Résultats : 3 texte(s)
Accéder à la liste des mots clefs.
Détail
Liste
1
p. 2773-2780
NOUVELLE Machine pour la saignée du pied, inventée par M. Bourgeois Me. Chirurgien d'Auxerre.
Début :
La Saignée du pied étant aujourd'hui aussi commune que celle du bras, [...]
Mots clefs :
Machine, Saignée du pied, Chirurgien, Ligature, Veine, Tibia, Tendon d'Achille, Ivoire, Soie
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : NOUVELLE Machine pour la saignée du pied, inventée par M. Bourgeois Me. Chirurgien d'Auxerre.
NOUVELLE Machine pour la saignée
du pied , inventée par M. Bourgeois
Me. Chirurgien d'Auxerre.
L
A Saignée du pied étant aujourd'hui
aussi commune que celle du bras ,
nous devons faire nos efforts pour les
I. Vol.
Dv rendre
2774 MERCURE DE FRANCE
rendre aussi aisées à pratiquer l'une que:
l'autre tout le monde convient que la
Ligature que l'on employe ordinairement
pour faire les saignées du pied , n'est pas
suffisante pour faire enfler les veines qui:
sont au- dessous des Maleolles , ni pour
faire jaillir le sang quand quelques- unes
de ces veines sont ouvertes , parce que
se trouvant posée sur une espece de triangle
, formé par le Tibia , le Tibia , le Peroné et le
tendon d'Achile , le milieu de la Ligature
n'apuyant pas assez sur les faces du triangle
, les veines qui y passent n'en sont
point ou très- peu comprimées ; et c'est
ce qui a fait employer l'eau chaude
procurer la plenitude et la tention des
veines , afin d'en faciliter l'ouverture ;
mais comme elle n'empêche pas le sang
venal de passer par dessous la Ligature
pour continuer sa route vers le coeur
nous avons le chagrin de voir le sang
s'arrêter , et d'être obligés de réiterer la
piquûre cette disgrace m'a déterminé à
construire , il y a environ quatre ans ,
une petite machine dans le goût du tourniquet
de Mr. Petit , qui paroit remplir
toutes ces indications.
:
pour
3
1º, Elle comprime beaucoup , et sans
douleur , ce qui fait qu'on sent la veine
avec le doigt comme unecorde très- dure ,
I. Vol. quoi
DECEMBRE . 1731 2775
quoique profonde , ce qui est un grand
avantage dans cette operation. 2 ° . Le
point de compression étant diametralement
opposé à la vis , on est maître de le
faire précisément dans l'endroit où passent
les veines. 39. Enfin on peut serrer
et déserrer la Ligature sans remuer le
pied , et sans déranger les ouvertures de
la veine et de la peau du Parallele , ou
niveau qu'elles avoient , ce qui arrive
au moindre mouvement du pied , à cause
que les veines y sont roulantes. Voicy
comme cette machine est construite .
que
Elle est composée de trois pieces d'Ivoire
, et d'une Ligature de Soye ; l'I
voire convient mieux que le Bois , parce
le Bois s'enflant dans l'eau , la vis
ne pourroit plus tourner dans son Ecrou..
La premiere piece est la lame externe
ou superieuré. Elle est convexe exterieurement
, et concave dans sa face interne ,
de même que la lame inferieure pour s'accommoder
à la figure de la partie où elle
s'applique cette lame peut avoir dixhuit
lignes de longueur sur douze de
largeur , et pour l'épaisseur , deux lignes
sur les bords , et quatre dans le milieu
par rapport à l'Ecrou de la vis ; elle est
armée dans sa face convexe de quatre
cloux , dont les pointes en grains d'orge
Dvj sont
I. Vol.
:
2776 MERCURE DE FRANCE
sont retournées du côté de la vis , ils
servent à arrêter les chefs de la Ligature
sur cette lame ; on y pratique encore
deux trous aux parties moyennes laterales
, à une ligne ou une ligne et demie
près du rebord , un de chaque côté , dans
lesquels glissent les deux piliers ou colomnes
dont je vais parler. Ces colomnes
doivent avoir environ un pouce de longneur
, et être rivées sur l'Ivoire , tant
dans la face interne de la lame inferieure ,
que
dans la face externe de cette même
lame afin qu'elles soient absolument
fixes. On pratique à la partie superieure
de chaque colomne une tête ou rivûre
de peur que la lame superieure ne sorte
de ces piliers. Remarquez que pour la
propreté , les deux piliers aussi- bien
que les quatre cloux , doivent être d'ar
gent , ou du moins de cuivre , parceque
le fer est sujet à la rouille .
›
La seconde piece est la lame inférieure :
Elle est aussi large que la superieure ,
mais moins longue par une raison que la
pratique m'a fait appercevoir , qui étoit
que la peau du malade se trouvoit pincée
entre les bouts de cette lame et la Ligature
, et on n'a pas pû sauver cet incons
venient au malade , qu'en rendant cette
piece plus courte que la supérieure de
I. Vol. deux
DECEMBRE 1731 2777
deux lignes sur chaque bout au moins
ou bien en faisant faire à la Ligature deux
tours autour de la jambe. On creuse une
petite fosse dans la partie moyenne de la
face convexé de cette seconde lame , qui
loge le bout de la vis , ce qui l'empêche
de sortir de la ligne perpendiculaire.
La troisiéme piece d'Ivoire de cette
machine est la vis qui doit être bien proportionnée
à l'Ecrou de la piece superieure
, parce qu'elle n'y doit être ni
trop lâche ni trop serrée.
C'est un principe de méchanique , que
plus les pas d'une vis sont couchez , et
près les uns des autres , moins il faut de
force pour faire mouvoir,et plus les mouvemens
en sont doux ; ce qui est un
grand avantage dans cette occasion , à
cause qu'on est obligé quelquefois de serrer
beaucoup pour faire faire à la veine
une bonne réponse au doigt du Ghirurgien
, et le Malade ne s'apperçoit presque
pas de cette compression , parce que les
pas de la vis sont comme nous venons
de le dire , près les uns des autres. La
figure de cette vis , par le bout de sa
pincée , est , à peu près , semblable aux
chevilles d'an Violon ; j'appelle pincée
l'extrêmité l'on tient avec le pouce ,
et l'indicateur quand on la tourne ; le
I. Vol.
que
>
reste
2778 MERCURE DE FRANCE
reste est un cylindre qui doit avoir la
même grosseur dans toute sa longueur ,
autour duquel on pratique les
une filiere..
pas
dans
Les deux lames ne doivent s'éloigner
F'une de l'autre , par le moyen de la vis ,
que de neuf à dix lignes au plus ; cette
distance étant suffisante pour faire une
forte compression ; c'est pourquoi la vis
ne doit avoir que la même longueur , et
être bien proportionnée à la hauteur des
piliers , par rapport à leurs rivûres supericures.
Enfin , la derniere piece essentielle à
cette machine , est la Ligature qui doit
être tissuë de grosse soye , composée de
fils longitudinaux , et d'un transversal
comme aux rubans ordinaires , mais plus
lâche et moins serrée afin que les
cloux puissent entrer sans beaucoup de
résistance ; sa longueur doit être d'un
pied et demi sur dix lignes de largeur..
Remarquez encore que l'on peut faire
cette Ligature d'un seul tour ; mais com→
me elle laisse du vuide par où le sang
venal peut s'échaper , il vaut mieux lui
faire faire deux tours en là passant entre
les deux lames , croisant les deux chefs
pour les attacher aux cloux de la lame
superieure , et on évitera par là de pin-
1. Vol. cer
1
DECEMBRE. 1731. 2779
cet la peau , comme nous l'avons dit.
Cette Ligature , armée de son tourni--
quet , n'est point embarassante dans son
application , puisqu'il n'y a qu'à faire:
entrer les cloux dans la Ligature , ce qui
est aussi-tôt fait qu'un neud coulant.
ود
J'aurois pû me dispenser de faire cette
description , puisque M. de Garangeot
Démonstrateur Royal , en a fait la démonstration
dans deux leçons publiques
à S. Côme, au mois de Juin dernier ; mais
on m'a voulu persuader qu'une déscription
rendue publique pourroit donner
l'idée à plusieurs Chirurgiens répandus :
dans les Provinces , d'en faire de pareils ,.
et de s'en servir , non-seulement pour
les saignées du pied , mais encore dans de
certains cas qui n'arrivent que trop sou
vent aux saignées du bras , je veux dire
dans l'anévrisme faux , qui est l'ouverture
de l'artere brachiale , accident quelquefois
très-funeste aux Chirurgiens et
aux Malades.
Lorsque ce malheur arrive à celui qui
auroit sur lui cette machine toute prête
il n'auroit qu'à l'appliquer dans l'instant ,
observant de mettre un morceau de
pa
pier mâché au- dessus de l'ouverture pour
faire le point de compression précisement
sur le corps du vaisseau ouvert , ce qui
-I. Vol. n'em2780
MERCURE DE FRANCE
n'empêcheroit pas les vaisseaux collateraux
de porter le sang arteriel dans l'avant-
bras et dans la main , ni aux veines
de remonter , à cause du vuide que laisse
la Ligature, quand elle ne fait qu'un tour.
du pied , inventée par M. Bourgeois
Me. Chirurgien d'Auxerre.
L
A Saignée du pied étant aujourd'hui
aussi commune que celle du bras ,
nous devons faire nos efforts pour les
I. Vol.
Dv rendre
2774 MERCURE DE FRANCE
rendre aussi aisées à pratiquer l'une que:
l'autre tout le monde convient que la
Ligature que l'on employe ordinairement
pour faire les saignées du pied , n'est pas
suffisante pour faire enfler les veines qui:
sont au- dessous des Maleolles , ni pour
faire jaillir le sang quand quelques- unes
de ces veines sont ouvertes , parce que
se trouvant posée sur une espece de triangle
, formé par le Tibia , le Tibia , le Peroné et le
tendon d'Achile , le milieu de la Ligature
n'apuyant pas assez sur les faces du triangle
, les veines qui y passent n'en sont
point ou très- peu comprimées ; et c'est
ce qui a fait employer l'eau chaude
procurer la plenitude et la tention des
veines , afin d'en faciliter l'ouverture ;
mais comme elle n'empêche pas le sang
venal de passer par dessous la Ligature
pour continuer sa route vers le coeur
nous avons le chagrin de voir le sang
s'arrêter , et d'être obligés de réiterer la
piquûre cette disgrace m'a déterminé à
construire , il y a environ quatre ans ,
une petite machine dans le goût du tourniquet
de Mr. Petit , qui paroit remplir
toutes ces indications.
:
pour
3
1º, Elle comprime beaucoup , et sans
douleur , ce qui fait qu'on sent la veine
avec le doigt comme unecorde très- dure ,
I. Vol. quoi
DECEMBRE . 1731 2775
quoique profonde , ce qui est un grand
avantage dans cette operation. 2 ° . Le
point de compression étant diametralement
opposé à la vis , on est maître de le
faire précisément dans l'endroit où passent
les veines. 39. Enfin on peut serrer
et déserrer la Ligature sans remuer le
pied , et sans déranger les ouvertures de
la veine et de la peau du Parallele , ou
niveau qu'elles avoient , ce qui arrive
au moindre mouvement du pied , à cause
que les veines y sont roulantes. Voicy
comme cette machine est construite .
que
Elle est composée de trois pieces d'Ivoire
, et d'une Ligature de Soye ; l'I
voire convient mieux que le Bois , parce
le Bois s'enflant dans l'eau , la vis
ne pourroit plus tourner dans son Ecrou..
La premiere piece est la lame externe
ou superieuré. Elle est convexe exterieurement
, et concave dans sa face interne ,
de même que la lame inferieure pour s'accommoder
à la figure de la partie où elle
s'applique cette lame peut avoir dixhuit
lignes de longueur sur douze de
largeur , et pour l'épaisseur , deux lignes
sur les bords , et quatre dans le milieu
par rapport à l'Ecrou de la vis ; elle est
armée dans sa face convexe de quatre
cloux , dont les pointes en grains d'orge
Dvj sont
I. Vol.
:
2776 MERCURE DE FRANCE
sont retournées du côté de la vis , ils
servent à arrêter les chefs de la Ligature
sur cette lame ; on y pratique encore
deux trous aux parties moyennes laterales
, à une ligne ou une ligne et demie
près du rebord , un de chaque côté , dans
lesquels glissent les deux piliers ou colomnes
dont je vais parler. Ces colomnes
doivent avoir environ un pouce de longneur
, et être rivées sur l'Ivoire , tant
dans la face interne de la lame inferieure ,
que
dans la face externe de cette même
lame afin qu'elles soient absolument
fixes. On pratique à la partie superieure
de chaque colomne une tête ou rivûre
de peur que la lame superieure ne sorte
de ces piliers. Remarquez que pour la
propreté , les deux piliers aussi- bien
que les quatre cloux , doivent être d'ar
gent , ou du moins de cuivre , parceque
le fer est sujet à la rouille .
›
La seconde piece est la lame inférieure :
Elle est aussi large que la superieure ,
mais moins longue par une raison que la
pratique m'a fait appercevoir , qui étoit
que la peau du malade se trouvoit pincée
entre les bouts de cette lame et la Ligature
, et on n'a pas pû sauver cet incons
venient au malade , qu'en rendant cette
piece plus courte que la supérieure de
I. Vol. deux
DECEMBRE 1731 2777
deux lignes sur chaque bout au moins
ou bien en faisant faire à la Ligature deux
tours autour de la jambe. On creuse une
petite fosse dans la partie moyenne de la
face convexé de cette seconde lame , qui
loge le bout de la vis , ce qui l'empêche
de sortir de la ligne perpendiculaire.
La troisiéme piece d'Ivoire de cette
machine est la vis qui doit être bien proportionnée
à l'Ecrou de la piece superieure
, parce qu'elle n'y doit être ni
trop lâche ni trop serrée.
C'est un principe de méchanique , que
plus les pas d'une vis sont couchez , et
près les uns des autres , moins il faut de
force pour faire mouvoir,et plus les mouvemens
en sont doux ; ce qui est un
grand avantage dans cette occasion , à
cause qu'on est obligé quelquefois de serrer
beaucoup pour faire faire à la veine
une bonne réponse au doigt du Ghirurgien
, et le Malade ne s'apperçoit presque
pas de cette compression , parce que les
pas de la vis sont comme nous venons
de le dire , près les uns des autres. La
figure de cette vis , par le bout de sa
pincée , est , à peu près , semblable aux
chevilles d'an Violon ; j'appelle pincée
l'extrêmité l'on tient avec le pouce ,
et l'indicateur quand on la tourne ; le
I. Vol.
que
>
reste
2778 MERCURE DE FRANCE
reste est un cylindre qui doit avoir la
même grosseur dans toute sa longueur ,
autour duquel on pratique les
une filiere..
pas
dans
Les deux lames ne doivent s'éloigner
F'une de l'autre , par le moyen de la vis ,
que de neuf à dix lignes au plus ; cette
distance étant suffisante pour faire une
forte compression ; c'est pourquoi la vis
ne doit avoir que la même longueur , et
être bien proportionnée à la hauteur des
piliers , par rapport à leurs rivûres supericures.
Enfin , la derniere piece essentielle à
cette machine , est la Ligature qui doit
être tissuë de grosse soye , composée de
fils longitudinaux , et d'un transversal
comme aux rubans ordinaires , mais plus
lâche et moins serrée afin que les
cloux puissent entrer sans beaucoup de
résistance ; sa longueur doit être d'un
pied et demi sur dix lignes de largeur..
Remarquez encore que l'on peut faire
cette Ligature d'un seul tour ; mais com→
me elle laisse du vuide par où le sang
venal peut s'échaper , il vaut mieux lui
faire faire deux tours en là passant entre
les deux lames , croisant les deux chefs
pour les attacher aux cloux de la lame
superieure , et on évitera par là de pin-
1. Vol. cer
1
DECEMBRE. 1731. 2779
cet la peau , comme nous l'avons dit.
Cette Ligature , armée de son tourni--
quet , n'est point embarassante dans son
application , puisqu'il n'y a qu'à faire:
entrer les cloux dans la Ligature , ce qui
est aussi-tôt fait qu'un neud coulant.
ود
J'aurois pû me dispenser de faire cette
description , puisque M. de Garangeot
Démonstrateur Royal , en a fait la démonstration
dans deux leçons publiques
à S. Côme, au mois de Juin dernier ; mais
on m'a voulu persuader qu'une déscription
rendue publique pourroit donner
l'idée à plusieurs Chirurgiens répandus :
dans les Provinces , d'en faire de pareils ,.
et de s'en servir , non-seulement pour
les saignées du pied , mais encore dans de
certains cas qui n'arrivent que trop sou
vent aux saignées du bras , je veux dire
dans l'anévrisme faux , qui est l'ouverture
de l'artere brachiale , accident quelquefois
très-funeste aux Chirurgiens et
aux Malades.
Lorsque ce malheur arrive à celui qui
auroit sur lui cette machine toute prête
il n'auroit qu'à l'appliquer dans l'instant ,
observant de mettre un morceau de
pa
pier mâché au- dessus de l'ouverture pour
faire le point de compression précisement
sur le corps du vaisseau ouvert , ce qui
-I. Vol. n'em2780
MERCURE DE FRANCE
n'empêcheroit pas les vaisseaux collateraux
de porter le sang arteriel dans l'avant-
bras et dans la main , ni aux veines
de remonter , à cause du vuide que laisse
la Ligature, quand elle ne fait qu'un tour.
Fermer
Résumé : NOUVELLE Machine pour la saignée du pied, inventée par M. Bourgeois Me. Chirurgien d'Auxerre.
Le texte décrit une nouvelle machine pour la saignée du pied, inventée par M. Bourgeois, chirurgien à Auxerre. La saignée du pied étant devenue aussi courante que celle du bras, M. Bourgeois a cherché à améliorer cette pratique. Il critique la ligature traditionnelle, jugée insuffisante pour comprimer les veines sous les malléoles et faire jaillir le sang. Pour résoudre ce problème, il a conçu une machine inspirée du tourniquet de M. Petit. Cette machine est composée de trois pièces d'ivoire et d'une ligature de soie. Elle permet de comprimer les veines sans douleur, de localiser précisément le point de compression et de serrer ou desserrer la ligature sans bouger le pied. La machine est détaillée : la lame supérieure est convexe extérieurement et concave intérieurement, armée de clous pour fixer la ligature. La lame inférieure est légèrement plus courte pour éviter de pincer la peau. La vis, proportionnée à l'écrou, permet un serrage doux et efficace. La ligature, en soie, est passée entre les lames et fixée par les clous. M. Bourgeois mentionne également que cette machine peut être utilisée pour traiter l'anévrisme faux, une ouverture de l'artère brachiale. Dans ce cas, un morceau de pain mâché est appliqué sur l'ouverture pour comprimer précisément le vaisseau.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer
3
p. 236-238
AUTRE.
Début :
Fauvel, expert, reçu à S. Côme pour les hernies ou descentes, traite ces maladies [...]
Mots clefs :
Bandage, Hernies, Ivoire, Urinoirs portatifs, Porte ventre, Levier de Roouhuissen
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : AUTRE.
AUTRE.
Fauvel , expert,reçu à S. Côme pour lesher
nies ou defcentes , traite ces maladies par l'application
d'une nouvelle efpece de bandage d'ivoi
re qu'il a inventé .
Ce bandage convient aux perfonnes de tout àge
& de tout fexe ; il excelle fur-tout pour les hernies
naiflantes qu'il guérit radicalement & en peu
'de tems.
Ce bandage étant fans fer ni acier , a l'avanta
ge
fur ceux qu'on emploie communement d'être
très-léger , & de faire très- peu de volume ; il n'eſt
pas fujet à écorcher ni à ufer le linge qui porte
deffus , enfin on couche avec lui fans en être gêné
, & on n'eſt pas obligé de le quitter dans aucun
exercice que ce foit : un feul fuffit pour la vie ,
& il eft aifé d'un bandage fimple d'en faire un
double fans rien changer au premier , auquel on
ajoute un fecond écuffon d'ivoire , qui s'approche
ou s'écarte à volonté. Ceux du nombril &
autres parties du ventre font auffi d'ivoire.
Il fait des peffaires d'ivoire & de cire pour la
chûte de la matrice ; il en fait d'ivoire & à reffort
pour la chûte de l'anus ; il fait aufli pour l'un &
JUIN 1755 237
Pautre fexe des refforts & machines pour empêcher
l'écoulement involontaire des urines.
Il fait des urinoirs portatifs pour ceux qui font
obligés de refter long-tems dans la même place ,
comme les Eccléfiaftiques , les gens de robes , &
ceux qui vont en voitures ; il en fait auffi de trèscommodes
pour l'un & l'autre fexe , qui fe mettent
dans la poche , fans laiffer répandre une feule
goutte d'urine.
Il fait des portes- ventre très-légers , tant pour
les femmes enceintes , que pour les perfonnes
graffes , & celles qui ont la difpofition à avoir
un gros ventre parce qu'ils empêchent les
mufcles du bas- ventre de s'étendre outre
mefure.
>
Il fait une machine très-commode pour cacher
la fiftule l'acrimale ; des croix , des colliers , &
des botines pour les enfans qui en ont befoin ; il
fait des fufpenfoirs de toutes façons ; & généralement
tout ce qui concerne la guériſon , ou le
foulagement de toutes les maladies fufdites.
Il fait en ivoire le lévier de Roouhuiffen pour
les accouchemens difficiles , qui eft beaucoup
plus commode & plus fimple que celui de fer
dont fe fervoit ce fameux Accoucheur , & ne cauſe
pas
d'effroi comme font les ferremens .
Les malades de provinces qui lui écriront , font
priés de bien expliquer leurs maladies. A l'égard
de celles qui exigent l'application des bandages ,
il faut qu'on envoye la groffeur de la perfonne ,
qu'on explique la place ainfi que le volume de la
hernie ; s'il y en a deux , il faut fpécifier celle
qui eft la plus groffe , marquer fi le malade eft
maigre ou en embonpoint , fi les aînes font
creuſes , ou élevées , & affranchir les lettres,
238 MERCURE DE FRANCE.
Le fieur Fauvel demeure à préfent rue Macon ;
entre le Pont Saint-Michel & S. André des- Artsa
an Bandage d'ivoire , à Paris.
Fauvel , expert,reçu à S. Côme pour lesher
nies ou defcentes , traite ces maladies par l'application
d'une nouvelle efpece de bandage d'ivoi
re qu'il a inventé .
Ce bandage convient aux perfonnes de tout àge
& de tout fexe ; il excelle fur-tout pour les hernies
naiflantes qu'il guérit radicalement & en peu
'de tems.
Ce bandage étant fans fer ni acier , a l'avanta
ge
fur ceux qu'on emploie communement d'être
très-léger , & de faire très- peu de volume ; il n'eſt
pas fujet à écorcher ni à ufer le linge qui porte
deffus , enfin on couche avec lui fans en être gêné
, & on n'eſt pas obligé de le quitter dans aucun
exercice que ce foit : un feul fuffit pour la vie ,
& il eft aifé d'un bandage fimple d'en faire un
double fans rien changer au premier , auquel on
ajoute un fecond écuffon d'ivoire , qui s'approche
ou s'écarte à volonté. Ceux du nombril &
autres parties du ventre font auffi d'ivoire.
Il fait des peffaires d'ivoire & de cire pour la
chûte de la matrice ; il en fait d'ivoire & à reffort
pour la chûte de l'anus ; il fait aufli pour l'un &
JUIN 1755 237
Pautre fexe des refforts & machines pour empêcher
l'écoulement involontaire des urines.
Il fait des urinoirs portatifs pour ceux qui font
obligés de refter long-tems dans la même place ,
comme les Eccléfiaftiques , les gens de robes , &
ceux qui vont en voitures ; il en fait auffi de trèscommodes
pour l'un & l'autre fexe , qui fe mettent
dans la poche , fans laiffer répandre une feule
goutte d'urine.
Il fait des portes- ventre très-légers , tant pour
les femmes enceintes , que pour les perfonnes
graffes , & celles qui ont la difpofition à avoir
un gros ventre parce qu'ils empêchent les
mufcles du bas- ventre de s'étendre outre
mefure.
>
Il fait une machine très-commode pour cacher
la fiftule l'acrimale ; des croix , des colliers , &
des botines pour les enfans qui en ont befoin ; il
fait des fufpenfoirs de toutes façons ; & généralement
tout ce qui concerne la guériſon , ou le
foulagement de toutes les maladies fufdites.
Il fait en ivoire le lévier de Roouhuiffen pour
les accouchemens difficiles , qui eft beaucoup
plus commode & plus fimple que celui de fer
dont fe fervoit ce fameux Accoucheur , & ne cauſe
pas
d'effroi comme font les ferremens .
Les malades de provinces qui lui écriront , font
priés de bien expliquer leurs maladies. A l'égard
de celles qui exigent l'application des bandages ,
il faut qu'on envoye la groffeur de la perfonne ,
qu'on explique la place ainfi que le volume de la
hernie ; s'il y en a deux , il faut fpécifier celle
qui eft la plus groffe , marquer fi le malade eft
maigre ou en embonpoint , fi les aînes font
creuſes , ou élevées , & affranchir les lettres,
238 MERCURE DE FRANCE.
Le fieur Fauvel demeure à préfent rue Macon ;
entre le Pont Saint-Michel & S. André des- Artsa
an Bandage d'ivoire , à Paris.
Fermer
Résumé : AUTRE.
Le texte décrit les travaux de Fauvel, un expert en hernies et descentes d'organes, qui a inventé un bandage en ivoire adapté à tous, indépendamment de l'âge et du sexe. Ce bandage est particulièrement efficace pour les hernies naissantes, qu'il guérit rapidement et sans gêne. Contrairement aux bandages traditionnels, celui de Fauvel est léger et peut être porté en permanence. Il est également ajustable en ajoutant un second écusson d'ivoire. Fauvel fabrique divers dispositifs médicaux en ivoire et en cire pour traiter des affections telles que la chute de la matrice, la chute de l'anus, et l'incontinence urinaire. Il propose également des urinoirs portatifs pour les personnes contraintes de rester assises longtemps, comme les ecclésiastiques et les voyageurs. Pour les femmes enceintes et les personnes ayant une disposition à un gros ventre, il crée des porte-ventre légers. En outre, Fauvel conçoit des machines pour cacher la fistule anale, des accessoires pour enfants, et divers dispositifs pour la guérison ou le soulagement des maladies mentionnées. Il fabrique également un levier en ivoire pour les accouchements difficiles, plus commode et moins effrayant que les modèles en fer. Les malades de province sont invités à décrire précisément leurs maladies et, pour les cas nécessitant des bandages, à fournir des mesures spécifiques comme la taille de la personne, la localisation et le volume de la hernie, ainsi que l'état physique du patient. Fauvel réside à Paris, rue Macon, entre le Pont Saint-Michel et Saint-André-des-Arts.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Fermer