela
xJ nature eaù pointfait d'éternel
amant?
Un petit Chien dontfé~
crisl'aventure,
J'adis d'amourfut un brasier ardent:
Maintenant,chose estrange,
il estfroid comme
glace,
Car il est mort: grand
bien luy faffe
,
Puisse-t'ilestreconfiellé,
C'est-à-dire bien installé
Au dessus du Signe d'Hercule
y Dans le Ciel de la Canicule
:
Helas! combien de pleurs
Amarilhsversa.
Lejourfatalquiltrépassa
Elle auroitmoinspleuré
maint Amant Romanesque,
Qui de bruslantdevient
glacé
Avantque d'estretrépassé.
Feu Levron, quoy quijju
deracegigantesque,
Fit vœu devivre nain 9fn
raison la voicy :
Levriers allonoez, sont
proprespour la chasse,
Maispres des Dames non,
* 1
Levrons en raccourcj,
Nichez au coin du feu
tiennent bien moins de
place,
Cecy confideré, Leruron
voulut refer
Danssapetite taille, en
pria Jupiter,
Jupiterl'exauça
,
biscuit
eS confiture
fiu lieu deJe tourner en
vdine nourriture,
Se convertissoient en amour.
Le Levron temeraire en-
finpourfairecourt,
Sous le jupon desa mais
tresse,
Pour avoir plus chaudse
glissa
,
Sans serupule elle Ij
laissa.
JI estoitsipetit
;
heureuse
petitesse !
S'écria le Levron transporté d'allegresse
0
Si ]efiois Levrier grand
comme mes ayeux,
Pourrois
-
je impunement
promener ma tendresse
Sous ce dosmedelicieux ?
Que je my trouve bien.
Dieux! quelle architecture.
Pour la mieux contempler
Levron leve lesyeux
,
De ce palais jupon la
voute estoit obscure,
Cependant il la prit pour
la voute des deux:
Mais la trouvant voûtée
Trophautpoursaportée,
Alors ilfut fasche d'estre
nési petit-
Je l'ay voulu, dit-il, je
rioseplus m'enplaindre;
Ainsi voyant
les
Cieux
& , n) pouvant atteindre,
Petit Levron mourut d'a-
- mour & de depit.
Si quelquepassants'interesse
jiu sort d'un amant raccourcy
y Passant refiechijJeur, conclus de tout cecyy
Que grandeur en amour
vaut mieux quepetitesse
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Résumé : EPITAPHE d'un Levron qu'on avoit empesché de croistre en luy faisant boire de l'eau de vie.
Le texte relate l'histoire de Levron, un petit chien qui, après avoir bu de l'eau-de-vie, exprime le souhait de devenir éternel en amour. Levron, malgré sa race imposante, choisit de vivre en nain. Les levriers sont adaptés à la chasse mais pas aux dames. Les petits levrons, nichés au coin du feu, occupent moins d'espace. Levron prie Jupiter pour se réduire en taille, ce qui lui est accordé. Sa nourriture se transforme alors en amour. Devenu petit, Levron se glisse sous le jupon de sa maîtresse pour avoir plus chaud et se réjouit de sa petite taille. Cependant, en levant les yeux, il prend la voûte du jupon pour celle des cieux et se trouve frustré de ne pouvoir l'atteindre. Il meurt d'amour et de dépit. Le texte conclut que, en amour, la grandeur vaut mieux que la petitesse.
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