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p. 228-242
DISCOURS prononcé à la Diette des Cantons Catholiques par Son Excellence Monseigneur le Comte du Luc, Marquis de la Marthe, Lieutenant de Roy en Provence, Commandeur de l'Ordre de S. Loüis, Gouverneur des Isles de Pourquerolles, Ambassadeur de Sa Majesté prés des Cantons Suisses, Ligues Grises & Republique de Valais, à Lucerne le 13. Decembre 1713.
Début :
MAGNIFIQUES SEIGNEURS, Le zele qui m'a jusqu'icy attiré [...]
Mots clefs :
Liberté, Travailler, Alliance, Cantons, Diète, Lucerne
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texteReconnaissance textuelle : DISCOURS prononcé à la Diette des Cantons Catholiques par Son Excellence Monseigneur le Comte du Luc, Marquis de la Marthe, Lieutenant de Roy en Provence, Commandeur de l'Ordre de S. Loüis, Gouverneur des Isles de Pourquerolles, Ambassadeur de Sa Majesté prés des Cantons Suisses, Ligues Grises & Republique de Valais, à Lucerne le 13. Decembre 1713.
DISCOVRS
prononcé a la Diette des
Cantons Catholiques par
Son Excellence Monfiignzur
le Comte du Luc,
Marquis de la Marthey
Lieutenant de Roy en Provence
, Commandeur de
l'Ordrede S. Louis, Gouverneur
des lflcs de Pour- cjuerolles,jirnhafjadeur de
Sa Maie/lé prés des Cantons
Suisses, Ligues Crises
& Republique de Palais,
a Lucerne le13. Decembrç
1713.
MAGNIFIQU-ES
- SEIGNEURS,
Le zele qui m'a jusqu'icy
attire à vos Assemblées
¡(a jamais eu d'objet plus
consolant pour moy que le
motif qui vousassemble
aujourd'huy Vous avez
esté témoins de ma douleur
à la veuë des maux
quiont affligé vostre Patrie.
Vous m'avezveuë appliqué
avec ardeur àchercher
avec vous desremedes
propres à les soulager;
Quelle joye ne dois je
point sentir en vous voïant
vou s-mesmes occupez,non
seu lement à les guérir, à
en prévenir les rechutes
en cimentant plus fortement
que jamais parmy
vous cette heureuse Union
qui fut tousjours le plus,
ferme rempart devostre
liberté, 8c dont la Rt'hgiotb
aussi-bien quela saine politiquefont
un devoir in-,
dispensable à tousceux
quile jinêçne.),eulcç & -Autels doi-,
vent unir dans les mêmes
veûës & dans les mêmes
interdis.
Vous concevez la necessité
d'un si pieux & si solide
ouvrage; vous allez
travailler à en retrasser !e
plan& à en restablir les
fondements esbranlez par
les secousses passées; le
Roy mon Maistretousjours
attentif à la felicité
de vos peu ples, regarde ce
bonheur comme une partic
essentielle dusien propre
;& Sa Majesté nedoute
plus de voir bientost
achever par vos mains ce
noble édifice, puisque la
bonne foy
,
la droiture &
la pieté en font les principaux
Architectes. Mais
poury travailler avec fuccez
, rappeliez sans cesse
à vostre mémoire les anciennes
maximes de vos
glorieux Predecesseurs
j
souvenez vous ,
Magnifiques
Seigneurs, des pre
miers temps de vostre liberté,&
n'oubliez jamais
les fages disposîtions que
l'équité de vos Ancestres
apporta autrefois à l'écablissement
de cette fainre
alliance,
alliance,quetant decorps
separez & de Gouvernements
differens ne. faisoit
parmi eux pourainsi dire,
qu'une lcu le alliance&
une seule Republique.
Unis dans un principe
commun ,
ilsconvinrent
que chaque Liac 11e pouvoie
subistler qu'en conservant
les principes particuliers
qui en faisoient
le fondement;ils regarderent
comme un artentat
contre la Providence de
gauchera l'ordre qu'elle
avoitestablie c hez d'anciens
voisins devenus leurs
nouveaux Alliez;ils jugerenr
sagement que ce fèroirun
mauvais moyen de
Ce de ffendre que de commencer
par s'attaquer, &
que la liberté particulière
dévoie estre la baze éternclie
de la liberté genera!
e.Ainsi les Villes demeurerent
Villes, les peuples
demeurerent peuples,
chaque pays conserva sa
forme, ses loix, son autoriré,
& rous enicmble jurèrent
de cormbattre jusqu'à
la mon pour la conservation
des droits & des
Privileges de chacun d'eux
en particuli,er.
, 1. >
1 Quelsur, le fruit d'une
Confédération si prudente
&siéquitable? vos
Annales en font pleines ;
elles n'offrent à vos yeux
que des faits éclatans &
des prodiges de fortune,
presque incroyables. Vous
y voyez par tout des Viçtoires
remportées,desVilles
conquises
,
des ennemis
terrassez
,
des amis
soustenusune Maison orgVvërtlewieforcée
à vous
demander la paix, & des
puissants voisins ravis de
concourir au maintient dc
vostre liberté, travailler
avec vous A rompre vos
chaisnes, & d'achepter
vostre amitié par l'asser,
missement de vostre bonheur
; relisez vos Histoires,
longez à la gloire & à,
la feliciré de vos peres, &
tachez en marchant fous
leurs traces, de devenir
comme eux l'entretien &
radmiration de vos ensans.
Mais permettez- moy de
le dire, MAGNIFIQUES
SEiCNEuRS Cette carrio
ère ou, vous entrez avec
de si justes esperances n'est
encore que la premiers
partie de celle qui vous
reste à remplir avant que
d'arriver au but que vous
devez vous proposer. Travaillez
à vous unir plus
fortement que par le passé
,
mais ne perdez pas
l'envie de vous réunir parfaitement
aveccette autre
moitié de vous mesme
donc une défiance mal
guene sembleaujourd'hui
vousavoir separez Vostre
seureté intérieure
, vos forces
, vostre consideration
ne resident pas seulement
dans les Erats que vous reprefemez
icy ; elle resîde
dans tout le Corps donc
vosAlliez Prott nans font
partie. S'ilsont lemalheur
d'estre né dans le sein d'une
mere différente, vous
devez songer que vous
estes tous en sans d'un même
pere ; que le nom de
Chrétien leur est com-
Bûun avec vous, & que ce
a.am sacré vousimpose
- comme à eux- la necessité
<k vous regarder les uns
& lesautres avec des yeux
defrere, A ce motif, dic
tez par la Religion met.
me , ne refusez pas de
joindre ceux que la raison:
naturel doit vous- suggerer
; vous le sçavez
5
& ils
Je fçavenr comme vous.
Voitreputilanceaussi-biefi
que la Leur n'auroit jamais
pu vous garartir du joug
de vos ennemis mortels,
,
si une union mutuelle ôc
necessaire n'en avoie fait
une digue propre à refitter
aux flots qui menaçoient
sans cesse vostre
chere liberté. Les temps
font changez ,. mais les
îmerefts font les mêmes:
,ilestinutile devous repeter
que dans le corps
politique, aussibien que
.dans le corps humain
,
la
vigueur ne dépend que de
l'étroiteliaison des parties,
& que l'assemblage n'en
peut estre que deffectueux
lorsque que lqu'un des
membres qui le com porent
se trouva malheureusenment
détaché de la place
ce où il doitestre, si les
mouvemens passez ont
latÍié parmy vous quelque
semence de jalousie qui
vous divise de vos anciens
Confederez;siez-vous à la
Providence qui n'abandonne
jamais ceux donc
- les intentions sont droites;
siez-vous enfin à la rendresse
d'un grand Roy
VOitre amy commun, qui
ne souffrira jamais que la
Puissance Helverique soit
affoibli par la desunion,
lorsqu'il ne tiendra qia
ses soins paternels d'y remedier.
1 C'est ce que Sa Majesté
m'ordonne de vous faire
entendre, & je ne fuis
icy en execution de sesordres
, que pour travailler
de concert avec vous à
l'accom plissement d'un
dessein si conforme à mes
plus vives inclinations, &
pour achever de vous convaincre,
MagnifiquesSei
gneurs, duzeleinviolable
qui m'attachera éternellement
à tous les interests
d'une Nation si cherie du
plus grand Monarque de
la terre.
prononcé a la Diette des
Cantons Catholiques par
Son Excellence Monfiignzur
le Comte du Luc,
Marquis de la Marthey
Lieutenant de Roy en Provence
, Commandeur de
l'Ordrede S. Louis, Gouverneur
des lflcs de Pour- cjuerolles,jirnhafjadeur de
Sa Maie/lé prés des Cantons
Suisses, Ligues Crises
& Republique de Palais,
a Lucerne le13. Decembrç
1713.
MAGNIFIQU-ES
- SEIGNEURS,
Le zele qui m'a jusqu'icy
attire à vos Assemblées
¡(a jamais eu d'objet plus
consolant pour moy que le
motif qui vousassemble
aujourd'huy Vous avez
esté témoins de ma douleur
à la veuë des maux
quiont affligé vostre Patrie.
Vous m'avezveuë appliqué
avec ardeur àchercher
avec vous desremedes
propres à les soulager;
Quelle joye ne dois je
point sentir en vous voïant
vou s-mesmes occupez,non
seu lement à les guérir, à
en prévenir les rechutes
en cimentant plus fortement
que jamais parmy
vous cette heureuse Union
qui fut tousjours le plus,
ferme rempart devostre
liberté, 8c dont la Rt'hgiotb
aussi-bien quela saine politiquefont
un devoir in-,
dispensable à tousceux
quile jinêçne.),eulcç & -Autels doi-,
vent unir dans les mêmes
veûës & dans les mêmes
interdis.
Vous concevez la necessité
d'un si pieux & si solide
ouvrage; vous allez
travailler à en retrasser !e
plan& à en restablir les
fondements esbranlez par
les secousses passées; le
Roy mon Maistretousjours
attentif à la felicité
de vos peu ples, regarde ce
bonheur comme une partic
essentielle dusien propre
;& Sa Majesté nedoute
plus de voir bientost
achever par vos mains ce
noble édifice, puisque la
bonne foy
,
la droiture &
la pieté en font les principaux
Architectes. Mais
poury travailler avec fuccez
, rappeliez sans cesse
à vostre mémoire les anciennes
maximes de vos
glorieux Predecesseurs
j
souvenez vous ,
Magnifiques
Seigneurs, des pre
miers temps de vostre liberté,&
n'oubliez jamais
les fages disposîtions que
l'équité de vos Ancestres
apporta autrefois à l'écablissement
de cette fainre
alliance,
alliance,quetant decorps
separez & de Gouvernements
differens ne. faisoit
parmi eux pourainsi dire,
qu'une lcu le alliance&
une seule Republique.
Unis dans un principe
commun ,
ilsconvinrent
que chaque Liac 11e pouvoie
subistler qu'en conservant
les principes particuliers
qui en faisoient
le fondement;ils regarderent
comme un artentat
contre la Providence de
gauchera l'ordre qu'elle
avoitestablie c hez d'anciens
voisins devenus leurs
nouveaux Alliez;ils jugerenr
sagement que ce fèroirun
mauvais moyen de
Ce de ffendre que de commencer
par s'attaquer, &
que la liberté particulière
dévoie estre la baze éternclie
de la liberté genera!
e.Ainsi les Villes demeurerent
Villes, les peuples
demeurerent peuples,
chaque pays conserva sa
forme, ses loix, son autoriré,
& rous enicmble jurèrent
de cormbattre jusqu'à
la mon pour la conservation
des droits & des
Privileges de chacun d'eux
en particuli,er.
, 1. >
1 Quelsur, le fruit d'une
Confédération si prudente
&siéquitable? vos
Annales en font pleines ;
elles n'offrent à vos yeux
que des faits éclatans &
des prodiges de fortune,
presque incroyables. Vous
y voyez par tout des Viçtoires
remportées,desVilles
conquises
,
des ennemis
terrassez
,
des amis
soustenusune Maison orgVvërtlewieforcée
à vous
demander la paix, & des
puissants voisins ravis de
concourir au maintient dc
vostre liberté, travailler
avec vous A rompre vos
chaisnes, & d'achepter
vostre amitié par l'asser,
missement de vostre bonheur
; relisez vos Histoires,
longez à la gloire & à,
la feliciré de vos peres, &
tachez en marchant fous
leurs traces, de devenir
comme eux l'entretien &
radmiration de vos ensans.
Mais permettez- moy de
le dire, MAGNIFIQUES
SEiCNEuRS Cette carrio
ère ou, vous entrez avec
de si justes esperances n'est
encore que la premiers
partie de celle qui vous
reste à remplir avant que
d'arriver au but que vous
devez vous proposer. Travaillez
à vous unir plus
fortement que par le passé
,
mais ne perdez pas
l'envie de vous réunir parfaitement
aveccette autre
moitié de vous mesme
donc une défiance mal
guene sembleaujourd'hui
vousavoir separez Vostre
seureté intérieure
, vos forces
, vostre consideration
ne resident pas seulement
dans les Erats que vous reprefemez
icy ; elle resîde
dans tout le Corps donc
vosAlliez Prott nans font
partie. S'ilsont lemalheur
d'estre né dans le sein d'une
mere différente, vous
devez songer que vous
estes tous en sans d'un même
pere ; que le nom de
Chrétien leur est com-
Bûun avec vous, & que ce
a.am sacré vousimpose
- comme à eux- la necessité
<k vous regarder les uns
& lesautres avec des yeux
defrere, A ce motif, dic
tez par la Religion met.
me , ne refusez pas de
joindre ceux que la raison:
naturel doit vous- suggerer
; vous le sçavez
5
& ils
Je fçavenr comme vous.
Voitreputilanceaussi-biefi
que la Leur n'auroit jamais
pu vous garartir du joug
de vos ennemis mortels,
,
si une union mutuelle ôc
necessaire n'en avoie fait
une digue propre à refitter
aux flots qui menaçoient
sans cesse vostre
chere liberté. Les temps
font changez ,. mais les
îmerefts font les mêmes:
,ilestinutile devous repeter
que dans le corps
politique, aussibien que
.dans le corps humain
,
la
vigueur ne dépend que de
l'étroiteliaison des parties,
& que l'assemblage n'en
peut estre que deffectueux
lorsque que lqu'un des
membres qui le com porent
se trouva malheureusenment
détaché de la place
ce où il doitestre, si les
mouvemens passez ont
latÍié parmy vous quelque
semence de jalousie qui
vous divise de vos anciens
Confederez;siez-vous à la
Providence qui n'abandonne
jamais ceux donc
- les intentions sont droites;
siez-vous enfin à la rendresse
d'un grand Roy
VOitre amy commun, qui
ne souffrira jamais que la
Puissance Helverique soit
affoibli par la desunion,
lorsqu'il ne tiendra qia
ses soins paternels d'y remedier.
1 C'est ce que Sa Majesté
m'ordonne de vous faire
entendre, & je ne fuis
icy en execution de sesordres
, que pour travailler
de concert avec vous à
l'accom plissement d'un
dessein si conforme à mes
plus vives inclinations, &
pour achever de vous convaincre,
MagnifiquesSei
gneurs, duzeleinviolable
qui m'attachera éternellement
à tous les interests
d'une Nation si cherie du
plus grand Monarque de
la terre.
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Résumé : DISCOURS prononcé à la Diette des Cantons Catholiques par Son Excellence Monseigneur le Comte du Luc, Marquis de la Marthe, Lieutenant de Roy en Provence, Commandeur de l'Ordre de S. Loüis, Gouverneur des Isles de Pourquerolles, Ambassadeur de Sa Majesté prés des Cantons Suisses, Ligues Grises & Republique de Valais, à Lucerne le 13. Decembre 1713.
Le 13 décembre 1713, Son Excellence Monseigneur le Comte du Luc, Marquis de la Marthey, prononce un discours à Lucerne. En tant que Lieutenant du Roi en Provence, Commandeur de l'Ordre de Saint-Louis, Gouverneur des îles de Pourcieuxrolles, et Ministre de Sa Majesté auprès des Cantons Suisses, des Ligues Grises et de la République de Valais, il exprime sa joie de voir les représentants des Cantons Catholiques s'unir pour remédier aux maux ayant affligé leur patrie. Il souligne l'importance de renforcer l'union entre les cantons, qui a toujours été le rempart de leur liberté. Le Roi, attentif au bonheur des peuples, voit dans cette union un devoir indispensable. L'orateur rappelle les anciennes maximes des prédécesseurs glorieux, qui ont établi une alliance solide et équitable, respectant les particularités de chaque canton tout en assurant la liberté générale. Il encourage les représentants à se souvenir des victoires passées et à travailler à une union encore plus forte, incluant les autres cantons et les protestants, pour garantir leur sécurité et leur liberté. Il conclut en soulignant l'importance de l'union mutuelle et nécessaire pour résister aux ennemis et en exécutant les ordres du Roi, qui souhaite renforcer la puissance helvétique.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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DISCOURS prononcé à la Diette des Cantons Catholiques par Son Excellence Monseigneur le Comte du Luc, Marquis de la Marthe, Lieutenant de Roy en Provence, Commandeur de l'Ordre de S. Loüis, Gouverneur des Isles de Pourquerolles, Ambassadeur de Sa Majesté prés des Cantons Suisses, Ligues Grises & Republique de Valais, à Lucerne le 13. Decembre 1713.
Pas de résultat.
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