Oeuvre commentée (4)
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Détail
Liste
Résultats : 4 texte(s)
1
p. 1593-1594
Le Pour et Contre, [titre d'après la table]
Début :
LE POUR ET CONTRE, Ouvrage Periodique d'un goût nouveau, dans lequel [...]
Mots clefs :
Le Pour et contre, Parti
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texteReconnaissance textuelle : Le Pour et Contre, [titre d'après la table]
LE POUR ET CONTRE , Ouvrage Perio--
dique d'un goût nouveau , dans lequel
on s'explique librement sur tout ce qui
peut interesser la curiosité du Public , enmatiere
de Sciences , d'Arts , de Livres ,
d'Auteurs , & c. sans prendre aucuu parti
et sans offenser personne . Par l'Auteur des
Mémoires d'un homme de qualité. Tome
I. 24 pages in- 12.
Incedo per ignes
Suppositos cineri doloso . Horace.
A Paris , chez Didot , Quai des Augustins
, 1733.7%
tre ,
L'Auteur s'exprime en ces termes dans
la huitiéme page de cette feuille.
Fintitule cet Ouvrage , le Pour et Conc'est-
à- dire , que voulant éviter tout
ce qui peut sentir la faveur , la haine , le
mépris , l'ironie même ; en un mot , toute
ombre de partialité et de passion ; voulant
observer toutes les bienséances , remplir tous
tes devoirs , et ne sortir jamais des bornes
de la liberté françoise , je me propose de re
marquer avec le même soin , ce que je croirai
appercevoir de bien et de mal dans cha
que sujet sur lequelj'entreprendrai de m'expliquer.
Si je parle d'un Ouvrage d'esprit ,
je tâcherai d'en faire l'éloge avec la même
Fv since-
}
1594 MERCURE DE FRANCE
sincerité que la Critique . Si je rapporte un
trait general ou particulier , je le représen
terai du bon côté aussi soigneusement que
du mauvais. Si je m'arrête sur quelque point
de Litterature , j'exposerai ce que j'aurai p
recueillir de plus fort , aussi-bien pour le sontenir
que pour le combattre et cela avec le
même air d'indifférence pour l'un et l'autre
sentiment ; avec les mêmes égards d'honnêteté
pour l'un et l'autre parti ; avec la même
mesure avec le même poids , et en conser
vant toujours ma balance dans le même équilibre.
dique d'un goût nouveau , dans lequel
on s'explique librement sur tout ce qui
peut interesser la curiosité du Public , enmatiere
de Sciences , d'Arts , de Livres ,
d'Auteurs , & c. sans prendre aucuu parti
et sans offenser personne . Par l'Auteur des
Mémoires d'un homme de qualité. Tome
I. 24 pages in- 12.
Incedo per ignes
Suppositos cineri doloso . Horace.
A Paris , chez Didot , Quai des Augustins
, 1733.7%
tre ,
L'Auteur s'exprime en ces termes dans
la huitiéme page de cette feuille.
Fintitule cet Ouvrage , le Pour et Conc'est-
à- dire , que voulant éviter tout
ce qui peut sentir la faveur , la haine , le
mépris , l'ironie même ; en un mot , toute
ombre de partialité et de passion ; voulant
observer toutes les bienséances , remplir tous
tes devoirs , et ne sortir jamais des bornes
de la liberté françoise , je me propose de re
marquer avec le même soin , ce que je croirai
appercevoir de bien et de mal dans cha
que sujet sur lequelj'entreprendrai de m'expliquer.
Si je parle d'un Ouvrage d'esprit ,
je tâcherai d'en faire l'éloge avec la même
Fv since-
}
1594 MERCURE DE FRANCE
sincerité que la Critique . Si je rapporte un
trait general ou particulier , je le représen
terai du bon côté aussi soigneusement que
du mauvais. Si je m'arrête sur quelque point
de Litterature , j'exposerai ce que j'aurai p
recueillir de plus fort , aussi-bien pour le sontenir
que pour le combattre et cela avec le
même air d'indifférence pour l'un et l'autre
sentiment ; avec les mêmes égards d'honnêteté
pour l'un et l'autre parti ; avec la même
mesure avec le même poids , et en conser
vant toujours ma balance dans le même équilibre.
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Résumé : Le Pour et Contre, [titre d'après la table]
L'ouvrage 'Le Pour et Contre' est une publication périodique qui aborde divers sujets d'intérêt public, tels que les sciences, les arts, les livres et les auteurs, sans prendre parti ni offenser. L'auteur, également connu pour les 'Mémoires d'un homme de qualité', s'engage à éviter toute partialité et passion, tout en respectant les bienséances et les devoirs. Il examine avec soin les aspects positifs et négatifs de chaque sujet traité, que ce soit pour des éloges ou des critiques. L'auteur maintient une sincérité et une impartialité constantes, représentant les traits positifs et négatifs avec le même soin. Il cherche à exposer les arguments les plus forts, qu'ils soient en faveur ou en opposition, avec une indifférence et une honnêteté équilibrées. L'ouvrage a été publié à Paris chez Didot, Quai des Augustins, en 1733.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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2
p. 1835-1839
Molière imprimé à Londres, &c. [titre d'après la table]
Début :
Dans la troisiéme feuille du Pour et Contre, on promet une feuille tous les [...]
Mots clefs :
L'Avare, Molière, Mariane, Frédéric, Fielding, Anglais, Dénouement, Amant, Maîtresse
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texteReconnaissance textuelle : Molière imprimé à Londres, &c. [titre d'après la table]
Dans la troisiéme feuille du Pour et
Contre , on promet une feuille tous les
Lundis de chaque semaine .
On apprend dans la quatriéme feüille ,
que les Oeuvres de Moliere viennent d'être
magnifiquement imprimées à Lon-
G iij dres
1836 MERCURE DE FRANCE
dres , avec des Préfaces honorables , avec
des Notes , et la Traduction Angloise à
côté du François ; mais comme si c'étoit
trop peu d'un seul nom , quelqu'Illustre
qu'il puisse être , pour servir de Frontispice
à tout l'Ouvrage , on a multiplié les
Dédicaces au même nombre que les Piéces
; de sorte que le Prince de Galles et
les principaux Seigneurs d'Angleterre
se trouvent interessez à la gloire de
Moliere. Le succès de cette belle Edition
prouve qu'il n'a pas moins de Partisans
dans les rangs inférieurs , & c.
Les Anglois ont traduit les Piéces de
Moliere , non seulement pour les lire ,
mais pour les représenter sur leurs Théatres
. Depuis moins de trois mois , l'Avare
a déja eu cet honneur 35 fois . A la verité
l'on Y a fait quelques changemens , pour
le mettre tout à fait au gout de la Nation
; car le Théatre des Anglois est encore
fort éloigné de ressembler au nôtre..
L'Auteur rend compte de ces changemens
, afin qu'on puisse juger si on embellit
Moliere ou si on le défigure.Il semble
que M. Fielding , dit il , Traducteur
de l'Avare , ait appréhendé principalement
que la simplicité du Sujet ne déplût
à ses compatriotes ; il l'a chargé autant
qu'il a pû , de nouveaux incidens , pour
renAOUST.
1733.
1837
rendre l'intrigue plus composée . Les Anglois
ne s'accommodent point de ce qui
est trop facile à comprendre. Il faut donner
par tout de l'exercice à leur raison .
Ainsi M. Fielding a pris le parti de changer
quelques Personnages , d'en introduire
de nouveaux , & par conséquent
de multiplier les interêts et les caracte
res , ce qui donne lieu à quantité d'événemens,
qui forment une Piéce plus étendue
et plus variée que celle de Moliere.
On sçait que l'intrigue roule dans Moliere
, sur les amours de la Fille et du Fils
de l'Avare, qui ne s'accordent point avec
les dessins de leur Pere. Ils emploient ,
pour les faire réussir , divers stratagêmes
qui mettent l'Avarice du Pere dans tout
son jour ; et le dénouement , qui n'est pas
des plus heureux , consiste dans la reconnoissance
de l'Amant de la Fille , et de la
Maîtresse du Fils , qui se trouvent Frere et
Soeur, mais Enfans d'Anselme , à qui l'Avare
destinoit sa fille,
M.Fielding a conservé ce double amour
pour en faire le fond de son intrigue ,
et il n'a fait qu'allonger la plupart des
Scenes qui y ont rapport ; mais peu satisfait
du dénouement de Moliere , il en
substitue un autre de son invention. Il
a fait de Mariane , Maîtresse de Frederic ,
G iiij
Fils
1838 MERCURE DE FRANCE
2
Fils de l'Avare, une Coquette fieffée , qui
aime néanmoins Frédéric ; mais qui par
une bisarrerie extraordinaire , se fait une
honte de l'avoüer . Non- seulement ce ca-
Factere fait naître plusieurs Scenes agréables
et d'un tour nouveau ; mais il fournit
à l'Auteur un dénouement fort naturel.
Mariane , piquée de ce que Harriette,
con Amie , et Soeur de Frederic , a
trahi le secret de son amour , fait semblant
dans son dépit de vouloir épouser
l'Avare , qui l'avoit demandée en mariage.
Elle se livre de nouveau aux conseils
de sa Mere, nouveau Personnage introduit
par M. Fielding ; et après avoir
tiré de l'Avare un dédit de cent mille
francs elle fixe le jour de ses Nôces avce
lui , ce qui m t Harriette et Fréde . ic dans
une mortelle inquiétude. Cependant comme
son dessein n'est que de les eff.aïer ,
et que voulant être à Frédéric elle se propose
de rompre avec le Pere ; voici de
qu'elle mani re elle s'y prend :
Le jour destiné pour les Fiançailles ,
elle porte son caractere de Coquette au
plus haut dégré , elle fait une dépense
effroiable en habits , bijoux , &c. Elle fait
appeller chez l'Avare tous les Marchands
de la Ville , avec lesquels elle s'engage
pour quelque chose. Tout est prodigué
dans
A O UST. 1733. 1839
dans la maison. L'Avare s'explique assez
brusquement avec elle ; mais elle lui déclare
que ce n'est que l'essai de sa conduite
future , et qu'il doit s'attendre à lui
voir mener le même train toute sa vie.
Des créanciers supposez viennent lui demander
des sommes considérables , que
le nouvel Epoux sera obligé de payer , suivant
les Loix d'Angleterre. Enfin le malheureux(
a ) Lovegold,à qui l'on a volé d'un
autre côté son trésor , se trouve dans un
tel excès de trouble et de désespoir , que
pour se délivrer de Mariane, qu'il regarde
comme une furie , et pour recouvrer
son argent qu'on lui offre à cette condition
, il consent qu'elle épouse son Fils
et qu'Harriette sa Fille , épouse son Amant.
Il abandonne même à Mariane les cent
mille franes de dédit , comme une perte
légere en comparaison de ce qu'il croit
sauver en se délivrant d'elle ,et cette somme
sert à Mariane pour établir sa fortune
avec Frederic ; pour l'Amant d'Harriette
, il ne demande rien au Pere de sa
Maîtresse , parce qu'il est assez riche
pour attendre son héritage jusqu'au tems
de sa mort.
( a ) Nom de l'Avare , dans la Traduction Angloise.
La Piéce est intitulée , Thémis..
Contre , on promet une feuille tous les
Lundis de chaque semaine .
On apprend dans la quatriéme feüille ,
que les Oeuvres de Moliere viennent d'être
magnifiquement imprimées à Lon-
G iij dres
1836 MERCURE DE FRANCE
dres , avec des Préfaces honorables , avec
des Notes , et la Traduction Angloise à
côté du François ; mais comme si c'étoit
trop peu d'un seul nom , quelqu'Illustre
qu'il puisse être , pour servir de Frontispice
à tout l'Ouvrage , on a multiplié les
Dédicaces au même nombre que les Piéces
; de sorte que le Prince de Galles et
les principaux Seigneurs d'Angleterre
se trouvent interessez à la gloire de
Moliere. Le succès de cette belle Edition
prouve qu'il n'a pas moins de Partisans
dans les rangs inférieurs , & c.
Les Anglois ont traduit les Piéces de
Moliere , non seulement pour les lire ,
mais pour les représenter sur leurs Théatres
. Depuis moins de trois mois , l'Avare
a déja eu cet honneur 35 fois . A la verité
l'on Y a fait quelques changemens , pour
le mettre tout à fait au gout de la Nation
; car le Théatre des Anglois est encore
fort éloigné de ressembler au nôtre..
L'Auteur rend compte de ces changemens
, afin qu'on puisse juger si on embellit
Moliere ou si on le défigure.Il semble
que M. Fielding , dit il , Traducteur
de l'Avare , ait appréhendé principalement
que la simplicité du Sujet ne déplût
à ses compatriotes ; il l'a chargé autant
qu'il a pû , de nouveaux incidens , pour
renAOUST.
1733.
1837
rendre l'intrigue plus composée . Les Anglois
ne s'accommodent point de ce qui
est trop facile à comprendre. Il faut donner
par tout de l'exercice à leur raison .
Ainsi M. Fielding a pris le parti de changer
quelques Personnages , d'en introduire
de nouveaux , & par conséquent
de multiplier les interêts et les caracte
res , ce qui donne lieu à quantité d'événemens,
qui forment une Piéce plus étendue
et plus variée que celle de Moliere.
On sçait que l'intrigue roule dans Moliere
, sur les amours de la Fille et du Fils
de l'Avare, qui ne s'accordent point avec
les dessins de leur Pere. Ils emploient ,
pour les faire réussir , divers stratagêmes
qui mettent l'Avarice du Pere dans tout
son jour ; et le dénouement , qui n'est pas
des plus heureux , consiste dans la reconnoissance
de l'Amant de la Fille , et de la
Maîtresse du Fils , qui se trouvent Frere et
Soeur, mais Enfans d'Anselme , à qui l'Avare
destinoit sa fille,
M.Fielding a conservé ce double amour
pour en faire le fond de son intrigue ,
et il n'a fait qu'allonger la plupart des
Scenes qui y ont rapport ; mais peu satisfait
du dénouement de Moliere , il en
substitue un autre de son invention. Il
a fait de Mariane , Maîtresse de Frederic ,
G iiij
Fils
1838 MERCURE DE FRANCE
2
Fils de l'Avare, une Coquette fieffée , qui
aime néanmoins Frédéric ; mais qui par
une bisarrerie extraordinaire , se fait une
honte de l'avoüer . Non- seulement ce ca-
Factere fait naître plusieurs Scenes agréables
et d'un tour nouveau ; mais il fournit
à l'Auteur un dénouement fort naturel.
Mariane , piquée de ce que Harriette,
con Amie , et Soeur de Frederic , a
trahi le secret de son amour , fait semblant
dans son dépit de vouloir épouser
l'Avare , qui l'avoit demandée en mariage.
Elle se livre de nouveau aux conseils
de sa Mere, nouveau Personnage introduit
par M. Fielding ; et après avoir
tiré de l'Avare un dédit de cent mille
francs elle fixe le jour de ses Nôces avce
lui , ce qui m t Harriette et Fréde . ic dans
une mortelle inquiétude. Cependant comme
son dessein n'est que de les eff.aïer ,
et que voulant être à Frédéric elle se propose
de rompre avec le Pere ; voici de
qu'elle mani re elle s'y prend :
Le jour destiné pour les Fiançailles ,
elle porte son caractere de Coquette au
plus haut dégré , elle fait une dépense
effroiable en habits , bijoux , &c. Elle fait
appeller chez l'Avare tous les Marchands
de la Ville , avec lesquels elle s'engage
pour quelque chose. Tout est prodigué
dans
A O UST. 1733. 1839
dans la maison. L'Avare s'explique assez
brusquement avec elle ; mais elle lui déclare
que ce n'est que l'essai de sa conduite
future , et qu'il doit s'attendre à lui
voir mener le même train toute sa vie.
Des créanciers supposez viennent lui demander
des sommes considérables , que
le nouvel Epoux sera obligé de payer , suivant
les Loix d'Angleterre. Enfin le malheureux(
a ) Lovegold,à qui l'on a volé d'un
autre côté son trésor , se trouve dans un
tel excès de trouble et de désespoir , que
pour se délivrer de Mariane, qu'il regarde
comme une furie , et pour recouvrer
son argent qu'on lui offre à cette condition
, il consent qu'elle épouse son Fils
et qu'Harriette sa Fille , épouse son Amant.
Il abandonne même à Mariane les cent
mille franes de dédit , comme une perte
légere en comparaison de ce qu'il croit
sauver en se délivrant d'elle ,et cette somme
sert à Mariane pour établir sa fortune
avec Frederic ; pour l'Amant d'Harriette
, il ne demande rien au Pere de sa
Maîtresse , parce qu'il est assez riche
pour attendre son héritage jusqu'au tems
de sa mort.
( a ) Nom de l'Avare , dans la Traduction Angloise.
La Piéce est intitulée , Thémis..
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Résumé : Molière imprimé à Londres, &c. [titre d'après la table]
Le texte du Mercure de France de 1836 traite de la publication des œuvres de Molière à Londres, soulignant la qualité de l'impression et la présence de préfaces honorables, de notes et d'une traduction anglaise à côté du texte français. Chaque pièce est dédiée à un personnage illustre, tel que le Prince de Galles et les principaux seigneurs d'Angleterre, ce qui démontre l'intérêt pour Molière outre-Manche. Les Anglais ne se contentent pas de traduire les pièces de Molière ; ils les représentent également sur leurs scènes théâtrales. Par exemple, 'L'Avare' a été joué 35 fois en moins de trois mois, bien que des modifications aient été apportées pour adapter la pièce au goût anglais. L'auteur du texte critique ces changements, notant que M. Fielding, le traducteur de 'L'Avare', a ajouté de nouveaux incidents et personnages pour rendre l'intrigue plus complexe. L'intrigue originale de Molière, centrée sur les amours de la fille et du fils de l'avare, est conservée par Fielding. Cependant, ce dernier modifie le dénouement. Dans la version de Fielding, Mariane, la maîtresse de Frédéric, le fils de l'avare, est une coquette qui aime Frédéric mais cache ses sentiments. Elle feint de vouloir épouser l'avare pour effrayer Frédéric et sa sœur Harriette. Finalement, l'avare, désespéré par les dépenses extravagantes de Mariane, accepte qu'elle épouse son fils et que Harriette épouse l'amant de cette dernière. La pièce est intitulée 'Thémis'.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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3
p. 1840-1841
Fameux Comédien, mort à Londres, [titre d'après la table]
Début :
On apprend à la fin de la cinquiéme feuille du Pour et Contre, que le Théatre [...]
Mots clefs :
Théâtre, Barton Booth
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texteReconnaissance textuelle : Fameux Comédien, mort à Londres, [titre d'après la table]
On apprend à la fin de la cinquième
feuille du Pour et Contre , que le Théatre
Anglois vient de faire une perte difficile
à réparer dans la personn : de M Barton
Booth , un de ses meilleurs Acteurs.
La douleur publique , a ou.e l'Auteur , et
les marques d'estime dont on a honoré
ses cendres , sont une preuve éclatante de
son m'rite. M. Booth excelloit particulierement
dans le Comique. Les Peintres
alloient exprès au Théatre pour copier
ses attitudes . La Régularité de ses moeurs
et la politesse de ses manicres lui avoient
attiré l'amitié et la considération de tous
les honnêtes gens qui n'cstimoient pas
moins le caractere de son coeur et de son
esprit , que l'excellence de ses talens. Surquoi
on s'écrie :
Hé bien, deffendrez - vous au sage ,
De se donner des soins pour le plaisir d'autrui è
A la vérité le Poëte ( a ) qui a fait cette
réfléxion , ne parloit pas de Théatre et de
Comédiens. Quoiqu'il en soit , le Sage
selon Chrysippe ( b ) est de toutes sortes
d'états , et il n'en est point par conséquent
qui soit incompatible avec la sagesse.
fa ) La Fontaine , fol. 212.
(b ) Horat. Sat. 3. lib. 1.
L
A O UST. 1733. 1841
Le malheur est qu'il s'agit icy de cette
agesse , que le Christianisme ne canonie
point , et avec laquelle on peut avoir
té fort honnête- homme pendant sa vie ,
ans être moins à plaindre à l'heure de la
iort.
Dans la huitiéme feuille , l'Auteur reonnoît
qu'il avoit borné le talent de
A. B. Booth au Comique , quoiqu'il
n'xcellat pas moins dans le genre oppo-
St Je trouve même , dit- il , au jugement
duplus grand nombre , que la nature se
délaroit encore plus dans son caractere
pour le genre sérieux , que pour l'au.re.
On ui appliquoit ce mot de Cic.ron :
Nonagen dus in scena gestus spectante Rossio
Jai négligé de m'étendre sur sa doctriné
,et c'est un vol considérabl que je
faiso's sa mémoire ; je le répare en assurait
sur le témoignage des personnes
de nérite , qu'il avoit une connoissance
parfaite des Belles- Lettres , qu'à ce titre
seul , il auroit été digne de toute saréputation
, si l'excellence de ses talens
Four le Théatre n'eût éclipsé en quelque
maniére le reste de ses belles qualitez .
feuille du Pour et Contre , que le Théatre
Anglois vient de faire une perte difficile
à réparer dans la personn : de M Barton
Booth , un de ses meilleurs Acteurs.
La douleur publique , a ou.e l'Auteur , et
les marques d'estime dont on a honoré
ses cendres , sont une preuve éclatante de
son m'rite. M. Booth excelloit particulierement
dans le Comique. Les Peintres
alloient exprès au Théatre pour copier
ses attitudes . La Régularité de ses moeurs
et la politesse de ses manicres lui avoient
attiré l'amitié et la considération de tous
les honnêtes gens qui n'cstimoient pas
moins le caractere de son coeur et de son
esprit , que l'excellence de ses talens. Surquoi
on s'écrie :
Hé bien, deffendrez - vous au sage ,
De se donner des soins pour le plaisir d'autrui è
A la vérité le Poëte ( a ) qui a fait cette
réfléxion , ne parloit pas de Théatre et de
Comédiens. Quoiqu'il en soit , le Sage
selon Chrysippe ( b ) est de toutes sortes
d'états , et il n'en est point par conséquent
qui soit incompatible avec la sagesse.
fa ) La Fontaine , fol. 212.
(b ) Horat. Sat. 3. lib. 1.
L
A O UST. 1733. 1841
Le malheur est qu'il s'agit icy de cette
agesse , que le Christianisme ne canonie
point , et avec laquelle on peut avoir
té fort honnête- homme pendant sa vie ,
ans être moins à plaindre à l'heure de la
iort.
Dans la huitiéme feuille , l'Auteur reonnoît
qu'il avoit borné le talent de
A. B. Booth au Comique , quoiqu'il
n'xcellat pas moins dans le genre oppo-
St Je trouve même , dit- il , au jugement
duplus grand nombre , que la nature se
délaroit encore plus dans son caractere
pour le genre sérieux , que pour l'au.re.
On ui appliquoit ce mot de Cic.ron :
Nonagen dus in scena gestus spectante Rossio
Jai négligé de m'étendre sur sa doctriné
,et c'est un vol considérabl que je
faiso's sa mémoire ; je le répare en assurait
sur le témoignage des personnes
de nérite , qu'il avoit une connoissance
parfaite des Belles- Lettres , qu'à ce titre
seul , il auroit été digne de toute saréputation
, si l'excellence de ses talens
Four le Théatre n'eût éclipsé en quelque
maniére le reste de ses belles qualitez .
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Résumé : Fameux Comédien, mort à Londres, [titre d'après la table]
Le texte évoque la mort de Barton Booth, un acteur célèbre du Théâtre Anglois, dont la disparition est perçue comme une perte irréparable. La douleur publique et les témoignages d'estime soulignent son mérite, particulièrement dans le domaine du comique. Les peintres fréquentaient le théâtre pour capturer ses attitudes. Booth était également respecté pour sa moralité et sa politesse, ce qui lui avait gagné l'amitié et la considération des gens honnêtes. Le texte aborde ensuite la sagesse et le plaisir d'autrui, en citant La Fontaine et Horace. Par la suite, l'auteur reconnaît avoir sous-estimé les talents de Booth, qui excellait également dans le genre sérieux. Booth possédait une connaissance approfondie des Belles-Lettres, ce qui aurait suffi à lui assurer une grande réputation, indépendamment de ses talents théâtraux.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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4
p. 2658-2659
Pour et contre, [titre d'après la table]
Début :
La Feüille du Pour et Contre, se soutient toujours et se fait lire avec plaisir, [...]
Mots clefs :
Ouvrage, Angleterre, Anglais, Ouvrages d'esprit
Afficher :
texteReconnaissance textuelle : Pour et contre, [titre d'après la table]
La Feuille du Pour et Contre , se- sousient
toujours et se fait lire avec plaisir ,
non-seulement par le choix des matieres,
presqu'aussi interessantes que variées ,
mais par lasmaniere fine , simple et ai
sée dont cet Ouvrage est écrit.
faire
On trouve à la page 82. de la 19. Letda
tre du II . Tome , un article trop avantageux
à la Nation , pour n'en pas
part à nos Lecteurs , d'autant plus que
l'Auteur a toujours paru avoir bien de la
prédilection pour l'Angleterre et pour
les Anglois ; en effet , après avoir vanté
leur disposition d'esprit avantageuse , qui
ne se fait pas un deshonneur de recevoir
des autres Nations ce qu'elles ont d'agréable
ou d'utile , il s'exprime en ces
termes :
.1
เล
เพ
» Il est vrai neanmoins que par rapport
aux Ouvrages d'esprit , les voisins
de l'Angleterre pourroient desirer
» que ce qu'elle emprunte d'eux fût pris
avec un peu plus de ménagement et
1. Vol. employé
→
DECEMBRE. 1733. 2659
employé , si je l'ose dire , avec des marques
un peu plus claires de reconnois-
» sance. Je touche un article délicat ;
» mais la verité m'oblige de déclarer que
» j'ai bien vû des Auteurs Anglois se pas.
» rer des dépouilles de la France , et ou-
» blier d'avertir leurs Compatriotes , que
»les richesses qu'ils leur offroient ne
» venoient pas de leur Isle. Il me seroit
» aisé d'entrer là -dessus dans un détail
» curieux ; mais la matiere mérite d'être
» traitée dans un Ouvrage plus important
que cette Feuille. C'est un pré-
» sent que je promets au Public. On
» sera surpris d'apprendre que non- seu-
» lement les meilleurs Ecrivains d'Angleterre
se sont fait quelquefois honneur
» du travail des François , sans faire semnblant
de leur avoir obligation ; mais
» qu'un grand nombre de bons Livres ,
traduits de notre Langue en Anglois
»passent dans le Pays pour l'Ouvrage
des Traducteurs , parce que les Titres
» sont déguisez , ou qu'il n'y paroit rien
qui fasse connoître que c'est une Tra-
» duction .
toujours et se fait lire avec plaisir ,
non-seulement par le choix des matieres,
presqu'aussi interessantes que variées ,
mais par lasmaniere fine , simple et ai
sée dont cet Ouvrage est écrit.
faire
On trouve à la page 82. de la 19. Letda
tre du II . Tome , un article trop avantageux
à la Nation , pour n'en pas
part à nos Lecteurs , d'autant plus que
l'Auteur a toujours paru avoir bien de la
prédilection pour l'Angleterre et pour
les Anglois ; en effet , après avoir vanté
leur disposition d'esprit avantageuse , qui
ne se fait pas un deshonneur de recevoir
des autres Nations ce qu'elles ont d'agréable
ou d'utile , il s'exprime en ces
termes :
.1
เล
เพ
» Il est vrai neanmoins que par rapport
aux Ouvrages d'esprit , les voisins
de l'Angleterre pourroient desirer
» que ce qu'elle emprunte d'eux fût pris
avec un peu plus de ménagement et
1. Vol. employé
→
DECEMBRE. 1733. 2659
employé , si je l'ose dire , avec des marques
un peu plus claires de reconnois-
» sance. Je touche un article délicat ;
» mais la verité m'oblige de déclarer que
» j'ai bien vû des Auteurs Anglois se pas.
» rer des dépouilles de la France , et ou-
» blier d'avertir leurs Compatriotes , que
»les richesses qu'ils leur offroient ne
» venoient pas de leur Isle. Il me seroit
» aisé d'entrer là -dessus dans un détail
» curieux ; mais la matiere mérite d'être
» traitée dans un Ouvrage plus important
que cette Feuille. C'est un pré-
» sent que je promets au Public. On
» sera surpris d'apprendre que non- seu-
» lement les meilleurs Ecrivains d'Angleterre
se sont fait quelquefois honneur
» du travail des François , sans faire semnblant
de leur avoir obligation ; mais
» qu'un grand nombre de bons Livres ,
traduits de notre Langue en Anglois
»passent dans le Pays pour l'Ouvrage
des Traducteurs , parce que les Titres
» sont déguisez , ou qu'il n'y paroit rien
qui fasse connoître que c'est une Tra-
» duction .
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Résumé : Pour et contre, [titre d'après la table]
La Feuille du Pour et Contre est une publication reconnue pour la diversité et l'intérêt de ses sujets, ainsi que pour son style élégant et accessible. Dans le dix-neuvième numéro du deuxième tome, à la page 82, un article se distingue par son soutien marqué à la Nation. L'auteur, bien que généralement favorable à l'Angleterre et aux Anglais, critique leur tendance à s'approprier les œuvres intellectuelles des autres nations sans toujours les reconnaître. Il souligne que les écrivains anglais empruntent fréquemment des œuvres françaises sans en créditer les auteurs originaux. L'auteur mentionne qu'il pourrait développer ce sujet, mais préfère le traiter dans un ouvrage plus important. Il promet de révéler que même les meilleurs écrivains anglais se sont parfois approprié le travail des Français sans les créditer. De plus, il indique que de nombreux livres traduits du français en anglais sont présentés comme des œuvres originales en raison de titres modifiés ou de l'absence de mention de la traduction.
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