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Titre

AVIS touchant l'Horlogerie.

Titre d'après la table

Avis touchant l'Horlogerie.

Fait partie d'une section
Page de début
2844
Page de début dans la numérisation
381
Page de fin
2846
Page de fin dans la numérisation
383
Incipit

Le Sieur de la Richardiere a inventé trois moyens très-utiles aux Horlogers.

Texte
AVIS touchant l'Horlogerie.
Le Sieur de la Richardiere a inventé
trois moyens très- utiles aux Horlogers.
Sçavoir , d'éviter de percer les Cadrans ,
qui le sont toûjours au moins en deux
endroits ; en sorte que par une Machine
fort simple de son invention , sans rouës,
pignons, corde ni chaine , il fait trouver
I'Arbre qui reçoit la Clef pour monter
la Pendulle , aussi éloigné du Cadran
qu'on le peut désirer , sans que le plus
comme le moins de détachement cause
plus d'ouvrage , ni change ce moyen en
aucune autre forme.

Ce premier moyen , outre qu'il évite
la difformité qui se trouve dans les Cadrans
percés , évite encore l'incommodité
d'attendre pour monter la Pendulle
,
, que les Eguilles qui se trouvent
souvent sur ces trous , soient passées audelà
; à moins de les ranger , en les avançant
ou réculant , ce qui cause un contretemps
également incommode et préjudiciable
à la régularité de la Pendulle , ou-
I. Vol. tre
DECEMBR E. 1731. 2845
les Eguilles au danger
tre que
d'être
cassées.
cela expose
Ce moyen est également utile pour les
Pendulles qui n'ont qu'un ressort pour
les deux mouvemens .

Le second moyen , qui est aussi sans
rouës , pignons , cordes ni chaines , est
de fixer la portée des grands ressors à
un point déterminé ensorte qu'on ne
pourra pas les outrer ni les porter à leur
plus haut degré , quelques efforts qu'on
fasse en les montant. Ainsi n'étant
jamais dans le plus ni dans le moins,
la Pendulle non- seulement en va plus.
juste , étant par cette nouvelle machine ,
montée toujours également ; mais encore
on n'est jamais dans le danger de
casser les ressorts ; et on est d'ailleurs
toujours assuré de monter la Pendulle
pour la longueur du temps pour laquelle
elle aura été faite.
Le troisiéme moyen est une répetition
dite tyrage de Pendulle à demy- quart , réduit
à une seule et simple rouë , divisée
en vingt , n'ayant qu'un seul pignon servant
au Rateau on supprime aussi la
fusée pour remedier à l'effort préjudiciable
qu'elle fait faire entre le Rateau
et son Pignon aux répetitions ordinaires.
La surprise est d'une invention simple et
I. Vol. G v d'une
2846 MERCURE DE FRANCE
d'une infaillibilité certaine à ne pouvoir
laisser jamais décompter prévenant le
tirage d'une intervale suffisant.
,
Les pieces qui composent ce tirage ,
se placent sans démonter la cage , et dans
un instant.

L'Auteur a fait aussi qu'avec l'Aiguille
des heures on transpose tout d'un coup
le Limaçon à l'heure desirée sans être
obligé , lorsqu'il s'en trouve éloigné , de
faire faire à l'Aiguille des minutes , plusieurs
fois le tour du Cadran.-
Il donnera encore la maniere d'une
Rouë en Rochet , avec son Ancre , d'une
façon extraordinaire où l'échapement
se fait égal.
"
Il demeure à Paris , rue de la vieille Bouelerie
, chez Mr. Gissey , Imprimeur , à
Arbre de Jessé.
Collectivité
Faux
Langue
Vers et prose
Type d'écrit journalistique
Courrier des lecteurs
Faux
Résumé
Le document 'AVIS touchant l'Horlogerie' expose trois inventions du Sieur de la Richardiere visant à améliorer les mécanismes des horloges. La première invention permet de positionner l'arbre de la clé de remontage sans percer les cadrans, évitant ainsi les problèmes liés aux aiguilles bloquées. La deuxième invention fixe la portée des grands ressorts à un point déterminé, assurant une montée constante de la pendule. La troisième invention simplifie le mécanisme de répétition à demi-quart en utilisant une seule roue divisée en vingt parties, supprimant la fusée et réduisant les efforts préjudiciables. De plus, l'auteur propose une méthode pour transposer rapidement le limaçon à l'heure désirée sans tourner l'aiguille des minutes. Il mentionne également une invention concernant une roue en rochet avec son ancre, permettant un échappement égal. Le Sieur de la Richardiere réside à Paris, rue de la vieille Bouclerie, chez Monsieur Gissey, imprimeur, à l'Arbre de Jessé.
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