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1
p. 281-283
STANCES BOUTS RIMEZ.
Début :
... Tourterelle [...]
Mots clefs :
Stances, Bouts-rimés
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texteReconnaissance textuelle : STANCES BOUTS RIMEZ.
STANCES.
BOUTSRIMEZ.
Tourterelle
Mouton
; Haneton
Hirondelle
Peroquet
Linotte 0 Marmote il Roquet
; ,
Guenuche
: Vaux Chevaux
4 Chevaux Peruche
G; :elinotCehast
- ; Barbotes
.i 1lu1- Rat
•;; Genisse Poulet
: Mulet EcrcYÎflê
Becassine
Pigeon
Esturgeon
Sardine.
J'ay choisi ex prés
des Stances pourBouts
rimez ,
afin que ceux
qui n'ont pas beaucoup
de temps a donner à la
Poësie, puissenten détacher
à leur fantaisie,
deux,trois ou quatre
Stances plus ou moins,
selon la durée de la verve
qui les prendra.
BOUTSRIMEZ.
Tourterelle
Mouton
; Haneton
Hirondelle
Peroquet
Linotte 0 Marmote il Roquet
; ,
Guenuche
: Vaux Chevaux
4 Chevaux Peruche
G; :elinotCehast
- ; Barbotes
.i 1lu1- Rat
•;; Genisse Poulet
: Mulet EcrcYÎflê
Becassine
Pigeon
Esturgeon
Sardine.
J'ay choisi ex prés
des Stances pourBouts
rimez ,
afin que ceux
qui n'ont pas beaucoup
de temps a donner à la
Poësie, puissenten détacher
à leur fantaisie,
deux,trois ou quatre
Stances plus ou moins,
selon la durée de la verve
qui les prendra.
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Résumé : STANCES BOUTS RIMEZ.
Le texte énumère des animaux et oiseaux comme la tourterelle, le mouton, le hanneton, l'hirondelle, le perroquet, la linotte, la marmotte, le roquet, la genette, les chevaux, la perruche, le geai, le chat, le rat, la génisse, le poulet, le mulet, la bécassine, le pigeon, l'esturgeon et la sardine. Ces noms sont organisés en stances pour des bouts-rimés, permettant aux poètes pressés de choisir quelques stances selon leur inspiration.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2
p. 153-182
STANCES Sur la vie champêtre.
Début :
Celebrons les destins prosperes [...]
Mots clefs :
Stances, Champêtre, Fruits, Trompette, Conscience, Alarmes, Mépris, Envie, Courtisans, Blé
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texteReconnaissance textuelle : STANCES Sur la vie champêtre.
STANCES
Sur U/vie chtmpétreb CElebrons les destin
• •
prosperes
D'un homme exempt de
soins fâcheux,
Qui content des champs
de ses peres,
Les laboure avecque -
fe*
boeufs,
Et qui loin des mpllç^dc.
lices,
Ignorant jusquau;$ojpi4ei
vices
Qui tiennent. nos sens en.
^chantez,j Vit encore au siecle ou
nous sommes,
j A l'exemple des pjemierj
hommes,
Des fruits qu'il n'a pas achej
tez.
-' ,.,',
Jamais le {on, de la trom-,
Ne,. ic fait
pette Nh Nelefait monter a-c
val
Ilne craint pointd'une dé-*
faite
Le succés funeste &fatal;
Il n'entend point le bruit
des armes,
JSa c;onscience est sans alar- mes. -Y
Sans peine il obeïtaux loix,
Et couvert de son inno.
cence,
Prend le repos en affurance,
Qu'on ne trouve point chez
les Rois.
La mer, quand un funeste
orage
--0-'
Ouvre sesabîmes affreux,
Nelui pouvant porterdommage,-
Ne l'oblige point à,del
voeux ;
Il ne voit point couler sa vic
Parmi le mépris ou l'envie
De ceux qui fonda cour
,
aux Grands;
Mai-s auiE d'uneaudace folle ;-
Il n'insulte point à l'idole -
Qu'adorent lesvainscour
tisans..
Il n'a point desperance
..,Yaia.e»
Ni de crainte sansfondefIhleast
siannms1eeennvtjie & fan», A l'égard du Gouvernemet
tIl rneèconssulte,point les as- Afin de prévoir les desastres
Dont l'Etat peut être acca.
blé:
Mais seulementafin d'ap-
, prendre
-- Le temps qu'il est besoin
d'attendre
Pour femer oucouper fou
blé.
Ne s'arrêtant à rien d'indi
gne
DD''ooccccuuppeerrlelepepnenlseerr hhuu-.
main, *
Il a foin de cailler savi
gne --.f
Par un tefmepsrpauir;ncl;air Et si quelque fepdegenc|
Soudain sur letronc il
m
, fere
La greffe qu'il a prise ail
t>-° leurs, >. ",>i
Et coupant le bois inutile4
Il rend son vignoble fer
tile,
Et des vins il a les meiU
leurs.
Il contemple la terreornée
Derémail éclatant des
fleurs,
Que les plus beaux jours
de l'année
Ont peintes de mille cou*
leurs ;
Sur les côteaux & dans la
plaine,
Sans tenir de route certaine
Ses boeufs errant confufément,
Il prend plaisir à leur voir
paître
L'herbage que la nuit fais naître !
JEc renouvelle incessam-
1 - ment. ut. De la ruche chassant l'a-
; beille,
Dans ses magasins precieux
ïï trouve une manne pareille
Au doux mets que; l'on fer
aux Dieux. 4
Quandl'impctueux ven
,.t deThrace
Au zephire cede la place,
Il tond ses-paisibles brebis, i
E
>
Etméprisant l'or& ht
foye, '1. Leurs simples toisons il employe
:.:- A faire ses plus beaux habics.
t
j
Quand le démon de la lu-,
miere
Commence en faveur de
la nuit
D'accourcir sa vaste ca*rr
riere,
Etqu'aux fleurs succede le
,
fruit
Pour nourrir sa, chere £a»
mille
Il fait tomberfous lafaudfl
Les moissons qui dorei
leschamps, Sans quoy nôtre ennuyeu
.c, , vie -'
Se verroit encore aflgrvie
Au grossier ufagedesglari
Les jours qu'onintçrrotnj
': , ';
la peine ( Que le travail donne au
mortels,
Il prend un livre,ou se pfe
? mene, Quand il a servi les autels
Et lorsquela cigalechai^u
Qu'avecle jour le cKâtis'augmente
,
:$ous
-
un orme au feuillage
,
t, épais
Etendu doucement (àr
l'herbe,
Qui lui tient lieu d'un lie
superbe,
Lorsquetoutbrûle il pren!Jd
--, le frais.
Là nul repentir ne 1âigitfc,
Il joüit d'un profondre-
., j,..1 ¡.' 1
,
pos, : Comme un lac qu'aucun
ventn'irrite, ' Et dont rien n'alerte les
, n: ¡ i, .) lfots- £csi lemurmure agréable
De l'eau qui roule surle là*
ble
Le provoque enfinau
meilj
ilne fait point de mauvais
,:
songes,
Etjamaisleurs tristesmensonges
Ne le fâchent à son réveil.
Quand l'humide & fertile
autonne,
Qui du jour tempere les
feux,
De ses riches fruits se coifc
ronne,
Achevant de remplir ilq$
teeux,
Soigneuxillescüeille &les
serre,
Pour en user lorsque la terct
Met fin àses productions,
A lasage fourmis semblable,
Pui durant l'esté favorable
Amasse ses provisions.
jCeft alors que la vigne ploye '(
Sous ce fruit doux & précieux
,
iDont la liqueur donn^te
,
Joye"
Et bannit, les soins eiv
nuyeux; Et qu'attentifà son mén-â.,
Nuôtresheauregguxe meettant et;. Cuves,&panier?&co& teaux, c
On coupe, on presse la
dange,
LLreevaviinInJ cçoozuulleeetandisqu'o?n- Et quel'onremplitleston
neaux.
L'hyver,qui toujoursfroi
,.&pae
Effacetantde doux appas aux beaux jours la nature
étalé,
:-
L'occuppe,&ne
& ne ll'aattttrriisfstee , pas:
"JTil a des terres inutiles,
Couvertes debuissons Viles,
Illès fait alors défricher-
Oncoupe d'unehache forte
Unhêtredont la cime
Sert morte aux oiseaux à se percher.
D'un soin diligent iltravaille
:
Àla clôture deieschamps
Ouredresse un pap. demu
raille
Tombé par l'injure de
temps: Parfois d:unemainvigou
:
reuse,
-
Sans s'épargnerlui-même
il creuse
Un fasïe deterrecomblé
Et parune voyeinsensible
Tire l'humidité nuisible
Qui croupit & gâte son blé - Ainsi son esprit fuit les vi- cies En évitant i'ojfïveté-f JLinfi
ifcinn par divers exercices
Son corps se maintient en
santé:
Tantôt il dissipe à la chasse
La pesanteur qui le menace,
Et marque un desordre aux
Il humeurs;
Tantôt en repos il contemple
Leeesxxveeretumsmqup'ilpplreln,depour
En lacôduite de ses moeurs.
L'ame qu'occupent de la
forte
Ces soins frequens ,
hbo-
: rieux,
Na-t-elle pas fermé la porce
A mille pensers ennuyeux?
Ces tristesfleaux de la vie,
Le soupçon, la crainte
l'envie,
Les querelles & les procès
Les vains desirs, les amour; soles, Enfin cent passions frivole
Nc'yépeuvsentsplus avoir ac
Que si sa compagne pudi
que
Comme lui suivant la rai son,
Avec diligence s'applique
A bien gouverner la mai.
son,
Chaque jour il experimente
Que la sage concorde augmente,
Et fait croître les moindres
," -: biens,
Commela discorde au con- - traire,
Encor que d'ailleurs tout
prospere,
Piffipe les plus grands
* moyens.
Par cette union qui les lie
11 voit plus avec plufieurr
yeux, R ij
Il semble qu'il se multi*
plie,
Il ell: à la fois en deux lieur,
Ce couple au-dessus detout
blâme,
.1 N'a qu'une volonté, qu'une:
.: ame
Qui regit deux coeurs à la
fois,
Contre l'ordre de la nature
Une amour conjugale(&
w", pure
Estant plus forte que fë
,
ioix;.
Quandparsa bonté pater*
v* nelle
Le Ciel, auteur des chastes
noeuds,
Benissat leur couche fidelle,
Donne des enfans à leurs
voeux,
Leur mere est aussi leur
1
nourrice,
Et sans que rien l'en divertisse
Elle les éleve avec soin,
Sedéfiant d'une étrangere
Dont l'affection passagere
Leur pourroit manquer au
besoin.
Queceux qui éprouvent
avouent
Qu'il est charmé, qu'il est ravi
Lorsque ses chers enfans se
-' joüent,
Et le caressent à l'envi:
L'un d'une façon tendreet
molle
Avec ses petits bras fac-:
cole, -
L'autre s'en plaint, en est jaloux: :.
Chacun doucement letourmente
Tantqu'à , la fin il les contente,
Les embrasse & les cherit
tous.
Les troupeauxmugissent ôc
bêlent.
Cependant sur la fin du jour
Les longs abois des chiens
se mêlent
Au bruit qu'ils font à leur
retour: Aussitôt chaque domefti-»
que
A faire son devoir s'appli-
, que,
Les valets découplent les
boeufs,
Les femmes promptes ôc
fidelles
Des vaches pressent les
mammelles,
Et tirent le lait Savoureux.
Que c'est un fpeaaclo
agreable
De voir au soir les gens bien
las \,
Se presserl'un l'autre à la
table,
Et prendre gaiment leur
repas,
Dont la viande est aflaifcnnée
Dnu seéul treavail de la jour- :
Mais qui lui donne un goût
't
-
sibon, ,-
Que ces mets que la friandise
En cent & cent façons déguise
Sont fades encomparaison.
Ces gens à la mine funeste,
Qui pour des intérêts legers
Font pis que le fer & U
peste,
Et font courre mille dangers,
Ne viennent: point en sa
contrée,
D'un long espace separée
Des grandets &enozbles;ci- Ces noirs ennemis de la
&: joye:
Faf isans d'ordinaire leur
proye
Aux lieux riches &frequeoî
tez. I
Comme aucun violentora.
ge (
Ne bat la fleur de son printemps,
- Il ne sent nul cruel ravage
Dans le froid hyver de ses
ans;
-
Des maux qu'apporte la
vieillesse
il ne sent qu'un peudefoi-
'- blesse, A
Il n'est ni gouteux, ni perclus
,
Etprêt de passer l'onde
noire,
Il possede par la memoire
Les biens qu'il ne poffcdCt
plus.
Ses jours passez dans l'in-
,
nocence
Lui reviennent devant les
yeux,
L'avenir n'a rien qui lof.
sense,
Il ne craint point l'ire des
Dieux,
Par orgueil ni par avarice
Il n'a jamais fait d'injus-
;
tice,
Et ne laisse à ses [uccetreuri
Que les héritages champêtres
Qu'il a reçus de leurs ancetres,
Avec l'exemple de ses0
moeurs.
Quand il vient à perdre le
reste,
Par un progrès facile & lent'
De cette humeur douce &
celeste :.J
Que la chaleur va confîimant
j
Il voit, sans se troubler
ni
craindre,
JDe ses jours la clarté sç*
teindre,
Comme on voit coucher le
Soleil,
Et passe au repos de la tonu
be
Àussi doucement que l'on
tombe
Aux bras languissans ckl
sommeil.
Ainsi Tyrsis fit la peinture1
D'un homme retiré chez
lui, 1 Qui vivant selon la nature,
Voit couler ses jours sans
ennui»
Cette douce &, paisible
vie
Sur l'heure fit venir l'envie.
A plusieurs de se retirer
De la Cour pleine d'amer.
- tume:
,
Mais la force de la coûtu-
— me - - "i
1
Les obligea d'y demeurer.
Sur U/vie chtmpétreb CElebrons les destin
• •
prosperes
D'un homme exempt de
soins fâcheux,
Qui content des champs
de ses peres,
Les laboure avecque -
fe*
boeufs,
Et qui loin des mpllç^dc.
lices,
Ignorant jusquau;$ojpi4ei
vices
Qui tiennent. nos sens en.
^chantez,j Vit encore au siecle ou
nous sommes,
j A l'exemple des pjemierj
hommes,
Des fruits qu'il n'a pas achej
tez.
-' ,.,',
Jamais le {on, de la trom-,
Ne,. ic fait
pette Nh Nelefait monter a-c
val
Ilne craint pointd'une dé-*
faite
Le succés funeste &fatal;
Il n'entend point le bruit
des armes,
JSa c;onscience est sans alar- mes. -Y
Sans peine il obeïtaux loix,
Et couvert de son inno.
cence,
Prend le repos en affurance,
Qu'on ne trouve point chez
les Rois.
La mer, quand un funeste
orage
--0-'
Ouvre sesabîmes affreux,
Nelui pouvant porterdommage,-
Ne l'oblige point à,del
voeux ;
Il ne voit point couler sa vic
Parmi le mépris ou l'envie
De ceux qui fonda cour
,
aux Grands;
Mai-s auiE d'uneaudace folle ;-
Il n'insulte point à l'idole -
Qu'adorent lesvainscour
tisans..
Il n'a point desperance
..,Yaia.e»
Ni de crainte sansfondefIhleast
siannms1eeennvtjie & fan», A l'égard du Gouvernemet
tIl rneèconssulte,point les as- Afin de prévoir les desastres
Dont l'Etat peut être acca.
blé:
Mais seulementafin d'ap-
, prendre
-- Le temps qu'il est besoin
d'attendre
Pour femer oucouper fou
blé.
Ne s'arrêtant à rien d'indi
gne
DD''ooccccuuppeerrlelepepnenlseerr hhuu-.
main, *
Il a foin de cailler savi
gne --.f
Par un tefmepsrpauir;ncl;air Et si quelque fepdegenc|
Soudain sur letronc il
m
, fere
La greffe qu'il a prise ail
t>-° leurs, >. ",>i
Et coupant le bois inutile4
Il rend son vignoble fer
tile,
Et des vins il a les meiU
leurs.
Il contemple la terreornée
Derémail éclatant des
fleurs,
Que les plus beaux jours
de l'année
Ont peintes de mille cou*
leurs ;
Sur les côteaux & dans la
plaine,
Sans tenir de route certaine
Ses boeufs errant confufément,
Il prend plaisir à leur voir
paître
L'herbage que la nuit fais naître !
JEc renouvelle incessam-
1 - ment. ut. De la ruche chassant l'a-
; beille,
Dans ses magasins precieux
ïï trouve une manne pareille
Au doux mets que; l'on fer
aux Dieux. 4
Quandl'impctueux ven
,.t deThrace
Au zephire cede la place,
Il tond ses-paisibles brebis, i
E
>
Etméprisant l'or& ht
foye, '1. Leurs simples toisons il employe
:.:- A faire ses plus beaux habics.
t
j
Quand le démon de la lu-,
miere
Commence en faveur de
la nuit
D'accourcir sa vaste ca*rr
riere,
Etqu'aux fleurs succede le
,
fruit
Pour nourrir sa, chere £a»
mille
Il fait tomberfous lafaudfl
Les moissons qui dorei
leschamps, Sans quoy nôtre ennuyeu
.c, , vie -'
Se verroit encore aflgrvie
Au grossier ufagedesglari
Les jours qu'onintçrrotnj
': , ';
la peine ( Que le travail donne au
mortels,
Il prend un livre,ou se pfe
? mene, Quand il a servi les autels
Et lorsquela cigalechai^u
Qu'avecle jour le cKâtis'augmente
,
:$ous
-
un orme au feuillage
,
t, épais
Etendu doucement (àr
l'herbe,
Qui lui tient lieu d'un lie
superbe,
Lorsquetoutbrûle il pren!Jd
--, le frais.
Là nul repentir ne 1âigitfc,
Il joüit d'un profondre-
., j,..1 ¡.' 1
,
pos, : Comme un lac qu'aucun
ventn'irrite, ' Et dont rien n'alerte les
, n: ¡ i, .) lfots- £csi lemurmure agréable
De l'eau qui roule surle là*
ble
Le provoque enfinau
meilj
ilne fait point de mauvais
,:
songes,
Etjamaisleurs tristesmensonges
Ne le fâchent à son réveil.
Quand l'humide & fertile
autonne,
Qui du jour tempere les
feux,
De ses riches fruits se coifc
ronne,
Achevant de remplir ilq$
teeux,
Soigneuxillescüeille &les
serre,
Pour en user lorsque la terct
Met fin àses productions,
A lasage fourmis semblable,
Pui durant l'esté favorable
Amasse ses provisions.
jCeft alors que la vigne ploye '(
Sous ce fruit doux & précieux
,
iDont la liqueur donn^te
,
Joye"
Et bannit, les soins eiv
nuyeux; Et qu'attentifà son mén-â.,
Nuôtresheauregguxe meettant et;. Cuves,&panier?&co& teaux, c
On coupe, on presse la
dange,
LLreevaviinInJ cçoozuulleeetandisqu'o?n- Et quel'onremplitleston
neaux.
L'hyver,qui toujoursfroi
,.&pae
Effacetantde doux appas aux beaux jours la nature
étalé,
:-
L'occuppe,&ne
& ne ll'aattttrriisfstee , pas:
"JTil a des terres inutiles,
Couvertes debuissons Viles,
Illès fait alors défricher-
Oncoupe d'unehache forte
Unhêtredont la cime
Sert morte aux oiseaux à se percher.
D'un soin diligent iltravaille
:
Àla clôture deieschamps
Ouredresse un pap. demu
raille
Tombé par l'injure de
temps: Parfois d:unemainvigou
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reuse,
-
Sans s'épargnerlui-même
il creuse
Un fasïe deterrecomblé
Et parune voyeinsensible
Tire l'humidité nuisible
Qui croupit & gâte son blé - Ainsi son esprit fuit les vi- cies En évitant i'ojfïveté-f JLinfi
ifcinn par divers exercices
Son corps se maintient en
santé:
Tantôt il dissipe à la chasse
La pesanteur qui le menace,
Et marque un desordre aux
Il humeurs;
Tantôt en repos il contemple
Leeesxxveeretumsmqup'ilpplreln,depour
En lacôduite de ses moeurs.
L'ame qu'occupent de la
forte
Ces soins frequens ,
hbo-
: rieux,
Na-t-elle pas fermé la porce
A mille pensers ennuyeux?
Ces tristesfleaux de la vie,
Le soupçon, la crainte
l'envie,
Les querelles & les procès
Les vains desirs, les amour; soles, Enfin cent passions frivole
Nc'yépeuvsentsplus avoir ac
Que si sa compagne pudi
que
Comme lui suivant la rai son,
Avec diligence s'applique
A bien gouverner la mai.
son,
Chaque jour il experimente
Que la sage concorde augmente,
Et fait croître les moindres
," -: biens,
Commela discorde au con- - traire,
Encor que d'ailleurs tout
prospere,
Piffipe les plus grands
* moyens.
Par cette union qui les lie
11 voit plus avec plufieurr
yeux, R ij
Il semble qu'il se multi*
plie,
Il ell: à la fois en deux lieur,
Ce couple au-dessus detout
blâme,
.1 N'a qu'une volonté, qu'une:
.: ame
Qui regit deux coeurs à la
fois,
Contre l'ordre de la nature
Une amour conjugale(&
w", pure
Estant plus forte que fë
,
ioix;.
Quandparsa bonté pater*
v* nelle
Le Ciel, auteur des chastes
noeuds,
Benissat leur couche fidelle,
Donne des enfans à leurs
voeux,
Leur mere est aussi leur
1
nourrice,
Et sans que rien l'en divertisse
Elle les éleve avec soin,
Sedéfiant d'une étrangere
Dont l'affection passagere
Leur pourroit manquer au
besoin.
Queceux qui éprouvent
avouent
Qu'il est charmé, qu'il est ravi
Lorsque ses chers enfans se
-' joüent,
Et le caressent à l'envi:
L'un d'une façon tendreet
molle
Avec ses petits bras fac-:
cole, -
L'autre s'en plaint, en est jaloux: :.
Chacun doucement letourmente
Tantqu'à , la fin il les contente,
Les embrasse & les cherit
tous.
Les troupeauxmugissent ôc
bêlent.
Cependant sur la fin du jour
Les longs abois des chiens
se mêlent
Au bruit qu'ils font à leur
retour: Aussitôt chaque domefti-»
que
A faire son devoir s'appli-
, que,
Les valets découplent les
boeufs,
Les femmes promptes ôc
fidelles
Des vaches pressent les
mammelles,
Et tirent le lait Savoureux.
Que c'est un fpeaaclo
agreable
De voir au soir les gens bien
las \,
Se presserl'un l'autre à la
table,
Et prendre gaiment leur
repas,
Dont la viande est aflaifcnnée
Dnu seéul treavail de la jour- :
Mais qui lui donne un goût
't
-
sibon, ,-
Que ces mets que la friandise
En cent & cent façons déguise
Sont fades encomparaison.
Ces gens à la mine funeste,
Qui pour des intérêts legers
Font pis que le fer & U
peste,
Et font courre mille dangers,
Ne viennent: point en sa
contrée,
D'un long espace separée
Des grandets &enozbles;ci- Ces noirs ennemis de la
&: joye:
Faf isans d'ordinaire leur
proye
Aux lieux riches &frequeoî
tez. I
Comme aucun violentora.
ge (
Ne bat la fleur de son printemps,
- Il ne sent nul cruel ravage
Dans le froid hyver de ses
ans;
-
Des maux qu'apporte la
vieillesse
il ne sent qu'un peudefoi-
'- blesse, A
Il n'est ni gouteux, ni perclus
,
Etprêt de passer l'onde
noire,
Il possede par la memoire
Les biens qu'il ne poffcdCt
plus.
Ses jours passez dans l'in-
,
nocence
Lui reviennent devant les
yeux,
L'avenir n'a rien qui lof.
sense,
Il ne craint point l'ire des
Dieux,
Par orgueil ni par avarice
Il n'a jamais fait d'injus-
;
tice,
Et ne laisse à ses [uccetreuri
Que les héritages champêtres
Qu'il a reçus de leurs ancetres,
Avec l'exemple de ses0
moeurs.
Quand il vient à perdre le
reste,
Par un progrès facile & lent'
De cette humeur douce &
celeste :.J
Que la chaleur va confîimant
j
Il voit, sans se troubler
ni
craindre,
JDe ses jours la clarté sç*
teindre,
Comme on voit coucher le
Soleil,
Et passe au repos de la tonu
be
Àussi doucement que l'on
tombe
Aux bras languissans ckl
sommeil.
Ainsi Tyrsis fit la peinture1
D'un homme retiré chez
lui, 1 Qui vivant selon la nature,
Voit couler ses jours sans
ennui»
Cette douce &, paisible
vie
Sur l'heure fit venir l'envie.
A plusieurs de se retirer
De la Cour pleine d'amer.
- tume:
,
Mais la force de la coûtu-
— me - - "i
1
Les obligea d'y demeurer.
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Résumé : STANCES Sur la vie champêtre.
Le texte décrit la vie paisible et prospère d'un homme vivant à la campagne, exempt de soucis et de vices. Cet homme cultive les champs hérités de ses pères avec des bœufs, ignorant les plaisirs et les vices des villes. Il ne connaît ni la tromperie ni la défaite, et sa conscience est tranquille. Il obéit aux lois sans peine et trouve repos et sécurité dans son innocence, un luxe que même les rois n'ont pas. Il ne craint ni la mer en tempête ni les dangers de la vie urbaine. Il consulte le gouvernement uniquement pour des questions pratiques, comme savoir quand semer ou récolter. Il travaille avec diligence, greffant les arbres et rendant son vignoble fertile. Il contemple la nature, profite des saisons et des fruits de la terre. Lorsqu'il se repose, il lit ou se promène sous un arbre. Il ne fait pas de mauvais rêves et jouit d'un profond repos. En automne, il récolte et stocke les fruits pour l'hiver. Il défriche les terres inutiles et entretient ses champs avec soin. Il chasse pour dissiper la pesanteur et maintient sa santé par divers exercices. Sa compagne, tout aussi diligente, l'aide à gouverner la maison. Leur union augmente leurs biens et leur bonheur. Ils élèvent eux-mêmes leurs enfants avec soin et amour. Leur vie est remplie de tranquillité et de joie simple, loin des dangers et des passions frivoles. À la fin de sa vie, il passe doucement de la lumière à l'obscurité, sans crainte ni regret. Il laisse à ses héritiers des terres champêtres et l'exemple de ses mœurs. Plusieurs, après avoir entendu cette description, souhaitèrent se retirer de la cour, mais la force de l'habitude les retint.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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