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1
p. 8-26
« Tout le monde rendit à ce nouveau genre de Sonnet [...] »
Début :
Tout le monde rendit à ce nouveau genre de Sonnet [...]
Mots clefs :
Mercure galant, Jeux d'esprit, Marquise , Pièces, Livre, Article, Curiosité, Historiette, Nouvelle, Provinces, Sciences, Galanteries, Cours étrangères, Privilège, Gazette
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texteReconnaissance textuelle : « Tout le monde rendit à ce nouveau genre de Sonnet [...] »
Tout le monde rendic à ce
nouveau genre de Sonnet
lajufticequiluy eftoicdeue,
& l’on admira (ùr rout la
juftefle avec laquelle les
G A L A N T . 9
mots qui fervoient d’Echo
enrroient dans le fens des
Vers. Vous aviez raifon de
dire que l’invention en eftoitheureule, reprit la DachefTe en regardant la Marquife ; Mais ce que je trouve de fâcheux pour ces
Jeux d’efprit, & d’autres petitesPiecesGalantes qui paroiïfent de temps en temps,
c’eft que tour cela fe perd,
faute de trouver quelqu’un
aflez zélé pour prendre le
foin tous les ans de nous en
donner un Reciieil. Sçavez-vous, Madame, repric
c
10 LE MERCURE
la Marquife, dans quel Livre ces petites Pièces dont
vous me parlez auroient admirablement bien trouvé
leur place pour eftre con-
. fervées: C’eft dans le Mercure Galant,dont il y a quatre ou cinq ans qu’on nous
donnaCx Volumes. Je m’étonne que cet Ouvrage ait
efté abandonné, carledeffèinen eftoitagreable, & il
plaifoit tellement, qu’on
m’a dit qu’il n’a pas efté
feulement imprimé dans la ■
plus grande partie des Provinces de France, mais
G A L A N T . il
aufli dans les Pais Etrangers, où l’on fe fait une joye
1 de nos plus particulières
‘ Nouvelles: Cequejefçay,
c’eft que tant de Gens en
' demandoient tous les jours
/ la Suite, qu’il n’y a peut-
' eftre point de Livre dont le
fuccés fut plus alluré. Je
me luis étonné comme
vous, repartit la Duchellè,
de la difeontinuation de
cet Ouvrage-, & quand j’en
ay demandé la raifon,quelqu’un m’a dit que l’Autheur
avoir eu une longue Maladie, & des Affaires qui l’a-
U LE MERCURE
voient empefché d’y travailler; mais pour peuqu il
fut prefentement à luymefme, je luy confeillerois
fort de le reprendre, il eft
capable de beaucoup d’agrémens par la diverfité des
Matières, & c’eft ce qui
me fait dire qu’il n’y a point
à douter qu’il ne re'üftit, le
malheur de la plupart des
Livres n’arrivant que parce
qu’il eft impoflible dechoifir un Sujet qui foit allez du
gouft de tout le monde,
pour eftre generalemenç
approuve’; au lieu que n’y
I
■*,
(S A L A N T . 13
ayant rien qui ne pût entrer en celuy-cy, chacun y
trouvèrent au moins par
quelque Article dequoy fatisfaire la curiofité. On y
parleroit de Guerre,-d’Amour, deM ort, de Mariages, d’Abbayes, d’EveC
chez ; On aflaifonneroit
cela de quelque petite
Nouvelle Galante, s’il arrivoit quelque chofe d’extraordinaire qui pût eftre tourné en Hifioriette, & l’on
pourroit mtfme nous donner quelque leger Examen
de tous les Ouvrages dEf-
i
4
LE MERCURE
prie qui fe feraient. Mais
vous nefongezpas, Madame, interrompit le mefme
on s’expoieroit par l’Exa
men que vous demandez?
Les Autheurs ont une de'-
licatefle inconcevable fur
ce Chapitre ; & ils font tel- -
lement contens de tout ce
qu’ils font, qu’on ne fçauroit trouver le moindre defaut dans leurs Livres, qu’ils
ne fulminent au fil-tofl contre l’ignorant qui les re- .
prend. Je ne voudrais pas
aufli, adjoûta la Ducheffe,
r
G A L A N T . v
que l’Autheur du Mercure
Galant nous donna fon fentiment particulier, il y auroit de la préfomption à
s établir Juge dans une
Caufe où on pourroit dire
en quelque forte qu’il feroit Partie intereflëe^ car
tous ceux qui fe niellent
d écrire font naturellement
jaloux les uns des autres:
Mais pourveu qu’il ne fit
que recueillir lesfentimens
du Public, je ne vov pas que
Meilleurs les Autheurs
pûlfènt avoir rien à luy imputer, au contraire je croy
i6 LE MERCURE
qu’ils luy (croient obligez,
puis quils recevroicnt la
récompenfe de leur travail,
parce qu’il feroit connoiftrece qu’il y auroic de
beau dans leurs Ouvrages, O ’
& qu’ils apprendroient à fe
corriger pour d’autres de
ce qu’ils fçauroient que le '
Public y auroit condamné.
Pour moy, dit la jeune Mar-,
quife, fi le Mercure Galant
lecontinuoit, j’y demanderois un Article particulier
pour les Modes, afin que ’
j’ypûfle renvoyer quelques
Amies de Provinces, qui
G A L A N T . 17
m’accablent continuelle -
ment de leurs Lettres, pour
fçavoir comment on s’habille, de quelles Etoffes on
feferr, & mille autres chofes qui regardent l’ajuftement des Femmes. Les
Etrangers y pouroient trouver leur compte, & fe ne
fçay pas mefme fi beaucoup de Perfonnesqui demeurent à Paris nefe ferviroient pas volontiers des
Avis qu’on leur donneroit
là-deffus. Jefuisravy, Mefdames, de vous voir dans
ce fentiment, dit alors un
18 LE M ERCURE
Chevalier de Malthe Gui
avoir e'couté toute cette
Converfation fans rien
dire; l’Aurheur du Mercure
Galant elt de mes plus particuliers Amis, & je l’ay tellement prefle par toutes les
railons que vous venez d’aporter, qu’il s’eft enfin refolu de le pourfuivre: ainfi
vous aurez bientoft le premier Tome du Nouveau
Mercure-Galant, qu’il appelle Nouveau, à caufe des
fix autres qu’il a déjà fait
imprimer, & dont celuy-cy
ne fera pas tout-à-fait la
G A L A N T . i<?
faite, puis qu’il ne traitera
que de ce qui s’eft païTé
dans les trois premiers
Mois de cette Année. Chacun ayant témoigné de la
joye de cette nouvelle ; Je
puis dire, adjoûtale Chevalier, que ce Livre fera pour
tout le monde: Outre les
choies curieufes dont on le
remplira, & qui pouront
fervir de mémoire à ceux
qui travailleront un jour à
l’Hiftoire de noftre Siecle,
on n y oublîra rien de ce
que vous avez demandé;
On y femera toutes les pe-
2,0 LE M ERCURE
cites Pièces agréables qui
auront cours dans le monde; O n y parlera des Livres, des Sciences, des M odes , des Galanteries, du
mérité de ceux qui en ont;
on feraconnoiftre enquoy
ils excellent; & peut-eftre
qu’au bout de quelques années, il n’y aura pas unePerfonne confiderable donc
ceux qui auront cous les Volumes du Mercure ne puiffenc trouver l’Eloge, celuy
de chaque Particulier pouvant donner lieuà s écendre
fur fa Famille. A l égard du
,
z O \
*
G A L A N T . xï
beau Sexe, toutes celles
que l’Efprit, & la Beauté
1
rendent dignes qu’on les
diftingue des autres, y trouveront leur Portrait, & je ne
defcfpere pas qu'avec le
temps nous n’y apprenions
les Galanteries des Cours
Etrangères, & de quel mérité peuvent eftre ceux qui
y tiennent le premierRang.
Mais, dit quelqu’un, n’y at-il rien à craindre du collé Z A *
de ceux qui ont le Privilège
de la Gazette? car il faudra
necefTairementquele Mercure employé quelque s uns
u LE MERCURE
de leurs Articles. Vous
faites bien de dire quelques-uns, répondit le Chevalier, car le nombre en
fera petit. La Gazette ne
parle, ny des Modes, ny
des Affaires du Parnaffe, l
qui jointes aux Pièces Galantesqui auront cours dans
le monde, & qui feront en
quelque réputation, rempliront prefque tout le
Mercure. Cela n’empef-
. chera pas, pourfuivit-il,
qu’on ne fe ferve de quelque Article de Gazette;
mais comme ce ne fera ja-
G A L A N T . z;
mais qu’apres quelle en
aura parlé, & que ce que
nous avons vendu, & donc
nous avons reçeu l'argent
n’eftplus à nous, ces M eilleurs n’auront aucun fujet
de fe plaindre-, mais ces
Articles mefmes ne laifleront pas d’avoir quelque
choie de nouveau, puis
qu’on y trouvera des particularitez que la Gazette ne
peut expliquer à cauie de
’ la quantité de Nouvelles
donc elle eft remplie , &
c’eft à quoy le Mercure (upléera, en faifant voir 1’0 -
z4
LE MERCURE
rigine de la plus grande
* partie des chofes dont
il y fera parlé. Ce qui
doit fatisfaire fur tout les
Curieux, c’eft que l’Autheur qui n’en donna d’abord les premiers Volumes
que dans des temps allez
éloignez , en donnera un O
Tome immancablement,
(fi je puis m’expliquerainfi)
le premier jour de chaque
Mois, & vous voyez par là
que vous n’aurez pas encor
longtemps à attendre celuy
qui fera le premier du Nouveau Mercure. Jevoudrois,
reprit ,
G A L A N T . xy
reprit laDuchefle, que fon
.j braire me le voulut vendre dés aujourd’huy, carje
meurs d’envie de voir ce
qu’il dira de certaines Gens
dont il ne fe difpenferapas
de parler. Puis que vous
elles fi curicufe, répondit
le Chevalier, voyez fi vous .
pourez vous réfoudre à
jouer une heure plus tard;
car l’Autheur m’a confié < * •'
toutes les Feüilles imprimées de fon Livre, & il ne
tiendra qu’à vous que je
ne vous en faffe la leéture.
Toute la Compagnie joi-
• ■ > C
i
16 LE MERCURE
gnit fes prières à celles que
fit la Duchelfe au Clieva- • - ** *
lier de leur vouloir donner
ce divertiffement, & il
commença de cette forte.
nouveau genre de Sonnet
lajufticequiluy eftoicdeue,
& l’on admira (ùr rout la
juftefle avec laquelle les
G A L A N T . 9
mots qui fervoient d’Echo
enrroient dans le fens des
Vers. Vous aviez raifon de
dire que l’invention en eftoitheureule, reprit la DachefTe en regardant la Marquife ; Mais ce que je trouve de fâcheux pour ces
Jeux d’efprit, & d’autres petitesPiecesGalantes qui paroiïfent de temps en temps,
c’eft que tour cela fe perd,
faute de trouver quelqu’un
aflez zélé pour prendre le
foin tous les ans de nous en
donner un Reciieil. Sçavez-vous, Madame, repric
c
10 LE MERCURE
la Marquife, dans quel Livre ces petites Pièces dont
vous me parlez auroient admirablement bien trouvé
leur place pour eftre con-
. fervées: C’eft dans le Mercure Galant,dont il y a quatre ou cinq ans qu’on nous
donnaCx Volumes. Je m’étonne que cet Ouvrage ait
efté abandonné, carledeffèinen eftoitagreable, & il
plaifoit tellement, qu’on
m’a dit qu’il n’a pas efté
feulement imprimé dans la ■
plus grande partie des Provinces de France, mais
G A L A N T . il
aufli dans les Pais Etrangers, où l’on fe fait une joye
1 de nos plus particulières
‘ Nouvelles: Cequejefçay,
c’eft que tant de Gens en
' demandoient tous les jours
/ la Suite, qu’il n’y a peut-
' eftre point de Livre dont le
fuccés fut plus alluré. Je
me luis étonné comme
vous, repartit la Duchellè,
de la difeontinuation de
cet Ouvrage-, & quand j’en
ay demandé la raifon,quelqu’un m’a dit que l’Autheur
avoir eu une longue Maladie, & des Affaires qui l’a-
U LE MERCURE
voient empefché d’y travailler; mais pour peuqu il
fut prefentement à luymefme, je luy confeillerois
fort de le reprendre, il eft
capable de beaucoup d’agrémens par la diverfité des
Matières, & c’eft ce qui
me fait dire qu’il n’y a point
à douter qu’il ne re'üftit, le
malheur de la plupart des
Livres n’arrivant que parce
qu’il eft impoflible dechoifir un Sujet qui foit allez du
gouft de tout le monde,
pour eftre generalemenç
approuve’; au lieu que n’y
I
■*,
(S A L A N T . 13
ayant rien qui ne pût entrer en celuy-cy, chacun y
trouvèrent au moins par
quelque Article dequoy fatisfaire la curiofité. On y
parleroit de Guerre,-d’Amour, deM ort, de Mariages, d’Abbayes, d’EveC
chez ; On aflaifonneroit
cela de quelque petite
Nouvelle Galante, s’il arrivoit quelque chofe d’extraordinaire qui pût eftre tourné en Hifioriette, & l’on
pourroit mtfme nous donner quelque leger Examen
de tous les Ouvrages dEf-
i
4
LE MERCURE
prie qui fe feraient. Mais
vous nefongezpas, Madame, interrompit le mefme
on s’expoieroit par l’Exa
men que vous demandez?
Les Autheurs ont une de'-
licatefle inconcevable fur
ce Chapitre ; & ils font tel- -
lement contens de tout ce
qu’ils font, qu’on ne fçauroit trouver le moindre defaut dans leurs Livres, qu’ils
ne fulminent au fil-tofl contre l’ignorant qui les re- .
prend. Je ne voudrais pas
aufli, adjoûta la Ducheffe,
r
G A L A N T . v
que l’Autheur du Mercure
Galant nous donna fon fentiment particulier, il y auroit de la préfomption à
s établir Juge dans une
Caufe où on pourroit dire
en quelque forte qu’il feroit Partie intereflëe^ car
tous ceux qui fe niellent
d écrire font naturellement
jaloux les uns des autres:
Mais pourveu qu’il ne fit
que recueillir lesfentimens
du Public, je ne vov pas que
Meilleurs les Autheurs
pûlfènt avoir rien à luy imputer, au contraire je croy
i6 LE MERCURE
qu’ils luy (croient obligez,
puis quils recevroicnt la
récompenfe de leur travail,
parce qu’il feroit connoiftrece qu’il y auroic de
beau dans leurs Ouvrages, O ’
& qu’ils apprendroient à fe
corriger pour d’autres de
ce qu’ils fçauroient que le '
Public y auroit condamné.
Pour moy, dit la jeune Mar-,
quife, fi le Mercure Galant
lecontinuoit, j’y demanderois un Article particulier
pour les Modes, afin que ’
j’ypûfle renvoyer quelques
Amies de Provinces, qui
G A L A N T . 17
m’accablent continuelle -
ment de leurs Lettres, pour
fçavoir comment on s’habille, de quelles Etoffes on
feferr, & mille autres chofes qui regardent l’ajuftement des Femmes. Les
Etrangers y pouroient trouver leur compte, & fe ne
fçay pas mefme fi beaucoup de Perfonnesqui demeurent à Paris nefe ferviroient pas volontiers des
Avis qu’on leur donneroit
là-deffus. Jefuisravy, Mefdames, de vous voir dans
ce fentiment, dit alors un
18 LE M ERCURE
Chevalier de Malthe Gui
avoir e'couté toute cette
Converfation fans rien
dire; l’Aurheur du Mercure
Galant elt de mes plus particuliers Amis, & je l’ay tellement prefle par toutes les
railons que vous venez d’aporter, qu’il s’eft enfin refolu de le pourfuivre: ainfi
vous aurez bientoft le premier Tome du Nouveau
Mercure-Galant, qu’il appelle Nouveau, à caufe des
fix autres qu’il a déjà fait
imprimer, & dont celuy-cy
ne fera pas tout-à-fait la
G A L A N T . i<?
faite, puis qu’il ne traitera
que de ce qui s’eft païTé
dans les trois premiers
Mois de cette Année. Chacun ayant témoigné de la
joye de cette nouvelle ; Je
puis dire, adjoûtale Chevalier, que ce Livre fera pour
tout le monde: Outre les
choies curieufes dont on le
remplira, & qui pouront
fervir de mémoire à ceux
qui travailleront un jour à
l’Hiftoire de noftre Siecle,
on n y oublîra rien de ce
que vous avez demandé;
On y femera toutes les pe-
2,0 LE M ERCURE
cites Pièces agréables qui
auront cours dans le monde; O n y parlera des Livres, des Sciences, des M odes , des Galanteries, du
mérité de ceux qui en ont;
on feraconnoiftre enquoy
ils excellent; & peut-eftre
qu’au bout de quelques années, il n’y aura pas unePerfonne confiderable donc
ceux qui auront cous les Volumes du Mercure ne puiffenc trouver l’Eloge, celuy
de chaque Particulier pouvant donner lieuà s écendre
fur fa Famille. A l égard du
,
z O \
*
G A L A N T . xï
beau Sexe, toutes celles
que l’Efprit, & la Beauté
1
rendent dignes qu’on les
diftingue des autres, y trouveront leur Portrait, & je ne
defcfpere pas qu'avec le
temps nous n’y apprenions
les Galanteries des Cours
Etrangères, & de quel mérité peuvent eftre ceux qui
y tiennent le premierRang.
Mais, dit quelqu’un, n’y at-il rien à craindre du collé Z A *
de ceux qui ont le Privilège
de la Gazette? car il faudra
necefTairementquele Mercure employé quelque s uns
u LE MERCURE
de leurs Articles. Vous
faites bien de dire quelques-uns, répondit le Chevalier, car le nombre en
fera petit. La Gazette ne
parle, ny des Modes, ny
des Affaires du Parnaffe, l
qui jointes aux Pièces Galantesqui auront cours dans
le monde, & qui feront en
quelque réputation, rempliront prefque tout le
Mercure. Cela n’empef-
. chera pas, pourfuivit-il,
qu’on ne fe ferve de quelque Article de Gazette;
mais comme ce ne fera ja-
G A L A N T . z;
mais qu’apres quelle en
aura parlé, & que ce que
nous avons vendu, & donc
nous avons reçeu l'argent
n’eftplus à nous, ces M eilleurs n’auront aucun fujet
de fe plaindre-, mais ces
Articles mefmes ne laifleront pas d’avoir quelque
choie de nouveau, puis
qu’on y trouvera des particularitez que la Gazette ne
peut expliquer à cauie de
’ la quantité de Nouvelles
donc elle eft remplie , &
c’eft à quoy le Mercure (upléera, en faifant voir 1’0 -
z4
LE MERCURE
rigine de la plus grande
* partie des chofes dont
il y fera parlé. Ce qui
doit fatisfaire fur tout les
Curieux, c’eft que l’Autheur qui n’en donna d’abord les premiers Volumes
que dans des temps allez
éloignez , en donnera un O
Tome immancablement,
(fi je puis m’expliquerainfi)
le premier jour de chaque
Mois, & vous voyez par là
que vous n’aurez pas encor
longtemps à attendre celuy
qui fera le premier du Nouveau Mercure. Jevoudrois,
reprit ,
G A L A N T . xy
reprit laDuchefle, que fon
.j braire me le voulut vendre dés aujourd’huy, carje
meurs d’envie de voir ce
qu’il dira de certaines Gens
dont il ne fe difpenferapas
de parler. Puis que vous
elles fi curicufe, répondit
le Chevalier, voyez fi vous .
pourez vous réfoudre à
jouer une heure plus tard;
car l’Autheur m’a confié < * •'
toutes les Feüilles imprimées de fon Livre, & il ne
tiendra qu’à vous que je
ne vous en faffe la leéture.
Toute la Compagnie joi-
• ■ > C
i
16 LE MERCURE
gnit fes prières à celles que
fit la Duchelfe au Clieva- • - ** *
lier de leur vouloir donner
ce divertiffement, & il
commença de cette forte.
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Résumé : « Tout le monde rendit à ce nouveau genre de Sonnet [...] »
Le texte traite de l'admiration pour un nouveau genre de sonnet et de la justice de son écriture. La Duchesse et la Marquise regrettent l'absence de petites pièces galantes et d'autres jeux d'esprit, faute de recueil annuel. Elles évoquent le *Mercure Galant*, un ouvrage populaire qui a été abandonné en raison de la maladie et des affaires de son auteur. La Duchesse suggère de reprendre cette publication, soulignant sa diversité de matières et son potentiel à satisfaire la curiosité du public. La Marquise propose d'ajouter un article sur les modes. Un Chevalier de Malte, ami de l'auteur, annonce que le *Nouveau Mercure Galant* sera publié, couvrant les événements des trois premiers mois de l'année. Le Chevalier assure que le recueil inclura des pièces agréables, des livres, des sciences, des modes, des galanteries, et des éloges de personnes méritantes. Il mentionne également que le *Mercure* utilisera certains articles de la Gazette, mais ajoutera des particularités absentes de celle-ci. Le premier tome sera publié le premier jour de chaque mois. La Duchesse exprime son impatience de lire le recueil, et le Chevalier propose de leur en faire la lecture immédiate.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2
p. 40-41
« Voicy deux autres Sonnets pour Leurs Altesses Royales. Ils sont [...] »
Début :
Voicy deux autres Sonnets pour Leurs Altesses Royales. Ils sont [...]
Mots clefs :
Sonnets, Gazette, Extraordinaires
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « Voicy deux autres Sonnets pour Leurs Altesses Royales. Ils sont [...] »
Voicy deux autres Sonnets pourLeurs Alteſſes Royales.
Ils font de Monfieur Robinet , qui travaille à la Gazette depuis trente cinq ans, &qui a fait ſeul cous les Extraordinaires que nous avons veus juſques à l'année derniere. Ils luy ont acquis beaucoup d'é- ſtime, &le Public luy a rendu là-deſſus la justice qu'il luy devoit
Ils font de Monfieur Robinet , qui travaille à la Gazette depuis trente cinq ans, &qui a fait ſeul cous les Extraordinaires que nous avons veus juſques à l'année derniere. Ils luy ont acquis beaucoup d'é- ſtime, &le Public luy a rendu là-deſſus la justice qu'il luy devoit
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3
p. 265-267
« Je ne vous dis rien de nostre Armée d'Allemagne. [...] »
Début :
Je ne vous dis rien de nostre Armée d'Allemagne. [...]
Mots clefs :
Armée d'Allemagne, Gazette, Nouvelles, Public, Action de Guerre, Historiette
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : « Je ne vous dis rien de nostre Armée d'Allemagne. [...] »
Ie nevous disriende noſtre Armée
d'Allemagne. Ces ſortes deNouvelles appartiennent à la Gazette. Elle aſoin d'en informer le Public chaque Semai- ne àmeſure que les choſes arrivent, &
je vous y laiſſe prendre part comme les autres. S'il m'arrive de vous entretenir de quelque grande Action de Guerrre, ce n'eſt jamais qu'apres quel- le eſt entierement conſommée. Il ne
174 LE MERCVRE m'importe enquel temps j'en ramaſſe les circonstances , &ce que je vous en envoye ſe doit pluſtoſt appeller un morceau d'Histoire qu'une Nouvelle que vous ignoriez. Ainſi , Madame,
vous ne devez point eſtre ſurpriſe ſi j'ay meſlé le Siege de S. Omer aux Nouvelles de ceMois,quoyqu'il y en ait déja trois que cette Place s'eſt ren- duë. Ie remets àvous parler dans ma premiere Lettre du merite deceux à
qui le Roy adonné des Eveſchez &
desAbbayes, ou qui onteſté faits Pre- miers Preſidens. I'ay des Vers du Grand Corneille ſur les Victoires de
Sa Majefté ; j'en ayde M.de Fontenel- le ſon Neveu, qui vous plairont encor davantage que l'Amour Noyé que vousapprouvez tant , &je ne manque pas d'Avantures pour faire d'agreables Hiſtoriettes. Ieſuistoujours,&c.
ALyon le 1.de Iuillet 1677.
d'Allemagne. Ces ſortes deNouvelles appartiennent à la Gazette. Elle aſoin d'en informer le Public chaque Semai- ne àmeſure que les choſes arrivent, &
je vous y laiſſe prendre part comme les autres. S'il m'arrive de vous entretenir de quelque grande Action de Guerrre, ce n'eſt jamais qu'apres quel- le eſt entierement conſommée. Il ne
174 LE MERCVRE m'importe enquel temps j'en ramaſſe les circonstances , &ce que je vous en envoye ſe doit pluſtoſt appeller un morceau d'Histoire qu'une Nouvelle que vous ignoriez. Ainſi , Madame,
vous ne devez point eſtre ſurpriſe ſi j'ay meſlé le Siege de S. Omer aux Nouvelles de ceMois,quoyqu'il y en ait déja trois que cette Place s'eſt ren- duë. Ie remets àvous parler dans ma premiere Lettre du merite deceux à
qui le Roy adonné des Eveſchez &
desAbbayes, ou qui onteſté faits Pre- miers Preſidens. I'ay des Vers du Grand Corneille ſur les Victoires de
Sa Majefté ; j'en ayde M.de Fontenel- le ſon Neveu, qui vous plairont encor davantage que l'Amour Noyé que vousapprouvez tant , &je ne manque pas d'Avantures pour faire d'agreables Hiſtoriettes. Ieſuistoujours,&c.
ALyon le 1.de Iuillet 1677.
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Résumé : « Je ne vous dis rien de nostre Armée d'Allemagne. [...] »
Le 1er juillet 1677, à Lyon, l'auteur d'une lettre informe le destinataire des nouvelles concernant l'armée en Allemagne, publiées chaque semaine dans la Gazette. Il précise qu'il ne relate les grandes actions de guerre qu'après leur complète réalisation, les présentant comme des récits historiques plutôt que des nouvelles. L'auteur justifie l'inclusion du siège de Saint-Omer dans les nouvelles du mois, bien que cet événement ait eu lieu trois semaines auparavant. Il promet de discuter dans une prochaine lettre des mérites des personnes ayant reçu des évêchés, des abbayes ou des nominations de premiers présidents par le roi. L'auteur possède également des vers de Pierre Corneille célébrant les victoires du roi, ainsi que des poèmes de Bernard de Fontenelle, le neveu de ce dernier. Il mentionne ne pas manquer d'aventures pour créer des historiettes agréables.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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4
p. 465-469
REPONSE de M. L. D. à une jeune Personne trés-aimable, qui lui avoit écrit une Lettre fort spirituelle.
Début :
En verité, chere Suzette, [...]
Mots clefs :
Réponse, Suzette, Amusette, Historiette, Gazette, Coquette, Amourette, Discrète , Allumette
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : REPONSE de M. L. D. à une jeune Personne trés-aimable, qui lui avoit écrit une Lettre fort spirituelle.
R'E'P O NS £de M. L. D. a une·j1m ,
Pmonnc tres-aiabfc, q11i foi avoif foit
une Lettre fort spiritue/1(.
EN yerite ' cht.'re Suz;tte ..
Votre Lettre si joliette ,
Est pour moi plus doucc amusette'
e tout Rdman ; jU'HutoriettC ,
e Lardon_, Mercure o.u Gazette;:
Non , nul Orateu,r., nul .Poete,
N'ecrit si bien' que vous, Suzette ,;
Et j'ai toujours dit et repette,
Du Sceptre jusqu',i' la Roulette __
11 n'cst femme , fille , filltte ;
_ Noble, Roturiere , ou pauvrette ;
Soit petite ; ou &ien grandelette,
Soit d'age mur ' OU bicn jWlCtte ,·.
Soit Demoiseile, soit G risctte ,
Soic sage , discrette t- ou Coq11ette
Solt mondajne ' OU bien soit Nonnette
$ou c::.nfui blonde , OU soit brunecce '
C-iii s,· - l
o '" , Google
466 MERCURE DE FRANCE
Si belle que vous , si parfaite ,
Personne aussi tant ne souhaite ,
Faire de votre coeur l'emplette ,
Que moi dont le nom mis en rette
De landriri fait ladrirette . 2
Et dont le coeur en amourette ,
Ne tourne pas en giroüette.
Oui , jeune et charmante Suzette ;
'Absent de vous tout m'inquiette ,
Et s'il me falloit en retraitte ,
Vivre seul avec vous seulette ,
Fût-ce en une pauvre Logette ,
aimable Suzette ,
Avec vous ,
J'aimerois mieux sur nappe nette ,
En gras , Pâtés ragout , blanquette ,
Poulet , Faisan , Perdrix , Mauviette ,
En maigre , Brochet , bonne Laitte ,
Sole , Saumon , Huitre , Crevette ,
Au dessert , Biscuit , Tartelette ,
Bonne Compote de Rainette ,
Que n'aimerois sans vous , Suzette ,
Avec pain bis , avec Piquette ,
En gras , la simple Vinaigrette ,
Bouilli froid , étique Raquette ,
En maigre , Potiron et Bette ,
Harang salé , froide Omelette ,
Et
pour le Fruit , Noix et Noisette .
Ce que je dis n'est point sornette ,
C'est
MARS. 1731. 467
C'est la verité pure et nette ,
Point ne suis conteur de fleurette
Encor moins chanteur de goguette.
gu
Je vous aime , belle Suzette ,
Plus que ne fut une Nannette'
Une Cloris , une Lizette ,
De la plus tendre Historiette ,
Hélas ! si bien- tôt sur l'herbetter ,,
Ensemble assis sur la fleurette ,
Ou bien cueillant la Violette ,
Voyant ma tendresse discrette ,
Vous me disiez de voix doucette
Cher ami , plus ne t'inquiette ,
Au feu de ton ardeur parfaitte ,
Mon coeura pris comme allumette
Je sens ce que ton coeur souhaitte
Ma fortune , aimable Suzette ,
Dans le moment seroit complette ;
Et ce bonheur , mon coeur appette ,
Plus que Crosse , Mitre , Barette
que d'écus plein ma pochette.
Et
Si par vous cette chose est faite ;
Ma langue ne sera muette ,
Et comme assez bien je caquette ,
Sans cesse de voix claire et nette
Mieux que Rossignol et Fauvette
Que Canaris et qu'Allouette ,
Je Chanterai sur la Muzette 1
C iiij Sur
468
MERCURE DE FRANCE
Sur l'Epinette et la Trompette ,
Comme l'ai dit et répette.
Du Sceptre jusqu'à la Houlette ,
Il n'est femme , fille , fillette ,
Noble , aisée , riche ou pauvrette ,
Soit petite ou bien grandelette ,
Soit d'âge mûr , ou soit jeunette ,
Soit sage , discrette ou coquette ,
Soit
Demoiselle , soit grisette
Soit mondaine , ou bien soit Nonnette ,
Soit enfin blonde ou soit brunette ,
Qui soit si bonne , si parfaite ,
Que l'incomparable Suzette.
Dites- moi donc , belle fillette
>
En public ou bien en cachette ,
Va , mon cher , ton affaire est faite
Ainsi soit-il , et vous souhaite ,
Cette nuit en votre couchette ,
Pour deux trop petite et chiquette ,
Rêverie et tendre et complette ,
Sommeil point troublé par clochette
Par puce , carosse , charette ,
Par aboi de Chien ou Levrette ,
Par Larron , Souris ou Chouette
Puis au réveil argent sans dette ,
En tous vos achats bonne emplette
Et qu'en tout soyez satisfaite.
Adieu , trop charmante Suzette
Ma
MARS. 469 1731.
Ma réverence maigrelette ,
Saluant la vôtre douillette , ´
Pour ne pas dire grassoüillette ,
Je suis avec humble épithete ,
Votre serviteur Landrirette ,
D'esprit joyeux , d'humeur folette ,
Mais simple comme enfant qui tette.
Pmonnc tres-aiabfc, q11i foi avoif foit
une Lettre fort spiritue/1(.
EN yerite ' cht.'re Suz;tte ..
Votre Lettre si joliette ,
Est pour moi plus doucc amusette'
e tout Rdman ; jU'HutoriettC ,
e Lardon_, Mercure o.u Gazette;:
Non , nul Orateu,r., nul .Poete,
N'ecrit si bien' que vous, Suzette ,;
Et j'ai toujours dit et repette,
Du Sceptre jusqu',i' la Roulette __
11 n'cst femme , fille , filltte ;
_ Noble, Roturiere , ou pauvrette ;
Soit petite ; ou &ien grandelette,
Soit d'age mur ' OU bicn jWlCtte ,·.
Soit Demoiseile, soit G risctte ,
Soic sage , discrette t- ou Coq11ette
Solt mondajne ' OU bien soit Nonnette
$ou c::.nfui blonde , OU soit brunecce '
C-iii s,· - l
o '" , Google
466 MERCURE DE FRANCE
Si belle que vous , si parfaite ,
Personne aussi tant ne souhaite ,
Faire de votre coeur l'emplette ,
Que moi dont le nom mis en rette
De landriri fait ladrirette . 2
Et dont le coeur en amourette ,
Ne tourne pas en giroüette.
Oui , jeune et charmante Suzette ;
'Absent de vous tout m'inquiette ,
Et s'il me falloit en retraitte ,
Vivre seul avec vous seulette ,
Fût-ce en une pauvre Logette ,
aimable Suzette ,
Avec vous ,
J'aimerois mieux sur nappe nette ,
En gras , Pâtés ragout , blanquette ,
Poulet , Faisan , Perdrix , Mauviette ,
En maigre , Brochet , bonne Laitte ,
Sole , Saumon , Huitre , Crevette ,
Au dessert , Biscuit , Tartelette ,
Bonne Compote de Rainette ,
Que n'aimerois sans vous , Suzette ,
Avec pain bis , avec Piquette ,
En gras , la simple Vinaigrette ,
Bouilli froid , étique Raquette ,
En maigre , Potiron et Bette ,
Harang salé , froide Omelette ,
Et
pour le Fruit , Noix et Noisette .
Ce que je dis n'est point sornette ,
C'est
MARS. 1731. 467
C'est la verité pure et nette ,
Point ne suis conteur de fleurette
Encor moins chanteur de goguette.
gu
Je vous aime , belle Suzette ,
Plus que ne fut une Nannette'
Une Cloris , une Lizette ,
De la plus tendre Historiette ,
Hélas ! si bien- tôt sur l'herbetter ,,
Ensemble assis sur la fleurette ,
Ou bien cueillant la Violette ,
Voyant ma tendresse discrette ,
Vous me disiez de voix doucette
Cher ami , plus ne t'inquiette ,
Au feu de ton ardeur parfaitte ,
Mon coeura pris comme allumette
Je sens ce que ton coeur souhaitte
Ma fortune , aimable Suzette ,
Dans le moment seroit complette ;
Et ce bonheur , mon coeur appette ,
Plus que Crosse , Mitre , Barette
que d'écus plein ma pochette.
Et
Si par vous cette chose est faite ;
Ma langue ne sera muette ,
Et comme assez bien je caquette ,
Sans cesse de voix claire et nette
Mieux que Rossignol et Fauvette
Que Canaris et qu'Allouette ,
Je Chanterai sur la Muzette 1
C iiij Sur
468
MERCURE DE FRANCE
Sur l'Epinette et la Trompette ,
Comme l'ai dit et répette.
Du Sceptre jusqu'à la Houlette ,
Il n'est femme , fille , fillette ,
Noble , aisée , riche ou pauvrette ,
Soit petite ou bien grandelette ,
Soit d'âge mûr , ou soit jeunette ,
Soit sage , discrette ou coquette ,
Soit
Demoiselle , soit grisette
Soit mondaine , ou bien soit Nonnette ,
Soit enfin blonde ou soit brunette ,
Qui soit si bonne , si parfaite ,
Que l'incomparable Suzette.
Dites- moi donc , belle fillette
>
En public ou bien en cachette ,
Va , mon cher , ton affaire est faite
Ainsi soit-il , et vous souhaite ,
Cette nuit en votre couchette ,
Pour deux trop petite et chiquette ,
Rêverie et tendre et complette ,
Sommeil point troublé par clochette
Par puce , carosse , charette ,
Par aboi de Chien ou Levrette ,
Par Larron , Souris ou Chouette
Puis au réveil argent sans dette ,
En tous vos achats bonne emplette
Et qu'en tout soyez satisfaite.
Adieu , trop charmante Suzette
Ma
MARS. 469 1731.
Ma réverence maigrelette ,
Saluant la vôtre douillette , ´
Pour ne pas dire grassoüillette ,
Je suis avec humble épithete ,
Votre serviteur Landrirette ,
D'esprit joyeux , d'humeur folette ,
Mais simple comme enfant qui tette.
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Résumé : REPONSE de M. L. D. à une jeune Personne trés-aimable, qui lui avoit écrit une Lettre fort spirituelle.
L'auteur adresse une lettre à Suzette, exprimant son admiration et son amour. Il loue la lettre de Suzette, la qualifiant de spirituelle et douce, et affirme que personne ne peut écrire aussi bien qu'elle, indépendamment du rang ou de l'âge. L'auteur déclare son amour inconditionnel et préfère une vie modeste avec elle plutôt que l'opulence sans elle. Il décrit les mets qu'il aimerait partager avec elle, contrastant avec les plats simples qu'il mangerait seul. Il rappelle les moments où Suzette a montré son affection et exprime son désir de partager ses sentiments. L'auteur promet de chanter son amour sur divers instruments si elle accepte ses avances. Il répète que Suzette est incomparable et souhaite qu'elle passe une nuit paisible. La lettre se termine par des salutations respectueuses et humbles, l'auteur se décrivant comme joyeux et simple.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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5
p. 197-199
Gazettes & Papiers Anglais.
Début :
Les Éditeurs des Papiers Anglois traduits dans notre Langue, viennent de [...]
Mots clefs :
Éditeurs, Anglais, Entreprise, Littérature, Voix publique, Traduction, Écrivain, Abonnement, Gazette
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texteReconnaissance textuelle : Gazettes & Papiers Anglais.
Gazettes & Papiers Anglais.
7 Les Éditeurs des Papiers Anglois traduits dans
notre Langue , viennent de repandre un nouvel
avis dans le Public. On le rappelle affez combien
les premieres feuilles de cette tradnction furent accueillies
; mais le but pour lequel on s'étoit permis
de ne rien diffimuler de la licence des déclamations
Angloifes , échappa à la multitude. Les
raifons folides qui avoient autorifé cette liberté ,
ne purent prévaloir contre les préventions d'une
grande partie du Public ; &, comme il arrive prèfque
toujours , il fallut facrifier des vues utiles à
la crainte de déplaire.
Ce découragement eût fait abandonner l'entreprife
, fi les Editeurs n'avoient été conduits que
par des intérêts particuliers ; mais un feul inconvénient
ne permettoit pas à des Citoyens de né-
I iij
198 MERCURE DE FRANCE.
gliger les avantages fenfibles qui pouvoient réfalter
de la continuation de cet Ouvrage.
On n'a point ceflé de croire qu'il étoit intéreſfant
pour la Nation de connoître les opinions qui
partagent les Anglois fur l'adminiſtration de la
Grande-Bretagne ; de faire fentir les vices & les
malheurs de leur Gouvernement qui épuiſent
l'Angleterre , malgré les fuccès apparens qu'elle
peut avoir pendant cette guerre. Ce tableau , véritablement
utile , pouvoit encore le trouver fucceffivement
dans les papiers que l'on s'étoit propofé
de traduire , & c'en étoit affez pour que le
zéle des Editeurs ne fe réfroidît pas.
Mais dans la continuation qui fut donnée , on
s'affervit trop fcrupuleufement , à peut-être, des
détails qui ne pouvoient intéreffer que foiblement
hors de l'Angleterre. On traduifit dans toute fon
étendue , de longs écrits politiques , dont il eût
fuffi de faire connoître l'efprit dans un extrait fidéle.
On s'écarta trop de toutes les Gazettes conques
, en laiffant trop peu de place aux nouvel
les qui font , dans les circonftances préfentes
Tobjet le plus effentiel de la curiofité. On ne fur
point varié , autant qu'il étoit poffible de l'être .
Les annonces de Littérature , les événemens par
ticuliers , les anecdotes , fouvent piquantes , furent
entiérement négligés.
,
On a confulté la voix publique , & d'après elle ,
on s'eft proposé d'éviter tous ces écueils . Un homme
de Lettres , d'un mérite connu a bien voulu
fe charger de la traduction des papiers Anglois.
La premiere feuille vient de paroître le 11 de ce
mois , avec le nouvel avis des Editeurs ; il en paroîtra
une réguliérement tous les Mardis . Pour
rendre le Public juge des changemens avantageux
que l'on a faits & dans le fond & dans la
forme de cet Ouvrage , pour le mettre à portée
DECEMBRE. 1760 . 199
de recevoir de lui des inftructions fur ce qui
lui plairoit davantage ; enfin , pour étudier fon
goût, qui doit être la régle de tout Ecrivain qui
fe refpectera lui-même , on donnera gratuite ,
ment toutes les feuilles du mois de Novembre ,
& à ceux qui feront abonnés , on continuera ce
même envoi gratuit jufqu'au mois de Janvier .
On s'adreflera , pour les abonnemens , au Bur
reau général des Gazettes étrangères , rue & visà-
vis la grille des Mathurins.
On pourra s'adrefler auffi aux Bureaux parti
culiers établis dans les principales Villes du Royau
me.
Il fera de régle de faire infcrire avant le 20
du mois qui précédera celui pour lequel on fouhaitera
de commencer fon abonnement,
7 Les Éditeurs des Papiers Anglois traduits dans
notre Langue , viennent de repandre un nouvel
avis dans le Public. On le rappelle affez combien
les premieres feuilles de cette tradnction furent accueillies
; mais le but pour lequel on s'étoit permis
de ne rien diffimuler de la licence des déclamations
Angloifes , échappa à la multitude. Les
raifons folides qui avoient autorifé cette liberté ,
ne purent prévaloir contre les préventions d'une
grande partie du Public ; &, comme il arrive prèfque
toujours , il fallut facrifier des vues utiles à
la crainte de déplaire.
Ce découragement eût fait abandonner l'entreprife
, fi les Editeurs n'avoient été conduits que
par des intérêts particuliers ; mais un feul inconvénient
ne permettoit pas à des Citoyens de né-
I iij
198 MERCURE DE FRANCE.
gliger les avantages fenfibles qui pouvoient réfalter
de la continuation de cet Ouvrage.
On n'a point ceflé de croire qu'il étoit intéreſfant
pour la Nation de connoître les opinions qui
partagent les Anglois fur l'adminiſtration de la
Grande-Bretagne ; de faire fentir les vices & les
malheurs de leur Gouvernement qui épuiſent
l'Angleterre , malgré les fuccès apparens qu'elle
peut avoir pendant cette guerre. Ce tableau , véritablement
utile , pouvoit encore le trouver fucceffivement
dans les papiers que l'on s'étoit propofé
de traduire , & c'en étoit affez pour que le
zéle des Editeurs ne fe réfroidît pas.
Mais dans la continuation qui fut donnée , on
s'affervit trop fcrupuleufement , à peut-être, des
détails qui ne pouvoient intéreffer que foiblement
hors de l'Angleterre. On traduifit dans toute fon
étendue , de longs écrits politiques , dont il eût
fuffi de faire connoître l'efprit dans un extrait fidéle.
On s'écarta trop de toutes les Gazettes conques
, en laiffant trop peu de place aux nouvel
les qui font , dans les circonftances préfentes
Tobjet le plus effentiel de la curiofité. On ne fur
point varié , autant qu'il étoit poffible de l'être .
Les annonces de Littérature , les événemens par
ticuliers , les anecdotes , fouvent piquantes , furent
entiérement négligés.
,
On a confulté la voix publique , & d'après elle ,
on s'eft proposé d'éviter tous ces écueils . Un homme
de Lettres , d'un mérite connu a bien voulu
fe charger de la traduction des papiers Anglois.
La premiere feuille vient de paroître le 11 de ce
mois , avec le nouvel avis des Editeurs ; il en paroîtra
une réguliérement tous les Mardis . Pour
rendre le Public juge des changemens avantageux
que l'on a faits & dans le fond & dans la
forme de cet Ouvrage , pour le mettre à portée
DECEMBRE. 1760 . 199
de recevoir de lui des inftructions fur ce qui
lui plairoit davantage ; enfin , pour étudier fon
goût, qui doit être la régle de tout Ecrivain qui
fe refpectera lui-même , on donnera gratuite ,
ment toutes les feuilles du mois de Novembre ,
& à ceux qui feront abonnés , on continuera ce
même envoi gratuit jufqu'au mois de Janvier .
On s'adreflera , pour les abonnemens , au Bur
reau général des Gazettes étrangères , rue & visà-
vis la grille des Mathurins.
On pourra s'adrefler auffi aux Bureaux parti
culiers établis dans les principales Villes du Royau
me.
Il fera de régle de faire infcrire avant le 20
du mois qui précédera celui pour lequel on fouhaitera
de commencer fon abonnement,
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Résumé : Gazettes & Papiers Anglais.
Les éditeurs de traductions de journaux anglais en français ont publié un nouvel avis. Initialement bien accueillies, les traductions avaient suscité des incompréhensions sur l'absence de censure. Les éditeurs ont dû sacrifier des informations utiles par crainte de déplaire au public. Malgré cela, ils ont décidé de poursuivre l'entreprise pour ses avantages potentiels pour la nation. Ils ont jugé important de révéler les opinions des Anglais sur l'administration britannique et les vices de leur gouvernement, qui affaiblissent l'Angleterre malgré les succès militaires apparents. Cependant, les traductions incluaient trop de détails inutiles et négligeaient les nouvelles essentielles. Pour remédier à ces problèmes, les éditeurs ont consulté l'opinion publique et confié la traduction à un homme de lettres de mérite. La première feuille révisée est parue le 11 du mois avec un nouvel avis. Les abonnés recevront gratuitement toutes les feuilles de novembre à janvier pour juger des changements. Les abonnements peuvent être souscrits au Bureau général des Gazettes étrangères ou dans les principales villes du royaume.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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6
p. 199-200
AVIS.
Début :
Le Courier Politique, ou Gazette de Francfort a commencé le 17 Juin 1760 avant [...]
Mots clefs :
Gazette, Parution, Bulletins des armées, Auteur, Vérité, Information rapide, Abonnement
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AVIS.
A VI S.
LE COURIER POLITIQUE , OU GAZETTE DE FRANCFORT
a commencé le 17 Juin 1760 avant l'ouver
ture de la Campagne , & paroîtra régulierement
deux fois par semaine. C'elt principalement pour
l'armée deFrance que l'on a établi cette Gazette.On
y trouve exactement tous les bulletins des armées
de Broglie , de Daun & de l'Empire. Le Lecteur
appercevra ailément, que l'Auteur écrit fans paffion
& fans partialité , & qu'inftruit le premier des faits
qui fe paffent , pour ainfi dire , fous les yeux, par
le voifinage de l'armée de France , il n'a d'autre
vue que de nous les faire parvenir dans leur nouveauté
, & avec la plus exacte vérité .
L'année d'abonnement de cette Gazette eft de
trente-fix livres , & commencera au premier ordinaire
du mois de Janvier prochain . Pour le la pro
curer en France , il faut s'adreſſer ou au Bureau
général des . Gazettes étrangeres , rue & vis- à-vis
I iv
200 MERCURE DE FRANCE.
la grille des Mathurins, ou aux Bureaux particuliers
des Provinces.
L'Auteur de cette Gazette fait paroître les mêmes
jours un Courier littéraire , dans lequel on
donne une notice courte des Livres qui paroiffent :
le Bureau des Gazettes étrangères n'en eft pas chargé.
Pour fe le procurer , on pourra s'adreſſer à fon
Auteur , à Francfort , en attendant qu'il indique
ceux chez qui on le trouvera en France.
LE COURIER POLITIQUE , OU GAZETTE DE FRANCFORT
a commencé le 17 Juin 1760 avant l'ouver
ture de la Campagne , & paroîtra régulierement
deux fois par semaine. C'elt principalement pour
l'armée deFrance que l'on a établi cette Gazette.On
y trouve exactement tous les bulletins des armées
de Broglie , de Daun & de l'Empire. Le Lecteur
appercevra ailément, que l'Auteur écrit fans paffion
& fans partialité , & qu'inftruit le premier des faits
qui fe paffent , pour ainfi dire , fous les yeux, par
le voifinage de l'armée de France , il n'a d'autre
vue que de nous les faire parvenir dans leur nouveauté
, & avec la plus exacte vérité .
L'année d'abonnement de cette Gazette eft de
trente-fix livres , & commencera au premier ordinaire
du mois de Janvier prochain . Pour le la pro
curer en France , il faut s'adreſſer ou au Bureau
général des . Gazettes étrangeres , rue & vis- à-vis
I iv
200 MERCURE DE FRANCE.
la grille des Mathurins, ou aux Bureaux particuliers
des Provinces.
L'Auteur de cette Gazette fait paroître les mêmes
jours un Courier littéraire , dans lequel on
donne une notice courte des Livres qui paroiffent :
le Bureau des Gazettes étrangères n'en eft pas chargé.
Pour fe le procurer , on pourra s'adreſſer à fon
Auteur , à Francfort , en attendant qu'il indique
ceux chez qui on le trouvera en France.
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Résumé : AVIS.
Le 'Courier Politique, ou Gazette de Francfort' a été lancé le 17 juin 1760, avant le début de la campagne militaire. Cette gazette est principalement destinée à l'armée de France et publie deux fois par semaine les bulletins des armées de Broglie, de Daun et de l'Empire. L'auteur affirme écrire sans passion ni partialité, en se basant sur des faits observés de près grâce à la proximité avec l'armée de France, garantissant ainsi la nouveauté et l'exactitude des informations. L'abonnement annuel coûte trente-six livres et commence au premier ordinaire du mois de janvier. En France, la gazette peut être obtenue au Bureau général des Gazettes étrangères, rue et vis-à-vis la grille des Mathurins, ou auprès des bureaux particuliers des provinces. L'auteur publie également un 'Courier littéraire' les mêmes jours, fournissant des notices courtes des livres récemment parus. Ce dernier peut être obtenu en s'adressant directement à l'auteur à Francfort, en attendant qu'il indique les points de distribution en France.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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8
p. 168-169
LOGOGRIPHE.
Début :
Explique-moi, Lecteur, quel est donc ce mystère : [...]
Mots clefs :
Gazette