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1
p. 100-105
MADRIGAL sur un ruban d'or d'épée donné à l'Autheur de ces vers.
Début :
Beau lien, tissu precieux, [...]
Mots clefs :
Épée, Emploi, Ruban d'or, Tissu, Parure
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texteReconnaissance textuelle : MADRIGAL sur un ruban d'or d'épée donné à l'Autheur de ces vers.
MADRIGAL
fur unruband'or d'épée
donné à l'Autheur de
ces vers.
BEaulien, tiffu precieux,
Digne que Jupiter luymeſme
En faffe fur fon front un
brillant diadême ,
•
Lorfque devant fon trofne
il affemble les Dieux ,
GALANT. 101
Si tu me cauſe tant de joye,
Si tu m'es un fi cher threfor ,
Ce n'eft point pour l'éclat
de l'or ,
Que l'art induftrieux fit
briller fur la foye :
Ton merite à mes yeux eft
la main qui t'envoye ,
Fait feule tout ton prix ,
peut-eſtre que d'abord
On plaindra ton malheureux fort ,
Tu perds une maiftreffe
aimable ,
Digne des hommages d'un
Roy ;
I
iij
102 MERCURE
Et tu la perds pour eftre
à moy.
Quel revers, dira-t'on quelle cheute effroyable:
Laiffons parler les envieux ,
Et mocquons- nous de leur
murmure ;.
Ton employ le plus glorieux
Fut d'avoir part àfa parure:
Mais auprés de fon teint
auprés de fes beaux yeux,
Pareils à ceux qu'on peint
la Reine des Dieux.
Auprés de fa taille divine ,
De fon air dont la majeſté
Marquefonilluftre origine.
GALANT. 103
De fon efprit charmant
dont la facilité ,
Les graces , la folidité ,
Luy font fur tous les cœurs
un fouverain empire ,
Helas qui prenoit garde
à toy !
Tu n'as point à fubir cette
honte avec moy ,
Tes attraits brillent feuls ,
c'eft toy feul qu'on
admire ,
Et pour comble d'honneur
dans ton nouvel employ ,
Tu feras deformais le tef
moin & le gage
Des bienfaits , des bontez
I
iiij
104 MERCURE
d'un cœur fi genereux ,
Tu feras le lien de l'efclavage heureux ,
Où mon refpect profond ,
où mon zele m'engage ,
Quete dirai-je enfin , tu feras aux neuf Sœurs ,
Une des marques immortelles ,
Et de l'eftime & des faveurs
Qu'elle fit éclater pour
elles ;
Et moy certain de leurs
Lecours
Je feray de la gloire une
telle peinture ,
GALANT. 105
Que la Déeffe des Amours
Changeroit pour toy fa
ceinture
fur unruband'or d'épée
donné à l'Autheur de
ces vers.
BEaulien, tiffu precieux,
Digne que Jupiter luymeſme
En faffe fur fon front un
brillant diadême ,
•
Lorfque devant fon trofne
il affemble les Dieux ,
GALANT. 101
Si tu me cauſe tant de joye,
Si tu m'es un fi cher threfor ,
Ce n'eft point pour l'éclat
de l'or ,
Que l'art induftrieux fit
briller fur la foye :
Ton merite à mes yeux eft
la main qui t'envoye ,
Fait feule tout ton prix ,
peut-eſtre que d'abord
On plaindra ton malheureux fort ,
Tu perds une maiftreffe
aimable ,
Digne des hommages d'un
Roy ;
I
iij
102 MERCURE
Et tu la perds pour eftre
à moy.
Quel revers, dira-t'on quelle cheute effroyable:
Laiffons parler les envieux ,
Et mocquons- nous de leur
murmure ;.
Ton employ le plus glorieux
Fut d'avoir part àfa parure:
Mais auprés de fon teint
auprés de fes beaux yeux,
Pareils à ceux qu'on peint
la Reine des Dieux.
Auprés de fa taille divine ,
De fon air dont la majeſté
Marquefonilluftre origine.
GALANT. 103
De fon efprit charmant
dont la facilité ,
Les graces , la folidité ,
Luy font fur tous les cœurs
un fouverain empire ,
Helas qui prenoit garde
à toy !
Tu n'as point à fubir cette
honte avec moy ,
Tes attraits brillent feuls ,
c'eft toy feul qu'on
admire ,
Et pour comble d'honneur
dans ton nouvel employ ,
Tu feras deformais le tef
moin & le gage
Des bienfaits , des bontez
I
iiij
104 MERCURE
d'un cœur fi genereux ,
Tu feras le lien de l'efclavage heureux ,
Où mon refpect profond ,
où mon zele m'engage ,
Quete dirai-je enfin , tu feras aux neuf Sœurs ,
Une des marques immortelles ,
Et de l'eftime & des faveurs
Qu'elle fit éclater pour
elles ;
Et moy certain de leurs
Lecours
Je feray de la gloire une
telle peinture ,
GALANT. 105
Que la Déeffe des Amours
Changeroit pour toy fa
ceinture
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Résumé : MADRIGAL sur un ruban d'or d'épée donné à l'Autheur de ces vers.
Le texte est un madrigal célébrant un ruban d'épée offert à l'auteur. Le poème commence par louer l'objet, comparant son destinataire à un être digne de Jupiter. Le ruban est valorisé non pour son éclat matériel, mais pour la main qui l'a envoyé. Le poème évoque ensuite la perte d'une maîtresse aimable, digne des hommages d'un roi, au profit de la possession du ruban. Il moque les envieux et souligne que le ruban, bien que modeste, a été honoré de faire partie de la parure de cette maîtresse. Cette dernière est décrite comme possédant une beauté, une majesté et un esprit charmant exceptionnels. Le ruban deviendra un témoignage des bienfaits et de la générosité du cœur de l'auteur, symbolisant l'esclavage heureux et le respect profond qu'il ressent. Il sera également une marque immortelle des faveurs des neuf Sœurs (les Muses). L'auteur s'engage à peindre la gloire de manière à ce que même la déesse des Amours changerait sa ceinture pour ce ruban.
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