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p. 113-119
« RÉFLÉXIONS CRITIQUES sur la méthode publiée par M. l'Abbé de Villefroy [...] »
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RÉFLÉXIONS CRITIQUES sur la méthode publiée par M. l'Abbé de Villefroy [...]
Mots clefs :
Ecriture Sainte, Livres prophétiques, Abbé Villefroy
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texteReconnaissance textuelle : « RÉFLÉXIONS CRITIQUES sur la méthode publiée par M. l'Abbé de Villefroy [...] »
REFLEXIONS CRITIQUES fur la
méthode publiée par M. l'Abbé de Villefroy
pour l'explication de l'Ecriture fainte,
adreffées aux auteurs des principes difcutés
, pour faciliter l'intelligence des livres
prophétiques : Ouvrage utile pour l'étude
des livres facrés. A Cologne , & fe trouve
à Paris , chez Guillyn , Libraire , quai des
Auguftins , du côté du pont S. Michel . In-
12 , de 172 pag.
Les principes que M. l'Abbé Villefroy
a prétendu établir pour l'explication des
livres prophétiques , étoient par leur fingularité
de nature à lui fufciter des adverfaires
qui ne fe borneroient point à en
contefter la folidité , mais iroient jufqu'à
les taxer de témérité dans l'application
qu'il en a faite : C'eft ce qui n'a pas manqué
d'arriver . M. Dupuy , auteur de ces
Réflexions critiques , à été un de ceux qui
fe font mis fur les rangs , pour combattre
la nouvelle méthode expofée par M. de
Villefroy dans des Lettres à fes Eleves qu'il
publia en 1751. Notre auteur fit imprimer
à ce fujet une lettre qui parut dans
le Journal de Verdun , Août & Septembre.
Après y avoir examiné attentivement le
fyfteme , que cette méthode avoit enfanté
, il penfa être en droit de qualifier
d'arbitraires , d'inutiles , & même de dan
14 MERCURE DE FRANCE.
gereux les moyens dont on s'étoit fervi
pour l'appuyer. Il difcuta les raiſons fur
lefquelles il fondoit fa critique , cependant
il eut foin de diftinguer les conféquences
fâcheufes que ce fyftême entraînoit néceffairement
après lui des motifs qui l'avoient
fait naître. Il rendit toute la juftice dûe à
la piété & à la droiture des intentions de
M. de Villefroy , qui n'avoient fans doute
point de part aux écarts de fon imagination
: néanmoins cette critique touchoit
trop au fond de fa méthode favorite pour
ne pas mériter une réponſe de lui- même ,
ou de quelques - uns de fes éleves. C'eſt
ce que les PP . Capucins qui fe font honneur
de porter ce nom , ont exécuté dans
un ouvrage que nous avons annoncé au
mois de Janvier , où ils foutiennent avec
chaleur les principes de leur Maître , &
emploient toutes les forces de leur érudi
tion à les préfenter fous l'afpect le plus
favorable . Il feroit feulement à defirer
qu'ils fe fuffent appliqués à réfuter la lettre
de M. Dupuy , fans fortir des bornes
de la modération , à laquelle l'équité naturelle
nous engage . Notre auteur a cru
en conféquence qu'il ne pouvoit fe difpenfer
de repliquer , de peur que
fon filence
ne leur fournit le fujet d'un triom
phe imaginaire . C'eft pour le tirer de cette
A O UST. 1755. TIS
penfée qu'il leur adreffe à eux- mêmes ces
Réflexions critiques , écrites en forme de
lettres qui font au nombre de huit. Il agit
avec d'autant plus de confiance dans la
caufe qu'il défend , que c'est moins la
fienne propre qu'il plaide que la caufe de
tous les interprêtes de l'Ecriture fainte généralement
eftimés , qui ont tenu une
route totalement oppofée à celle que M.
de Villefroy & fes éleves fuivent dans
l'objet de leur travail . Comme on l'avoit
recufé de n'être pas exempt des fautes qu'il
réprochoit aux autres , il commence par fe
juftifier de cette accufation , & ruine tout
ce qui peut avoir donné lieu à de fauffes
imputations. Après s'être tenu fur la défenfive
, il attaque à fon tour , & pourfuit
les auteurs de la Nouvelle Harmonie
prophétique à travers l'obfcurité des Termes
énigmatiques dans lefquels ils ont jugé à
propos de fe retrancher. Il faut convenir
qu'ils ont en tête un rude adverfaire qui
les pouffe vigoureufement , & les redrelle
dans prefque tous les pas où ils peuvent
avoir bronché. Les détours qu'ils ont pris
pour éluder la force de fes objections
n'échappent point à fa pénétration : Tout
ce qu'ils ont pu dire de plus fpécieux pour
la juftification de leur méthode n'a point
été capable de lui faire changer de fenti116
MERCURE DE FRANCE.
ment à fon égard . Il ne fe contente pas en
s'expliquant fur fon compte de réitérer les
mêmes qualifications , il en ajoute encore
de nouvelles , & n'avance rien qu'il ne tache
de prouver. Il entre dans l'analy fe du
plan fur lequel ils l'ont exécutée , & faifit
avec habileté les contradictions qui en réfultent
; il fait de plus remarquer qu'elle
introduit des interprétations bizarres &
abfurdes, qui rendent à bouleverfer l'Ecriture
, & a ouvrir la porte aux fectes les
plus folles , & qui peuvent devenir par- là
nuifibles à la religion . Il prend auffi à tache
de montrer combien elle choque la
raifon qu'elle fait dépendre des caprices
de l'imagination , outre qu'elle eft directement
contraire aux régles conftamment
reconnues dans la maniere d'interprêter
avec fuccès le fens des prophéties . Il étend
fes vues à mesure qu'il développe la fauffeté
des principes fur lefquels elle poſe :
Enfin pour ôter le moindre prétexte à la
récrimination , il laiffe à part les queftions
incidentes , & s'attache au corps du fyftême
dont il ne fe propofe rien moins que
de faper les fondemens. Si l'on veut une
pleine conviction des chofes que nous indiquons
, il n'y a qu'à la chercher dans
l'ouvrage dont nous confeillons la lecture
à tous ceux qui font une étude de l'EcriA
O UST. 1755 117
ture fainte ; ils ne pourront refufer à l'auteur
l'éloge de bien pofféder le fujet qu'il
traite. Ses raifonnemens frappent pour
ordinaire au but , & ont outre cela le
mérite de la clarté & de la préciſion . Si
pourtant il nous eft permis de dire ce que
nous penfons du travail de l'auteur , nous
avouons qu'il étoit fufceptible d'une plus
grande perfection . Il y a certains détails
que M. Dupuy n'a pas approfondis autant
qu'il auroit pu le faire. Nous trouvons
encore qu'il a trop négligé la voie de fait ,
abfolument effentielle à l'état de cette controverfe.
Nous entendons par- là le témoignage
des Peres de l'Eglife qui ont travaillé
fur l'Ecriture fainte , les éleves de
M. de Villefroy ont trop bien fenti l'importance
dont il étoit pour n'en pas faire
ufage dans leur méthode, à laquelle il peut
fervir d'appui .... On fçait que c'eſt le
moyen le plus propre à en impofer aux
lecteurs qui n'y regardent pas de fi près ,
& qui fe payent plus volontiers d'autorités
que de raifons. Comme les PP. Capucins
ont employé tous leurs efforts à mettre
dans leur parti un grand nombre des
Peres qu'on a cités , il auroit fallu s'affurer
de l'exactitude de leurs citations dans
les paffages qu'ils ont produits , en les
comparant avec le texte d'où ils les ont
118 MERCURE DE FRANCE
tirés. Un examen réfléchi auroit conduit à
fçavoir s'ils ne leur ont pas fait dire plus
que ceux- ci ne difent en effet. On a fi peu
de fcrupule fur cet article , qu'il arrive
affez fouvent de furprendre en défaut
ceux qui affectent d'accumuler autorités
fur autorités pour accréditer de nouvelles
opinions . Nous n'ignorons pas que cette
voie eft longue & pénible par les recherches
qu'elle demande ; mais nous n'avons
pas moins lieu d'être étonnés que l'Auteur
n'ait point rempli ce qu'on étoit en droit
d'attendre de lui fur ce fujet. Nous fouhaiterion's
auffi qu'il eût été plus réservé
dans le choix de fes preuves , qui ne font
pas toutes concluantes. L'emploi trop fréquent
qu'il fait des paroles empruntées des
Poëtes François , fatigue d'autant plus
qu'il eft abfolument déplacé dans un ouvrage
qui roule fur une matiere auffi grave
que l'eft celle dont il s'agit . Il eft à
craindre qu'il ne juftifie par là le reproche
qu'il s'eft attiré de la part des éleves de
M. de Villefroy , qui l'ont accufé de s'être
livré à un badinage indécent. Nous ajouterons
que fon ftyle vife quelquefois à la
déclamation , & qu'il faut le dépouiller de
ce qu'il a de trop vif contre les auteurs ,
de qui il combat les principes , pour lire
avec fruit fes réflexions . Il eſt fâcheux que
A O UST. 1755. 119
dans les écrits polémiques , on ne foit pas
toujours affez maître de fes expreffions
pour les ménager autant qu'on le devroit.
M. Dupuy ufe à la vérité du droit de repré
failles ; puifqu'il fe plaint qu'on a manqué
pour lui des égards réciproques que les
gens de lettres fe doivent en écrivant les
uns contre les autres . Nous finirons par
avertir qu'il a eu la précaution de rendre
fes objections fenfibles pour tout le monde,
en les dégageant des difcuffions relatives à
la langue Hébraïque ; quoiqu'elles foient
effentiellement du reffort de cette matiere .
Comme il peut y avoir des perfonnes qu'el
le intéreffe , & qui cependant n'ont aucu→
ne teinture des langues fçavantes , l'auteur
les a pour cet effet écarté de cette controverfe
, afin de mettre tous fes lecteurs à
portée de juger avec connoiffance de caufe ,
& d'apprécier le nouveau fyftême.
méthode publiée par M. l'Abbé de Villefroy
pour l'explication de l'Ecriture fainte,
adreffées aux auteurs des principes difcutés
, pour faciliter l'intelligence des livres
prophétiques : Ouvrage utile pour l'étude
des livres facrés. A Cologne , & fe trouve
à Paris , chez Guillyn , Libraire , quai des
Auguftins , du côté du pont S. Michel . In-
12 , de 172 pag.
Les principes que M. l'Abbé Villefroy
a prétendu établir pour l'explication des
livres prophétiques , étoient par leur fingularité
de nature à lui fufciter des adverfaires
qui ne fe borneroient point à en
contefter la folidité , mais iroient jufqu'à
les taxer de témérité dans l'application
qu'il en a faite : C'eft ce qui n'a pas manqué
d'arriver . M. Dupuy , auteur de ces
Réflexions critiques , à été un de ceux qui
fe font mis fur les rangs , pour combattre
la nouvelle méthode expofée par M. de
Villefroy dans des Lettres à fes Eleves qu'il
publia en 1751. Notre auteur fit imprimer
à ce fujet une lettre qui parut dans
le Journal de Verdun , Août & Septembre.
Après y avoir examiné attentivement le
fyfteme , que cette méthode avoit enfanté
, il penfa être en droit de qualifier
d'arbitraires , d'inutiles , & même de dan
14 MERCURE DE FRANCE.
gereux les moyens dont on s'étoit fervi
pour l'appuyer. Il difcuta les raiſons fur
lefquelles il fondoit fa critique , cependant
il eut foin de diftinguer les conféquences
fâcheufes que ce fyftême entraînoit néceffairement
après lui des motifs qui l'avoient
fait naître. Il rendit toute la juftice dûe à
la piété & à la droiture des intentions de
M. de Villefroy , qui n'avoient fans doute
point de part aux écarts de fon imagination
: néanmoins cette critique touchoit
trop au fond de fa méthode favorite pour
ne pas mériter une réponſe de lui- même ,
ou de quelques - uns de fes éleves. C'eſt
ce que les PP . Capucins qui fe font honneur
de porter ce nom , ont exécuté dans
un ouvrage que nous avons annoncé au
mois de Janvier , où ils foutiennent avec
chaleur les principes de leur Maître , &
emploient toutes les forces de leur érudi
tion à les préfenter fous l'afpect le plus
favorable . Il feroit feulement à defirer
qu'ils fe fuffent appliqués à réfuter la lettre
de M. Dupuy , fans fortir des bornes
de la modération , à laquelle l'équité naturelle
nous engage . Notre auteur a cru
en conféquence qu'il ne pouvoit fe difpenfer
de repliquer , de peur que
fon filence
ne leur fournit le fujet d'un triom
phe imaginaire . C'eft pour le tirer de cette
A O UST. 1755. TIS
penfée qu'il leur adreffe à eux- mêmes ces
Réflexions critiques , écrites en forme de
lettres qui font au nombre de huit. Il agit
avec d'autant plus de confiance dans la
caufe qu'il défend , que c'est moins la
fienne propre qu'il plaide que la caufe de
tous les interprêtes de l'Ecriture fainte généralement
eftimés , qui ont tenu une
route totalement oppofée à celle que M.
de Villefroy & fes éleves fuivent dans
l'objet de leur travail . Comme on l'avoit
recufé de n'être pas exempt des fautes qu'il
réprochoit aux autres , il commence par fe
juftifier de cette accufation , & ruine tout
ce qui peut avoir donné lieu à de fauffes
imputations. Après s'être tenu fur la défenfive
, il attaque à fon tour , & pourfuit
les auteurs de la Nouvelle Harmonie
prophétique à travers l'obfcurité des Termes
énigmatiques dans lefquels ils ont jugé à
propos de fe retrancher. Il faut convenir
qu'ils ont en tête un rude adverfaire qui
les pouffe vigoureufement , & les redrelle
dans prefque tous les pas où ils peuvent
avoir bronché. Les détours qu'ils ont pris
pour éluder la force de fes objections
n'échappent point à fa pénétration : Tout
ce qu'ils ont pu dire de plus fpécieux pour
la juftification de leur méthode n'a point
été capable de lui faire changer de fenti116
MERCURE DE FRANCE.
ment à fon égard . Il ne fe contente pas en
s'expliquant fur fon compte de réitérer les
mêmes qualifications , il en ajoute encore
de nouvelles , & n'avance rien qu'il ne tache
de prouver. Il entre dans l'analy fe du
plan fur lequel ils l'ont exécutée , & faifit
avec habileté les contradictions qui en réfultent
; il fait de plus remarquer qu'elle
introduit des interprétations bizarres &
abfurdes, qui rendent à bouleverfer l'Ecriture
, & a ouvrir la porte aux fectes les
plus folles , & qui peuvent devenir par- là
nuifibles à la religion . Il prend auffi à tache
de montrer combien elle choque la
raifon qu'elle fait dépendre des caprices
de l'imagination , outre qu'elle eft directement
contraire aux régles conftamment
reconnues dans la maniere d'interprêter
avec fuccès le fens des prophéties . Il étend
fes vues à mesure qu'il développe la fauffeté
des principes fur lefquels elle poſe :
Enfin pour ôter le moindre prétexte à la
récrimination , il laiffe à part les queftions
incidentes , & s'attache au corps du fyftême
dont il ne fe propofe rien moins que
de faper les fondemens. Si l'on veut une
pleine conviction des chofes que nous indiquons
, il n'y a qu'à la chercher dans
l'ouvrage dont nous confeillons la lecture
à tous ceux qui font une étude de l'EcriA
O UST. 1755 117
ture fainte ; ils ne pourront refufer à l'auteur
l'éloge de bien pofféder le fujet qu'il
traite. Ses raifonnemens frappent pour
ordinaire au but , & ont outre cela le
mérite de la clarté & de la préciſion . Si
pourtant il nous eft permis de dire ce que
nous penfons du travail de l'auteur , nous
avouons qu'il étoit fufceptible d'une plus
grande perfection . Il y a certains détails
que M. Dupuy n'a pas approfondis autant
qu'il auroit pu le faire. Nous trouvons
encore qu'il a trop négligé la voie de fait ,
abfolument effentielle à l'état de cette controverfe.
Nous entendons par- là le témoignage
des Peres de l'Eglife qui ont travaillé
fur l'Ecriture fainte , les éleves de
M. de Villefroy ont trop bien fenti l'importance
dont il étoit pour n'en pas faire
ufage dans leur méthode, à laquelle il peut
fervir d'appui .... On fçait que c'eſt le
moyen le plus propre à en impofer aux
lecteurs qui n'y regardent pas de fi près ,
& qui fe payent plus volontiers d'autorités
que de raifons. Comme les PP. Capucins
ont employé tous leurs efforts à mettre
dans leur parti un grand nombre des
Peres qu'on a cités , il auroit fallu s'affurer
de l'exactitude de leurs citations dans
les paffages qu'ils ont produits , en les
comparant avec le texte d'où ils les ont
118 MERCURE DE FRANCE
tirés. Un examen réfléchi auroit conduit à
fçavoir s'ils ne leur ont pas fait dire plus
que ceux- ci ne difent en effet. On a fi peu
de fcrupule fur cet article , qu'il arrive
affez fouvent de furprendre en défaut
ceux qui affectent d'accumuler autorités
fur autorités pour accréditer de nouvelles
opinions . Nous n'ignorons pas que cette
voie eft longue & pénible par les recherches
qu'elle demande ; mais nous n'avons
pas moins lieu d'être étonnés que l'Auteur
n'ait point rempli ce qu'on étoit en droit
d'attendre de lui fur ce fujet. Nous fouhaiterion's
auffi qu'il eût été plus réservé
dans le choix de fes preuves , qui ne font
pas toutes concluantes. L'emploi trop fréquent
qu'il fait des paroles empruntées des
Poëtes François , fatigue d'autant plus
qu'il eft abfolument déplacé dans un ouvrage
qui roule fur une matiere auffi grave
que l'eft celle dont il s'agit . Il eft à
craindre qu'il ne juftifie par là le reproche
qu'il s'eft attiré de la part des éleves de
M. de Villefroy , qui l'ont accufé de s'être
livré à un badinage indécent. Nous ajouterons
que fon ftyle vife quelquefois à la
déclamation , & qu'il faut le dépouiller de
ce qu'il a de trop vif contre les auteurs ,
de qui il combat les principes , pour lire
avec fruit fes réflexions . Il eſt fâcheux que
A O UST. 1755. 119
dans les écrits polémiques , on ne foit pas
toujours affez maître de fes expreffions
pour les ménager autant qu'on le devroit.
M. Dupuy ufe à la vérité du droit de repré
failles ; puifqu'il fe plaint qu'on a manqué
pour lui des égards réciproques que les
gens de lettres fe doivent en écrivant les
uns contre les autres . Nous finirons par
avertir qu'il a eu la précaution de rendre
fes objections fenfibles pour tout le monde,
en les dégageant des difcuffions relatives à
la langue Hébraïque ; quoiqu'elles foient
effentiellement du reffort de cette matiere .
Comme il peut y avoir des perfonnes qu'el
le intéreffe , & qui cependant n'ont aucu→
ne teinture des langues fçavantes , l'auteur
les a pour cet effet écarté de cette controverfe
, afin de mettre tous fes lecteurs à
portée de juger avec connoiffance de caufe ,
& d'apprécier le nouveau fyftême.
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Résumé : « RÉFLÉXIONS CRITIQUES sur la méthode publiée par M. l'Abbé de Villefroy [...] »
Le texte présente une critique des principes établis par l'Abbé de Villefroy pour l'interprétation des livres prophétiques, publiée dans 'Réflexions critiques' par M. Dupuy. Dupuy conteste la méthode de Villefroy, la jugeant arbitraire, inutile et dangereuse, tout en reconnaissant sa piété et sa droiture. Les Capucins, partisans de Villefroy, ont répondu à Dupuy en défendant les principes de leur maître. Dupuy a ensuite écrit huit lettres pour répliquer aux Capucins, défendant les interprètes traditionnels de l'Écriture sainte. Il critique la méthode de Villefroy, la qualifiant d'obscure et introduisant des interprétations bizarres et absurdes, nuisibles à la religion. Dupuy analyse le plan de la méthode de Villefroy, soulignant ses contradictions et son manque de respect pour les règles d'interprétation des prophéties. Bien que les arguments de Dupuy soient clairs et précis, son ouvrage est critiqué pour ne pas avoir suffisamment approfondi certains détails et pour avoir négligé l'usage des témoignages des Pères de l'Église, essentiels dans cette controverse. De plus, Dupuy est reproché pour l'emploi excessif de citations poétiques et pour un style parfois trop vif et déclamatoire. Malgré ces défauts, Dupuy a pris soin de rendre ses objections accessibles à un large public, en évitant les discussions techniques sur la langue hébraïque.
Généré par Mistral AI et susceptible de contenir des erreurs.
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