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1
p. 301-306
Condé. [titre d'après la table]
Début :
Ce jour-là 8. Novembre ils arriverent à Condé. C'est [...]
Mots clefs :
Condé-sur-l'Escaut, Marie de Luxembourg, Princes de Condé, Nom de Condé, Bourbon, Ville, Place, Comte, Pétau, Roi
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texteReconnaissance textuelle : Condé. [titre d'après la table]
Ce jour-là 8. Novembre ils
arriverent à Condé. C'eſt
une Ville dans le Hainaut
qui fut priſe par les François
en 1676. & où le Roy a fait
faire des Fortifications , qui
la rendent une Place tres
302 III. P. du Voyage
importante. Elle eſt ſur l'Efcaut
, & a une Egliſe Collegiale
fort ancienne. Cette
Ville eft celebre pour avoir
eu des Seigneurs d'un grand
merite , mais fur tout pour
avoir donné fon nom à pluſieurs
grands Princes de la
Royale Maiſon de Bourbon.
François de Bourbon , Comte
de Vendôme , épouſa en
1487. Marie de Luxembourg,
Fille aînée & principale heritiere
de Pierre de Luxembourg
II. du nom , Comte
de S. Paul , de Couverſan &
de Soiſſons. Elle estoit Vides
Amb. de Siam. 303
comteſſe de Meaux , Dame
d'Anguien , de Condé , &c .
Elle mourut à la Fére en 1547 .
aprés avoir eſté veuve 52. ans,
&ſes petits Enfans prirent le
nom de Princes de Condé.
Charles de Bourbon ſon Fils,
Comte & enſuite premier
Duc de Vendôme , fut Pere
d'Antoine de Bourbon , qui
eut pour Fils le Roy Henry
le Grand , & Loüis de Bourbon
Prince de Condé , qui a
fait la branche des Princes
qui portent ce nom. Lorfque
les Ambaſſadeurs approcherent
de Condé , ils trou
304 III . P. du Voyage
verent la Cavalerie de la Place
qui eſtoit venue au devant
d'eux. Aprés que le Canon
ſe fut fait entendre , M. Petau
Gouverneur de la Ville ,
parut pour les recevoir. Les
Ruës le trouverent bordées
d'Infanterie juſqu'à la porre
de leur Logis, & ils reçûrent
les complimens & les Prefens
comme dans les autres Villes .
Quoy que M' le Comte de
Sore ne fuſt pas à Condé ,
ils ne laifferent pas de loger
dans ſa maiſon qu'il leur avoit
offerte , & on leur en donna
les plus magnifiques Appardes
Amb. de Siam. 305
temens. M Petau alla prendre
l'ordre , & ils donnerent
pour Mot , le foûtiendray ſon
nom. Ils s'expliquerent là -
deffus , & dirent que le nom
de Condé eſtoit un nom fi
illuftre, qu'on feroit toûjours
beaucoup lorſqu'on en foûtiendroit
la gloire. Ainfi
vous voyez que c'eſt la Ville
qui parle , & qui dit qu'elle
foûtiendra le nom de Condé.
M Petau les traita le ſoir en
maigre , & le Repas fut magnifique.
Ils monterent à
cheval le lendemain de grand
matin, pour aller voir les For-
Cc
306 III. P. du Voyage
tifications de la Place, &M
Petau leur fit remarquer jufqu'aux
moindres endroits . Il
leur donna enſuite un fort
grand Dîner , n'ayant pas
voulu qu'ils ayent mangé ailleurs
que chez luy, tant qu'ils
ont demeuré dans la Place .
arriverent à Condé. C'eſt
une Ville dans le Hainaut
qui fut priſe par les François
en 1676. & où le Roy a fait
faire des Fortifications , qui
la rendent une Place tres
302 III. P. du Voyage
importante. Elle eſt ſur l'Efcaut
, & a une Egliſe Collegiale
fort ancienne. Cette
Ville eft celebre pour avoir
eu des Seigneurs d'un grand
merite , mais fur tout pour
avoir donné fon nom à pluſieurs
grands Princes de la
Royale Maiſon de Bourbon.
François de Bourbon , Comte
de Vendôme , épouſa en
1487. Marie de Luxembourg,
Fille aînée & principale heritiere
de Pierre de Luxembourg
II. du nom , Comte
de S. Paul , de Couverſan &
de Soiſſons. Elle estoit Vides
Amb. de Siam. 303
comteſſe de Meaux , Dame
d'Anguien , de Condé , &c .
Elle mourut à la Fére en 1547 .
aprés avoir eſté veuve 52. ans,
&ſes petits Enfans prirent le
nom de Princes de Condé.
Charles de Bourbon ſon Fils,
Comte & enſuite premier
Duc de Vendôme , fut Pere
d'Antoine de Bourbon , qui
eut pour Fils le Roy Henry
le Grand , & Loüis de Bourbon
Prince de Condé , qui a
fait la branche des Princes
qui portent ce nom. Lorfque
les Ambaſſadeurs approcherent
de Condé , ils trou
304 III . P. du Voyage
verent la Cavalerie de la Place
qui eſtoit venue au devant
d'eux. Aprés que le Canon
ſe fut fait entendre , M. Petau
Gouverneur de la Ville ,
parut pour les recevoir. Les
Ruës le trouverent bordées
d'Infanterie juſqu'à la porre
de leur Logis, & ils reçûrent
les complimens & les Prefens
comme dans les autres Villes .
Quoy que M' le Comte de
Sore ne fuſt pas à Condé ,
ils ne laifferent pas de loger
dans ſa maiſon qu'il leur avoit
offerte , & on leur en donna
les plus magnifiques Appardes
Amb. de Siam. 305
temens. M Petau alla prendre
l'ordre , & ils donnerent
pour Mot , le foûtiendray ſon
nom. Ils s'expliquerent là -
deffus , & dirent que le nom
de Condé eſtoit un nom fi
illuftre, qu'on feroit toûjours
beaucoup lorſqu'on en foûtiendroit
la gloire. Ainfi
vous voyez que c'eſt la Ville
qui parle , & qui dit qu'elle
foûtiendra le nom de Condé.
M Petau les traita le ſoir en
maigre , & le Repas fut magnifique.
Ils monterent à
cheval le lendemain de grand
matin, pour aller voir les For-
Cc
306 III. P. du Voyage
tifications de la Place, &M
Petau leur fit remarquer jufqu'aux
moindres endroits . Il
leur donna enſuite un fort
grand Dîner , n'ayant pas
voulu qu'ils ayent mangé ailleurs
que chez luy, tant qu'ils
ont demeuré dans la Place .
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Résumé : Condé. [titre d'après la table]
Le 8 novembre, des ambassadeurs arrivèrent à Condé, une ville du Hainaut prise et fortifiée par les Français en 1676. Condé, située sur l'Escaut, est connue pour son église collégiale ancienne et ses seigneurs méritants. En 1487, François de Bourbon, comte de Vendôme, épousa Marie de Luxembourg, héritière de Pierre de Luxembourg II. Marie, comtesse de Meaux et dame de Condé, mourut en 1547. Ses petits-enfants adoptèrent le nom de princes de Condé. Charles de Bourbon, fils de Marie, devint le premier duc de Vendôme et père d'Antoine de Bourbon, dont les fils furent le roi Henri IV et Louis de Bourbon, prince de Condé. À leur arrivée, les ambassadeurs furent accueillis par les forces de la ville et reçus par M. Petau, gouverneur de Condé, qui leur offrit des logements et un dîner somptueux après une visite des fortifications.
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2
p. 199-205
MORTS.
Début :
Dame Catherine l'Avocat, veuve de Messire Simon Arnauld, Chevalier, Marquis [...]
Mots clefs :
Descendance, Bourbon
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texteReconnaissance textuelle : MORTS.
MORTS.
*
Dame Catherine l'AVCK
çat, veuve de MessireSimon Arnauld
,
Chevalier
Marquis de Pomponne
,
Sire & Baron de Ferrieres
,
Chambrois)&Auquinv¡lle,'
Ministre & Secretaire d'Etat &: des commandemens
de Sa Majesté, & Surintendant des postes ôc relais de
France, mourut le31. Décembre en sa 75. année.
Les enfans qu'elle laisse sont:
Nicolas-Simon Arnauld
Marquis de Pomponne
, BrigadierdesArmées du
Roy, Lieutenant General,
& Commandant pour .Sa
Majesté au Gouvernement
de Tlfle de France, Envoyé
extraordinaire prés de
Monsieurl'Electeur de Ba-,
viere au mois de Mars
1699. *
,4>
Henry-Charles Àrnai^Id
de Pomponne, Abbé de S.
Médard sleSoissons, ôc
Conseiller, d'Etat d'Eglise.
Et CatherineFelicité,
qui épousa le
1
3.Août
1699. Messire Jean-Baptiste
Colbert, Marquis de Torcy
,
Ministre & Secretaire
d'Etat, & Chancelier des
Ordres du Roy.
Dame Marie de Falconis,veuve de Messire Loüis
Comte d'Amanzé,Lieutenant General au Gouvernement de Bourgogne, ôc
Gouverneur de BourbonLancy, mourut aussi le ;f..
Décembre. Elle laisse Ma-
rie-Joleph qui épousa le
20. Mars 1706. Anne de la
Qyeille, Marquis de Châteauguay
,
qui a eu en faveur de ce mariage la même Lieutenance Generale,
& le même Gouvernement.
Loüis Comte damanzé, pere de Marie-Joseph
étoit fils de GaspardComte
d'Amanzé. Gaspard étoit 1
fils de Jean Vicomte d'A- JI
manzé, & d'Isabeau d'Escars. Isabeau d'Escarsétoit;
fille de Jean d'EscarsPrince de Carency
J,
Comte de
Vauguyo,Chevalier de
Ordre du S. Esprit
,
&
Anne de Clermont-Ton
terre. Jean d'Escars etoic
ls de François d'Escars,
dgneur de laVauguyon,
;
d'Isabelle de Bourbon,
ame de Carency.Isabelle
e
Bourbon étoit fille de
Charles de Bourbon, Serneur de Careney, & de:
Catherine d'Alegre.CharÎS de Bourbon étoitfils.
e
Jacques de Bourbon,
eigneur de Carency
,
ôc
Antoinette de la Tour
pliergues. Jacques de
Bourbon étoit fils de Jean
de Bourbon, Seigneur de
Carency, & de Jeanne de
Vendosmois, & ce Jean de
Bourbon étoit fils de Jean
de Bourbon I. du nom,
Comte de la Marche, ôc
de Catherine
,
Comtesse
de Vendosme.
Messire François Petit
d'Estigny, Prieur de saint
Jean le Cencenier, mourut
le3. Janvier,
.-
Messire Jacques Jannard, Seigneur de Thoiry,
qui avoit été reçu Conseiller au Grand Conseil
'n 1675. mourut le 16. Janvier sans laisser de pofterié de N. de Gaumont,
Maître desRequêtes. *
Nicolas Clement, Garle de la Bibliotheque du
Roy, mourutaussi le 16.
anvier. Il est fort regreté de tous les Sçavans.
*
Dame Catherine l'AVCK
çat, veuve de MessireSimon Arnauld
,
Chevalier
Marquis de Pomponne
,
Sire & Baron de Ferrieres
,
Chambrois)&Auquinv¡lle,'
Ministre & Secretaire d'Etat &: des commandemens
de Sa Majesté, & Surintendant des postes ôc relais de
France, mourut le31. Décembre en sa 75. année.
Les enfans qu'elle laisse sont:
Nicolas-Simon Arnauld
Marquis de Pomponne
, BrigadierdesArmées du
Roy, Lieutenant General,
& Commandant pour .Sa
Majesté au Gouvernement
de Tlfle de France, Envoyé
extraordinaire prés de
Monsieurl'Electeur de Ba-,
viere au mois de Mars
1699. *
,4>
Henry-Charles Àrnai^Id
de Pomponne, Abbé de S.
Médard sleSoissons, ôc
Conseiller, d'Etat d'Eglise.
Et CatherineFelicité,
qui épousa le
1
3.Août
1699. Messire Jean-Baptiste
Colbert, Marquis de Torcy
,
Ministre & Secretaire
d'Etat, & Chancelier des
Ordres du Roy.
Dame Marie de Falconis,veuve de Messire Loüis
Comte d'Amanzé,Lieutenant General au Gouvernement de Bourgogne, ôc
Gouverneur de BourbonLancy, mourut aussi le ;f..
Décembre. Elle laisse Ma-
rie-Joleph qui épousa le
20. Mars 1706. Anne de la
Qyeille, Marquis de Châteauguay
,
qui a eu en faveur de ce mariage la même Lieutenance Generale,
& le même Gouvernement.
Loüis Comte damanzé, pere de Marie-Joseph
étoit fils de GaspardComte
d'Amanzé. Gaspard étoit 1
fils de Jean Vicomte d'A- JI
manzé, & d'Isabeau d'Escars. Isabeau d'Escarsétoit;
fille de Jean d'EscarsPrince de Carency
J,
Comte de
Vauguyo,Chevalier de
Ordre du S. Esprit
,
&
Anne de Clermont-Ton
terre. Jean d'Escars etoic
ls de François d'Escars,
dgneur de laVauguyon,
;
d'Isabelle de Bourbon,
ame de Carency.Isabelle
e
Bourbon étoit fille de
Charles de Bourbon, Serneur de Careney, & de:
Catherine d'Alegre.CharÎS de Bourbon étoitfils.
e
Jacques de Bourbon,
eigneur de Carency
,
ôc
Antoinette de la Tour
pliergues. Jacques de
Bourbon étoit fils de Jean
de Bourbon, Seigneur de
Carency, & de Jeanne de
Vendosmois, & ce Jean de
Bourbon étoit fils de Jean
de Bourbon I. du nom,
Comte de la Marche, ôc
de Catherine
,
Comtesse
de Vendosme.
Messire François Petit
d'Estigny, Prieur de saint
Jean le Cencenier, mourut
le3. Janvier,
.-
Messire Jacques Jannard, Seigneur de Thoiry,
qui avoit été reçu Conseiller au Grand Conseil
'n 1675. mourut le 16. Janvier sans laisser de pofterié de N. de Gaumont,
Maître desRequêtes. *
Nicolas Clement, Garle de la Bibliotheque du
Roy, mourutaussi le 16.
anvier. Il est fort regreté de tous les Sçavans.
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Résumé : MORTS.
Le texte relate le décès de plusieurs personnalités et fournit des détails sur leurs familles et leurs titres. Dame Catherine l'AVCK, veuve de Messire Simon Arnauld, Chevalier Marquis de Pomponne, est décédée le 31 décembre à l'âge de 75 ans. Elle laisse trois enfants : Nicolas-Simon Arnauld, Marquis de Pomponne, Brigadier des Armées du Roy, Lieutenant Général et Commandant pour Sa Majesté au Gouvernement de l'Île de France ; Henry-Charles Arnauld de Pomponne, Abbé de Saint-Médard de Soissons et Conseiller d'État d'Église ; et Catherine-Félicité, épouse de Messire Jean-Baptiste Colbert, Marquis de Torcy, Ministre et Secrétaire d'État. Dame Marie de Falconis, veuve de Messire Louis Comte d'Amanzé, Lieutenant Général au Gouvernement de Bourgogne et Gouverneur de Bourbon-Lancy, est également décédée le 31 décembre. Elle laisse Marie-Joseph, qui a épousé Anne de la Queille, Marquis de Châteauguay, et a hérité de la même Lieutenance Générale et du même Gouvernement. Le texte mentionne également la généalogie de Louis Comte d'Amanzé, remontant jusqu'à Jean de Bourbon, Comte de la Marche, et Catherine, Comtesse de Vendôme. Messire François Petit d'Estigny, Prieur de Saint-Jean le Cencenier, est décédé le 3 janvier. Messire Jacques Janinard, Seigneur de Thoiry, Conseiller au Grand Conseil en 1675, est décédé le 16 janvier sans laisser de postérité. Nicolas Clément, Garçon de la Bibliothèque du Roy, est également décédé le 16 janvier et est regretté par tous les savants.
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3
p. 150-162
EPISTRE A M. DE VENDOSME. Sur la bataille de Villaviciosa en 1710.
Début :
Vraiment c'eût été gra[n]d dommag [...]
Mots clefs :
Duc de Vendôme, Bataille de Villaviciosa, Staremberg, Italie, Archiduc, Royaume, Bourbon, Gloire, Allemagne
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texteReconnaissance textuelle : EPISTRE A M. DE VENDOSME. Sur la bataille de Villaviciosa en 1710.
EPISTRE
A M. DE VENDOSME.
Sur la bataille de Villaviciosa
V en 1710.
Raiment c'eût étégrád
dommage
De voir Vendôme en son
village
S'amuser à planter des
choux,
A tirer aux canards, à courre après des loups,
Comme nous l'avons vû la
derniere campagne.
On a
besoin de lui jusqu'audelà des monts,
Pour en chasser les loups &
sauver les moutons:
Bien pires que des loups,
Allemans en Espagne
Par force ont resolu d'enle1 ver laToison;
L'Archiduc cadet de Jason,
Vient de percerle labirinte:
Le vin des Castillans n'est
plus que vin d'absinte
Tout est triste à Valladolid,
Les heretiquessontlesmaîtres dans Madrid,
Ils le sont assi dans Tolede.
Voila le mal si grand
>
qu'il
paroîtsansremede.
Vendôme arrive: mais ne
vient-il point trop tard?
Staremberg est un sin.renard ;
Vendôme *l'apper,çut.: uiv.
jour en Italie,
*sfiïti'fion à la fameusemarche dn•
GeneralStarçmbergw.Italie,
Et je ne crois pasqu'ill'oublie.
Philippe un peu ragaillardi
De revoir un Bourbon iifLi
du grand Henri,
Lui conte sa de'convenuë,
Et comme son armée avoit
été battuë
:
*
Mais battuë à ne sçavoir
pas
Comment former ensemble un corps de six
soldats.
A parler franchement,l'affaire est serieuse,
Et lesplus assurez la trou-
*:¡ La batailleSarragosse.
,
voient dangereuse.
Vendôme,sans être alarme,
Dit au Roy: Vous êtes aime,
Detousvos bons amis reformons une armée
Par vôtre presence animée;
Je gage mon château.d'A-
- net.
Quel'Archiduc parvous fera battutoutnet,
Etrecogné dans Barcelone.
Quand un Roy commande
en personne,
Et qu'il ne voit autour de
lui
Pas un dont il ne soit cheri
,
Il doit être certain du gain
delabacaille;
- Un oeu desens rassis JL1vous
verrez si jeraille. rIl rassemble les Castillans,
,Tous aussi zelez que vaillans,
Castillans si gourmands de
gloire :
Onleur a
parlé de victoire,
ResolusdevaincreoumouIl semble qu'à lanoce on les
voit accourir
, Ilsemble qu'on les voit renaître
>
1
Par troupes on les voie paraître *
r„ Dans les montagnes& vallons; ,
Ils fè marchant surlestalons,
Desireux de voir ce Vendôme
Venu poursauverle Royaume;
.Vendôme Roy; este'coutedu
De disposer de tout il lui
donne l'employ,
Et le fait après lui General
,
Capitaine.
Morblea! que n'ai-je ici.
bonne& guerriere
veine
Pour peindre un jeune Mars
Avec son Lieutenant!
Philippe est tout Bourbon,
il arpente en avant,
Il frape, & marche enmaître du Royaume,
Il va plus vîte que Vendô
-
me.
1 Chacun lui cede le terrain,
Crainte d'avoir l'honneur
de mourir delà maiiii
Car de fraper par-tout sa
mainn'est jamais lasse:
Il faut que jeunesse se passe.
Mais Vendôme dit à partsov
Suivi des Castillans laissons
faire le Roy;
Quechacuncombatteàsa.
-, guise,
J'ai dans la rête une entre- prise.
Staremberg doit passer par
là
S'il veut secourir Brihuega.
Le matois ne sçait pas que
cettevilleestnôtre;
Ilm'estime un trés-bon gar-
-
çon,
Ni malin, ni rusé, simple
comme un Apôtre:
Par nôtre *ordre pourtant
ronfle encore lecanon.
De ce que je lui dois je voudrois être auicce;
-Il faut que je lui rende en
passant la visire
Qu'ilnevoulut pas
* * recevoir
Quand je brûlois jadis du
desir de le voir.
Il n'eut pas achevé, que
'*Aï- de Vtniomc> aprés la prise
de Brl'isîeo^a
,
de Bribuega sa!fit rirtr
>
faifjittoujours tirer
le canon
,
pourfaire croire au General Staremberg que cette zilletenoit
encore, &l'engager à la venir senH ir.
** En Italie
.
voila l'Allemagne
viicnttomber Qsivienttomibersur fà lui dl dei
haut d'unemontagne:
De la maniéréquon le fert
Il voit. bien que c'estStaremberg.
Contraint de reculer quel,
ques pas en arriéré,
Il voit donner aux siensru
-
descoups d'ecriviere:
Il rallie, &se joint aux renommez Vvallons,
De gerbes d'Allemans il
couvre les sillons
;
Les honteux d'avoir fui reviennent à l'ouvrage,
Des voleurs de reliques on
,
fait
fait un saint carnage,
Et l'on met les Saints à
couvert.
Vendôme voudroit bieny
mettreStaremberg
,
Ilmanque y
pour avoir la
victoire parfaite:
Mais. c'est un faiseur de retraite
Que l'on neprend pas comme on veut.
Il: Ce sauve, & sauve qui
peut: -
Voyantson armée en deV
route,
Sans se faire prierilempaume la route
Que l'Archiduc avoit marquée auparavant; Car il avoit pris le devant.
Philippe triomphant rassïsdessusson trône,
Tranquile, attend queBar-
,. celone,
Dont Vendôme autrefois
fit present à Loüis,
Embelisse encor son his-
..,
tOIre,
Et qu'il ait encore la gloire
De la donner au Petit-fïls
A M. DE VENDOSME.
Sur la bataille de Villaviciosa
V en 1710.
Raiment c'eût étégrád
dommage
De voir Vendôme en son
village
S'amuser à planter des
choux,
A tirer aux canards, à courre après des loups,
Comme nous l'avons vû la
derniere campagne.
On a
besoin de lui jusqu'audelà des monts,
Pour en chasser les loups &
sauver les moutons:
Bien pires que des loups,
Allemans en Espagne
Par force ont resolu d'enle1 ver laToison;
L'Archiduc cadet de Jason,
Vient de percerle labirinte:
Le vin des Castillans n'est
plus que vin d'absinte
Tout est triste à Valladolid,
Les heretiquessontlesmaîtres dans Madrid,
Ils le sont assi dans Tolede.
Voila le mal si grand
>
qu'il
paroîtsansremede.
Vendôme arrive: mais ne
vient-il point trop tard?
Staremberg est un sin.renard ;
Vendôme *l'apper,çut.: uiv.
jour en Italie,
*sfiïti'fion à la fameusemarche dn•
GeneralStarçmbergw.Italie,
Et je ne crois pasqu'ill'oublie.
Philippe un peu ragaillardi
De revoir un Bourbon iifLi
du grand Henri,
Lui conte sa de'convenuë,
Et comme son armée avoit
été battuë
:
*
Mais battuë à ne sçavoir
pas
Comment former ensemble un corps de six
soldats.
A parler franchement,l'affaire est serieuse,
Et lesplus assurez la trou-
*:¡ La batailleSarragosse.
,
voient dangereuse.
Vendôme,sans être alarme,
Dit au Roy: Vous êtes aime,
Detousvos bons amis reformons une armée
Par vôtre presence animée;
Je gage mon château.d'A-
- net.
Quel'Archiduc parvous fera battutoutnet,
Etrecogné dans Barcelone.
Quand un Roy commande
en personne,
Et qu'il ne voit autour de
lui
Pas un dont il ne soit cheri
,
Il doit être certain du gain
delabacaille;
- Un oeu desens rassis JL1vous
verrez si jeraille. rIl rassemble les Castillans,
,Tous aussi zelez que vaillans,
Castillans si gourmands de
gloire :
Onleur a
parlé de victoire,
ResolusdevaincreoumouIl semble qu'à lanoce on les
voit accourir
, Ilsemble qu'on les voit renaître
>
1
Par troupes on les voie paraître *
r„ Dans les montagnes& vallons; ,
Ils fè marchant surlestalons,
Desireux de voir ce Vendôme
Venu poursauverle Royaume;
.Vendôme Roy; este'coutedu
De disposer de tout il lui
donne l'employ,
Et le fait après lui General
,
Capitaine.
Morblea! que n'ai-je ici.
bonne& guerriere
veine
Pour peindre un jeune Mars
Avec son Lieutenant!
Philippe est tout Bourbon,
il arpente en avant,
Il frape, & marche enmaître du Royaume,
Il va plus vîte que Vendô
-
me.
1 Chacun lui cede le terrain,
Crainte d'avoir l'honneur
de mourir delà maiiii
Car de fraper par-tout sa
mainn'est jamais lasse:
Il faut que jeunesse se passe.
Mais Vendôme dit à partsov
Suivi des Castillans laissons
faire le Roy;
Quechacuncombatteàsa.
-, guise,
J'ai dans la rête une entre- prise.
Staremberg doit passer par
là
S'il veut secourir Brihuega.
Le matois ne sçait pas que
cettevilleestnôtre;
Ilm'estime un trés-bon gar-
-
çon,
Ni malin, ni rusé, simple
comme un Apôtre:
Par nôtre *ordre pourtant
ronfle encore lecanon.
De ce que je lui dois je voudrois être auicce;
-Il faut que je lui rende en
passant la visire
Qu'ilnevoulut pas
* * recevoir
Quand je brûlois jadis du
desir de le voir.
Il n'eut pas achevé, que
'*Aï- de Vtniomc> aprés la prise
de Brl'isîeo^a
,
de Bribuega sa!fit rirtr
>
faifjittoujours tirer
le canon
,
pourfaire croire au General Staremberg que cette zilletenoit
encore, &l'engager à la venir senH ir.
** En Italie
.
voila l'Allemagne
viicnttomber Qsivienttomibersur fà lui dl dei
haut d'unemontagne:
De la maniéréquon le fert
Il voit. bien que c'estStaremberg.
Contraint de reculer quel,
ques pas en arriéré,
Il voit donner aux siensru
-
descoups d'ecriviere:
Il rallie, &se joint aux renommez Vvallons,
De gerbes d'Allemans il
couvre les sillons
;
Les honteux d'avoir fui reviennent à l'ouvrage,
Des voleurs de reliques on
,
fait
fait un saint carnage,
Et l'on met les Saints à
couvert.
Vendôme voudroit bieny
mettreStaremberg
,
Ilmanque y
pour avoir la
victoire parfaite:
Mais. c'est un faiseur de retraite
Que l'on neprend pas comme on veut.
Il: Ce sauve, & sauve qui
peut: -
Voyantson armée en deV
route,
Sans se faire prierilempaume la route
Que l'Archiduc avoit marquée auparavant; Car il avoit pris le devant.
Philippe triomphant rassïsdessusson trône,
Tranquile, attend queBar-
,. celone,
Dont Vendôme autrefois
fit present à Loüis,
Embelisse encor son his-
..,
tOIre,
Et qu'il ait encore la gloire
De la donner au Petit-fïls
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Résumé : EPISTRE A M. DE VENDOSME. Sur la bataille de Villaviciosa en 1710.
L'épître adressée à M. de Vendôme décrit la bataille de Villaviciosa en 1710. Le texte exprime le regret de voir Vendôme inactif dans son village alors que l'Espagne est menacée par les Allemands, qui cherchent à prendre le contrôle du pays. L'Archiduc, comparé à Jason, a réussi à percer le labyrinthe, laissant l'Espagne dans une situation désespérée. Les hérétiques dominent Madrid et Tolède, et le roi Philippe est découragé après une défaite militaire. Vendôme arrive et rassemble une nouvelle armée, animée par la présence du roi. Les Castillans, motivés par la perspective de la victoire, accourent pour se battre. Philippe, revigoré, combat avec ardeur, mais Vendôme reste stratégique, prévoyant une entreprise secrète. Staremberg, général ennemi, est trompé par une ruse de Vendôme, qui fait tirer le canon pour lui faire croire que Brihuega est encore tenue par les Français. Lors de la bataille, les Allemands sont repoussés et subissent de lourdes pertes. Staremberg, malgré ses efforts, doit battre en retraite. Philippe, triomphant, retrouve son trône et attend la reddition de Barcelone, que Vendôme avait autrefois offerte à Louis XIV.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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4
p. 1496-1501
ODE Sur le Mariage de M. le Prince de Conty.
Début :
N'est-ce point une image vaine, [...]
Mots clefs :
Mariage, Prince de Conti, Cérémonie, Bourbon
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texteReconnaissance textuelle : ODE Sur le Mariage de M. le Prince de Conty.
ODE
Sur le Mariage de M. le Prince de Conty
NE'Est-ce point une image vaine ?
Les Plaisirs sont-ils de retour ?
Se peut-il qu'au bord de la Seine ,
Tout ne respire que l'Amour ?
Dans l'affreuse saison des glaces ,
On y voit folâtrer les Graces ;
Amour y lance mille Traits :
On diroit que la jeune Flore ,
Devant Zephire qui l'adore ,
Etale déja ses attraits.
M
>
Mais , & l'agreable surprise !
Sont-ce deux Amans que je vois ,
Dont l'ame tendrement éprise ,
Du Dieu vainqueur reçoit les Loix ?
Que ces jeunes cœurs sont aimables ;
Tendres, gracieux , respectables !
Les Lys renaissent sous leurs pas :
Petit Dieu par qui tout respire ,
Vis-ta jamais sous ton Empire
Plus de grandeur et plus d'appas ?
粥 Non
JUILLET. 1732.
1497
Non , non , rien ne me peut séduire ;
Car ce Tableau n'a rien d'obscur :
Dans leurs yeux je le vois reluire ,
C'est de Bourbon le Sang très-pur :
Accourez donc, Nymphes fidelles
Cueillez des Palmes immortelles ,
Mêlez-y le Myrthe et les fleurs ;
Si la saison ne les ramene
Phebus à la féconde haleine ,
Hâte-les nous par tes douceurs«
Suivons , suivons ce Couple auguste;
Au Temple il va porter ses pas :
Rien ne sçauroit être plus justez
Des Dieux tout releve ici - bas ;
Sero. ce qu'en cette journée ,
Pour un doux et chaste Hymenée ;
Ces tendres cœurs fissent des vœux ?
Et que d'une foi mutuelle,
Aux yeux de la Troupe immortelle,
Ils allassent former des nœuds ?
Entrons dans ce Temple adorable ;
Aa ! que vois-je , sont- ce les Cieux ?
Majesté , splendeur ineffable ,
Jupiter réside en ces lieux
Q l'auguste Ceremonic !
;
Amans
1498 MERCURE DE FRANCE
Amans , sa puissance infinie ,
Vous unit aux pieds des Autels :
Quel bonheur , quelle préference ..
D'être honorez de la présence ,
Du plus puissant des Immortels!!
受
Fille du Ciel , chaste Diane ,
Secourable Divinité ,
Dont je vois , Mortel et Prophane ,
Briller la celeste Beauté ;
Flatez , comblez notre esperance ,
Par votre divine assistance ;
Départez vos dons précieux ;
Procurez , faites naître au monde
Une posterité féconde ,
De Bourbons et de demi Dieux.
O Ciel ! quel mouvement rapide !
'Apollon , où m'entraînes-tu ?
Soutiens- moi , m'assiste et me guide ;
Ah ! que mon cœur est abattu!
Où suis je è quelle nuit obscure ? *-
Non, non , jamais dans la Nature ,,
Il ne fut rien de plus affreux ;
Tel est ... Ah ! je vois l'Antre sombre
Prudens futuri temporis exitum ,
Caliginosa nocte premit Deus.
ой
JUILLET. 173.2. 1499,
Où du fier Destin l'épaisse ombre ,
Couvre l'avenir tenebreux.
讚
Beau rayon , charmante lumiere ,.
Qu'Apollon fait naître en ces lieux ,
Quels jours , quelle illustre carriere ,.
Viens-tu dévoiler à mes yeux !·
Que de valeur , que de prudence !
D'intrépidité , de constance !
De prodiges , d'exploits guerriers ?
Quels faits sur la Terre et sur l'Onde ; .
Dignes du plus beau Sang du monde !
Que de gloire ! que de Lauriers !
$12
Dans cette Terre heureuse et franche ,
Où la justice regnera ;
Du tronc de Capet , une Branche ,
Jusqu'aux Astres s'élevera ;
Du Monde elle aura le bel âge ;
L'éclat de son divin feuillage
Eblouira tout l'Univers ;
Des Rois , des Nations sans nombre ; ,
Cherchant le repos sous son ombre ,
Viendront de cent climats divers
L'outrage des ans si sensible
Ne ternira pas sa beauté ¿
Plus
835174
1500 MERCURE DE FRANCE
Plus que le Cedre incorruptible ,
Elle verra l'Eternité ?
En vain , Nations orgueilleuses •
De vos Pins , les têtes pompeuses ,
Se mêleront à ses Rameaux ;
La beauté d'un arbre est extrême ,
Lorsqu'étant greffé sur lui - même ,
Il fait des rejettons nouveaux.
Du Destin , telle est l'Ordonnance ;
Tels sont ses Decrets éternels ;
Telle est l'immuable assurance ,
Que nous donnent les Immortels :
Amans qu'un heureux Hymenée,
Même cœur , même destinée ,
Même nom , même sang unit :
Livrez , abandonnez votre ame,
Aux traits d'une innocente flâme ,
Tout est propice , tout vous rit.
Toi , que Bellone et la Victoire ;
Suivront bien- tôt au Champ de Mars ;
Qui vois au Temple de la Gloire,
Tes Ayeux au rang des Cesars ;
Trace-nous leur Portrait fidele ,
Forme un Prince sur leur modele ;
Du Ciel tu seras secondé ;
Donne-
JUILLET. ISO 1732.
Donne-lui leur guerriere audace ;
Si des traits le choix t'embarrasse ,
Fais qu'il ressemble au grand Condé.
Par M.Julien, Juge Royal de Monblanc:
Sur le Mariage de M. le Prince de Conty
NE'Est-ce point une image vaine ?
Les Plaisirs sont-ils de retour ?
Se peut-il qu'au bord de la Seine ,
Tout ne respire que l'Amour ?
Dans l'affreuse saison des glaces ,
On y voit folâtrer les Graces ;
Amour y lance mille Traits :
On diroit que la jeune Flore ,
Devant Zephire qui l'adore ,
Etale déja ses attraits.
M
>
Mais , & l'agreable surprise !
Sont-ce deux Amans que je vois ,
Dont l'ame tendrement éprise ,
Du Dieu vainqueur reçoit les Loix ?
Que ces jeunes cœurs sont aimables ;
Tendres, gracieux , respectables !
Les Lys renaissent sous leurs pas :
Petit Dieu par qui tout respire ,
Vis-ta jamais sous ton Empire
Plus de grandeur et plus d'appas ?
粥 Non
JUILLET. 1732.
1497
Non , non , rien ne me peut séduire ;
Car ce Tableau n'a rien d'obscur :
Dans leurs yeux je le vois reluire ,
C'est de Bourbon le Sang très-pur :
Accourez donc, Nymphes fidelles
Cueillez des Palmes immortelles ,
Mêlez-y le Myrthe et les fleurs ;
Si la saison ne les ramene
Phebus à la féconde haleine ,
Hâte-les nous par tes douceurs«
Suivons , suivons ce Couple auguste;
Au Temple il va porter ses pas :
Rien ne sçauroit être plus justez
Des Dieux tout releve ici - bas ;
Sero. ce qu'en cette journée ,
Pour un doux et chaste Hymenée ;
Ces tendres cœurs fissent des vœux ?
Et que d'une foi mutuelle,
Aux yeux de la Troupe immortelle,
Ils allassent former des nœuds ?
Entrons dans ce Temple adorable ;
Aa ! que vois-je , sont- ce les Cieux ?
Majesté , splendeur ineffable ,
Jupiter réside en ces lieux
Q l'auguste Ceremonic !
;
Amans
1498 MERCURE DE FRANCE
Amans , sa puissance infinie ,
Vous unit aux pieds des Autels :
Quel bonheur , quelle préference ..
D'être honorez de la présence ,
Du plus puissant des Immortels!!
受
Fille du Ciel , chaste Diane ,
Secourable Divinité ,
Dont je vois , Mortel et Prophane ,
Briller la celeste Beauté ;
Flatez , comblez notre esperance ,
Par votre divine assistance ;
Départez vos dons précieux ;
Procurez , faites naître au monde
Une posterité féconde ,
De Bourbons et de demi Dieux.
O Ciel ! quel mouvement rapide !
'Apollon , où m'entraînes-tu ?
Soutiens- moi , m'assiste et me guide ;
Ah ! que mon cœur est abattu!
Où suis je è quelle nuit obscure ? *-
Non, non , jamais dans la Nature ,,
Il ne fut rien de plus affreux ;
Tel est ... Ah ! je vois l'Antre sombre
Prudens futuri temporis exitum ,
Caliginosa nocte premit Deus.
ой
JUILLET. 173.2. 1499,
Où du fier Destin l'épaisse ombre ,
Couvre l'avenir tenebreux.
讚
Beau rayon , charmante lumiere ,.
Qu'Apollon fait naître en ces lieux ,
Quels jours , quelle illustre carriere ,.
Viens-tu dévoiler à mes yeux !·
Que de valeur , que de prudence !
D'intrépidité , de constance !
De prodiges , d'exploits guerriers ?
Quels faits sur la Terre et sur l'Onde ; .
Dignes du plus beau Sang du monde !
Que de gloire ! que de Lauriers !
$12
Dans cette Terre heureuse et franche ,
Où la justice regnera ;
Du tronc de Capet , une Branche ,
Jusqu'aux Astres s'élevera ;
Du Monde elle aura le bel âge ;
L'éclat de son divin feuillage
Eblouira tout l'Univers ;
Des Rois , des Nations sans nombre ; ,
Cherchant le repos sous son ombre ,
Viendront de cent climats divers
L'outrage des ans si sensible
Ne ternira pas sa beauté ¿
Plus
835174
1500 MERCURE DE FRANCE
Plus que le Cedre incorruptible ,
Elle verra l'Eternité ?
En vain , Nations orgueilleuses •
De vos Pins , les têtes pompeuses ,
Se mêleront à ses Rameaux ;
La beauté d'un arbre est extrême ,
Lorsqu'étant greffé sur lui - même ,
Il fait des rejettons nouveaux.
Du Destin , telle est l'Ordonnance ;
Tels sont ses Decrets éternels ;
Telle est l'immuable assurance ,
Que nous donnent les Immortels :
Amans qu'un heureux Hymenée,
Même cœur , même destinée ,
Même nom , même sang unit :
Livrez , abandonnez votre ame,
Aux traits d'une innocente flâme ,
Tout est propice , tout vous rit.
Toi , que Bellone et la Victoire ;
Suivront bien- tôt au Champ de Mars ;
Qui vois au Temple de la Gloire,
Tes Ayeux au rang des Cesars ;
Trace-nous leur Portrait fidele ,
Forme un Prince sur leur modele ;
Du Ciel tu seras secondé ;
Donne-
JUILLET. ISO 1732.
Donne-lui leur guerriere audace ;
Si des traits le choix t'embarrasse ,
Fais qu'il ressemble au grand Condé.
Par M.Julien, Juge Royal de Monblanc:
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Résumé : ODE Sur le Mariage de M. le Prince de Conty.
Le poème célèbre le mariage du Prince de Conty en juillet 1732. Il commence par une description idyllique de la saison, où les plaisirs et l'amour renaissent malgré le froid. Le poète exprime sa surprise en voyant un couple amoureux dont les cœurs purs rappellent la pureté du sang Bourbon. Il invite les nymphes à cueillir des palmes immortelles et des fleurs pour honorer ce couple auguste se dirigeant vers le temple pour leur mariage. Dans le temple, le poète admire la majesté et la splendeur des lieux, où réside Jupiter. Il prie les dieux, notamment Diane, pour qu'ils bénissent l'union et procurent une postérité féconde de Bourbons et de demi-dieux. Le texte évoque ensuite une vision sombre et obscure, contrastant avec les promesses de gloire et de valeur pour le couple. Le poète voit un rayon lumineux révélant une carrière illustre et des exploits guerriers dignes du plus beau sang du monde. Il prophétise qu'une branche du tronc de Capet s'élèvera jusqu'aux astres, apportant justice et éclat à l'univers. Les nations chercheront refuge sous son ombre, et sa beauté ne sera jamais ternie. Le poème conclut en affirmant que le destin unit les amants par un hymen heureux, leur donnant une même âme, destinée, nom et sang. Il les encourage à abandonner leur âme aux traits d'une flamme innocente, car tout leur est propice. Le poète prie Bellone et la Victoire de suivre le prince au champ de Mars et de lui donner l'audace guerrière du grand Condé.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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5
p. 1440
Maréchaux de Camp.
Début :
Louis de Bourbon Comte de Clermont, né le 15 Juin 1709, Chevalier des Ordres [...]
Mots clefs :
Bourbon, Comte, Chevalier des Ordres du roi, Maréchaux de camp
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texteReconnaissance textuelle : Maréchaux de Camp.
Maréchaux de Camp.
Louis de Bourbon Comte de Clermont,
né le 15 Juin 1709 , Chevalier des Ordres
de S. M. du 3 Juin 1724 .
Louis de Bourbon Prince de Conti ;
né le 13 Août 1717 , Gouverneur du
Haut et Bas Poitou depuis 1727 , et Chevalier
des Ordres de S. M. du premier
Janvier 1733.
Louis-Auguste de Bourbon Prince de
Dombes né le 4 Mars 1700 , Colonel
General des Suisses et Grisons , et Gouverneur
de Languedoc en survivance.
Louis - Charles de Bourbon Comte
d'Eu , né le 15 Octobre 1701 , Grand-
Maître , Capitaine- General de l'Artille
rie de France en survivance , et Gouver
neur de Guyenne en titre depuis 1712.
Louis de Bourbon Comte de Clermont,
né le 15 Juin 1709 , Chevalier des Ordres
de S. M. du 3 Juin 1724 .
Louis de Bourbon Prince de Conti ;
né le 13 Août 1717 , Gouverneur du
Haut et Bas Poitou depuis 1727 , et Chevalier
des Ordres de S. M. du premier
Janvier 1733.
Louis-Auguste de Bourbon Prince de
Dombes né le 4 Mars 1700 , Colonel
General des Suisses et Grisons , et Gouverneur
de Languedoc en survivance.
Louis - Charles de Bourbon Comte
d'Eu , né le 15 Octobre 1701 , Grand-
Maître , Capitaine- General de l'Artille
rie de France en survivance , et Gouver
neur de Guyenne en titre depuis 1712.
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Résumé : Maréchaux de Camp.
Le texte mentionne quatre membres de la famille Bourbon ayant le grade de Maréchal de Camp. Louis de Bourbon, Comte de Clermont, né en 1709, fut Chevalier des Ordres du Roi en 1724. Louis de Bourbon, Prince de Conti, né en 1717, fut Gouverneur du Poitou et Chevalier des Ordres du Roi en 1733. Louis-Auguste de Bourbon, Prince de Dombes, né en 1700, était Colonel Général des Suisses et Grisons et Gouverneur de Languedoc. Louis-Charles de Bourbon, Comte d'Eu, né en 1701, était Grand-Maître de l'Artillerie et Gouverneur de Guyenne depuis 1712.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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