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1
p. 246-250
Mort. [titre d'après la table]
Début :
J'attendois les Memoires suivants pour parler de la mort [...]
Mots clefs :
Laval, Coislin, Séguier
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texteReconnaissance textuelle : Mort. [titre d'après la table]
J'attendois les Mémoires
suivants pour par lerde
la more de Dame Marie-
Magdelaine Seguier
,
née
le 10.Aoust1618. & âgée:
de 92. ans & 20. jours
elle fut enterrée le 1. Septembre
aux Ursulines du
Fàuxbourg Saint Jacques.
Elle ctoît veuve en fécondés
noces de Mre Guy
de Laval Boisdausin, dit le
Marquis de Laval Lieutenant
General des Armées
du Roy, qui mourut la
nuit du 17. au 18. qétobre
1646.en sa 24e année, d'un
coup de feu qu'il reçut à la
teste devant Dunkerque,
laissant une fille unique,
Magdelainede Laval mariée
le 30. Avril 1662. a
Henry-Louis d'Aloigny
Marquis de Rochefo
Maréchal , de France, Capitaine
des Gardes du
Corps, & Gouverneur de
Lorraineyqui a laisse po-
-)
iferite.
Marie Seguier étoit veuve
en premieres nôces de
Pierre-Cesar du Cambout
Marquis de Coislin
,
Lieutenant
General, & Co!o^
nel General des Suinej ô,,,
Grisons
,
qu'elle avoit épousé
le5.Fevrier 1634 ôc ,
qui mourut le 10. Juiiieci
1641 âgé de ans d'une.
blessure qu'il reçutau Gegei
d'Aire,elle eut dece premier
mariage. "1
Pierre du Cambout (né
en 163g.) Cardinal de
Coislin
,
Evesque d'Orleans
,
Grand Aumosnier,
de France., Commandeur
de l'Ordre du Saint-Espris,
mort à Versailles le 5. Fç->
vrier 1706.
Charles Cefa-- du Canibout
Chevalier de Malthe,
mort le r. Fevrier ¡&<i9.âgé1
de59.ans.
Armand du Cambout ,
Duc de Coislin
,
Pair de
France,Chevalier des Ordres
du Roy, né le i. Septembre
1635. mort le 16,
Septembre 1-01. âgé de
67. ans 15. jours. Il avoit
épou é Magdelaine du
Halgoët morte le 9.Sep.
tembre 1705.laissantentr'-
autres enfants
Pierre du Cambout Duc
de Coislin,Pair de France,
more sans posterité le 6.
May 1710. de Loüise d'Alegre
qu'il avoit épousée le
6. May168morteenSeptcn)
bre1692.
Magdelairre-Armande
du Cambouc, ( dont Mr
l'Evesque de Metzest l'ait»
né-)mariée le 18. Avril
*689: avec Maximi lien-
Pierre- François
-
Nicolas
de Bethune, Ducde Sully,
Pair d., France, dont il n'a
point d'enfans.
suivants pour par lerde
la more de Dame Marie-
Magdelaine Seguier
,
née
le 10.Aoust1618. & âgée:
de 92. ans & 20. jours
elle fut enterrée le 1. Septembre
aux Ursulines du
Fàuxbourg Saint Jacques.
Elle ctoît veuve en fécondés
noces de Mre Guy
de Laval Boisdausin, dit le
Marquis de Laval Lieutenant
General des Armées
du Roy, qui mourut la
nuit du 17. au 18. qétobre
1646.en sa 24e année, d'un
coup de feu qu'il reçut à la
teste devant Dunkerque,
laissant une fille unique,
Magdelainede Laval mariée
le 30. Avril 1662. a
Henry-Louis d'Aloigny
Marquis de Rochefo
Maréchal , de France, Capitaine
des Gardes du
Corps, & Gouverneur de
Lorraineyqui a laisse po-
-)
iferite.
Marie Seguier étoit veuve
en premieres nôces de
Pierre-Cesar du Cambout
Marquis de Coislin
,
Lieutenant
General, & Co!o^
nel General des Suinej ô,,,
Grisons
,
qu'elle avoit épousé
le5.Fevrier 1634 ôc ,
qui mourut le 10. Juiiieci
1641 âgé de ans d'une.
blessure qu'il reçutau Gegei
d'Aire,elle eut dece premier
mariage. "1
Pierre du Cambout (né
en 163g.) Cardinal de
Coislin
,
Evesque d'Orleans
,
Grand Aumosnier,
de France., Commandeur
de l'Ordre du Saint-Espris,
mort à Versailles le 5. Fç->
vrier 1706.
Charles Cefa-- du Canibout
Chevalier de Malthe,
mort le r. Fevrier ¡&<i9.âgé1
de59.ans.
Armand du Cambout ,
Duc de Coislin
,
Pair de
France,Chevalier des Ordres
du Roy, né le i. Septembre
1635. mort le 16,
Septembre 1-01. âgé de
67. ans 15. jours. Il avoit
épou é Magdelaine du
Halgoët morte le 9.Sep.
tembre 1705.laissantentr'-
autres enfants
Pierre du Cambout Duc
de Coislin,Pair de France,
more sans posterité le 6.
May 1710. de Loüise d'Alegre
qu'il avoit épousée le
6. May168morteenSeptcn)
bre1692.
Magdelairre-Armande
du Cambouc, ( dont Mr
l'Evesque de Metzest l'ait»
né-)mariée le 18. Avril
*689: avec Maximi lien-
Pierre- François
-
Nicolas
de Bethune, Ducde Sully,
Pair d., France, dont il n'a
point d'enfans.
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Résumé : Mort. [titre d'après la table]
Dame Marie-Magdelaine Seguier, née le 10 août 1618, décéda à l'âge de 92 ans et 20 jours. Elle fut enterrée le 1er septembre aux Ursulines du Faubourg Saint-Jacques. En secondes noces, elle épousa Guy de Laval Boisdausin, Marquis de Laval et Lieutenant Général des Armées du Roy, qui mourut le 18 octobre 1646 à 24 ans, laissant une fille unique, Magdelaine de Laval, mariée en 1662 à Henry-Louis d'Aloigny, Marquis de Rochefort. En premières noces, Marie Seguier fut mariée à Pierre-Cesar du Cambout, Marquis de Coislin, décédé en 1641 à 30 ans. Ils eurent plusieurs enfants, dont Pierre du Cambout, Cardinal de Coislin, Évêque d'Orléans, mort en 1706, Charles César du Cambout, Chevalier de Malthe, mort en 1699, et Armand du Cambout, Duc de Coislin, mort en 1701. Armand du Cambout épousa Magdelaine du Halgoët et eut plusieurs enfants, dont Pierre du Cambout, Duc de Coislin, mort sans postérité en 1710, et Magdelaine-Armande du Cambout, mariée en 1689 à Maximilien-Pierre-François de Béthune, Duc de Sully, sans avoir d'enfants.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2
p. 173-177
RECEPTION faite à M. le Duc de la Trémoille, dans la Ville de Laval.
Début :
MR le Duc de la Tremoille arriva le 14. du [...]
Mots clefs :
Duc de la Trémoille , Réception, Laval, Festivités, Réconciliation, Dialogue, Jeunesse, Honneurs
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texteReconnaissance textuelle : RECEPTION faite à M. le Duc de la Trémoille, dans la Ville de Laval.
RECEPTION faite à M. le Dus;
de la Trémoille , dans la Kille de Laval.
R le Duc de la Tremoille arriva le
M14. sa 14. du mois passé en sa Baronie de
Vitré , éloignée de 7. lieues de la Ville de
Laval ; le lendemain la Jeunesse de cette
Ville , au nombre de près de 80. Cavaliers
, bien montez et bien équipez , se
rendit à Vitré , ils avoient à leur tête
Mr Marest , anciens Officiers , et fils de
M.Marest, Conseiller et Garde des Sceaux
au Parlement de Bretagne . Ils étoient tous
en habit uniforme d'écarlate avec la veste
galonnée d'ar , et la polacre de velours
noir , le chapeau bordé avec les cocardes
de la livrée de M. de la Trémoille , chaqué
Maître étoit suivi d'un Valet avec le
chapeau bordé et la cocarde ; ils avoient
les trois Trompettes du Regiment de
Montrevel.
Dans ce leste équipage ' ils firent cortege
au Duc de la Trémoille , qui fit son
Entrée dans la Ville de Laval le Dimanche
sur les six heures du soir , au bruit
du Canon , au son de toutes les Clocheset
des acclamations du Peuple ; toutes les
ruës sur son passage étoient tapissées et
illuminées , la clarté de plus de deux cens
Flambeaux , que portoient les Valets des
Ca174
MERCURE DE FRANCE.
Cavaliers , formoit le plus beau Spectacle
du monde ; les rues étoient bordées des
deux côtez de la Milice Bourgeoise au
rombre de 2000. hommes , divisez en
differentes Compagnies , ayant à leur tête
les principaux Officiers et Bourgeois ,
magnifiquement vêtus ; ils avoient donné
la cocarde à tous leurs Soldats .
Les rues étoient remplies d'une multitude
infinie de Peuple qui prenoit plaisir à
former des embarras et à retarder la Marche
, pour avoir le contentement de voir
plus long-tems un Seigneur si gracieux .
Les Officiers de la Maison de Ville se
trouverent à la premiere Porte, et lui présenterent
les Clefs dans un Bassin d'argent,
aux Armes de la Ville , ils lui présenterent
aussi le Dais , mais il le refusa.
Tous les Corps de Justice , toutes les
Communautez se rendirent au Château et
complimenterent M. de la Trémoille , qui
répondit avec beaucoup de politesse , et
donna des marques d'une parfaite satisfaction
, heureux présage de la paix et de
la tranquillité qu'il devoit procurer le
lendemain ; il retint à souper les principaux
Officiers , la Jeunesse alla prendre
un repas qu'elle s'étoit fait préparer , et
tous les Capitaines de la Milice régalerent
leurs Soldats .
M. le Duc de la Trémoille , qui avoit
eu
<
JANVIER. 1731. 175
eu lieu d'être indisposé contre les Habitans
de Laval , à l'occasion du grand Procès
par eux soutenu contre ses interêts ,
comprit bien-tôt que ces Habitans n'étoient
pas tels qu'on les lui avoit dépeints,
et que ces honneurs extraordinaires et ces
protestations partoient de l'abondance de
leur coeur , il voulut bien les entendre ,
écouter leurs plaintes et leurs demandes.
Il fit pour cela avertir le lendemain
douze des principaux Habitans de se trouver
à trois heures dans la Salle du Châ-
'teau ; ils s'y rendirent à l'heure marquée,
M.de la Trémoille y entra avec le Comte
de Vilaines et deux de ses Officiers , M. le
Duc leur fit sur le champ et sans préparation
, un Discours le plus éloquent , le
mieux suivi et le plus persuasif qu'ils eussent
jamais entendu , ils lui répondirent
avec respect et ils repliquerent à differentes
reprises. La Réplique du Seigneur
fut toujours prête et en des termes si
propres et remplis de tant de bontez , que
les Auditeurs en furent émus et penetrez
des sentimens d'une estime respectueuse
et de la plus vive reconnoissance . On
convint enfin de terminer, amiablement
toutes les contestations , on arrêta les
Articles d'un Projet de Reglement lesquels
furent signez dès le lendemain de
M. le Duc de la Trémoille et des principaux
Habitans. Ces
176 MERCURE DE FRANCE.
j
Ces affaires sérieuses n'interrompirent
point les plaisirs , au contraire la joye en
redoubla , toutes les Dames et les Cavaliers
furent assemblez le Lundy au Châ-
M. de la Trémoille donna la Comédie
, une Troupe étant à Laval depuis
quelques mois , et il voulut bien s'y trou
ver pour satisfaire l'empressement de tous
les Habitans , qui ne pouvoient se lasser
de le voir . Après la Comedie il y eut un
Feu d'artifice , tiré sur la Place , un grand
souper et un Concert au Château , on
tira le Canon à l'entrée et à la sortie de
table , et enfin M. le Duc accorda à la
Milice Bourgeoise l'honneur qu'elle lui
demandoit de passer en Revûë devant lui
dans la Cour de son Château.
Il partit le Mardy en poste sur les deux
heures après midi , et il fut reconduit
par la Jeunesse à cheval , au bruit du Canon
et au travers de la Milice Bourgeoise
qui bordoit toutes les rues , M. le Duc de
la Trémoille , en remerciant la Jeunesse
lorsqu'elle eut pris congé lui donna la
permissión de la Chasse.
Des Réjouissances pour une Paix tant
desirée , ont continué pendant quinze
jours entre les principaux Habitans des
deux Partis qui divisoient la Ville , ils se
sont donnez de fréquens repas et des Fètes
que le Comte de Vilaines a bien vou-
Lu
JANVIER. 1731. 177
u honorer de sa presence , entre autres
un Dîner , où il y avoit 40. des principaux
Officiers de tous les Corps de Justice
et de la Maison de Ville ; on y but
au bruit du Canon et des Tambours la
santé de M. le Duc de la Trémoille, celles
de Madame la Duchesse et du Comte de
Vilaines; enfin tout le monde est content;
on ne peut pas douter de la sincerité de
ccs Réconciliations et de la durée de la
tranquillité publique.
de la Trémoille , dans la Kille de Laval.
R le Duc de la Tremoille arriva le
M14. sa 14. du mois passé en sa Baronie de
Vitré , éloignée de 7. lieues de la Ville de
Laval ; le lendemain la Jeunesse de cette
Ville , au nombre de près de 80. Cavaliers
, bien montez et bien équipez , se
rendit à Vitré , ils avoient à leur tête
Mr Marest , anciens Officiers , et fils de
M.Marest, Conseiller et Garde des Sceaux
au Parlement de Bretagne . Ils étoient tous
en habit uniforme d'écarlate avec la veste
galonnée d'ar , et la polacre de velours
noir , le chapeau bordé avec les cocardes
de la livrée de M. de la Trémoille , chaqué
Maître étoit suivi d'un Valet avec le
chapeau bordé et la cocarde ; ils avoient
les trois Trompettes du Regiment de
Montrevel.
Dans ce leste équipage ' ils firent cortege
au Duc de la Trémoille , qui fit son
Entrée dans la Ville de Laval le Dimanche
sur les six heures du soir , au bruit
du Canon , au son de toutes les Clocheset
des acclamations du Peuple ; toutes les
ruës sur son passage étoient tapissées et
illuminées , la clarté de plus de deux cens
Flambeaux , que portoient les Valets des
Ca174
MERCURE DE FRANCE.
Cavaliers , formoit le plus beau Spectacle
du monde ; les rues étoient bordées des
deux côtez de la Milice Bourgeoise au
rombre de 2000. hommes , divisez en
differentes Compagnies , ayant à leur tête
les principaux Officiers et Bourgeois ,
magnifiquement vêtus ; ils avoient donné
la cocarde à tous leurs Soldats .
Les rues étoient remplies d'une multitude
infinie de Peuple qui prenoit plaisir à
former des embarras et à retarder la Marche
, pour avoir le contentement de voir
plus long-tems un Seigneur si gracieux .
Les Officiers de la Maison de Ville se
trouverent à la premiere Porte, et lui présenterent
les Clefs dans un Bassin d'argent,
aux Armes de la Ville , ils lui présenterent
aussi le Dais , mais il le refusa.
Tous les Corps de Justice , toutes les
Communautez se rendirent au Château et
complimenterent M. de la Trémoille , qui
répondit avec beaucoup de politesse , et
donna des marques d'une parfaite satisfaction
, heureux présage de la paix et de
la tranquillité qu'il devoit procurer le
lendemain ; il retint à souper les principaux
Officiers , la Jeunesse alla prendre
un repas qu'elle s'étoit fait préparer , et
tous les Capitaines de la Milice régalerent
leurs Soldats .
M. le Duc de la Trémoille , qui avoit
eu
<
JANVIER. 1731. 175
eu lieu d'être indisposé contre les Habitans
de Laval , à l'occasion du grand Procès
par eux soutenu contre ses interêts ,
comprit bien-tôt que ces Habitans n'étoient
pas tels qu'on les lui avoit dépeints,
et que ces honneurs extraordinaires et ces
protestations partoient de l'abondance de
leur coeur , il voulut bien les entendre ,
écouter leurs plaintes et leurs demandes.
Il fit pour cela avertir le lendemain
douze des principaux Habitans de se trouver
à trois heures dans la Salle du Châ-
'teau ; ils s'y rendirent à l'heure marquée,
M.de la Trémoille y entra avec le Comte
de Vilaines et deux de ses Officiers , M. le
Duc leur fit sur le champ et sans préparation
, un Discours le plus éloquent , le
mieux suivi et le plus persuasif qu'ils eussent
jamais entendu , ils lui répondirent
avec respect et ils repliquerent à differentes
reprises. La Réplique du Seigneur
fut toujours prête et en des termes si
propres et remplis de tant de bontez , que
les Auditeurs en furent émus et penetrez
des sentimens d'une estime respectueuse
et de la plus vive reconnoissance . On
convint enfin de terminer, amiablement
toutes les contestations , on arrêta les
Articles d'un Projet de Reglement lesquels
furent signez dès le lendemain de
M. le Duc de la Trémoille et des principaux
Habitans. Ces
176 MERCURE DE FRANCE.
j
Ces affaires sérieuses n'interrompirent
point les plaisirs , au contraire la joye en
redoubla , toutes les Dames et les Cavaliers
furent assemblez le Lundy au Châ-
M. de la Trémoille donna la Comédie
, une Troupe étant à Laval depuis
quelques mois , et il voulut bien s'y trou
ver pour satisfaire l'empressement de tous
les Habitans , qui ne pouvoient se lasser
de le voir . Après la Comedie il y eut un
Feu d'artifice , tiré sur la Place , un grand
souper et un Concert au Château , on
tira le Canon à l'entrée et à la sortie de
table , et enfin M. le Duc accorda à la
Milice Bourgeoise l'honneur qu'elle lui
demandoit de passer en Revûë devant lui
dans la Cour de son Château.
Il partit le Mardy en poste sur les deux
heures après midi , et il fut reconduit
par la Jeunesse à cheval , au bruit du Canon
et au travers de la Milice Bourgeoise
qui bordoit toutes les rues , M. le Duc de
la Trémoille , en remerciant la Jeunesse
lorsqu'elle eut pris congé lui donna la
permissión de la Chasse.
Des Réjouissances pour une Paix tant
desirée , ont continué pendant quinze
jours entre les principaux Habitans des
deux Partis qui divisoient la Ville , ils se
sont donnez de fréquens repas et des Fètes
que le Comte de Vilaines a bien vou-
Lu
JANVIER. 1731. 177
u honorer de sa presence , entre autres
un Dîner , où il y avoit 40. des principaux
Officiers de tous les Corps de Justice
et de la Maison de Ville ; on y but
au bruit du Canon et des Tambours la
santé de M. le Duc de la Trémoille, celles
de Madame la Duchesse et du Comte de
Vilaines; enfin tout le monde est content;
on ne peut pas douter de la sincerité de
ccs Réconciliations et de la durée de la
tranquillité publique.
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Résumé : RECEPTION faite à M. le Duc de la Trémoille, dans la Ville de Laval.
Le duc de la Trémoille arriva à Vitré le 14 du mois précédent et fut accueilli le lendemain par près de 80 cavaliers de Laval, dirigés par M. Marest, vêtus d'un habit uniforme d'écarlate et de velours noir, arborant des cocardes aux couleurs de la livrée du duc. Le duc fit son entrée à Laval le dimanche soir, accueilli par des salves de canon, des cloches sonnantes et des acclamations. Les rues étaient tapissées et illuminées, bordées par la milice bourgeoise et une foule enthousiaste. Les officiers de la ville lui présentèrent les clefs et un dais, que le duc refusa. Tous les corps de justice et les communautés se rendirent au château pour le complimenter. Initialement indisposé contre les habitants de Laval à cause d'un procès, le duc comprit que leurs honneurs étaient sincères et accepta de les écouter. Le lendemain, il rencontra douze principaux habitants et fit un discours éloquent, aboutissant à un règlement amiable des contestations. Les réjouissances se poursuivirent avec une comédie, un feu d'artifice, un grand souper et un concert. Le duc accorda à la milice bourgeoise l'honneur de passer en revue devant lui. Il quitta Laval le mardi, reconduit par la jeunesse à cheval et la milice bourgeoise. Des fêtes et des repas célébrèrent la paix retrouvée entre les habitants, en présence du comte de Vilaines. La sincérité des réconciliations et la durée de la tranquillité publique ne faisaient aucun doute.
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