Oeuvre commentée (2)
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Résultats : 2 texte(s)
1
p. 134-142
« DICTIONNAIRE DES POSTES, contenant le nom de toutes les villes, bourgs, paroisses [...] »
Début :
DICTIONNAIRE DES POSTES, contenant le nom de toutes les villes, bourgs, paroisses [...]
Mots clefs :
Lettres, Postes, Bureau des postes, Dictionnaire, Adresse, Amour, Retard des lettres, Commerce des lettres, Perte des lettres
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texteReconnaissance textuelle : « DICTIONNAIRE DES POSTES, contenant le nom de toutes les villes, bourgs, paroisses [...] »
DICTIONNAIRE DES POSTES , contenant
le nom de toutes les villes , bourgs , par
roiffes , abbayes , & principaux châteaux
du Royaume de France & du Duché de-
Lorraine , les provinces où ils font fitués ,
& le nom du plus prochain bureau des
poftes où les lettres doivent être adreffées
pour chacun defdits endroits , les villes de
JANVIER. 1755. T3S
FEurope , les Etats où elles font fituées ,
& la diſtinction de celles pour lesquelles
il est néceffaire d'affranchir , différentes
obfervations utiles à tous ceux qui font en
commerce de lettres. Livre utile & nécef,
faire à toutes perfonnes , pour adreffer avec
fûreté leurs lettres , & éviter la perte ou le
retard ,, que le défaut de bonne adreffe
peut leur occafionner , 1. vol . in -4° . Par
M. Guyot , Employé au bureau des Poſtes
à Paris. A Paris , chez la veuve Delatour ,.
Imprimeur des Poftes.
La compagnie des Poftes a toujours vu
avec peine que le public n'eft que trop
dans l'ufage de rejetter für elle ou fur fes
Directeurs le défaut de remife des lettres à
leur deftination , quoique ce défaut vienne
prefque toujours du vice de l'adreffe qui
eft fauffe ; la quantité immenfe de rebuts
qu'on renvoyoit à Paris de tout le royaume
en étoit une preuve. >
La maniere dont la partie des rebuts
avoit été gérée jufqu'en 1748 , avoit été
en partie la caufe de ces deux inconvé
niens ; en effet , une lettre mal adreffée ,
après avoir féjourné pendant quatre mois
dans un bureau , étoit renvoyée à Paris ,
d'où l'on tentoit ordinairement de la faire:
paffer en d'autres bureaux , elle en revenoit
fans fuccès ; & après avoir fait inuti136
MERCURE DE FRANCE .
lement un circuit immenfe , on la gardoir
à Paris , fans que le public eût connoiſſance
des foins qu'on s'étoit donné pour faire
enforte de la faire parvenir à fa vraie deftination
, & fans qu'il fe doutât que c'étoit
prefque toujours à lui feul qu'il devoit
attribuer le défaut de remife de fa lettre
parce que l'adreffe en étoit vicieuſe.
D'un autre côté , lorfqu'il reclamoit un
paquet perdu , on ne pouvoit en faire la
recherche que dans les rebuts du bureau
où il auroit dû être adreffé , & c'étoit précifément
là où il ne fe trouvoit pas dès que
l'adreffe n'en étoit pas jufte ; & comme il
n'étoit pas poffible de fouiller fans une perte
de tems confidérable & fans un grand
nombre de Commis , dans la prodigieufe
quantité de rebuts , on étoit forcé d'en
abandonner la recherche.
Pour y remédier , on ordonna aux Directeurs
des poftes de tout le royaume de
Tenvoyer à Paris tous les mois les lettres
qu'ils n'auroient pu diftribuer. Il fut établi
un nouveau bureau pour faire un triage
général de ces lettres , & les renvoyer
dans les lieux d'où elles étoient parties.
MM. les Adminiftrateurs Généraux des
poftes ont vû avec fatisfaction que les auteurs
des lettres , à portée par ce moyen de
réclamer celles qu'ils avoient intérêt de
JANVIER. 1755. 137
retirer , en ont repété une quantité aflez
confidérable ; & que lorfqu'ils avoient négligé
pendant un tems de le faire , on étoit
en état à Paris d'en faire aifément la recherche
, parce qu'on les avoit rangées fous
le nom des bureaux d'où elles étoient par
ties & timbrées.
Cet arrangement a remédié à la vérité à
la perte des lettres ; mais il reftoit encore
un vice à déraciner ( s'il étoit poffible d'y
parvenir ) , c'eft le retardement de l'arrivée
d'une lettre à fa deftination , lorfque
par
le défaut d'indication de la route , ou
pour mieux dire du bureau de poftes par
lequel elle doit être envoyée , les Commis
des poftes ne fçavent dans quel paquet ils
la doivent mettre , fur- tout lorfqu'il y a
plufieurs lieux du même nom dans le
royaume , ce qui par malheur n'eft que
trop ordinaire ; en effet , ce défaut d'indication
les force à fe déterminer au hazard ;
& comment peuvent- ils fçavoir , par exemple
, fi une lettre adreffée fimplement à
Aire , eft pour Aire en Artois , ou pour Aire
en Gascogne , qui reçoit ces lettres par le
Mont de Marfan ?
Un Dictionnaire général , non feulement
de la France , mais encore des villes
de l'étranger , à chaque article duquel on
défignât la province , & le bureau de pof38
MERCURE DE FRANCE.
tes par où les lettres doivent être adreffées ,
a paru à l'Auteur le feul moyen propre à
mettre le public en état d'éviter ces retards ,
& même de prévenir la perte de ces lettres
; la partie des rebuts dont il eft chargé
, l'a mis à portée de connoître cet inconvénient
, & fon zele lui a infpiré le
projet de former le Dictionnaire qu'il préfente
au public.
Il indique même dans ce Dictionnaire
les villes pour lesquelles on doit néceffairement
affranchir , parce que par le défaut
d'affranchiffement les lettres destinées pour
ces villes ne partent point pour leur deſtination.
Le prix de ce Dictionnaire broché eſt
de 8 livres , & relié 10 livres. Dans les
provinces on remettra le montant des exemplaires
à MM. les Directeurs des poftes ,
qui voudront bien le faire paffer à l'auteur,
qui en enverra auffi - tôt lefdits exemplaires
francs de port ; MM . les Adminiftrateurs.
généraux des poftes ayant bien voulu , accorder
cette fatisfaction au public , en confidération
de ce que cet ouvrage leur a
paru très propre à remplir l'objet que l'au
teur s'eft propofé .
JOSEPH BAR BOU , Libraire - Imprimeur
à Paris , rue S. Jacques , aux Cico
JANVIER 1755. 139
gnes , annonce que le premier tome du Recueil
périodique de Médecine , de Chirur
gie & de Pharmacie , qui a commencé au
mois de Juillet dernier , fe trouve complet
par le recueil du mois de Décembre , qu'il
vient de mettre en vente ; il continuera à
en donner un nouveau tous les mois : il
invite les perfonnes qui ont des pieces fur
ces matieres , de vouloir bien les lui communiquer.
ALMANACH JEUNE , ou Calendrier
pour l'année 1755 ; fe vend chez le même
Libraire.
ge
ETRENNES HISTORIQUES à l'ufade
la Breffe , dans lesquelles on trouve
les événemens remarquables de l'hiſtoire
de cette province , fes ufages , fes productions
, fon gouvernement , fon étendue , &
une table du lever & du coucher du foleil ,
calculée pour la latitude de Bourg , 46 deg.
12 min. 31 fec. pour Pannée 1755, chez
Jombert.
ALMANACH HISTORIQUE DE TOURAINE
pour l'année 1755 , imprimé pour
cette province. A Tours , chez François
Lambert , Imprimeur du Roi , grande rue ,
près le College..
On mettra bientôt toutes les Sciences &
140 MERCURE DE FRANCE .
tous les Arts en Almanachs ou en Dictionnaires
pour la commodité du plus grand
nombre , qui veut avoir l'air inftruit à peu
de frais , promptement & fans étude ; par
ce moyen , chacun en lifant deux ou trois
articles le matin , aura fa provifion d'eſprit
ou d'érudition pour la journée.
LA FOLIE ET L'AMOUR , Comẻ-
die en un acte & en vers , repréſentée pour
la premiere fois par les Comédiens François
ordinaires du Roi , le 2 Octobre 1754-
Le prix eft de 24 fols . A Paris , chez Duchefne
, Libraire , rue S. Jacques , au Temple
du Goût.
L'honneur que M. Yon m'a fait de me
dédier cet ouvrage , m'ôte la liberté d'en
donner un extrait . Les éloges que ie crois
qu'il mérite , malgré fon peu de fuccès ,
paroîtroient fufpects de ma part. Je me
borne à mettre ici la fin de fa préface , qui
fervira de précis .
Tout le monde connoît la fable ingénieufe
de La Fontaine , qui a fourni le fujet
de cette petite piece. L'Auteur a imaginé
qu'étant mife en action elle pourroit préfenter
une image affez riante ; mais il falloit
fauver aux yeux du Spectateur l'aveuglement
réel de l'amour caufé par un emportement
de la folie ; c'eft ce qui a été
JANVIER. 1755. 141
exécuté le plus adroitement qu'il a été poffible
à l'Auteur. La fuppofition d'une conjuration
tramée par la Folie , & concertée
entre l'Amour , Momus & Jupiter même ,
contre les moeurs aufteres de l'Olympe ,
eft le moyen qui amene l'aveuglement
feint de l'Amour ; & l'Oracle qui ordonne
que la Folie lui fervira de guide , & fera
fon époufe , eft l'époque qui met fin à
l'âge d'or. Voilà en peu de mots le programme
de cette petite Comédie. Que
l'homme d'efprit daigne la lire , & qu'il
prononce.
Je vais joindre à ce précis l'approbation
de M. de Crebillon , mon confrere. Son
fuffrage eft le plus grand éloge qu'on
puiffe faire de la piece , & la meilleure
apologie que je puiffe donner de mon fentiment.
39
J'ai lu , par l'ordre de Mgr le Chance-
» lier , une Comédie , qui a pour titre la
» Folie & l'Amour. Cette piece , que plu-
»fieurs connoiffeurs avoient jugée digne
du fort le plus brillant , regagnera fans
» doute à la lecture les fuffrages qu'elle
» auroit dû trouver au théatre , & je crois
» que l'on peut en permettre l'impreffion.
» Če 19 Octobre , 1754. Crebillon.
Ce
و ر
Le peu de place qui refte à ce volume ,
142 MERCURE DE FRANCE.
m'oblige à remettre en Février Pextrait des
Mémoires de Benavidès , annoncés en Décembre
avec éloge par M. l'Abbé Raynal.
fera le premier de ceux que je fuis dans
la néceffité de retarder.
le nom de toutes les villes , bourgs , par
roiffes , abbayes , & principaux châteaux
du Royaume de France & du Duché de-
Lorraine , les provinces où ils font fitués ,
& le nom du plus prochain bureau des
poftes où les lettres doivent être adreffées
pour chacun defdits endroits , les villes de
JANVIER. 1755. T3S
FEurope , les Etats où elles font fituées ,
& la diſtinction de celles pour lesquelles
il est néceffaire d'affranchir , différentes
obfervations utiles à tous ceux qui font en
commerce de lettres. Livre utile & nécef,
faire à toutes perfonnes , pour adreffer avec
fûreté leurs lettres , & éviter la perte ou le
retard ,, que le défaut de bonne adreffe
peut leur occafionner , 1. vol . in -4° . Par
M. Guyot , Employé au bureau des Poſtes
à Paris. A Paris , chez la veuve Delatour ,.
Imprimeur des Poftes.
La compagnie des Poftes a toujours vu
avec peine que le public n'eft que trop
dans l'ufage de rejetter für elle ou fur fes
Directeurs le défaut de remife des lettres à
leur deftination , quoique ce défaut vienne
prefque toujours du vice de l'adreffe qui
eft fauffe ; la quantité immenfe de rebuts
qu'on renvoyoit à Paris de tout le royaume
en étoit une preuve. >
La maniere dont la partie des rebuts
avoit été gérée jufqu'en 1748 , avoit été
en partie la caufe de ces deux inconvé
niens ; en effet , une lettre mal adreffée ,
après avoir féjourné pendant quatre mois
dans un bureau , étoit renvoyée à Paris ,
d'où l'on tentoit ordinairement de la faire:
paffer en d'autres bureaux , elle en revenoit
fans fuccès ; & après avoir fait inuti136
MERCURE DE FRANCE .
lement un circuit immenfe , on la gardoir
à Paris , fans que le public eût connoiſſance
des foins qu'on s'étoit donné pour faire
enforte de la faire parvenir à fa vraie deftination
, & fans qu'il fe doutât que c'étoit
prefque toujours à lui feul qu'il devoit
attribuer le défaut de remife de fa lettre
parce que l'adreffe en étoit vicieuſe.
D'un autre côté , lorfqu'il reclamoit un
paquet perdu , on ne pouvoit en faire la
recherche que dans les rebuts du bureau
où il auroit dû être adreffé , & c'étoit précifément
là où il ne fe trouvoit pas dès que
l'adreffe n'en étoit pas jufte ; & comme il
n'étoit pas poffible de fouiller fans une perte
de tems confidérable & fans un grand
nombre de Commis , dans la prodigieufe
quantité de rebuts , on étoit forcé d'en
abandonner la recherche.
Pour y remédier , on ordonna aux Directeurs
des poftes de tout le royaume de
Tenvoyer à Paris tous les mois les lettres
qu'ils n'auroient pu diftribuer. Il fut établi
un nouveau bureau pour faire un triage
général de ces lettres , & les renvoyer
dans les lieux d'où elles étoient parties.
MM. les Adminiftrateurs Généraux des
poftes ont vû avec fatisfaction que les auteurs
des lettres , à portée par ce moyen de
réclamer celles qu'ils avoient intérêt de
JANVIER. 1755. 137
retirer , en ont repété une quantité aflez
confidérable ; & que lorfqu'ils avoient négligé
pendant un tems de le faire , on étoit
en état à Paris d'en faire aifément la recherche
, parce qu'on les avoit rangées fous
le nom des bureaux d'où elles étoient par
ties & timbrées.
Cet arrangement a remédié à la vérité à
la perte des lettres ; mais il reftoit encore
un vice à déraciner ( s'il étoit poffible d'y
parvenir ) , c'eft le retardement de l'arrivée
d'une lettre à fa deftination , lorfque
par
le défaut d'indication de la route , ou
pour mieux dire du bureau de poftes par
lequel elle doit être envoyée , les Commis
des poftes ne fçavent dans quel paquet ils
la doivent mettre , fur- tout lorfqu'il y a
plufieurs lieux du même nom dans le
royaume , ce qui par malheur n'eft que
trop ordinaire ; en effet , ce défaut d'indication
les force à fe déterminer au hazard ;
& comment peuvent- ils fçavoir , par exemple
, fi une lettre adreffée fimplement à
Aire , eft pour Aire en Artois , ou pour Aire
en Gascogne , qui reçoit ces lettres par le
Mont de Marfan ?
Un Dictionnaire général , non feulement
de la France , mais encore des villes
de l'étranger , à chaque article duquel on
défignât la province , & le bureau de pof38
MERCURE DE FRANCE.
tes par où les lettres doivent être adreffées ,
a paru à l'Auteur le feul moyen propre à
mettre le public en état d'éviter ces retards ,
& même de prévenir la perte de ces lettres
; la partie des rebuts dont il eft chargé
, l'a mis à portée de connoître cet inconvénient
, & fon zele lui a infpiré le
projet de former le Dictionnaire qu'il préfente
au public.
Il indique même dans ce Dictionnaire
les villes pour lesquelles on doit néceffairement
affranchir , parce que par le défaut
d'affranchiffement les lettres destinées pour
ces villes ne partent point pour leur deſtination.
Le prix de ce Dictionnaire broché eſt
de 8 livres , & relié 10 livres. Dans les
provinces on remettra le montant des exemplaires
à MM. les Directeurs des poftes ,
qui voudront bien le faire paffer à l'auteur,
qui en enverra auffi - tôt lefdits exemplaires
francs de port ; MM . les Adminiftrateurs.
généraux des poftes ayant bien voulu , accorder
cette fatisfaction au public , en confidération
de ce que cet ouvrage leur a
paru très propre à remplir l'objet que l'au
teur s'eft propofé .
JOSEPH BAR BOU , Libraire - Imprimeur
à Paris , rue S. Jacques , aux Cico
JANVIER 1755. 139
gnes , annonce que le premier tome du Recueil
périodique de Médecine , de Chirur
gie & de Pharmacie , qui a commencé au
mois de Juillet dernier , fe trouve complet
par le recueil du mois de Décembre , qu'il
vient de mettre en vente ; il continuera à
en donner un nouveau tous les mois : il
invite les perfonnes qui ont des pieces fur
ces matieres , de vouloir bien les lui communiquer.
ALMANACH JEUNE , ou Calendrier
pour l'année 1755 ; fe vend chez le même
Libraire.
ge
ETRENNES HISTORIQUES à l'ufade
la Breffe , dans lesquelles on trouve
les événemens remarquables de l'hiſtoire
de cette province , fes ufages , fes productions
, fon gouvernement , fon étendue , &
une table du lever & du coucher du foleil ,
calculée pour la latitude de Bourg , 46 deg.
12 min. 31 fec. pour Pannée 1755, chez
Jombert.
ALMANACH HISTORIQUE DE TOURAINE
pour l'année 1755 , imprimé pour
cette province. A Tours , chez François
Lambert , Imprimeur du Roi , grande rue ,
près le College..
On mettra bientôt toutes les Sciences &
140 MERCURE DE FRANCE .
tous les Arts en Almanachs ou en Dictionnaires
pour la commodité du plus grand
nombre , qui veut avoir l'air inftruit à peu
de frais , promptement & fans étude ; par
ce moyen , chacun en lifant deux ou trois
articles le matin , aura fa provifion d'eſprit
ou d'érudition pour la journée.
LA FOLIE ET L'AMOUR , Comẻ-
die en un acte & en vers , repréſentée pour
la premiere fois par les Comédiens François
ordinaires du Roi , le 2 Octobre 1754-
Le prix eft de 24 fols . A Paris , chez Duchefne
, Libraire , rue S. Jacques , au Temple
du Goût.
L'honneur que M. Yon m'a fait de me
dédier cet ouvrage , m'ôte la liberté d'en
donner un extrait . Les éloges que ie crois
qu'il mérite , malgré fon peu de fuccès ,
paroîtroient fufpects de ma part. Je me
borne à mettre ici la fin de fa préface , qui
fervira de précis .
Tout le monde connoît la fable ingénieufe
de La Fontaine , qui a fourni le fujet
de cette petite piece. L'Auteur a imaginé
qu'étant mife en action elle pourroit préfenter
une image affez riante ; mais il falloit
fauver aux yeux du Spectateur l'aveuglement
réel de l'amour caufé par un emportement
de la folie ; c'eft ce qui a été
JANVIER. 1755. 141
exécuté le plus adroitement qu'il a été poffible
à l'Auteur. La fuppofition d'une conjuration
tramée par la Folie , & concertée
entre l'Amour , Momus & Jupiter même ,
contre les moeurs aufteres de l'Olympe ,
eft le moyen qui amene l'aveuglement
feint de l'Amour ; & l'Oracle qui ordonne
que la Folie lui fervira de guide , & fera
fon époufe , eft l'époque qui met fin à
l'âge d'or. Voilà en peu de mots le programme
de cette petite Comédie. Que
l'homme d'efprit daigne la lire , & qu'il
prononce.
Je vais joindre à ce précis l'approbation
de M. de Crebillon , mon confrere. Son
fuffrage eft le plus grand éloge qu'on
puiffe faire de la piece , & la meilleure
apologie que je puiffe donner de mon fentiment.
39
J'ai lu , par l'ordre de Mgr le Chance-
» lier , une Comédie , qui a pour titre la
» Folie & l'Amour. Cette piece , que plu-
»fieurs connoiffeurs avoient jugée digne
du fort le plus brillant , regagnera fans
» doute à la lecture les fuffrages qu'elle
» auroit dû trouver au théatre , & je crois
» que l'on peut en permettre l'impreffion.
» Če 19 Octobre , 1754. Crebillon.
Ce
و ر
Le peu de place qui refte à ce volume ,
142 MERCURE DE FRANCE.
m'oblige à remettre en Février Pextrait des
Mémoires de Benavidès , annoncés en Décembre
avec éloge par M. l'Abbé Raynal.
fera le premier de ceux que je fuis dans
la néceffité de retarder.
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Résumé : « DICTIONNAIRE DES POSTES, contenant le nom de toutes les villes, bourgs, paroisses [...] »
Le 'DICTIONNAIRE DES POSTES' publié en janvier 1755 répertorie les villes, bourgs, paroisses, abbayes et principaux châteaux du Royaume de France et du Duché de Lorraine, ainsi que les bureaux des postes correspondants. Cet ouvrage vise à aider le public à adresser correctement les lettres, évitant ainsi les pertes ou retards causés par des adresses incorrectes. La compagnie des Postes a souvent été critiquée pour la non-livraison des lettres, bien que cela soit souvent dû à des erreurs d'adressage. Avant 1748, les lettres mal adressées étaient renvoyées à Paris après quatre mois, entraînant des circuits inutiles et des recherches infructueuses. Pour résoudre ce problème, les directeurs des postes ont été instruits d'envoyer mensuellement à Paris les lettres non distribuées. Un nouveau bureau a été créé pour trier et renvoyer ces lettres. Cependant, des retards subsistaient en raison de l'absence d'indication des routes ou des bureaux de poste appropriés, surtout lorsque plusieurs lieux portaient le même nom. L'auteur du dictionnaire, M. Guyot, a proposé un dictionnaire général des villes de France et de l'étranger, indiquant les provinces et les bureaux de poste pour chaque lieu. Ce dictionnaire signale également les villes nécessitant un affranchissement obligatoire. Le prix du dictionnaire est de 8 livres broché et 10 livres relié. Les administrateurs généraux des postes ont soutenu cet ouvrage, le jugeant utile pour améliorer l'adressage des lettres.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2
p. 106-112
OBSERVATIONS Sur le Dictionnaire des Postes.
Début :
Il y long-tems que l'on se récrie sur le nombre des Dictionnaires ; mais celui [...]
Mots clefs :
Dictionnaire des Postes, Postes, Dictionnaire, Bureau de poste
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : OBSERVATIONS Sur le Dictionnaire des Postes.
OBSERVATIONS
Sur le Dictionnaire des Poftes.
Ly a long-tems que l'on fe récrie fur
le nombre des Dictionnaires ; mais celui
des Poftes que M. Guyot vient de donner
au Public , manquoit réellement à un
royaume auffi floriffant que celui de France.
Les perfonnes qui font par état dans
des correfpondances étendues , formoient
depuis long-tems des voeux pour un pareil
ouvrage ; il ne pouvoit être entrepris par
un Ecrivain plus compétent que M. Guyot;
fes talens , & l'emploi qu'il occupe , l'ont
mis dans le cas de porter bien loin fes
connoiffances à cet égard ; & fi le public
ne fe trouve pas entierement fatisfait dans
cette premiere édition par le grand nom
bre de Paroiffes obmifes ou mal indiquées,
il n'en rend pas moins de très - humbles
graces à l'Auteur , puifque perfonne ne
pouvoit être plus exact que lui en prenant
la voie qu'il a prife ; & c'eſt par la conA
O UST. 3755. 107
fiance où nous fommes qu'il voudra bien
continuer fon zéle pour la perfection d'un
ouvrage auffi utile , que nous nous fommes
déterminés à faire quelques obſervatoins
pour une petite partie du bas Armagnac
, où nous avons trouvé les Paroiffes
fuivantes obmifes.
Brimont par Agen.
Bequin par le port Sainte-Marie.
Bonrencontre par Agen.
Belbeze par Baumont de Loumagne.
Cafteraroux ,
Caftera-Lectoure ,
par Lectoure
.
Caumont par Caftelfarafin.
Fails ,
Goulens , par Agen.
Glatens par Baumont de Loumagne.
Leyrac ,
Lamonjoye
, } par Agen.
?
Lafite par Baumont de Loumagne .
Montefquieu par Agen .
Marfac par Saint-Clar .
Marignac par Baumont de Loumagne.
Pachas par Agen ,
Poupas par Saint-Clar.
Pergan par Agen ,
Saint-Nicolas-de- la-Balerme par Lafpeyres.
Sérignac par Baumont de Loumagne .
E vj
108 MERCURE DE FRANCE .
Sainte - Radegonde par Loumagne.
Saint-Jean du Bouzet par Valence.
Saint -Martin de la Saoumetes par Saint-
Clar.
Ce n'eft que dans l'étendue de quatre à
cinq lieues que nous nous fommes fixés
feulement dans cette partie du bas Armagnac
, car nous euffions pû fournir un
très- grand nombre d'autres Paroiffes obmis
en nous éloignant davantage ; mais
notre but n'eft que de faire voir combien
ce dictionnaire feroit fufceptible d'augmentation
, fi M. Guyot pouvoit recueillir
des mémoires exacts. La chofe nous
paroît facile dans l'emploi qu'il occupe ,
vû la façon généreufe avec laquelle MM .
les Adminiſtrateurs des Poftes fe font prêtés
pour le débit de cet ouvrage d'ailleurs
pour accélérer la perfection de ce dictionnaire
, nous penfons que l'Auteur devroit
s'écarter du plan qu'il s'eft formé d'indiquer
le bureau de Pofte le plus prochain
du lieu de l'adreffe des lettres ; car il s'enfuivroit
toujours des erreurs confidérables
, puifque c'eft fouvent le commerce
& la beauté des chemins qu'il y a d'un
lieu à l'autre qui détermine les petites villes
, Paroiffes , & c. d'envoyer leurs porteurs
au bureau de Pofte plutôt qu'à un
autre quelquefois moins éloigné ; & lorf
AOUS T. 1755. 109
que
les lettres d'une Paroiffe ne font pas
indiquées pour le bureau où va fon porteur
ou meſſager , elles retardent confidérablement
, & s'égarent même très -fouvent
comme l'expérience de chaque jour le juſtifie.
Il paroît donc effentiel que pour parvenir
au but que s'eft propofé M. Guyot dans
cet ouvrage , qu'il fuivit une autre route ,
fans quoi il reftera toujours une bonne
partie des inconvéniens qu'il voudroit
éviter ; ce qui nous le prouve , c'eſt le
grand nombre de Paroiffes mal indiquées
dans ce dictionnaire , & qui monteroit à
plus de quatre cens fi nous voulions mettre
ici ce que nous fçavons par nous- mêmes
de différentes Provinces ; mais bornons
- nous toujours à notre petite partie
du bas Armagnac de quatre ou cinq lieues
de contour.
Baumont,
Auvillar eft mis par Auch,
La
Chapelle par
Manfonville par Lectoure ,
S. Anthoine par Baumont ,
Bardiques par idem ,
Flamarens par Lectoure ,
S. Michel par Mirande ,
Amans par Condom ,
Cuq par Saint-Clar ,
Mettez Valence
d'Agenois
, qui eft
le bureau de
poſte par où
ces Paroiffes
reçoivent
leurs lettres.
Mettez Agen
110 MERCURE DE FRANCE .
S. Médard par Mirande ,
Rouillac par Lectoure ,
Moirax par Baumont ,
Aubiac
Eftillac
par
idem .
Montaignac par Nerac ,
S. Avit
て
Ste Mere
Mettez Agen.
par Baumont , Mettez Lec-
Miradoux par Saint-Clair ,
toure .
Montgaillard
Mettez Saint-
Avezan
par Auch
'S Clar.
Lamothe Cumont par Mettez Baumont
Grenade ,
S de Loumagne.
Brive-Caftel
Maumuffon
Cumont }
par Auch ,
›}p
par idem.
Dans le nombre des Paroiffes ci- deffus
il y en a de fi malin diquées , que nous ne
pouvons comprendre comment on a pu n'en
être point frappé ; par exemple, Auvilar eft
à fix lieues d'Auch , & n'eft qu'à un quart
de lieue de Valence ; Saint- Avit eft à cinq
lieues de Baumont , & n'eft qu'à un quart
de Lectoure ; Aubiac , Eftillac font à fept
lieues de Baumont , & d'Agen il n'y a
que demi-lieue , ainfi de nombre d'autres
Paroiffes & comme M. Guyot annonce
qu'il indique le bureau le plus prochain
:
A O UST. 1755. III
pour la remife des lettres , on feroit avec
confiance induit à erreur , fi on fuivoit ces
articles de fon dictionnaire .
Il nous a encore paru que l'on déplaçoit
le nom de certaines Paroiffes en partageant
leurs fyllables ; par exemples Laplume
, Lafpeyres , font mifes à la lettre P ,
Lamagiftere à la lettre M , ainfi que beaucoup
d'autres ; nous avons toujours penfé
que les fyllables des noms propres ne fe
partageoient point , & que dans ceux- ci
la fyllable La fait partie des noms de Laplume
, Lafpeyres , &c. ainſi qu'ils devoient
être mis à la lettre L , & nous doutons
que fur mille perfonnes il s'en trouvât dix
qui cherchant le mot Lafpeyres , fuffent à
la lettre P. Ce qu'il y a d'étonnant , c'eſt
que cette diftinction ne fe trouve pas généralement
dans ce dictionnaire ; car Lachauffade
, Lachaux , Lacollencelle , Leclufeau
, &c. font tous mis à la lettre L' , où
la fyllable la fe trouve la même qu'à Laplume.
Nous finirons ces obfervations en indiquant
un moyen qui nous a paru aifé pour
parvenir tout d'un coup à la perfection
de ce dictionnaire , c'eft de prier MM. les
Evêques de vouloir bien donner le nom
des Paroiffes , Abbayes , &c. de leur Diocefe
, & le bureau de Pofte par lequel
111 MERCURE DE FRANCE .
elles reçoivent leurs lettres ; & comme ils
font pleins de zéle pour le bien public ,
on fe flate qu'ils fe prêteront avec complaifance
aux defirs de M. Guyot , ils
pourront avec une facilité étonnante remplir
cet objet , en donnant leurs ordres à
leurs Archiprêtres , ceux - ci aux Curés de
leur diftrict , & par ce moyen on fçauroit
des Curés des Paroiffes de chaque Dioceſe
le bureau de pofte par où ils reçoivent
leurs lettres ; ces mémoires recueillis formeroient
un ouvrage parfait à la premicre
édition.
Cette voie nous a paru préférable à tous
les moyens que l'on pourroit mettre en
ufage , même à celle de MM . les Intendans
, parce que leur Généralité trop étendue
pour un pareil détail occafionneroit
des confufions entre les Subdélégués . Nous
efperons que M. Guyot ne prendra pas en
mauvaife part ces petites obfervations ;
comme bons patriotes , nous défirerions
qu'elles puffent être de quelque utilité ,
car nous regardons ce Dictionnaire des
Poftes comme un ouvrage précieux pour
tous les états , & fur-tout pour le commerce
qui eft la principale fource de la
richeffe du Royaume.
A Rouillac , ce 29 Juin 1755..
Sur le Dictionnaire des Poftes.
Ly a long-tems que l'on fe récrie fur
le nombre des Dictionnaires ; mais celui
des Poftes que M. Guyot vient de donner
au Public , manquoit réellement à un
royaume auffi floriffant que celui de France.
Les perfonnes qui font par état dans
des correfpondances étendues , formoient
depuis long-tems des voeux pour un pareil
ouvrage ; il ne pouvoit être entrepris par
un Ecrivain plus compétent que M. Guyot;
fes talens , & l'emploi qu'il occupe , l'ont
mis dans le cas de porter bien loin fes
connoiffances à cet égard ; & fi le public
ne fe trouve pas entierement fatisfait dans
cette premiere édition par le grand nom
bre de Paroiffes obmifes ou mal indiquées,
il n'en rend pas moins de très - humbles
graces à l'Auteur , puifque perfonne ne
pouvoit être plus exact que lui en prenant
la voie qu'il a prife ; & c'eſt par la conA
O UST. 3755. 107
fiance où nous fommes qu'il voudra bien
continuer fon zéle pour la perfection d'un
ouvrage auffi utile , que nous nous fommes
déterminés à faire quelques obſervatoins
pour une petite partie du bas Armagnac
, où nous avons trouvé les Paroiffes
fuivantes obmifes.
Brimont par Agen.
Bequin par le port Sainte-Marie.
Bonrencontre par Agen.
Belbeze par Baumont de Loumagne.
Cafteraroux ,
Caftera-Lectoure ,
par Lectoure
.
Caumont par Caftelfarafin.
Fails ,
Goulens , par Agen.
Glatens par Baumont de Loumagne.
Leyrac ,
Lamonjoye
, } par Agen.
?
Lafite par Baumont de Loumagne .
Montefquieu par Agen .
Marfac par Saint-Clar .
Marignac par Baumont de Loumagne.
Pachas par Agen ,
Poupas par Saint-Clar.
Pergan par Agen ,
Saint-Nicolas-de- la-Balerme par Lafpeyres.
Sérignac par Baumont de Loumagne .
E vj
108 MERCURE DE FRANCE .
Sainte - Radegonde par Loumagne.
Saint-Jean du Bouzet par Valence.
Saint -Martin de la Saoumetes par Saint-
Clar.
Ce n'eft que dans l'étendue de quatre à
cinq lieues que nous nous fommes fixés
feulement dans cette partie du bas Armagnac
, car nous euffions pû fournir un
très- grand nombre d'autres Paroiffes obmis
en nous éloignant davantage ; mais
notre but n'eft que de faire voir combien
ce dictionnaire feroit fufceptible d'augmentation
, fi M. Guyot pouvoit recueillir
des mémoires exacts. La chofe nous
paroît facile dans l'emploi qu'il occupe ,
vû la façon généreufe avec laquelle MM .
les Adminiſtrateurs des Poftes fe font prêtés
pour le débit de cet ouvrage d'ailleurs
pour accélérer la perfection de ce dictionnaire
, nous penfons que l'Auteur devroit
s'écarter du plan qu'il s'eft formé d'indiquer
le bureau de Pofte le plus prochain
du lieu de l'adreffe des lettres ; car il s'enfuivroit
toujours des erreurs confidérables
, puifque c'eft fouvent le commerce
& la beauté des chemins qu'il y a d'un
lieu à l'autre qui détermine les petites villes
, Paroiffes , & c. d'envoyer leurs porteurs
au bureau de Pofte plutôt qu'à un
autre quelquefois moins éloigné ; & lorf
AOUS T. 1755. 109
que
les lettres d'une Paroiffe ne font pas
indiquées pour le bureau où va fon porteur
ou meſſager , elles retardent confidérablement
, & s'égarent même très -fouvent
comme l'expérience de chaque jour le juſtifie.
Il paroît donc effentiel que pour parvenir
au but que s'eft propofé M. Guyot dans
cet ouvrage , qu'il fuivit une autre route ,
fans quoi il reftera toujours une bonne
partie des inconvéniens qu'il voudroit
éviter ; ce qui nous le prouve , c'eſt le
grand nombre de Paroiffes mal indiquées
dans ce dictionnaire , & qui monteroit à
plus de quatre cens fi nous voulions mettre
ici ce que nous fçavons par nous- mêmes
de différentes Provinces ; mais bornons
- nous toujours à notre petite partie
du bas Armagnac de quatre ou cinq lieues
de contour.
Baumont,
Auvillar eft mis par Auch,
La
Chapelle par
Manfonville par Lectoure ,
S. Anthoine par Baumont ,
Bardiques par idem ,
Flamarens par Lectoure ,
S. Michel par Mirande ,
Amans par Condom ,
Cuq par Saint-Clar ,
Mettez Valence
d'Agenois
, qui eft
le bureau de
poſte par où
ces Paroiffes
reçoivent
leurs lettres.
Mettez Agen
110 MERCURE DE FRANCE .
S. Médard par Mirande ,
Rouillac par Lectoure ,
Moirax par Baumont ,
Aubiac
Eftillac
par
idem .
Montaignac par Nerac ,
S. Avit
て
Ste Mere
Mettez Agen.
par Baumont , Mettez Lec-
Miradoux par Saint-Clair ,
toure .
Montgaillard
Mettez Saint-
Avezan
par Auch
'S Clar.
Lamothe Cumont par Mettez Baumont
Grenade ,
S de Loumagne.
Brive-Caftel
Maumuffon
Cumont }
par Auch ,
›}p
par idem.
Dans le nombre des Paroiffes ci- deffus
il y en a de fi malin diquées , que nous ne
pouvons comprendre comment on a pu n'en
être point frappé ; par exemple, Auvilar eft
à fix lieues d'Auch , & n'eft qu'à un quart
de lieue de Valence ; Saint- Avit eft à cinq
lieues de Baumont , & n'eft qu'à un quart
de Lectoure ; Aubiac , Eftillac font à fept
lieues de Baumont , & d'Agen il n'y a
que demi-lieue , ainfi de nombre d'autres
Paroiffes & comme M. Guyot annonce
qu'il indique le bureau le plus prochain
:
A O UST. 1755. III
pour la remife des lettres , on feroit avec
confiance induit à erreur , fi on fuivoit ces
articles de fon dictionnaire .
Il nous a encore paru que l'on déplaçoit
le nom de certaines Paroiffes en partageant
leurs fyllables ; par exemples Laplume
, Lafpeyres , font mifes à la lettre P ,
Lamagiftere à la lettre M , ainfi que beaucoup
d'autres ; nous avons toujours penfé
que les fyllables des noms propres ne fe
partageoient point , & que dans ceux- ci
la fyllable La fait partie des noms de Laplume
, Lafpeyres , &c. ainſi qu'ils devoient
être mis à la lettre L , & nous doutons
que fur mille perfonnes il s'en trouvât dix
qui cherchant le mot Lafpeyres , fuffent à
la lettre P. Ce qu'il y a d'étonnant , c'eſt
que cette diftinction ne fe trouve pas généralement
dans ce dictionnaire ; car Lachauffade
, Lachaux , Lacollencelle , Leclufeau
, &c. font tous mis à la lettre L' , où
la fyllable la fe trouve la même qu'à Laplume.
Nous finirons ces obfervations en indiquant
un moyen qui nous a paru aifé pour
parvenir tout d'un coup à la perfection
de ce dictionnaire , c'eft de prier MM. les
Evêques de vouloir bien donner le nom
des Paroiffes , Abbayes , &c. de leur Diocefe
, & le bureau de Pofte par lequel
111 MERCURE DE FRANCE .
elles reçoivent leurs lettres ; & comme ils
font pleins de zéle pour le bien public ,
on fe flate qu'ils fe prêteront avec complaifance
aux defirs de M. Guyot , ils
pourront avec une facilité étonnante remplir
cet objet , en donnant leurs ordres à
leurs Archiprêtres , ceux - ci aux Curés de
leur diftrict , & par ce moyen on fçauroit
des Curés des Paroiffes de chaque Dioceſe
le bureau de pofte par où ils reçoivent
leurs lettres ; ces mémoires recueillis formeroient
un ouvrage parfait à la premicre
édition.
Cette voie nous a paru préférable à tous
les moyens que l'on pourroit mettre en
ufage , même à celle de MM . les Intendans
, parce que leur Généralité trop étendue
pour un pareil détail occafionneroit
des confufions entre les Subdélégués . Nous
efperons que M. Guyot ne prendra pas en
mauvaife part ces petites obfervations ;
comme bons patriotes , nous défirerions
qu'elles puffent être de quelque utilité ,
car nous regardons ce Dictionnaire des
Poftes comme un ouvrage précieux pour
tous les états , & fur-tout pour le commerce
qui eft la principale fource de la
richeffe du Royaume.
A Rouillac , ce 29 Juin 1755..
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Résumé : OBSERVATIONS Sur le Dictionnaire des Postes.
Le texte présente des observations sur le 'Dictionnaire des Postes' récemment publié par M. Guyot, un ouvrage attendu par ceux engagés dans des correspondances étendues. M. Guyot, grâce à ses compétences et à sa position, était bien placé pour réaliser cet ouvrage. Cependant, la première édition contient plusieurs paroisses omises ou mal indiquées. L'auteur exprime sa gratitude envers M. Guyot tout en suggérant des améliorations. Les observations se concentrent sur une petite partie du bas Armagnac, où plusieurs paroisses sont listées comme omises ou mal indiquées. L'auteur souligne que le dictionnaire pourrait être grandement amélioré si M. Guyot recueillait des mémoires exacts. Il propose également de changer la méthode actuelle, qui indique le bureau de poste le plus proche, car cela entraîne souvent des erreurs et des retards dans la distribution du courrier. De plus, l'auteur note des erreurs dans la classification des noms de paroisses par syllabe initiale. Par exemple, des noms comme Laplume et Lafpeyres sont classés sous la lettre P alors qu'ils devraient l'être sous la lettre L. Pour perfectionner le dictionnaire, il suggère de solliciter les évêques pour obtenir les noms des paroisses et des abbayes de leur diocèse ainsi que le bureau de poste par lequel elles reçoivent leurs lettres. Cette méthode est jugée préférable à celle des intendants en raison de la trop grande étendue de leurs généralités. L'auteur espère que ces observations seront utiles et considère le 'Dictionnaire des Postes' comme un ouvrage précieux, surtout pour le commerce, principale source de richesse du royaume.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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