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p. 144-155
ARCHITECTURE. Lettre de M.... à M. le Comte de Ch. sur le Louvre. (a)
Début :
Je veux vous faire part, Monsieur, d'une critique du péristile du Louvre que je [...]
Mots clefs :
Architecture, Façade, Louvre, Monument, Édifices, Péristyle, Palais
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texteReconnaissance textuelle : ARCHITECTURE. Lettre de M.... à M. le Comte de Ch. sur le Louvre. (a)
ARCHITECTURE.
Lettre de M.... à M. le Comte de Ch.
fur le Louvre. (a )
E veux vous faire part, Monfieur , d'une
queje
viens de voir dans le Mercure d'Avril . Je
connois la chaleur de votre intérêt pour ce
célebre monument , & je crois vous donner
une preuve finguliere de mon amitié ,
en vous expofant les prétendus défauts
qu'attaque ce cenfeur anonyme.
Il m'a paru un homme de l'art , mais on
découvre aifément à travers les éloges qu'il
donne à ce beau monument , que fon admiration
eft plus contrainte que fincere. Il
demande d'abord qu'on lui permette quelques
réflexions hazardées fur un de ces chefsd'oeuvres
des arts ( b ) faits pour être adorés
aveuglément dans un fiecle d'enthousiasme
& de préjugés ( reconnoît- on à ces traits
le fiécle de Louis XIV ? ) ( c) maisfaits pour
( a ) Les notes qui accompagnent cette lettre
Tont d'un Artiſte auffi éclairé qu'impartial.
(6) Le périftile.
(c) Non fans doute , le Cenfeur a pu le dire
être
JUIN. 1755. 145
être difcutés dans un fiècle fage , éclairé
enfin dans un fiécle philofophe comme le nôtre.
Ce fiécle , tout philofophe qu'il eft ,
pourra-t-il nous indiquer quelques- uns de
Les chefs - d'oeuvres qui ayent furpaffé ou
même approché de ceux du fiécle dernier
dans tous les genres ? ›
Une nouvelle du
preuve peu d'équité ,
& j'oſe dire du peu de goût de ce nouveau
cenfeur , c'eft qu'au lieu de faire élever
cette admirable façade , il eût fouhaité de
faire achever le Louvre fur les mêmes deffeins
de l'ancien ; & nous aurions , dit - il ,
fous les yeux le plus fuperbe palais de l'Europe.
L'on ne fçauroit marquer un mépris
plus injurieux pour l'architecture de Perrault
qu'en lui préférant un édifice où l'on
ne trouve ni compofition , ni proportions ,
en général de tout fiécle où l'on n'auroit pas les
lumieres néceflaires pour diftinguer ce qui eft digne
d'admiration de ce qui eft repréhensible ; il
n'y a nulle apparence que dans le fiécle paffé ce
grand ouvrage ait échappé à la critique de tant
d'habiles Artiftes qui fe diftinguerent alors ; mais
il eft arrivé ce qui arrivera toujours : quelques
défauts qu'on puiffe démontrer dans un bel ou
vrage , ce qu'il a de beau lui attirera l'admiration
, & payera avec ufure pour les défauts qui
peuvent s'y rencontrer : de là l'inutilité des critiques
, fi ce n'eft pour l'inftruction de ceux qui
étudient , de peur qu'ils n'imitent ces défauts
comme confacrés.
II. Vol. G
146 MERCURE DE FRANCE.
ni régles. Trois frontons enclavés les
uns dans les autres , des Caryatides placées
à un fecond étage , des ornemens à la
vérité d'un bon deffein & d'une belle exécution
, mais prefque tous déplacés , fuperflus
& prodigués fans choix. ( d )
Sur quel fondement attribuer enfuite à
l'injuftice de l'amour propre des Architectes
de Louis XIV , le refus de fuivre cet
ancien plan qu'il eftime fi fort , pour y
fubftituer par vanité leurs propres idées ?
Ne fe préfentoit- il pas un motif plus naturel
& plus équitable ? celui de mettre à
profit dans une occafion fi heureuſe & fi
rare les progrès de l'efprit humain , celui
des connoiffances & des talens , la fcience
des vraies proportions , l'eftime & la pré-
( d ) L'Auteur tombe ici dans le même défaut
qu'il reproche à fon adverſaire , en faiſant la cririque
d'un morceau qui eft rempli d'affez de
beautés pour mériter fon refpect ; d'ailleurs, quand
fon antagoniſte a dit ce qu'il lui reproche , ce
n'eft point à cette partie du Louvre qu'il faifoit
allufion , mais à celle qui du côté de la riviere ſe
trouve maſquée par ce que M. Perrault a bâti devant
, & on a en effet lieu d'en regretter la perte ,
cette partie étant , au fentiment de plufieurs , plus
belle que ce qui la cache : il eft vrai qu'elle ne
pouvoit s'allier avec le périftile du Louvre ; mais
e - il ridicule de defirer que Perrault eût trouvé
le moyen
de faire une belle chofe fans en facri
fier une autre déja faite ?
JUIN. · 1755. 147
férence de ce beau fimple à l'abondance &
à la profufion des ornemens , reffource ordinaire
de l'ignorance & du défaut de goût ?
Que réfulte - t - il du fentiment de notre
Ariftarque ? une façade de palais fans
croifées , dont on n'a pu deviner jusqu'à
préfent l'ufage & la deftination , & dont les
inconvéniens font fans nombre , & les beautés
déplacées ? Il fe donne bien de garde de
nous détailler aucune de ces beautés , ni
d'en louer les perfections. Il commence par
chercher des défauts à cette façade , pour
affoiblir l'impreffion d'admiration dont
elle frappe tous les regards , en s'efforçant
de rendre cette admiration injufte & pref
que ridicule ; mais il n'eſt aifé de combattre
avec fuccès une approbation univerfelle
, & foutenue pendant le cours de
près d'un fiécle.
pas
Il dir que l'on n'a pu deviner jufqu'à
préfent la deftination de cette façade ; mais
n'auroit-il pas dû s'en informer avant de la
condamner ? Je crois pouvoir l'en inftruire
après avoir répondu à un reproche qu'il
fait à M. Perrault , & que ce grand architecte
n'a point mérité.
Il l'accufe de n'avoir interrompu la
communication de ce périftile que pour
faire une mauvaiſe arcade & une petite
porte . Quelle apparence qu'une porte auffi
Gij
148 MERCURE DE FRANCE,
fimple ait été chez un auffi grand compofiteur
l'objet de cette interruption ! le bon
fens peut-il adopter une idée fifinguliere ?
Ces deux périftiles ont chacun deux portes
à leurs deux extrêmités , qui leur font
fuffifantes. Etoit - il fenfé que l'architecte .
fupprimât ou gâtât ce beau pavillon du
milieu pour donner plus d'étendue à deux
périftiles qui ont chacun plus de trentecinq
toifes : d'ailleurs quelle raiſon a- t- il
d'appeller une mauvaife arcade une porte
dont les proportions font excellentes , & à
laquelle on ne pouvoit donner qu'une forme
ceintrée fans la rendre défectueufe ?
Eft-il mieux fondé de blâmer la petite.
porte placée dans un renfoncement de
douze pieds de profondeur , & fans laquelle
il eût été impoffible de fermer le
Louvre ? Eût-on pû mettre des venteaux à
une ouverture de quarante-deux pieds de
hauteur ? Il étoit donc indifpenfable d'en
menager avec art une plus petite , que l'on
pûr ouvrir & fermer(e). Je reviens à l'ufage
f. 1
-L'Auteur.veut ici excufer un défaut inexcu→
fable , & qui eft reconnu univerfellement pour tel.
Je parle de cette porte ceintrée qui interrompt le
périftile en dedans & en dehors , ce n'eft pas là
deffus qu'il faut défendre Perrault : d'ailleurs it
eft inutile qu'une porte foit dans une autre , la
porte quarrée fufifoite, qus der
A
JUIN. 1755 . 149
& à la deſtination de cette façade , qui eft
pour notre critique un problême , & dont
je lui ai promis la folution .
Il est très- certain , & je l'ai fçu par Mrs
Defgot & Boffrand qui avoient connu M.
Perrault dans leur jeuneffe , que lorfque
Louis XIV déclara qu'il vouloit le frontifpice
de fon Louvre enrichi de tout ce
que l'architecture avoit acquis de perfection
fous fon regne , & de tout ce qu'elle
pouvoit produire de plus régulier en même-
tems , & de plus conforme aux belles
proportions & à la majeftueufe fimplicité
de l'architecture antique , il n'eut aucune
intention d'habiter jamais ce Palais , mais
feulement d'élever à fon entrée un édifice
dont la magnificence égalât & la grandeur
de fes idées , & la dignité d'une maifon que
la nation regardoit comme celle de fon
Roi , par les honneurs qu'il avoit attachés
à fes entrées. Il vouloit encore qu'elle pût
fervir aux fiécles à venir de monument &
de témoin évident & inconteſtable des
merveilles de fon regne dans tous les genres
, mais fur-tout dans celui de la perfection
des beaux Arts . Il y eut encore un autre
motif qui détermina à employer dans
cette façade tout ce que l'architecture avoit
de plus majestueux & de plus frappant . Le
deffein de M. Colbert étoit d'ouvrir une
Giij
150 MERCURE DE FRANCE .
large & belle rue vis- à-vis le Louvre , qui
auroit été continuée jufques à l'arc de
triomphe du fauxbourg S. Antoine , & qui
auroit fervi d'avenue au plus vafte palais
par fon enceinte qu'il y eût eu en Europe ,
puifqu'il étoit décidé qu'on éleveroit du
côté de la rue S. Honoré une galerie parallele
à l'ancienne qui eft fur la riviere ,
& qu'il n'y auroit aucun bâtiment entre le
Louvre & le palais des Tuileries. Quelle
décoration n'exigeoit pas l'objet d'un point
de vue d'une fi prodigieufe étendue ( ƒ) !
Louis XIV , en qui l'excellence d'un
goût naturel égaloit fon amour pour le
grand en tout , ne fut point fatisfait de
plufieurs deffeins qui lui furent préfentés ,
où les croifées n'avoient point été oubliées,
& fur-tout dans celui du Cavalier Bernin
(g ) : mais Perrault fçut faifir en ha-
(f)Toutes les raifons que l'Auteur apporte ici
autorifent Perrault à faire un monument de la
plus grande magnificence & d'une grandeur coloffale
, mais nullement à interrompre par une
arcade fon architecture , & à faire le milieu plein
& maffif comme il eft . A l'égard du défaut de croifées
, il est très-bien juftifié , parce qu'en effet les
niches préfenteront toujours un plus riche fpectacle
que des fenêtres.
(g ) Le projet du Bernin n'étoit pas à rejetter
parce qu'il y avoit des croifées , mais parce
qu'il ne valoit rien d'ailleurs.
JUIN. 1755- 151
bile homme l'avantage unique de la deftination
de cet édifice , & compofer cet admirable
frontifpice , où il n'étoit affervi
ni à la ftructure des palais ordinaires ni à
leurs façades percées à jour ; c'eft ce qui
lui fit concevoir & enfanter ce fublime
deffein , qui fut dans le même inſtant préfenté
, admiré & agréé par Louis XIV.
Voilà ce qui a échappé aux connoiffan
ces de l'auteur de la critique , & qui détruit
tous fes efforts pour dégrader ce bel
édifice . L'ignorance à la vérité de ce que
je viens de lui expofer , peut excufer &
même autorifer les erreurs qu'on trouve
dans la fuite de l'examen de cette façade
au fujet de fa deftination . Telle est l'impoffibilité
où l'on eût été d'y placer des
fpectateurs dans le milieu , à l'occafion des
fêtes qui auroient été données dans l'efpace
en face de ce Château ( b ) . Il n'eft cependant
pas vraisemblable qu'il n'ait jamais
oui parler du fuperbe carroufel donné
par Louis XIV dans la cour du palais
(b ) Il ne s'enfuit pas de ce que les fêtes publiques
pouvoient fe donner dans la cour des Tuileries
, qu'il fût néceffaire de remplir le milieu
du périftile , de telle maniere que perfonne ne pût
s'y placer pour voir le beau coup d'oeil de cette
grande rue , projettée jufqu'à l'arc de triomphe da
fauxbourg S, Antoine.
Giv
152 MERCURE DE FRANCE.
·
des Tuileries qui en a gardé le nom , &
que cette cour étant beaucoup plus fpacieufe
que celle du Louvre , elle eût par
conféquent toujours été choifie pour des
fêtes . Notre Cenfeur auroit encore pû deviner
la deſtination de ce palais par une
réflexion bien fimple : c'eft que le palais
le plus fuperbe ne fçauroit être digne d'un
Roi , s'il n'a fous fes yeux & à fa bienſéance
les agrémens & la promenade d'un magnifique
jardin. Ces réflexions euffent peutêtre
moderé la vivacité de fa critique , &
l'euffent obligé de donner à Perrault les éloges
qu'il mérite , quoique l'on apperçoive
dans fes remarques une confpiration déclarée
contre notre admiration. Ce Cenfeur
peu équitable n'ayant pû fe faire illufion fur
la foibleffe des coups qu'il a portés à cette
façade admirable , qui fe bornent à fon
inutilité apparente & à l'interruption des
deux périftiles , a cherché des défauts
dans l'architecture de la façade de ce palais
du côté de la riviere , mais avec auffi
peu de fuccès. Il prétend que c'eft dans
cette partie du Louvre que Perrault avoit
eu intention de placer l'appartement du
Roi dans cette fuppofition il s'éleve vivement
contre la fimplicité indécente de
fa décoration extérieure ; il la blâme d'être
fans avant corps qui interrompent par -
UIN. 1755.
153
des repos & des maffes l'ennuyeufe monotonie
qui y regne. Cette premiere critique
tombe d'elle- même , puifque l'on
voit dans cette façade trois avant-corps ,
l'un dans le milieu qui devoit être couronné
d'un grand fronton orné de fculptures
, tel qu'il eft gravé dans les plans du
Louvre , d'après le deffein original de
Perrault , & qui font entre les mains de
tout le monde ; les deux autres font placés
aux pavillons des deux extrêmités. ( ż)
En fecond lieu , ce bâtiment dont la fimplicité
l'offenfe fi fort & le rend froid à
Les yeux , ne l'auroit point été fi les pilaftres
qui en décorent la face étoient cannelés
comme ils le doivent être , les chapitaux
corinthiens fculptés & les trois
corps décorés de médaillons couronnés de
mafques & de guirlandes , & de tous les
ornemens dont ils devoient être enrichis.
Lorfqu'il defire dans ce palais un progrès
A
(i ) L'Auteur défend mieux la façade du côté
de la riviere , qui feroit en effet plus riche fi les
pilaftres étoient cannelés & les ornemens finis ;
mais on ne peut nier que cette fuite de pilaftres
n'ait quelque chofe de nonotone , & que fi les
avant- corps étoient ornés de colonnes il en réfulteroit
plus d'agrément & de variété , fans qu'el-
Tes ôtaffent le jour, comme il le croit , puifqu'il y
en a à la façade de Verfailles qui n'obfcurciffent
point la grande galerie .
Gv
154 MERCURE DE FRANCE.
de magnificence fupérieure , ou au moins
égale à celle de la façade de l'entrée , il
auroit voulu fans doute le même périftile ,
mais percé par des croifées , ce qui eût
été impoffible. Ces croifées placées dans
un renfoncement de dix-fept pieds , auroient-
elles éclairé fuffifamment les
appartemens
, & n'y auroient- elles pas plutôt
jetté le fombre & la trifteffe d'un faux jour
plus infupportable que l'entiere obfcurité ?
Un autre inconvénient que l'on n'auroit
jamais pû fauver dans la continuation du
périftile , c'étoit de ne pouvoir rendre les
appartemens de cette partie doubles , &
par conféquent habitables par Sa Majefté
dans des jours de fêtes .
Je paffe fous filence ce qu'il dit de l'intérieur
de la cour : il convient avec raifon
de l'embarras prefque invincible où
furent alors les Architectes , ou de continuer
l'attique , ou en le fupprimant , de
raccorder la nouvelle architecture avec
l'ancienne. Les plus habiles de nos jours
ont tenté d'imaginer pour cet accord un
meilleur deffein que celui qu'on a exécuté
en partie , & ils ont tous avoué que leurs
efforts ont été fans fuccès.
L'Auteur finit fa critique par une affertion
dont on pourra lui difputer la vérité ;
c'eft que tout changement dans un ouvra
JUIN. 1755. 155
ge
confacré à la vénération publique , paroîtra
toujours un crime. Je puis lui répondre
que s'il eût propofé quelque chofe
de nouveau & d'un meilleur accord que
ce que l'on a exécuté dans les façades intérieures
, le public fenfé & éclairé en eût
été très - reconnoiffant , & auroit penſé
comme luis qu'une critique fondée concourt
à l'avantage des arts qu'elle éclaire , & que
les murmures ne doivent jamais empêcher
de publier ce que le goût , d'accord avec la
raison , ont approuvé. ( k )
(k ) Le réſultat de ces deux écrits eft que l'Auteur
de la lettre eft fondé dans le reproche qu'il
fait au Cenfeur du Louvre d'avoir parlé avec trop
peu de ménagement d'un édifice qui fait & qui
fera toujours , malgré fes défauts , l'admiration
de tous les gens de goût ; cependant on ne peut
pas dire que la cenfure de ce Critique manque
de jufteffe , mais qu'elle eft déplacée , dans un
tems où tous les vrais citoyens voyent avec un
plaifir qui tient du transport les préparatifs qu'on
fait pour achever ce ſuperbe monument, Elle paroit
d'autant plus repréhenfible que la multitude
non inftruite peut en conclure , que ce n'eft pas
la peine de finir un ouvrage dont on releve les
défauts avec tant d'amertume , & que d'ailleurs
il y a quelque ingratitude à reconnoître fi mal
le zéle de ceux qui s'occupent du foin de le faire
porter à fon entiere perfection.
Lettre de M.... à M. le Comte de Ch.
fur le Louvre. (a )
E veux vous faire part, Monfieur , d'une
queje
viens de voir dans le Mercure d'Avril . Je
connois la chaleur de votre intérêt pour ce
célebre monument , & je crois vous donner
une preuve finguliere de mon amitié ,
en vous expofant les prétendus défauts
qu'attaque ce cenfeur anonyme.
Il m'a paru un homme de l'art , mais on
découvre aifément à travers les éloges qu'il
donne à ce beau monument , que fon admiration
eft plus contrainte que fincere. Il
demande d'abord qu'on lui permette quelques
réflexions hazardées fur un de ces chefsd'oeuvres
des arts ( b ) faits pour être adorés
aveuglément dans un fiecle d'enthousiasme
& de préjugés ( reconnoît- on à ces traits
le fiécle de Louis XIV ? ) ( c) maisfaits pour
( a ) Les notes qui accompagnent cette lettre
Tont d'un Artiſte auffi éclairé qu'impartial.
(6) Le périftile.
(c) Non fans doute , le Cenfeur a pu le dire
être
JUIN. 1755. 145
être difcutés dans un fiècle fage , éclairé
enfin dans un fiécle philofophe comme le nôtre.
Ce fiécle , tout philofophe qu'il eft ,
pourra-t-il nous indiquer quelques- uns de
Les chefs - d'oeuvres qui ayent furpaffé ou
même approché de ceux du fiécle dernier
dans tous les genres ? ›
Une nouvelle du
preuve peu d'équité ,
& j'oſe dire du peu de goût de ce nouveau
cenfeur , c'eft qu'au lieu de faire élever
cette admirable façade , il eût fouhaité de
faire achever le Louvre fur les mêmes deffeins
de l'ancien ; & nous aurions , dit - il ,
fous les yeux le plus fuperbe palais de l'Europe.
L'on ne fçauroit marquer un mépris
plus injurieux pour l'architecture de Perrault
qu'en lui préférant un édifice où l'on
ne trouve ni compofition , ni proportions ,
en général de tout fiécle où l'on n'auroit pas les
lumieres néceflaires pour diftinguer ce qui eft digne
d'admiration de ce qui eft repréhensible ; il
n'y a nulle apparence que dans le fiécle paffé ce
grand ouvrage ait échappé à la critique de tant
d'habiles Artiftes qui fe diftinguerent alors ; mais
il eft arrivé ce qui arrivera toujours : quelques
défauts qu'on puiffe démontrer dans un bel ou
vrage , ce qu'il a de beau lui attirera l'admiration
, & payera avec ufure pour les défauts qui
peuvent s'y rencontrer : de là l'inutilité des critiques
, fi ce n'eft pour l'inftruction de ceux qui
étudient , de peur qu'ils n'imitent ces défauts
comme confacrés.
II. Vol. G
146 MERCURE DE FRANCE.
ni régles. Trois frontons enclavés les
uns dans les autres , des Caryatides placées
à un fecond étage , des ornemens à la
vérité d'un bon deffein & d'une belle exécution
, mais prefque tous déplacés , fuperflus
& prodigués fans choix. ( d )
Sur quel fondement attribuer enfuite à
l'injuftice de l'amour propre des Architectes
de Louis XIV , le refus de fuivre cet
ancien plan qu'il eftime fi fort , pour y
fubftituer par vanité leurs propres idées ?
Ne fe préfentoit- il pas un motif plus naturel
& plus équitable ? celui de mettre à
profit dans une occafion fi heureuſe & fi
rare les progrès de l'efprit humain , celui
des connoiffances & des talens , la fcience
des vraies proportions , l'eftime & la pré-
( d ) L'Auteur tombe ici dans le même défaut
qu'il reproche à fon adverſaire , en faiſant la cririque
d'un morceau qui eft rempli d'affez de
beautés pour mériter fon refpect ; d'ailleurs, quand
fon antagoniſte a dit ce qu'il lui reproche , ce
n'eft point à cette partie du Louvre qu'il faifoit
allufion , mais à celle qui du côté de la riviere ſe
trouve maſquée par ce que M. Perrault a bâti devant
, & on a en effet lieu d'en regretter la perte ,
cette partie étant , au fentiment de plufieurs , plus
belle que ce qui la cache : il eft vrai qu'elle ne
pouvoit s'allier avec le périftile du Louvre ; mais
e - il ridicule de defirer que Perrault eût trouvé
le moyen
de faire une belle chofe fans en facri
fier une autre déja faite ?
JUIN. · 1755. 147
férence de ce beau fimple à l'abondance &
à la profufion des ornemens , reffource ordinaire
de l'ignorance & du défaut de goût ?
Que réfulte - t - il du fentiment de notre
Ariftarque ? une façade de palais fans
croifées , dont on n'a pu deviner jusqu'à
préfent l'ufage & la deftination , & dont les
inconvéniens font fans nombre , & les beautés
déplacées ? Il fe donne bien de garde de
nous détailler aucune de ces beautés , ni
d'en louer les perfections. Il commence par
chercher des défauts à cette façade , pour
affoiblir l'impreffion d'admiration dont
elle frappe tous les regards , en s'efforçant
de rendre cette admiration injufte & pref
que ridicule ; mais il n'eſt aifé de combattre
avec fuccès une approbation univerfelle
, & foutenue pendant le cours de
près d'un fiécle.
pas
Il dir que l'on n'a pu deviner jufqu'à
préfent la deftination de cette façade ; mais
n'auroit-il pas dû s'en informer avant de la
condamner ? Je crois pouvoir l'en inftruire
après avoir répondu à un reproche qu'il
fait à M. Perrault , & que ce grand architecte
n'a point mérité.
Il l'accufe de n'avoir interrompu la
communication de ce périftile que pour
faire une mauvaiſe arcade & une petite
porte . Quelle apparence qu'une porte auffi
Gij
148 MERCURE DE FRANCE,
fimple ait été chez un auffi grand compofiteur
l'objet de cette interruption ! le bon
fens peut-il adopter une idée fifinguliere ?
Ces deux périftiles ont chacun deux portes
à leurs deux extrêmités , qui leur font
fuffifantes. Etoit - il fenfé que l'architecte .
fupprimât ou gâtât ce beau pavillon du
milieu pour donner plus d'étendue à deux
périftiles qui ont chacun plus de trentecinq
toifes : d'ailleurs quelle raiſon a- t- il
d'appeller une mauvaife arcade une porte
dont les proportions font excellentes , & à
laquelle on ne pouvoit donner qu'une forme
ceintrée fans la rendre défectueufe ?
Eft-il mieux fondé de blâmer la petite.
porte placée dans un renfoncement de
douze pieds de profondeur , & fans laquelle
il eût été impoffible de fermer le
Louvre ? Eût-on pû mettre des venteaux à
une ouverture de quarante-deux pieds de
hauteur ? Il étoit donc indifpenfable d'en
menager avec art une plus petite , que l'on
pûr ouvrir & fermer(e). Je reviens à l'ufage
f. 1
-L'Auteur.veut ici excufer un défaut inexcu→
fable , & qui eft reconnu univerfellement pour tel.
Je parle de cette porte ceintrée qui interrompt le
périftile en dedans & en dehors , ce n'eft pas là
deffus qu'il faut défendre Perrault : d'ailleurs it
eft inutile qu'une porte foit dans une autre , la
porte quarrée fufifoite, qus der
A
JUIN. 1755 . 149
& à la deſtination de cette façade , qui eft
pour notre critique un problême , & dont
je lui ai promis la folution .
Il est très- certain , & je l'ai fçu par Mrs
Defgot & Boffrand qui avoient connu M.
Perrault dans leur jeuneffe , que lorfque
Louis XIV déclara qu'il vouloit le frontifpice
de fon Louvre enrichi de tout ce
que l'architecture avoit acquis de perfection
fous fon regne , & de tout ce qu'elle
pouvoit produire de plus régulier en même-
tems , & de plus conforme aux belles
proportions & à la majeftueufe fimplicité
de l'architecture antique , il n'eut aucune
intention d'habiter jamais ce Palais , mais
feulement d'élever à fon entrée un édifice
dont la magnificence égalât & la grandeur
de fes idées , & la dignité d'une maifon que
la nation regardoit comme celle de fon
Roi , par les honneurs qu'il avoit attachés
à fes entrées. Il vouloit encore qu'elle pût
fervir aux fiécles à venir de monument &
de témoin évident & inconteſtable des
merveilles de fon regne dans tous les genres
, mais fur-tout dans celui de la perfection
des beaux Arts . Il y eut encore un autre
motif qui détermina à employer dans
cette façade tout ce que l'architecture avoit
de plus majestueux & de plus frappant . Le
deffein de M. Colbert étoit d'ouvrir une
Giij
150 MERCURE DE FRANCE .
large & belle rue vis- à-vis le Louvre , qui
auroit été continuée jufques à l'arc de
triomphe du fauxbourg S. Antoine , & qui
auroit fervi d'avenue au plus vafte palais
par fon enceinte qu'il y eût eu en Europe ,
puifqu'il étoit décidé qu'on éleveroit du
côté de la rue S. Honoré une galerie parallele
à l'ancienne qui eft fur la riviere ,
& qu'il n'y auroit aucun bâtiment entre le
Louvre & le palais des Tuileries. Quelle
décoration n'exigeoit pas l'objet d'un point
de vue d'une fi prodigieufe étendue ( ƒ) !
Louis XIV , en qui l'excellence d'un
goût naturel égaloit fon amour pour le
grand en tout , ne fut point fatisfait de
plufieurs deffeins qui lui furent préfentés ,
où les croifées n'avoient point été oubliées,
& fur-tout dans celui du Cavalier Bernin
(g ) : mais Perrault fçut faifir en ha-
(f)Toutes les raifons que l'Auteur apporte ici
autorifent Perrault à faire un monument de la
plus grande magnificence & d'une grandeur coloffale
, mais nullement à interrompre par une
arcade fon architecture , & à faire le milieu plein
& maffif comme il eft . A l'égard du défaut de croifées
, il est très-bien juftifié , parce qu'en effet les
niches préfenteront toujours un plus riche fpectacle
que des fenêtres.
(g ) Le projet du Bernin n'étoit pas à rejetter
parce qu'il y avoit des croifées , mais parce
qu'il ne valoit rien d'ailleurs.
JUIN. 1755- 151
bile homme l'avantage unique de la deftination
de cet édifice , & compofer cet admirable
frontifpice , où il n'étoit affervi
ni à la ftructure des palais ordinaires ni à
leurs façades percées à jour ; c'eft ce qui
lui fit concevoir & enfanter ce fublime
deffein , qui fut dans le même inſtant préfenté
, admiré & agréé par Louis XIV.
Voilà ce qui a échappé aux connoiffan
ces de l'auteur de la critique , & qui détruit
tous fes efforts pour dégrader ce bel
édifice . L'ignorance à la vérité de ce que
je viens de lui expofer , peut excufer &
même autorifer les erreurs qu'on trouve
dans la fuite de l'examen de cette façade
au fujet de fa deftination . Telle est l'impoffibilité
où l'on eût été d'y placer des
fpectateurs dans le milieu , à l'occafion des
fêtes qui auroient été données dans l'efpace
en face de ce Château ( b ) . Il n'eft cependant
pas vraisemblable qu'il n'ait jamais
oui parler du fuperbe carroufel donné
par Louis XIV dans la cour du palais
(b ) Il ne s'enfuit pas de ce que les fêtes publiques
pouvoient fe donner dans la cour des Tuileries
, qu'il fût néceffaire de remplir le milieu
du périftile , de telle maniere que perfonne ne pût
s'y placer pour voir le beau coup d'oeil de cette
grande rue , projettée jufqu'à l'arc de triomphe da
fauxbourg S, Antoine.
Giv
152 MERCURE DE FRANCE.
·
des Tuileries qui en a gardé le nom , &
que cette cour étant beaucoup plus fpacieufe
que celle du Louvre , elle eût par
conféquent toujours été choifie pour des
fêtes . Notre Cenfeur auroit encore pû deviner
la deſtination de ce palais par une
réflexion bien fimple : c'eft que le palais
le plus fuperbe ne fçauroit être digne d'un
Roi , s'il n'a fous fes yeux & à fa bienſéance
les agrémens & la promenade d'un magnifique
jardin. Ces réflexions euffent peutêtre
moderé la vivacité de fa critique , &
l'euffent obligé de donner à Perrault les éloges
qu'il mérite , quoique l'on apperçoive
dans fes remarques une confpiration déclarée
contre notre admiration. Ce Cenfeur
peu équitable n'ayant pû fe faire illufion fur
la foibleffe des coups qu'il a portés à cette
façade admirable , qui fe bornent à fon
inutilité apparente & à l'interruption des
deux périftiles , a cherché des défauts
dans l'architecture de la façade de ce palais
du côté de la riviere , mais avec auffi
peu de fuccès. Il prétend que c'eft dans
cette partie du Louvre que Perrault avoit
eu intention de placer l'appartement du
Roi dans cette fuppofition il s'éleve vivement
contre la fimplicité indécente de
fa décoration extérieure ; il la blâme d'être
fans avant corps qui interrompent par -
UIN. 1755.
153
des repos & des maffes l'ennuyeufe monotonie
qui y regne. Cette premiere critique
tombe d'elle- même , puifque l'on
voit dans cette façade trois avant-corps ,
l'un dans le milieu qui devoit être couronné
d'un grand fronton orné de fculptures
, tel qu'il eft gravé dans les plans du
Louvre , d'après le deffein original de
Perrault , & qui font entre les mains de
tout le monde ; les deux autres font placés
aux pavillons des deux extrêmités. ( ż)
En fecond lieu , ce bâtiment dont la fimplicité
l'offenfe fi fort & le rend froid à
Les yeux , ne l'auroit point été fi les pilaftres
qui en décorent la face étoient cannelés
comme ils le doivent être , les chapitaux
corinthiens fculptés & les trois
corps décorés de médaillons couronnés de
mafques & de guirlandes , & de tous les
ornemens dont ils devoient être enrichis.
Lorfqu'il defire dans ce palais un progrès
A
(i ) L'Auteur défend mieux la façade du côté
de la riviere , qui feroit en effet plus riche fi les
pilaftres étoient cannelés & les ornemens finis ;
mais on ne peut nier que cette fuite de pilaftres
n'ait quelque chofe de nonotone , & que fi les
avant- corps étoient ornés de colonnes il en réfulteroit
plus d'agrément & de variété , fans qu'el-
Tes ôtaffent le jour, comme il le croit , puifqu'il y
en a à la façade de Verfailles qui n'obfcurciffent
point la grande galerie .
Gv
154 MERCURE DE FRANCE.
de magnificence fupérieure , ou au moins
égale à celle de la façade de l'entrée , il
auroit voulu fans doute le même périftile ,
mais percé par des croifées , ce qui eût
été impoffible. Ces croifées placées dans
un renfoncement de dix-fept pieds , auroient-
elles éclairé fuffifamment les
appartemens
, & n'y auroient- elles pas plutôt
jetté le fombre & la trifteffe d'un faux jour
plus infupportable que l'entiere obfcurité ?
Un autre inconvénient que l'on n'auroit
jamais pû fauver dans la continuation du
périftile , c'étoit de ne pouvoir rendre les
appartemens de cette partie doubles , &
par conféquent habitables par Sa Majefté
dans des jours de fêtes .
Je paffe fous filence ce qu'il dit de l'intérieur
de la cour : il convient avec raifon
de l'embarras prefque invincible où
furent alors les Architectes , ou de continuer
l'attique , ou en le fupprimant , de
raccorder la nouvelle architecture avec
l'ancienne. Les plus habiles de nos jours
ont tenté d'imaginer pour cet accord un
meilleur deffein que celui qu'on a exécuté
en partie , & ils ont tous avoué que leurs
efforts ont été fans fuccès.
L'Auteur finit fa critique par une affertion
dont on pourra lui difputer la vérité ;
c'eft que tout changement dans un ouvra
JUIN. 1755. 155
ge
confacré à la vénération publique , paroîtra
toujours un crime. Je puis lui répondre
que s'il eût propofé quelque chofe
de nouveau & d'un meilleur accord que
ce que l'on a exécuté dans les façades intérieures
, le public fenfé & éclairé en eût
été très - reconnoiffant , & auroit penſé
comme luis qu'une critique fondée concourt
à l'avantage des arts qu'elle éclaire , & que
les murmures ne doivent jamais empêcher
de publier ce que le goût , d'accord avec la
raison , ont approuvé. ( k )
(k ) Le réſultat de ces deux écrits eft que l'Auteur
de la lettre eft fondé dans le reproche qu'il
fait au Cenfeur du Louvre d'avoir parlé avec trop
peu de ménagement d'un édifice qui fait & qui
fera toujours , malgré fes défauts , l'admiration
de tous les gens de goût ; cependant on ne peut
pas dire que la cenfure de ce Critique manque
de jufteffe , mais qu'elle eft déplacée , dans un
tems où tous les vrais citoyens voyent avec un
plaifir qui tient du transport les préparatifs qu'on
fait pour achever ce ſuperbe monument, Elle paroit
d'autant plus repréhenfible que la multitude
non inftruite peut en conclure , que ce n'eft pas
la peine de finir un ouvrage dont on releve les
défauts avec tant d'amertume , & que d'ailleurs
il y a quelque ingratitude à reconnoître fi mal
le zéle de ceux qui s'occupent du foin de le faire
porter à fon entiere perfection.
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Résumé : ARCHITECTURE. Lettre de M.... à M. le Comte de Ch. sur le Louvre. (a)
La lettre de M.... à M. le Comte de Ch. aborde une critique anonyme publiée dans le Mercure d'avril concernant l'architecture du Louvre. L'auteur de la lettre reconnaît l'intérêt du comte pour ce monument et partage les critiques formulées par le censeur anonyme, qualifié d'homme de l'art. Ce dernier propose des réflexions sur le Louvre, affirmant que les œuvres du siècle de Louis XIV doivent être adorées aveuglément, tandis que le siècle actuel, plus sage et éclairé, peut les discuter. Le censeur critique la façade actuelle, préférant l'achèvement du Louvre selon les anciens plans, qu'il juge plus superbe. Il reproche à l'architecture de Perrault son manque de composition et de proportions, et déplore l'absence de croisées. La lettre défend Perrault en expliquant que Louis XIV n'avait pas l'intention d'habiter le Louvre, mais de créer un monument magnifiquement décoré pour témoigner de la grandeur de son règne. Elle souligne également que la façade actuelle répondait à un projet urbanistique ambitieux, incluant une large rue et une galerie parallèle. La critique du censeur est jugée inéquitable et manquant de goût, notamment en ce qui concerne l'interruption des péristyles et l'absence de croisées. Le texte discute également des défis architecturaux rencontrés lors de la construction de la façade du château de Versailles. L'auteur souligne que, bien que la grande galerie soit bien éclairée, il aurait été impossible de percer des croisées dans la façade pour éclairer les appartements sans créer une lumière insupportable. De plus, la continuité du péristyle aurait empêché de rendre les appartements doubles et habitables lors des jours de fête. L'auteur reconnaît les difficultés rencontrées par les architectes pour concilier l'ancienne et la nouvelle architecture, et mentionne que même les experts actuels n'ont pas trouvé de meilleure solution. La critique se termine par une réflexion sur les changements apportés aux ouvrages consacrés à la vénération publique, qualifiés de 'crime'. L'auteur répond que des critiques constructives peuvent contribuer à l'amélioration des arts. La censure du critique est jugée mal placée, surtout en période de préparatifs pour achever le monument, et pourrait décourager le public non instruit et sembler ingrate envers ceux qui travaillent à la perfection de l'ouvrage.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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